Capitolo 22 :: Mise au point

Pubblicato: 06-10-05 - Ultimo aggiornamento: 06-10-05

Commenti: Merci pour les réview, Ce chapitre et les quelques suivants seront là pour mettre en place la vie du nettoyeur avec celle de Kerry. Bonne lecture à tous et n'oubliez pas les reviews ^^'

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Cela fait quelques heures, que le nettoyeur et son partenaire sont rentrés à l’appartement de Shinjuku. Kerry ne s’est pas réveillée depuis l’incendie, mais Ryo et Hideyuki savent très bien que ce n’est pas grave. Elle a juste besoin de récupérer. Une fois le partenaire de City Hunter parti, la petite fille se réveille.  

Cette dernière est allongée sur le canapé, elle s’assoit et se frotte les yeux, baille en mettant sa main devant la bouche, puis s’étire comme un chat.  

- Bien dormie Kerry ? Demande Ryo depuis l’embrasure de la porte de la cuisine.  

Elle acquiesce doucement peu enclin à discuter. Elle se lève et se dirige vers la fenêtre, son regard est absent et lointain. Cependant elle ne sursaute pas quand Ryo vient s’agenouiller à côté d’elle.  

- Je crois qu’il faut que nous parlions tous les deux, lui dit-il avec une voix douce qu’il ne se reconnaît pas.  

- …  

- Allons Kerry, je sais très bien que tu te rappelles ce qui s’est passé.  

D’une douce autorité, il l’oblige à se tourner vers lui, mais elle détourne son regard.  

- Ce dont je veux être sûr. C’est que tu ne recommenceras pas avec le couteau.  

- …  

- Tu ne veux pas me parler de « là-bas » je comprends très bien ça. Moi aussi j’ai des choses dont j’ai pas envie de parler. Tu ne veux pas que je te pose de questions sur « Ley » - il la voit se raidir et se retourner vivement vers lui – je ne t’en poserais pas promis. Mais je veux que tu me promettes de ne plus jamais faire ce que tu as fait avec le couteau.  

- …  

- Kerry, je ne veux pas que tu te fasses du mal.  

- Pourquoi… ? Murmure-t-elle.  

La question posée avec tellement d’innocence et visiblement très sincère le déstabilise au plus au point. Que peut-il répondre à ça ?  

- Parce que cela leur ferait trop plaisir.  

Pour ne pas montrer ses propres sentiments il a préféré donner cette réponse mais à qui sait lire entre les lignes verrait « je veux pas que tu meurs ».  

Etonnée, elle le fixe à nouveau, et elle voit qu’il est sincère.  

- C’est promis. Mais plus de questions…  

- Plus de questions…  

Comme pour sceller cet accord, Kerry entoure de ses bras le cou du nettoyeur. Il ne peut s’empêcher de sourire.  

« C’est toujours comme ça les petites filles ? se demande-t-il intérieurement. Faudrait que je demande à Hideyuki »  

Ryo se détache d’elle à contrecœur.  

- Viens t’asseoir. Y’a encore des choses à voir.  

- Tu vas m’envoyer dans un autre endroit ? Demande-t-elle avec une voix qu’elle essaie de moduler dans l’indifférence, mais l’oreille du nettoyeur ne s’y trompe pas.  

Une fois assise dans le fauteuil, Ryo s’agenouille devant elle et lui dit :  

- En fait, j’avais pensé que peut-être… tu voudrais rester avec moi.  

Elle écarquille les yeux, même dans ses rêves elle n’osait l’espérer. Elle le trouvait beaucoup trop distant pour songer un petit instant à l’inviter dans son appartement, même si elle a toujours été consciente qu’il s’était un peu attaché à elle. Cette façon qu’il a de prononcer ce prénom qu’il lui a donné, les intonations quand il est inquiet.  

- Mais attention Kerry, je fais un métier dangereux.  

Elle acquiesce.  

- Je sais, déclare-t-elle dans un sourire.  

« Comment est ce qu’elle le sait ? » se demande-t-il.  

- Il y aura donc des règles de sécurités pour qu’il ne t’arrive rien.  

Elle approuve du chef.  

- Je n’ai pas encore établit, les règles, c’est tout nouveau pour moi. Bon déjà, il faut que tu saches que j’ai souvent des clientes qui viennent habiter ici.  

- Pourquoi ?  

- Parce que je suis leur garde du corps.  

- C’est quoi ?  

- En gros, je les protége pour que ceux qui leur veulent du mal n’y arrivent jamais.  

- Et elles vont venir ici… ? Demande-t-elle avec une certaine appréhension.  

- Non, jusqu’à présent elles venaient effectivement dans cet appartement, mais Hideyuki m’a donné l’idée d’utiliser l’appartement du dessous pour les accueillir.  

- …  

- Bon on en discutera plus tard. Y’a du monde qui arrive.  

- Je sais.  

Le nettoyeur ouvre la bouche puis la referme.  

- Et tu sais qui c’est ? Demande-t-il à tout hasard.  

- Le docteur et l’infirmière… dit-elle dans un murmure.  

- Ne t’inquiète pas je resterais toujours dans la salle.  

Au même moment quelqu’un frappe à la porte. Ryo se relève et va ouvrir.  

- Entrez Doc, Kotori.  

Les deux individus s’avancent directement vers Kerry toujours assise dans son fauteuil droite comme un I, les mains posées sur ses genoux.  

« La posture parfaite pour petite fille de bonne famille » songent le Doc et Ryo.  

- Fais voir tes mains.  

Impassible l’enfant tend ses mains essayant autant qu’elle peut de ne pas trembler ou de laisser paraître quoi que ce soit (elle prend exemple sur le nettoyeur). Pourquoi les autres y arriveraient et pas elle ?  

Mais au moment ou le doc lui touche les mains elle a un mouvement de recul, non pas parce qu’elle a mal mais parce qu’on l’a effleuré.  

Au bout d’une demi-heure les examens sont terminés…  

Kerry profite du fait que le médecin parle avec Ryo pour s’éclipser dans sa chambre.  

Une fois dans cette dernière elle s’allonge sur le lit ou elle finit par s’endormir…  

Cette séance de soin et donc de concentrations l’a épuisée et pourtant elle sait que ce n’est pas grand chose.  

Pour la première fois depuis plus d’un mois elle dort d’un sommeil réparateur, sans rêve ni cauchemar.  

* * * *  

Chez Hideyuki.  

Ce dernier est assis dans la cuisine devant une tasse de café, les deux dernières nuits ayant été courtes. Quelques minutes plus tard, sa porte s’ouvre avec perte et fracas mais il ne sursaute même pas, puisqu’il a sentit la présence de sa petite sœur, l’espace de quelques heures il va falloir qu’il fasse semblant…  

Mais le cas de la petite fille recueillit par son ami l’inquiète, tant d’automatismes qui lui ont été dictés dans son enfance… par contre, il est ravi de la décision du nettoyeur pour ce qui est de l’avenir de Kerry. Il sait bien que jusqu’à présent, le nettoyeur considérait Kerry comme une cliente…  

Enfin, c’est ce qu’il a essayé de faire le croire depuis le début et Hideyuki n’est pas dupe.  

- Kaori ? tu as passé un bon séjour.  

- Oui, mais je suis crevée. Et toi ?  

- J’ai bien bossé… Toi tu t’es bien amusée ? Tu n’as pas trop dragué de garçons j’espère !  

- Mais nan ! Qu’est ce que tu vas chercher ! réplique la jeune fille les joues légèrement colorées.  

- Tu m’excuses un instant, je dois téléphoner.  

- D’ac frangin, je vais ranger mes affaires en attendant.  

- Tu peux pas m’appeler grand-frère ?  

Mais Kaori est déjà parti avec tous ses sacs jusqu’à sa chambre. Son frère hausse les épaules et téléphone à Saeko Nogami l’inspectrice de police.  

La jeune fille une fois dans sa chambre, s’assoit sur son lit et regarde une photo de son père de son frère et d’elle réunis. Ça fait tellement d’années que leur paternel est mort en service, elle a l’impression de perdre ses souvenirs au fur et à mesure et ça lui fait un peu peur. En entrant dans la cuisine, elle a sentit nettement une tension… Elle qui croyait qu’il était parti en vacance, visiblement ce n’est pas le cas.  

Pour lui remonter le moral, elle décide de lui faire un bon repas. Elle range rapidement ses affaires puis son sac de voyage et se dirige vers la cuisine pour préparer un plat de sushi, accompagnés d’une soupe miso.  

* * * *  

Shinjuku, appartement de Ryo Saeba.  

- Comment va-t-elle ?  

- Elle a l’air d’aller bien déclare le médecin.  

- Elle va garder des cicatrices ?  

- Non, ça devrait aller. Je suis même étonné que ses mains se soient si rapidement cicatrisées.  

Alors qu’un petit silence s’abat sur la cuisine ou se trouvent le Doc et Ryo. Kotori étant en train de ranger le matériel dans la mallette.  

- Alors Ryo, que vas-tu faire d’elle ?  

- Je vais la garder avec moi.  

- Quoi mais ? cette enfant a besoin d’une véritable existence…  

- J’ai décidé que ce serait comme ça répond calmement le nettoyeur.  

- Il existe des endroits plus adaptés pour une enfant, qui plus ait une enfant aveugle…  

- Je sais, mais je ne pense pas qu’elle soit prête. Et si c’est pour découvrir à nouveau qu’on lui a fait subir des mauvais traitements uniquement parce qu’elle n’y voit rien…  

- Il existe des écoles pour aveugle.  

- Je le sais, mais ils risquent de l’envoyer dans un hôpital psychiatrique à cause de ses problèmes comportementaux.  

- Ryo…  

- C’est décidé.  

- Puisque je ne peux rien te dire, voici les médicaments qu’il faut que tu lui fasses prendre.  

- Qu’est ce que c’est ?  

- Des antidépresseurs…  

- Quoi ! Mais il est hors de question que je lui fasse prendre ce genre de chose !  

- Mais Ryo, tu m’as bien dit qu’elle avait tenté de se suicider non ?  

- Oui mais ce n’était pas ‘volontaire’ de sa part.  

- Enfin Ryo, elle a faillit s’égorger !  

- J’ai dis non, le ton est ferme et sans réplique possible.  

Il refuse d’abrutir Kerry de médicaments.  

- Bon on va y aller, si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas.  

- Merci Doc.  

Juste pour se donner bonne figure et chasser cette pression palpable il saute sur Kotori en disant :  

- KOTORRRRIIIIIIIIIIII ! MA CHERIIIIIIIEEEEEEEEEE !  

Mais sans qu’il n’y puisse rien la jeune femme avait déjà refermé la porte d’entrée sur elle et il embrasse cette même porte…  

Doucement il glisse le long de cette dernière, avant que Kotori ne r’ouvre la porte lui offrant un deuxième passage. Elle le regarde d’un air désabusé et lui dit :  

- Ryo, dois-je te rappeler qu’il y a une enfant dans ces murs et qu’elle n’a pas à voir ce genre de chose !  

Elle lui marche dessus sans ménagement alors que ce dernier ressemble d’avantage à un tapis de sol qu’au plus grand nettoyeur.  

Elle referme la porte et s’en va. Ryo se relève et se gratte la tête, bien sur qu’il y ‘a une gosse ici, il s’en souvient. Sa décision de la garder avec lui va lui demander pas mal d’organisations. D’ailleurs, il doit voir un truc…  

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