Chapitre 26 :: La bonne piste

Publiée: 19-12-20 - Mise à jour: 19-12-20

Commentaires: bonne lecture si jamais...

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La route avait été longue et fatigante. Les soubresauts de la jeep avait rendu le voyage inconfortable. Mick soupira quand le véhicule stoppa enfin sa course. Il descendit en premier, se massant légèrement les fesses qui avaient absorbées les chocs des pistes de la forêt.  

Falcon, lui, s’étira en quittant le côté passager qu’il avait eu tant de mal à accepter après que Ryô ait exigé que ce soit lui qui conduise.  

Seuls le couple City Hunter resta dans la jeep. Ryô était resté derrière le volant alors que Kaori se tortillait sur la banquette arrière.  

-Que veux-tu me demander ? enchaina le nettoyeur en jetant un œil rapide dans le rétroviseur.  

-Quelle est la suite des événements ?  

L’homme resta silencieux quelques secondes comme s’il cherchait ses mots puis il se tourna vers sa femme avec un sourire triste.  

-On a perdu pas mal de temps avec la logistique et la recherche d’informations, sans pour autant avoir obtenu ce que l’on cherchait. Maintenant, on va aller au lieu de rendez-vous indiqué par Diego puis si on fait chou blanc, on ira à l’aveuglette. J’espère qu’on aura une bonne nouvelle qui nous permettra de retrouver Ai au plus vite…  

Sa voix était lasse comme s’il avait couru un marathon et son corps accusait la fatigue de ces derniers jours. Kaori eut envie de le prendre dans ses bras mais le siège avant la gênait. Elle soupira à ce constat et s’extirpa du véhicule pour étirer à son tour son corps endolori.  

Les lieux n’étaient pas différents de ce qu’elle avait vu depuis leur départ du camp de la milice et pour elle tout se ressemblait. Des arbres, du vert et de la chaleur en journée avec une moiteur étouffante. Elle avait d’ailleurs beaucoup de mal à savoir quelle heure de la journée s’était sans avoir de montre tellement ses sens étaient en terrain inconnu.  

-On reste ici ? demanda Mick au géant qui était près de lui.  

-Non, on fait une pause et on repart, il y a au moins encore une journée de route et il faut qu’on trouve de l’essence, les réserves sont au plus bas.  

-Ce qu’on a pris à la cabane du mercenaire, n’a pas suffi ?  

-Pour aller à notre point de chute mais on ne pourra pas en repartir si on en trouve pas.  

La logistique restait compliquée en pleine jungle et la réalité frappa Kaori de plein fouet. Tout ici prenait des proportions et tout devait être calculé. Elle comprenait mieux que le hasard ne soit pas de mise et que l’organisation soit anticipée pour tout. Spectatrice des événements jusqu’alors, elle se mordit la lèvre inférieure en comprenant son erreur. Il ne fallait pas seulement des armes et des vivres mais de l’essence, des informations fiables et du temps de repos. Se sentant coupable, elle se tourna vers son mari et s’approcha de lui pour l’enlacer. Ce dernier, surpris, se tendit.  

-Que se passe-t-il ? lui demanda-t-il sur la réserve.  

-Rien…Je suis désolée…  

Ryô embrassa le haut de sa tête et lui sourit. Il ne comprenait pas ce qui se passait mais l’aura de la nettoyeuse n’était que tristesse et il sentit qu’elle avait besoin de son soutien. Il lui tardait de retrouver son ennemi et de passer à la vitesse supérieure, cette situation devenait trop lourde pour eux deux.  

La rassurant comme il le pu par ses geste et son regard, il l’invita à se reposer avant de repartir à nouveau.  

La mission était simple et ne devait pas prendre de temps. Repérer City Hunter et faire un rapport à leur chef.  

Le groupe de cinq hommes partit en direction du village le plus proche de leur camp pour accéder à la radio à fortes ondes. Le voyage était à deux jours et ils ne pouvaient le faire qu’à pied. Sans trainer, les mercenaires, habitués à ce genre d’expédition, arrivèrent dans les temps dans le lieu convoité.  

Après avoir appelé divers autres guérilleros, ils eurent une localisation approximative du groupe recherché. Si leur information était juste, City Hunter était composé de trois hommes et une ou deux femmes, ils n’avaient aucune certitude sur ces dernières. La dernière fois qu’ils avaient été vus, ils avaient massacré des mercenaires qui avaient pris en otage un village. Puis, ils avaient disparus dans la jungle plus au nord. Ensuite, une rumeur disait qu’ils avaient aussi décimé des soldats vers l’est mais les mercenaires doutaient de cette partie de l’information car ça les éloigner trop de leur point de départ. Pourtant, aucune piste ne put être écartée et ils décidèrent de se séparer en deux groupes pour avoir plus de précision. Prenant des véhicules, ils se dirigèrent dans les deux directions opposées pour vérifier les dires.  

Ce fut le groupe de Moises qui arriva en premier sur une piste exploitable. Retraçant le parcours hypothétique de leur ennemi, ils purent anticiper deux scénarii possibles.  

-Qu’en penses-tu Moises ? On retourne au camp pour faire part de nos découvertes.  

Le mercenaire le plus âgé jouait la prudence alors que Moises semblait exaspéré.  

-Non, ce ne sont que des impressions, il faut que nous soyons surs. Je pense que nous allons aller à la confrontation pour ne pas rapporter de fausses informations à Ranza. Je tiens à ma tête !  

Les trois hommes se séparèrent alors en deux et un pour explorer les deux pistes. Moises fut accompagné, laissant le mercenaire plus âgé partir seul.  

La jungle n’ayant aucun secret pour eux, ils avaient un avantage certain sur le grand City Hunter.  

A peine l’aube arriva que la jeep repartie avec à son bord les quatre amis.  

Leur guide, Camila, les attendait à l’opposé de leur route et Ryô avait pris la décision de faire l’impasse sur sa présence, ne voulant pas prendre plus de temps à aller la chercher. Kaori espérait que la jeune femme ne leur en tienne pas rigueur et comprenne leur situation. Avant d’aller chez Diego, Falcon avait voulu la mettre à l’abri et elle était restée en retrait dans le village précédent la cabane. Mais avec les événements, ils avaient oublié de retourner la chercher, ne pensant qu’à elle une fois trop éloignés pour faire demi-tour.  

La japonaise s’en voulu de ne pas avoir pensé à la colombienne mais se consola en se disant qu’elle serait surement plus en sécurité loin d’eux.  

Mick somnolait contre la vitre, rechargeant comme il le pouvait ses batteries. Il était préoccupé par l’état du téléphone satellite et avait peur qu’il ne se rallume plus. Mais tenter de l’allumer pour rien, était encore plus stupide, alors il comptait sur leur bonne étoile pour qu’en cas de besoin, celui marche.  

Une heure après leur départ, Ryô arrêta le véhicule près d’un cours d’eau et tous en profitèrent pour remplir leur gourde. L’eau était claire et le courant assez fort pour qu’elle reste potable. L’américain en profita pour s’éloigner un peu et se rafraichir. Cela faisait maintenant plusieurs jours que le groupe n’avait pas pu se laver et l’odeur commençait à devenir insupportable dans le compartiment de la jeep malgré les fenêtres ouvertes.  

Kaori fit de même en prenant le luxe de changer aussi les vêtements et de laver ses cheveux. L’eau fraiche la réveilla et elle put enfin se détendre un peu.  

Le lieu de leur destination approchait et comme le reste de leur voyage, l’inconnu dominait. Elle espérait surtout se rapprocher de sa fille et ne pas s’en éloigner. Son intuition lui disait qu’ils étaient sur le bon chemin et qu’ils devaient continuer. Mais la peur de ne pas être assez rapide la rongeait de l’intérieur.  

Revenant vers les hommes, elle remarqua que chacun avait changé de tenue et semblait plus frais. Cela la fit sourire malgré elle et elle se sentit même plus légère comme si cette eau l’avait purifiée.  

Quand elle remonta dans la voiture tout terrain, elle éclata de rire, ce qui surprit tout le monde.  

-Kaori, ça va ? demanda Mick, soucieux.  

-Oui ! J’apprécie l’air pur !  

L’américain l’accompagna dans son rire et elle remarqua le sourire en coin de Falcon et le regard brillant de son époux. En plus de l’odeur, la tension changea et fut plus détendue.  

Le reste du voyage pu se faire plus sereinement et passa même plus vite alors qu’à la tombée de la nuit, ils arrivèrent à destination.  

Moises fut le premier à les repérer. Accroupi, une feuille de coca à la main, il ne put empêcher un sourire d’apparaitre sur ses lèvres. Son aura resta neutre et il fusilla du regard son acolyte qui commençait à s’agiter à ses côtés.  

Quand la jeep s’était garée, il avait senti un frisson d’adrénaline le parcourir.  

Les instructions étaient claires, ils n’étaient là que pour observer mais Moises se demanda s’il ne pouvait pas régler le cas maintenant.  

Sa main gauche le démangeait et il stoppa le tremblement avant qu’il n’apparaisse. Il souffla longuement par le nez et mâchouilla sa feuille pour se calmer.  

Que devait-il faire ? Désobéir aux ordres était risqué mais arriver sur le camp avec la tête de City Hunter pourrait lui apporter la gloire. Leur chef ne jurait que par les actes et celui-ci serait à coup sûr remarqué.  

Continuant d’observer l’air de rien ses ennemis, il remarqua qu’ils se dirigeaient vers le lieu de rendez-vous donné à certains mercenaires solitaires qui traitaient occasionnellement avec eux. Il comprit rapidement que quelqu’un avait donné l’information et cela lui déplut fortement. Avant de les tuer, il se promit d’obtenir un nom.  

Son sourire augmenta, sa décision était prise, il allait régler le problème maintenant et il serait le nouveau bras droit de Ranza. A lui, gloire et prestige. Peut-être même qu’elle aurait des attentions plus particulières à son encontre. A cette pensée, il ne put empêcher un rire idiot de sortir de sa bouche.  

Il indiqua rapidement à l’autre mercenaire qu’ils allaient s’en prendre aux étrangers, celui-ci le regarda paniqué mais Moises stoppa ses plaintes.  

-Nous allons agir dans la nuit. Ce n’est pas réglo mais comme ils sont plus nombreux…si tu m’aides, je te laisse même la femme pour t’amuser !  

Après l’avoir détaillé, l’homme acquiesça et ils montèrent leur plan d’attaque.  

Falcon prit plusieurs renseignements aux habitants du village en se faisait passer pour un mercenaire qui voulait du boulot. Il réussit à avoir quelques descriptions d’hommes ou de trafics mais rien de précis. Il avait l’impression d’être sur la bonne piste mais personne ne pouvait le rassurer réellement.  

Il retourna avec les autres qui s’étaient mis en retrait et leur raconta ce qu’on lui avait appris.  

Ryô paraissait tendu comme un lion en cage. Il leur fit signe de remonter dans le véhicule et ils partirent dans la forêt.  

S’éloignant du village, ils trouvèrent un lieu pour passer la nuit. Mick fit un feu et Kaori prépara ce qu’elle put pour le repas.  

Ils parlèrent de la suite des événements et Falcon indiqua qu’il retournerait à la charge le lendemain matin pour obtenir plus de renseignements.  

Aux premiers signes de fatigue, la japonaise se coucha suivit de près des hommes.  

Le noir entouré ce coin de jungle, aucun bruit, autre que ceux de la nature, ne raisonnait.  

La respiration de Kaori était régulière et elle sursauta légèrement quand elle sentit une main dans son cou pour la réveiller.  

Elle croisa les yeux sombres de son mari et ne devina que les traits de son visage le temps que ses yeux s’habituent à l’obscurité. Il abordait une dureté qui lui coupa la parole. Elle jeta un œil aux alentours et remarqua que Mick et Falcon n’avaient pas bougé mais semblaient réveillés. Son cœur s’emballa et elle suivit les gestes de Ryô qui lui fit comprendre qu’ils n’étaient plus seuls.  

Il lui fit passer discrètement une arme qu’elle saisit tremblante. Posant une main réconfortante sur elle, la rouquine se calma légèrement. Elle savait qu’elle ne devait pas laisser ses émotions resurgir pour que leurs ennemis ne s’en rendent pas compte mais l’appréhension était trop forte. Elle inspira et expira plusieurs fois, calmant son aura comme elle le put. Le pouce de Ryô la massa tendrement pour l’aider dans son œuvre, ce qui la fit descendre plus vite.  

-Fais semblant de dormir, lui murmura-t-il le plus bas possible.  

Le reste se passa très vite. Elle sentit deux ombres s’approchaient à pas de loup et connaissant parfaitement son époux, elle comprit d’où ils arrivaient en sentant la tension de son corps.  

Elle ferma les yeux un instant avant de prendre une bouffée d’air et de voir l’action se mettre en route.  

Moises avançait prudemment masquant au maximum son aura. Il était sûr de lui, on ne l’avait pas repéré. Satisfait, il fit une pause avant de repartir vers le feu qui était en train de s’éteindre.  

L’adrénaline courait dans ses veines tel un cheval fou et il avait l’impression d’être surpuissant. La prise de drogue n’était pas étrangère à ce sentiment et il ricana sachant qu’il serait le plus fort dans cette bataille.  

Son acolyte, lui, était en retrait. Observant la scène, se tenant prêt à intervenir au besoin. Il n’avait pas pu se droguer faute de matière suffisante et ils avaient pris la décision que seul Moises partirait au combat.  

Le mercenaire se figea, croyant entendre des voix puis, il reparti vers les corps couchés. La stratégie était simple, tuer celui qui paraissait le plus fort dans son sommeil pour n’avoir que les deux autres en corps à corps.  

La femme était quantité négligeable pour lui et elle serait conservée vivante, un temps, pour leur plaisirs personnels.  

Il s’assura de s’approcher de la masse la plus imposante et il sortit son couteau. Se penchant au-dessus du corps, il leva le bras dans sa direction prêt à trancher la gorge. Moises eut un rictus mauvais puis rencontra le vide. Surpris, il se sentit déstabilisé quand la main du géant attrapa son poignet en le surplombant de sa forte stature.  

Le couteau vola dans les airs, donnant le signal pour que les autres se lèvent comme un seul, entourant leur ennemi.  

Passé l’étonnement, le mercenaire reprit contenance et se dégagea de l’étreinte solide de la main. Puis, se mit à rire voyant que tous le menaçaient d’une arme.  

-Tirez ! Je suis invincible !  

Mick fut le premier en tirant dans sa jambe mais la balle le rata alors que l’homme se précipita en direction de Kaori, le regard mauvais.  

Encore une fois, elle était choisie comme la proie la plus facile à neutraliser.  

Mais cette fois-ci, Moises trouva Ryô sur sa route et le corps à corps fut musclé. L’échange de coups, sans retenus, était d’une violence extrême. Le taurus du nettoyeur parti à trois mètres d’eux, glissant entre leurs pieds. Kaori se dirigea vers l’arme mais Falcon la retira de la zone de combat.  

-Il est sous poussière d’ange ! cria la japonaise.  

Ryô essayait de parer le plus grand nombres de coups mais il en encaissait quand même pas mal car la force de son ennemi était au-dessus de la sienne. Devenant stratège, il visait les zones sensibles pour faire un maximum de dégâts. Malgré tout son adversaire ne pliait pas. Il avait même l’air de prendre du plaisir, ne sentant aucune douleur.  

Kaori était tremblante devant cette scène, ses yeux ne pouvaient pas quitter son homme et elle se crispait à chaque coup porté. Falcon la souleva pour l’éloigner, quand il se rendit compte que le deuxième mercenaire venait à leur rencontre.  

Mick anticipa et un échange de tir se fit entre les deux hommes. Mais l’obscurité ne permit pas à l’américain de toucher sa cible, le calibre de son arme n’aidant pas. Il grogna et échangea sa position avec Umibozu pour servir de protection à son amie. Ce dernier partit alors aussitôt au contact du mercenaire pour le neutraliser.  

La japonaise ne savait plus ce qui se passait, le noir masquait le duel de Ryô et seuls les sons lui parvenaient. Quant à Falcon, elle n’entendit qu’un bruit sourd avant de le voir revenir en un seul morceau.  

-Ryô…  

Comprenant son inquiétude, l’ancien mercenaire repartit vers les deux hommes.  

-Ne t’en fais pas, darling, je suis sûr que Ryô s’en sort.  

Mais Kaori ne n’écoutait pas Mick. Son esprit était focalisé sur les bruits sourds et lointains. Elle les analysait tous pour suivre le combat qui se bousculait dans sa tête. Elle avait les images devant les yeux comme si un projecteur était braqué sur eux et que sa lumière lui donnait la vision. Elle s’imaginait Ryô se faisant massacrer, son sang giclant et le mercenaire l’achevant.  

Comment pouvait-il avoir le dessus sur le PCP, dans le noir et sans arme.  

Son corps en entier se tendu et elle coupa sa respiration. La peur coulait dans ses veines, noire et sourde et les battements de son cœur étaient erratiques.  

-Calme toi, soupira l’américain, en resserrant ses bras autour d’elle.  

Mais il sentit qu’elle était hermétique, comme ailleurs. Son esprit n’était plus dans son corps mais à côté de Ryô en plein combat. Il ne put que la maintenir en sécurité près de lui, espérant que ses amis soient saufs.  

Quand Umibozu fut près d’eux, il dû faire quelques pas en arrière tellement leurs auras étaient noires et oppressantes. Celle du mercenaire était tintée de folie en plus alors que celle de Ryô était enragée. Il comprenait le nettoyeur. S’il avait été à sa place et que Yui était là où était Ai, il ne donnerait pas cher de la peau de ceux qui s’en seraient pris à lui.  

La colère d’un père pouvait être aussi effrayante que la poussière d’ange.  

Leurs grognements et leurs cris étaient bestiaux. Leurs coups et leur force d’attaque étaient effrayants. Bien qu’il ait déjà vécu ce genre de scène, Falcon devait reconnaitre que c’était toujours aussi impressionnant de voir le PCP en action. Pourtant, le mercenaire était différent du Ryô de l’époque, plus réfléchit moins intuitif et même s’il avait une force surhumaine, il calibrait ses coups. Il ne fonçait pas tête baissée mais au contraire parait les attaques et tapait sur des zones sensibles. Cet homme était surement déjà un combattant hors-pair en temps normal mais sous influence de la drogue, il était exceptionnel.  

Le géant avait l’avantage de sa cécité et le noir n’était pas un handicap pour lui. Ainsi, il put analyser les alentours et il repéra facilement le taurus. Il partit dans sa direction, laissant Ryô aux prises de son adversaire.  

Il avait mal à plusieurs endroits et il s’essoufflait.  

Allait-il tenir longtemps à ce rythme ? Il ne le savait pas mais sa volonté était sans faille et si l’homme face à lui était la clef pour retrouver sa fille, alors il serait le plus fort.  

Ryô prit appuis sur un arbre et bascula tout son corps sur le mercenaire, attrapant avec l’élan son cou. Avec la force du mouvement il se retrouva sur lui et lui brisa la nuque d’un coup sec. Le bruit était effroyable mais il savait que ça ne serait pas suffisant pour le tuer. Et tel un pantin désarticulé, son adversaire se releva et le fixa en replaçant sa tête pendante.  

-Ta réputation n’est pas veine. Tu es très fort. Je comprends que notre chef est pris tant de précautions pour toi. Mais cela s’arrêtera avec moi et je vais ramener ta tête sur une pique.  

Moises reparti à la charge et les deux hommes luttèrent encore jusqu’à ce que le mercenaire prenne le dessus. Se passant au-dessus du japonais, il lui enfonça ses deux pouces dans les yeux pour les lui crever. Ryô se mit à hurler et plus rien, à part un coup de feu.  

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