Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: thalia

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 49 chapitres

Publiée: 12-01-09

Mise à jour: 07-06-21

 

Commentaires: 110 reviews

» Ecrire une review

 

ActionRomance

 

Résumé: Bon me revoilà après une très longue absence sur le site et aussi en écriture alors ne soyez pas trop méchants :) Je me lance sur une fic alternative sur ce que j'aurais voulu qu'il se passe à la fin de la série. Différente de ma 1ère : "Et si on arrêtait le temps" (un peu de pub pour ceux qui ne l'ont pas lu:) je vais essayer de faire dans l'action. Bonne lecture et dites moi ce que vous en pensez :)

 

Disclaimer: Les personnages de "Le retour de City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Le retour de City Hunter

 

Chapitre 47 :: La vision

Publiée: 05-06-21 - Mise à jour: 05-06-21

Commentaires: on fini :) le prologue arrive vite :)

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Son cœur battait la chamade et ses mains tremblaient. Elle dû se stabiliser à l’entrée de l’immeuble pour reprendre contenance.  

Elle sortit l’arme qu’elle avait dans son sac et pénétra dans le garage sans un bruit. Le silence assourdissant qui l’accueillir, la fit de nouveau frissonner et monta directement à l’armurerie pour prendre plus de munitions. Ses mains tremblaient malgré elle et elle avait du mal à se concentrer.  

Bien qu’elle ait dit vouloir reprendre City Hunter à elle seule, elle devait admettre que se retrouver en situation de danger, la stressait. Maintenant qu’elle avait entendu le cœur de son bébé, elle ne se sentait plus si courageuse. Pourtant, elle n’avait pas attendu du renfort et elle s’était précipitée chez elle comme une folle. Poussée par une force invisible qui semblait la quitter plus elle montait les marches des escaliers.  

Elle reprit son ascension, craintive mais déterminée.  

Se concentrant sur son environnement, elle fut surprise de ne ressentir plus aucune hostilité mais seulement une présence diffuse dans son appartement. Elle se stoppa à mi-chemin et étudia les différentes options qui s’offraient à elle.  

Elle avait l’avantage de connaitre les lieux sur le bout des doigts et même dans le noir elle saurait être efficace.  

Elle avait appris avec le meilleur et il était tant qu’elle lui rende hommage. De plus, elle avait encore des pièges qui pouvaient être activés au besoin.  

Elle soupira et reprit sa route. Elle stabilisa son aura et repris confiance en elle. Elle était City Hunter, elle était la plus forte. Elle se récita son mantra plusieurs fois pour se donner ce courage qui semblait vacillant.  

Quand la porte d’entrée fut dans sa ligne de mire, elle la fixa et s’avança, avec détermination, vers elle. Elle attrapa la poignée et la tourna délicatement. Fait étrange, la porte n’était pas fracturée ni enfoncée. Avait-elle oublié de la fermer à clef ce matin ? Elle fronça les sourcils mais pénétra chez elle le plus discrètement possible, arrivant dans un salon seulement éclairé par les lumières de la ville.  

 

 

 

 

 

-Tu peux le faire ! J’ai confiance en toi ! Bats-toi !  

 

En sueur et épuisée, Kaori regarda son époux les yeux brillants de tendresse et d’amour.  

 

-Merci…  

-De quoi ? lui répondit-il en lui tendant une serviette éponge.  

-De m’entrainer…ce n’est pas pareil quand c’est toi.  

 

Ryô la regarda surpris puis se mit à rire. Kaori récupéra la serviette et s’essuya le front en faisant la moue.  

 

-Tu te moques de moi ?  

-Non, pas du tout…je suis juste en train de me rendre compte des erreurs que j’ai commises avec toi…je ris de ma bêtise.  

 

Il la regarda tendrement puis l’attira à lui. Ne sachant pas s’il était toujours dans l’entrainement, la nettoyeuse para ses mains et la surprise les déstabilisa tous les deux. Perdant l’équilibre, Kaori dû s’appuyer sur son homme et leurs deux corps s’entremêlèrent avant de se retrouver allongés sur le tapis. Les yeux dans les yeux, ils se fixèrent un instant et éclatèrent de rire.  

 

-Tu ne veux pas de mon câlin, on dirait ?  

-Idiot !  

 

Kaori le tapa doucement sur l’épaule et le regarda faussement fâchée.  

 

-Je suis désolé, Kao.  

-Ryô Saeba ne s’excuse jamais ! Pourquoi le fais-tu maintenant ?  

-Parce que je suis un con ! Quand je vois le temps que j’ai perdu pour soit disant te protéger… alors qu’en fait, tu es autant City Hunter que moi…  

-Ryô…on en a déjà parlé…vaut mieux tard que jamais !  

 

Stoppant les paroles qu’il allait prononcer, la rouquine plaqua sa bouche sur celle du nettoyeur et l’entraina dans un baiser fougueux. Quand ils se détachèrent, elle vit avec amusement le regard brillant de son amant.  

 

-Je t’aime et je te pardonne. Tu le sais alors arrête de te flageller et entraine moi !  

 

Kaori se releva et s’étira. Ryô la regarda en s’appuyant sur ses coudes et soupira.  

 

-Tu es sûre ? On peut passer à un autre entrainement, tu sais !  

-Ryô ! Tu me l’as promis !  

-Ok…  

 

La jeune femme rattrapa sa serviette pour essuyer à nouveau ses mains puis la jeta sur le côté. Touchant l’interrupteur, elle plongea, par inadvertance, la pièce dans le noir.  

Quand Ryô se releva, sa silhouette se découpa, de la fenêtre, dans la lumière extérieure de la rue. Imposante, magistrale et hypnotique.  

Kaori resta figeait devant l’image qu’elle avait sous les yeux. La carrure musclée qui se détachait dans l’ombre, créait une image irréelle presque divine. Le visage penché, où les cheveux noirs barraient le front, ne permettait pas de distinguer les traits précis, ce qui accentuait le mystère et renforcé l’effet surnaturel.  

Kaori avait l’impression qu’il ne manquait que les ailes pour avoir la vision d’un ange. Un ange ni blanc ni noir mais à la teinte grise qui apportait de la mélancolie. Un questionnement existentiel sur la dualité du bien et du mal.  

Cela ne dura qu’un instant mais elle arrêta son souffle inconsciemment.  

 

-Kao ?  

 

La lumière regagna la pièce mais la nettoyeuse n’avait pas bougé.  

 

-Kao ? Ça va ?  

-Hum…oui, continuons.  

 

 

 

 

Ses pieds étaient cloués au sol, son cœur rata plusieurs battements et s’accéléra soudainement. Sa bouche s’ouvrit mais aucun son n’en sortit et ses mains se mirent à trembler. Ses yeux se troublèrent et ne purent se détacher de la vision qui se trouvait devant eux. Une vision presque irréelle mais pourtant connue et reconnue à ce moment.  

L’ombre devant la fenêtre était d’une carrure impressionnante. La silhouette sombre ressemblait à une gravure d’ange déchu. Mais dans l’esprit de la jeune femme, cette vision ne pouvait exister que dans son esprit. Elle devait rêver ou être morte, il n’y avait pas d’autres possibilités.  

Sans qu’elle ne s’en soit rendue compte, elle avait arrêté de respirer et manquant d’air, elle haleta pour reprendre son souffle, la faisant revenir dans le monde présent.  

L’ombre pivota et elle vit de longues mèches de cheveux tournoyer. Elle plissa les yeux et focalisa sur le visage mais le contrejour l’empêcha de voir les traits de façon précise.  

La silhouette se retourna en entier et semblait la fixer à son tour.  

Le silence était pesant mais elle n’arrivait pas à le briser.  

Sa gorge était trop serrée et sèche.  

Elle voulait avancer mais ses jambes refusaient de lui obéir comme trop lourdes pour se mouvoir.  

Des larmes coulèrent sur ses joues sans même qu’elle ne s’en rende compte.  

Une de ses mains se tendit alors vers la fenêtre.  

 

-K…  

 

Elle sursauta. Elle resta suspendue à ce son.  

Son rythme cardiaque s’affola et ses jambes la lâchèrent. Elle s’effondra au sol, les sanglots éclatants avec violence et puissance.  

 

-RYÔ !!!  

 

 

 

 

 

Une ombre fila tel le vent dans l’escalier. Montant les marches deux à deux comme un chat, avec grâce et sans bruit. Une deuxième ombre silencieuse inspecta les premiers étages et la troisième appuya sur le bouton de l’ascenseur.  

Kasumi arriva la première devant l’appartement de City Hunter. Elle se colla au mur et elle se concentra sur les bruits environnants, le cœur battant. L’ascenseur s’ouvrit, à son tour, laissant passer l’ancien mercenaire qui, lui, ne fit aucun cas du bruit qu’il faisait. L’instant d’après Saeko apparut, arme à la main, pieds nus.  

Tous se regardèrent et fixèrent la porte entre-ouverte.  

Aucuns bruits ne filtraient. Rien ne laissait présager qu’il y avait du monde dans l’appartement.  

Falcon fut le premier à franchir le palier et à rentrer dans le salon. Il regarda de toutes parts et ouvrit la porte en grand pour laisser passer ses partenaires. Les filles rentrèrent à leur tour et virent l’arme de Kaori au sol ainsi que son sac.  

Saeko se pencha pour les ramasser et inspecta les lieux du regard. Rien n’avait l’air d’avoir bougé et tout était silencieux.  

 

-Le toit.  

 

La voix de l’ancien mercenaire était calme, claire et forte. Les filles le regardèrent et leur hésitation agaça le géant. Il leur passa devant et prit la direction du toit d’un pas décidé. Kasumi lui emboita le pas rapidement alors que la policière continua son inspection dans le salon.  

Saeko était intriguée par l’ordre qui y régnait et par une légère odeur qui flottait dans l’air. Elle ne sentait pas de menace mais son instinct lui disait de se méfier. Elle continua son tour et tomba sur un mégot de cigarette écrasé sur le sol. Quand elle le ramassa, elle fut frappée par la marque qu’elle arriva à déchiffrer. Sans perdre plus de temps, elle partit en courant rejoindre ses amis.  

 

 

 

 

 

 

 

Kazue coucha Ai, qui s’était endormi, sans demander son reste, après avoir fini son repas. Elle la borda délicatement et l’embrassa sur le front. Quand elle retourna dans le salon, elle ne pût s’empêcher de regarder par la fenêtre, espérant avoir des informations sur ce qui se passait en face de chez elle. Mick et les autres étaient partis depuis plus de quarante minutes maintenant et elle commençait à vraiment s’affoler. Elle avait gardé son calme pour la petite fille mais maintenant qu’elle se retrouvait seule, la panique commençait à l’envahir.  

Elle plissa les yeux, croyant voir du mouvement et dû retenir son souffle en voyant des ombres sur le toit de l’immeuble. L’angle n’était pas le meilleur mais elle comprit qu’il s’y passait quelque chose.  

Attrapant son portable, elle envoya un message à son mari, à bout de patience.  

Il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle obtienne une réponse.  

 

« Je reste en bas. Je n’ai pas plus d’infos. J’ai l’impression qu’il y a un truc. »  

 

La japonaise soupira et se mit à maudire son époux de rester si vague. Ne pouvant plus tenir, elle finit par aller s’assoir dans le canapé, aussi impuissante qu’elle l’était depuis son retour chez elle.  

Elle avait peur pour son amie et pour tous ses amis. Mais s’il arrivait quelque chose à Kaori maintenant, elle ne savait pas comment elle réagirait. Les hormones la fragilisaient et même si elle savait que c’était dû à sa grossesse, elle n’arrivait pas à relativiser.  

Elle sursauta quand son téléphone se mit à sonner et elle le décrocha presque aussitôt.  

 

-Kazue ? C’est Miki. Que se passe-t-il ? J’ai eu Erika au téléphone mais impossible d’avoir Umi…Je commence à paniquer là.  

-Miki…je ne vais pas pouvoir t’aider. Je n’en sais pas plus. Ils sont presque tous chez Kaori mais n’en sont pas encore sorti.  

-Presque tous ? Tu en sais donc plus que moi car je ne comprends pas ce qui se passe.  

 

Kazue raconta donc les derniers événements à Miki qui poussait des petits cris à chaque phrase du médecin.  

 

-Je prends les petits et j’arrive ! fini par dire la barmaid.  

-Non, laisse les dormir, tu n’en sauras pas plus ici…Je te promets de t’appeler dès que j’ai du nouveau.  

 

Miki contesta mais finit par accepter l’évidence. Les deux femmes se soutinrent, priant pour que tout finisse bien.  

 

 

 

 

 

La main referma la porte et un sourire apparut sur le visage de l’homme.  

 

-Descendons.  

 

Kasumi allait réagir quand Saeko débarqua arme à la main.  

 

-Laisse-moi passer Falcon, je dois protéger Kaori !  

-Elle ne craint rien, laissons la.  

-Mais !  

-Descendons !  

 

Le géant ouvrit les bras et entraina les deux femmes avec lui, les laissant dans l’ignorance la plus totale.  

Bien qu’il n’ait plus la vision ordinaire, le tenancier avait enfin comprit la sensation étrange qu’il avait depuis qu’il était rentré dans l’immeuble. Bien que surréaliste, l’évidence l’avait frappée quand il avait entrouvert la porte menant au toit. Ne voulant pas gâcher les choses, il avait décidé de faire demi-tour.  

 

-Falcon ? demanda Kasumi en arrivant l’étage en dessous.  

-Kaori ne craint rien. Vous comprendrez bientôt.  

-Je préfère m’en assurer, enchaina Saeko qui voulut remonter.  

-Peux-tu me faire confiance ?  

 

La commissaire hésita puis flancha. Elle aussi se doutait de ce que son ami avait pu sentir mais elle n’y croirait qu’en l’ayant vu.  

 

-Partons.  

 

Mais elle se laissa entrainer sans résistance. Elle aussi aurait son moment, elle le savait.  

 

 

 

 

La chaleur bienfaitrice était réelle. Pourtant, comment pouvait-elle l’être ?  

Kaori n’osait pas parler de peur de briser son rêve.  

Et elle n’avait pas envie qu’il s’arrête.  

Quand elle s’était écroulée, ses larmes lui avaient brouillé la vue et elle n’avait que reconnu que ses mains qui l’avaient enlacée. Ses sanglots avaient recouvert la voix roque qui lui parlait et il avait fallu de longues minutes pour qu’elle se calme enfin. Puis, deux bras puissants l’avaient soulevée et elle s’était laissé guider sur le toit sans un mot.  

Depuis, elle était dans ses bras forts et réconfortants qui lui avaient tant manqué. Ses yeux étaient fermés et son oreille était collée contre un torse qui n’avait plus de mystère pour elle. Elle se laissait bercer par les battements réguliers d’un cœur qui n’était pas le sien.  

Toute la tension de ces dernières semaines était en train de partir de son corps et elle avait enfin l’impression de sortir d’un horrible cauchemar.  

S’agrippant désespérément au tissu du t-shirt qui se trouvait sous ses doigts, elle eut du mal à lever la tête quand il lui souleva le menton.  

 

-Kaori…  

 

La voix était trouble et basse, ce qui lui fit froncer les sourcils. Elle finit par ouvrit les yeux et relever la tête pour affronter son rêve en face.  

 

-Ryô ?  

 

Elle plongea dans les yeux sombres qui l’accueillirent et les larmes se remirent à couler sur ses joues. Elle sentit qu’il les essuyait de façon hésitante, ce qui stoppa ses pleurs.  

 

-Que se passe-t-il ? Ryô ?  

 

Elle le vit sourire et prit enfin le temps de le détailler. Il avait le visage pale, voir gris et les traits tirés. Plus ridé que dans son souvenir et les cheveux plus longs et en bataille. Elle avait du mal à revoir l’homme fort qu’elle avait quitté contre son gré dans la jungle. Elle stoppa son souffle puis, passa délicatement sa main sur ses joues où une barbe de plusieurs jours avait poussé.  

 

-Je…J’ai beaucoup de choses à te dire, commença-t-il avec difficulté. Mais avant tout…  

 

Il se pencha et posa ses lèvres sur les siennes. Ses lèvres étaient rêches et sèches mais la douceur de l’instant les emporta malgré tout. Le baiser fut tendre et doux. Ils se ré apprivoisèrent comme pour être surs qu’ils étaient bien là, l’un avec l’autre.  

Quand le baiser fut fini, Kaori le regarda avec tendresse et se blottit dans ses bras.  

 

-Tu es là ? Vraiment là ? Je ne rêve pas…  

-Oui.  

-Je t’aime Ryô. Je t’aime tellement.  

 

 

 

 

 

 

Kaori embrassa Ai sur son front et la regarda dormir calmement. Elle sentit la présence de Ryô dans son dos et elle se tourna vers lui en souriant. Il lui rendit son sourire et tendit la main vers elle pour l’attirait à lui.  

La nettoyeuse avait encore du mal à réaliser que son mari était vraiment là auprès d’elle. Elle avait l’impression que son esprit flottait à côté de son corps.  

Elle était allée chercher sa fille chez ses amis, une fois toutes ses émotions un peu plus stabilisées. Elle les avait rassurés avant de leur promettre de tout leur expliquer le lendemain. Ryô était resté dans l’appartement reprenant ses marques et surtout se reposant enfin.  

Une fois revenue avec sa fille endormie dans ses bras, elle était partie la coucher, se rassurant en entendant sa respiration calme et régulière.  

Maintenant, le couple allait enfin prendre le temps de se remettre de leurs retrouvailles.  

Kaori se dégagea doucement de l’étreinte réconfortante et entraina son époux vers leur chambre.  

 

-J’ai beaucoup de choses à te demander mais je sens que tu es épuisé. Allongeons nous et si tu te sens de parler, va y. Autrement demain, il fera jour.  

 

Ryô ne se fit pas prier et ôta son pantalon. Il s’allongea en gémissant légèrement.  

 

-Ça va ?  

-Quelques douleurs mais ça va.  

-Ryô… ?  

 

Le nettoyeur sentit l’hésitation et tourna son visage vers la voix féminine.  

 

-Comment est-ce possible que je sois en vie ?  

-…oui.  

 

Kaori s’allongea à son tour et s’appuya sur son coude pour le distinguer dans le noir.  

 

-La chance ? Le destin ? Je ne sais pas.  

 

Ryô souffla et ferma les yeux pour reconnecter ses souvenirs.  

 

-Je ne me souviens pas de tout mais je peux te dire que ma chute n’a pas été fatale. J’ai des flashs qui me sont revenus…des douleurs si intenses que je n’avais jamais ressenti cela de toute ma vie…puis je ne saurais pas te dire ni comment ni pourquoi mais j’ai trouvé une fiole sous mes doigts et j’ai réussi à la porter à ma bouche…ça aurait pu me tuer, ça m’a sauvé.  

-Poussière d’ange ?  

 

Le silence fut la réponse mais la jeune femme comprit qu’elle était sur la bonne voie. Elle ne pouvait pas imaginer ce qu’il avait vécu après cet événement, elle ne pouvait pas le comprendre mais en voyant les séquelles, elle se doutait que cela avait dû être terrible.  

 

-Falcon est parti à ta recherche presque de suite…comment ne t’a-t-il pas trouvé ?  

-La poussière d’ange m’a plongé dans le brouillard mais je pense que je me suis relevé et que je suis parti dans la jungle. Je ne me souviens pas bien…  

-Comment…que s’est-il passé ensuite ? De quoi te rappelles-tu ?  

-Mes souvenirs les plus précis datent des premières crises de manque…  

 

A ces mots, Kaori coupa son souffle et tendit la main vers Ryô pour le toucher et lui apporter son soutien.  

 

-Je ne vais pas te mentir, Kao, mais je pense ne pas avoir été un ange dans la jungle. Sous PCP j’ai des flashs où j’étais plus proche d’un animal que de moi-même…  

-La formule a pourtant été modifiée…Kazue l’a analysé et elle est différente de celle qui avait touché Mick…  

-Je ne peux pas l’expliquer mais mon corps a peut-être fait un rejet. Je sais seulement que la drogue m’a maintenu en vie, réparant certaines blessures, colmatant d’autres…jusqu’à ce que mon corps me réclame encore de la drogue…  

 

Kaori frissonna. Elle se rapprocha de lui et se lova contre son corps.  

 

-Comment t’en es-tu sorti ?  

-Grace à toi.  

-A moi ?  

-Hum…oui. En reprenant conscience d’une certaine réalité, c’est ton visage qui m’a maintenu en vie et m’a fait chercher de l’aide…Je ne pouvais pas abandonner, pas quand j’ai réalisé que tu devais m’attendre.  

 

Kaori s’agrippa à lui et éclata en sanglot. Ils restèrent ainsi de longues minutes. Quand elle se calma, elle déposa un baiser sur sa joue.  

 

-Je le savais. Je le sentais dans tout mon être. Tu ne pouvais pas être mort.  

 

Il ne pu empêcher un sourire d’apparaitre sur ses lèvres.  

 

-J’ai été recueilli dans un village. Une famille s’est occupée de moi pendant des jours et des jours. Je n’avais pas la notion du temps ni la notion du lieu. Il m’a fallu trois semaines pour comprendre que j’étais vraiment en vie…  

-Comment as-tu pu revenir au Japon ?  

-J’ai embarqué illégalement dans un cargo quand j’ai pu rejoindre la côte et que mon état me l’a permis.  

 

Kaori l’embrassa à nouveau et ils s’endormirent enlacés, enfin sereins de s’être retrouvés. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de