Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 03-10-20 - Last update: 03-10-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire (désolée pour l'heure un peu tardive). Nota que j'ai oublié de mettre hier. Il faut imaginer que les dialogues entre les deux personnages se font en Anglais. Je n'ai pas voulu surcharger le texte en mettant en langue étrangère plus traduction. Voilà. bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

- XYZ, rendez-vous seize heures dans le parc face aux jeux d’enfants., lut Ryo, quelques jours plus tard.  

 

Il consulta sa montre et vit qu’il avait le temps de faire le tour de ses indics avant de se rendre au rendez-vous. Il sortit de là et partit en quête de ces invisibles qui étaient ses yeux et ses oreilles et faisaient partie de ces personnes qui lui donnaient envie de continuer le combat malgré tout.  

 

- Tu tombes bien, gamin., lui fit le vieux Sam.  

- Ca s’agite dans le clan du Lotus Noir depuis hier soir. Ils sont à la recherche d’une jeune femme., l’informa-t-il.  

- Le vieux Tanaka veut se marier ou alors il veut marier son imbécile de fils peut-être..., plaisanta le nettoyeur.  

- Idiot… Elle aurait appris des choses qu’elle n’aurait pas dû. C’est ce que j’ai entendu deux de leurs sbires dire alors qu’ils fouillaient le quartier., lui expliqua-t-il.  

- Quel sort lui réservent-ils ?, l’interrogea Ryo.  

- A ton avis ? L’interroger et la faire disparaître., répondit-il.  

 

Ryo resta impassible mais il rageait intérieurement : le Lotus Noir avait toujours été l’un des plus difficiles avec lequel traiter et sa violence était notoire. Ce clan ne faisait pas dans la dentelle. Ils ne s’embarrassaient pas de savoir à qui ils avaient affaire, gens normaux ou personnes du milieu, le statut était le même…  

 

- Des infos sur la fille ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. Je n’en ai pas entendu plus. Ils sont partis après et mes vieux os ne me permettent plus de me déplacer comme avant., s’excusa le vieil homme.  

- Tes os sont peut-être vieux mais ta vue et ton ouïe sont toujours aussi efficaces, Sam., le félicita le nettoyeur, lui glissant un billet.  

- J’espère que tu la retrouveras, Ryo.  

 

Il acquiesça et retrouva sa mini pour se rendre au parc. Quand il y pénétra, il fut accueilli par une envolée de pétales roses et blancs.  

 

- Ca ne va pas tarder, Kaori., murmura-t-il, regardant les arbres dont les fleurs étaient encore majoritairement fermées mais sur le point de s’ouvrir.  

 

Il avança dans les allées et se dirigea vers l’aire de jeux comme prévu dans le message. Le temps étant clément au sortir de l’hiver, quelques familles étaient là, les jeunes enfants courant dans tous les sens en criant de joie. Soudain, un boulet blond lui fonça dessus et se prit dans ses jambes.  

 

- Pardon., entendit-il balbutier et il baissa les yeux vers la petite fille aux cheveux blonds et au regard émeraude.  

- Layla, fais attention… Pardon, Mon… Ryo ?  

 

Entendant son prénom, il releva la tête et, malgré la casquette vissée sur sa tête et les lunettes de soleil qui cachait son visage, il reconnut Sam juste devant lui.  

 

- Si j’avais su, j’aurais acheté un ballon…, plaisanta-t-elle.  

- Pas besoin puisque vous me tombez déjà dans les bras., répliqua-t-il avec un sourire malicieux.  

- Elle t’a foncé dedans. Moi, je ne fais que suivre ma fille., rétorqua-t-elle, jouant les offensées avant de s’assombrir.  

- Je… Je ne peux pas rester à discuter. J’ai un rendez-vous à seize heures., s’excusa-t-elle, consultant sa montre.  

 

Il la regarda sans y croire puis nota ces petites choses qui soulignèrent sa nervosité : les coups d’oeil furtifs aux alentours, la tension dans les épaules, la façon dont elle veillait et rappelait Layla dès qu’elle s’éloignait de plus d’une longueur de bras…  

 

- Laisse-moi deviner. Tu as laissé un message au tableau dans le hall est de la gare de Shinjuku, un XYZ., fit-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Oui. Comment le sais-tu ?, balbutia-t-elle, surprise.  

- C’est à moi que tu as fixé rendez-vous., lui répondit-il, se désignant du pouce avec un clin d’oeil.  

- Je suis City Hunter., lui apprit-il, comme toujours depuis un an, un léger pincement au cœur.  

- City Hunter., murmura-t-elle, suffisamment distraite pour ne pas voir Layla s’éloigner.  

 

Entendant la petite appeler sa mère, ils la rejoignirent auprès des jeux. Ryo observa sa peut-être future cliente, attendant qu’elle lui explique de quoi il retournait mais Sam semblait un peu perdue.  

 

- Avant, j’aurais pris ton affaire rien que pour tes beaux yeux mais, aujourd’hui, il faut au moins que tu m’expliques ce qui se passe., la taquina-t-il.  

- Je… euh… oui pardon., s’excusa-t-elle, revenant à la réalité.  

- Commençons par le début. Je suis arrivée ici il y a une dizaine de jours pour participer à un concours culinaire. Depuis quelques jours, il m’arrive tout un tas de petits incidents : des produits inversés, des ustensiles sabotés, une poêle dont le manche se dévisse. Une fois, deux fois, ça peut arriver mais une dizaine de fois par jour, ça n’est plus une coïncidence., soupira-t-elle, aidant Layla à descendre du jeu où elle était et la suivant sur un autre.  

- J’ai aussi reçu des lettres de menace qui m’enjoignent d’arrêter le concours. Les menaces sont dirigées vers moi… mais aussi vers elle., lui apprit-elle, retirant ses lunettes et s’essuyant les yeux où les larmes induites par la tension perlaient.  

- Une idée de qui pourrait en avoir après toi ?, lui demanda-t-il.  

- Non, je ne sais pas. Je ne connais personne ici à part mon mentor qui m’a accompagnée.  

 

Elle croisa les bras autour d’elle comme pour se réchauffer et regarda Layla s’extasier en jouant. Avant, cette simple vision aurait effacé ses soucis mais pas ce jour-là.  

 

- Pourquoi tu n’es pas allée à la police ?, lui demanda-t-il.  

- J’ai déposé une main courante mais, en bref, tant qu’il n’y a pas d’agression, ils ne peuvent rien pour moi. Je refuse qu’on touche à un cheveu de ma fille, Ryo., lui dit-elle, la panique perçant dans sa voix.  

- J’ai peur. A Los Angeles, j’aurais su gérer mais, ici, c’est l’inconnu pour moi., lui expliqua-t-elle.  

- Tu dis que ça fait quelques jours que ça arrive. Pourquoi tu veux de l’aide aujourd’hui plus que les autres ?, lui demanda-t-il.  

- Parce que, depuis hier soir, on a tenté de me suivre. Je sens que le danger a augmenté., lui expliqua-t-elle.  

- Ne me demande pas pourquoi parce que j’ai du mal à le comprendre moi-même mais je le sais. J’ai vu des hommes en noir chercher à rentrer dans le même ascenseur que moi hier quand j’ai quitté le restaurant. Ce matin, ils étaient devant l’entrée du Sun City. J’ai dû me faufiler par l’entrée de service pour sortir., ajouta-t-elle.  

- D’accord. Je comprends. Je vais rester avec vous., lui répondit-il, notant son soulagement évident.  

 

Un léger sourire vint éclairer son visage avant de se rembrunir.  

 

- Il faut qu’on parle de tes honoraires d’abord. Je ne suis pas riche et t’engager est certainement bien au dessus de mes moyens actuels., lui apprit-elle.  

- Si je gagne ce concours, ma vie pourrait prendre un autre tournant et mes moyens augmenter considérablement. Même si je ne le gagne pas, je mets un point d’honneur à régler mes dettes. Tu accepterais que je te paye sur plusieurs mois si nécessaire ?, lui demanda-t-elle, visiblement tendue.  

- Oublie cela pour le moment. On en reparlera plus tard., éluda-t-il.  

 

Soudain, ils entendirent une forte déflagration et se retournèrent vers le centre-ville et ses buildings.  

 

- Ca vient du Sun City., affirma Ryo, voyant la fumée monter dans le ciel.  

 

Tous deux se regardèrent et se posèrent la même question : coïncidence ou non ?  

 

- Layla, viens chérie., l’appela sa mère avant de suivre son garde du corps.  

- Jouer !, protesta la petite.  

- Non, nous devons rentrer maintenant. Viens., répondit Sam.  

 

S’engagea une âpre discussion entre mère et fille que Ryo brisa d’un coup en attrapant la petite et la faisant voler dans les airs, lui arrachant un éclat de rire sonore, avant de la rendre à l’américaine qui le remercia, soulagée de ne pas avoir à affronter une dure négociation qui finirait dans les cris et les larmes en plus du reste. Ils gagnèrent tous les trois rapidement la mini et prirent la direction de l’hôtel. Quand ils y arrivèrent, les pompiers étaient déjà là, tentant de maîtriser le feu qui avait pris au cinquième étage et la police régulait le passage pour certains, prenait des témoignages pour d’autres.  

 

- C’est mon étage, Ryo., murmura Sam, regardant les flammes avec désillusion.  

- Je crois même que c’est ma chambre., ajouta-t-elle.  

- Ryo, que fais-tu là ?, lui demanda Saeko, approchant d’eux.  

- Je suis avec une cliente. Je la raccompagnais à son hôtel., répondit-il.  

- Votre nom, Mademoiselle ?, l’interrogea l’inspectrice.  

- Sam Taylor., répondit l’américaine.  

- Sam Taylor…, répéta Saeko, feuilletant son calepin et un listing.  

- L’explosion a eu lieu dans votre chambre., lui apprit-elle, posant un regard acéré sur elle.  

 

La jeune femme se sentit vaciller mais une main dans son dos la stabilisa. Elle se tourna vers Ryo et croisa son regard posé, rassurant, ce qui l’apaisa.  

 

- Est-ce qu’il y a des blessés ?, demanda-t-elle.  

- Oui, la femme qui venait faire le ménage mais elle a ouvert en restant près de son chariot. Elle n’a que des égratignures et une légère commotion. Il y a aussi quelques autres personnes qui ont été incommodées par les fumées., lui répondit l’inspectrice.  

- Je suis navrée pour eux mais heureusement, ça a l’air léger., soupira-t-elle.  

- Votre chambre est totalement détruite. Vous aviez beaucoup de choses dedans ?, l’interrogea Saeko, sortant son stylo.  

 

Sam réfléchit et secoua la tête.  

 

- A part des vêtements, quelques jouets de Layla et mon ordinateur, rien d’autre., admit-elle.  

- Très bien. Vous avez un endroit où loger cette nuit ou je dois vous en trouver un ?, lui demanda Saeko, regardant la petite fille nichée dans les bras de sa mère qui s’agrippait à son doudou.  

- Elle sera chez moi. Nous sommes en contrat., intervint Ryo.  

- Très bien. Alors je vous laisse. Je vous recontacterai lorsque j’en saurai plus., leur dit-elle avant de partir.  

- Quelle poisse…, soupira Sam, regardant la fumée qui montait dans le ciel.  

- On trouvera qui a fait cela., la rassura-t-il.  

- Venez, rentrons, il se fait tard.  

- Quelle heure est-il ? Oh non, je dois aller prendre mon service., s’exclama-t-elle.  

- Ce soir ?  

 

Elle le regarda et acquiesça. Elle n’y allait pas de gaieté de cœur après la journée qu’elle avait eue mais elle devait le faire pour assurer son avenir et celui de Layla.  

 

- Oui, j’ai un service le midi et un le soir. Mon patron a financé mon voyage ici et le concours se fait sur les repas du soir mais j’assure le midi pour à la fois apprendre et gagner un peu plus.  

- Où ça se passe ?, lui demanda-t-il.  

- Au Hilton. Ca n’est pas loin d’ici., lui apprit-elle.  

- Je sais où est le Hilton, jeune fille., la taquina-t-il, amusé.  

- Oui, c’est vrai. Je ne vais pas vous apprendre des choses sur votre ville., répondit-elle, se détendant légèrement.  

- Vous êtes encore sous le choc. Allez venez, je ne vais a priori pas pouvoir vous dissuader de bosser ce soir donc allons-y., lui dit-il.  

 

Ils partirent donc en direction du Hilton à cinq minutes de là. Ryo gara la mini dans une ruelle à l’arrière du bâtiment, une ruelle sombre et sale, et, bien que peu rassurée, Sam ne dit rien et le suivit. Arrivés dans l’hôtel, ce fut elle qui le dirigea jusqu’aux cuisines.  

 

- Sam, je commençais à m’inquiéter., l’interpela un homme plus âgé, un homme typé japonais mais qui parlait anglais sans aucune trace d’accent nippon.  

- Désolée, Hajime. J’ai… j’ai eu un imprévu., lui dit-elle.  

 

Elle pénétra dans un vestiaire annexe, posant Layla à terre, et défit son manteau avant d’enfiler une veste blanche, d’attacher ses cheveux mi-longs et de se laver les mains soigneusement.  

 

- Monsieur, je vais vous demander de sortir, s’il vous plaît., lui demanda le chef de Sam.  

- Je me ferai tout petit mais je ne sortirai pas d’ici., lui opposa Ryo.  

- Ce n’est pas un lieu de visite. Sam…  

- C’est mon garde du corps, Hajime. Je l’ai engagé cette après-midi. Je te présente Ryo…, commença-t-elle, se tournant vers lui, se rendant compte qu’elle ne connaissait pas son nom.  

- Saeba, Ryo Saeba., se présenta le nettoyeur.  

- Enchanté. C’est à cause des soucis que tu as eus ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui, ça ne s’est pas arrangé., soupira-t-elle.  

- Quoi ? Mais…, s’inquiéta Hajime.  

- Je n’ai pas le temps. Il faut que je rattrape mon retard., lui opposa-t-elle, passant entre les deux hommes pour aller à son poste.  

 

Elle alluma les lumières au dessus du plan de travail et Ryo remarqua les points lumineux rouges. Il approcha du poste et observa les mini-caméras planquées un peu partout.  

 

- C’est filmé ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui, l’émission est retransmise sur une chaîne spécialisée., lui apprit-elle, se concentrant sur sa préparation.  

 

Il s’écarta et la laissa travailler. Il revint près du vestiaire et jeta un œil sur Layla qui jouait dans un parc tranquillement.  

 

- Je peux te poser une question ?, finit-il par lui demander au bout d’un moment.  

- Oui., répondit-elle distraitement, malaxant une pâte.  

- Comment tu fais avec Layla avec les horaires que tu as ? Elle reste avec toi toute la soirée ?  

- A Los Angeles, je vis juste au-dessus du restaurant où je travaille. La femme d’Hajime ou sa fille, selon les soirs, la surveille. Le reste du temps quand je travaille, elle est dans une crèche. Ici, c’est plus compliqué. On a réussi à négocier pour le parc dans le vestiaire et Hajime garde un œil sur elle quand je ne peux pas., lui expliqua-t-elle.  

- Je sais que ce n’est pas la meilleure vie pour elle mais c’est tout ce que j’ai trouvé., répondit-elle.  

 

Nerveuse, elle se mordit la lèvre et baissa les yeux sur son plat, découpant de longs spaghettis avec un grand couteau. Elle sentait le regard de Ryo sur elle et n’osait le regarder pour savoir ce qu’il pensait.  

 

- Ca ne doit pas être tous les jours facile., finit-il par dire.  

- Non mais je n’ai pas le droit de baisser les bras., murmura-t-elle.  

 

Il acquiesça. Ils replongèrent dans un silence brisé par les bruits des trois autres cuisiniers présents dans la salle avec trois autres commis. Il observait les plats qui se préparaient, les façons de faire de chacun, la manière de se comporter de chacun.  

 

- Tu n’as personne pour t’aider ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. Je travaille seule pour le moment. Je n’ai pas encore trouvé d’autre personne avec qui ça collait suffisamment. Je n’arrive à travailler qu’avec Hajime mais il ne peut pas m’aider pour le concours., lui apprit-elle.  

- Vous êtes combien pour le concours ?  

- Sept désormais, six après ce soir. Quatre ici et trois autres dans une autre cuisine. Le concours dure sept semaines et le gagnant bénéficiera d’un an de formation avec le meilleur chef ici au Japon., répondit-elle.  

- Tu parles japonais ?, lui demanda-t-il.  

- Non, pas vraiment. J’avais appris quelques mots avec Hajime à Los Angeles et, s’il m’avait prévenue qu’il m’avait inscrite, j’aurais peut-être eu le temps de prendre quelques cours mais bon, apparemment, j’ai une prédisposition pour les langues. Ca rentre doucement. La méthode immersive, je laisse tourner la télé, j’écoute et je m’approprie la langue. Peut-être même que j’arriverai à te persuader de me parler en japonais au risque que je te regarde comme un extra-terrestre., plaisanta-t-elle, un sourire aux lèvres.  

 

Il répondait à son sourire quand, soudain, ils entendirent du bruit dans le vestiaire et un cri indigné. Ryo alla voir et trouva Layla, s’agitant sur son parc, cherchant à le renverser pour attraper le jouet qu’elle avait lancé.  

 

- Ce n’est pas drôle de se voir enfermée dans un mètre carré, n’est-ce pas ? Viens un peu avec moi. On va regarder ta mère travailler., lui dit-il, la prenant à bras.  

 

Il sentit les doigts de la petite fille s’agripper à sa veste puis le col de son tee-shirt avant de toucher son visage. Il la laissa faire tout en gardant un œil sur son environnement et son bras plaqué contre son magnum pour qu’elle n’y accède pas.  

 

- Que prépares-tu ?, lui demanda-t-il, intrigué.  

- Un flan au lait de soja avec une sauce salée sucrée à base de sauce soja et de gingembre., lui répondit-elle, concentrée sur la cuisson du lait.  

- Mais… c’est japonais., fit-il remarquer.  

- Pour un concours de cuisine japonaise, il vaudrait mieux…, plaisanta-t-elle.  

- Tu m’excuseras mais une américaine aussi blonde que les blés faisant un concours de cuisine japonaise, ce n’est pas courant., rétorqua-t-il.  

- C’est vrai., admit-elle.  

- Il vous reste une heure pour achever vos plats., intervint un technicien à l’entrée de la cuisine.  

 

Sam leva les yeux et observa l’horloge, visiblement nerveuse. Elle regarda le plan de travail et s’y appuya, fermant les yeux quelques instants pour se calmer et remettre de l’ordre dans ses idées. Elle sortit une casserole qu’elle examina avant d’aller à l’évier pour la remplir d’eau. Se rappelant au dernier moment qu’elle avait oublié de mettre son flan au frais, elle posa l’objet dans le bac et attrapa les coupelles préparées pour les mettre au frigo. Soudain, une explosion survint, les surprenant tous. Sam se précipita vers Layla, soucieuse de son état, et la prit à bras pour la calmer alors qu’elle pleurait à chaudes larmes. Ryo les fit entrer dans le vestiaire dont la seule ouverture se situait dans la cuisine et partit inspecter la source. Il vit dans l’évier la casserole éventrée, de la fumée s’échappant encore et il tourna le robinet vers le deuxième bac puis observa les six autres personnes dans la pièce terrorisées.  

 

- Je vous conseille de ne pas approcher de vos casseroles pour le moment., dit-il au moment même où la sécurité entrait dans la pièce.  

- Que s’est-il passé ?, demanda le chef.  

- La casserole a explosé… probablement au contact de l’eau., précisa-t-il, voyant le robinet goutter.  

- Un produit inflammable au contact de l’eau ? Prenez tous les ustensiles et sortez ceux de la réserve., ordonna-t-il.  

- Vous ne fermez pas pour ce soir ?, pipa Ryo, mécontent.  

- Non, on ne peut pas., lui avoua l’homme, visiblement pas ravi non plus.  

- Heureusement qu’il n’y a pas eu de blessé alors., railla le nettoyeur.  

 

Sans plus d’ambage, il lui tourna le dos et se rendit au vestiaire où il trouva Sam tenant Layla dans ses bras, endormie, des traces de larmes sur ses joues.  

 

- Comment elle va ?, lui demanda-t-il.  

- Elle a été choquée., murmura la jeune femme, la voix tremblante.  

- Et toi ?  

 

Il croisa son regard effrayé et vit une larme rouler le long de sa joue. Il leva la main et l’essuya du pouce.  

 

- Il ne t’arrivera rien. J’arrive toujours au bout de mes missions et je n’ai encore perdu aucun client., lui assura-t-il.  

 

Il fit taire la petite voix en lui, celle de la culpabilité, qui lui soufflait que, s’il n’avait pas perdu de client, il avait perdu la personne la plus importante de sa vie. Il le savait mais Sam avait besoin d’être rassurée, pour elle et pour sa fille, et ça, il pouvait le faire. Il pouvait même le faire sans faire le guignol, à la manière de Kaori, en écoutant, en étant là, en trouvant les mots. Elle le regarda et acquiesça, serrant Layla contre elle.  

 

- Ils changent toutes les batteries de cuisine. Tu vas pouvoir t’y remettre et leur montrer qu’il n’y a pas que les japonais qui savent cuisiner japonais. Il faudra bien que tu payes mes gages., la taquina-t-il.  

- Oui, tu as raison., dit-elle au bout d’un moment, esquissant un sourire courageux.  

 

Elle déposa Layla dans le parc, la couvrant et posant son doudou à ses côtés, avant de se nettoyer à nouveau les mains pour repartir en cuisine. Nerveuse, elle acheva ses préparations et disposa les plats à présenter.  

 

- A quoi sert le reste ?, l’interrogea Ryo, voyant qu’il y avait encore de quoi nourrir un régiment.  

- C’est servi dans la partie restaurant. Cette partie-là part au jury., lui expliqua-t-elle.  

- Il y a une élimination ce soir. On sera tous appelés dans la salle pour désigner qui arrête. Ryo, reste avec Layla, s’il te plaît. Je ne veux pas qu’elle reste seule., lui demanda-t-elle, le regard suppliant.  

- D’accord mais il faudra qu’on trouve une solution pour que je puisse te surveiller, toi. Il faudra la confier à quelqu’un pendant tes services. J’ai des amis qui pourraient faire l’affaire si tu me fais confiance., lui proposa-t-il.  

 

Elle n’eut pas l’occasion de répondre car ils furent tous appelés pour la suite du show. Il la regarda partir, mal à l’aise à l’idée de ne pas l’avoir dans son champ de vision mais conscient que Layla était plus vulnérable pour le moment. Elle resta absente une demi-heure et, quand elle revint, elle arborait un sourire soulagé.  

 

- Je continue l’aventure. Dès que le service sera fini et que j’aurai nettoyé, on pourra partir., lui dit-elle.  

- Félicitations.  

 

Elle acquiesça et répondit aux commandes passées avec un peu moins de tension. Enfin, vers minuit, elle jeta le torchon avec lequel elle venait d’essuyer son plan de travail dans le bac à linge sale et s’en alla au vestiaire, retirant sa blouse. Sans un mot, Layla toujours endormie à bras, ils regagnèrent la mini et Ryo les emmena à l’appartement, portant la petite jusqu’à l’appartement du cinquième étage.  

 

- La cuisine est là-bas., lui indiqua-t-il, une fois la porte fermée.  

- La salle de bains est à l’étage, juste en face de l’escalier, et votre chambre est là. Viens., ajouta-t-il, montant l’escalier.  

 

Lorsqu’il entra, il vit que le lit était fait et que le canapé avait été ouvert et préparé. Il y avait également un sac sur le bureau, un papier posé dessus qu’il prit et lut.  

 

- Sacrée Kazue…, murmura-t-il, reconnaissant.  

- Qui est Kazue ?, demanda Sam, intriguée.  

- Une amie. Elle est venue préparer les lits et a ramené des vêtements pour toi et Layla., lui apprit-il.  

- Elle a une fille du même âge ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non mais elle aura demandé à l’une de ses voisines. Ca dépannera pour demain., répondit-il.  

- Oui. Au fait, demain, c’est mon jour de repos et dimanche, je devrai assurer le repas du midi mais pas celui du soir., lui apprit-elle.  

- Si tu veux, demain, nous irons vous chercher des affaires., lui proposa-t-il.  

- Oui, merci., dit-elle avant de ne pouvoir retenir un bâillement.  

 

Ryo sourit et la laissa. Sam déshabilla rapidement Layla et lui passa un pyjama avant de chercher dans le sac un vêtement de nuit pour elle.  

 

Allongé sur son lit, en caleçon, le nettoyeur réfléchissait aux évènements de la journée. Il essayait de recoller les morceaux et de comprendre quels étaient les tenants et aboutissants de cette affaire. C’était tout de même étrange de faire exploser toute une chambre d’hôtel, de faire suivre une jeune femme et de tenter de l’intimider en sabotant son matériel de travail. Quelque chose ne tournait pas rond. Quand il entendit du bruit un moment plus tard, il se leva et alla voir ce qui se passait.  

 

- Tu cherches quelque chose ?, demanda-t-il en allumant la lumière.  

 

Sam se retourna, surprise, et posa les mains sur sa poitrine. Il n’avait eu qu’une vue éclair mais suffisante pour voir qu’elle ne portait qu’un débardeur dont le tissu était tendu sur sa poitrine voluptueuse. Le short qui accompagnait découvrait largement ses jambes. Même s’il n’avait pas l’intention de lui sauter dessus, il la trouva désirable.  

 

- Les toilettes., murmura-t-elle, gênée.  

 

Il ne lui manquait que le rougissement, pensa-t-il furtivement avant de se secouer. Ca, c’était Kaori.  

 

- La porte derrière toi., lui indiqua-t-il.  

 

Elle le remercia et s’esquiva. Quand elle ressortit, elle le trouva adossé au mur face à elle.  

 

- Tiens, tu seras peut-être plus à l’aise avec cela. Il sera dix fois trop grand pour toi mais tu te sentiras peut-être plus couverte et certainement plus à l’aise en ma compagnie., lui offrit-il, lui tendant un de ses tee-shirts.  

- Oui, merci. Ryo… je n’ai pas peur de toi. C’est juste que… ça fait longtemps que je n’ai plus passé la nuit avec un homme., lui dit-elle, craignant de l’avoir blessé.  

- Si ça peut te rassurer, j’ai arrêté les visites nocturnes depuis un moment., la taquina-t-il avant de partir.  

 

Elle le regarda partir, les sourcils froncés.  

 

- Les visites nocturnes ? Qu’est-ce qu’il raconte ?, murmura-t-elle. 

 


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