Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

» Write a review

 

DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Can I have my fanfiction proof-read?

 

Yes. You just have to choose one of the beta readers of HFC and contact that person by email. Don't forget to indicate the name of your beta reader when posting your story on HFC. Thanks.

 

 

   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 41 :: Chapitre 41

Published: 15-11-20 - Last update: 15-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 41  

 

Kaori le regarda puis la femme face à elle. Elle observa cette inconnue qui, même si elle lui ressemblait, ne lui inspirait pas grand-chose. Elle culpabilisa de ne pas ressentir de sentiment de filiation vis-à-vis d’elle, se demandant si c’était normal, si cela signifiait qu’elles ne s’entendaient pas ou ne s’aimaient pas, d’autant plus que Ryo ne lui en avait jamais parlée avant.  

 

- Mais je croyais qu’Hideyuki était fils unique., murmura-t-elle, se tournant vers son compagnon, perplexe.  

- Il l’était. C’est ta sœur biologique, Kaori., lui expliqua-t-il.  

- Mais si j’ai une sœur, ça veut dire que j’avais des parents, une mère encore en vie, une famille qui m’attendait quelque part. Pourquoi… Pourquoi j’ai été adoptée ? On ne voulait plus de moi ?, lui demanda-t-elle, sentant son cœur se serrer douloureusement.  

- J’ai un problème de santé, quelque chose d’héréditaire trop lourd à porter ? Qu’est-ce que j’ignore ?, s’emporta-t-elle, craignant de voir leur projet bébé remis en cause.  

- Non, Kaori, tu n’as pas de problème de santé., intervint Sayuri, émue par la détresse de sa petite sœur.  

 

Elle fit un pas vers elle mais s’arrêta quand elle recula et se réfugia près de Ryo.  

 

- Calme-toi, Kaori., lui dit-il, posant les mains sur ses épaules.  

- Pourquoi tu m’as parlé d’Hideyuki mais pas de ma sœur ? Pourquoi je n’ai pas grandi dans ma famille biologique ? Mon père adoptif m’a sciemment enlevée ?, l’interrogea-t-elle anxieusement.  

- Viens t’asseoir., lui ordonna-t-il, la guidant vers le canapé et faisant signe à Sayuri de les suivre.  

- Ton père ne t’a pas enlevée, Kaori. Il t’a recueillie en pensant que tu n’avais plus de famille. Ton père biologique lui avait affirmé que tu étais orpheline de mère. Makimura père ne voulait que ton bonheur., résuma-t-il, invitant Sayuri à continuer.  

- Je savais que mon père était mort et ma mère ne m’a appris qu’au moment de le rejoindre que j’avais eu une petite sœur. Nous n’avions que deux ans de différence et j’étais petite quand tu as été enlevée par notre père., lui apprit-elle.  

- J’ai été enlevée par notre père ?, balbutia Kaori.  

- Oui. Il avait contracté une grosse dette de jeu et maman refusait de vendre un bien familial. Il t’a enlevée pour la faire plier mais, dans sa cavale, il s’est fait tuer par Makimura., conclut la journaliste.  

 

Ils auraient dû se briefer avant, regretta Ryo en voyant blêmir Kaori. Elle jeta un regard effaré à sa sœur avant de se tourner vers son compagnon. Elle était complètement perdue, elle ne savait plus quoi penser.  

 

- Pourquoi le tuer ?, leur demanda-t-elle soudain, les mettant visiblement mal à l’aise.  

- Si c’était un simple malfaiteur, pourquoi le tuer ? Il suffisait de l’immobiliser. Mon père avait la gâchette facile ?, interrogea Kaori, fixant son compagnon, cherchant à être rassurée.  

- Notre père était un tueur…, admit Sayuri à regrets, pensant qu’elle parlait de leur père biologique.  

- Un tueur tué… un policier qui prend la vie… un frère policier qui se tourne vers la justice parallèle… une sœur qui débarque après je ne sais combien d’années d’absence… Et toi, Ryo, que me caches-tu ?, lui demanda-t-elle.  

- Je voulais juste retrouver un semblant de vie normale mais, a priori, je suis déjà dans ma vie normale… Pour le coup, j’aurais préféré rester dans l’ignorance., asséna-t-elle avant de se lever et de s’éloigner, montant sur le toit.  

- Laisse-la un peu seule., conseilla Ryo en retenant Sayuri qui allait se lever pour la suivre.  

- Elle a besoin de digérer, de se calmer.  

- Tu ne lui avais pas dit que son père avait tué notre père ?, l’interrogea-t-elle, la voix chargée de reproches.  

- Et devoir lui expliquer les circonstances de son adoption ? Non. Je n’ai pas jugé utile de la charger d’un fardeau émotionnel supplémentaire, la pousser à se poser des questions sur ses racines alors qu’elle ne se souvient déjà pas de son passé plus récent., lui répondit-il, le regard sévère.  

 

Sayuri se leva et se mit à faire les cent pas devant lui qui surveillait attentivement ses mouvements pour l’empêcher le cas échéant d’aller trouver Kaori.  

 

- Elle a le droit de savoir ! Elle a le droit de connaître la vérité sur son passé ! Je me suis tue la dernière fois parce que c’était ce que je pensais le mieux pour elle mais je n’en suis plus si sûre et je ne compte pas faire la même erreur deux fois., lui asséna-t-elle.  

- C’est vraiment ce que tu veux, Sayuri ? Tout lui dire ? Sans fard, sans bouclier, sans demi-mesure ? Tu veux la bouleverser pour des points de détail alors qu’elle se reconstruit ? Tu veux démolir ses certitudes sur ce frère et ce père qui l’aimaient, qui l’ont élevée pour devenir la femme qu’elle est, lui donner une image de toi droite dans tes bottes et tes principes mais qui auras tout détruit dans sa vie qui, pour le moment, n’est que mirage ? C’est vraiment ce que tu veux ?, lui demanda-t-il, se levant et la toisant du regard.  

- Des points de détail ? Ma famille n’est pas un point de détail ! La souffrance de ma mère, ma peine ne sont pas des points de détail !, hurla-t-elle, furieuse.  

- Pour elle, si… Elle peine à savoir qui elle est. Elle se montre forte mais un rien peut la faire basculer comme lors de ton arrivée. Ta sœur est fragile., lui affirma-t-il.  

 

Les poings serrés, elle l’affronta du regard, vexée de se voir refouler dans ses droits et sentiments, de se voir intimer de rester aux portes de la vie de sa sœur alors qu’elle voulait sauter dedans les deux pieds joints.  

 

- Pour qui tu te prends pour me dire ce que je peux faire ? C’est ma sœur, Ryo. Tu n’es rien pour elle., lui cracha-t-elle.  

- Je suis ce rien qui pourtant t’empêchera de faire quelque chose qui pourrait la briser. Elle est belle la talentueuse journaliste qui balance à sa sœur amnésique que son père biologique tueur a été tué par son père adoptif. Tu croyais quoi ? La faire sauter de joie ?, lui retourna-t-il.  

- As-tu seulement réfléchi une seconde à ce qu’elle pouvait ressentir dans cette vie et ce corps qui ne lui appartiennent plus ou tu étais trop prise dans ta petite colère pour réfléchir plus loin que le bout de ton nez ?, ajouta-t-il, fâché.  

 

Il sut qu’il avait fait mouche quand elle recula d’un pas, les yeux écarquillés, une main posée sur ses lèvres, comme s’il l’avait giflée. Il ne voulait pas se montrer vindicatif et il savait qu’il était en tort pour ne pas l’avoir prévenue avant et ainsi préparée à faire face à Kaori. Il avait néanmoins osé espérer qu’elle serait capable, en tant que journaliste chevronnée, de faire preuve de deux sous de jugeote, de plus de sang froid. Réalisant à quel point la tension était montée dans la pièce, il se calma et avança vers elle.  

 

- Ecoute, je ne te demande pas de te taire, juste de faire attention et de réfléchir à ce qui est utile. Nous sommes tous la mémoire de Kaori, les étais pour qu’elle puisse se reconstruire. Aide-nous. Sois là à ses côtés. Réponds à ses questions mais si tu peux la protéger de ce qui pourrait lui porter préjudice, fais-le… pour elle., lui demanda-t-il.  

- C’est pour cela que tu ne m’as pas appelée ?, finit-elle par lui demander, se calmant à son tour.  

- Inconsciemment, peut-être. Ecoute, j’ai merdé et j’en suis vraiment désolé mais j’étais focalisé sur elle, sur la façon de l’aider à avancer et déterminer le sens qu’elle voulait donner à sa vie., lui affirma-t-il.  

- Tu veux la protéger comme toujours…, réalisa-t-elle.  

- C’est quelque chose que je ne peux pas te reprocher., admit-elle à contrecoeur.  

 

Elle se détourna et alla se poster devant la fenêtre, songeuse. Elle aussi avait besoin de temps pour appréhender les choses, pour remettre de l’ordre dans ses idées et approcher sa sœur d’une meilleure manière.  

 

- Je monte voir Kaori. Tu peux réchauffer le repas, s’il te plaît ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Ryo se dirigea alors vers la terrasse et trouva Kaori accoudée au garde-corps. Il approcha et se posta derrière elle, soucieux de connaître les répercussions que pouvaient avoir eues cette conversation.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il doucement.  

 

Il la vit baisser la tête et ses épaules se secouer. Il aurait aimé pouvoir la protéger et la ramener vingt-quatre heures en arrière quand leur avenir se résumait à un mariage et un bébé. Il aurait aimé lui éviter de souffrir à nouveau, de voir son univers chamboulé et son passé noirci avant même d’avoir fait la lumière dessus. Ca, c’était sans même évoquer ses propres ombres au tableau car il n’était pas sûr qu’elle se soit rendue compte que leur mariage n’aurait rien de légal, que leur bébé ne porterait que son nom à elle, qu’officiellement, elle serait mère célibataire et leur enfant sans père sur son état civil. Il poussa un long soupir avant de se concentrer sur le moment présent.  

 

- Ca va aller, Sugar… Ca va aller…, lui assura-t-il, la prenant dans ses bras.  

 

Il glissa les doigts dans ses cheveux et attira son visage baigné de larmes contre lui, cherchant à l’apaiser comme il le pouvait et, s’il n’y arrivait pas, à juste être là.  

 

- Ce n’est pas juste, Ryo…, gémit-elle, la détresse brisant sa voix.  

- Je sais mais on n’y peut rien. On ne pourra pas changer le passé mais on peut influer sur le futur., lui proposa-t-il, magnanime.  

- Tu as perdu ta famille, ton frère mais il te reste une sœur. C’est peut-être l’occasion de la connaître, non ?, l’encouragea-t-il, caressant ses cheveux.  

 

Elle ne répondit pas immédiatement mais se laissa bercer par ses gestes tendres, s’apaisant à son contact. La nouvelle l’avait chamboulée. Non seulement elle apprenait qu’elle avait une sœur mais en plus que ses pères avaient tous les deux tué.  

 

- Je ne sais pas si j’aurais mieux fait de te le dire avant. Ce qui est fait est fait comme on dit. Je voulais te laisser un peu de temps avant d’approfondir cette question-là., lui expliqua-t-il, sentant le besoin de clarifier les choses pour ne pas perdre sa confiance.  

- Toute ma vie a été si compliquée ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Non, il y a des choses qui ont été simples., lui affirma-t-il.  

- Vraiment ?, l’interrogea-t-elle, dubitative.  

- Oui. Faire de ma vie un enfer par exemple… et je le vis bien maintenant., plaisanta-t-il.  

- Ton amitié avec Umi, avec Miki, par exemple. Te faire aimer et aimer, c’est simple aussi avec toi. Retrouver le sourire aussi et te faire sourire… regarde, tu vois, j’ai raison., lui fit-il, fanfaron, alors que ses lèvres s’étiraient légèrement.  

- Quand tu es là, tout semble évident., murmura-t-elle, le regard sombre.  

- Quand je ne le suis pas, tu doutes ?, lui demanda-t-il, levant son visage vers lui.  

 

Elle acquiesça, se sentant honteuse de ne pas se montrer à la hauteur.  

 

- Je veux reprendre notre vie, Ryo, mais c’est dur d’aligner les pas quand tu n’es pas derrière moi pour me guider ou m’encourager. Je sais que je dois m’endurcir mais j’ai l’impression d’avancer sur des sables mouvants et… c’est terrifiant… Alors quand quelque chose arrive comme aujourd’hui, je panique., avoua-t-elle.  

- Tu n’as pas à reprendre ta vie, Kaori. Tu dois la faire, c’est tout., la corrigea-t-il.  

- J’ai tellement peur de te perdre., murmura-t-elle.  

- Alors pourquoi tu t’es enfuie ?, lui demanda-t-il.  

- Ne plus être un poids. Tu mérites tellement mieux.  

- Ecoute-moi bien, Kaori Makimura. Tu n’es pas un poids pour moi. Tu es celle qui m’a porté et me porte encore aujourd’hui. Si je donnais dans la métaphore, je dirai que tu m’as donné des ailes pour m’échapper de mon bas monde et voler loin de son obscurité. Alors, oui, c’est un peu le bazar là-dedans…, fit-il, tapotant son crâne.  

- Mais aie confiance en l’avenir.  

 

Elle acquiesça et le serra un peu plus fort contre elle, consciente de la chance qu’elle avait d’avoir un homme d’une telle patience à ses cotés.  

 

- On s’entendait bien, Sayuri et moi ?, finit-elle par lui demander.  

- Vous étiez de très bonnes amies., lui apprit-il.  

- Mais tu ne savais pas que vous étiez sœurs de sang. Enfin, on ne te l’avait pas dit mais je me demande si tu ne le savais pas. Tu as toujours été très intuitive…, admit-il.  

- J’ai l’impression que beaucoup de choses étaient tues…, pipa-t-elle, les sourcils froncés.  

- Tu vois très intuitive…, murmura-t-il, confirmant ses dires.  

- Mais ce temps-là est révolu. Tu apprendras encore certaines choses mais laisse-moi juger de quand je te les dirai. Je ne cherche pas à me débiner. Tu as besoin de temps, Kaori. Tu veux bien me faire confiance pour cela, s’il te plaît ?, la questionna-t-il.  

- Oui. Je ne dois vraiment craindre qu’aucune femme ne nous sépare ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Aucune. Tu es la seule qui compte. Je n’ai pas pour habitude de faire des propositions de mariage à tout bout de champ. La seule autre que j’ai faite, c’était à Kazue., admit-il.  

 

Kaori s’écarta de lui, surprise. Elle l’observa un long moment mais se détendit en voyant son regard pétillant.  

 

- Ben quoi, je n’y peux rien si elle m’est tombée dans les bras en robe de mariée…, s’expliqua-t-il, enlaçant ses épaules et l’emmenant à l’intérieur.  

- J’ai comme l’impression que l’histoire n’est pas si simple., pipa Kaori.  

- Tu vas dire, si c’était simple, ça ne nous ressemblerait pas…, musa-t-elle, plus sombrement.  

 

Il l’arrêta en haut de l’escalier du palier et releva son menton, plongeant son regard dans le sien, aimant, chaud, rassurant.  

 

- J’en ai fait quelque chose de compliqué mais, nous deux, ça a toujours été simple., lui affirma-t-il.  

- On a toujours été là l’un pour l’autre, on s’aimait et se protégeait et on continue à le faire. N’oublie pas cela. C’est l’essentiel., lui murmura-t-il contre ses lèvres.  

 

Elle acquiesça et le laissa l’embrasser tendrement, nouant les bras autour de son cou. Sayuri regarda le couple s’écarter et s’observer front contre front un moment avant de descendre. C’était ce qu’elle avait voulu pour sa petite sœur, qu’elle soit heureuse avec Ryo mais, après tout ce qui était arrivé, était-ce encore la meilleure chose pour elle ? Elle chassa ses pensées intruses et approcha d’eux alors qu’ils arrivaient en bas de l’escalier.  

 

- Tu veux bien qu’on laisse le passé de côté et qu’on apprenne à faire connaissance ?, proposa-t-elle à sa sœur.  

- D’accord., acquiesça Kaori sans même un regard à Ryo pour savoir si c’était ce qu’elle devait faire.  

 

Elle avait compris ce qu’il lui avait dit. Elle allait avancer, prendre confiance, apprendre des choses sur elle et les gens qui l’entouraient. Il était là et veillait sur elle.  

 

- Alors que fais-tu dans la vie, Sayuri ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je suis journaliste pour le New York Times., lui apprit-elle.  

- Vraiment ? C’est un poste important…, fit Kaori, impressionnée.  

- Oui et j’aime beaucoup. Et toi, que fais-tu ici ?, lui demanda-t-elle.  

- Je cherche ma voie. Je vais peut-être reprendre mon ancienne place mais on verra., fit la rouquine, attrapant la main de son compagnon qui nota le regard noir de Sayuri.  

- On a le temps et rien ne t’y oblige., affirma-t-il.  

- Si on mangeait ?, proposa-t-il.  

 

Ils prirent place à table et dînèrent en discutant de tout et rien avant de se séparer pour la nuit. Tous étaient fatigués après les deux derniers jours emplis d’émotions de diverses sortes.  

 

- Elle est arrivée de New York par le premier avion après m’avoir eue au téléphone hier., pensa tout haut Kaori, lovée dans les bras de son compagnon dans leur lit.  

- Oui. Elle tient à toi.  

- Pourquoi alors ne m’a-t-elle jamais dit qu’elle était ma sœur avant ?, réfléchit-elle.  

 

Ryo fixa le plafond un instant avant de lui répondre, caressant doucement son bras.  

 

- Elle ne voulait pas te bousculer et elle te gardait près d’elle comme amie. Elle voulait ce qu’il y a de mieux pour toi., lui répondit-il.  

- Donc elle m’a tu une chose si importante… et toi aussi d’ailleurs. J’étais une écervelée pour que vous ne me laissiez pas décider moi-même de ce que je voulais être ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tu pourrais le voir ainsi. Nous, nous voulions juste ton bien., admit-il.  

- Tu n’en as peut-être pas conscience mais ta joie de vivre et ton innocence sont importantes pour beaucoup d’entre nous. Ce sont des choses que nous tenons à préserver., lui avoua-t-il, déposant un baiser sur son front.  

- Monsieur Saeba, mon innocence avait l’air d’être le cadet de vos soucis depuis quelques temps., plaisanta-t-elle, consciente de l’avoir contrarié.  

 

Elle croisa son regard sombre et profond et posa une main sur sa joue. Il était très sérieux et sa plaisanterie n’avait pas adouci son humeur. Elle avait très bien compris que son innocence ne revêtait pas que la partie intime de leur couple. Elle ne savait pas en quoi cela consistait exactement de la préserver mais elle savait que ça lui tenait à cœur.  

 

- J’ai compris, Ryo., murmura-t-elle.  

- Tu t’inquiètes tellement pour moi. Qui s’inquiète pour toi ?, l’interrogea-t-elle.  

- Toi… mais en ce moment, je fais tout pour que ça n’arrive pas., lui confia-t-il.  

- Merci., souffla-t-elle, l’embrassant tendrement.  

 

Se séparant, il enlaça leurs doigts et les baisa avant de les regarder attentivement. Sans un mot, il se tourna et ouvrit le tiroir de sa table de chevet, attrapant un objet à l’intérieur.  

 

- Il est temps que je rectifie un oubli., lui apprit-il, sortant un anneau de l’écrin.  

- C’est bien beau de faire des demandes en mariage en s’en prenant à l’innocence d’une jeune femme mais on en oublie des détails…, plaisanta-t-il, légèrement nerveux.  

- Qu’est-ce que…, s’étonna-t-elle.  

- Une bague de fiançailles. Rien d’extravagant, un petit truc simple… comme nous., répondit-il, malicieux.  

- Et éternel comme nous ?, l’interrogea-t-elle, remarquant le symbole de l’infini qui ornait la bague.  

- Oui, simple et éternel comme nous., confirma-t-il.  

- Elle est magnifique, Ryo., lui affirma-t-elle, un sourire lumineux éclairant son visage.  

 

Ils s’embrassèrent une nouvelle fois et se lovèrent l’un contre l’autre, profitant de la sérénité du moment, de la tendresse qui les entourait pour s’endormir paisiblement. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de