Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 8 :: Chapitre 8

Published: 09-10-20 - Last update: 09-10-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

Le silence se fit lourd et pesant dans le café. Sam sentait un poids peser sur elle, le poids des quatre paires d’yeux braqués sur elle, deux méfiants, deux impassibles.  

 

- Maman, je dois faire pipi., fit soudain Layla, offrant une porte de sortie temporaire à sa mère.  

- Viens, ma chérie., répondit Sam, se levant et lui tendant la main.  

 

Elles disparurent toutes deux dans les toilettes et, un moment, elle contempla l’idée de s’enfuir par la porte de service et de tout abandonner, repartir aux Etats-Unis pendant qu’elle le pouvait encore. Peut-être que l’inspectrice n’avait pas encore révélé son usurpation… Elle pensa à tout ce que ça engendrerait : nouvelle vie, nouvelle ville, nouveaux noms, nouvelle maison, nouveau boulot… Les larmes aux yeux, elle secoua la tête et refusa de tout planter. Layla avait besoin de stabilité et elle aussi.  

 

- Lave-toi les mains et on va rejoindre les autres. Tu veux faire un jeu ?, lui proposa-t-elle, tentant de se protéger des gouttelettes que la petite lançait allègrement..  

- Oui !, s’exclama-t-elle.  

 

Dans le café, à peine la porte des sanitaires fermée, les regards se tournèrent vers Ryo, l’observant pour jauger de sa réaction. C’était lui qui avait été avec elle en continu depuis trois jours, qui était susceptible de la connaître le mieux, d’en avoir appris le plus. Etrangement, il semblait prendre la chose plutôt… calmement… mais, avec Ryo, on ne pouvait jamais savoir…  

 

- Tu penses que c’est encore une infiltration ?, lui demanda Saeko, sombrement.  

- Dis-moi que la Mante Verte n’est pas de retour…, souffla Miki, livide, une main posée sur son ventre.  

- Non, la Mante Verte a été définitivement rayée de la carte. Ne commencez pas à spéculer. On va attendre ses explications d’abord., exposa Ryo à ses amis.  

 

Il n’avait pas la force de se dire qu’il avait été manipulé une deuxième fois. Il ne voulait pas avoir été trompé dans la confiance qu’il avait commencé à lui accorder, dans cette amitié qui naissait et qui avait déjà bouleversé beaucoup de choses. Il ne pouvait surtout pas croire que la félonie irait jusqu’à impliquer une si jeune enfant. Il ne pouvait pas avoir manqué de jugement à ce point. Si c’était vraiment le cas, il ferait mieux de se retirer du milieu définitivement… ou de se laisser prendre et rejoindre Kaori.  

 

Au même moment où la porte des toilettes s’ouvrit, celle du café fut poussée et Mick arriva en trombe et s’arrêta devant Ryo sans même se préoccuper de Kazue qui arrivait.  

 

- Pourquoi tu ne m’as pas dit que Sam participait à un concours de cuisine, petit cachottier !, lui reprocha-t-il.  

- Quelle importance ?, répondit Ryo, regardant sa cliente approcher et installer Layla à table avec un jeu.  

- Parce que Mick est fan de l’émission depuis qu’il l’a vue dedans…, soupira Kazue, fronçant les sourcils.  

- J’ai surtout envie de la voir botter les fesses du petit prétentieux qui se dit le meilleur des cuisiniers, ce petit co… mique de Hiro Todama…, se reprit-il, lançant un regard vers la fillette qui le regardait..  

- Le fils du chef du Dragon d’argent ?, lui demanda Ryo.  

- Lui-même., approuva Mick avant d’observer ses amis, surpris qu’ils ne réagissent pas un peu plus à la nouvelle.  

- Vous en faites une tête… Il y a un souci ?, les interrogea-t-il.  

- Sam n’est pas celle qu’elle prétend d’après les informations de Saeko., lui apprit Miki, visiblement blessée.  

 

Le regard de Mick se durcit et il alla se placer devant sa femme et son fils, ne se souvenant que trop bien de ce qui s’était passé la dernière fois que c’était arrivé.  

 

- Alors Sam…, l’interpela Ryo.  

 

La jeune femme contourna la table et s’appuya dessus, protégeant Layla de la vue de ces adultes hostiles.  

 

- C’est ce que je voulais te dire depuis hier soir., commença-t-elle, soutenant son regard.  

- C’est vrai. Tu voulais me parler, alors vas-y, nous t’écoutons., admit-il posément.  

 

Intérieurement, il n’était pas aussi calme. Il luttait contre de vieux démons qui demandaient à resurgir, des vieux démons qui lui auraient fait tout démolir dans le café. Peut-être même qu’il aurait levé la main sur elle… Mais il ne voulait pas leur céder parce qu’il y avait Layla qui jouait innocemment derrière elle, parce que ses amis avaient besoin qu’il soit calme, parce que Kaori avait trop donné pour qu’il baisse les bras si facilement…Peut-être même pour une raison obscure liée à Sam mais il ne voulait même pas y penser.  

 

- Vous avez raison, lieutenant Nogami. Je ne m’appelle probablement pas Sam Taylor et Taylor n’est pas le nom de famille de Layla., commença Sam.  

- Aux Etats-Unis, on nous classerait toutes deux comme des Jane Doe., leur apprit-elle.  

- Pour quelles raisons tu ne connaîtrais pas ton identité ?, lui demanda Ryo.  

- J’ai eu un accident de voiture il y a quelques mois. Layla était avec moi mais nous n’avions aucun papier sur nous et la voiture… La voiture était volée., poursuivit-elle, baissant les yeux.  

- Dans le choc, j’ai eu un traumatisme crânien sévère. J’ai totalement perdu la mémoire. Je ne connaissais plus nos noms, le lieu où nous habitions, nos passés. Je ne savais même plus quelle langue je parlais., admit-elle.  

- Les médecins n’ont pas pu te soigner, soulager l’hémorragie probable ?, intervint Kazue, restant derrière Mick.  

 

Sam leva de nouveau les yeux et l’observa un moment avant de secouer la tête.  

 

- Ils auraient peut-être pu si j’étais restée mais je me suis enfuie de l’hôpital avec Layla., avoua-t-elle, jetant un regard derrière elle pour voir sa fille plongée dans son jeu.  

- Pourquoi tu t’es enfuie ?, l’interrogea Miki, un peu radoucie.  

- Au bout de quelques heures, j’ai reconnu la langue et les médecins avaient contacté les services sociaux pour placer Layla. Je ne voulais pas être séparée d’elle alors je n’ai vu que cette solution-là. J’ai trouvé l’endroit où ils stockaient des vêtements, je me suis changée et j’ai trouvé Layla. Nous sommes parties comme des voleuses., leur confia-t-elle.  

- Où était cet hôpital ? Je veux corroborer les faits., affirma Saeko, distante.  

 

Tous avaient déjà beaucoup trop souffert de la première affaire de ce genre. Elle ne voulait plus se laisser avoir et replonger, elle ou ses amis, en enfer. Le prix avait déjà été beaucoup trop lourd à payer.  

 

Sam baissa les yeux, gênée, et se tritura les doigts nerveusement.  

 

- Je ne sais plus. Mes souvenirs de cette époque sont flous. Je ne me souviens plus du nom de l’hôpital ou de la ville., affirma l’américaine.  

 

Les regards se tournèrent vers Kazue, leur référent médical pour le coup. Celle-ci observait, songeuse, la jeune femme, piochant dans ses connaissances et son expérience avant d’émettre un jugement.  

 

- C’est possible qu’elle souffre à la fois d’amnésie rétrograde totale et d’amnésie antérograde partielle. Elle a tout oublié des évènements avant son accident et partiellement de ceux qui le suivent immédiatement. Sans les examens de cette époque, je ne peux pas poser un diagnostic sûr à cent pour cent., leur fit-elle.  

- Et la mémoire pourrait lui revenir ?, demanda Ryo.  

- L’amnésie est un trouble très compliqué. Elle pourrait recouvrer la mémoire dans une heure, dix jours, trois mois, un an…, répondit la doctoresse  

- Ou jamais., compléta le nettoyeur, posant un regard sérieux sur sa cliente.  

- Oui. Et si les souvenirs remontent, ce n’est même pas sûr qu’elle se souvienne de tout., compléta-t-elle.  

- Miki, tu penses que c’est ce qui a pu empêcher l’hypnose d’hier ?, l’interrogea-t-il.  

- C’est possible. Il faut pouvoir lâcher prise pendant l’exercice et je suppose que ce n’est pas évident quand on ne se souvient de rien et qu’on doit être à l’affût du moindre signe tout en voulant garder le contrôle., répondit l’ex-mercenaire.  

 

Sam les regardait converser entre eux, partager des informations de tous ordres pour se forger une opinion et décider de son sort. Que lui arriverait-il après ? Qu’arriverait-il à Layla ? Allaient-ils la dénoncer ? Si c’était le cas, elles seraient séparées et elle ne pouvait supporter cette idée. Elle avait encore tellement de choses à faire pour elle… Ayant besoin d’être proche d’elle, elle retourna s’asseoir près d’elle et, une main posée sur le dossier de sa chaise, joua avec elle, tentant d’occulter la discussion qui se déroulait non loin.  

 

Sans même s’en apercevoir, le groupe s’était éloigné tout en continuant à débattre. Les trois hommes s’étaient mis en barrage comme si, d’une minute à l’autre, elle allait se lever et les attaquer. Ce n’était pas son truc. Elle avait appris à se battre mais uniquement pour se défendre ou Layla. Elle enviait cette amitié qu’ils partageaient. Elle aurait aimé faire partie de ce groupe, de se sentir intégrée, protégée, considérée. Hajime l’avait recueillie et lui avait offert un travail et un toit mais il avait toujours respecté la distance qu’elle avait instaurée pour les protéger, juste au cas où. Là, à les regarder tenir une conversation animée, elle se languissait de connaître ce sentiment d’appartenance à une communauté.  

 

- Elle t’a menti, Ryo. Elle a eu plusieurs jours pour t’expliquer ce qu’il en était, surtout que ça aurait pu aider pour débusquer l’ennemi mais elle ne l’a pas fait. Elle te mène en bateau., affirma Saeko.  

 

Ryo observa son amie. De tous, ça avait été l’une des plus touchés, si ce n’était la deuxième plus touchée après lui, par la disparition de Kaori. Il ne savait si c’était plus lié à Hide ou à la culpabilité d’être en vie et d’avoir enfin eu ce que sa rouquine aurait aimé avoir mais il comprenait sa violence et sa fermeté. S’il l’écoutait, Sam aurait déjà les menottes aux poignets, Layla serait confiée aux services sociaux et ce serait fini.  

 

- Elle a volé une voiture. Elle s’est enfuie d’un hôpital. Elle a forcément des choses à cacher., ajouta-t-elle.  

- Ou elle doit se cacher., lui opposa-t-il.  

- Qui te dit qu’elle ne fuyait pas un mari violent, un conjoint séparé qui aurait voulu lui enlever sa fille ?, ajouta-t-il.  

- Qui te dit que c’est sa fille ?, pipa Mick, surprenant sa femme qui resserra son étreinte sur leur enfant.  

- Peut-être qu’elle l’a enlevée et qu’elle fuyait le lieu du crime., expliqua l’américain.  

 

Ryo se retourna et observa Sam avec Layla. Si la petite fille n’était pas avec sa mère, elle n’en montrait rien. Il y avait une belle complicité entre les deux et il doutait d’un kidnapping. Il était peut-être naïf sur ce coup-là mais il n’arrivait pas à imaginer Sam enlevant un enfant à ses parents.  

 

- Il y a des choses qui me troublent en elle mais je ne ressens aucune onde négative., intervint Umibozu.  

- Moi pareil., admit Ryo, pensif.  

- Elle n’est qu’illusion !, s’insurgea Saeko, fâchée de les voir lui donner apparemment crédit.  

- Peut-être… Ce qui est bien réel en revanche, ce sont les attaques qu’elle a subies et, ça, tu ne peux pas le nier., objecta le nettoyeur.  

- Elle a pu faire exploser sa chambre toute seule., répliqua l’inspectrice.  

- Et se tirer dessus, provoquer une explosion avec de l’eau, dérégler le gaz pour se brûler ? Non, je n’y crois pas., affirma Ryo.  

- Ca pourrait être une infiltrée comme Livia et qu’ils soient tout un groupe pour faire croire qu’elle est en danger., opposa faiblement Miki.  

- Sauf qu’ils voudraient vraiment la tuer, ce qui n’était pas son cas à elle., gronda le nettoyeur, regardant sa cliente de nouveau.  

 

Si semblables et pourtant si différentes, se dit-il en repensant à celle par qui le malheur était arrivé. Comme si elle sentait son regard, Sam leva les yeux et le croisa. Nerveux, il la vit se lever et approcher de lui.  

 

- Alors ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu me tues de suite ou j’ai un sursis ?, tenta-t-elle de plaisanter.  

 

Elle se retenait de pleurer tellement elle était nerveuse. Elle avait peur de se retrouver seule à nouveau en ayant à affronter une menace non identifiée. Elle avait mal de se dire qu’elle devrait s’éloigner et ne pas pouvoir profiter un peu plus de sa chaleur, cette chaleur qui lui avait fait un bien fou depuis qu’elle l’avait rencontré, qui lui avait redonné confiance…  

 

- Je ne sais pas quoi penser…, admit-il.  

- Moi, je sais que je t’ai fait confiance il y a deux jours. Tu m’as demandé de te confier ma vie et celle de Layla et je l’ai fait. Je ne te demande pas d’en faire autant mais juste de me croire. Est-ce si compliqué ?, osa-t-elle, relevant le menton.  

- Tu aurais dû m’en parler plus tôt…, lâcha-t-il, le regard sombre.  

- Il semble alors que nous ayons des progrès à faire en termes de communication…, répliqua-t-elle avec un léger sourire, ce qui lui en tira un également.  

- Il semble, oui., concéda-t-il.  

- C’est compliqué, Ryo. J’ai essayé d’en parler une fois ou deux, d’être honnête sur ce point de ma vie mais je me suis retrouvée à fuir en les entendant appeler la police. Il n’y a pas eu de troisième fois. Même Hajime n’est pas au courant. Je ne veux pas avoir à fuir encore une fois et je ne veux pas être considérée comme un extra-terrestre., lui expliqua-t-elle, lasse.  

- De toute façon, je t’ai juste engagé pour me sauver la vie, pas pour autre chose. Est-ce que tu peux suffisamment me croire pour poursuivre ta mission ou non ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle l’observa un moment, impatiente de connaître sa réponse. Son cœur sombra quand, un moment plus tard, il ne répondit toujours pas.  

 

- Très bien, j’ai compris., soupira-t-elle, baissant les yeux.  

 

Elle se tourna et fit un pas quand une main saisit son poignet.  

 

- Reste., lui dit-il.  

 

Elle se figea et le soulagement la gagna. Elle se retourna et le regarda.  

 

- Merci., murmura-t-elle.  

- Ryo…, souffla Saeko.  

- J’ai une mission. Si je ne la mène pas à bien, elle me pourchassera de ses massues pour l’éternité., répliqua-t-il, amusé.  

 

La remarque fit rire toute la bande, comprenant l’allusion. C’était bien le genre de Kaori de tout faire pour qu’il fasse correctement son boulot. Comprenant l’hésitation de l’inspectrice, Sam se dégagea de l’emprise de Ryo et alla fouiller dans son sac à main avant de revenir.  

 

- Tenez. Vous jugerez vous-même de ce que vous devez en faire le moment venu., lui proposa l’américaine, tendant à Saeko son passeport et celui de Layla.  

- Je n’ai pas de mauvaises intentions même si j’ai eu de mauvaises actions. J’essaye juste de faire ma vie., lui affirma-t-elle.  

- D’accord. Je les garde., dit-elle, les ouvrant.  

- C’est du beau boulot., apprécia Mick qui s’était approché.  

- J’ai cherché le meilleur., avoua Sam.  

- Ca m’a pris quelques semaines pour le trouver et ça m’a coûté un bras mais ça valait le coup… jusqu’à maintenant., pipa-t-elle.  

- Tout n’est pas perdu. J’ai besoin d’un peu de temps pour me décider., l’informa l’inspectrice.  

- Chat échaudé craint l’eau froide., lâcha l’américaine.  

 

Tous la regardèrent, un peu surpris, et elle haussa les épaules, compréhensive.  

 

- J’ai le sentiment que vous avez vécu une expérience malheureuse et que j’en fais les frais. Après, vous faites partie d’un milieu qui ne pardonne aucune faiblesse, alors c’est normal que vous soyez méfiants., admit-elle.  

- Je peux te poser une question ?, lui demanda Miki.  

- Oui, je t’écoute.  

- Tu as dit que tu ne t’appelais pas Sam Taylor et que Taylor n’était pas le nom de Layla. Ca veut dire que Layla est son vrai prénom ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui… enfin, je pense puisqu’elle portait un bracelet avec ce prénom et une date de naissance., répondit l’américaine.  

- Je n’ai pas vu le bracelet., remarqua Ryo.  

- Il est devenu trop petit. Je le lui ai enlevé et, quand j’en aurai les moyens, je le ferai agrandir pour qu’elle ait toujours ce souvenir., lui expliqua-t-elle.  

 

Il acquiesça puis fronça les sourcils en se tournant vers Mick.  

 

- Tu m’as pas dit que le fils de l’oyabun du Dragon d’argent faisait partie des candidats ?, lui demanda-t-il.  

- Si, je te l’ai dit., répondit fièrement Mick.  

- Ah ah enfin quelque chose que je sais avant toi !, plaisanta-t-il, détendant l’atmosphère.  

- En regardant une émission culinaire pour les beaux yeux d’une candidate…, répliqua Ryo, ironique.  

- Regarder n’est pas toucher., se défendit-il.  

- Ouais… tu me nettoieras les traces de bave sur l’écran., grimaça Kazue.  

- Pas de ma faute si les plats ont l’air délicieux…, geignit-il.  

- Alors pourquoi tu baves encore en fin d’émission ?, le tança-t-elle.  

- L’anticipation du prochain prime !, répliqua-t-il, fier de lui.  

 

Sans un mot, la doctoresse passa Samuel à Ryo et sortit sa plus grosse massue « fermeture de la boîte à mensonges », l’abattant sur la tête de son compagnon. Sam regarda la scène, tétanisée, incapable de bouger, de parler ou de quitter des yeux les mains et pieds qui frétillaient de part et d’autre de l’engin.  

 

- Sam ?, la héla le nettoyeur.  

- Sam, ça va ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui et croisa son regard amusé.  

 

- Tu devras t’habituer. C’est… assez courant ici., plaisanta-t-il.  

- Tu m’en diras tant…, murmura-t-elle, sortant de son immobilisme.  

 

Machinalement, elle secoua sa main blessée pour en chasser les picotements douloureux qui la prenaient.  

 

- Ca fait mal ?, s’inquiéta-t-il.  

- Un peu mais je m’habituerai. Je ne peux pas rater le service du soir., dit-elle, fronçant les sourcils.  

 

Ce serait difficile de travailler avec sa main droite amochée mais ce n’était que l’affaire de quelques jours. Elle ferait front comme toujours.  

 

- Ce mec du Dragon d’argent, vous pensez qu’il pourrait vouloir s’en prendre à moi ?, leur demanda-t-elle.  

 

Tous les membres du groupe se regardèrent avant de revenir vers elle.  

 

- Il a en la capacité et les moyens., affirma Saeko.  

- Tu es surtout sa plus grande rivale dans le concours., lui fit remarquer Mick.  

- Attendez, ce n’est qu’un concours de bouffe., leur opposa Ryo.  

- Un concours de bouffe qui donne accès à un an de formation tous frais payés chez le meilleur chef mondial es cuisine asiatique et surtout nipponne. Je ne te parle pas des retombées derrière en terme de carrière pour celui ou celle qui fera cette formation., lui expliqua Sam.  

- C’est pour cela que tu la fais ? Pour ta carrière ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle le dévisagea puis se tourna vers Layla.  

 

- Non… et oui. En fait, c’est Hajime qui a proposé ma candidature il y a trois mois sans rien me dire. Quand il m’a annoncé que j’étais retenue, je ne voulais pas le faire mais, après réflexion, c’était une belle opportunité que je n’avais pas le droit de laisser passer pour Layla, pour qu’on ait une meilleure vie., se justifia-t-elle.  

- Tu ferais tout pour ta fille., remarque Miki, émue.  

- Elle est toute ma vie, tout ce qu’il me reste. Je n’attends plus rien pour moi. Je veux juste qu’elle ait une vie qu’elle aimera., répondit Sam.  

- Je crois que c’est ce qu’on veut tous pour nos proches., concéda Ryo.  

- On devrait rentrer. Tu as besoin de te reposer et Layla de faire la sieste., affirma-t-il.  

 

Elle acquiesça et alla ranger les affaires de Layla. Ryo se tourna vers Mick.  

 

- J’ai besoin que tu veilles sur Layla le soir. Tu veux bien ?, lui demanda-t-il.  

- Je te la ramènerai et je reviendrai la chercher. Tu n’auras à faire qu’à moi., lui expliqua-t-il.  

 

Il ne savait pas quelle était la position de Mick par rapport à Sam et ne voulait pas lui imposer une présence qu’il jugerait indésirable.  

 

- Amène-la quand tu veux., répondit-il.  

- Tu peux compter sur moi. On est une famille après tout., lui assura-t-il.  

 

Ryo acquiesça, toujours un peu surpris que ce lien ne se soit pas défait après la disparition de son nœud central.  

 

- Vers cinq heures et je passerai la prendre après la fin du service., l’informa-t-il.  

- Très bien. A tout à l’heure alors.  

 

Le nettoyeur s’en alla avec ses deux protégées, laissant le reste du groupe.  

 

- Vous en pensez quoi ?, demanda Kazue.  

- J’espère qu’elle est sincère., soupira Miki.  

- Pour moi, elle ne représente aucun danger., affirma Mick même s’il n’avait pas apprécié sa duplicité.  

- Je confirme., lâcha Umibozu.  

- Un pas de travers et je la coffre. On ne nous aura pas deux fois., asséna Saeko, rangeant les deux passeports dans sa veste. 

 


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