Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 43 :: Chapitre 43

Published: 17-11-20 - Last update: 17-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 43  

 

Debout dans le parc d’un domaine prêté, face à tous leurs amis, Ryo regarda Kaori s’avancer au bras d’Umibozu dans une belle robe blanche aussi simple qu’élégante.  

 

- Elle est ravissante. Tu aurais cru voir ça un jour ?, souffla Mick, deux pas derrière lui en sa qualité de témoin.  

- Non, jamais., admit Ryo, d’autant plus que tout aurait pu basculer quinze jours auparavant.  

- Tu viens avec moi aux Etats-Unis., avait soudain décrété Sayuri, fixant sa sœur du regard.  

 

Le silence s’était fait dans la pièce On entendait clairement les respirations qui s’étaient faites un peu plus fortes sous le coup de la colère, du choc, de l’appréhension. Kaori n’avait pas réagi, trop ébahie pour avoir la moindre pensée cohérente.  

 

- Il est hors de question qu’elle s’en aille !, avait-il déclaré.  

- Oh que si, elle rentrera avec moi ! C’est ma sœur !, avait-elle déclaré, tapant du doigt dans l’air comme si c’était une table.  

- C’est ma compagne. Elle n’ira nulle part. Notre vie est ici., lui avait-il retourné, s’intercalant entre Kaori et Sayuri.  

- Ta vie est ici mais pas la sienne. Sa vie est avec moi dans un endroit où elle pourra mener une vie normale loin du danger., avait-elle affirmé.  

- Je ne te laisserai pas emmener ma femme loin de moi, Sayuri., avait-il répondu, furieux.  

- Ta femme ? Elle ne le sera jamais. Tu n’es rien pour elle, Ryo, et tu ne le seras jamais. Tu n’existes pas., avait craché la journaliste.  

 

Il se souvenait avoir blêmi à ces paroles et s’être tourné vers Kaori pour jauger de sa réaction. C’était la stricte vérité qu’elle venait de lui lancer crûment en pleine tête encore une fois, quelque chose qu’il redoutait d’éclaircir avec elle depuis qu’il l’avait demandée en mariage. Il n’avait pas osé lui avouer que leur mariage n’aurait rien de légal.  

 

- C’est la vérité, Kaori., avait-il alors murmuré, s’attendant à la sanction de sa compagne.  

- Je n’ai pas d’existence légale. Toi et notre enfant, vous ne porterez pas mon nom, nous n’aurons aucun lien légal qui nous unira., lui avait-il expliqué avant de s’en aller.  

 

Kaori regarda Ryo dans son costume trois pièces, sa silhouette se découpant sur le fond vert de la forêt. Eriko était rentrée juste à temps pour pouvoir leur préparer leurs tenues. C’était lui qui l’avait suggéré, ce qui leur avait permis de reprendre contact, des retrouvailles très émouvantes et mouvementées. Elles étaient restées face à face en silence un moment avant qu’Eriko avança vers elle et l’enlaça dans une étreinte étouffante. Elles avaient échangé quelques mots et, dès qu’elle avait prononcé le mot « mariage », elle s’était retrouvée dans la pièce à l’arrière à essayer toutes les robes de mariée du magasin sous le regard moqueur de sa sœur.  

 

- Elle adore toujours autant faire des essais., avait pipé Eriko, l’entendant pester.  

- Oh oui., avait confirmé Sayuri.  

- Tu n’oublieras pas de lui suggérer quelques déshabillés pour le voyage de noces., avait-elle ajouté.  

- Avec Ryo, est-ce vraiment utile ?, avait osé la styliste.  

- Non, c’est vrai, ça ne restera pas longtemps sur elle…, avait admis la journaliste.  

- Ca me fait penser… J’ai exactement ce qu’il faut. Il va tomber raide., avait lâché Eri, fière de l’une de ses dernières créations.  

 

Kaori aussi avait failli tomber raide devant la pièce de lingerie, se demandant si elle oserait vraiment l’enfiler. N’osant pas vexer son amie, elle avait accepté le cadeau et l’avait laissé au fond du sac jusqu’au moment de le transférer dans sa valise pour leur voyage. Elle verrait bien si elle aurait le courage de le passer. Juste avant de sortir du magasin, elle avait dû promettre à Eriko de la revoir, lui souriant en passant parmi les invités, et de faire venir Ryo pour son costume de marié. Elle n’avait pas eu à insister énormément et ne regrettait pas de le lui avoir confié pour l’habiller. Il était tellement séduisant qu’elle se demanda si elle serait capable de se tenir sagement à ses côtés jusqu’au soir.  

 

- Hmpf…, gronda Umibozu, rouge pivoine, ce qui la fit rire d’un rire léger comme elle se sentait depuis quinze jours.  

 

Elle se rappela du regard désespéré de Ryo lui avouant que leur mariage n’aurait rien de vrai, de celui victorieux de sa sœur se disant qu’elle avait gagné, qu’elle la suivrait aux Etats-Unis et tous les doutes qu’elle avait pu avoir, toutes les peurs qui avaient obscurci sa relation amoureuse s’étaient dissipés. C’était à elle de se battre pour ce qu’elle voulait, à elle de choisir sa vie et de ne plus la subir. Elle perdrait peut-être sa sœur mais elle surmonterait la douleur. Ce qu’elle savait, c’était avec qui elle voulait finir sa vie.  

 

- Tu m’aimes ?, lui avait-elle demandé, attrapant son poignet pour l’arrêter.  

 

Leurs visages s’étaient tournés l’un vers l’autre et ils s’étaient observés un moment.  

 

- Comme un fou… Je donnerais tout pour toi., lui avait-il affirmé.  

- Je ne demande pas la lune, Ryo. Juste que tu m’aimes et, même si notre mariage n’a rien de légal, je m’en fiche. Je n’ai pas besoin de ça pour te croire. En revanche, je refuse que tu décides à ma place., lui avait-elle dit.  

- D’accord.  

- Kaori, va faire tes bagages, on s’en va., lui avait alors ordonné Sayuri, sentant le vent tourner pour elle.  

- Non., avait-elle alors répliqué posément.  

- Je n’irai pas avec toi aux Etats-Unis. Ma vie est ici avec Ryo et peu m’importe si ça te plaît ou non. Nous allons nous marier et fonder une famille. Si tu ne peux pas l’accepter, tire-toi, sinon tu as ta place., lui avait-elle déclaré, prenant la main de son homme dans la sienne.  

- Tu vas faire ce que je te dis !, avait alors hurlé la journaliste.  

- C’est ma vie ! De quel droit tu décides pour moi ce que je dois faire ?, lui avait-elle répondu fermement.  

 

Les deux sœurs s’étaient affrontés du regard un moment avant que Sayuri ne baisse la tête et s’en aille dans sa chambre, bouleversée.  

 

- Tu es sûre de toi, Kaori ?, lui avait demandé Ryo, l’enlaçant.  

- Je n’ai jamais été aussi sûre., lui avait-elle assuré, se serrant contre lui.  

- Ma vie est avec toi. Tu es mon passé, mon présent et mon avenir. Je n’ai pas de souvenirs mais mon cœur le sait., lui avait-elle alors affirmé.  

 

S’arrêtant face à lui, elle lui adressa un sourire qui aurait pu faire fondre un iceberg, voire même tout l’arctique. Il ne put s’empêcher de lui répondre, se retenant d’avancer pour l’enlacer et écraser ses lèvres sur les siennes. Au diable cette cérémonie, l’assistance et tout le tralala. Il n’avait qu’à l’enlever, la ramener chez eux et la déshabiller. Il lui ferait l’amour toute l’après-midi puis toute la nuit avant de se forcer à se lever pour partir en voyage de noces au onsen. Dire qu’il avait prévu de l’y demander en mariage et, finalement, cela viendrait après la cérémonie.  

 

Kaori croisa son regard chaud qui la déshabilla littéralement. Elle se sentit se liquéfier de l’intérieur et en aurait presque rougi si Sayuri n’avait pas tapoté sur son épaule, attirant son attention. Elle lui tendit son bouquet et lui adressa un sourire, heureuse de la savoir là, que les choses s’étaient arrangées.  

 

- Kaori, je m’en vais., lui avait-elle annoncé le lendemain, descendant valise en main.  

- Fais comme tu veux mais tu n’as pas à t’en aller., lui avait-elle répondu.  

- Si. Je vois bien que tu ne m’aimes pas. Je ne suis rien pour toi et je ne suis pas sûre d’arriver à me faire à ta vie. Je ne pourrais pas vivre tranquille si je te sais en danger., lui avait opposé Sayuri.  

- Parce que ça sera plus facile si on ne partage rien ?, l’avait-elle interrogée.  

- Nos retrouvailles ont été explosives et ont peut-être été décevantes pour toi. Je ne suis pas celle que tu as connue mais, moi, j’ai envie d’en apprendre plus et de construire une belle relation avec toi. Ca ne marchera cependant pas si tu ne peux pas respecter mes choix. Moi, je ne te reproche pas d’être partie aux Etats-Unis pour ta carrière., lui avait-elle fait remarquer.  

- Je ne sais pas, Kaori. Ca serait facile pour toi de m’oublier. Qu’est-ce que ça peut bien te faire ?  

- Tu crois que j’ai encore envie d’oublier quelque chose ? Et puis, j’ai besoin d’un témoin pour dans quinze jours. Je comptais sur toi pour m’aider à préparer mon mariage. Je n’ai pas la moindre idée de la manière dont je dois m’y prendre., lui avait-elle appris.  

- Tu as tes amies pour cela., lui avait-elle retourné, amère.  

- J’ai une sœur, ma dernière famille. Tu n’as pas envie de connaître ton neveu ou ta nièce quand il ou elle sera là. Moi, j’espère avoir cette chance.  

 

Sayuri l’avait regardée un long moment avant que les larmes ne tombent de ses yeux. Elle s’était approchée de sa sœur et l’avait enlacée, émue.  

 

- Sauras-tu me pardonner d’avoir tout fait de travers avec toi ?, lui avait-elle demandé.  

- Oui. Sans le vouloir, tu m’as aidée à vaincre mes dernières peurs. Je t’en remercie., avait-elle répondu.  

- Si j’ai au moins pu t’aider pour quelque chose, ça compensera un peu. Je t’aiderai pour ton mariage mais pourquoi si soudainement ?, l’avait-elle interrogée.  

- Il me l’a demandé la veille de ton arrivée et puis, si j’ai bien compris, ça fait dix ans qu’on se tourne autour. Pourquoi attendre plus longtemps ?, avait-elle répondu.  

- Tu as raison. Pourquoi attendre…, avait pipé Sayuri, malicieuse.  

- Mesdames et messieurs, nous sommes aujourd’hui réunis pour assister à l’union de cet homme et de cette femme., commença le Professeur à qui ils avaient demandé de procéder à la cérémonie, ramenant Kaori au moment présent.  

- Il était plus que temps., pipa Mick, malicieux, lui adressant un clin d’oeil.  

 

Kaori lui adressa un sourire amusé, se souvenant de la réaction de leurs amis lorsqu’ils les avaient invités deux jours plus tard à l’évènement.  

 

- Le Saeba quand il se met en route, c’est un V8. Il va nous griller, Saeko., avait plaisanté Mick.  

- Ca, c’est sûr mais je ne pense pas qu’il aura envie d’un mariage à cinq cents invités ni de devoir attendre le moment favorable pour le faire., avait-elle pipé.  

- Non, mariage en toute intimité, avait-il annoncé.  

- La famille, uniquement la famille, et le moment idéal, c’est celui où on est tous réunis. Sayuri est là, vous êtes là, donc quinze jours pour se retourner parce que le voyage de noces était déjà programmé., avait-il expliqué.  

- Onsen., avait-il simplement répondu à sa compagne qui avait levé un sourcil en sa direction.  

- Je comptais t’y demander ta main mais un autre moment s’est présenté.  

 

Au sourire qu’elle lui avait lancé, il avait su que ça n’avait pas été un problème pour elle. La question suivante aurait pu l’être en revanche.  

 

- Raconte, comment il t’a demandé en mariage ?, l’avait interrogée Miki.  

- En me faisant l’amour après qu’on ait décidé d’avoir un bébé., avait-elle répondu sans la moindre honte.  

- Ryo Saeba, un dîner, une danse ! Tu aurais pu faire un effort tout de même !, l’avait invectivé leur amie.  

- Des efforts, il en a fait., avait pipé Kaori, malicieuse.  

- C’était le moment qui m’inspirait… enfin surtout la femme., avait-il ajouté, le regard pétillant.  

 

Ils avaient échangé un regard complice et s’étaient embrassés devant toute la bande.  

 

- Si quelqu’un connaît une raison pour laquelle cette union ne doit pas avoir lieu qu’il parle maintenant ou se taise à jamais., continua le Professeur.  

- Qu’il se taise surtout., gronda Ryo, sentant Mick au bord d’intervenir.  

- Le prochain qui se met entre nous s’en prend une., pipa Kaori, se tournant légèrement vers sa sœur, les sourcils froncés.  

- J’ai compris., murmurèrent les deux.  

- Si on n’avait pas encore compris, ça, ça veut juste dire « fichez-nous la paix »., pipa Kenji, moqueur.  

- Tu crois que notre mariage sera aussi drôle ?, demanda-t-il à sa fiancée.  

- J’aimerais bien., soupira-t-elle.  

- On peut continuer ?, s’impatienta Ryo.  

- Tu es pressé, Babyface ?, le reprit son vieil ami.  

- Si on peut passer aux « je le veux » et « tu peux embrasser la mariée », ça me va., répondit le nettoyeur, faisant sourire sa fiancée.  

 

Le Professeur eut un léger sourire amusé et lissa sa moustache pour le cacher. Il claqua de la langue en signe de réprobation.  

 

- Tu vas commencer par nous faire rêver un peu. Allez, prononce-nous tes vœux., l’invita-t-il.  

 

Ryo se tourna l’air sérieux vers Kaori et lui prit les mains, chacun faisant un pas vers l’autre. Il plongea un regard profondément aimant dans le sien qui la fit frémir et lui adressa un sourire intime.  

 

- Tu as déboulé dans ma vie pour tout chambouler à plusieurs reprises. L’idiot que j’étais n’a pas voulu voir tout ce que tu lui apportais et, quand j’ai enfin ouvert les yeux, je t’ai perdue. J’ai vécu les heures les plus noires de mon existence mais le destin a été clément avec moi et t’a placée une dernière fois sur ma route. Il m’aura fallu tout ce temps pour vaincre mes peurs et être capable de te dire : je t’aime, je veux passer ma vie avec toi. Je suis heureux d’avoir cette dernière chance avec toi pour fonder notre famille et surtout que tu veuilles encore de moi.  

 

Il porta ensuite les mains à ses lèvres, lui cédant implicitement la parole.  

 

- J’aurais aimé te parler de tout ce que tu m’avais inspiré avant. Je suis sûre que j’aurais eu de quoi remplir quelques heures…, commença Kaori avec un sourire en coin.  

 

La réflexion arracha quelques rires de l’assemblée réunie et du futur marié.  

 

- Je ne le peux pas mais je peux te dire ce que tu m’inspires aujourd’hui. Le respect et l’admiration pour commencer. Tu t’es impliqué à cent pour cent dans notre relation malgré les difficultés. Tu as fait preuve d’une patience et abnégation incroyables. La confiance aussi. Tu as su me redonner confiance en moi, en nous. Tu m’as aidée à avancer et oser imaginer un avenir pour nous deux alors que je ne croyais pas que c’était possible. La force également, en étant là à chaque pas derrière moi, en me faisant réfléchir, me ménageant, me poussant, tu m’as permis de retrouver la force d’espérer et d’aimer, de m’abandonner à la personne que j’étais et à cet avenir qui se dessinait pour nous. L’amour enfin. Je sais que c’était là en nous mais tu m’as donnée tous les outils dont j’avais besoin pour y croire et ne plus avoir peur de nous, de te perdre parce que mon amnésie serait un poids trop lourd. Je t’aime, Ryo., acheva-t-elle, clignant des yeux pour chasser les larmes qui montaient.  

 

Il les essuya tendrement du pouce puis posa les mains sur ses joues et l’embrassa. Soudain, un raclement de gorge le rappela à l’ordre.  

 

- Tu grilles les étapes, Babyface. Tu n’as pas encore dit « je le veux »., le réprimanda son vieil ami.  

- Au diable, je le veux., gronda-t-il contre les lèvres de sa fiancée.  

- Moi aussi, je le veux., répliqua Kaori en riant et se laissant de nouveau embrasser, passant les bras autour du cou de son homme.  

 

Le Professeur fronça les sourcils, serra la main sur le pommeau de sa canne, prêt à user de la force pour le remettre à sa place, puis se détendit et sourit.  

 

- Je vous déclare mari et femme. Tu embrasses déjà la mariée alors…, fit-il, lançant ses fiches en l’air sous les rires de tous.  

- Je vais continuer si vous permettez., souffla Ryo, s’écartant légèrement avant de reprendre son assaut labial.  

- Fais. Pourquoi j’avais prévu une cérémonie normale pour eux deux de toute façon..., soupira-t-il, rejoignant les autres.  

 

Quand ils se séparèrent enfin, Kaori et Ryo se regardèrent intensément. Mick était toujours à leurs côtés. Il avait encore une mission à accomplir et il attendait le bon moment. Quand Ryo tendit la main vers lui, il sortit les deux alliances de sa poche et les posa dans sa paume ouverte, attirant l’attention des autres.  

 

- Kaori, par cet anneau, je te prends comme épouse. Je jure de t’être fidèle, de t’aimer jusqu’à mon dernier souffle, d’être celui qui te soutiendra quand tu en auras besoin… et de t’offrir de nombreuses nuits mokkori., fit-il en souriant, glissant la bague à son doigt et l’autre alliance dans la main de sa fiancée.  

- Ryo, par cet anneau, je te prends comme époux. Je serai toujours là quand tu auras besoin de moi, mon cœur t’appartient à jamais et tu auras toutes mes nuits., lui répondit-elle avec un sourire mutin, lui passant l’alliance.  

- On était faits pour s’entendre., approuva-t-il.  

 

Sans attendre, il attrapa sa femme et la prit dans ses bras. Sayuri lui tendit son bouquet. Les dernières célibataires du groupe se réunirent, Reika, Eriko et Sayuri, et Kaori lança le bouquet qui atterrit dans les bras… du Professeur.  

 

- Alors laquelle ?, demanda-t-il, sortant sa quatrième jambe.  

 

Il se fit écraser sous une massue par les trois jeunes femmes qui n’eurent aucune pitié pour son vieil âge.  

 

- Je les avais oubliées, celles-là., grommela-t-il, sortant de sa prison de bois.  

 

Ryo emmena Kaori jusqu’au véhicule de Kenji qui jouait les chauffeurs pour la journée et l’aida à monter à l’arrière, s’assurant que sa robe ne s’accrochait pas dans les recoins.  

 

- Fermeture invisible ?, lui demanda-t-il à l’oreille, la mordillant au passage.  

- Non., répondit-elle, avec un sourire mystérieux.  

- Comment ferme cette merveille alors ? Je dois me préparer pour te l’enlever ce soir., la taquina-t-il.  

- Boutons… Tu vas devoir m’enlever tous les boutons dans le dos., répliqua-t-elle.  

- Ce soir, les amoureux. Vous ferez cela ce soir., leur rappela Saeko, se demandant s’ils auraient le culot de commencer les préliminaires sur le siège arrière…  

 

Elle devait admettre qu’il était confortable mais ce n’était pas une raison, se reprit-elle, replaçant une mèche de cheveux.  

 

- Tu repenses à avant-hier soir, inspectrice ?, lui susurra à l’oreille son fiancé, utilisant le petit mot qui l’avait fait décoller.  

- Que s’est-il passé avant-hier soir ?, demanda Ryo qui avait entendu malgré lui.  

- Rien., répondit Saeko.  

- On était à votre place., admit Kenji.  

- Tu m’épates. Moi, j’ai essayé mais elle a toujours refusé., plaisanta le nettoyeur.  

- Ryo !, crièrent les deux femmes en même temps.  

- J’étais jeune et bête et il ne s’est jamais rien passé. Je n’avais que vingt ans, tu sais., se défendit-il, levant les deux mains.  

- Et c’était il y a combien de temps ?, lui demanda Kaori.  

- Il y a longtemps, très longtemps., fit-il.  

- Très longtemps comment ? On se connaissait déjà ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, encore avant. Quand j’avais vingt ans..., répondit-il, malicieux.  

 

Il se tourna vers le siège avant en entendant un bruit sec. Saeko venait de se frapper le front du plat de la main et secouait la tête, dépitée.  

 

- Que se passe-t-il ?, demanda Kenji.  

- Cet imbécile a eu vingt ans pendant plus de quinze ans de sa vie., lui apprit-elle, regardant le siège arrière par le miroir passager.  

- En effet, c’est étrange…, pipa son fiancé.  

- Kaori ?, s’inquiéta l’inspectrice, fronçant les sourcils.  

 

La rouquine était tournée vers la fenêtre et semblait un peu perdue. Elle tourna le regard vers son amie et tenta de sourire bravement sans succès.  

 

- Je viens de me rendre compte que je ne connaissais ni mon âge ni ma date d’anniversaire en fait., soupira-t-elle.  

- Tu as trente ans et on s’est retrouvés le jour de ton anniversaire. Tu te souviens, quand je vous ai sauvées toutes les deux., lui apprit-il, entrelaçant leurs doigts.  

- Je me souviens. Alors c’était le jour de mon anniversaire…, réfléchit-elle.  

- Oui, on le fêtera dignement l’année prochaine pour les deux derniers manqués., lui promit-il.  

- Aujourd’hui, c’est autre chose qu’on fête, quelque chose qui est nouveau pour nous deux. Profitons de cette journée pour se faire de beaux souvenirs inédits., lui proposa-t-il.  

- D’accord., admit-elle, sentant ses lèvres se poser dans sa nuque avec un léger sourire.  

- Et ce soir, ce sera une autre fête., lui murmura-t-il à l’oreille, défaisant un de ses boutons avant de le remettre.  

- Je vais adorer., lui confia-t-il.  

 

Elle lui offrit un sourire satisfait, heureuse d’avoir vu juste lorsqu’elle l’avait choisie. Elle connaissait son plaisir à la déshabiller, parfois rapidement, parfois lentement, et ce soir-là serait un soir particulier. Il aurait le droit de lui retirer la robe qu’elle aurait portée toute la journée où ils s’étaient donnés l’un à l’autre et elle était persuadée qu’il apprécierait ce moment, qu’il voudrait le faire durer. Ils arrivèrent à la villa qui accueillait la suite des réjouissances et descendirent de voiture.  

 

- On aurait pu marcher., fit remarquer Kaori.  

- Oui, il n’y avait que deux kilomètres mais, entre ta robe et les deux juniors, c’était un peu plus simple ainsi. Et ça m’a donné l’occasion de te serrer contre moi quelques minutes., la taquina-t-il.  

- La tête sur les épaules., répondit-elle, le regard pétillant.  

 

Il la prit par la main et l’emmena à l’intérieur où les attendait une table dressée sous une pergola ombragée et verdoyante.  

 

- C’est magnifique, Ryo. Comment tu as trouvé cet endroit ?, l’interrogea-t-elle, se serrant contre lui, un bras autour de sa taille et une main sur son ventre.  

- Une connaissance d’une connaissance. Je suis heureux que ça te plaise., lui dit-il, embrassant sa tempe.  

 

La fête se déroula dans la joie et la bonne humeur. Ils étaient tous heureux de pouvoir célébrer un évènement au complet et ne se privaient pas de se remémorer certaines anecdotes de leur passé, éclairant un peu mieux leurs relations pour deux membres du groupe, Kenji et Kaori. La jeune femme ne s’amusa pas de savoir que son mari avait autant couru après toutes les femmes du groupe même si elle ne lui ferait pas une scène. Il avait son passé et il avait été franc avec elle. Elle n’avait surtout plus peur de le perdre parce qu’elle savait qu’il tenait à elle et qu’elle ne laisserait personne se mettre entre eux, plus jamais. Elle ne s’effacerait plus comme elle avait été tentée de le faire.  

 

Après quelques danses et comme la soirée avançait, ils se séparèrent, se donnant rendez-vous au prochain mariage qui serait celui de Saeko et Kenji, trois semaines plus tard.  

 

- Je vais dormir chez Miki et Umi ce soir. Ils m’emmèneront à l’aéroport., leur apprit Sayuri alors qu’ils se disaient au revoir.  

- Mais on allait t’y emmener., lâcha Kaori, surprise.  

- Non, profite de ta nuit de noces et partez tranquillement pour votre voyage. Tu as mieux à faire que de traîner dans un aéroport. On se téléphone, Kaori. J’ai hâte que tu m’annonces la venue de junior. Je t’aime, petite sœur., lui murmura la journaliste, l’étreignant.  

- Moi aussi. Fais attention à toi., lui souhaita la mariée.  

- Tu n’inverses pas les rôles ?, la taquina son aînée.  

 

Elles se sourirent, conscientes d’être passées par des chemins très chaotiques et près du drame à bien des reprises avant d’en arriver là. Arrivés à bon port, Ryo prit sa femme dans les bras dès que la voiture de Kenji redémarra et l’emmena à l’intérieur. Il ne la lâcha qu’une fois dans la chambre et ne put s’empêcher de lui tourner autour pour l’observer sous toutes les coutures.  

 

- Je suis curieux de savoir ce que tu portes là dessous., lui dit-il, enlaçant sa taille par derrière et caressant sa nuque du bout de la langue.  

- De très jolis dessous… ou peut-être une vilaine culotte en coton… ou peut-être…, fit-elle, lâchant un léger soupir de plaisir sous l’assaut.  

- Ou peut-être ?, l’interrogea-t-il, défaisant le premier bouton.  

- Rien…, souffla-t-elle.  

 

Elle sentit ses doigts s’immobiliser et son membre durcir contre ses fesses.  

 

- Pervers…, le taquina-t-elle.  

- Tu n’aurais pas osé…, lui répondit-il.  

- Laquelle n’aurait pas osé ? La Kaori d’avant ou celle d’aujourd’hui ?, lui retourna-t-elle.  

- Putain… Pardon, Sugar, tu vas me rendre dingue. Maintenant, j’ai envie de t’arracher ta robe., lui avoua-t-il, s’embrassant.  

- Tu n’es peut-être pas obligé de me l’enlever pour le premier tour., lui suggéra-t-elle.  

- J’ai eu envie de toi toute la journée., lui confia-t-elle, lui lançant un regard de braise.  

 

Elle se retrouva soulevée et jetée négligemment sur le lit, Ryo disparaissant sous ses jupons. Il réapparut éberlué quelques secondes après avant que ses yeux ne se mirent à pétiller et de passer la langue sur ses lèvres dans un signe de gourmandise. Il disparut de nouveau et, quelques secondes plus tard, elle sentit sa langue prendre possession de son intimité, l’emmenant planer haut, très haut dans le ciel avant de lancer une invasion en règle.  

 

La robe ne fut enlevée, très patiemment, qu’une bonne heure plus tard. Allongée sur le ventre, Kaori sentit les doigts de son mari défaire un à un tous les boutons, ses lèvres étant toujours proches et butinant sa colonne vertébrale.  

 

- Tu as fait un excellent choix. Tu fais toujours d’excellents choix., lui murmura-t-il, une fois fini son effeuillage alors qu’elle lui faisait face.  

- Il y a des choix qui sont de simples évidences : cette robe, toi, notre vie. Mais parfois certaines évidences sont difficiles à voir. Pardon d’avoir douté et eu peur par moments., s’excusa-t-elle.  

- Tu n’as pas à t’excuser. Je sais ce que c’est et ce serait plutôt à moi de m’excuser parce que, même si tu ne t’en souviens pas, ma valse-hésitation a été beaucoup plus longue et malsaine que la tienne., admit-il.  

- Tout ça, c’est le passé, Ryo. Ce qui compte, c’est maintenant et après., l’apaisa-t-elle, caressant sa joue.  

- Je sais ce que je veux pour maintenant… pour après aussi d’ailleurs., répondit-il, un regard chaud posé sur elle.  

- Aime-moi., lui demanda-t-elle.  

- Aujourd’hui et pour toute notre vie, Madame Saeba.  

- Je m’y ferai, monsieur Saeba., répliqua-t-elle avec un regard lumineux. 

 


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