Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

» Write a review

 

DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Why do I have to use the link in my account to send you my request?

 

Since I receive a lot of requests, I'd rather prefer validation didn't take me a lot of time. So, I concentrate all requests in the same email box and I won't look for the member's ID each time. You also have to use the email address you put in your profile. It gives me another mean of verificatio ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 31 :: chapitre 31

Published: 05-11-20 - Last update: 05-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 31  

 

Seule dans sa chambre, Sam défaisait les draps du lit de Layla. Elle ne pouvait s’empêcher de penser au moment où le geste deviendrait définitif, où elle les enlèverait pour ne plus les remettre. Elle n’y arrivait pas. Elle savait que ce jour viendrait mais elle n’arrivait pas à imaginer la scène. Luttant contre son anxiété grandissante, elle se força à ne pas refaire le lit pour le moment. C’était une vision à laquelle elle devait s’habituer.  

 

- Que fais-tu ?, entendit-elle derrière elle.  

- Je change les draps., murmura-t-elle, serrant le linge contre elle pour sentir l’odeur de la petite.  

- Elle revient demain, tu sais., lui dit-il, venant s’asseoir à ses côtés.  

- Je sais mais c’est la première nuit où on va dormir séparées, la première nuit où je serai seule…, fit-elle, baissant les yeux.  

 

Elle se sentait idiote de faire autant de foin pour si peu mais elle l’avait vraiment dur. Elle était perdue.  

 

- Viens dormir avec moi., lui proposa-t-il.  

- Tu crois vraiment qu’on va dormir si on est ensemble dans le même lit ?, l’interrogea-t-elle, un sourcil levé.  

- Non, je ne pense pas mais ça te changera les idées., objecta-t-il sur un ton léger, levant lui aussi un sourcil en réponse.  

- C’est sûr…, admit-elle.  

 

Elle observa le lit pensivement puis secoua négativement la tête.  

 

- J’ai envie de toi, Ryo, mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. J’ai encore besoin d’un peu de temps. Peut-être que dormir seule, sans toi, sans Layla… C’est peut-être une étape nécessaire pour moi. C’est peut-être mieux que ça ne s’enchaîne pas et ne laisse pas de place au doute qu’on a juste compensé son absence… en ce qui me concerne en tous cas., pensa-t-elle.  

- Je peux comprendre. Ca veut dire que, ce soir, on va rester très sages pour notre première soirée à deux ?, la taquina-t-il.  

- Je ne sais pas, on verra., répondit-elle, se penchant et l’embrassant brièvement avant de se lever et d’aller mettre la lessive en route.  

- Prépare-toi pour dix-neuf heures. On va sortir., lui apprit-il, débarquant soudain dans la pièce.  

- Mais on va où ?, lui demanda-t-elle.  

- Je ne sais pas. Mais fais-toi belle, encore plus belle si c’est possible., lui dit-il, le regard pétillant.  

 

Il la laissa et elle l’entendit se diriger vers la salle de bains. A peine deux minutes plus tard, la douche se mit en route et elle l’imagina très bien se glisser sous l’eau, savonner son corps d’athlète, ses grandes mains musclées parcourant sa peau douce et chaude. Elle se souvenait encore de la douceur de sa peau la dernière fois qu’ils avaient eu une aparté sensuelle et elle sentit la chaleur naître au fond d’elle. Lançant la lessive, elle se dirigea vers sa chambre, son ancienne chambre. Elle n’osait pas encore y dormir mais elle y allait de plus en plus souvent et prenait plaisir à farfouiller dans ses anciens vêtements. S’enfermant dans la pièce, elle ouvrit l’armoire et chercha quoi mettre.  

 

Ne trouvant pas son bonheur, elle allait refermer quand elle avisa un sac caché tout au fond de l’armoire. Curieuse, elle le sortit et se rappela qu’elle ne l’avait pas ouvert quand elle était venue la première fois. Ce qu’elle y trouva la ravit et elle compléta sa tenue avant de ressortir de là et de filer à son tour dans la salle de bains. Quand elle en ressortit, elle passa brièvement dans sa chambre puis rejoignit Ryo qui l’attendait en bas. Le regard qu’il lui lança fut plus qu’éloquent et le plaisir qu’elle en tira bien réel.  

 

- Je ne t’ai pas vue aller faire les boutiques., lâcha-t-il, détaillant la petite robe noire à la jupe assez courte légèrement évasée et au décolleté arrondi dont les bretelles tombaient sur le sommet de ses épaules.  

- Je n’y ai pas été. C’était dans mon armoire, caché bien au fond., lui apprit-elle.  

- Je… Je ne l’avais jamais mise auparavant ?, s’étonna-t-elle.  

- Non. Tu n’étais pas très à l’aise avec ce genre de vêtements. Ca m’a tout l’air d’être un cadeau d’Eriko., pensa-t-il.  

- Eriko, mon amie du lycée ? Tu sais quand je pourrai la rencontrer ?, lui demanda-t-elle quand il acquiesça.  

- Elle est partie présenter une collection aux Etats-Unis pour le moment. Dès qu’elle rentrera, on ira la voir., lui promit-il.  

 

Il lui tendit le bras et elle passa la main en dessous, se laissant galamment mener. Ils en avaient déjà parlé ensemble comme de bien d’autres sujets et Ryo lui avait expliqué les raisons pour lesquelles il ne se montrerait que peu démonstratif à l’extérieur de l’appartement. Elle n’avait même pas vu où était le problème. Ca lui paraissait plus qu’évident. Arrivés à l’étage inférieur, ils entendirent des cris et des pleurs et la tension monta d’un cran.  

 

- Viens, on y va. Tu ne dois pas intervenir., lui dit-il.  

- Je sais., souffla-t-elle, le cœur lourd.  

 

Ils arrivaient à l’escalier quand la porte s’ouvrit en grand après que Layla eut tenté un long moment de tirer la poignée et elle déboucha sur le palier en hurlant.  

 

- Maman !, cria-t-elle en voyant Sam.  

 

Elle se précipita dans ses bras en pleurant et la jeune femme la prit avant d’adresser un regard désolé à Ryo et d’entrer dans l’appartement de Livia.  

 

- Elle refuse de dormir ici., murmura l’américaine, visiblement éprouvée.  

- Layla, on en a parlé toute la semaine. Ce soir, tu dors dans ta chambre ici., lui rappela Sam.  

- Non, en haut avec toi., lui opposa la petite fille en hoquetant.  

- Non, ici. J’ai enlevé les draps de ton lit pour les laver. Tu ne peux pas dormir avec moi., lui répondit-elle.  

- Tu vas voir, tu dors aussi bien ici. En plus, tu as tous tes doudous. Je suis certaine que maman va te lire une belle histoire en plus., l’encouragea-t-elle.  

- Elle lit pas bien !, asséna la petite, boudeuse.  

- Ce n’est pas beau de mentir, jeune fille.  

 

Layla détourna les yeux pour ne pas avoir à affronter le regard maternel.  

 

- Je veux dormir en haut avec Ryo et toi., reprit-elle.  

- Ce ne sera pas possible, moustique., intervint le nettoyeur, approchant.  

- Nous ne serons pas à l’appartement et tu ne peux pas rester toute seule., lui apprit-il.  

- Vous allez où ?, l’interrogea-t-elle.  

- A la bibliothèque., répondit Ryo, grimaçant à la nullité de sa réponse.  

 

Il eut au moins le plaisir de voir les deux femmes sourire, un peu plus détendues.  

 

- Je peux venir ?, demanda Layla.  

- Non. Ca va être très ennuyeux et très long… Très très long., insista-t-il.  

- Et très très ennuyeux., ajouta-t-il comme une arrière-pensée juste pour la convaincre un peu plus.  

- Mais moi, je veux venir avec vous !, gémit la fillette.  

 

Les trois adultes se regardèrent, ne sachant quoi faire. Livia avait l’air désespérée et blessée d’être ainsi rejetée, Sam déchirée entre son cœur qui lui disait de laisser tomber sa soirée et sa raison qui lui intimait de ne pas céder aux caprices de Layla et Ryo se demandait jusqu’où il pouvait aller. Prenant une profonde inspiration, il approcha et prit la petite fille dans ses bras, l’emmenant jusqu’à la chambre qui avait été aménagée pour elle et fermant la porte derrière eux.  

 

- Ne baisse pas les bras., fit Sam à Livia, voyant sa douleur.  

- Elle ne m’aime pas., murmura l’américaine, désemparée.  

- Si, elle t’aime. Tu l’as bien vu cette semaine. Elle venait vers toi pour jouer d’abord puis pour te faire des câlins et des bisous. Elle t’aime mais elle passe aussi une étape et son environnement change. Elle doit avoir peur. C’est à nous de garder le cap et de nous montrer confiantes et rassurantes… même si j’avoue que c’est difficile de résister à ses larmes., admit la japonaise.  

- Peut-être que le mieux, ce serait de ne rien changer. Je me retire et tu la gardes., lâcha Livia, baissant les yeux.  

 

Sam se leva et alla se poster devant elle, le regard dur et froid.  

 

- Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu n’aimes pas Layla. Ose-me dire bien en face que je me suis battue pour rien., lui asséna-t-elle sans ambage.  

 

Livia baissa les yeux, se sentant coupable. C’était dur de savoir ce qui était le mieux pour sa fille, fille dont les tests ADN avaient confirmé la filiation et les avaient incités à avancer.  

 

- Je l’aime. Je suis heureuse de savoir qu’elle est en vie mais…, commença-t-elle.  

- Pas de mais. On en a longuement parlé toutes les deux. On savait que ce serait difficile alors ne baisse pas les bras à la première difficulté. Accroche-toi., la coupa la rouquine.  

 

Livia acquiesça et elles se tournèrent vers la porte toujours fermée de la chambre.  

 

- Ecoute-moi bien, jeune fille. Les caprices, ça ne marchera pas ici. Ce soir, tu dors ici dans la chambre que ta maman a préparée pour toi avec beaucoup d’amour., lui affirma Ryo, se blindant face aux yeux larmoyants de Layla.  

- Je ne veux pas., chouina-t-elle.  

- Ce n’est pas toi qui décides. C’est comme cela. Ce soir, tu dors ici. De toute façon, j’emmène Sam à l’extérieur donc, même si tu appelles, elle ne sera pas là. C’est toi qui décides, Layla. Soit tu passes la soirée à pleurer et à crier, soit tu la passes à t’amuser avec ta maman. Moi, je préfère m’amuser, pas toi ?, lui demanda-t-il, se radoucissant.  

 

La petite hocha la tête. Le nettoyeur approcha et s’agenouilla face à elle, caressant son visage.  

 

- Tout va bien, moustique. Tu es en sécurité avec ta maman., lui assura-t-il.  

- Je te laisse réfléchir. Tu reviens quand tu veux., dit-il, s’éloignant.  

- Ryo, je veux vivre avec mes mamans et toi., lâcha-t-elle soudain.  

 

Il s’immobilisa et ferma les yeux, coupant court aux sentiments qui montaient en lui. Il aimait Layla, avait même été prêt à l’élever comme sa propre fille et le ferait encore s’il le fallait mais elle avait une mère et, tout comme Sam, il estimait que sa place était avec elle.  

 

- Ce n’est pas possible, Layla. Sam et moi, nous serons toujours là pour toi mais tu dois vivre avec ta maman. C’est Livia ta maman.  

- C’est parce que j’ai été méchante ?, demanda-t-elle, baissant les yeux.  

- Non, Layla. Tu n’as pas été méchante. Tu dois vivre avec Livia parce que c’est ta maman. C’est important., lui répondit-il.  

- Mais maman, c’est aussi ma maman, non ?, répliqua la petite fille.  

- Oui, c’est… c’est ta maman de cœur., dit-il après un court instant de réflexion.  

- C’est moins bien ?  

- Non, c’est différent., admit-il, cherchant comment s’en sortir.  

- Ta maman, Livia, elle t’a portée dans son ventre pendant longtemps avant que tu viennes au monde. Les liens qui vous unissent sont très forts. Tu as juste oublié un petit peu.  

- Elle est fâchée, tu crois ?, demanda-t-elle timidement.  

 

Ryo se leva et lui tendit la main. Elle l’imita et accepta son geste.  

 

- Non mais tu pourrais déjà lui demander pardon et lui faire un câlin., lui proposa-t-il.  

- D’accord. Mais Ryo, demain soir, je dors avec maman ?, l’interrogea Layla.  

- C’est ce qui est prévu., lui affirma-t-il.  

 

Tous deux sortirent de la chambre et se dirigèrent vers les deux femmes anxieuses. Layla lâcha alors la main de Ryo et s’avança vers Livia, s’arrêtant devant elle, contrite.  

 

- Pardon, maman., s’excusa-t-elle.  

- Ce n’est pas grave, ma chérie. On oublie tout ça et on va dîner toutes les deux. Ca te va ?, lui proposa Livia, soulagée.  

- Oui.  

 

Le couple les salua rapidement et s’en alla. Ils marchèrent un moment en silence, réfléchissant à ce qui venait de se passer, à la conduite qu’ils avaient eue et devraient avoir.  

 

- La prochaine fois qu’elle ira dormir chez Livia, ça sera définitif. C’est ce qu’il y a de mieux à faire pour elle., affirma soudain Sam.  

- Je pense aussi., lui confirma Ryo qui, contre toute attente, lui prit la main et la pressa en soutien alors qu’ils étaient encore en pleine rue.  

- Laissons encore la semaine passer mais le week-end prochain…, proposa-t-il.  

- Oui, il faudra la laisser partir. Je… Je ne sais pas comment je vais tenir en la sachant juste en dessous de chez nous., lui confia sa compagne.  

 

Le nettoyeur s’arrêta et se tourna vers elle, le regard sombre.  

 

- Je pense qu’il vaudrait mieux pour tout le monde que cette partie-là ne dure pas trop longtemps. A partir du moment où les choses tourneront à peu près, il faudra qu’elles s’en aillent., lui dit-il d’une voix neutre.  

- Je… Je ne sais pas comment je ferai face, Ryo., murmura Sam, baissant les yeux pour juguler les larmes qui montaient.  

- Tu es forte, Sam, très forte. Dis-toi qu’on ne coupera pas les ponts. On trouvera un moyen de se voir régulièrement mais elles doivent voler de leurs propres ailes. Tu as fait ce que tu avais à faire. Tu peux être fière de toi., la rassura-t-il, l’attirant dans ses bras pour la réconforter.  

 

Ils restèrent ainsi quelques minutes avant de reprendre la route et de trouver un restaurant qui leur convenait. Au fil du dîner, leur humeur s’allégea un peu et ils décidèrent d’aller faire un tour à pied dans les rues de Shinjuku.  

 

- C’est quoi là-bas ?, demanda Sam, désignant les rues illuminées de diverses enseignes colorées et animées par la musique diffusée.  

- On va éviter…, fit Ryo, mal à l’aise.  

- Pourquoi ? Ca a l’air chouette. Allez, on y va., insista-t-elle.  

- Non ! Je… euh… C’est le Kabuki Cho., lui apprit-il.  

 

Elle le regarda, l’air de dire « Et alors ? », et il s’ébouriffa les cheveux nerveusement.  

 

- C’est… C’est le quartier des plaisirs de Tokyo., élabora-t-il.  

- Night-club, boîte de nuit ? C’est super. Viens, on va danser., lui proposa-t-elle, le prenant par la main et l’entraînant.  

 

Sans avoir eu le temps de réagir, il se retrouva sous la porte qui marquait l’entrée du quartier. Sans grande surprise, il vit sa compagne s’immobiliser et détailler les panneaux qui fleurissaient sur les devantures, voyant la réalisation se faire sur son visage.  

 

- Quartier des plaisirs, Sam., lui rappela-t-il.  

- Cabarets avec filles en petites tenues, boîte de strip-tease et je suppose bordels plus ou moins légaux., résuma-t-elle d’un ton pincé.  

- Oui, tout à fait., approuva-t-il du bout des lèvres.  

- Et tu viens ici de temps à autre ?, lui demanda-t-elle, sentant la jalousie monter.  

 

Ryo ne sut quoi répondre : la bienséance aurait voulu qu’il maquille quelque peu la vérité, l’honnêteté qu’il réponse simplement à la question.  

 

- Ryo ! Eh oh Ryo ! Alors tu viens mon chou ? Je te fais une petite démonstration privée ?, proposa une jeune femme très peu habillée, passant un bras sous le sien, le coupant dans ses pensées.  

- Ah non, il est à moi ce soir. Ca fait longtemps que tu n’es pas venu voir Amy chan., fit une autre, bousculant Sam et se glissant à son autre bras.  

- Je pense que j’ai ma réponse., gronda Sam.  

- Eh les filles, vous allez lâcher mon homme maintenant et déguerpir d’ici avant que je m’énerve. Propriété privée, compris ?, se fâcha-t-elle, les poings sur les hanches, le regard noir.  

- Pour qui elle se prend, l’autre ? On sait bien que Ryo chou n’appartient à personne., répliqua Amy chan.  

- L’autre, elle te dit d’enlever tes sales pattes de là et d’aller voir ailleurs si t’y es ! Du balai !, lui asséna la rouquine.  

 

Les deux demoiselles se tournèrent vers Ryo qui se libéra de leur étreinte en haussant les épaules.  

 

- Vous avez entendu la dame, les filles. La soirée est à elle., lâcha-t-il avec un grand sourire.  

 

D’ordinaire, il n’aimait pas quand une femme parlait de lui comme de sa propriété mais c’était Sam, bientôt Kaori, et elle avait tous les droits sur lui… et surtout celui de se montrer jalouse.  

 

- Allez, viens. On rentre., lui dit-il, la prenant par le coude et l’entraînant vers l’immeuble aux briques rouges.  

 

D’un autre côté, se dit-il, il aurait bien aimé que, même s’il ne la lui avait pas cachée, les détails de sa vie d’Etalon de Shinjuku restent dans le flou. Sam n’avait pas forcément besoin de souffrir des mêmes maux que Kaori, la comparaison, le manque d’expérience dans certains domaines, la douleur de savoir combien de femmes il avait pu draguer ou toucher… avant elle. Elle arriverait dans leur lit vierge de tout passé, de toute expérience et se demanderait forcément à quel point il pouvait être expert en la chose, ce qu’il pouvait attendre d’elle, s’il avait des goûts particuliers, des besoins à assouvir… Il ne reniait pas son passé, ne lui mentirait pas si elle lui posait des questions mais quelque part, moins elle en savait, moins elle aurait de pression le jour où ils voudraient passer cette étape.  

 

- Je suis désolée., entendit-il soudain, ce qui le stoppa net dans sa marche, tellement la surprise était grande.  

 

Désolée ? Mais pourquoi se demanda-t-il? Ce n’était pas la conversation qu’ils devaient avoir, non ? Elle devait lui poser des questions sur ces anciennes conquêtes, le massacrer parce qu’il courait les jupons et collectionnait les filles, parce qu’il les traitait comme des kleenex alors qu’elle, elle était restée là à l’attendre alors qu’ils partageaient des sentiments depuis un moment… Ca, c’était la discussion qu’ils devaient avoir.  

 

- Tu n’es pas ma propriété, Ryo. C’est sorti tout seul. Je ne veux pas te laisser penser que je te considère comme mon bien., lui expliqua-t-elle, visiblement anxieuse.  

- Tu n’as pas à t’excuser de me montrer que tu tiens à moi. C’est très… flatteur., fit-il, soulagé.  

- La jalousie… ce n’est pas très élégant…, pipa-t-elle, mal à l’aise.  

- Je ne pensais pas que j’étais de ce genre-là.  

- Tu es très jalouse, hyper jalouse mais tu l’exprimais autrement., lui apprit-il, se remettant en marche.  

- Les massues, c’est cela ?, fit-elle, se rappelant la conversation qu’ils avaient eue sur la façon dont Kaori soulevait ses engins massifs.  

- Oui mais c’était aussi parce que je faisais l’andouille., répondit-il.  

 

Elle acquiesça et ils marchèrent en silence un moment, leurs mains se frôlant par moments par inadvertance puis volontairement. Quand il referma la porte du hall d’entrée, Ryo eut à peine le temps de se retourner qu’il se retrouva cloué au panneau, une bouche quémandeuse butinant la sienne. Souriant, il glissa les mains sur les reins de sa partenaire et l’attira contre lui, répondant avec ardeur.  

 

- Cesse de sourire, idiot. Fais-moi vibrer., souffla-t-elle contre ses lèvres.  

- On va monter à l’appartement. On y sera bien mieux mais avant…, dit-il, reprenant ses lèvres avidement.  

 

Ils échangèrent un long moment avant de se séparer, haletant. Ils se regardèrent un moment avant d’entrelacer leurs doigts et de monter. Ils lâchèrent sans précaution aucune leurs affaires dans l’entrée avant que leurs lèvres se joignent de nouveau en un baiser enflammé.  

 

- Jusqu’où tu veux aller ?, lui demanda-t-il alors qu’ils s’effondraient sur le divan.  

- Pas jusqu’au bout, pas encore. On peut se contenter de préliminaires ?, l’interrogea-t-elle, se mordant la lèvre.  

- Tout ce que tu voudras., murmura-t-il, se penchant sur elle et prenant ses lèvres doucement.  

- Ryo… Je sais que tu as de l’expérience. Je l’ai compris., lui chuchota-t-elle quand il s’écarta d’elle.  

 

Ryo la regarda, un peu inquiet, et attendit ce qu’elle avait à dire.  

 

- Ce n’est pas un problème pour moi., lui assura-t-elle.  

- Je saurai être patient et délicat., lui promit-il.  

- Je sais. J’ai confiance en toi., lui affirma-t-elle.  

- Si je n’avais pas confiance en toi, je ne serai pas entre tes bras maintenant à prendre le risque que tu veuilles plus que ce que je suis prête à te donner., ajouta-t-elle, glissant les doigts dans ses cheveux pour l’attirer à elle.  

 

Ils reprirent leurs échanges pendant un long moment avant de laisser les mains voyager lentement sur les corps. Les lèvres quittèrent leurs jumelles, explorant d’autres zones plus ou moins légèrement. Peu après, une main glissa sous la jupe de Sam, caressant doucement sa cuisse et remontant pour explorer l’arrondi de ses fesses, la sentant frémir sous lui. Comme en effet miroir, il sentit une main se poser au même endroit sur son corps, provoquant de délicieuses sensations lorsque les ongles féminins l’éraflèrent à travers le tissu de son pantalon.  

 

Quittant la zone, il remonta le long de ses côtes et alla explorer les deux trésors cachés sous le bustier de la robe, les caressant à travers le tissu. Les gémissements qu’il entendit en retour l’encouragèrent à poursuivre. Alors qu’il s’employait à caresser ses tétons, luttant contre l’envie de mettre à nu sa poitrine, les boutons de sa chemise furent défaits l’un après l’autre et il sentit bientôt des doigts frôler son torse doucement avant de plonger et dégager sa chemise de sa ceinture et de la faire voler dans les airs.  

 

- Pressée ?, murmura-t-il dans son cou avant de mordiller la fine peau.  

- Je ne m’attendais pas à cela…, haleta-t-elle sous les sensations qu’il faisait naître entre elle.  

- Je perds pied, Ryo., lâcha-t-elle.  

- Je n’irai pas plus loin que ce que tu m’as indiqué et, si tu veux arrêter avant, tu n’as qu’un mot à prononcer., la rassura-t-il.  

- Merci., souffla-t-elle avant de l’embrasser de nouveau.  

 

Il la regarda droit dans les yeux lorsqu’il fit glisser la fermeture éclair de sa robe et en baissa le haut pour découvrir ses collines parées de noir.  

 

- Joli… très joli…, apprécia-t-il.  

- Tu vas me l’enlever ou je dois attendre le déluge ?, lui demanda-t-elle, impatiente.  

- Patience, jeune fille., lui intima-t-il, posant les lèvres sur la dentelle, amusé.  

 

Il les referma et l’entendit gémir quand il pinça la pointe et joua avec, la dentelle du vêtement rajoutant au frottement. Prise par la violence du désir, elle griffa ses épaules, ce qui le fit chavirer et il glissa la main sous elle pour faire sauter l’agrafe du soutien-gorge et le lui enleva, s’attaquant lèvres et mains à sa poitrine nue.  

 

Il la rendait folle. Elle ne savait plus où elle était. Sa douceur, sa tendresse, la puissance de ce qu’il lui faisait ressentir, c’était presque trop pour elle. Soudain, ce fut vraiment trop pour elle et elle sentit tout son corps se tendre alors qu’une vague de chaleur la submergeait. Au même moment, elle croisa le regard enfiévré mais rassurant de l’homme pour qui son cœur battait. Elle voyait qu’il lui parlait mais n’entendait pas et elle fixa son regard juste pour se raccrocher à quelque chose. Quand il caressa sa joue tendrement, la réalité reprit droit et elle put enfin l’entendre.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il.  

- C’était… puissant., souffla-t-elle, sentant encore son cœur battre à tout rompre.  

- Je me suis particulièrement appliqué., plaisanta-t-il.  

- Ta poitrine appelle à être cajolée., lui dit-il, embrassant chaque sein avant de revenir à son niveau.  

- Comme toi., conclut-il, l’embrassant à son tour.  

 

Ils prolongèrent un peu le moment avant qu’il ne remonta le bustier à la plus grande surprise de sa compagne qui s’attendait à poursuivre leurs explorations.  

 

- On arrête là ?  

- C’est un bon début, non ?, lui retourna-t-il, amusé.  

- Mais… toi ?, s’inquiéta-t-elle.  

- J’ai pris du plaisir à te donner du plaisir. J’apprends que donner, c’est aussi recevoir. Tout est dans le partage. C’est une première pour moi aussi., murmura-t-il contre ses lèvres avant de l’embrasser avec tendresse.  

 

Quand ils se séparèrent, il se leva et lui tendit la main avant de monter. Il l’amena à sa chambre, la quittant sur un baise-main qui la fit rire.  

 

- Tu sais ce qu’on dit sur les femmes qui rient…, la taquina-t-il.  

- Bientôt… très bientôt., souffla-t-elle.  

 

Il s’éloigna après l’avoir vue disparaître derrière la porte. Ce n’était pas la façon habituelle dont il finissait une soirée avec une femme mais ça en valait la peine… Elle en valait la peine.  

 

Sam se tourna vers les lits, eut un pincement au cœur en voyant le lit défait de Layla mais se reprit et se coucha, l’esprit encore embrumé par le plaisir qu’elle avait ressenti. Il y aurait encore des moments difficiles mais il y en aurait également de très beaux, certainement bien plus nombreux. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de