Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 7 :: Chapitre 7

Published: 08-10-20 - Last update: 08-10-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 7  

 

Les deux heures qui suivirent leur retour à l’appartement passèrent rapidement pour les trois personnes. Entre le repas et le coucher de Layla, ils n’eurent que très peu de temps pour échanger quelques mots. Dans le même temps, Sam sentait la pression monter insidieusement. Plus elle attendait, plus elle se disait qu’elle devait parler à Ryo mais c’était tellement compliqué. Finalement, après l’histoire, la petite fille s’endormit comme une masse après sa journée bien remplie, non sans avoir quémandé un bisou et encore un bisou et encore un bisou au nettoyeur. La sermonnant doucement pour couper court, il apprécia malgré tout ce moment touchant et inédit pour lui.  

 

Lorsqu’elle redescendit au salon, Sam fut surprise de ne pas trouver son garde du corps à l’étage inférieur et fut encore plus étonnée de le voir redescendre peu après élégamment vêtu. Elle ne put s’empêcher de le fixer, subjuguée, pendant quelques minutes alors qu’il allait et venait dans la pièce. C’était la première fois qu’elle ressentait une telle attirance pour quelqu’un du sexe opposé, la première fois qu’une chaleur douce et insidieuse montait ainsi en elle. Elle savait que rien n’adviendrait. Elle savait qu’elle ne le pousserait pas ni ne chercherait à l’approcher mais c’était là et c’était agréable même avec la frustration. Finalement, le voyant mettre ses chaussures, elle sortit de sa contemplation et l’approcha.  

 

- Il faut que je te parle, Ryo., lui apprit-elle, sérieuse.  

- Ca devra attendre. Je dois sortir., lui répondit-il, accrochant sa montre.  

- Sortir… mais tu vas nous laisser seules ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Tout va bien. Rares sont les personnes qui osent s’aventurer ici et le Lotus Noir ne viendra pas. Si tu sens un danger, appelle le numéro que j’ai laissé près du téléphone. C’est celui de Mick qui habite juste en face., lui conseilla-t-il calmement.  

- Mais… Ok. J’ai des choses importantes à te dire. Tu ne peux pas rester ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, je dois aller à la pêche aux infos et je sais que, ce soir, j’ai la possibilité de toper l’une des meilleures si je n’arrive pas trop tard., l’informa-t-il.  

- On parlera demain., lui offrit-il, voyant sa déception.  

- Tu penses rentrer vers quelle heure ?, l’interrogea-t-elle, baissant les yeux.  

 

Elle ne voulait pas l’admettre et encore moins lui montrer qu’elle était un peu jalouse de cette indic qu’il allait essayer de rencontrer. Il ne faisait aucun doute pour elle que cette indic devait faire partie du milieu, une prostituée, une escort ou une danseuse nue. Elle pinça les lèvres. Elle avait plongé dans ce milieu à des fins utiles mais en était ressortie aussi vite. Elle avait bien été approchée quelques fois par des hommes qui avaient eu connaissance de son statut de mère célibataire et qui lui avaient proposé une carrière plus lucrative. Elle les avait vertement envoyés balader. Elle n’était pas à vendre. Son corps n’était pas une marchandise. Elle choisirait toujours la personne à qui elle s’offrirait et ce ne serait jamais pour de l’argent.  

 

- Ne boude pas. Ca ne te va pas., la taquina-t-il.  

- Je ne boude pas. Tu fais ce que tu veux de ta vie après tout., répliqua-t-elle.  

 

Elle le contourna et se laissa tomber dans le fauteuil, attrapant la télécommande avant de zapper à n’en plus finir. Il attrapa la télécommande et tapa une chaîne en anglais pour elle.  

 

- Il y a trois ou quatre chaînes en anglais à partir de celle-là. Tiens, regarde, Dirty Dancing. Ca devrait te plaire, non ?, lui dit-il, repensant aux nombres de fois où Kaori avait pu visionner ce film.  

- T’as pas plutôt A armes égales ou One million dollar baby ? Parce que les comédies romantiques, ça me file des boutons., grimaça-t-elle.  

 

Il la regarda, surpris, et recula d’un pas comme si elle l’avait frappé… non, comme si elle avait insulté Kaori et son sentimentalisme, son innocence.  

 

- Regarde par toi-même. Tu trouveras bien., répondit-il sèchement.  

- Elle aimait cela ?, lui demanda-t-elle abruptement.  

- Je dois y aller., éluda-t-il.  

 

Elle le regarda partir, les dents serrées. Elle n’avait rien dit de mal pourtant. Ce n’était pas un drame si elle n’aimait pas la guimauve, non ? Elle n’avait en rien offensé la femme qu’il aimait. Elles avaient juste des goûts différents. Elle zappa et s’arrêta sur une chaîne japonaise, regardant l’écran d’un œil distrait, perdue dans ses pensées. Vers vingt-trois heures, elle éteignit l’appareil et monta se coucher. Juste avant de se mettre dans son lit, elle observa Layla dormir, tentant de trouver l’apaisement qu’elle recherchait mais n’y parvint pas. Elle se coucha et tourna dans son lit un long moment. Excédée mais surtout inquiète en voyant les heures défiler, elle finit par se relever vers quatre heures du matin et descendre dans le séjour, se postant à la fenêtre et observant la nuit.  

 

Lorsque Ryo rentra, éreinté, il aperçut la silhouette féminine près de la fenêtre et comme un mirage vit Kaori se tourner vers lui. Hypnotisé, il approcha d’elle, le cœur battant la chamade. Une petite voix lui disait que ce n’était pas possible, que Kaori était morte mais l’illusion était tellement réelle qu’il ne voulait pas l’entendre. Il était à un mètre d’elle et elle leva les yeux vers lui, un peu surprise apparemment. Il la vit ouvrir la bouche et posa un doigt sur ses lèvres. Il ne voulait pas l’entendre parler. Il ne pouvait pas l’entendre parler. Il ne voulait pas briser son rêve. Kaori était là devant lui et il avait envie de la garder encore un peu, juste un peu.  

 

Sam ne savait pas quoi faire. Ryo était là, face à elle, un doigt posé sur ses lèvres, la fixant intensément. Elle sentait son cœur s’emballer et se serrer en même temps parce que sa proximité l’affolait mais qu’elle voyait à son regard qu’il n’était pas là avec elle. Il la voyait elle, la femme qu’il avait aimée et perdue. Elle n’était qu’un corps qui portait son mirage. Elle se sentait blessée et sentit les larmes rouler sur ses joues parce qu’elle, elle le voyait lui et elle le voulait.  

 

- Ne pleure pas., murmura Ryo, posant une main sur sa joue et essuyant les perles salées du pouce.  

- Ne pleure pas, je t’en prie. Je suis là., ajouta-t-il, l’attirant dans ses bras.  

 

Il la serra contre lui et sentit l’apaisement le gagner réellement. Cette chaleur familière que seule Kaori réussissait à faire monter réapparut et lui procura un bien fou. Elle était là enfin. Il la tenait contre lui, sentait son cœur battre, son souffle chaud contre son torse. Il posa les lèvres sur son front, descendit sur sa joue lentement et alla chercher ses lèvres, ses lèvres qu’il voulait dévorer depuis si longtemps… et qu’elle lui refusa, posant la main sur ses lèvres.  

 

- Non, Ryo. Je ne suis pas elle., murmura Sam, la gorge serrée.  

 

Ca lui avait coûté de l’arrêter mais elle ne pouvait pas le laisser continuer. Si un jour ils devaient s’embrasser, ce serait en étant pleinement conscients de la personne à qui ils feraient face et en étant sûrs que l’autre en serait assuré également. Alors elle n’avait d’autre choix que de le stopper même si elle mourait d’envie de sentir ses lèvres sur les siennes, de se sentir aimée et désirée. Elle sentit sa tension monter puis s’effondrer mais il ne la lâcha pas de suite et elle ne chercha pas à s’échapper.  

 

- Je suis désolé., finit-il par dire.  

- Je ne sais pas… Pardon., ajouta-t-il, baissant les bras.  

- Ca va, Ryo. Ca va. Il ne s’est rien passé d’irrémédiable., lui opposa-t-elle, levant le visage vers lui.  

- Tu devrais aller te coucher. Tu as l’air éreinté., lui dit-elle, levant la main et caressant sa joue.  

 

Elle s’en voulut d’avoir fait cela mais ça avait été instinctif, un peu comme elle faisait avec Layla pour l’apaiser… peut-être aussi un peu parce qu’elle avait eu besoin de le toucher, de garder ce lien qu’ils avaient eu un instant plus tôt, même si c’était elle qu’il voyait.  

 

- Toi aussi, tu as un service à prendre dans quelques heures., lui dit-il, posant sa main sur la sienne avant de serrer doucement ses doigts et les retirer un moment plus tard.  

 

Elle acquiesça et se dirigea vers l’escalier. Elle était au milieu de la montée quand elle s’arrêta et se retourna, surprenant Ryo juste derrière elle, Ryo qui avait tout fait pour regarder ailleurs que ses longues jambes dénudées jusqu’à mi-cuisse et qui se retrouva nez-à-nez avec elle.  

 

- Tu as récolté des informations ?, lui demanda-t-elle, sa voix mourant quand elle plongea dans son regard.  

- Je… non, rien d’intéressant., répondit-il, détournant le regard avec difficulté.  

 

Il était un peu perdu, encore sous le coup de ce qu’il avait ressenti, de la sensation que Kaori était là, du manque lié à la réalisation de son absence et du désir inassouvi qui était né en la tenant dans ses bras. Et là, il se tenait face à une jeune femme belle et désirable avec qui il se sentait à peu près bien quand il ne culpabilisait pas. Pour la première fois depuis longtemps, il sentit cette chaleur qui avait été familière autrefois prendre possession de son corps. Il la fit cependant taire. C’était indécent vis-à-vis de Kaori avec qui il n’avait jamais eu le temps d’explorer ce terrain et vis-à-vis de Sam car il refusait de l’utiliser en remplacement de sa partenaire.  

 

- La visite a été inutile. Il faudra que j’aille faire le tour de mes indics demain matin avant qu’on parte., se força-t-il à expliquer pour briser le charme.  

- Je voulais te parler. C’est important., lui rappela-t-elle, ses grands yeux verts brillant d’inquiétude.  

- Tout va bien, Sam. On aura le temps de parler demain après-midi entre tes deux services., lui assura-t-il, levant la main pour caresser sa joue.  

 

Il suspendit cependant son geste et fourra les poings dans ses poches pour ne plus commettre d’impair. Sam se rendit compte de cet acte manqué mais ne dit rien.  

 

- D’accord., soupira-t-elle.  

- Tu devrais aller te coucher maintenant., lui conseilla Ryo.  

 

Elle acquiesça et se retourna avant de finir de monter les escaliers et de se diriger vers sa chambre. Elle s’arrêta devant la porte en sentant des picotements sur sa nuque et se tourna. Ryo était face à une porte qui donnait sur une pièce qu’il ne lui avait pas désignée et la regardait. Quand elle croisa son regard, ses yeux s’assombrirent et il les détourna avant de s’en aller vers sa chambre. Laissant échapper un léger soupir, elle pénétra dans sa chambre et alla se coucher.  

 

Lorsque Layla vint la réveiller en sautant dans son lit à huit heures, Sam grogna. La nuit avait été trop courte. C’était déjà la deuxième au compteur et elle ne pourrait se permettre d’en accumuler beaucoup plus. Elle se leva à regrets et descendit avec sa fille. Alors que Layla engloutissait son biberon, elle prépara du café, maugréant quand elle en fit tomber la moitié à côté.  

 

- Si je suis aussi maladroite au restaurant, j’aurais fini le concours à la fin de la semaine., se tança-t-elle.  

 

Elle soupira et acheva sa tâche. La caféine l’aiderait à tenir le coup. Elle devait juste tenir jusqu’au soir. Elle pouvait le faire. Après tout, qu’avait-elle à faire aujourd’hui : deux services, s’occuper de Layla entre deux, ah oui et une discussion sérieuse avec Ryo ? Pas grand-chose, la routine, non ?, ironisa-t-elle en soupirant.  

 

- Bonjour., entendit-elle marmonner derrière elle.  

 

Elle se retourna et vit Ryo entrer dans la cuisine en caleçon, à moitié endormi, les cheveux en vrac. Elle détailla son torse musclé, ses abdominaux finement dessinés et se réfréna d’être plus curieuse…  

 

- Euh bonjour…, murmura-t-elle.  

 

Elle ne pouvait pas rester là alors qu’il était à moitié nu à ses côtés. Elle se releva aussi dignement que possible et se dirigea vers le séjour.  

 

- Tu peux surveiller Layla ? Et tiens, enfile ça., lui dit-elle, lui jetant le tee-shirt qu’elle portait de derrière le pan de mur.  

- Merci. Je ne sais pas où tu l’as trouvé mais merci., répondit-il, se frottant les yeux avant de l’enfiler.  

- C’est celui que je portais., admit-elle avant de s’enfuir, le bras cachant sa poitrine dénudée.  

 

Ryo mit quelques secondes à comprendre avant de se rendre compte qu’effectivement, l’odeur qui l’entourait n’était pas la sienne ou celle de la lessive mais une odeur légèrement boisée. Ca lui collait assez bien. Kaori avait une préférence pour les odeurs sucrées, mettant en valeur la douceur qui la caractérisait. Sam était plus dure, plus sauvage, alors oui l’odeur boisée lui rappelant la forêt lui correspondait bien.  

 

Il réalisa ensuite qu’une femme à moitié nue s’était tenue à quelques mètres de lui sans que son radar ne se mette au garde-à-vous. Trop fatigué ? Il sentit une poussée de rébellion le traverser. Trop fatigué ? Autant dire trop vieux et ça, c’était hors de question. Il avait encore toute la fougue de sa jeunesse, peut-être était-il juste un peu plus sage. Peut-être qu’il se contrôlait mieux. Peut-être qu’il la respectait tout simplement.  

 

- J’ai besoin d’une deuxième tasse de café…, soupira-t-il.  

- La place est libre., lui indiqua Sam, revenant de la salle de bain, les cheveux mouillés.  

- Déjà ?, s’étonna-t-il.  

- Ca fait déjà un quart d’heure…, lui fit-elle remarquer.  

- Oh… Je ferai bien de me dépêcher alors.  

 

Ryo s’en alla de la cuisine et se prépara rapidement avant de partir. Il revint frustré de sa tournée, n’ayant recueilli aucune information utile, mais, malgré tout, il n’en montra rien et ils partirent pour le Cat’s où ils déposèrent Layla avant de partir pour le Hilton.  

 

- Sam, on a un absent. Tu seras au service des desserts., lui annonça le chef cuisinier.  

- J’espère qu’ils n’ont pas mis de gâteau au menu., chuchota Ryo, s’attirant un regard noir qui s’adoucit à son sourire.  

- Je ne rate pas tous les desserts…, lui fit-elle savoir.  

- Il y en a certains sur lesquels je suis incollable. Aucun homme ne s’en est plaint en tous cas., lâcha-t-elle avec un sourire mutin.  

 

Elle ne savait pas ce qui lui avait pris d’énoncer une telle énormité mais elle avait eu envie de le surprendre, de le bousculer un peu malgré toute sa résolution à ne pas le faire. Elle effaça le sourire de ses lèvres et baissa les yeux.  

 

- Pardon, je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça., s’excusa-t-elle.  

- J’avoue que ça surprend. C’est plutôt mon domaine d’habitude., admit-il avec un sourire ironique.  

- Tu m’expliqueras peut-être tout cela un jour… Je suis sûre que tu n’es pas un homme aussi terne et austère qu’il ne paraît., plaisanta-t-elle.  

- J’ai mes mauvais côtés, tu sais. Je pourrais te faire peur., lui dit-il, à moitié sérieux.  

- Si tu survis aux miens, peut-être pas., répliqua-t-elle.  

 

Il la regarda en fronçant les sourcils mais ne put pousser la discussion plus loin, Sam devant partir prendre son poste. Il la suivit et se mit dans un coin de la cuisine. Il observa la jeune femme s’attacher les cheveux, se laver les mains puis se mettre derrière son poste en consultant le menu du jour et surtout la tâche qui lui était assignée. Sans plus tarder, elle se mit à l’ouvrage. Elle était concentrée, appliquée. Ses mouvements étaient précis, calculés au millimètre près, leur vitesse constante. Elle lui faisait penser à lui quand il tirait.  

 

Il fut un peu surpris de la voir sortir une casserole et la poser sur le feu.  

 

- Je dois faire monter la deuxième préparation au bain-marie., répondit-elle comme s’il lui avait posé la question.  

- Comment as-tu su ?, lui demanda-t-il, stupéfait.  

 

Il n’avait jamais eu cette connivence qu’avec Kaori. C’était étrange de la ressentir avec Sam aussi.  

 

- Ton regard fixé sur la casserole., expliqua-t-elle, allumant le gaz.  

 

La flamme jaillit beaucoup plus forte qu’elle n’aurait dû, léchant les bords de la casserole et la poignée sur laquelle elle avait posé la main. Elle hurla de douleur tout en retirant sa main et n’eut pas le temps de se diriger vers l’évier que Ryo l’y emmena, mettant sa main sous l’eau froide, la forçant à y rester alors qu’elle tentait parfois de la retirer par réflexe.  

 

- Respire., lui conseilla-t-il, se mettant dans son dos et tenant sa main sous l’eau froide, son autre bras l’entourant.  

- Respire. Tout va bien. Pense à un endroit où tu aimerais être pour oublier la douleur., lui dit-il.  

 

Il ne comprit pas pourquoi elle se mit à rire à ce moment-là mais prit cela pour un bon signe.  

 

- Miki m’a dit la même chose hier., lui expliqua-t-elle quelques instants plus tard.  

- C’est bien. Et alors tu étais où ?, lui demanda-t-il, souhaitant lui changer les idées.  

- Nul part. Je n’ai pas trouvé d’endroit où je me sente bien., lui avoua-t-elle.  

 

Jusqu’à maintenant, se dit-elle.  

 

- Tu avais quelque chose à me dire. Tu veux en parler maintenant ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle ouvrit la bouche mais la referma quand la porte s’ouvrit et le chef entra dans la pièce, regardant son aide, la main sous l’eau, les doigts rougis.  

 

- Que s’est-il passé ?, demanda-t-il.  

- Le gaz était mal réglé. J’ai été brûlée., lui apprit-elle.  

- Ca doit être bon maintenant. On va aller soigner tout cela., lui dit Ryo.  

- Je ne peux pas. Je dois finir pour le service., lui opposa Sam.  

- Non, je vais prendre le relais. Va te soigner pour pouvoir être d’attaque pour ce soir., lui fit son supérieur.  

- Je sais ce que le concours représente. Mets toutes tes chances de ton côté., lui assura-t-il.  

- Arigato., répondit-elle, s’inclinant poliment.  

- Tu vas bientôt être une femme parfaite., la taquina-t-il.  

 

Elle rit doucement et, enroulant ses doigts dans une serviette, Ryo et elle quittèrent l’hôtel. Il la ramena jusqu’à l’appartement où ils montèrent dans la salle de bains.  

 

- Assieds-toi. Fais voir., lui demanda-t-il, regardant sa brûlure.  

- Tu as eu de la chance. Premier degré seulement., lui assura-t-il.  

- Super…, souffla-t-elle, retenant sa respiration quand il étala de la crème sur ses doigts.  

 

Il le faisait avec beaucoup de délicatesse, restant concentré pour ne pas oublier d’endroit lésé. Elle regardait ses doigts évoluer sur les siens, tentant d’oublier les sensations agréables qui naissaient en elle. Quand il eut fini, il banda sa main pour laisser le temps au reste de la crème de pénétrer sa peau.  

 

- Voilà. Bientôt toute neuve., lui dit-il, gardant sa main dans la sienne quelques secondes.  

- Tu veux aller récupérer Layla ou te reposer un peu avant ?, lui proposa-t-il.  

- Je veux voir Layla. J’en ai besoin., répondit-elle.  

- Ce n’était pas un accident, n’est-ce pas ? Un feu ne se dérègle pas tout seul ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, en effet. Ca va aller ?  

- Oui. Ca va aller., lui assura-t-elle.  

 

Ils s’observèrent un moment avant de se lever et de reprendre la mini pour aller au Cat’s. Layla sauta dans les bras de sa mère, joyeuse de la retrouver. Sam la serra contre elle avant de s’asseoir en la prenant sur ses genoux.  

 

- T’as un bobo ?, lui demanda la petite, voyant sa main bandée.  

- Oui, mais ce n’est rien. Ne t’inquiète pas, ma puce. Tu t’es bien amusée ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui et on a fait un gâteau avec Miki !, s’extasia la petite fille.  

- Tu en as eu assez pour le faire cuire ? En général, tu as presque fini le plat avant de le mettre à cuire., la taquina-t-elle.  

- Oui, on en a gardé pour toi et Ryo., lui annonça-t-elle.  

- Chouette, du gâteau !, s’exclama le nettoyeur.  

 

La conversation partit joyeusement et, même si elle ne voulait pas échapper à la discussion qu’elle devait avoir avec Ryo, Sam en profita pour se détendre un peu. Les rires fusaient dans le café quand la clochette retentit et Saeko pénétra et approcha de la table, posant un regard scrutateur sur la jeune femme qui se sentit soudain mal à l’aise.  

 

- Ryo, je peux te parler ?, lui demanda-t-elle, se tournant vers lui.  

- Inspectrice de mon cœur, si c’est pour une nouvelle mission, je suis déjà pris., répondit-il nonchalamment.  

 

Saeko le regarda puis s’impatienta.  

 

- Non, ça concerne celle-ci., lui apprit-elle.  

- Alors je t’écoute., lui dit-il.  

- Je préférerais qu’on parle en privé., lui opposa-t-elle, contrariée.  

- L’affaire concerne Sam. Elle a le droit de savoir ce que tu as découvert., répondit-il.  

 

L’inspectrice soupira puis abdiqua, voyant qu’elle n’aurait pas gain de cause.  

 

- Très bien, tu l’auras voulu., le prévint-elle.  

- J’ai fait ma petite enquête habituelle et il se trouve qu’il y a un fait troublant qui est remonté à la surface.  

- Lequel ?  

- Il n’existe aucune Sam et Layla Taylor, mère et fille., répliqua-t-elle, se tournant vers Sam, ainsi que tous les autres regards. 

 


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