Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

» Write a review

 

DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you rea ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 42 :: Chapitre 42

Published: 16-11-20 - Last update: 16-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 42  

 

Adossé au mur, Ryo écoutait la conversation que tenaient Kaori et Sayuri dans la cuisine. Il avait l’impression de revenir plusieurs années en arrière, la première fois qu’ils l’avaient rencontrée. Les deux femmes se partageaient des conseils culinaires d’un ton joyeux sauf que, cette fois-ci, il ne les écoutait pas en douce et ne craignait pas de perdre la femme de sa vie. Après des débuts hésitants la journée qui avait suivi l’arrivée fracassante de la journaliste, l’ambiance s’était réchauffée. Elles s’étaient mutuellement découvertes et avaient appris à s’apprécier. C’était plaisant à voir.  

 

- Tu nous espionnes ?, le taquina Kaori, se retournant.  

 

Elle avait senti sa présence depuis un moment mais, comme il ne s’était pas manifesté, elle l’avait laissé les observer en paix.  

 

- J’attends que vous ayez fini de papoter pour qu’on commence ta séance d’entraînement., lui répondit-il.  

- Ca aidera à lutter contre tes rondeurs., se moqua-t-il.  

- Ne dénigre pas mes rondeurs. Tu aimes jouer avec, je te signale., le tança-t-elle, mettant sa sœur légèrement mal à l’aise.  

 

C’était une des nouvelles choses auxquelles devait s’habituer Sayuri. Auparavant prise dans le feu des moqueries plus ou moins douteuses, elle se retrouvait dorénavant souvent témoin de leur flirt plus ou moins osé. Ils n’en étaient pas à se bécoter comme deux adolescents à tout bout de champ mais les gestes et les mots tendres, les taquineries étaient fréquents, même si parfois, ils descendaient bien en dessous du niveau de la ceinture. Relativisant, elle se dit qu’elle préférait voir le regard lumineux de sa benjamine que son air triste et résigné, qu’elle préférait les éclats de rire aux éclats de voix. La version 2.0 du couple City Hunter était beaucoup plus sereine.  

 

- C’est vrai. Tes rondeurs ne sont que bien placées., admit-il avec un sourire mutin, l’attirant à lui, sentant celles de devant se presser contre lui et caressant celles de derrière.  

- Bon, je vais essayer d’aller travailler mon article. C’est quand même ce qui me vaut de gagner quelques jours ici…, pipa Sayuri, gênée.  

- Ryo, on va s’entraîner ? Je sens que ça pourrait déraper., murmura Kaori, sentant les lèvres de son hommes dans son cou.  

- Tu penses ? Je ne vois pas ce qui te fait imaginer cela…, susurra-t-il, la serrant un peu plus contre lui.  

 

Le sourire de la jeune femme s’accentua en sentant le désir naissant de son compagnon et s’écarta de lui, le prenant par la main.  

 

- Allons nous entraîner. Je sens qu’une bonne séance de corps-à-corps ne sera pas du luxe., déclara-t-elle.  

- Corps-à-corps ? Ca me plaît bien comme programme., consentit l’homme, imaginant certaines prises qu’il testerait… apprendrait bien à sa partenaire.  

 

Ils descendirent donc à la salle de gym et débutèrent l’entraînement.  

 

- On va mettre un peu d’enjeu pour que ce soit plus drôle…, proposa Ryo, malicieux.  

- Je vois le genre…  

- Si tu me bats deux fois de suite, j’enlève un vêtement. Si je te bats trois fois de suite, c’est toi., annonça-t-il.  

- Je me doutais bien que ça impliquerait moins de tissu., pipa-t-elle.  

- Et pourquoi tu te mets un désavantage ?, lui demanda-t-elle, vexée.  

 

Il la regarda approcher de lui, le regard enjôleur, et esquissa un sourire.  

 

- Ca me paraît fair-play. J’ai plus de force que toi, d’expérience aussi., affirma-t-il.  

- C’est vrai., admit-elle, glissant les bras autour de son cou.  

 

Il se laissa attirer et pencha la tête pour l’embrasser quand il sentit ses pieds quitter le sol et se retrouva allongé par terre alors que Kaori bondissait hors de portée.  

 

- Ta vanité te perdra, Saeba. Tu te retrouveras nu avant moi., lui annonça-t-elle, fière de sa supercherie.  

- Vraiment ? On va voir., fit-il d’un ton traînant, l’observant se déplacer sans se relever.  

 

La voyant s’impatienter au bout d’un moment, il se redressa et attendit le mouvement suivant. Se laissant volontairement avoir, il se délesta de sa veste, savourant le plaisir de son plaisir à elle. Leur joute n’étant cependant pas qu’un tour de préliminaires, il la surprit et la battit deux fois d’affilée, se faisant avoir à la troisième attaque.  

 

- Tu croyais vraiment avoir mon haut ?, le taquina-t-elle à califourchon sur lui après qu’il eut tapé deux fois sur le sol comme ils avaient convenu lorsqu’ils avaient commencé ce genre de défi quelques semaines plus tôt.  

- Je peux toujours tenter ma chance., répondit-il, mutin, laissant ses mains glisser le long de ses cuisses jusqu’à sa taille.  

 

D’un coup de bassin, il la fit basculer sur le dos et se retrouva allongé sur elle, bloquant ses jambes et ses mains et mordillant la peau fine de son cou. Il entendit ses soupirs lascifs et le moment où elle tapa sur le sol. Il remonta jusqu’à ses lèvres et l’embrassa, relâchant ses membres. Ses mains glissèrent sous son tee-shirt et une jambe entre les siennes. Il savait ce qu’elle allait tenter et il la laissa faire. Elle s’enroula autour de sa cuisse et le fit basculer. Elle fut surprise de réussir à le faire rouler mais encore plus quand elle fut entraînée par son poids se retrouvant de nouveau sous lui.  

 

- Pour faire cela, autant être nus., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Avec un grand sourire, Kaori tapa sur le tatami et le laissa lui enlever son débardeur. La séance continua sur la même lancée et ils finirent déshabillés dans la salle.  

 

- La porte est verrouillée ?, s’inquiéta-t-elle alors qu’il errait sur son corps, le parsemant de baisers et de caresses.  

- Oui. Je ne suis pas imprudent… sauf en toi…, lui assura-t-il, l’embrassant à pleine bouche et se glissant en elle.  

 

Ils s’aimèrent passionnément, laissant libre cours à leur désir, sans se préoccuper d’être silencieux ou moins fougueux. Après un moment plus tendre à la fin de leur étreinte, ils se rhabillèrent et filèrent à la salle de tir.  

 

- Je te laisse quelques minutes. N’émascule pas la cible., la taquina-t-il.  

- Fais-moi un joli dessin si tu n’as pas d’idée., lui suggéra-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, glissant deux balles dans ses oreilles.  

 

Elle se plaça face à la cible et commença à tirer, appliquée, consciencieuse sous le regard bienveillant de son compagnon qui l’observa quelques secondes avant de s’en aller.  

 

Cherchant le couple après avoir fini son travail, Sayuri descendit, se souvenant que la salle d’entraînement était au rez de chaussée. Elle s’y dirigea et vit la porte ouverte mais personne à l’intérieur. Se retournant, elle entendit les sons étouffés de tir et frappa à la porte fermée. N’obtenant pas de réponse, elle entrouvrit puis poussa la porte plus fortement, frappée par ce qu’elle voyait. Elle pensait trouver Ryo mais aperçut Kaori, arme à la main, concentrée sur la cible. Malgré le bruit désagréable des détonations, elle resta un moment sans bouger, stupéfaite de se retrouver dans la même situation que quelques années plus tôt. C’était une scène qu’elle aurait aimé ne plus affronter.  

 

Soudain, la rage l’envahit contre Ryo qui mettait de nouveau une arme dans les mains de sa petite sœur, contre Kaori qui acceptait de suivre ses directives et s’entraînait consciencieusement, contre le destin qui semblait de nouveau vouloir la mettre en danger. Mue par la colère, elle avança à grand pas et saisit le revolver, surprenant Kaori qui, heureusement, ne tirait pas venant de recharger son arme pour reprendre une série. Etonnée, elle jeta un regard effaré sur son aînée, ne comprenant pas son interruption soudaine, et fronça les sourcils à son air furieux. Elles s’affrontèrent un moment du regard avant d’en venir aux mots.  

 

- Lâche ça, Kaori ! Lâche cette arme ! Tu ne devrais pas manier ces engins de mort !, hurla Sayuri.  

- Mais arrête ! Tu es folle ! C’est dangereux ! Lâche l’arme que je la pose. On ne manipule pas un revolver n’importe comment !, répliqua Kaori, tentant de protéger le chien de l’arme pour ne pas l’enclencher par mégarde.  

- Donne-moi ça ! Tu ne peux pas ! Non, je ne veux pas !, continua la journaliste, au bord des larmes.  

- Sayuri, arrête !  

 

Kaori sentit le chien tiré en arrière et réprima un frisson d’effroi. Elle ne voulait pas blesser sa sœur mais Sayuri semblait complètement démente et impossible à raisonner. Ses gestes étaient désordonnés et elle lui donnait des coups de coude. Se prenant un coup de coude dans l’estomac, elle sentit son doigt se crisper sur la gâchette sans pouvoir l’arrêter. Une main se posa soudain sur le barillet et aucun son ne sortit, aucune secousse, rien… Sayuri fut projetée en arrière sans ménagement et ses doigts furent dégagés de la crosse et du métal. Au bord de la nausée, elle sentit ses jambes se dérober sous elle et se retrouva à genoux par terre.  

 

Ryo prit l’arme, la dirigea vers la cible qui fut transpercée en plein cœur quand il retira la main du barillet, retira les balles d’un geste et reposa le revolver sur la tablette. Réprimant l’envie d’extérioriser sa colère sur Sayuri qui haletait encore sous le coupe de la colère, inconsciente du drame qui avait failli se dérouler, il attrapa sa compagne par le coude et l’aida à se relever.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle leva les yeux sur lui, ne cachant pas son regard empli de colère et de peur, avant de se tourner vers son aînée. En quelques pas, elle la rejoignit et lui fit face.  

 

- Kaori, je…, commença Sayuri, prenant un air sévère.  

 

La gifle claqua froidement sur sa joue, résonnant dans toute la pièce. La journaliste porta la main à l’endroit lésé, observant sa petite sœur, effarée.  

 

- Ne me refais plus jamais un coup pareil…, gronda Kaori avant de la contourner et de sortir de la pièce.  

 

Ils entendirent les pas dans les escaliers s’éloignant en courant puis le silence se fit, lourd.  

 

- Comment as-tu osé remettre une arme entre ses mains ?, accusa-t-elle Ryo, le regard luisant de colère.  

- Je lui apprends à se défendre. C’est un moyen comme un autre.  

- Tu lui apprends à tuer, Ryo !, hurla-t-elle.  

- Non, à viser mais, toi, tu as bien failli être tuée par sa main. Si je ne l’avais pas empêchée, tu serais étendue par terre dans une mare de sang, une balle en plein cœur parce que tu es incapable d’agir avec raison et froideur quand il le faut. Tu n’as pas remarqué que le canon était pointé vers toi, n’est-ce pas ? Kaori l’avait vu et a tout fait pour éviter cela. C’est pour cela que je peux me permettre de lui mettre une arme entre les mains. Elle sait réfléchir quand il le faut., lui asséna-t-il avant de sortir à son tour de la pièce et de monter rejoindre sa compagne.  

- Inconsciente… complètement inconsciente ! Se battre pour me prendre une arme des mains ! Elle est folle ! A quoi elle pensait !, entendit-il crier derrière la porte de l’appartement.  

 

Au delà de la colère, il entendait la peur qu’elle avait eue, cette même peur qui l’avait poussée à refuser de s’entraîner au départ, la peur de ne pas savoir se maîtriser et maîtriser cette puissance qu’elle aurait entre les mains, une puissance dont il était facile d’user mais dont il fallait aussi savoir accepter les conséquences parfois dévastatrices. Il toqua et ouvrit la porte, faisant face à sa compagne qui le regardait, ne sachant à quelle sauce elle serait mangée. Elle devait certainement craindre de se faire houspiller pour son manque de prudence. Il tendit simplement les bras et la laissa libre d’accepter son soutien ou non. Elle accepta avec un soulagement évident et se réfugia dans le cocon qu’il lui ouvrait.  

 

- Tu as très bien réagi, Kaori. Tu as protégé le chien. Je l’ai vu à la position de tes mains. Tu n’avais pas le doigt sur la gâchette comme beaucoup font l’erreur. Tu ne pouvais pas prévoir le coup que tu as reçu et la contraction musculaire qui s’en suivrait sous le coup de la douleur., la rassura-t-il.  

- Comment tu as fait ? Le coup aurait dû partir… Comment tu as fait ?, l’interrogea-t-elle.  

- J’ai empêché le barillet de tourner. Quand tu tires le chien, tu vas compresser le ressort dans la crosse, le barillet tourne pour présenter la balle suivante que le chien doit frapper en étant relâché pour mettre à feu l’amorce qui va enflammer la poudre dans la douille et éjecter la balle., lui expliqua-t-il.  

- Si tu bloques le barillet, tu bloques le processus., conclut-elle.  

- Mais en le relâchant, le processus doit reprendre., pensa-t-elle.  

- Oui, c’est inévitable donc il faut être prudent jusqu’au bout., admit-il.  

- Je sais désormais que je peux avoir confiance quand tu as une arme dans les mains., lui confia-t-il.  

- Kao, n’oublie pas que Sayuri ne fait pas partie de notre monde. Elle a fait une erreur mais ne lui en veux pas pour cela. Vous n’avez pas beaucoup de temps à passer ensemble alors profites-en., lui conseilla-t-il.  

 

Elle acquiesça et alla préparer le déjeuner. Lorsque Sayuri remonta enfin après un long moment d’absence passé à réfléchir, les deux sœurs mirent leurs griefs de côté pour profiter de l’après-midi qu’elles avaient planifiée. Ryo les accompagna jusqu’au centre commercial avant de les laisser pour faire le tour de ses indics.  

 

- Pense à ton homme., chuchota-t-il à l’oreille de sa compagne.  

- Je vois le genre…, murmura-t-elle avec un regard pétillant.  

- Une couleur de préférence ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tout te va. Choisis ce qui te plaît., lui répondit-il, déposant un baiser sur sa tempe.  

 

Elle lui fit un petit signe de la main avant d’entrer avec Sayuri dans le centre commercial.  

 

- Tu dois lui acheter quelque chose ?, la questionna son aînée.  

- Oui, des dessous sexys…, répondit Kaori, voyant sa sœur piquer un fard, ce qui la fit éclater de rire.  

- A ton avis, plutôt porte-jarretelles, culotte fendue ou guêpière ?, ajouta-t-elle, la voyant virer au carmin.  

- Connaissant Ryo, essaie rien…, balbutia Sayuri.  

 

Kaori s’arrêta, son sourire s’étirant un peu plus. La journaliste n’en croyait pas ses yeux. Sa petite sœur si timide semblait envisager la possibilité de sortir sans sous-vêtement.  

 

- Je plaisantais, Kaori. Je plaisantais., s’offusqua-t-elle.  

- Tu n’imagines tout de même pas sortir sans culotte ?, la gronda-t-elle comme une enfant.  

- Qui le saurait à part lui et moi ?, répondit sa benjamine, intérieurement pliée de rire à l’air choqué de sa grande sœur.  

- Ben, dis donc, pour une grande journaliste qui doit en voir de toutes les couleurs, tu es bien prude sur certains sujets…, la taquina-t-elle.  

- C’est… C’est indécent. Ca ne se fait pas, Kaori., réprouva-t-elle.  

- Même pas une fois ? Tu n’as jamais été tentée, ne serait-ce que pour un défi ?, répliqua-t-elle.  

- Kaori Makimura !, cria Sayuri, gênée, faisant se retourner tous les passants.  

- Faire un scandale en public, c’est indécent aussi., pipa Kaori avant de passer le bras sous celui de la journaliste et de l’entraîner vers les magasins.  

 

Elles passèrent un bon moment ensemble avant de se décider à rejoindre le Cat’s où elles devaient retrouver Ryo. Elles avaient à peine tourné au coin de la rue du centre commercial qu’elles furent entourées par une dizaine d’hommes armés.  

 

- Vous allez nous suivre., leur intima le chef.  

 

Kaori évalua la situation et, malgré son envie de foncer dans le tas, obéit. Sayuri était livide et terrifiée. Elle n’était pas à son aise mais elle restait calme. Traînées vers deux voitures, les filles se télescopèrent et Kaori en profita pour échanger leurs sacs à main.  

 

- Pas un mot., souffla-t-elle à sa sœur qui lui lança un regard interrogateur.  

- Allez, viens avec nous, la terreur., lui intima le chef, la poussant vers la première voiture.  

 

Elle se retrouva assise entre lui et un autre homme et se tourna pour voir Sayuri entourée de deux hommes également.  

 

- Donne-moi ça., lui ordonna le chef, lui arrachant le sac à main qu’elle tenait.  

 

Il l’ouvrit et en sortit, des stylos, rouges à lèvre, un peigne, des mouchoirs… et se mit à ricaner.  

 

- Je pensais trouver autre chose que ces broutilles dans ton sac… Tu comptes faire quoi ? Me braquer avec un rouge à lèvres vermillon ?, ironisa-t-il.  

- Te le faire bouffer serait plus plausible…, répliqua-t-elle sèchement.  

- Tu feras moins la maligne là où on t’emmène. Dommage qu’on n’ait pas le droit de te toucher jusqu’à l’arrivée de Saeba., grogna-t-il.  

 

Elle serra les dents. Elle s’en était doutée mais elle n’aimait pas l’entendre. Elle trouverait bien une solution de les sortir de là ou alors de faciliter le travail de Ryo. Arrivées au port, elles furent enfermées dans une pièce sombre et humide.  

 

- Ils ont fouillé le sac ?, demanda Kaori à sa sœur, récupérant son bien.  

- Non., répondit-elle, déboussolée, récupérant son sac à main.  

 

Kaori ouvrit son sac et trouva comme prévu son arme à l’intérieur. Elle la sortit, jetant son sac négligemment à terre après avoir sorti les balles de la doublure comme lui avait indiqué Ryo. Elle ouvrit le barillet, vérifia le nombre de balles et le referma, le faisant tourner par plaisir comme elle avait vu son homme le faire.  

 

- Kaori, tu ne vas pas…, souffla Sayuri, terrifiée.  

- Ecoute, je ne compte pas moisir ici alors qu’ils attendent pour tuer Ryo., lui répondit-elle.  

- Je ne veux pas que tu utilises une arme., fit la journaliste, avançant vers elle.  

- Ecoute-moi bien, si tu me refais le cinéma de ce matin, je te colle mon poing dans la figure. Tu veux rester leur prisonnière, fais à ta guise. Moi, je sors., lui annonça-t-elle, déterminée.  

- J’ai l’impression de vivre un mauvais rêve., soupira l’aînée.  

- Pourquoi tu dis ça ?, s’étonna Kaori.  

- Parce qu’on a déjà fait tout cela !, s’écria Sayuri, se souvenant de la même scène des années plus tôt.  

- On s’en était sorties ?, la questionna sa benjamine.  

- Oui.  

- Bon, ben tout va bien alors. On va juste recommencer., répliqua-t-elle, avec un grand sourire.  

 

Kaori se concentra, cherchant en elle ce qui déclencherait une colère suffisante pour faire apparaître une massue pour éclater la porte. Elle pensa à son amnésie, à Layla, au destin qui la mettait encore une fois dans une situation délicate et sentit la fureur naître. Elle entendit de nouveau le chef lui annonçant qu’ils voulaient attirer Ryo et elle pouvait dire que ce n’était pas pour jouer aux cartes. Ils voulaient le tuer. Sa colère flamba. Elle ne laisserait personne lui faire du mal, se mettre en travers de leurs projets de futur. La massue se matérialisa entre ses mains.  

 

- Attention, on sort !, annonça-t-elle.  

 

Sayuri faillit en tomber à la renverse. Elle avait presque l’impression d’entendre Ryo.  

 

- Ah ah la bonne blague !, entendirent-elles.  

- Je les ai prévenus., murmura Kaori en haussant les épaules.  

 

Elle souleva la massue et l’abattit sur le panneau, le faisant voler en éclats.  

 

- Bon, tu viens ?, incita-t-elle sa sœur.  

 

Sayuri la suivit, hésitante, et se tint juste derrière elle. Entendant des bruits de pas, elles se collèrent contre le mur et Kaori prit son arme, la levant à côté d’elle.  

 

- Kaori…, souffla la journaliste, les yeux braqués sur le revolver.  

 

Kaori se tourna vers sa sœur et lui adressa un regard noir qui la fit taire. Elles avancèrent encore un peu avant de se retrouver face à un groupe d’hommes.  

 

- Pas un geste ou je tire., leur ordonna-t-elle.  

 

Sa phrase les fit rire et elle fronça les sourcils. Quand deux d’entre eux avancèrent, elle leva son arme et tira dans la canalisation au dessus d’eux, les arrosant copieusement. Tournant les talons, elle attrapa sa sœur par le poignet et l’entraîna dans une course effrénée à travers les rayonnages, débouchant à l’extérieur. Un moment éblouies et désorientées, elles s’engouffrèrent dans des rangées de containers.  

 

- On fait quoi maintenant ?, murmura Sayuri, effrayée.  

- On laisse faire Ryo., répondit Kaori calmement, rangeant son arme.  

 

Effectivement, elles virent le nettoyeur apparaître nonchalamment. Il s’arrêta à côté de sa compagne et plongea son regard dans le sien.  

 

- Noir et je suis sûre que ça va te plaire. Sayuri m’a aussi suggéré une autre idée qui devrait te plaire également., répondit-elle à sa question silencieuse.  

- Il faut juste récupérer les sacs à l’intérieur., expliqua-t-elle.  

- Je dois toujours tout faire…, geignit-il.  

- Sois mon héros., l’encouragea-t-elle, malicieuse.  

 

Il partit vers l’entrepôt. Quelques coups de feu se firent entendre puis elles le virent réapparaître, sacs négligemment passés au dessus de l’épaule.  

 

- On rentre ?, leur proposa-t-il.  

- Tes oreilles ont encore sifflé ?, plaisanta Kaori, lui prenant quelques sacs des mains.  

- J’ai de très bons indics., admit-il tout sourire.  

- Qui t’aiment beaucoup, ça aide., ajouta-t-il.  

 

Ils rirent tous les deux comme si rien ne venait de se passer. Sayuri les regardait, ne comprenant pas comment ils pouvaient être aussi légers, inconscients. La colère grandissait en elle et explosa quand ils arrivèrent à l’appartement. Elle leur fit face, les poings sur les hanches.  

 

- Ca suffit ! Ca ne peut pas continuer comme cela !, fulmina-t-elle.  

- Comme quoi ?, fit Kaori, ne comprenant pas.  

 

Ryo approcha de sa compagne, sentant le vent tourner et forcir.  

 

- Comme ça ! Comme si tout était normal ! Comme si on ne venait pas d’être enlevées alors qu’on sortait du centre commercial, d’une simple sortie entre sœurs !, répondit-elle, s’emportant.  

- On s’en est sorties sans une égratignure. Où est le problème ?, répliqua sa benjamine.  

- Il est là le problème ! Tu trouves cela normal, Kaori ! Tu aurais pu en mourir la dernière fois et, si, toi, tu ne te souviens de rien, moi, je me souviens de ce que ça m’a fait d’apprendre ta mort !, hurla Sayuri.  

- Et alors, que vas-tu faire ?, lui demanda Kaori, croisant les bras, l’air fermé.  

- Ce que j’aurais dû faire il y a des années : tu viens avec moi aux Etats-Unis., lui apprit-elle d’un air déterminé. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de