Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 30 :: chapitre 30

Published: 04-11-20 - Last update: 04-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos messages les filles et désolée de vous avoir inquiétées. J'ai sauvegardé les mauvais fichiers donc impossible de travailler d'un autre PC. Alors voilà Livia est à Tokyo avec son lot de complications. Comment vont tourner les choses? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 30  

 

Le lendemain matin, Ryo fut réveillé tôt par l’irruption soudaine de Layla dans sa chambre. Elle arriva en courant et sauta sur son lit, excitée comme une puce.  

 

- Dis donc, moustique, tu vas en faire une habitude de venir me réveiller dès poltron minet les dimanches matin ?, la taquina-t-il, l’immobilisant.  

- Minet ? Il est où le chat ?, demanda Layla, soulevant le drap.  

 

Le nettoyeur se félicita en silence d’avoir eu la bonne idée d’enfiler un caleçon pour dormir. Il ne s’imaginait pas du tout devoir expliquer à la fillette ce qu’était la chose qui pendait entre ses jambes… Enfin, elle ne pendait pas vraiment pour le moment, encore sous le coup des rêves plus ou moins osés qu’il avait faits pendant la nuit… Il avait besoin de temps pour se préparer à tout cela.  

 

- Il n’y a pas de chat. C’est une expression. Ca veut dire qu’il est tôt., lui expliqua-t-il, se levant et enfilant un tee-shirt dès que la chose décida de baisser pavillon.  

- Elle est où ta mère ?, l’interrogea-t-il.  

- Mes mamans préparent le petit-déjeuner., s’écria Layla, heureuse.  

 

Ryo se réfréna de froncer les sourcils d’agacement et garda un masque impassible tout en soulevant Layla de son lit.  

 

- Allez, moustique, tu vas les rejoindre pendant que je file sous la douche., lui enjoignit-il.  

 

Il regarda la fillette s’éloigner et descendre prudemment les escaliers sous le regard de Sam qui était venue voir où elle s’était enfuie. Leurs yeux se connectèrent un instant, un léger sourire de connivence étira simultanément leurs lèvres et ils repartirent chacun de leur côté. Ryo se glissa sous la douche et se laissa aller à réfléchir. Livia vivait sous son toit à son invitation. Il savait pourquoi il l’avait fait et ne le regrettait pas mais la colère était également toujours là. D’un côté, il espérait que l’expérience serait de courte durée. D’un autre, il y avait Layla qui s’en irait quand elle se serait habituée à sa mère et à ne l’avoir qu’elle et plus Sam. Il s’était attachée à elle et, même s’il envisageait d’avoir un enfant avec sa compagne, elle garderait une place particulière dans son cœur.  

 

Pour le moment, il devait se concentrer sur l’instant présent. Il ne comptait pas cacher la présence de Livia à ses amis et leur laissait découvrir ce fait par hasard. Il avait fait un choix qu’il assumait et qu’ils comprendraient… ou pas mais il prendrait le temps de leur expliquer. Il résuma son programme de la matinée mentalement et sortit de la douche. Il se sécha rapidement et quitta la salle de bains, une serviette autour des reins.  

 

- J’aurais presque des regrets de ne pas t’avoir rejoint sous la douche., entendit-il, franchissant le seuil.  

 

Il se retourna et croisa le regard amateur de Sam ne se privant pas de le détailler du regard. Il approcha d’elle et s’immobilisa devant elle alors qu’elle s’adossait au mur, rejetant légèrement la tête en arrière pour l’admirer.  

 

- Je dois y retourner ?, lui susurra-t-il.  

- C’est une idée… Laisser tomber la serviette ici ne serait pas très sage…, murmura-t-elle, levant la main et la posant sur son torse.  

 

Elle laissa glisser les doigts le long de la ligne médiane jusqu’à son nombril, le sentant tressaillir. Plongeant dans son regard assombri de désir, elle descendit un peu plus et glissa le bout du doigt sous la serviette, testant son maintien.  

 

- Tu joues avec le feu…, la prévint-il, sentant le désir courir dans ses veines.  

- J’aime me réchauffer., chuchota-t-elle.  

- C’est mon côté pyromane., ajouta-t-elle, lui lançant une oeillade incendiaire.  

 

Il avait aimé le côté innocent de Kaori, ses rougissements qui l’attendrissaient mais il aimait aussi le côté passionné, voire tentateur, qu’il était persuadé sommeillait en elle et que l’amnésie avait laissé paraître beaucoup plus vite.  

 

- Tu as envie de m’allumer ?, osa-t-il, approchant d’elle et se collant contre son corps, lui faisant prendre conscience de son désir naissant.  

- Oui mais je ne veux pas d’une explosion aussi violente qu’éphémère. Je veux la flamme éternelle qui demande un effort et un investissement continus., lui affirma-t-elle.  

- Tu as envie de passer tes jours et tes nuits au lit à faire l’amour comme des fous ?, la taquina-t-il, l’enlaçant.  

- Tu sais ce que je veux, Ryo. Je pense que tu veux la même chose. Pas seulement le feu de la passion, le côté torride de l’exploit sexuel… Je veux la chaleur confortable qu’apporte un amour partagé, une relation apaisée, profonde, ouverte, une relation de confiance. Je suis comme une coquille vide, Ryo. Tu seras ma bouée pendant les tempêtes, celui qui me retiendra.  

 

Elle leva les yeux vers lui et rencontra son regard sombre. Elle s’en voulut d’être passée d’un moment léger et sensuel à un moment plus profond où elle se mettait à nu devant lui, le chargeant de ses désirs pour leur relation encore naissante. Elle allait trop vite… et elle baissa les yeux par culpabilité.  

 

Il observa la jeune femme qui venait de se confier à lui d’une voix si fébrile qu’il avait eu un peu de mal à croire que c’était la même personne qui, deux secondes auparavant, se montrait délicieusement audacieuse. Malgré sa force apparente, Sam restait fragile. Elle avait besoin d’être rassurée et entourée. Il posa la main sur sa joue et l’incita à le regarder. Il lui lança un léger sourire en coin avant de se pencher et de l’embrasser tendrement, la prenant dans ses bras contre lui. Ils échangèrent un long moment ensemble à l’abri des regards provenant du rez de chaussée avant de se séparer et de rester simplement enlacés.  

 

- Tu vois, on peut parler et s’embrasser sans que cela dérape. Elle est peut-être récente mais notre relation est déjà très mûre. Fais-nous confiance., lui demanda-t-il.  

- Oui, tu as raison., admit-elle, se sentant rassurée.  

- On allumera la lampe-torche sous la serviette plus tard, quand le moment sera venu., lui chuchota-t-elle à l’oreille.  

 

Elle était consciente du désir de l’homme comme des siens. Elle se doutait que ce n’était pas facile pour lui de dominer ses pulsions et elle ne lui en était que plus reconnaissante. Elle s’écarta, l’embrassa une dernière fois légèrement avant de s’éloigner pour rejoindre Layla et Livia en cuisine alors que Ryo retournait dans sa chambre s’habiller.  

 

- Des pancakes, encore ? Tu veux m’engraisser ?, se moqua-t-il en descendant et voyant le mont de crêpes empilées les unes sur les autres.  

- Juste te donner des forces., lui répondit Sam.  

- Tu vas dire, vu que je dois faire le tour de mes indics ce matin, il vaut mieux que j’en prenne., annonça-t-il, s’en servant une dizaine d’un coup.  

- Eh… Laisses-en pour nous !, s’écria Layla.  

- Tiens., fit-il, magnanime découpant un tout petit morceau et le mettant dans son assiette.  

- Plus !, réclama la petite.  

- D’accord., fit-il, rajoutant un petit morceau.  

- Plus !, insista-t-elle.  

 

Il lui remit un morceau et ils jouèrent ce petit jeu encore un moment jusqu’à ce que Layla eut un pancake complet dans son assiette. Le petit-déjeuner se passa ainsi dans la joie et la bonne humeur.  

 

- Livia, j’ai quelques affaires pour toi. Je te les descends ?, lui proposa le nettoyeur, ramassant un carton posé dans l’entrée.  

- Je… oui, merci Ryo. Je te suis., lui dit-elle.  

- Sam, je rentrerai vers midi., lui apprit-il.  

- Tu ne veux pas qu’on se rejoigne au Cat’s ?, s’étonna-t-elle.  

 

Il lança un regard vers Livia puis revint sur sa rouquine.  

 

- Non, j’y passerai mais seul pour aujourd’hui., fit-il.  

- D’accord., répondit-elle comme si c’était normal.  

 

Elle ne remettrait pas en cause sa décision. Il avait ses raisons et elle se doutait desquelles.  

 

- Vous restez ici toutes les trois., leur enjoignit-il, cherchant l’acceptation des deux femmes tour à tour.  

 

Satisfait, il se dirigea vers la porte et Livia le suivit avec un peu d’appréhension. Elle sentait qu’il voulait lui parler, certainement pour mettre les choses au point, pour lui rappeler ce qu’elle risquait si elle tentait quoi que ce soit. Ils descendirent à l’étage inférieur et elle lui ouvrit la porte, la refermant quand il fut entré.  

 

- Il y a un peu de vaisselle et de quoi cuisiner, du linge de maison et d’autres choses., lui apprit-il, posant le carton sur la table.  

- Tu es la bienvenue à l’appartement pour partager la vie de Layla…  

- Vous n’êtes pas obligé de me tutoyer lorsque Layla n’est pas là., lui proposa-t-elle, un peu mal à l’aise.  

- On se tutoie en tout temps. C’est préférable. Donc je disais, tu es la bienvenue à l’appartement. Si je te donne tout cela, c’est pour les fois où vous passerez du temps à deux, Layla et toi. Tu dois pouvoir te débrouiller., lui expliqua-t-il.  

- Pourquoi tu fais ça, Ryo ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il s’arrêta et la regarda un moment en silence avant de soupirer.  

 

- Pas pour toi. Je le fais pour Layla et pour Sam. Elle a besoin d’aller au bout de sa mission., lui dit-il.  

- Bien évidemment, je ne vais pas te laisser la petite sans être sûr qu’elle est ta fille., lui dit-il, sortant un sachet de sa poche intérieure.  

- Un test ADN…, souffla la jeune femme.  

- Si tu me caches la vérité, on la découvrira donc c’est le moment de te décider. Je te laisse une chance de partir en vie si tu as menti., lui offrit-il.  

 

Elle lui adressa un regard déterminé et, pour toute réponse, ouvrit la bouche. Ryo acquiesça et glissa le coton-tige contre l’intérieur de sa joue, le frottant à plusieurs reprises avant de le glisser dans un petit tube à essai.  

 

- Voilà… Résultat sous deux jours., lâcha-t-il, mal à l’aise.  

 

Il avait un moment espéré qu’elle s’enfuirait, admettant ainsi son mensonge, leur permettant de garder Layla avec eux, mais, en fait, il n’y avait jamais cru. Kaori n’aurait pas risqué sa vie sans être sûre d’elle. Toutes les pièces du puzzle s’étaient assemblées logiquement et il était persuadé que le test ADN confirmerait le lien de parenté.  

 

- Sam et Layla s’entendent bien. Layla… Elle a fait sa vie, elle est heureuse avec elle. Elle m’a oubliée., murmura Livia.  

- Si Sam avait voulu la garder, elle ne serait pas venue te chercher., la rassura-t-il.  

- Comprends-moi, elle l’aime. La laisser partir, c’est dur pour elle mais elle fait ce que sa conscience lui dicte, ce qui est le mieux pour Layla. Elle a besoin de sa mère, de toi donc., ajouta-t-il.  

- Si je n’étais pas là, vous la garderiez ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

- On sera toujours là pour Layla, donc pour toi aussi., lui dit-il.  

- Malgré…, souffla Livia.  

- Oui… malgré tout. Le passé est le passé. Tu nous as fait du mal mais je fais table rase pour Layla et pour Sam., lui affirma-t-il.  

- Pourtant, ta colère est encore bien présente., lui fit-elle remarquer timidement.  

 

Ryo la regarda et lâcha un petit rire cynique.  

 

- Je ne suis qu’un homme. J’essaie mais parfois, ça m’échappe., admit-il.  

- Ta volonté de faire table rase, c’est aussi pour cela que tu appelles Kaori Sam ?, l’interrogea-t-elle.  

- Ca, non. Sam n’est pas encore prête à être Kaori. Alors, je lui laisse le temps de s’apprivoiser. Livia, je te donne une seconde chance comme j’en ai eu une mais j’étais sérieux hier : si tu cherches à nous nuire, je n’aurais certainement pas d’état d’âme., lui rappela-t-il, sans devenir froid toutefois.  

- Je sais mais vous ne risquez rien. Je suis tellement heureuse de savoir Layla vivante, de pouvoir la voir et la toucher, rire avec elle. Moi aussi, je veux ce qu’il y a de mieux pour elle., lui affirma-t-elle, le regard sérieux posé sur lui.  

 

Il l’observa un moment puis fit un pas vers elle.  

 

- Ne fais rien d’idiot du genre partir en pensant que c’est pour son bien. Les enfants ont besoin de connaître leurs racines. Je le sais, Sam le sait et c’est pour cela qu’elle s’est battue pour la garder près d’elle au détriment de sa santé. Alors si tu dois la remercier pour ce qu’elle a fait, reste et fais en sorte de reprendre ta place. On restera en contact quand vous serez de votre côté., lui déclara-t-il.  

- Je… Je ne sais pas, Ryo. Quand je les vois toutes les deux… Je ne sais pas où est ma place., murmura-t-elle.  

- De l’autre côté. Elle sera entourée et aimée par deux femmes qui l’aideront à grandir mais tu es celle dont elle aura besoin pour avoir des bases solides., argumenta-t-il.  

- Ne déconne pas., lui redit-il.  

- Je dois y aller. Rejoins-les quand tu auras fini ici. J’ai quelque chose à faire avant que tu puisses sortir librement d’ici. Je te demande de me faire confiance malgré le passé.  

- C’est… d’accord., accepta-t-elle, acquiesçant.  

 

Il hocha la tête et s’en alla, prenant la mini pour se diriger vers la clinique. Il n’y resta que quelques minutes, confiant à son vieil ami l’échantillon d’ADN. Il l’avait déjà contacté quelques jours auparavant pour savoir ce dont il avait besoin. Il avait pensé faire le test avant de quitter le couvent et de ne revenir que lorsqu’il aurait parlé mais les choses s’étaient passées autrement et il avait attendu d’être seul avec elle pour le faire.  

 

- Ca se passe comment ?, demanda le vieil homme.  

- On s’acclimate., répondit Ryo laconiquement.  

- Et la prochaine étape ?, l’interrogea-t-il, remontant ses lunettes sur son nez.  

- Annoncer aux autres que le loup est dans la bergerie et leur faire comprendre qu’il est devenu mouton., musa Ryo avec un sourire sombre.  

- Ce ne sera pas une mince affaire…, pipa le Professeur.  

- Non en effet…  

 

Ils discutèrent encore quelques minutes avant que le nettoyeur s’en alla et regagna le centre de Shinjuku. Il fit le tour de ses indics rapidement puis se dirigea vers le Cat’s. Comme il s’y attendait, tout le monde était là, les trois couples ainsi que Reika. Il soupira avant d’entrer, nerveux en imaginant très bien ce qui allait se passer.  

 

- Ryo ! Vous en avez mis du temps à arriver. Layla vous a donné du fil à retordre ?, l’interrogea Miki, approchant et le serrant dans ses bras.  

- Ou alors Sam l’a distrait., pipa Mick, le regard malicieux.  

- Après tout ce temps, je suis même étonnée de les voir arriver., s’esclaffa Kazue.  

- La folie des débuts., approuva Kenji, hilare.  

- Fichez-lui la paix. Tant qu’ils sont heureux, c’est le principal., les fit taire Reika.  

- Merci., apprécia Ryo.  

- De rien. J’ai effacé ton nom sur le contrat de mariage., lui apprit-elle avec un sourire.  

 

Il y répondit, reconnaissant. Ils avaient enfin trouvé la bonne tonalité pour leur relation et c’était plaisant.  

 

- Vous vous emballez tous mais il manque quelqu’un ou plutôt deux personnes., fit remarquer Saeko.  

- Comment ça s’est passé hier ? Ca a été si dur que cela ?, lui demanda-t-elle.  

 

Ryo resta silencieux un moment et approcha du bar, acceptant le café que lui tendit Umibozu. Il prit une profonde inspiration avant de se tourner vers ses amis.  

 

- Ca a été., admit-il.  

- Layla a rencontré sa mère après que Sam ait discuté avec elle.  

- Et alors ?, demanda Miki.  

- Comme on s’en doutait, Layla n’a pas beaucoup de souvenirs de sa vraie mère. Elle accepte sa présence mais en présence de Sam. Elle n’est pas encore prête à partir avec elle., répondit-il.  

- Ca peut se comprendre., maugréa Mick.  

 

Ryo n’osa pas regarder son ami, conscient que celui-ci serait peut-être le plus difficile à convaincre.  

 

- Quand comptez-vous retourner à Kyoto pour la revoir ?, demanda Saeko.  

- On n’y retournera pas., affirma le nettoyeur.  

- Enfin, une bonne nouvelle ! Elle n’a pas reconnu sa fille, vous allez la garder. C’est très bien ainsi., fit l’américain, soulagé.  

- Elle est ici. Je l’ai ramenée avec nous., lâcha Ryo.  

 

Le silence se fit d’un coup, lourd et pesant. Tous se regardèrent avant de se tourner vers lui, incrédules, ahuris, furieux, blessés.  

 

- Tu as fait quoi ?, lui demanda Miki.  

- J’ai ramené Livia à Tokyo. Elle vit dans l’immeuble, dans l’appartement en dessous du nôtre., répondit-il, soutenant son regard.  

- Tu es dingue ou quoi ? Tu ramènes une tueuse chez toi ?, se fâcha Mick.  

- La bonté, c’est bien mais ça ne t’oblige pas à devenir aveugle. Tendre l’autre joue, c’est bon pour les crétins !, lui asséna-t-il violemment.  

- Je ne tends pas l’autre joue, Mick. Je donne une chance à Layla de vivre avec sa mère., lui opposa-t-il.  

- Mais Sam est comme une mère pour elle. Pourquoi la perturber en voulant lui faire à nouveau changer de référence ?, s’étonna Kazue, berçant Samuel.  

- Parce que Sam ne pourra pas lui mentir et lui faire croire qu’elle est sa mère biologique. Layla a besoin de ses racines et Sam a besoin d’avoir la conscience en paix., objecta-t-il.  

 

Le silence se fit dans le café. Ryo attendait les questions pour leur apporter une réponse. Il avait fait le bon choix. Il était au clair avec sa conscience. Il restait à s’assurer que personne ne viendrait perturber le processus en cours.  

 

- Ecoutez, je ne vous demande pas d’approuver ce qui se passe. Je ne vous mettrai même pas en contact avec Livia si vous ne le souhaitez pas. Je sais ce qu’elle a fait et, si ce n’était pour Layla ou Sam, je resterai à l’écart. Je vous laisse le temps d’y réfléchir., leur dit-il, se levant.  

- Je dois encore aller voir un de mes indics et après je rentre. A bientôt., les salua-t-il.  

- Attends Ryo !, l’interpela Mick, les sourcils froncés.  

- Oui ?  

- Tu n’es pas en train de dire que tu as laissé Livia avec Sam et Layla ?, lui demanda-t-il.  

- Si. Je les ai laissées entre filles pour s’acclimater., répondit-il avant de sortir.  

 

Mick observait la porte par laquelle Ryo venait de sortir, le regard fixé dans le vide. Les autres s’étaient regardés et étaient partis dans une conversation animée sur les pour et les contre la présence de Livia, sur les raisons qui avaient poussé Ryo à rendre cette situation possible, sur la nécessité pour Layla de retrouver sa vraie mère.  

 

- Ca n’arrivera pas…, gronda soudain Mick avant de partir en courant.  

- Mick ?, s’étonna Kazue.  

- Appelle Ryo., fit Umibozu, jetant sa serviette et suivant son ami.  

 

Après un moment de surprise, Miki décrocha le téléphone et chercha à joindre Ryo sans succès.  

 

- Sa batterie est déchargée…, souffla-t-elle inquiète.  

 

Tous se regardèrent inquiets, se demandant ce que Mick allait faire. L’américain courut jusqu’à l’immeuble de briques rouges et grimpa les cinq étages quatre à quatre. Sans même frapper, il ouvrit la porte à la volée et pénétra comme un fou dans l’appartement, surprenant Livia qui cria de peur. Voyant l’air fou de l’homme et se souvenant parfaitement de qui il était, elle se mit devant Layla pour la protéger.  

 

- Je ne te laisserai pas lui faire du mal une nouvelle fois., gronda-t-il, levant sa main.  

- Mick ?, s’étonna Sam.  

 

Elle pâlit en le voyant ainsi positionné comme menaçant Livia. Il avait l’air tellement furieux qu’elle se demanda ce qu’il lui voulait. Voyant l’air terrifié de Layla, elle approcha et se mit entre lui et Livia.  

 

- Bouge de là, Kaori., lui demanda-t-il.  

 

Sam tiqua au prénom mais pas par rejet. Elle n’était pas encore prête, pas encore même si le jour approchait.  

 

- Non. Tu veux tirer sur Livia, tu devras me tirer dessus d’abord. Tu devras le faire devant Layla. Tu tiens vraiment à être de nouveau cet homme-là ?, lui demanda-t-elle.  

- Elle t’a fait du mal., souffla-t-il.  

- Et tu m’en feras aussi si tu tires. Ce sera comme si tu me tuais une deuxième fois. Il y a eu trop de violence et il y en aura encore mais pas entre nous, Mick. Pas pour moi… Je ne veux pas être vengée. Je suis là, je suis en vie. Si tu la tues, je ne serai peut-être pas capable de revenir., lui affirma Sam.  

- Je veux revenir. Aide-moi, s’il te plaît., l’implora-t-elle.  

 

Mick la fixa du regard un long moment. Elle vit le doute, la colère, la nostalgie, la douleur passer dans son regard avant qu’il ne baisse le bras et approche d’elle.  

 

- Qu’est-ce que je dois faire ?, lui demanda-t-il à voix basse.  

- Oublie le passé. Tourne-toi vers le futur. J’ai besoin de toi pour me dire qui tu es pour moi. J’ai besoin de comprendre ces liens particuliers qui nous unissent qui nous rendent un peu plus qu’amis sans être amants., lui expliqua-t-elle.  

- Tu te souviens de cela ?, fit-il surpris et plein d’espoir.  

- Non mais je le sens. Aide-moi., lui redemanda-t-elle.  

 

Pour toute réponse, il l’attira contre lui et l’entoura de ses deux bras, sentant les larmes lui monter aux yeux.  

 

- Je serai là., lui promit-il, lui signifiant le cessez-le-feu qu’il faisait avec Livia et avec le passé.  

- Que fais-tu là, Umi ?, l’interrogea Ryo, trouvant le géant adossé au mur près de la porte qui menait à l’appartement.  

- Je veille au grain., répondit le géant, s’écartant du mur.  

- Elle n’est pas loin, Ryo., lâcha-t-il contre toute attente.  

- Je sais mais elle a encore besoin d’un peu de temps., soupira-t-il.  

- Tu as fait le bon choix. Pense à recharger ton téléphone., lui lança Umibozu avant de partir.  

 

Le nettoyeur sortit son portable de sa poche et nota qu’il était effectivement éteint, ne se rallumant pas quand il appuyait sur le bouton. L’air de rien, il entra dans l’appartement.  

 

- Une fiancée ne te suffit pas ?, plaisanta Ryo.  

- Si amplement. Je retrouve ma place., répondit l’américain, s’écartant de Sam et plongeant dans son regard encore un instant.  

- Merci., lui dit-elle, reconnaissante.  

- Merci à toi d’être toujours une aussi belle personne., lui répondit-il, déposant un baiser sur son front.  

 

Il s’écarta ensuite et s’éloigna, s’arrêtant un instant près de son ami et lui jetant un regard en coin. Ryo sourit et lui tapota l’épaule.  

 

- Ne t’inquiète pas, je sais ce que j’ai à perdre., lui dit-il.  

- Ca n’arrivera pas., le rassura-t-il.  

 

Mick acquiesça et sortit de l’appartement.  

 

- Ce n’était peut-être pas une bonne idée que je revienne ici., soupira Livia, se remettant doucement de ses émotions.  

- C’est un mal nécessaire pour tout le monde., affirma Ryo.  

- Mais de tout cela, il ressortira quelque chose de bon., ajouta-t-il, espérant ne pas se tromper. 

 


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