Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 34 :: Chapitre 34

Published: 08-11-20 - Last update: 08-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 34  

 

Quand elle ferma la porte de sa chambre, tous les barrages tombèrent d’un coup et elle s’effondra, le cœur brisé par cette perte qui lui semblait bien trop lourde à porter. Submergée par sa douleur, elle ne pensait à rien d’autre que « elle est partie », « Layla est partie ». Elle n’arrivait pas à actionner les autres leviers, ceux qui l’avaient aidée à tenir jusque là. Peu importait qu’elle avait fait ce qu’elle avait à faire, que Layla serait plus heureuse ainsi, que Ryo était non loin, elle se sentait seule et perdue, brisée. Ses larmes tombèrent un long moment jusqu’à ce que le sommeil qui l’avait fuie ces derniers jours eut raison d’elle et l’emmena dans une nuit noire.  

 

Quand elle se réveilla, désorientée, avec un mal de crâne épouvantable, le soleil, radieux comme pour mieux la narguer, était déjà haut dans le ciel mais elle s’en fichait. Elle se laissa glisser par terre et ramena ses jambes contre elle, le dos appuyé contre le matelas. Peut-être qu’ainsi elle aurait moins froid… Peut-être qu’ainsi elle aurait moins mal… En tous cas, rien ne l’atteignait et c’était peut-être mieux ainsi. Peut-être, peut-être, peut-être, peut-être… Elle retint un hurlement de rage puis le calme plat. Les yeux fixés sur le miroir, elle se regardait. Pourquoi ? Elle ne savait pas mais elle n’arrivait pas non plus à détacher les yeux de l’image devant elle.  

 

Ce fut le premier son qui attira son attention, un riff de guitare caractéristique qu’elle connaissait bien pour l’avoir écouté un nombre incalculable de fois. Nul besoin d’entendre les paroles pour les écouter. Elles résonnaient en elle.  

 

 

What'll you do when you get lonely?  

Que feras-tu quand tu seras seule ?  

 

 

Elle faillit éclater de rire malgré sa trachée nouée. Bonne question, Eric, se dit-elle. Qu’allait-elle faire de sa vie maintenant ? Tout lui semblait vide de sens même si…  

 

 

And nobody's waiting by your side?  

Et que personne n’attendra à tes côtés ?  

 

 

Malgré sa douleur, elle ne put s’empêcher de penser à l’homme qui était en bas, certainement celui qui avait mis cette chanson pour panser sa propre blessure. Elle avait besoin de temps pour que la présence de Layla, son absence peut-être, laisse la place à quelque chose d’autre. Pour le moment, c’était trop douloureux et elle ne savait plus du tout où elle en était…  

 

 

You've been running and hiding much too long  

Tu as couru et t’es cachée bien trop longtemps  

You know it's just your foolish pride  

Tu sais que c’est juste ta stupide fierté  

 

 

Pour se cacher, elle s’était cachée, même à elle-même. Kaori s’était effacée et Sam avait pris la place, détalant au moindre signe suspect avec une petite fille qui n’était pas la sienne. Elle s’était cachée derrière un autre nom, un autre visage, un autre rôle et ça l’avait aidée à affronter une vie où le néant était roi. Elle s’était investie du rôle de protectrice de cette petite fille et ça avait guidé ses pas. Elle ramènerait cette petite fille à sa mère et elle l’avait fait… mais à quel prix…  

 

 

Layla  

You've got me on my knees, Layla  

Tu m’as mis à genoux, Layla  

I'm begging, darling please, Layla  

Je t’en supplie, chérie, s’il te plaît, Layla  

Darling won't you ease my worried mind  

Chérie, n’apaiseras-tu pas mon esprit troublé  

 

 

Layla… Elle l’avait eue. Sans le vouloir, petit à petit, elle lui avait accordé sa confiance, s’était reposée sur elle pour sa survie et l’avait abreuvée de ses sourires, de sa chaleur et de son amour. Elle n’avait rien pu faire contre cela sauf se persuader que ce serait facile de la laisser partir. Elle n’avait pas eu à supplier, et, s’occuper d’elle, avoir cette petite fille qui demandait beaucoup d’attention, de caresses, de baisers, avait détourné son attention du trou noir qu’était sa vie. Le temps ferait son œuvre et elle recouvrerait la mémoire, s’était-elle dit. Elle la rendrait à sa mère et retrouverait sa propre vie.  

 

 

I tried to give you consolation  

J’ai essayé de te consoler  

When your old man had let you down  

quand ton vieux t’a laissée tomber  

Like a fool, I fell in love with you  

Comme un fou, je suis tombé amoureux de toi  

You've turned my whole world upside down  

Tu as mis mon monde sens dessus dessous  

 

 

Elle toucha sa poitrine, là où restaient de petites cicatrices de morsure. Elle avait donné le sein à cette petite quand elles s’étaient retrouvées toutes deux isolées, cet acte qui dit-on tisse des liens incassables entre une mère et son enfant. Elle l’avait traitée comme sa propre fille, l’avait aimée comme telle sans le vouloir. Ca s’était fait naturellement. Seul le titre était faux, elles n’étaient pas mère et fille sur le papier mais, dans les faits, elle avait volé son cœur et changé le centre de son univers.  

 

 

Layla  

You've got me on my knees, Layla  

Tu m’as mis à genoux, Layla  

I'm begging, darling please, Layla  

Je t’en supplie, chérie, s’il te plaît, Layla  

Darling won't you ease my worried mind  

Chérie, n’apaiseras-tu pas mon esprit troublé  

 

 

A genoux, elle l’était et elle ne savait comment se relever. Son départ lui était insupportable mais elle n’avait même pas la force de crier, elle n’avait plus de larmes à verser et son regard se fixa à nouveau dans le miroir, cherchant une réponse, cherchant la réponse.  

 

 

Let's make the best of the situation  

Tirons le meilleur parti de la situation  

Before I finally go insane  

Avant que je ne devienne totalement fou  

Please don't say, we'll never find a way  

S’il te plaît ne me dis pas que nous ne nous en sortirons pas  

And tell me all my love's in vain  

et ne me raconte pas que mon amour est vain  

 

 

Comment tirer partie de la situation ? Comment avancer après s’être relevée ? Est-ce que ça en valait encore la peine ? Est-ce que sa vie valait encore la peine ? Avait-elle encore quelque chose à offrir ? Elle pensa à Ryo et son cœur se serra. Elle voulait croire en un avenir meilleur. Elle avait voulu croire que sa seule présence suffirait à l’aider mais, présentement, elle ne voyait pas comment. Pourtant, il le fallait. Sinon tout ce qu’elle aurait fait n’aurait servi à rien… et elle l’aurait embarqué avec elle pour rien, le blessant comme elle ne le voulait surtout pas.  

 

 

Layla  

You've got me on my knees, Layla  

Tu m’as mis à genoux, Layla  

I'm begging, darling please, Layla  

Je t’en supplie, chérie, s’il te plaît, Layla  

Darling won't you ease my worried mind  

Chérie, n’apaiseras-tu pas mon esprit troublé  

 

 

Elle se releva et approcha du miroir, regardant la jeune femme livide aux yeux rougis.  

 

- Tu m’as mise à genoux, Layla. Sans toi, je n’ai plus de raison d’être. Alors je m’en vais avec toi., murmura Sam avant d’ouvrir l’armoire et d’en sortir toutes ses affaires, les entassant dans les valises qu’elle sortit du coin de la pièce.  

 

Anxieux, Ryo avait tourné un long moment dans le salon avant de monter sur le toit. Passant devant la chambre, il avait entendu les pleurs de Sam et avait même ouvert la porte, prêt à aller la consoler, à se montrer présent pour elle, à lui dévoiler tous les projets d’avenir qu’il avait pour eux… Mais il avait reculé. Il y avait des choses dans la vie qui devaient être vécues pleinement pour être surmontées, le départ de Layla en faisait partie. Il avait refermé la porte et s’était isolé pour lui aussi digérer ce fait. Il était resté un long moment sur le toit à observer la course des nuages, le passage des voitures, bref la vie qui continuait. Layla avait fait un passage dans sa vie, l’avait éclairée de sa présence et lui avait fait comprendre des choses importantes. Même si c’était une déchirure de ne plus la voir, c’était un don de l’avoir côtoyée et il ne le regrettait pas.  

 

A plusieurs reprises, il avait senti un regard se poser sur lui et, juste avant de redescendre, il avait fait un signe de remerciement à son ami qui veillait en toute discrétion. Ils n’étaient pas seuls. Ils avaient juste besoin de quelques jours pour que le gros de la vague s’en aille. Après, tout doucement, ils reprendraient là où ils s’étaient arrêtés. Ils se retrouveraient, se créeraient de beaux souvenirs à deux et à plus, ils accueilleraient la petite de temps à autre ou iraient la voir. La vie reprendrait ses droits.  

 

Pourtant, quand il passa devant la chambre de Sam, n’entendant aucun bruit, il se demanda si tout serait si simple. Layla avait été le moteur de sa vie pendant plus d’un an. Elle avait été la mission qu’elle s’était imposée alors même qu’elle ne savait pas qui elle était. Les choses auraient été certainement beaucoup plus simple si elle avait recouvré la mémoire mais le fait était que c’était la tornade Layla qui avait révélé le pot aux roses sans le vouloir, brutalement, sans égards, sans préparation aucune. Elle avait juste surgi dans sa chambre et Kaori avait surgi dans la vie de Sam. C’était rude, c’était violent comme l’avaient été ses débuts au Japon…  

 

Arrivé dans le salon, il inséra machinalement un CD dans la platine et sélectionna une plage dont il se souvenait. Layla… Il écouta les paroles, la tête posé sur son bras appuyé contre la fenêtre. Il avait connu la solitude totale et relative. Quand il était arrivé au Japon ou après avoir quitté la guérilla, il ne connaissait personne ou presque. Les gens qu’il fréquentait, il les tenait à distance et, bizarrement, cette solitude-là ne l’avait pas dérangé outre mesure. En revanche, toute l’année qui avait précédé, il avait été entouré de ses amis mais ne plus avoir Kaori à ses côtés même avec eux, c’était l’enfer. Ses pensées volèrent vers la jeune femme à l’étage. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille et il devait avouer qu’il avait peur qu’elle le fasse. Sam devait être perdue après tous les évènements qui s’étaient enchaînés en si peu de semaines. Personne n’était préparé à cela.  

 

Il ne voulait plus vivre seul. Il voulait former quelque chose. Pourtant, il avait longtemps fui toute forme d’attachement. Kaori en avait fait les frais et s’était accrochée malgré tout. Il savait que si c’était elle qui avait été en haut, il n’aurait eu aucune crainte. Elle aurait relevé le menton et aurait repris sa vie, enfouissant sa peine au plus profond d’elle-même. Sam n’était pas comme cela. Elle était plus explosive, plus expansive pour parler de ce qu’elle ressentait. Partir, fuir pourrait être quelque chose qu’elle ferait. Il se battrait néanmoins mais rien ne pouvait lui assurer qu’il serait plus fort que le désespoir né de l’amour qu’elle portait à sa fille.  

 

- Donne-nous une chance… J’espère que je n’ai pas fait une connerie en te taisant mon envie d’avoir un enfant., murmura-t-il, passant une main sur son visage pour en chasser l’anxiété.  

- Je veux ça avec toi. Je veux passer ma vie avec toi.  

 

Sentant la fatigue le prendre, il se posa dans le canapé, le regard fixé sur le plafond, et se laissa dériver au son de la musique. Ses rêves furent peuplés de rires et de chaleur, de visions d’une petite rouquine jouant avec une fille un peu plus grande et très blonde, de Sam serrée contre lui, l’embrassant à en perdre la tête… Il se réveilla deux heures plus tard et reprit sa contemplation du plafond un moment. Ses humeurs sombres s’étaient estompées. Il se sentait encore un peu chamboulé par le départ de Layla mais il maîtrisait. Il était capable de gérer. Il était capable d’être là pour elle quand elle aurait besoin de lui.  

 

Rasséréné, il se leva et grimpa à l’étage. Il ne s’imposerait pas mais il devait lui dire qu’elle n’était pas seule. Il approcha de la porte et entendit du bruit. Il fronça les sourcils et essaya d’entendre mais n’arriva pas à identifier. Visiblement, ce n’était pas le moment, alors il s’éloigna.  

 

Ayant fini ses valises, Sam vérifia qu’elle n’avait rien oublié, regarda sous les lits, défit les draps et les plia puis, avec la satisfaction du devoir accompli mais l’angoisse de ce qui allait arriver après, saisit ses bagages et ouvrit la porte.  

 

Au bruit, Ryo s’immobilisa et se retourna. Quand il la vit apparaître, un sac en bandoulière et une valise à la main, il sentit son cœur se briser.  

 

Sur le seuil de la porte, Sam s’arrêta et posa ses sacs à ses pieds. Nerveuse, elle se tritura les doigts, jetant un regard éperdu à Ryo, y cherchant compréhension et soutien.  

 

Arriverait-il seulement à l’écouter ?  

 

Parviendrait-elle à se faire entendre ?  

 

Se laisseraient-ils partir ?  

 

- Il faut que je te parle., murmura-t-elle, prenant son courage à deux mains.  

- Je ne suis pas sûr de vouloir t’écouter., répondit-il, la gorge nouée.  

 

Elle l’observa un moment, la bouche entrouverte, ne sachant par où commencer. C’était plus dur qu’elle ne l’avait imaginé.  

 

- Tu sais ce que signifie Layla dans certains dialectes arabes ?, lui demanda-t-elle à brûle-pourpoint.  

- Non., répondit-il, les sourcils froncés, ne comprenant pas où elle voulait en venir.  

- La nuit, ça signifie la nuit., soupira Sam.  

 

Elle se demandait elle-même pourquoi elle avait eu besoin de lui dire cela. C’était sorti tout seul à vrai dire comme pour retarder le moment de la vérité.  

 

- Tu t’en vas ?, lui demanda-t-il sombrement.  

 

Sam regarda ses sacs par réflexe et aussi un peu pour échapper à son regard douloureux.  

 

- Tu sais pourquoi Clapton a écrit ce titre ? Enfin ce qu’on dit…, l’interrogea-t-elle.  

- Non et, à vrai dire, je m’en balance., répliqua-t-il, haussant les épaules.  

 

Elle ne put s’empêcher de s’esclaffer à cette remarque très… Ryo.  

 

- Il était amoureux de la femme de son ami. Et tu sais pourquoi il l’a appelé Layla ? Enfin ce qu’on en dit aussi…, insista-t-elle.  

- Parce qu’elle s’appelait Layla…, suggéra-t-il, avec un mouvement d’humeur.  

- Non… On dit que c’est d’après un poème perse, Layla et Majnun., expliqua-t-elle.  

 

Il poussa un long soupir d’exaspération, cherchant à lui faire comprendre qu’il ne servait à rien de faire durer les choses.  

 

- Abrège. Parce que tu vois, je pensais te ramasser à la petite cuiller, pas me taper un cours de littérature., lui asséna-t-il alors qu’elle gardait un peu plus le silence.  

- C’est une histoire d’amour impossible entre un homme et une femme qui s’aiment depuis l’enfance mais sont séparés. Lui devient fou et elle meurt jeune, peut-être d’amour pour lui. Finalement, il est retrouvé mort sur sa tombe après avoir laissé quelques vers de poésie., lui expliqua-t-elle, le regard dans le vide avant de se focaliser de nouveau sur lui.  

- Donc ? Ca a quoi à voir avec le fait que tu aies fait tes valises ?, aboya-t-il, beaucoup plus brusquement qu’il ne l’aurait voulu.  

- Nous deux, ça pourrait être beau mais ça n’est pas amené à exister. Je t’aime mais notre histoire est de celles qui ne doivent se concrétiser., lui dit-elle d’une voix sourde.  

- Pourtant, tu voulais rester., lui opposa-t-il, tentant de régner sur la douleur.  

- Oui… Mais je dois partir.  

- Parce que Layla est partie ?  

- Oui. Elle était ma raison d’être.., admit-elle, approchant de lui.  

 

Elle s’arrêta et lui fit face à seulement une longueur de bras. Ils s’observèrent un long moment sans un mot jusqu’à ce que Ryo ne tienne plus.  

 

- Reste… S’il te plaît, reste. On aura un…  

 

Elle posa un doigt sur ses lèvres pour l’empêcher de finir sa phrase et glissa les bras autour de son cou, plongeant un regard brillant de larmes dans le sien désespéré.  

 

- Pourquoi tu t’en vas si ça te fait mal ?, lui demanda-t-il.  

- Parce qu’il le faut. Parce que je t’aime., répondit-elle avant de fermer la distance entre eux et de l’embrasser avec tout l’amour qu’elle ressentait.  

 

Il la serra contre lui, l’embrassant comme un fou. Intérieurement, il avait envie de hurler, de se jeter à ses pieds et de l’implorer de rester. Pourtant, quelque chose le retenait et il ne savait l’expliquer. Peut-être qu’il savait que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour elle. Peut-être que c’était son acte de sacrifice par amour. Après tout, elle était en vie et il connaissait le dicton. Peut-être que la laisser partir lui permettrait de mieux revenir…  

 

- Ca va être l’enfer de ne plus te voir., lui avoua-t-il.  

- Ne t’inquiète pas. Tout ira bien., lui dit-elle avec un léger sourire.  

- Dis-moi au revoir, Ryo. Montre-moi ton plus beau sourire. Je veux voir tes yeux briller de mille feux avant de partir., lui demanda-t-elle.  

 

Il détourna un moment les yeux, réprimant l’envie de l’envoyer balader avec ses demandes saugrenues, mais trouva le courage en lui de le faire. Il revint vers elle, penchant le visage, et lui sourit en caressant sa joue.  

 

- Tu as été telle une étoile dans ma vie, Sam. Tu y as ramené l’espoir. La porte sera toujours ouverte. Reviens quand tu veux., lui affirma-t-il, un regard chaud et doux posé sur elle.  

- Merci., souffla-t-elle avant de l’embrasser de nouveau brièvement.  

- Tu es l’homme de ma vie, Ryo. N’en doute jamais mais partir, c’est la meilleure chose que j’ai à faire… pour nous deux., lui assura-t-elle.  

- Laisse-moi ne pas être d’accord avec toi., marmonna-t-il.  

 

Sam chercha à s’écarter mais il la retint, incapable de la voir partir de sa vie une deuxième fois.  

 

- Laisse-moi partir, Ryo. Je t’en prie. Laisse-moi partir., l’implora-t-elle.  

- Je ne peux pas., répliqua-t-il.  

- Si, tu peux le faire… Laisse-moi partir, Ryo. Fais-moi confiance. C’est ce qu’il y a de mieux à faire., répéta-t-elle.  

 

Ses doigts nichés dans son cou, il posa le front contre le sien, luttant contre les larmes qui montaient, et sentit une main se poser sur sa joue, la caressant tendrement.  

 

- Fais-moi confiance comme tu l’as toujours fait depuis qu’on se connaît., murmura-t-elle.  

- Je fais le bon choix., insista-t-elle.  

- Je ne peux plus rester ici. Je ne veux pas te détruire comme je le suis.  

 

Après un long moment, il s’écarta, déposa un baiser sur son front et la lâcha.  

 

- Va-t’en avant que je change d’avis. Je n’ai jamais eu ton sens du sacrifice., lui dit-il assez brusquement.  

- Oh que si, j’en suis persuadée. Je n’aurais pas d’exemple à te citer mais je le sais., lui assura-t-elle.  

 

Elle se retourna et alla récupérer ses sacs. Elle les souleva et se tourna vers lui, le regardant ne sachant quoi faire.  

 

- Bon, Au revoir, Ryo., balbutia-t-elle.  

- Au revoir, Sam., répondit-il à contrecœur.  

 

Elle lui décocha un sourire reconnaissant et se mit en mouvement. Incapable de la voir quitter leur appartement, Ryo tourna les talons et partit vers sa chambre. 

 


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