Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

» Write a review

 

DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I become a Beta Reader?

 

Just log in and change your Beta reader's profile, by agreeing to become one. Fill in the form to give some pieces of informations, like your strengthes (eg: grammar, spelling,...) or weaknesses (eg: continuity,...). Indicate if you accept all kinds of fics or refuse some, like NC-17 fics. You can al ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 36 :: Chapitre 36

Published: 10-11-20 - Last update: 10-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Eh oui ça y est elle est de retour, notre Kaori, au moins en partie. Merci pour vos commentaires qui font un bien fou. Bonne lecture^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 36  

 

Kaori baissa les yeux et déglutit, se demandant pourquoi elle avait tant voulu sortir du lit. Elle aurait mieux fait de se laisser entraîner par les pensées grivoises de son partenaire et, si elle avait su qu’ils finiraient dans la salle de tir, elle l’aurait certainement fait. Mais non, elle s’était dit qu’arrivés au lundi matin, après plus d’une journée passés nus au lit, tantôt pris dans un échange passionné, parfois endormis l’un contre l’autre ou encore discutant en se caressant oisivement ou échangeant des baisers, ils devaient faire l’effort de sortir de leur cocon sensuel et de retrouver le monde civilisé, dont la douche ne faisait pas non plus partie surtout lorsqu’ils la partageaient. Mais au moment où ils avaient voulu sortir, un violent orage avait éclaté accompagné d’une pluie diluvienne.  

 

- Viens, je sais comment faire pour que tu oublies cela., lui avait-il dit alors qu’elle avait sursauté au premier coup de tonnerre.  

 

Confiante, elle l’avait suivi, absorbée par la caresse de son pouce sur sa hanche. Un bras autour de sa taille, il l’avait guidée jusqu’au rez de chaussée. Là présentement, il lui tendait une arme, attendant patiemment qu’elle la prenne. Elle recula d’un pas, gardant les poings serrés contre elle.  

 

- Je… Je ne sais pas si c’est une bonne idée., murmura-t-elle, anxieuse.  

- Kaori, je ne te demanderai jamais de tuer. C’est mon boulot quand c’est nécessaire. Je veux juste que tu saches te défendre si on t’attaque., lui expliqua-t-il patiemment.  

- C’est important que tu deviennes une bonne tireuse. Si tu sais tirer, tu risqueras beaucoup moins de tuer. Je ne te dis pas que c’est infaillible mais c’est une bonne assurance. Ce qui est plus dangereux, c’est que tu ne saches pas te défendre. Je ne veux pas te perdre.  

 

Elle leva les yeux vers lui en entendant le trouble dans sa voix. Elle l’observa et vit à quel point l’idée lui était douloureuse et elle s’en voulut de lui faire mal à nouveau. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance pour ne pas la mettre dans une position inconfortable. Elle devait se montrer digne de cette confiance et lui prouvait qu’elle voulait vraiment reprendre sa place. Elle ferma les yeux un instant, prit une profonde inspiration et les rouvrit, un peu plus calme.  

 

- D’accord. J’ai juste une question. J’aimais cela avant ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tu n’étais pas une folle de la gâchette. Tu ne sortais ton arme que lorsque c’était nécessaire mais, à ces moments-là, tu n’hésitais pas., lui répondit-il.  

- Je tirais bien ?  

 

Elle le regarda mi-figue mi-raisin quand il ricana mais nota la lueur amusée et attendrie dans son regard.  

 

- Non, comme un pied. Pendant très longtemps, tu n’as pas touché une seule fois la cible., lui apprit-il.  

- Pourquoi vouloir que j’apprenne encore maintenant alors ?, s’étonna-t-elle.  

- Parce que… les choses ont changé. Elles avaient déjà commencé à changer avant même. C’était de ma faute si tu tirais mal. J’avais déréglé ton arme pour être sûr que tu ne tuerais personne et je n’ai jamais pris la peine de t’apprendre., lui avoua-t-il.  

- Ce n’est pas très honnête entre partenaires…, lui fit-elle remarquer.  

- Non, c’est vrai mais c’était ma façon de te protéger. J’aurais dû te faire confiance cependant parce qu’avec une arme correctement réglée, tu te débrouillais pas mal., conclut-il, se souvenant de la fois où elle avait dû viser le pneu de la voiture qui emmenait Yuka.  

 

Kaori approcha de lui, se doutant qu’une telle confession n’était pas aisée pour lui. Il aurait très bien pu lui mentir, enjoliver les choses ou ne pas lui avouer ses erreurs mais il jouait la transparence avec elle alors que son amnésie aurait pu être une bonne excuse pour donner de lui une plus belle image. Elle passa les bras autour de sa taille et se serra contre lui avant de lever le visage et de se mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser.  

 

- Merci d’être honnête., murmura-t-elle.  

- Alors tu me donnes mon arme ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé sur un regard pétillant.  

 

Il lui décocha un léger sourire et s’écarta d’elle. Il lui tendit alors le revolver. Elle hésita encore un court instant puis le prit en main. Elle observa le canon effilé sur lequel était inscrit Lawman MK III 357 Magnum CTG, son barillet comme celui du magnum de Ryo, le petit logo représentant un cheval ruant et la crosse en bois. Elle éprouva un sentiment étrange en touchant l’arme, une espèce de chaleur teintée de nostalgie, et se demandait bien comment quelque chose qui l’avait rebutée quelques minutes auparavant lui donnait une légère envie de sourire tendrement.  

 

- Cette arme… Elle a quelque chose de particulier ?, l’interrogea-t-elle.  

- Elle est adaptée pour ta force, un peu plus légère que la mienne. Les munitions sont les mêmes que pour mon magnum., répondit-il simplement.  

- Non… enfin, je veux dire… elle représente quelque chose de spécial pour moi ?, explicita-t-elle, fronçant les sourcils.  

 

Il laissa un léger sourire éclairer son visage. Il avait vu son regard fixé sur l’objet, le détailler attentivement comme si elle le caressait des yeux et avait senti qu’elle était troublée.  

 

- C’est ton arme, également celle qui appartenait à ton frère avant sa mort., lui apprit-il d’une voix plus douce.  

- Je…, commença-t-elle avant de se taire.  

 

Elle ne savait quoi en penser en fait. Devait-elle trouver normal de léguer une arme à une jeune femme à peine majeure ? Etait-ce ce que son frère avait voulu pour elle ? Etait-ce l’idée que Ryo se faisait de ce qui lui revenait de droit ? Etait-ce son choix ? Elle ne savait pas et, pour le moment, elle n’était pas sûre de vouloir savoir.  

 

- On commence ?, lui proposa-t-il, tendant une main vers le box.  

- Bien, concentre-toi mais reste détendue., lui dit-il, positionnant son corps délicatement.  

- Prends l’arme à deux mains. Le jour où tu l’auras bien en main, tu pourras tenter d’une seule mais pour le moment à deux mains. Ton pouce gauche va servir à armer le chien et ton index droit à presser la détente. Entoure bien la crosse. Imagine-moi dans ta main si tu ne sais pas comment faire., lui chuchota-t-il à l’oreille, incapable de résister à l’envie de la taquiner.  

- J’imagine qu’on oublie les mouvements verticaux cependant., pipa-t-elle avec un léger sourire ironique.  

- Tout à fait… Tu vas lever ton arme et viser la cible. Tiens-la bien., lui conseilla-t-il, résistant difficilement à l’envie d’abréger la séance pour une d’un tout autre genre.  

- Tu as eu à te plaindre ?, ne résista-t-elle pas.  

- Ferme mais très sensuelle, j’ai adoré chaque prise de mains… et de becs., contre-attaqua-t-il.  

- Moi, j’ai juste adoré chaque prise., susurra-t-elle, se collant contre lui, tout en levant un regard brûlant vers lui.  

 

Il se laissa aller et prit ses lèvres sauvagement, ses mains remontant sur sa poitrine et l’empaumant sans ménagement. Il sentait le désir monter en lui et se força à s’écarter, haletant. Bien que la tentation était grande, l’entraînement était un contre-temps nécessaire s’il voulait avoir beaucoup de temps avec elle, et beaucoup de temps signifiait beaucoup de nuits mokkori… Ca valait la peine de se contrôler.  

 

- Concentrons-nous, jeune fille., le reprit-il tendrement.  

- En position., lui ordonna-t-il, lui lançant un regard faussement sévère lorsque le sien se fit mutin.  

- En position. Détends tes épaules. Ecarte les jambes et plie légèrement les genoux. C’est bien. Alors consigne de sécurité, tu poseras ton arme quand tu auras fini et surtout tu ne la tournes jamais de ce côté. On est d’accord ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, j’ai compris. On y va ?, l’interrogea-t-elle avec un léger sourire.  

- Tourne-toi, protection des oreilles., dit-il, glissant une cartouche dans chacune de ses oreilles.  

 

Elle fut surprise de ne plus rien entendre et faillit se retourner quand elle sentit les mains de Ryo se positionner sur ses épaules pour la retenir. Quand elle se détendit, il passa la main devant elle et leva le pouce. Prenant une profonde inspiration, elle pointa son arme droit devant elle, se servit du viseur et appuya sur la gâchette. Elle n’entendit que très peu la déflagration mais ressentit pleinement la puissance de l’arme, se retrouvant projetée en arrière. Elle n’alla cependant pas loin, butant dans le torse de Ryo, juste derrière elle, ses mains se posant sur ses hanches. S’attendant à voir son regard désapprobateur, elle leva les yeux et croisa son regard sérieux mais nullement fâché. D’un signe du menton, il l’invita à regarder la cible. Elle avait touché le bas du carton.  

 

Fière d’avoir au moins réussi à le toucher, elle se repositionna et tira alors une deuxième fois, mieux calée sur ses pieds. Elle remontait vers le centre mais elle avait encore eu un mouvement de recul stoppé par son compagnon. Ne se démontant pas, elle reprit place et refit feu et ainsi de suite pendant un bon bout de temps, jusqu’à ce que Ryo posa une main sur son épaule et lui fit signe de poser l’arme. Ses mains lui semblèrent très légères, ses doigts fourmillaient, peinant à s’étendre après avoir agrippé la crosse en bois pendant si longtemps, les muscles de ses bras étaient comme tétanisés… Quelles sensations étranges…  

 

- Tu t’es bien débrouillée pour une première fois., la félicita-t-il, retirant les projectiles de ses oreilles et les rangeant dans le carton de munitions.  

- Merci. J’ai eu un bon professeur., lui retourna-t-elle.  

- Tout travail mérite récompense, non ?, lâcha-t-il avec un sourire enjôleur.  

- Qui mérite la récompense ? Le maître ou l’élève ?, répliqua-t-elle, malicieuse.  

- Les deux, je pense., répondit-il, l’attrapant par les hanches et la soulevant pour la poser sur la tablette du box.  

- Tu n’as pas peur qu’elle craque ?, s’inquiéta-t-elle, échappant à ses lèvres, taquine.  

- Elle non, moi complètement., fit-il d’une voix sourde.  

 

Il passa la main derrière sa nuque et l’attira à lui sans douceur, écrasant sa bouche contre la sienne. Il posa les mains sur ses cuisses et remonta, sentant la douceur de sa peau sous ses doigts.  

 

- On n’a pas idée de mettre une jupe pour un entraînement de tir., gronda-t-il contre sa bouche, agrippant le bord et la remontant, tout en s’immisçant entre ses cuisses.  

- Je n’avais pas idée de ce qu’on ferait mais c’est pratique, non ?, susurra-t-elle, défaisant sa ceinture et ouvrant son pantalon.  

- Doucement, je ne vais pas tenir., la prévint-il alors que ses doigts attrapaient sa virilité.  

- Alors viens, je n’ai pas envie d’attendre., lui dit-elle, s’accrochant à lui pour l’embrasser.  

 

Il eut bien du mal à s’écarter d’elle pour lui ôter son sous-vêtement mais cela fait, il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour envahir son intimité et la soulever, l’entendant pousser un long râle de satisfaction sous sa progression. Logé au plus profond de son corps, ils restèrent un long moment à s’embrasser sans bouger, savourant juste la sensation de ne faire qu’un encore une fois. La passion reprenant le dessus, leur danse débuta lentement, sensuellement avant de devenir endiablée et de se terminer dans un cri de jouissance partagé. Redescendant de leur nuage accroché au septième ciel, ils s’embrassèrent longuement avant de se regarder.  

 

- Désolé, tu aurais peut-être préféré un lit… et un peu plus de tendresse., s’excusa Ryo, repensant à la précipitation qui l’avait pris.  

- Est-ce que j’ai l’air déçue?, lui demanda-t-elle.  

- Non, ça a l’air d’aller., lui accorda-t-il, voyant ses joues rosies, ses lèvres gonflées de leurs baisers et son regard chaud.  

- Tu me prends pour une fille plan plan, toujours le même lieu, toujours la même position ?, poursuivit-elle.  

- Non, c’est sûr que non., rit-il, repensant à tout ce qu’ils avaient fait la veille jusque tard dans la nuit même.  

- Tu me rassures parce que je compte bien obtenir aussi une récompense à notre prochain entraînement de combat rapproché., lui apprit-elle, avec un regard plus qu’explicite.  

- On était faits pour se trouver en fait même si les apparences jouaient contre nous., réfléchit-il avec un sourire narquois.  

- Tu oublies que les opposés s’attirent, mon cher., lui asséna-t-elle, déposant un smack sur ses lèvres et se laissant glisser jusqu’à terre.  

 

Il l’observa ramasser son sous-vêtement à terre et le remettre avant de remettre sa jupe en place et de l’inspecter.  

 

- Il n’y a pas de trace visible de nos méfaits ?, lui demanda-t-elle, se tournant devant lui, tout en cherchant à voir derrière elle, passant les mains sur le tissu, le plaquant sur ses courbes.  

 

Se rhabillant, il sentit son mokkori reprendre vie en observant ses rondeurs postérieures qui l’avaient toujours excité. Elles lui avaient valu quelques massues et il espérait bien avoir l’occasion d’obtenir réparation par tout autre moyen qu’il jugerait approprié et qu’elle jugerait acceptable, pensa-t-il avec un léger sourire.  

 

- Non, pas de trace sauf si tu comptes montrer ton sous-vêtement., lui répondit-il, approchant d’elle.  

- Non pas vraiment, j’attendrai ce soir que l’on soit rentrés., répliqua-t-elle, passant les bras autour de son cou.  

- On sera rentrés bien avant., lui promit-il, l’embrassant.  

 

Elle lui répondit avec ardeur et ne s’écarta que lorsque le manque d’air se fit cruellement sentir. Ils se dirigèrent alors vers la sortie puis quittèrent l’immeuble, prenant le chemin de la gare.  

 

- Dis-moi, Ryo, avec toute notre frénésie, tu n’as pas peur ?, l’interrogea-t-elle, un peu gênée.  

- De quoi ?, lui retourna-t-il, curieux.  

- Que je tombe enceinte. Je veux dire… Ce n’est pas… Je… Tu n’utilises pas de protection mais je ne veux pas que tu crois que…, bafouilla-t-elle, craignant de le voir mal interpréter ses paroles.  

- Je sais que tu te protèges., lui dit-il, l’arrêtant et posant un doigt sur ses lèvres.  

- Vraiment ?, s’étonna-t-elle.  

- Oui. Je sais ce que je veux de nous et, lorsque tu te sentiras prête, tu n’auras qu’à arrêter ta pilule. C’est ton choix., lui affirma-t-il.  

- Tu veux qu’on ait un bébé ?, souffla-t-elle, incrédule.  

 

Il vit les larmes monter dans ses yeux et l’attira dans une ruelle adjacente. C’était une conversation qu’il aurait préféré avoir à l’appartement mais, apparemment, c’était le moment.  

 

- Oui. J’ai envie de fonder une famille avec toi mais seulement quand tu seras prête. On n’est pas pressés., lui assura-t-il.  

- J’ai envie de profiter de nous un peu avant, de laisser les choses se mettre en place. Ca ne te dérange pas ?, l’interrogea-t-elle, un peu anxieuse.  

- Pas du tout. Il y a beaucoup de choses qui ont changé pour toi dernièrement, encore plus que pour moi. On a le temps., lui répéta-t-il, caressant sa joue.  

- Et si tu te poses la question, je suis toujours sorti couvert avant.  

- Je t’aime., souffla-t-elle, la gorge nouée.  

- Moi aussi, Sugar.  

 

Il résista cependant à l’envie de l’embrasser, n’étant pas totalement sûr de pouvoir se maîtriser et en rester là. Il avait une faim insatiable d’elle comme s’il rattrapait des années de régime et qu’il avait peu de temps pour le faire alors que ce n’était pas le cas. Ils avaient le temps mais l’envie était là et il la lisait dans les prunelles noisette qui l’observaient également. Kaori trouva cependant un autre moyen et embrassa le creux de sa main, le chatouillant délicieusement. Leurs regards restèrent plongés l’un dans l’autre encore un moment, avant de se séparer et de reprendre le chemin.  

 

- Avant, tu étais celle qui allait voir chaque matin si on avait des messages., lui expliqua-t-il, arrivant à la gare.  

- Tu faisais quoi toi ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je dormais., répondit-il.  

- J’étais si matinale que ça ?, s’étonna-t-elle.  

- Disons que mon réveil matin se situait plutôt vers midi.  

- Et je te laissais faire ?  

- Trop rarement à mon goût…, pesta-t-il, se souvenant de toutes ces fois où elle l’avait tiré d’un rêve des plus agréables.  

- Euh Ryo… Tu… enfin… Tu bandes., lâcha-t-elle, détournant le regard et se mettant devant lui pour cacher la vue.  

 

Ils arrivaient heureusement au tableau et il se mit derrière elle, se collant contre ses fesses.  

 

- Je repensais à ces réveils…, murmura-t-il à son oreille.  

- Pourquoi ? Ils avaient quoi de particulier ? On ne faisait pourtant pas l’amour., répondit-elle à voix basse, résistant à l’envie de le titiller.  

- Non, on avait d’autres rapports., lui souffla-t-il à l’oreille, voyant ses lèvres s’entrouvrir en un joli O qui lui donna chaud, très chaud…  

 

Il s’imagina alors la plaquer contre le tableau ou l’emmener dans un coin et lui faire une partie des choses dont il rêvait à l’époque, sa jupette ne l’aidant pas à arrêter son imagination très fertile sur ce terrain-là. Entendant le rire d’enfants, il revint cependant à la réalité et reprit la maîtrise de son corps.  

 

- Seulement dans mes rêves., finit-il par préciser, déposant un baiser dans son cou.  

- En réalité, j’ai dû refaire à peu près toutes les lattes de mon sommier parce que tu m’encastrais sous une massue face à mes manifestations matinales., ajouta-t-il.  

- Pourquoi tu m’as laissé faire si longtemps ?, s’étonna-t-elle.  

- Il faut croire que j’aimais cela. C’était le plus proche qu’on pouvait avoir de relations intimes., fit-il en haussant les épaules.  

- Celles qu’on partage maintenant sont quand même plus intéressantes, non ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui, beaucoup plus intéressantes… et jouissives., approuva-t-il, posant une main discrète sur sa hanche.  

 

Ils échangèrent un regard, un sourire puis Kaori se tourna vers le tableau.  

 

- Tu m’expliques ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca n’a rien de compliqué. Les gens qui ont besoin d’aide viennent ici et laissent un message comme tu l’as fait., lui répondit-il, saisissant sa main et une craie.  

- X… Y… Z…, dit-il, lui faisant tracer les lettres en même temps.  

 

Ils jouaient un jeu dangereux, ils le savaient. Chaque geste, chaque parole prenait une connotation sensuelle qui pouvait les faire déraper à tout moment.  

 

- Ils laissent un motif avec un numéro de téléphone ou un lieu et une heure de rendez-vous., ajouta-t-il, inscrivant un bref message.  

- Et tu vas au rendez-vous et tu vois si nous prenons le contrat., conclut-il, lâchant sa main et reposant la craie.  

- Des critères particuliers ?, l’interrogea-t-elle.  

- Si le client peut être une jeune et jolie femme, ça me va bien., plaisanta-t-il.  

- Mais non, on prend tous les cas qui nous intéressent., corrigea-t-il, sentant son regard noir.  

 

Elle se détendit et lui sourit avant de prendre l’éponge et d’effacer le message inscrit. Ils se dirigèrent ensuite vers la sortie.  

 

- Vous acceptez ma mission, Mademoiselle ?, lui demanda-t-il, taquin.  

- Je vous répondrai ce soir à l’heure du rendez-vous., fit-elle sur le même ton.  

- Comment choisit-on les affaires qui nous intéressent ?  

- Ca dépend. Quand on a un impératif, on prend tout ou presque. Je ne prends plus de contrat sur la vie. Quand on n’a pas d’impératif, avec ça., dit-il, tapotant sur son cœur.  

- T’es un mec vachement romantique quand même., lâcha-t-elle, légèrement ironique.  

- Tu disais moins cela avant parce que la partie qui semblait décider se situait bien plus bas…, répondit-il de manière désinvolte, la faisant grogner.  

- Et nos impératifs, qu’est-ce que c’étaient ?  

- Le banquier et Saeko.  

 

Kaori s’arrêta en pleine rue et il l’imita, se tournant vers elle. Elle avait les sourcils froncés et réfléchissait puis soudain elle leva les yeux vers lui.  

 

- Tu m’expliques ?, le questionna-t-elle.  

- J’étais plutôt du genre dispendieux., admit-il.  

- Du genre ? Un peu plus ou beaucoup plus que ce qu’on avait ?  

- Cent millions de yens en moins d’une semaine, ça me classe dans quelle catégorie ?, lui retourna-t-il, s’ébouriffant les cheveux.  

 

Elle aurait pu tomber à la renverse s’il ne l’avait rattrapée et plaquée contre son corps. Ils se retint de l’embrasser lorsqu’elle releva un regard incrédule sur lui.  

 

- Tu t’es acheté une baraque ou quoi ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, pas vraiment. J’ai arrosé le Kabuki Cho., admit-il.  

 

Kaori se remémora le quartier des plaisirs et toutes ces filles dénudées.  

 

- Boissons ou filles ?, gronda-t-elle.  

- Les deux. Jamais la même., se sentit-il obligé d’ajouter, grimaçant en voyant son froncement de sourcils.  

- C’est sensé me rassurer que tu aies couché avec une multitude de filles mais juste une par soir ?, lui retourna-t-elle d’un ton aigre.  

- Parfois elles étaient plus…, pipa-t-il sans réfléchir.  

 

Il se retrouva repoussé en arrière et vit Kaori partir au pas de charge. Il soupira contre sa bêtise et la rattrapa, se sentant mal en voyant son regard blessé.  

 

- C’est fini tout cela. Ca fait bien longtemps même., l’informa-t-il.  

- Tu es la seule, Kaori. Je te jure que je n’irai pas voir ailleurs parce que tu me suffis. Ce que nous partageons, je ne le retrouverai pas ailleurs., lui affirma-t-il.  

- Sauf qu’elles sont plus jolies et plus expérimentées que moi. Je suis sûre que tu as dû penser un jour que coucher avec une fille juste pour le sexe, ça n’avait pas d’importance, c’était insignifiant. Qui me dit que tu ne le referais pas aujourd’hui ?, lui demanda-t-elle.  

- Je ne peux que te donner ma parole. Est-ce que ça peut te suffire ?, lui retourna-t-il.  

 

Elle l’observa un long moment puis se détendit.  

 

- Oui, ça me suffit., admit-elle avec un sourire.  

- Et Saeko, elle vient faire quoi dans cette histoire ? Tu dois plutôt te tenir éloigné de la police, non ?, lâcha-t-elle.  

- Disons qu’elle était douée pour me faire bosser pour pas un clou.  

- Tu bossais pour rien ? Et tu crois que l’argent va rentrer comment dans les caisses ?, se fâcha-t-elle.  

- Le matériel n’était pas ce qui importait le plus… et puis c’était utile…, se justifia-t-il alors qu’ils arrivaient devant le Cat’s.  

- D’accord., concéda Kaori.  

 

Ryo souffla de soulagement. Il l’avait échappé belle. Il entendit les salutations échangées à l’intérieur puis soudain…  

 

- Attends un peu, qu’est-ce que tu ne m’as pas dit sur Saeko ?, lui demanda-t-elle, les poings sur les hanches.  

 

Cela le surprit car il ne l’avait pas entendue revenir. Il la regarda, ne sachant quoi lui répondre, mais fut sauvé par l’arrivée de son inspectrice de cœur.  

 

- Vous parlez de moi ?, les interrogea-t-elle.  

- Ryo m’expliquait comment certaines missions venaient s’imposer à lui venant de toi et il doit m’expliquer comment il était rémunéré., résuma Kaori.  

- Oh ça… Prestations en nature… Il tenait un carnet de dettes., répondit Saeko, ignorant les gestes de Ryo lui intimant de se taire.  

- Parce que tu as aussi couché avec elle ?, s’écria Kaori dans la rue, faisant se retourner tous les passants.  

 

Sans un mot de plus, elle tourna les talons et rentra dans le café. Saeko se tourna vers Ryo, affichant un air désolé.  

 

- Tu ne pouvais pas te mêler de tes affaires ?, gronda-t-il.  

- Elle l’aurait bien su un jour…, répondit-elle avant d’entrer à son tour.  

- Tu sais, on n’a jamais couché ensemble. On s’est plus à croire que c’était ce dont on avait envie mais c’était plus un jeu qu’autre chose. Quand tu es rentrée dans sa vie, tu as éclipsé toutes les autres., apprit-elle à la rouquine.  

- C’est vrai ?, bafouilla Kaori.  

- Oui même s’il faisait tout pour ne pas le montrer. Aie confiance en lui., lui assura-t-elle.  

 

Kaori hocha la tête et se tourna vers son homme quand il entra dans le café. Leurs regards se croisèrent et elle lui décocha un sourire penaud. Rassuré, Ryo approcha et vint s’asseoir près d’elle.  

 

- Je n’ai pas été un homme bien avec toi., murmura-t-il.  

- Le passé, c’est le passé. C’est aujourd’hui qui compte., lui répondit-elle, se penchant pour l’embrasser brièvement.  

- Il y a de l’amour dans l’air., s’exclama Mick.  

- Ca fait plaisir à voir. Après samedi, on s’inquiétait, surtout qu’on ne vous a pas vus de la journée hier., pipa Miki.  

 

Le couple échangea un regard complice, se retenant de sourire comme des benêts en se souvenant des moments intimes qu’ils avaient partagés. L’arrivée d’Umibozu offrit une diversion bienvenue. Le géant approcha et posa la caisse de boissons qu’il tenait sur le comptoir arrière. Pendant un instant, il resta immobile, ce qui intrigua les autres. Il n’était pas inquiet mais à l’affût de cette sensation qui lui était parvenue dès qu’il avait pénétré dans la pièce. Satisfait de l’avoir identifiée et heureux de comprendre ce que cela signifiait même s’il n’en montra pas le moindre signe, il se tourna vers sa cafetière et prépara un café qu’il posa devant son amie rouquine.  

 

- Mais Nounours, Sam préfère le café moins fort, tu sais. Celui-là…, fit sa femme avant de se taire en lançant un regard gêné vers l’américaine.  

- Je sais. Bon retour parmi nous. C’est la maison qui offre, Kaori., fit Umibozu, poussant la tasse vers elle. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de