Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 29 :: chapitre 29

Published: 03-11-20 - Last update: 03-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Désolée pour l'absence involontaire due à un petit souci technique. Reprenons le cours de l'histoire. Bonne lecture et merci pour os commentaires^^

 


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Chapitre 29  

 

- On y est., murmura Ryo, garant la mini devant le couvent Jakko In.  

 

Les lieux étaient entourés de verdure, de forêts et, par endroits, on pouvait entrapercevoir le bleu du lac Biwa non loin. A vrai dire, pour les deux adultes, le cadre idyllique les laissait indifférents. Ils se regardèrent anxieux puis Sam se tourna vers Layla, endormie sur le siège arrière.  

 

- Je n’ai pas vraiment envie de la réveiller., murmura-t-elle.  

- Ce serait peut-être mieux dans un premier temps que tu rencontres Livia seule, que vous parliez un peu et, quand elle se réveillera, je vous rejoindrai., lui proposa-t-il.  

 

Elle baissa les yeux sur ses mains, peu désireuse de se retrouver face à la femme qui allait prendre son rayon de lumière. Elle ferma les paupières et réprima les larmes qui montaient. Elle ne pouvait pas faire cela. Même si elle gardait Layla avec elle, elle aurait toute sa vie sur la conscience le fait qu’elle avait kidnappé un enfant à sa mère, qu’elle privait Layla de son passé, de ses racines. Elle savait ce que c’était, ne connaissant pas elle-même sa vie. Elle ne lui ferait pas subir cette épreuve.  

 

- Tu es forte, Sam., l’encouragea Ryo, posant une main sur la sienne.  

- Je l’aime comme si je l’avais portée., lui confia-t-elle.  

- Je sais. Il… Il est encore temps de faire demi-tour., lui dit-il.  

 

Il le ferait si elle le lui demandait mais, quelque part, il savait qu’elle ne le ferait pas mais elle devait le dire à haute voix. Elle en avait besoin.  

 

- Non. C’est sa fille., affirma-t-elle.  

- Si je l’aime autant que je le dis, je dois faire ce qu’il y a de mieux pour elle. Elle doit vivre avec sa mère. C’est ainsi que ça doit être., ajouta-t-elle.  

- Layla a de la chance d’avoir deux mères pour elle., lui murmura-t-il avec douceur.  

- Merci Ryo.  

 

Elle se pencha vers lui et ils s’embrassèrent comme ils le faisaient par moments lorsque Layla n’était pas là. Ils avaient convenu que c’était le mieux pour elle, pour ne pas lui laisser penser que, si elle les quittait, c’était parce que Ryo était rentré dans leur vie et avait pris sa place, ce qui n’était pas le cas. Quand ils se séparèrent, elle l’observa un instant avant de sortir de la voiture et de se présenter à la porte du monastère. Plus par nervosité que par élégance, elle lissa la robe qu’elle avait passée et qui lui avait valu un compliment de la part de son compagnon, une robe qu’elle avait sortie de la garde-robe de la chambre de Kaori. C’était étrange de porter un vêtement qui avait été à elle mais dont elle ne se souvenait pas…  

 

- Bonjour, vous désirez ?  

- Bonjour, Sam Taylor, j’ai rendez-vous avec Livia Stone., se présenta-t-elle.  

 

La femme en habit de sœur lui ouvrit la lourde porte en bois et l’invita à entrer. Elle la conduisit ensuite dans une pièce sommairement meublée mais très lumineuse et Sam se posta à la fenêtre lorsqu’elle se retira, lui demandant de patienter. Quand des pas résonnèrent et que la porte s’ouvrit de nouveau, elle se retourna et fit face à la jeune femme qui se présenta à elle, une jeune femme qui lui ressemblait quand elle était encore blonde aux yeux verts, une jeune femme qui devint livide en la voyant.  

 

- Ka… Kaori…, murmura Livia.  

- Oui, il paraît que c’est ainsi que je m’appelle., plaisanta Sam pour juguler sa nervosité.  

- Je vous croyais morte., souffla l’américaine, n’osant faire un pas vers elle.  

- Je ne le suis pas. J’ai… J’ai survécu en partie… Je suis amnésique., lui apprit-elle.  

- Mais comment… comment êtes-vous arrivée ici alors ?, lui demanda la blonde.  

 

Sam observa la pièce et désigna les fauteuils posés dans un coin. Elles s’y dirigèrent et s’y installèrent, restant un instant silencieuses.  

 

- Ryo… C’est Ryo qui m’a amenée ici et il attend dehors., expliqua Sam.  

- Il n’est pas venu vous faire du mal., la rassura-t-elle, la voyant avoir un geste de recul.  

- Pourtant après ce que je vous ai fait…, murmura Livia.  

- Vous m’avez sauvé la vie. Ca a épargné la vôtre. Pour le reste, vous avez payé votre dû., fit la rouquine.  

 

Livia l’observa surprise avant de détourner les yeux, brillant de larmes. Sam lui laissa un peu de temps. Elle avait eu le temps de se préparer à cette confrontation, ce qui n’était pas le cas de son interlocutrice.  

 

- Pourquoi êtes-vous là ?, finit par lui demander la jeune femme.  

- Je ne suis pas sortie seule du bateau., lui apprit Sam.  

- Je me suis réveillée avec une petite fille à mes côtés, une petite fille qui s’appelle Layla d’après le bracelet qu’elle portait., lui dit-elle, lui tendant le bijou.  

 

Les yeux rivés dessus, Livia tendit la main et attrapa le lacet doré entre ses doigts tremblants. Elle caressa la plaque avec le prénom tendrement sans y croire puis la retourna et un sanglot s’étrangla dans sa gorge.  

 

- Ma Layla… ma petite fille…, se mit-elle à pleurer.  

 

Sam la laissa faire un long moment sans interférer. Elle imaginait sans mal l’incrédulité et la douleur de la maman.  

 

- Où… où est-elle… enterrée ?, finit par lui demander Livia.  

 

La rouquine l’observa un moment, l’idée flashant de la maintenir dans l’erreur et de garder la petite. Elle l’écarta cependant immédiatement, restant ferme dans son idée de la rendre à sa mère.  

 

- Elle est vivante. Layla est vivante et en pleine santé. Elle n’a souffert d’aucune séquelle. Il n’y a que mon amnésie qui m’a empêchée de vous la ramener de suite., lui répondit-elle.  

- C’est une petite fille adorable et enjouée, pleine de vie., ajouta-t-elle.  

- Où est-elle ?, demanda la maman.  

- Elle attend à l’extérieur avec Ryo. Elle fait sa sieste dans la voiture., lui expliqua-t-elle.  

- Livia, elle m’appelle maman. Je ne l’ai pas empêchée de le faire parce qu’il fallait que nous restions ensemble mais je n’ai jamais cessé de lui dire que sa maman l’attendait quelque part., ajouta-t-elle.  

- Je… je comprends., murmura la jeune femme.  

 

Soudain, on toqua à la porte et, précédés par la même femme, Ryo entra dans la pièce tenant Layla par la main. Le premier regard que posa le nettoyeur sur l’américaine fut dur et noir et elle tressaillit, sentant un grand froid l’envahir. Cependant, Sam approcha de lui et posa une main sur son bras, détournant son attention. Ils s’observèrent un moment et il régna sur ses traits, maîtrisant ses émotions.  

 

- Maman, c’est qui la dame ?, demanda Layla alors que Livia la fixait du regard, les larmes aux yeux.  

 

La rouquine s’accroupit pour se mettre à son niveau et lissa son tee-shirt tendrement avant de caresser sa joue.  

 

- Tu te souviens de ce dont on a parlé hier soir ?, lui demanda-t-elle.  

- Des ours de l’histoire ?, l’interrogea la petite.  

- Oui mais on a aussi parlé de quelqu’un de spécial., lui rappela Sam.  

- Mon autre maman., balbutia Layla.  

- Oui. Elle est là. Tu veux que je te la présente ?, lui proposa la rouquine, forçant un sourire sur ses lèvres alors qu’elle rêvait de la serrer contre elle et de ne jamais la laisser partir.  

 

Layla l’observa un instant, jetant un regard interrogateur rapide sur l’autre femme, puis hocha la tête doucement. Elle accepta la main tendue et elles se dirigèrent vers Livia.  

 

- Layla, voici Livia, ta maman. Ta vraie maman., la présenta Sam, luttant contre la boule qui grossissait dans sa gorge.  

- Bonjour Layla., l’appela sa mère, s’asseyant pour se mettre à son niveau.  

- Bonjour., répondit timidement la fillette, se collant à la jambe de Sam.  

- Tu n’as pas à avoir peur, ma puce. C’est ta maman. Elle est heureuse de te retrouver. Elle t’aime comme je t’aime., la rassura-t-elle, caressant ses cheveux.  

- On va vous laisser toutes les deux. Je serai juste dehors, Layla. Si tu as besoin de moi, il te suffit de venir., lui affirma-t-elle, déposant un baiser dans ses cheveux.  

 

Sam sortit suivie par Ryo qui referma la porte derrière eux. Il ne lui fallut pas deux secondes pour sentir le désarroi de la jeune femme et l’envelopper dans une étreinte rassurante. Il sentit l’humidité sur son tee-shirt mais ne dit rien et se contenta de caresser ses cheveux doucement pour l’apaiser.  

 

- Tu fais ce qu’il faut., lui chuchota-t-il.  

- C’est tellement difficile…, soupira-t-elle, appréciant son soutien.  

- Je sais… mais tu as toujours fait ce qu’il fallait pour rendre les gens heureux… parfois à ton détriment. Tu sais comme moi que tu aurais pu garder Layla et elle aurait certainement été heureuse avec nous., lui dit Ryo, posant une main sur sa joue et relevant son visage vers lui.  

- Mais tu savais qu’elle souffrirait de ne pas connaître ses racines parce que tu n’aurais pas pu lui cacher qu’elle n’était pas ta fille biologique… parce qu’au fond de toi, tu sais ce que c’est… comme moi., ajouta-t-il.  

- Tu as fait le bon choix, le choix avec lequel tu pourras vivre l’esprit tranquille et le cœur en paix quand tu auras eu le temps de digérer., lui assura-t-il.  

- Tu crois ? Parce que, moi, je ne suis plus sûre de rien. La ramener, c’était ma mission, ce qui me permettait de ne pas baisser les bras quand tout était vide. Mais, depuis qu’on était ici, ma vie avait pris un sens et j’avais cessé de museler mes sentiments pour elle comme pour toi. J’avais cessé de croire que l’amour que je lui prodiguais était juste ma façon de l’aider à grandir sereinement. Je l’aime, Ryo, et la laisser partir…  

 

Elle ne put finir sa phrase, les sanglots lui coupant la parole. Il la serra de plus belle contre lui, la laissant exprimer la douleur et l’angoisse qu’elle ressentait depuis trois jours et dont il s’était aperçu malgré sa tentative de les cacher. Il hésita à lui confier ce que l’expérience de vie avec la petite lui avait fait découvrir, son envie d’être père, de fonder une famille avec celle qu’il aimait, de grandir encore un peu plus malgré la peur de ne plus la perdre mais les perdre. Il hésita et renonça : il ne voulait pas lui donner l’impression de vouloir remplacer Layla par pitié, pour atténuer la douleur. Elle devait passer au travers d’elle et trouver la force de remonter, de poursuivre sa vie. Après, ils pourraient en parler et envisager d’avoir un enfant.  

 

- Ca va aller. La rendre à sa mère ne signifie pas que tu ne la verras plus du tout. Il faudrait juste en parler calmement. Tu n’as pas fait le mauvais choix. Tu as fait le bon choix, celui que ton cœur te dictait, par amour pour elle., lui assura-t-il.  

- Maintenant, il va falloir que tu te reprennes parce qu’elle arrive. Tu peux le faire., lui enjoignit-il.  

 

Elle acquiesça et, effectivement, deux secondes plus tard, la poignée s’agitait, la force de la petite fille ne suffisant pas à pousser la porte. Ryo avança et le fit pour elle et elle déboula, pleurant à chaudes larmes.  

 

- Du calme, ma puce., lui murmura Sam, la prenant à bras.  

- Explique-moi ce qui ne va pas.  

 

La petite s’écarta et, sa poitrine se soulevant erratiquement, tenta de s’exprimer à travers ses sanglots.  

 

- La… La dame… elle… elle a… dit… qu’on… qu’on ne… vivrait… plus… a… avec toi., hoqueta Layla, dévastée.  

- C’est vrai, Layla. Je te l’avais déjà dit., lui rappela Sam.  

 

Que c’était douloureux pour elle d’afficher ce sourire rassurant pour calmer Layla… Que c’était difficile de maîtriser sa voix pour ne pas laisser les tremblements démentir ses mots, sa sérénité…  

 

- Tu t’en souviens ? Je t’avais dit que, lorsqu’on retrouverait ta vraie maman, celle qui t’avait portée dans son ventre et aimée dès qu’elle t’avait eue en elle, tu retournerais vivre avec elle. Tu t’en rappelles ?, lui demanda-t-elle.  

 

Layla hocha la tête, tout en essuyant ses yeux et pressant son doudou contre elle.  

 

- Tu te souviens de ce que je t’ai dit d’autre également ? Je serai toujours là pour toi aussi même si je ne suis pas avec toi., lui dit la rouquine.  

- Parce que je t’aime, Layla, de tout mon cœur et que ça ne changera jamais mais ta maman t’aime aussi et encore bien plus que moi et vous avez du temps à rattraper toutes les deux.  

 

La petite la regarda et se jeta dans ses bras. Sam la serra contre elle en fermant les yeux et réfrénant les larmes qui montaient. Livia les regardait, livide, perdue, ne sachant quoi faire, se sentant mise de côté, un peu jalouse. Ryo se trouvait entre les deux tableaux et ne savait quoi penser sauf que, comme l’avait présagé la femme qu’il aimait, la séparation n’interviendrait pas aujourd’hui. C’était trop tôt pour tout le monde. D’un autre côté, comment trouver le moyen d’apprendre à Livia et Layla de se connaître à six heures de route l’une de l’autre ? Comment laisser la séparation se faire entre Layla et Sam en vivant à deux sous le même toit ? Ce n’était pas possible…  

 

- Livia, vous pouvez vous en aller quand vous le voulez ?, lui demanda-t-il sans même se tourner vers elle.  

 

Il entendit un léger souffle de surprise et ferma les yeux. Pour lui comme pour elle, c’était inattendu. Ce n’était pas quelque chose qu’il avait envisagé en faisant la route mais c’était une chose qui devait être faite pour Layla et pour Sam et il était prêt à en assumer les inconvénients.  

 

- Oui., répondit-elle.  

- Alors, allez préparer vos affaires et prévenir de votre départ. Nous rentrons à Tokyo à quatre., l’avertit-il.  

 

La jeune femme ne se fit pas prier et les laissa à trois, préférant se dépêcher pour moins risquer de le voir changer d’avis. Pour Layla, elle accepterait tout ce qu’il lui demanderait. Sam se releva avec la fillette dans les bras et approcha de lui.  

 

- Qu’envisages-tu ?, lui demanda-t-elle prudemment.  

- L’appartement du dessous., répondit-il succinctement.  

- Elle y vivra seule au départ. Layla ira la voir ou elle viendra la voir, le temps qu’elles s’habituent l’une à l’autre. La séparation se fera plus en douceur. Pour une fois, je ne suis pas adepte de la méthode sparadrap. Quand le moment semblera propice, Layla emménagera à l’étage du dessous et après, elles prendront leur indépendance., expliqua-t-il, caressant les cheveux de la petite fille nichée dans le cou de Sam.  

- Mais tu…, souffla la jeune femme, connaissant la colère qu’il éprouvait envers Livia.  

- Je sais. Je suis comme toi. Je fais ce qu’il y a de mieux pour elle…, lui dit-il.  

- Tu es celle qui a le plus souffert à cause d’elle. Si tu es capable de vivre avec elle, je le suis. Alors t’en sens-tu capable ?, lui demanda-t-il.  

 

Sam le contempla un moment, hésitant, ne sachant quoi penser. Elle sentit l’apaisement de Layla contre elle et s’apaisa également.  

 

- Oui, je peux le faire., affirma-t-elle.  

- De toute façon, je ne me souviens de rien…, plaisanta-t-elle, pour cacher sa tension.  

- C’est peut-être mieux en effet., pipa-t-il, le regard sombre.  

- Détends-toi, Ryo. Je ferai en sorte que tu aies le moins possible à faire à elle., lui promit-elle.  

- En attendant, comment tu fais pour la loger dans l’appartement du dessous ? Il y a un lit ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui. Pour ce soir, ce sera sommaire mais on arrangera les détails pratiques demain., éluda-t-il.  

- Je suis prête., leur fit savoir Livia, revenant un sac en main.  

 

Elle lança un regard un peu apeuré vers Ryo mais força un sourire sur ses lèvres. Le nettoyeur sentit la tension qui émanait de la jeune femme et se doutait du genre de questions qui devaient traverser son esprit. Elle savait qui il était après tout, ce dont il était capable.  

 

- Je lui ai proposé de vous faire disparaître pour garder Layla. Elle n’a pas voulu., lui fit-il savoir avec un regard noir, la faisant reculer d’un pas.  

- Vous n’avez rien à craindre de moi tant que vous ne faites rien pour nous faire du mal., la rassura-t-il, effaçant son côté menaçant.  

- On ferait mieux d’y aller. On a pas mal de route à faire., fit Sam pour casser ce moment.  

 

Elle se dirigea vers la sortie, espérant que les deux lui emboîteraient le pas. Ils ne bougèrent cependant pas pendant un moment avant que Livia pousse un long soupir et plonge dans le regard du nettoyeur.  

 

- Je sais ce que je vous ai fait. Je sais ce que ça vous a coûté et ce que ça m’a coûté aussi. Je sais qu’aujourd’hui, j’ai une nouvelle chance et je ne compte pas la gâcher. Vous n’avez rien à craindre de moi. S’il n’avait pas enlevé Layla, vous n’auriez jamais eu à craindre de moi. Je m’étais rangée., lui avoua-t-elle, baissant enfin les yeux.  

- C’est commode comme excuse maintenant qu’il n’y a plus personne pour en témoigner., gronda Ryo.  

- Je sais que je n’ai aucune preuve à vous apporter. Pourtant, c’est la stricte vérité…, soupira-t-elle.  

 

Malgré sa colère, Ryo prit sur lui et se calma. Il se l’était promis pour Layla et aussi pour Sam, pour l’aider à traverser cette épreuve et laisser partir la petite sans plus de douleur que nécessaire.  

 

- Vous avez une preuve. Si vous aviez été volontaire, la petite aurait été avec vous ce soir-là et Kaori ne se serait pas sentie obligée d’aller la chercher. Elle serait montée dans le bateau avec vous. Je… Je vous propose une trêve pour Layla., dit-il, lui tendant la main.  

- Pourquoi vous feriez cela ?, s’étonna-t-elle.  

- Parce qu’une femme a frappé mon cœur et m’a appris le pardon. Je ne suis pas encore capable de vous l’accorder mais… disons que je peux en prendre le chemin., s’expliqua-t-il, détournant le regard, un peu gêné.  

- Merci., souffla-t-elle, glissant sa main dans la sienne.  

- Allons-y. Layla dormira mieux dans son lit., lui enjoignit-il, lui montrant le chemin de la sortie.  

 

Elle accepta et ils rejoignirent Sam qui regardait Layla courir derrière des papillons, un léger sourire aux lèvres.  

 

- Un dernier point, Kaori… appelez-la Sam pour le moment., fit Ryo à Livia.  

- Mais si elle m’a ramené Layla…, s’interrogea-t-elle, surprise.  

- Elle a retrouvé son identité mais sans les souvenirs. C’est moi qui l’ai menée à vous., répondit-il.  

- C’est vrai, elle me l’a dit… Merci., souffla-t-elle.  

- Layla, en voiture !, l’appela-t-il.  

- Attrape-moi ! Attrape-moi !, commença-t-elle à chantonner en riant.  

 

Le nettoyeur regarda la petite en souriant et avança vers elle, la laissant prendre un peu le large. Les deux femmes les regardèrent évoluer, entendant le rire de Layla emplir l’espace, leur tirant un sourire attendri, puis Ryo en deux enjambées arriva au niveau de la petite et l’attrapa par la taille, la soulevant dans ses bras.  

 

- Je t’ai attrapée, la puce. Alors je fais quoi maintenant ?, lui demanda-t-il, un sourire aux lèvres.  

- Tu me lâches !, cria Layla en riant.  

- Je te mange ?, lui demanda-t-il comme s’il avait mal compris.  

- D’accord., dit-il, faisant semblant de manger son ventre, la faisant encore plus rire.  

- Arrête ! Ryo, arrête !, hurla la blondinette, attrapant le hoquet.  

 

Il cessa de la taquiner mais la garda à bras et l’amena à la voiture où il la posa sur son siège, l’attachant.  

 

- Comme ça, je suis sûr d’avoir de quoi manger pendant la route., lui dit-il, lui donnant une pichenette sur le nez.  

- Non !, hurla-t-elle en riant.  

 

Les deux femmes grimpèrent en voiture, Sam à l’avant à côté de Ryo et Livia aux côtés de Layla.  

 

- Layla, si tu parlais à ta maman de tes doudous…, l’incita la rouquine.  

- Tu en as beaucoup ?, s’intéressa Livia, reconnaissante à Sam d’essayer de créer des liens entre elles.  

- Oh oui… J’ai même un kieko !, s’excita Layla, faisant sourire le couple à l’avant.  

 

Elle se lança dans une allocution sans fin sur ses doudous, ceux qu’elle avait emmenés avec elle et ceux qui étaient restés aux Etats-Unis. La conversation dériva sur ses jouets et s’acheva quand le flux diminua et finalement se tarit quand elle s’endormit.  

 

- Elle est éveillée…, souffla Livia, le cœur serré.  

- Elle a l’air heureuse aussi., ajouta-t-elle.  

- J’ai essayé de l’épargner et de l’élever comme si c’était ma propre fille., répondit Sam, tentant d’adopter un ton neutre.  

- J’ai essayé de la préparer à ce moment mais elle est encore si jeune…, soupira-t-elle.  

- Elle… elle ne m’a pas rejetée., lui apprit Livia.  

- Elle n’a simplement pas accepté que vous ne feriez plus partie de sa vie quotidienne., ajouta-t-elle.  

- J’espère que vous accepterez de rester en contact avec elle après. Elle a besoin de votre présence., lui confia l’américaine.  

- Ca me ferait plaisir… Je me suis attachée à elle également., admit Sam.  

- Vous aurez un peu de temps pour organiser tout cela. On ira au rythme de la demoiselle. Et moi, je vais devoir faire passer la pilule dans le groupe…, marmonna-t-il, imaginant très bien les réactions de tous quand ils tomberaient sur Livia, ce qui ne manquerait pas d’arriver.  

 

Il sentit une main glisser sur sa cuisse et la presser et tourna le visage vers Sam qui lui adressa un sourire. Il n’était plus seul. Elle était là avec lui et, à deux, ils étaient plus forts... 

 


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