Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 46 :: Chapitre 46

Published: 20-11-20 - Last update: 20-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 46  

 

Janvier touchait à sa fin et toute la bande était à nouveau réunie pour un mariage.  

 

- Kazue, tu peux arrêter de tourner en rond. Tu me donnes la nausée., se plaignit Kaori, une main sur son ventre arrondi.  

- Je… Pardon, je suis tellement nerveuse. J’aimerais que tout soit parfait., s’excusa-t-elle, reprenant ses allers-retours.  

- Par pitié, je vais vraiment vomir si tu continues.  

- Pardon… Désolée.  

- Respire, Kazue, tout va bien., lui fit Miki.  

 

La doctoresse lui adressa un regard sceptique puis alla à la fenêtre qu’elle ouvrit en grand pour avoir un peu d’air frais.  

 

- Tu veux quelque chose pour tes nausées ?, demanda Saeko à Kaori.  

- Non, ça va, merci. C’était juste un dérivatif pour calmer son anxiété, pour la pousser à reprendre le dessus. C’est une doctoresse, le bien-être des autres avant tout., chuchota la rouquine, gardant néanmoins une main sur son estomac et une mine contrariée encore un peu.  

- Sacrée comédienne. Si tu as vraiment besoin de quelque chose, n’hésite pas., pipa l’inspectrice avec un léger sourire.  

 

Kaori lui retourna son sourire, touchée par la prévenance dont tout le monde faisait preuve envers elle, encore plus depuis l’annonce de sa grossesse. Ils l’entouraient, ne la laissaient jamais sortir seule quand Ryo ne pouvait l’accompagner, répondaient à presque toutes ses questions sur son passé, lui conseillant d’attendre ou de voir avec Ryo sur certains passages plus durs. Il y en avait peu sur lesquels il lui avait demandé de patienter. Elle avait accepté, lui faisant confiance. Elle portait leur enfant et il les protégeait tous les deux. Elle avait même eu l’occasion de discuter pendant une après-midi avec le Préfet de Police qui lui avait parlé de son père, lui en apprenant un peu plus sur ses racines. Ca n’avait rien éveillé en elle mais elle avait été émue par certaines anecdotes les concernant issues de sa prime enfance.  

 

- Bon, si tu nous expliquais pourquoi tu stresses ainsi ? Tu as choisi la date tout spécialement, la reculant à plusieurs reprises pour obtenir la meilleure protection des dieux possible. Mick et toi avez un enfant. Alors que crains-tu ?, l’interrogea Miki.  

 

L’anxiété croissante de leur amie les avait tous interpelés mais aucun d’eux ne s’étaient moqués quand elle avait décidé de reculer le mariage par deux fois pour une conjonction non adéquate.  

 

- Je veux juste que ce soit parfait., murmura la future mariée.  

- Pourquoi ça ne le serait pas ?, l’interrogea Kaori, surprise.  

 

Kazue la regarda, un sourcil levé, puis son regard se voila.  

 

- J’avais oublié que tu avais oublié., soupira-t-elle.  

- Le mariage de Miki a mal fini, le tien… Ryo a foiré la cérémonie et Saeko, la réception a été quelque peu perturbée., lui rappela-t-elle.  

- Mon mariage s’est bien passé pour moi., lui opposa Kaori.  

- Il était à notre image avec quelques trous dans le protocole., plaisanta-t-elle, leur arrachant un rire.  

- Bon alors le mariage de Miki, peut mieux faire, le mien nickel, celui de Saeko à revoir… C’est bien pour toi tout cela ! Tu as le mariage qui doit réussir !, s’exclama la rouquine.  

- Et si ça se passait mal ? Si on était encore attaqués ? Si on t’enlevait à nouveau ? Que l’un de nous était blessé ?, s’angoissa la doctoresse.  

- Kazue, tout va bien se passer. J’ai même mis moi-même les alliances dans la poche de veste de Ryo, donc il ne pourra pas les avoir oubliées., lui opposa son amie.  

- La seule chose qui peut t’arriver, c’est que je te vomisse dessus si tu continues à tourner en rond comme tu le fais. On me promettait que ces foutues nausées devaient s’arrêter au premier trimestre mais j’en suis au deuxième…, pipa-t-elle.  

 

Kazue lui sourit, consciente que c’était elle qui lui avait dit cela et que, malheureusement, elle faisait partie des quelques cas pour lesquels ça durait un peu plus longtemps. Elle alla près de son amie et l’enlaça.  

 

- Je suis désolée. Ce sont les joies de la grossesse avec ses petits aléas., soupira-t-elle.  

- Je suis déjà contente que vous soyez arrivés. J’ai cru que vous aviez un petit souci., lui avoua-t-elle.  

 

Kaori eut la décence de détourner le regard en repensant au fait qu’ils avaient eu une demi-heure de retard sur le programme et qu’elle avait contribué à la contrariété de son amie.  

 

- Petit souci ? Pas si petit que cela., fit-elle avec un léger sourire.  

- Un ennui mécanique ?, l’interrogea Miki.  

- Non, la mini roule toujours comme au premier jour… enfin, je suppose., répondit la rouquine.  

- Un ennemi qui a provoqué Ryo en duel ? Un chef de clan qui fait des siennes ?, demanda Saeko, fronçant les sourcils.  

- Non plus. Ca a même été calme dernièrement., musa la future maman.  

- Vous ne vous êtes pas réveillés ?, enchaîna Kazue.  

- Pour se réveiller, faudrait-il encore avoir dormi…, lâcha-t-elle.  

 

Trois paires d’yeux se braquèrent sur elle et elle leur lança un regard innocent.  

 

- Ben quoi ? J’ai cru sentir le bébé bouger hier soir et on a cherché toute la nuit.  

- C’est ça… Tu vas nous faire croire que vous avez sagement passé la nuit à attendre un mouvement du bébé., ironisa Miki.  

- Sagement… peut-être pas non mais on a vraiment cherché., répondit Kaori avec un sourire amusé.  

- Donc ce matin, vous n’avez pas vu l’heure passer ?, proposa Kazue.  

- Non, non, on est partis à l’heure prévue.  

- Bon, tu vas arrêter le suspens, Kaori Makimura ! On a assez attendu pour vous deux pour avoir des explications ! Alors ne me sors pas qu’il y avait des travaux sur la route parce qu’on a pris la même et il n’y avait rien !, s’énerva la barmaid.  

- Si je dis quatrième mois, ça répond à la question ?, l’interrogea la rouquine.  

 

Miki et Kazue la regardèrent, un sourcil levé, cherchant ce qu’elle voulait dire. Saeko éclata de rire.  

 

- Vous devriez comprendre… vous êtes passées par là avant elle. Tu as plané en voiture, Kaori ?, l’interrogea l’inspectrice.  

- Si peu. Le septième ciel, c’est rien à côté de là où il m’a envoyée., pipa la rouquine.  

- Si on m’avait dit un jour que notre Kaori nous parlerait de ses expériences sexuelles…, lâcha Miki.  

 

Kaori observa Kazue qui avait maintenant une lueur amusée dans le regard et ne fut pas mécontente d’avoir osé s’exposer un peu plus pour lui faire oublier son anxiété. Soudain, on toqua et elle alla ouvrir.  

 

- On se demandait si vous étiez prêtes ?, leur demanda Ryo, faisant un pas dans la pièce.  

 

Il se demanda bien pourquoi elles le regardaient toutes avec ce petit sourire narquois et jeta un regard interrogateur vers sa femme.  

 

- Ne t’inquiète pas, j’ai juste dû leur expliquer les raisons de notre retard., lui expliqua-t-elle avec un petit sourire, caressant son torse.  

 

Un large sourire éclaira son visage et il l’enlaça.  

 

- J’espère qu’elles compatissent à mon malheur d’avoir une femme enceinte de quatre mois qu’il faut savoir contenter à toute heure du jour et de la nuit., lui susurra-t-il.  

- Si elles compatissent, je ne sais pas. Peut-être des regrets pour ne pas avoir testé avant…, pipa-t-elle, passant les bras autour de son cou.  

- Trop tard…, murmura-t-il, l’embrassant.  

- Bon, on ferait mieux d’y aller sinon on va encore avoir une demi-heure de retard…, fit Miki, poussant tout le monde dehors.  

- Compte plutôt une heure parce que je l’ai un peu pressé tout à l’heure., pipa Kaori.  

- Toi, tu viens avec moi. J’ai comme dans l’idée qu’il ne vaut mieux pas vous laisser l’un à côté de l’autre., gronda-t-elle avant d’attraper Kaori et de l’emmener.  

 

Ils se dirigèrent tous vers le cœur de l’église où devait avoir lieu la cérémonie. Les jeunes femmes attendirent le début des festivités dans l’entrée devant la double-porte, papotant tranquillement. Soudain, la porte extérieure s’ouvrit brusquement et elles reculèrent sous l’effet de la surprise, trois armes braquées vers l’intrus.  

 

- Ce n’est que le vent…, souffla Saeko, rangeant son revolver.  

- Tant mieux. Allez, on y va., fit Kaori, refermant la porte.  

- Kazue… Kazue… tout va bien., la réconforta Miki alors que la mariée avait les yeux fixés sur la porte.  

- Oui… d’accord…, murmura-t-elle.  

 

La double porte s’ouvrit et Saeko s’engagea, suivie par Miki puis Kaori qui s’arrêta en entendant le cri étouffé de Kazue suivant un bruit de tissu déchiré.  

 

- Ma robe est coincée., gémit la doctoresse.  

- Ca va aller., fit Kaori, retirant la robe du clou qui dépassait dans le bois.  

- Ce n’est pas le bon jour…, murmura la mariée.  

- Tu l’aimes, il t’aime, alors c’est le bon jour., lui enjoignit la future maman.  

- Alors maintenant, ça suffit. Relève le menton, souris et tout ira bien.  

 

Kazue plongea dans son regard et déglutit en y voyant sa fermeté. Ne jamais contrarier une femme enceinte, se rappela-t-elle. Elle était assez bien placée pour le savoir pourtant quoique sa grossesse avait commencé sous de mauvais auspices alors qu’ils étaient exilés de Tokyo et après… elle regarda son amie. Ils n’avaient eu qu’une petite semaine pour se retrouver et ça n’avait pas été une semaine de joie et d’allégresse. Ils préparaient alors leur dernière opération contre la Mante Verte. Lorsqu’ils étaient rentrés sans Kaori, quand ils ne l’avaient toujours pas retrouvée le lendemain, elle savait qu’ils ne la reverraient plus. Quelles étaient les chances qu’elle survive ? Elle avait dû faire son deuil tout en préparant l’arrivée de leur nouveau-né. Elle avait accueilli son enfant avec joie et bonheur mais, lorsque tous leurs amis étaient venus les voir, il y avait une absence et une absence qui pesait beaucoup. Elle avait eu ses sautes d’humeur mais elles avaient été relativement neutres.  

 

- Oui, tu as raison. Tout ira bien., tenta-t-elle de se persuader.  

- Allez, allons-y., fit Kaori avec un grand sourire, la précédant.  

 

Elles remontèrent l’allée centrale au rythme de la musique puis se placèrent comme prévu. La cérémonie commença alors sans tarder.  

 

- Mick, voulez-vous…  

- Oh, c’est pas vrai., souffla Kaori, posant les deux mains sur son ventre, les yeux écarquillés.  

- Quoi ? Tu as des contractions ?, s’inquiéta Ryo, arrivant à ses côtés.  

- Il bouge… Le bébé bouge., lui apprit-elle, prenant sa main et la posant à l’endroit où elle avait senti le mouvement.  

 

Il ne dut attendre que quelques secondes avant de le sentir à son tour et leva un regard émerveillé vers sa femme avant de se rendre compte du silence.  

 

- T’aurais dû choisir un autre moment, fiston…, plaisanta-t-il.  

- Ryo, on ne sait pas si c’est un garçon ou une fille., lui rappela gentiment sa femme.  

- Moi, je le sais. Je le sens. Désolé pour l’interruption., s’excusa-t-il, se tournant pour regagner sa place.  

- Et si tu restais à côté d’eux ? Tu feras quelques pas de plus, c’est tout., lui proposa Mick, indulgent.  

 

Ryo acquiesça et, se fichant bien des convenances, enlaça sa femme, les deux mains posées sur son ventre.  

 

- La pauvre Kazue, elle doit se croire maudite., chuchota Kaori, les mains sur celles de son homme.  

- Il faut croire que junior se sent bien dans cette ambiance., pipa le futur père, encore sous le coup de l’émotion.  

 

Elle lui adressa un léger sourire puis ils se concentrèrent de nouveau sur la cérémonie. Les mariés échangèrent leurs vœux puis les alliances avant de se voir déclarer mari et femme.  

 

- Vous pouvez embrasser la mariée., indiqua le prêtre au marié.  

- Il y en a qui savent attendre…, plaisanta Mick en jetant un regard amusé à son ami.  

- Je ne veux plus attendre., répliqua Ryo, le regard sérieux.  

 

Leurs regards se soutinrent un instant puis l’américain se tourna vers sa nouvelle épouse et l’embrassa tendrement. La cérémonie s’achevant, ils se dirigèrent vers la sortie et s’arrêtèrent sur le perron, se laissant arroser de pétales de roses. Umibozu approcha pour prendre une photo et la terre se mit à trembler.  

 

- Dis donc t’as pris un peu de poids dernièrement, Tête de Poulpe ?, plaisanta Ryo, attrapant sa femme qui tenait Samuel contre elle.  

 

Il reçut pour seul réponse un grognement mécontent.  

 

- Un séisme ? J’y crois pas ! Mais vous avez quoi contre moi aujourd’hui ?, hurla Kazue vers le ciel.  

- Allez, viens, écartons-nous du clocher, chérie., l’incita son mari.  

- J’avais tout calculé, Mick. Notre mariage devait se dérouler parfaitement., lui expliqua-t-elle, de nouveau dépitée.  

- On est mariés. Ce n’est pas un petit séisme qui va tout gâcher., nuança-t-il.  

 

Elle renifla inélégamment et le suivit jusqu’à la voiture. Les autres les suivirent jusqu’au lieu du repas. Celui-ci se déroula joyeusement, les taquineries fusant par moments entre les trois nettoyeurs, le Professeur faisant montre de son incroyable vitalité malgré son vieil âge et les filles de leur perpétuelle habileté au maniement de massues même si les deux principaux « intéressés » s’étaient calmés depuis un moment. Kaori écouta attentivement une fois encore les anecdotes qui fusaient par moments.  

 

- Tout ça, ce ne serait jamais arrivé sans ce contrat., pipa Mick, jetant un regard à son ami.  

- On a sacrément fêté nos retrouvailles en tous cas., s’amusa Ryo, se souvenant des tournées de bars et cabarets qu’ils avaient faites à l’époque, rentrant à pas d’heure, complètement bourrés.  

- Moi, ce dont je me souviens, c’est le bordel que vous avez foutu dans l’appartement le premier jour, lorsque Kaori t’a ramené., se remémora Miki.  

- A ce point-là ?, s’étonna la jeune femme.  

 

Elle imagina les deux hommes échangeant une poignée de mains tout au plus une embrassade virile et se demanda comment ils avaient pu mettre du désordre.  

 

- Ils se sont salués à coup de revolvers., lui expliqua son amie.  

- Tu aurais vu le saccage dans la maison. Vous veniez tout juste de refaire des travaux en plus. Tu étais folle de rage., ajouta-t-elle.  

- De peur aussi., se remémora Ryo.  

- Tu étais prête à venir à mon secours jusqu’à ce que tu nous retrouves rigolant comme des bons sur le toit., admit-il.  

- Ca s’est fini comment ?, leur demanda-t-elle.  

- Sous une massue., résuma Mick avec un sourire nostalgique.  

 

Kaori les observa songeuse un moment, ce qui attira l’attention de son époux.  

 

- Tu es fatiguée ? Tu veux rentrer ?, lui demanda-t-il.  

- Non non. Je réfléchissais. Comment est-ce possible que vous ayez fini sur le toit en partant de l’appartement. Vous tirez dessus dans les escaliers, c’est du suicide…, supposa-t-elle.  

- Les escaliers ? Pffff, trop facile., ironisa Mick.  

- Les escaliers de secours., expliqua Ryo à la question silencieuse dans le regard de sa femme.  

- Les… Les escaliers de secours ! Mais comment ?, s’étonna-t-elle.  

- Tu sautes par la fenêtre, tu t’accroches au tuyau d’évacuation, salto et tu atterris sur les escaliers de secours. Après quelques pirouettes et tu atterris sur le toit., résuma le nettoyeur avec un petit sourire narquois.  

 

Il aimait pouvoir de nouveau la surprendre, chose qu’il avait bien du mal à faire avec la Kaori d’avant. Il aimait pouvoir l’impressionner comme maintenant par ses capacités, lire dans ses yeux ce qu’il aurait dû pouvoir lire s’il ne l’avait pas rabaissée. C’était tellement agréable de se sentir un homme bien, un homme admiré surtout sachant d’où il venait. Ca lui permettait d’oublier pendant quelques minutes ce lourd passé qui était le sien.  

 

- Je n’y crois pas. Vous n’avez pas pu faire cela., lâcha-t-elle.  

- Ryo, c’est un challenge si je ne m’abuse…, pipa Mick avec un sourire de défi.  

- On est des hommes responsables maintenant. On ne s’adonne plus à ses puérilités., lui opposa le nettoyeur.  

- Ah… Tu te dégonfles… Tu te fais trop vieux peut-être ?, ironisa l’américain, sachant où appuyer.  

- Tu vas voir si je suis trop vieux !, s’offusqua Ryo, se levant d’un bond.  

- Viens ici si tu l’oses., le défia-t-il.  

 

Complètement ahurie, l’assistance les regarda se placer face à face et commencer à se battre. Au bout d’un moment, ils firent voler leurs vestes et se remirent en position, se lançant un regard très sérieux.  

 

- Dites-moi que je rêve., murmura Kaori.  

- Non, c’est la réalité., soupira Miki.  

- Ils vont détruire mon mariage., gémit Kazue.  

 

L’intensité du combat augmentait et, bientôt, en plus d’esquiver les coups tant que faire se pouvait, ils se mirent à passer au dessus des tables, chaises et tous les obstacles qui pouvaient les protéger.  

 

- Heureusement, ils nous épargnent les armes., lâcha la barmaid.  

- Tu me crois si je te dis que la massue me démange ?, lui demanda Kaori, fronçant de plus en plus les sourcils avant de se lever.  

- Oh non, le gâteau., fit la mariée, blême en voyant la pièce montée être amenée dans la salle.  

 

Comme dans un mauvais rêve, les deux hommes se combattant arrivèrent près du serveur qui convoyait, inconscient du danger, le dessert et ne vit pas approcher le duo infernal. Trouvant un obstacle sur sa route, Ryo agrippa la barre de fer de la desserte et se souleva dans les airs, atterrissant sur ses pieds de l’autre côté. Le choc fit vaciller le gâteau qui commença à tanguer.  

 

- Si ça tombe, je me fais tuer., pipa Mick qui s’empressa d’approcher pour stabiliser l’édifice pâtissier.  

 

Son ami comprit la manœuvre et l’aida. La pièce montée cessa sa danse langoureuse et tous les deux soufflèrent de soulagement. Soudain, Mick sentit un choc sur son crâne et passa la main dans ses cheveux, trouvant l’objet incriminé : l’effigie des mariés qui venait de tomber du haut du gâteau. Il adressa un sourire bêta à sa douce et furieuse moitié et la replaça à l’endroit prévu mais elle glissa de l’autre côté et atterrit sur le crâne de l’autre fautif qui, sans ambage, la replaça un peu plus fort sur le haut.  

 

- Ryo Saeba, Mick Angel !, entendirent-ils hurler.  

 

Déglutissant, ils firent face tous deux à la petite tornade rousse, remerciant intérieurement tous les dieux existants pour sa grossesse parce que, bizarrement, ils sentaient que la massue aurait pu apparaître à ce moment-là.  

 

- Tu as apprécié notre petite démonstration, Kaori chérie ?, pipa Mick, sentant une suée le prendre.  

 

Il recula d’un pas face au regard noir qu’elle lui adressa.  

 

- Le… le gâteau va bien, Sugar., argua son mari.  

- Je te priverais bien de mokkori pendant des mois entiers., lui lança-t-elle.  

- Sugar…  

- T’as de la chance que mes hormones soient folles de toi., se justifia-t-elle pour ne pas le faire.  

- Remets-la enceinte tout de suite après, vieux frère., plaisanta Mick.  

- J’y songe mais on profitera de notre bébé avant., répondit Ryo, posant un regard chaud sur sa femme.  

 

Kaori se sentit toute chose à ses mots et regard et sa colère fondit comme neige au soleil. Elle approcha de son mari et se laissa envelopper dans une étreinte pleine de tendresse.  

 

- Tu ferais bien d’aller voir Kazue. Elle était déjà tellement anxieuse depuis ce matin. Ca n’a pas dû arranger les choses., conseilla Kaori à son ami.  

 

Il acquiesça et alla auprès de sa femme qui pleurait à chaudes larmes face au désastre de son mariage entourée de son amie et de son mentor.  

 

- Je suis désolé, darling., lui offrit Mick.  

- C’est horrible. Tout devait bien se passer. Ca devait être le plus beau jour de notre vie. J’avais tout prévu pour cela…, pleura-t-elle.  

 

Son mari l’enlaça et la serra contre lui.  

 

- Moi, je l’aime bien notre mariage. On aura de quoi en parler et en rire pendant quelques temps voire même dans de nombreuses années. Ce n’est pas parfait et alors ? Nous ne le sommes pas non plus. Il est à notre image, bourré d’action, plein de rires, quelques larmes et un peu de dégâts… encore que ça va sur ce point-là., fit-il, regardant autour de lui.  

 

Comme si quelqu’un avait appuyé sur un bouton, la pièce montée s’effondra sur elle-même. Tous les regards braqués anxieusement sur elle, Kazue regarda le gâteau qui n’avait plus aucune allure, les larmes aux yeux, puis, soudain, son regard s’éclaira et elle partit d’un grand fou-rire qui contamina l’assistance. Finalement, ça n’était pas si grave…  

 

- Je pleure, je ris, j’angoisse pour un rien… La folie a eu raison de moi., pouffa la doctoresse.  

- La folie des hormones, mon enfant., lui indiqua le Professeur avec beaucoup de bienveillance.  

- Tu es enceinte, Kazue., lui apprit-il.  

- Enceinte ? Je suis enceinte ?, répéta-t-elle, incrédule, portant une main à son ventre.  

- Oui de deux semaines. J’ai eu les derniers résultats de ton contrôle annuel ce matin., l’informa-t-il.  

- Les meilleurs auspices, c’étaient peut-être de pouvoir accueillir cette nouvelle en ce beau jour., pipa Mick.  

- Oui, c’est vrai., admit-elle.  

 

Les deux mariés s’observèrent amoureusement un moment.  

 

- Donc deux naissances et un mariage cette année., fit Ryo, levant son verre.  

- Trois naissances et un mariage plutôt., annonça Saeko, les joues légèrement roses.  

- Chouette, j’aurai la paix… Félicitations !, lança le nettoyeur à son amie, heureux de voir qu’il n’était pas le seul pour qui la vie avait repris son cours.  

- J’annonce quatre naissances et un mariage., fit Miki fièrement.  

- Bon, moi, je vous laisse la case évènement. Je ne compte ni me faire passer la corde au cou ni passer l’arme à gauche. Etre dans l’assistance me suffit amplement., clama le Professeur.  

- Une année à passer tous ensemble et agrandir notre famille, ça sera une très bonne année., conclut Ryo, sentant la main de sa femme prendre la sienne.  

 

Tous approuvèrent et levèrent leurs verres. 

 


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