Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

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DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 6 :: Chapitre 6

Published: 07-10-20 - Last update: 07-10-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos reviews qui font chaud au cœur même lorsque vous exprimez vos doutes. Alors n'hésitez pas. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 6  

 

- Sam, on te demande en salle., l’avertit un serveur.  

- Un problème ?, demanda-t-elle, jetant la serviette avec laquelle elle s’était essuyée les mains juste avant.  

- Non, un client veut saluer la qualité de ta cuisine… à la table d’honneur., lui apprit-il, lui adressant un clin d’oeil.  

 

La jeune femme regarda sa tenue, boutonna les pressions du haut et passa la main nerveusement dans ses cheveux. Quand elle surprit le regard amusé de son garde du corps, elle le mitrailla des yeux pour masquer sa gêne, ce qui l’amusa encore plus.  

 

- Je te suis de loin. On ne sait jamais., lui dit Ryo alors qu’il lui emboîtait le pas dans le couloir menant à la salle du restaurant.  

- Tu crois vraiment qu’on s’attaquerait à moi devant tout ce monde ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

- Si tu as raté ton entrée, il pourrait même avoir de l’aide., plaisanta-t-il.  

 

Elle s’arrêta net et se retourna vers lui, visiblement furieuse.  

 

- Je ne rate jamais mes plats !, lui asséna-t-elle, tapant du doigt sur son torse.  

- Seulement les gâteaux., admit-elle avant de repartir vers la salle.  

 

Ryo retint le sourire amusé qui demandait à naître et se posta juste à côté de la porte pour surveiller sa protégée de loin. Il y avait beaucoup de similitudes entre Kaori et Sam mais aussi de vraies différences, notamment le fait que l’américaine ne se laissait pas marcher sur les pieds si facilement. Kaori avait eu d’autres moyens de le rembarrer, des moyens plutôt violents même, mais il savait aussi la manipuler pour échapper à son courroux quand il le voulait. Sam, elle, ne s’en laissait pas conter. Ce n’était ni mieux ni moins bien, c’était juste différent.  

 

Lorsqu’il s’aperçut de qui l’américaine recevait des félicitations, Ryo fronça les sourcils : ni plus ni moins que l’oyabun du Lotus noir. Visiblement, son voisin de table jouait les traducteurs car il était bien connu que, même s’il savait parler anglais, Nobuto Tanaka ne daignait pas le pratiquer. Il vit Sam s’incliner poliment, un sourire affable aux lèvres. Le vieux Tanaka parla encore un moment mais l’homme ne traduisait plus, ce qui était d’une grande impolitesse à son goût, même si la jeune femme ne montrait aucun signe de malaise. Finalement, il vit Sam revenir et, dès qu’ils eurent franchi la porte, son sourire s’effaça pour laisser paraître sa colère.  

 

- Vieux connard suffisant !, gronda-t-elle, entrant dans la cuisine.  

- Il t’a insultée ?, lui demanda-t-il surpris.  

- Non… enfin je ne sais pas., avoua-t-elle, débarrassant son poste de travail.  

- Il m’a félicitée pour la qualité de mon travail en tous cas pour la partie compréhensible. Après, il m’a parlé en japonais et, même si je n’ai compris que quelques mots, je sais que ce n’était pas… agréable. Je n’ai pas aimé le regard qu’il avait ni le ton qu’il a employé., lui expliqua-t-elle.  

- Qu’est-ce que tu as compris ?, l’interrogea-t-il.  

- Des insultes, je pense. Ca ressemblait à quelques mots entendus hier dans le film., répondit-elle.  

- Vaut mieux cela que des menaces de mort. Tu sais à qui tu viens de parler ? Le chef de l’un des clans mafieux de Tokyo, l’un des plus puissants même., lui apprit-il.  

 

Elle se retourna vers lui, les sourcils froncés.  

 

- Et alors ? Je dois aller le remercier de ne pas en vouloir à ma vie ?, répliqua-t-elle, d’un ton acide, le faisant sourire.  

- C’est la deuxième fois que je le vois et je me passerai de la troisième., ajouta-t-elle.  

- La deuxième fois ? Quand l’as-tu vu avant ?, lui demanda-t-il, surpris.  

- Mercredi ou jeudi soir, je ne sais plus. Il plaisantait avec d’autres personnes qui se sentaient obligées de rire de ses blagues. Enfin, plaisantait, ça semblait plutôt malsain à vrai dire., réfléchit-elle.  

- Tu te souviens de ce qu’il a dit ?, l’interrogea-t-il.  

- Euh Ryo… Je ne parle pas japonais, donc à moins de trouver le magnétophone dans ma tête, je ne pourrais pas te dire ce qu’il a dit., ironisa-t-elle.  

- C’est vrai. Tu as fini ?  

 

Elle acquiesça en jetant le torchon dans le bac de linge sale. Elle signala son départ et ils se dirigèrent vers le Cat’s pour récupérer Layla.  

 

- Elle fait encore la sieste., leur apprit Miki.  

- Vraiment ? Ca va lui faire du bien., apprécia Sam.  

- Vous voulez un café en attendant ?, leur proposa la barmaid.  

- Avec plaisir., acquiesça la jeune femme.  

 

Miki les servit et ils restèrent un moment en silence.  

 

- Layla a été sage ?, demanda la jeune maman.  

- Oui, c’est un ange. On a fait des jeux avant de la faire manger et de la mettre à la sieste. Elle est adorable., s’extasia la barmaid.  

- Ca sent les hormones de grossesse à plein nez., pipa Ryo.  

- Tu étais comme cela aussi pour Layla ?, lui demanda-t-il.  

 

Sam le dévisagea un moment sans répondre, surprise par la question.  

 

- Je… Je ne sais pas. Je… ne m’en suis pas rendue compte. Tout ça, c’est devenu flou pour moi. C’est le passé, je préfère oublier., répondit-elle, cherchant ses mots.  

- Pourquoi ta grossesse ne s’est pas bien passée ?, s’inquiéta Miki.  

- Je… Je ne veux pas en parler… s’il vous plaît., murmura-t-elle, baissant les yeux pour cacher ses larmes.  

 

Le nettoyeur regarda sa cliente et s’en voulut d’avoir mis le sujet sur le tapis. Il aurait dû savoir que ça ferait remonter de mauvais souvenirs, surtout si c’était à ce moment-là qu’elle s’était faite plaquer par ce connard d’enfoiré de mari volage.  

 

- J’entends Layla. Je peux aller la chercher ?, demanda Sam, indiquant la porte.  

- Oui, vas-y., souffla Miki, soucieuse.  

- Que s’est-il passé ?, demanda-t-elle, aussitôt l’américaine disparue.  

- Elle t’en parlera si elle le souhaite. En attendant, évite de la presser de questions., lui répondit-il.  

- On peut aller au parc ?, l’interrogea sa cliente en revenant avec la petite dans les bras.  

- Oui, une petite heure., concéda Ryo, répondant au sourire de la petite.  

- Merci pour Layla., fit Sam, reconnaissante.  

- De rien. A plus tard ou demain., répondit la barmaid, posant un regard pensif sur elle.  

 

Tous les trois partirent jusqu’au parc et se rendirent à l’aire de jeux. Suivant Layla comme son ombre, ils discutaient de tout et de rien, passant juste un bon moment tous les trois. Même s’il semblait absorbé par les facéties de Layla qui le faisait bien rire, Ryo ne perdait pas une miette de ce qui se passait autour d’eux. Il y avait beaucoup de monde en ce dimanche après-midi, beaucoup de familles avec de jeunes enfants qui couraient dans tous les sens en criant et riant.  

 

- Tu n’as jamais envisagé d’en avoir un autre ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Un autre job ?, lui retourna-t-elle.  

- Non… un autre enfant. Un petit frère ou une petite sœur pour Layla ?, précisa-t-il.  

- Non. J’ai déjà assez à faire et, même si Hajime me paye bien, certaines fins de mois sont difficiles., admit-elle.  

- Quand il faut changer tous ses vêtements, ses chaussures, lui acheter une ou deux bricoles pour remplacer des jouets qui ne sont plus de son âge… C’est compliqué., dit-elle, une ombre passant dans son regard.  

- Je vais devoir l’inscrire à l’école. Pour le moment, ça va aller mais, quand elle grandira, ça sera comparaison entre les enfants, affaires scolaires, frais… Je commence déjà à mettre de côté… quand je ne dois pas piocher dedans pour une urgence., soupira-t-elle.  

- Alors non, un autre enfant, même pas en rêves., conclut-elle.  

- C’est loin de la vie que tu espérais, non ?, constata-t-il, voyant la tension émanant d’elle.  

 

Elle regarda Layla et se frotta la nuque pour évacuer la douleur naissante.  

 

- Je ne sais pas ce que j’espérais. Pas grand-chose, il me semble… mais pas ça, je crois., admit-elle dans un murmure, pensive.  

 

Quand elle releva les yeux et croisa son regard insondable, elle revint à la réalité et détourna le regarda, embarrassée.  

 

- Ne sois pas gênée. Tu as certainement des aspirations normales : avoir un enfant avec l’homme que tu aimes et pouvoir partager cette expérience avec lui dans les bons comme les mauvais moments., supposa-t-il.  

 

Il pensait à Kaori, à ce qu’elle aurait aimé et il ne devait pas être loin de la réalité. Elle aurait certainement voulu cela aussi, porter leur enfant, le mettre au monde et qu’ils le voient grandir à deux tant que la vie le leur permettrait.  

 

- Oui mais, finalement, j’ai tout raté…, murmura-t-elle.  

- Layla est là et tu l’aimes., lui opposa-t-il.  

 

Elle lui lança un regard qu’il n’arriva pas à interpréter mais dont l’intensité le fit frémir. Il se demanda ce qui se cachait derrière, les sentiments qui l’agitaient, la teneur de la tragédie qui avait entouré sa grossesse, quel type de relation elle avait entretenue avec cet homme dont elle ne voulait plus entendre parler. L’avait-il réellement aimée ? L’avait-il violentée d’une manière ou d’une autre ? Avait-il abusé de sa confiance et mise tellement à mal qu’elle était devenue plus dure ?  

 

- Oui, je l’aime., finit-elle par répondre.  

- Heureusement qu’elle est là. Elle m’a aidée à tenir le coup. Elle m’a forcée à aller de l’avant quand j’aurais pu sombrer. Elle m’a rappelé ce que c’était que vivre réellement.  

- Je peux comprendre. C’est difficile de rester insensible à sa joie., admit Ryo.  

- Elle te semble heureuse ?, lui demanda Sam, anxieuse.  

- Oui, très heureuse et confiante. Quoiqu’il te soit arrivée, malgré tes blessures apparentes, tu l’as préservée., lui affirma-t-il.  

 

Elle le regarda, les larmes aux yeux, puis détourna le regard pour essuyer l’afflux lacrymal.  

 

- Ryo., souffla-t-elle soudain d’une voix sourde.  

 

Elle venait d’apercevoir un peu à l’écart deux hommes tout en noir qui semblaient surveiller les lieux.  

 

- J’ai vu. Layla, viens là. Va avec maman., l’appela Ryo calmement.  

- Je veux encore jouer !, s’indigna la petite.  

- Non, on va rentrer., l’informa le nettoyeur d’une voix ferme tout en fixant discrètement le silencieux sur son arme sous sa veste.  

 

Sam attrapa sa fille et la tint serrée contre elle malgré ses protestations. Sur un signe de Ryo, elle s’approcha de lui et se cacha derrière sa grande carrure.  

 

- Il y a une dizaine d’hommes. Tu ne me quittes pas d’un pouce., lui demanda-t-il.  

- Qu’est-ce qu’ils veulent ?, lui demanda-t-elle, tendue.  

- Je ne sais pas mais je ne pense pas qu’ils soient là pour moi., répondit-il.  

- Moi ? Mais pourquoi ? Qui sont-ils ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Des membres du Lotus noir. Tu es sûre que tu n’as pas raté ton entrée ?, lui redemanda-t-il, taquin.  

- Non ! Je ne rate pas mes entrées., maugréa-t-elle.  

- Pourquoi en auraient-ils après toi alors ?, lui demanda-t-il sur un ton léger.  

 

Intérieurement, il ne l’était pas autant. Il se demandait ce que pouvait vouloir Tanaka à Sam, ce qui pouvait lui faire croire qu’elle était une menace pour lui. Peut-être la conversation qu’elle avait entendue quelques jours auparavant et il songea soudain que peut-être Miki pouvait accéder au magnétophone dans sa tête.  

 

- Tu sais quoi ? On va retourner au café après., lui apprit-il.  

- Quoi ? Tu ne penses pas qu’on devrait rentrer ?, s’étonna-t-elle, rêvant de pouvoir se reposer un peu et de se sentir à l’abri surtout.  

- Fais-moi confiance., lui demanda-t-il.  

 

Elle n’était pas très sûre de son coup mais elle accepta.  

 

- Au signal, tu suis le groupe et ne m’attends pas., lui ordonna-t-il.  

- Au signal ? Mais quel signal ?, s’exclama-t-elle.  

- Oh regardez, un clown !, hurla Ryo, pointant du doigt vers un autre endroit du parc.  

 

Quand les enfants se mirent à courir en criant d’excitation, suivis par leurs parents surpris, Sam comprit et se glissa au milieu du groupe pour se dérober à leurs vues. Ryo dégaina rapidement son magnum et immobilisa les hommes en les blessant légèrement avant de partir en courant pour rejoindre ses protégées. Il les retrouva un peu plus loin, cachées derrière un fourré, et ils regagnèrent la mini avant de retourner au Cat’s.  

 

- Tu t’ennuyais déjà de nous ?, le taquina Miki.  

- En fait, on a eu un petit coup de chaud au parc. Une rencontre avec une dizaine de membres du Lotus noir. Ce qui m’a fait penser à toi et tes talents particuliers…, répondit-il.  

- Tu veux une limonade ?, l’interrogea-t-elle, un sourcil levé.  

 

Ryo se retint au bar pour ne pas tomber en arrière. Miki… sacrée Miki… elle ne cesserait de l’étonner.  

 

- Non. En fait , je voudrais que tu plonges Sam sous hypnose. Apparemment, elle a surpris une conversation de Tanaka avec d’autres hommes. Peut-être que c’était quelque chose d’important mais on n’en sait rien parce que Sam ne parle pas japonais., leur dit-il.  

- Alors pourquoi la poursuivre ?, lui demanda l’ex-mercenaire.  

- Il doit penser qu’elle a compris., répondit-il.  

- Est-ce que tu peux la faire revenir en arrière à ce soir-là pour qu’elle nous répète ce qu’elle a entendu ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui, bien sûr. Viens Sam. Toi, tu restes là. Il faut garder Layla et Falcon est parti faire le tour de ses indics. J’enregistrerai., lui dit-elle.  

 

Ryo fronça les sourcils, contrarié jusqu’à ce qu’il sente la main de Layla sur la sienne. Il baissa les yeux et la prit à bras sans un mot, la serrant contre lui.  

 

- Ta mère va bientôt revenir et on comprendra qui lui en veut., la rassura-t-il.  

 

Dans le salon derrière la salle de café, Miki s’installa face à Sam assise dans un fauteuil confortablement.  

 

- Tu vas commencer par te détendre. Imagine-toi un endroit où tu te sens bien, en sécurité, quelque part où tu pourras te réfugier si la situation devient trop stressante. Pars là-bas et détends-toi. On a le temps. On a tout notre temps., lui dit-elle d’une voix douce.  

 

Sam observa la jeune femme et tenta de trouver cet endroit.  

 

- Ca peut être n’importe quoi, ta chambre d’enfants, une forêt, une île déserte, n’importe quel endroit où tu te sens à l’aise., lui indiqua-t-elle, baissant la voix pour l’obliger à se concentrer dessus.  

 

Elle essaya de se remémorer ces endroits dont Miki parlait, de trouver celui où elle se sentirait à l’aise, protégée et n’en trouva qu’un : les bras de Ryo. Elle sentit son cœur se serrer : ce n’était pas pour elle. L’endroit était déjà pris et ça lui fit mal de se dire qu’elle était seule, toujours aussi seule… Elle ne s’était même pas rendue compte de la place qu’il avait prise en si peu de temps. Elle aurait dû comprendre dès leur première rencontre, à la facilité qu’ils avaient eu à converser, à la chaleur qu’elle avait ressentie sous son regard. Il avait ranimé quelque chose en elle, quelque chose qu’elle avait oublié dans le tumulte de sa vie.  

 

- Sam, concentre-toi. Tu as trouvé cet endroit, ce lieu où tu te sens bien ?, lui demanda Miki, fronçant les sourcils.  

- Je cherche., murmura l’américaine.  

 

Elle essayait vraiment mais rien ne marchait. Pourtant, elle avait envie d’apporter des réponses. Peut-être qu’elle n’avait rien surpris et ils sauraient qu’ils faisaient fausse route ou peut-être détenait-elle une information capitale et elle devait s’en souvenir pour aider qui de droit. C’était la seule chose à faire.  

 

Au bout d’un long moment, Miki changea de méthode, fâchée que la première n’ait pas pris. Elle n’en montra cependant rien et tenta d’emmener la jeune femme sur les voies de l’inconscience éveillée. Au fur et à mesure, Sam commença à s’agiter et montrer des signes de stress intense. La barmaid tenta de poursuivre mais, au bout d’une heure, voyant que le seul effet était la nervosité de son sujet, elle abdiqua et la ramena doucement vers la réalité.  

 

- Alors ?, demanda Sam, se sentant épuisée.  

- Ca n’a pas marché. Je suis désolée., s’excusa Miki.  

- C’est moi. J’aurais aimé apporter des réponses., fit l’américaine, baissant les yeux.  

 

La barmaid passa un bras dans son dos et l’emmena vers le café. Elles retrouvèrent Ryo, debout derrière Layla, assise sur un tabouret jouant, discutant avec Umibozu. Sam sentit le regard scrutateur de son garde du corps quand elle rentra. Se sentant coupable, elle baissa les yeux.  

 

- Je suis désolée., murmura-t-elle.  

- Assieds-toi et bois ça., lui ordonna Miki, lui donnant un verre de jus d’orange.  

- L’hypnose n’a pas marché. Elle est réfractaire., expliqua la barmaid.  

 

Ryo vit Sam grimacer au mot et détourner le regard vers l’extérieur.  

 

- Ca arrive lorsque l’esprit ne veut pas céder le contrôle, quand le sujet ne peut pas se laisser aller., ajouta-t-elle.  

- Et quand on doit tout gérer dans sa vie, ça doit être le cas., intervint Ryo, contrarié mais pas fâché.  

- Ce n’est pas grave, Sam. On réessaiera peut-être un peu plus tard. Peut-être qu’en faisant un peu mieux connaissance, tu arriveras à laisser Miki accéder à tes pensées inconscientes., lui offrit-il.  

 

Elle releva la tête et l’observa un moment avant d’acquiescer. Soudain, la porte du café s’ouvrit, faisant sonner la clochette.  

 

- Ding ! Ding !, cria Layla, tapant dans les mains.  

- Elle est un peu jeune, non, Ryo ?, fit Mick, avançant vers le bar suivi par Kazue avec une poussette.  

- Samuel !, couina Miki, contournant le comptoir pour aller papouiller son neveu de cœur.  

- Il est toujours aussi beau., soupira-t-elle.  

- C’est un bébé ?, entendirent-ils une petite voix demander.  

- Oui. Tu veux le voir ?, demanda Ryo à Layla.  

- Oui !  

 

Il la descendit du tabouret et la laissa approcher de la poussette, main dans la main. Sam les regarda tous les deux et sentit les larmes lui monter aux yeux. C’était un tableau qu’elle aurait aimé voir avec tout ce qu’il impliquait mais elle allait repartir et Ryo était encore en deuil. Elle savait que ce n’était qu’une utopie et qu’elle devait faire une croix dessus. La situation était déjà suffisamment compliquée…  

 

- Ca va ?, lui demanda le nouvel arrivé en japonais.  

- Parle-lui anglais, Mick. C’est une de tes compatriotes. Ca aurait même pu être une de tes voisines. Elle est de Los Angeles., lui apprit Ryo.  

 

Mick se tourna vers elle et lui fit un grand sourire.  

 

- Pouvoir parler du pays quelques minutes, ça me ferait le plus grand bien. Alors de quel quartier ?, lui demanda-t-il.  

- Koreatown., répondit Sam, luttant contre la fatigue.  

- J’adore ce quartier, surtout certains de ses restaurants., soupira Mick.  

- Tu parles à une des chefs cuistots du coin., l’informa son ami.  

- Pas vrai ! Tu devras nous faire la cuisine un de ces quatre pour que je puisse évaluer ton niveau., lui demanda-t-il.  

- Ainsi je pourrais décider si ça vaut la peine que tu repartes à Los Angeles., plaisanta-t-il.  

- Et si je ne peux pas rentrer, je fais quoi ?, répliqua Sam.  

- Tu ouvres un restaurant ici, un bon vieux grill américain pour que je puisse enfin remanger des burgers et des côtes de bœuf…, se languit l’américain, la bave aux lèvres.  

 

Sam l’observa un moment avant de rire.  

 

- Désolée. Ma spécialité, c’est la cuisine nippone., s’excusa-t-elle.  

- Dis-moi, ça fait combien de temps que tu vis à Los Angeles ?, lui demanda-t-il soudain.  

 

La jeune femme le regarda un peu surprise et gênée et tapota sur son verre en réfléchissant.  

 

- Huit mois environ., balbutia-t-elle.  

- Je me disais bien que tu n’avais pas vraiment l’accent de là-bas. Tu étais où avant ?, l’interrogea-t-il.  

- Je… J’ai beaucoup voyagé alors faire la liste de tous les endroits, ce serait un peu long…., répondit-elle, forçant un sourire amusé sur ses lèvres.  

- Maman, à bras., vint lui demander Layla, frottant ses yeux.  

- Tu es fatiguée, ma puce. Ryo, on devrait rentrer., l’informa Sam, soulagée d’avoir une excuse pour échapper à la conversation.  

- D’accord., concéda-t-il, conscient du malaise de la jeune femme.  

 

Ryo approcha de son ami et, lui tendant la main, approcha de lui.  

 

- Qu’est-ce qui t’embête ?, lui demanda-t-il en japonais.  

- Son accent. Je n’arrive pas à l’identifier., lui répondit-il avec un sourire alors que Sam posait un regard anxieux sur eux.  

- Elle a beaucoup voyagé. C’est peut-être pour cela., lui opposa Ryo.  

- Oui, peut-être… J’espère juste que…, laissa traîner l’américain, son regard se voilant.  

- Non. Je me suis fait avoir une fois mais pas deux., répondit le japonais, la mâchoire crispée.  

- Fais attention, Ryo., lui demanda son ami.  

 

Ryo ne répondit pas, se contentant de hocher la tête, avant de partir avec sa cliente.  

 

- Tu as tant voyagé que cela ?, lui demanda-t-il dans la voiture.  

- Tellement que je ne me souviens plus de tout…, admit-elle.  

- Je suis fatiguée, Ryo., soupira-t-elle, sentant les larmes tomber d’elles-mêmes sur ses joues.  

- Ca fait beaucoup sur quelques jours. Je ne te poserai plus de questions pour aujourd’hui mais il faudra bien qu’on reparle à un moment. La clef est peut-être dans ton passé., lui apprit-il.  

 

Sam détourna le regard et sourit amèrement à l’ironie de la vie. 

 


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