Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 49 chapters

Published: 02-10-20

Last update: 22-11-20

 

Comments: 32 reviews

» Write a review

 

DrameRomance

 

Summary: "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..." Un an après la disparition de la lumière de sa vie, comment Ryo, et la bande, a-t-il repris le cours de sa vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Message in a bottle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I've signed in, but I cannot get access to the management section.

 

Please check that your browser accepts cookies. Please contact me with the email address you signed up and give me your login, password, ISP and localisation. Thanks.

 

 

   Fanfiction :: Message in a bottle

 

Chapter 44 :: Chapitre 44

Published: 18-11-20 - Last update: 18-11-20

Comments: Bonjour, voici la suite de cette histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 44  

 

- Avoue, tu veux me tuer…, lâcha Ryo d’une voix rauque en détaillant sa femme, une lueur chaude dans les yeux.  

 

Il ne pouvait même pas la déshabiller du regard parce qu’elle était déjà déshabillée et ce n’était pas la parure de lingerie qu’elle portait qui cachait quoi que ce soit ou alors si peu de sa magnifique et très désirable anatomie. Aurait-il même voulu le nier qu’il n’aurait pu : son mokkori était tellement tendu qu’il avait fait sauter le bouton de son caleçon et pointait fièrement le bout… enfin non la totalité de son nez.  

 

- Te tuer ? Pour quoi faire ? Je ne toucherai même pas d’héritage puisqu’on n’est pas officiellement mariés., lui rappela-t-elle, très satisfaite de la réaction obtenue.  

 

Elle avait hésité à enfiler la tenue d’Eriko mais, après la journée qu’ils avaient passée à se balader en toute complicité et la tendresse dont il avait fait montre lors de leur immersion dans le onsen de la pension où ils logeaient, l’enlaçant, la caressant amoureusement sans aucune arrière-pensée plus physique, elle avait voulu en quelque sorte le récompenser. Cet homme était une montagne de surprises et de contradictions. Tendre, dur, désinvolte, sérieux, rieur, ombrageux, il pouvait être tout et son contraire et ce n’était pas un problème pour elle. Elle l’aimait comme il était tout comme il l’aimait comme elle était.  

 

- Pas besoin d’être mariés pour que tu hérites. Toute ma fortune est dans l’immeuble. Ce qui est en banque est déjà à ton nom., lui apprit-il.  

 

Alors qu’elle avançait lentement, Kaori s’immobilisa et fixa un regard incrédule sur lui. Il le soutint et se dit que, s’il n’y échappait pas par miracle, viendrait d’ici peu le moment où il devrait éclaircir certains points le concernant, points qui amèneraient inéluctablement d’autres questions auxquelles il n’avait pas vraiment envie de songer actuellement mais qu’il n’éviterait pas non plus.  

 

- Je n’ai pas d’existence, Kaori. Ca implique beaucoup de choses dont on parlera après si tu veux mais pour le moment, tu ne peux pas me laisser dans cet état-là., lui fit-il remarquer avec un sourire coquin, désignant du regard sa virilité fièrement dressée.  

- C’est vrai. Laissons les discussions sérieuses pour demain., admit-elle.  

 

Elle attendit encore un instant, laissant ses yeux errer sur le corps quasi dénudé de son mari allongé sur le futon. Elle avait appréhendé de devoir dormir sur un matelas si fin posé à même le sol mais, finalement, ce n’était pas si inconfortable, ça évitait les chutes désagréables lors d’échanges fougueux et Ryo l’avait suffisamment épuisée pour qu’elle dorme comme un bébé la veille.  

 

Passant une jambe au dessus de son corps, elle s’assit à califourchon sur lui, ses fesses touchant son mokkori. Elle le vit retenir sa respiration un court laps de temps puis ses mains remontèrent ses cuisses et se posèrent sur ses fesses, en caressant la surface.  

 

- Je ne te croyais pas adepte de ce genre de sous-vêtement., lâcha-t-il, un sourcil levé, suivant la ligne du string jusqu’à ne plus la sentir.  

- Remarque, je ne te pensais pas non plus capable de ne porter aucun sous-vêtement en public., remarqua-t-il, se souvenant de cette surprise le jour de leur mariage.  

- Pour ta gouverne, j’ai porté une culotte toute la journée jusqu’au moment de partir de la salle. Je voulais juste te surprendre., lui apprit-elle, malicieuse.  

- Qui me dit que c’est la vérité ?, susurra-t-il.  

- Tu n’auras que ma parole mais tu pourras toujours spéculer., murmura-t-elle d’une voix sensuelle, faisant aller ses fesses contre la virilité érigée.  

- Tu as trouvé cela où ?, lui demanda-t-il, suivant le fil qui partait vers l’avant.  

- C’est Eriko qui me l’a donné.  

- Je n’imaginais pas qu’elle donnait dans des ensembles coquins., pipa-t-il, continuant à tracer les lignes que les fils formaient.  

 

A part le léger voile transparent sur l’avant du dessous, les deux pièces n’étaient composées que d’un entremêlement de fils. Elles ne cachaient rien, ne soutenaient pas grand-chose mais appelaient à la découverte, une découverte très sensuelle à laquelle le nettoyeur se prêtait avec beaucoup de douceur et d’application, faisant frémir sa partenaire, ses doigts s’égarant parfois sur la peau entre les fils. Il en fit de même avec le haut relié au bas par deux cordelettes qui se croisaient sur le ventre de sa belle juste au dessus de son nombril et se perdaient dans son dos  

 

- Ca n’a pas dû lui coûter cher à produire mais quelles sensations., souffla-t-il, les yeux rivés sur les deux pointes roses qui se dressaient entre deux fils, ressortant fièrement.  

 

Il n’avait pas besoin de cela pour avoir envie d’elle mais il aimait quand elle se dépassait parce qu’il ne doutait pas qu’elle avait dû hésiter avant de le passer. Elle savait se montrer audacieuse avec lui, l’attisait honteusement en le touchant, en lui parlant mais s’exhiber ainsi dévêtue relevait du défi comme le fait d’avoir enlevé son sous-vêtement quelques jours avant. Il était sûr qu’elle ne l’avait fait que parce qu’elle portait une robe de mariée, avec une jupe longue et suffisamment lourde pour ne pas avoir de mauvaise surprise parce que la surprise était uniquement pour lui et non pour les autres.  

 

Arrivé sur ses deux collines, il suivit des deux mains le tracé des lignes, la voyant fermer les yeux sous les sensations qui naissaient. Plus il découvrait, plus sa respiration s’accélérait et il la sentait s’abandonner. Il aimait savoir qu’elle lui faisait suffisamment confiance pour le faire. Il attrapa les fils qui entouraient la pointe de ses seins et les resserra dessus doucement, les faisant aller et venir lentement. Il la sentit haleter et son corps commença à onduler contre son membre tendu à l’extrême. C’était un supplice de la sentir si proche sans vouloir la posséder de suite mais un bonheur de voir son visage se parer d’une jolie teinte rose, ses mains se poser sur les siennes pour l’accompagner, d’entendre les soupirs lascifs qui sortaient de ses lèvres pulpeuses.  

 

Il accéléra les mouvements, puis lâcha les fils pour user directement de ses doigts. Elle dansait contre lui de plus en plus vite et il réagissait en augmentant la cadence. Leurs mouvements s’amplifiaient en parallèle et soudain il la sentit glisser sur lui et se sentit entrer en elle. Il poussa un long râle de plaisir alors que tout son corps se contractait autour de lui, tremblant frénétiquement. Il eut bien du mal à ne pas perdre pied et ne pas partir avec elle. Il ne manqua cependant pas de l’entourer de ses bras quand elle s’effondra sur lui, frémissant encore. Il caressa doucement ses cheveux puis son dos pour l’apaiser, trouvant lui-même une certaine paix à la tenir ainsi. Elle pouvait l’embraser comme le calmer, c’était étrange et très apaisant de se laisser ainsi mener, de partager les rênes de leurs ébats, de monter jour après jour sur ce grand huit émotionnel, lui qui avait eu si peur de se lasser.  

 

- Je t’aime., murmura-t-elle, déposant un baiser sur son torse avant de se redresser légèrement juste pour le regarder et de reprendre leur danse, les yeux dans les yeux.  

- Moi plus., lui chuchota-t-il, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.  

 

Elle lui sourit, le regard pétillant, avant que se traits ne se tendent alors que l’intensité augmentait. Elle glissa une main derrière la nuque de son mari et l’amena jusqu’à ses lèvres. Ils échangèrent un long baiser langoureux, leurs bras entourant le corps de l’autre, les amenant plus près l’un de l’autre. Quand leurs lèvres se séparèrent, leurs regards eux restèrent plongés dans celui de l’autre et ils virent la délivrance les frapper de plein fouet, les empêchant même de crier. Ils partagèrent alors un dernier baiser avant que Ryo n’attira la tête de sa femme contre lui, lui accordant un peu de repos.  

 

- Tu m’as poussé à faire tellement de choses que je ne pensais jamais faire., lui avoua-t-il à voix basse, traçant des arabesques dans son dos, se retenant de tirer sur les nœuds qui tenaient ses sous-vêtements.  

- Tu regrettes ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Du tout. Je me sens bien. Je crois que, pour la première fois de ma vie, je me sens entier, enfin entier., admit-il.  

- Tu ne veux pas attendre qu’on ait notre enfant pour dire cela ?, l’interrogea-t-elle, touchée par ses mots.  

- Non, je n’en ai pas besoin parce que je le vois déjà dans tes yeux., lui confia-t-il.  

- Tu veux me faire pleurer ?, lui demanda-t-elle, taquine.  

 

Malgré la plaisanterie, elle sentait l’émotion lui étreindre le cœur. Elle avait craint de ne pas le rendre heureux, de ne pas savoir lui apporter ce dont il avait besoin alors qu’ils avaient vécu ensemble des années et son aveu la soulageait, la réconfortait dans l’idée d’avoir vraiment fait le bon choix en assumant son identité et tentant l’aventure de la vie de couple.  

 

- Tu joues les gros durs mais en fait, t’es juste un romantique refoulé, c’est ça ?, lui demanda-t-elle, malicieuse.  

- Tu sais ce qu’il te dit, le romantique refoulé ?, gronda-t-il.  

 

Ni une ni deux, il la renversa tout en tirant sur les nœuds qui retenaient ses sous-vêtements et entreprit de lui montrer à quel point il pouvait ne pas être un gentleman. Il n’était cependant pas dupe qu’elle avait compris son message et que la taquinerie était juste là pour éviter de sombrer dans le mélo, chose avec laquelle il n’était pas toujours à l’aise et elle le savait. Leur étreinte fut plus sauvage mais certains gestes trahirent les sentiments qu’ils partageaient : la caresse d’une main sur une joue, un baiser déposé sur le nez, des doigts enlacés, quelques mots chuchotés au creux de l’oreille…  

 

La nuit fut courte et entrecoupée pour les deux jeunes mariés et le matin les trouva enlacés, enroulés dans la couette, paisiblement endormis. Ne les voyant pas arriver à la salle à manger, la propriétaire leur apporta un petit déjeuner qu’elle laissa à l’entrée de leur chambre. Le mouvement réveilla Ryo qui ouvrit les yeux et lui adressa un bref signe de remerciement. Il baissa les yeux vers sa femme, se demandant s’il devait la réveiller ou non, et croisa ses deux prunelles noisette où il pouvait lire son bonheur.  

 

- Bonjour, beauté., lui souffla-t-il, lui volant un baiser.  

- Bonjour, Ryo. Bien dormi ?  

- J’ai rêvé qu’une belle naïade me tenait éveillé quasiment toute la nuit. Elle te ressemblait un peu., la taquina-t-il.  

- Moi, j’ai passé la nuit avec Sean Connery. Il est si sexy dans James Bond., lui fit-elle, rêveuse.  

- Mais… mais il est vieux !, s’offusqua Ryo.  

- Cheveux noirs comme le geai, des yeux sombres comme la nuit, un regard qui envoûte, grand, charismatique, une musculature de rêve… Il me fait penser à quelqu’un mais je ne sais plus qui…, réfléchit-elle innocemment.  

- Je dois te rafraîchir la mémoire ?, lui demanda-t-il, s’allongeant sur elle.  

- Tu ne veux pas petit-déjeuner d’abord ?, lui retourna-t-elle.  

- Tu seras mon petit-déjeuner, mon déjeuner et mon dîner… peut-être même mon souper…, lui apprit-il, l’embrassant langoureusement et débutant la journée sous les meilleurs auspices.  

 

Leurs ébats terminés, ils restèrent allongés un moment l’un contre l’autre avant de se lever et de se nourrir de nourriture terrestre.  

 

- Ryo, tu disais que ton existence non officielle avait ses contraintes. Je commence à entrevoir lesquelles mais…, commença-t-elle avant de s’arrêter et de se mordre la lèvre, nerveuse.  

- Mais quoi ?, lui demanda-t-il, l’observant attentivement.  

 

Elle releva les yeux et se demanda si elle devait détourner le cours de ses pensées ou oser lui poser la question. Elle avait toute confiance en lui mais, en oubliant qui elle était, elle avait aussi oublié qui il était. Leur relation avait beaucoup été à sens unique depuis quelques mois et il était temps de rétablir les choses mais comment allait-il réagir ? Ils étaient en voyage de noces après tout. Peut-être devait-elle attendre d’être rentrés ?  

 

- Vas-y, Kaori, je t’écoute. Si je n’ai pas envie de te répondre, je te le dirai simplement. On m’a donné deux-trois conseils de communication., plaisanta-t-il.  

 

Elle saisit l’allusion et lui sourit légèrement.  

 

- Je ne t’obligerai jamais à m’en parler mais je voudrais savoir qui tu es. Peu importe ce que tu me diras, ça ne changera pas ce que je ressens pour toi., lui assura-t-elle, prenant sa main.  

- Je sais. Je te connais., admit-il, l’attirant à lui.  

 

Elle se laissa asseoir sur ses genoux et entoura son cou de ses bras.  

 

- Je n’avais pas fait attention à l’époque mais je me souviens que tu m’as dit que, si tu devais te fier à ton nom, tu ne serais personne. Ce n’est pas ton vrai nom alors., supposa-t-elle.  

- Non, en effet. Ryo est certainement mon vrai prénom mais Saeba est un nom qui m’a été donné., répondit-il.  

- Par qui ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Elle vit son regard s’assombrir et resserra son étreinte sur lui, s’en voulant de le blesser.  

 

- Oublie. Si on allait se préparer et faire un tour en ville ou mieux on enfile les maillots de bain et on plonge dans le onsen., proposa-t-elle d’un ton enjoué, se levant.  

- Mon père adoptif., répondit-il, la retenant contre lui.  

 

Kaori resta un moment muette de stupéfaction. Elle avait vraiment pensé qu’il ne lui parlerait pas, qu’il préférerait taire son passé qu’elle sentait trouble pour profiter de moments plus insouciants. Se reprenant, elle se cala contre lui pour lui apporter sa chaleur et son soutien.  

 

- Shin Kaïbara., continua Ryo, appréciant de la sentir contre lui.  

 

La douleur était moins lourde en sa présence. Sa lumière semblait donnait une autre couleur aux évènements, les rendant moins horribles à se souvenir, moins oppressants également.  

 

- Où est-il ?, lui demanda-t-elle, un peu étonnée de ne jamais en avoir entendu parler.  

- Mort, il y a quelques années maintenant., lui apprit-il laconiquement.  

- Je suis désolée, Ryo., murmura-t-elle.  

- C’est moi qui l’ai tué.  

 

Ce fut autant les mots que sa voix neutre qui lui firent relever la tête de surprise et croiser son regard qui la sondait pour connaître… ce n’était pas sa réaction qu’il attendait, c’était son jugement, elle le sentait tout comme elle sentait au plus profond d’elle-même que son acte n’était pas aussi ignoble qu’il pouvait le paraître.  

 

- Je t’aime, Ryo. Ca ne changera pas., lui assura-t-elle.  

- J’ai tué mon père, Kaori, et ce n’était pas un accident. Je lui ai mis une balle dans le cœur volontairement. Je voulais le tuer., lui asséna-t-il assez froidement.  

 

Il se demanda pourquoi il lui avait dit cela. C’était sorti tout seul comme s’il devait se prouver qu’elle disait vrai, qu’elle resterait malgré ce qu’il lui apprendrait. Ce faisant, il avait braqué son regard sur l’extérieur sans vraiment le voir. Il sentit une main se poser sur sa joue et tourna de nouveau les yeux vers sa femme.  

 

- Et si tu commençais par me dire toute la vérité et pas seulement les détails sordides pour me faire peur., lui proposa-t-elle posément.  

 

Il ouvrit les lèvres et les referma, surpris. De la Kaori d’avant, ça ne l’aurait pas surpris mais, là, il était scotché. Elle le connaissait encore comme si c’était instinctif entre eux, comme si la mémoire pouvait effacer les faits mais pas les sentiments, comme si l’empathie qu’elle avait ressentie envers lui était restée en programme de fond.  

 

- Je ne te mérite pas., murmura-t-il, ressentant cette vieille ennemie qu’était la culpabilité revenir.  

- Arrête tes bêtises, Ryo, et parle-moi. Je suis là, bien là, et je suis avec toi. Le passé est derrière nous et il ne peut pas nous faire de mal si on sait en parler clairement. Ce sont les secrets et les omissions qui pourraient nous blesser. Parle-moi., l’implora-t-elle d’une voix douce.  

- Pourquoi tu as tué ton père ?, lui demanda-t-elle.  

 

Le nettoyeur hésita un dixième de seconde puis prit une profonde inspiration, prêt à se livrer à sa femme.  

 

- Il était revenu au Japon avec l’intention de me recruter pour faire partie de son organisation. C’était une organisation criminelle très puissante qui était originaire d’Amérique Centrale, la même organisation qui avait tué ton frère., admit-il, pressant sa hanche quand il sentit sa surprise.  

- J’aurais certainement dû me séparer de toi si j’avais suivi, peut-être même te tuer ou il l’aurait fait mais j’ai décliné son offre parce que ce n’était pas ce que je recherchais. Shin avait créé une machine de guerre dopée à la drogue. J’ai fait les frais d’une version moins forte, Mick a subi la dernière version…, lui expliqua-t-il.  

- Mick ? Mick connaissait ton père ?, l’interrogea-t-elle.  

- C’était lui qui l’avait recruté pour me tuer mais tu as déjoué ses plans…, lui apprit-il, encore empli de fierté pour ce qu’elle avait fait, fierté mêlée à l’amour qu’il ressentait.  

- Ton père t’a drogué et Mick aussi ? Mais quel père est capable de cela ?, se fâcha-t-elle.  

- Un père qui a élevé son fils dans la guérilla, un enfant de trois ans perdu dans une jungle qui n’était pas la sienne à la suite d’un crash d’avion dans lequel il a probablement perdu ses parents.  

 

Perdu dans ses pensées, il avait de nouveau tourné la tête vers l’extérieur, revoyant la jungle, ses compagnons d’armes et tous les combats qu’il avait menés. Ce fut l’humidité sur sa main posée sur la cuisse de Kaori qui le ramena à la réalité.  

 

- Ne pleure pas, Sugar., murmura-t-il, l’attirant contre lui en voyant qu’elle pleurait.  

- Tu… Tu as déjà tellement subi, Ryo. Tu as perdu tes parents, vécu dans la guerre je-ne-sais-combien d’années, tu n’as pas d’existence légale, tu fais un métier dangereux au service des autres en devant craindre chaque jour qui passe de te faire arrêter ou tuer et tu te retrouves avec une femme amnésique… Tu méritais mieux., lui affirma-t-elle, essuyant ses larmes autant dues à la douleur qu’à la colère.  

- Je ne méritais pas mieux, Kaori. J’ai eu ce qu’il y avait de mieux. Tu m’as sauvé de l’enfer. Jour après jour, tu m’as appris à me découvrir, à accepter que je pouvais être quelqu’un de bien. Tu m’as aimé et soutenu quoiqu’il arrivait. Tu es montée au créneau à mes côtés en toute confiance. Tu ne t’en souviens pas et tu n’en avais peut-être même pas conscience mais tu m’as fait vivre, Kaori. Alors tu peux bien être amnésique, avoir des moments de doute, de colère, de tristesse, tu peux ne pas rire à certaines anecdotes ou ne plus me balancer de massues, tu peux te montrer aussi audacieuse que l’ancienne toi était timide, je m’en fous. J’ai une vie bien plus belle que celle que je méritais parce que tu y es et elle sera encore bien plus belle par la suite., lui affirma-t-il, posant une main sur son ventre.  

 

Elle posa la sienne par dessus, observant leurs deux mains posées l’une sur l’autre avant de lever le regard vers lui, lui promettant encore beaucoup de jours heureux entre eux.  

 

- J’ai… J’ai eu la sensation que c’était ce qu’il attendait de moi. Je pense que Shin était venu pour mettre fin à sa folie. Il devait savoir que j’avais une raison qui me pousserait à vouloir en finir, qui me mettrait en capacité de faire ce que je n’avais su faire des années auparavant après qu’il m’ait intoxiqué., murmura-t-il.  

 

Il lui devait la vérité, cette vérité dont ils n’avaient jamais parlée ensemble auparavant. La Kaori d’avant l’aurait laissé la rembarrer et aurait vécu sur des suppositions certainement vraies mais des suppositions. C’était ce qu’on faisait quand on voulait tenir les gens éloignés, non ? Il gardait un mur de mystères pour ne pas être dévoilé, pour ne pas lui montrer son jeu et la laisser jouer avec ses cartes.  

 

- C’était quoi cette raison ?, lui demanda-t-elle, curieuse, avide de comprendre.  

 

Il leva la main posée sur son ventre et la laissa glisser sur sa joue, remettant une mèche derrière son oreille.  

 

- Tu as bien fait de les laisser repousser un peu., lâcha-t-il avec un léger sourire, laissant ses doigts finir leur course sur sa nuque.  

- Toi… C’était toi cette raison qui me permettrait de me dépasser, la femme que j’avais prise sous mon aile, que j’avais promis de protéger à son frère. C’était la seule femme vers qui je revenais inlassablement sans rien attendre en retour, sans même la toucher, la maltraitant comme elle n’aurait jamais dû accepter et qui aurait dû m’envoyer paître depuis longtemps. Mon rayon de soleil, ma lumière, ma vie… mon âme. Toi., murmura-t-il, approchant les lèvres des siennes.  

 

Il la laissa décider de la suite et ce fut sans grande surprise qu’elle couvrit la distance restante et l’embrassa tendrement. Il l’attira contre lui et la serra à l’étouffer, se sentant libéré d’un poids qui aurait pu le submerger à plusieurs reprises. Le cœur de Kaori battait fort contre le sien et il la sentait légèrement tremblante. Doucement, il posa la main dans son dos et la fit aller et venir, lui chuchotant des mots doux à l’oreille.  

 

- Je t’aime. Je serai toujours là pour toi., lui murmura-t-elle en retour un moment plus tard.  

- Tu n’es plus seul, Ryo. On est une famille, toi, moi, le bébé qu’on va avoir. On sera toujours là. On aura aussi le soutien de notre autre famille et on aura une belle vie., lui affirma-t-elle.  

- Je sais que ma vie ne sera jamais normale mais tu m’as remis un pied dedans quand même. Notre enfant n’aura pas encore l’optimum mais peut-être que nos petits-enfants vivront une vie normale avec un père et une mère sur leur état civil, un mariage enregistré, des études à l’école. J’aimerais cela pour eux à défaut de l’avoir pour nous., souhaita-t-il.  

- On fera en sorte que ça arrive. Ryo, même si notre enfant n’aura pas de père inscrit sur son état civil, même si sa mère sera toujours enregistrée comme célibataire dans les registres, je n’ai aucun doute qu’il se sentira aimé et qu’il sera élevé comme tout enfant doit l’être. Nous serons là tous les deux pour l’aimer, le protéger et le faire grandir dans le respect des principes et valeurs que nous défendons., lui assura-t-elle.  

 

Il l’observa incertain puis acquiesça avec un léger sourire, se sentant beaucoup mieux.  

 

- C’est vrai. J’ai horreur de le dire mais tu as raison. Et tu sais quoi ?, fit-il, lui offrant un regard pétillant.  

- Non ?  

- Tu as deux secondes pour décider du bikini que je vais t’enlever après notre visite du onsen. J’ai très envie de concevoir Saeba Junior… mais après notre nuit torride et dans mon immense mansuétude, je t’offre un bain chaud d’une heure pour te remettre et affronter la journée qui va suivre., lui apprit-il.  

- A ce point ?, s’étonna-t-elle.  

- Oh que oui… Je crois que tu auras beaucoup de boutons à recoudre sur mes caleçons en rentrant., l’avertit-il, le regard chaud.  

- Oh… N’en mets plus alors. Ca me fera moins de travail et plus de temps pour autre chose., lui suggéra-t-elle, laissant glisser sensuellement ses mains de son cou sur son torse avant de se lever.  

- Je dois encore l’admettre : tu as raison., pipa-t-il.  

 

En moins de deux secondes, il était nu et l’emmenait se doucher, lui offrant un premier ascenseur pour le septième ciel. Un bikini, une source chaude, un couple en voyage de noces, est-il utile de décrire la suite ? Un dernier indice : Ryo… Toujours pas ? Alors s’il fallait résumer cette journée, un seul mot suffirait : mokkori !  

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de