Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 29-08-21 - Ultimo aggiornamento: 29-08-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 2  

 

Un grognement résonna dans l’appartement. Le crâne tambourinant, Kaori se réveilla et porta la main à sa tête, désorientée. Que s’était-il passé ? Pourquoi s’était-elle évanouie ? Les images ne tardèrent pas à remonter en mémoire : James Edwards, le vol dans la maison de Tanaka, le retour à l’appartement, la manipulation du palingénésium, la lumière violette… Affolée d’avoir pu faire tomber l’artefact et le casser, elle se mit à le chercher partout autour d’elle. Elle sentit la panique monter en ne le voyant nulle part quand, soudain, elle se figea.  

 

Elle observa les lieux où elle était, des lieux qui lui étaient inconnus, un appartement vraisemblablement où elle devait être dans le séjour. Avait-elle été enlevée ? Si oui, pourquoi n’y avait-il pas de garde ? Pourquoi n’était-elle pas attachée ? Etait-ce un piège pour lui faire baisser la garde ? Prudemment, elle se leva et explora les lieux. Il n’y avait pas de grille aux fenêtres qui s’ouvraient normalement, testa-t-elle, pas de caméra a priori, observa-t-elle. Elle se dirigea vers ce qui devait être le coin cuisine et chercha dans les tiroirs de quoi se défendre, trouvant des ustensiles comme elle en avait chez elle. Si quelqu’un voulait la manipuler, il avait été drôlement pointilleux sur les détails mais aussi très inconscient, pensa-t-elle, attrapant un couteau.…  

 

Que la route était longue… et tortueuse… Depuis quand les rues de Shinjuku n’étaient-elles plus complètement droites ? Embrumé par les vapeurs d’alcool, Ryo avançait en titubant. Ca faisait longtemps qu’il ne s’était pas mis aussi minable mais, comme on disait, l’occasion faisait le larron. Il n’avait pas réussi à échapper à tous ses amis pour simplement rentrer sagement chez lui et aller se coucher… encore aurait-il fallu qu’il se sente capable de fermer l’oeil de la nuit. La vie avait repris son cours, les sourires étaient revenus, sincères et en provenance du cœur mais certains jours étaient plus durs que d’autres. Aujourd’hui en était un.  

 

Un moment, il fut tenté de s’écrouler dans un coin et cuver son vin jusqu’au petit matin. Il l’avait déjà fait après tout. Le coin n’était pas le plus dangereux ni le plus sale. Il s’arrêta à l’angle d’une ruelle, appuyé contre le mur, et contempla l’idée longuement quand, soudain, un coup de vent le frappa suivi dans la seconde d’une pluie diluvienne.  

 

- Je suppose que ça veut dire qu’il faut que je rentre…, maugréa-t-il, pressant le pas pour arriver à son immeuble.  

- Oh punaise… je n’aurais pas dû abuser autant., murmura-t-il, montant les escaliers.  

 

Il aurait pourtant dû savoir que ça ne changerait pas les choses, que l’alcool lui brouillerait peut-être légèrement l’esprit, et encore juste un temps, mais n’occulterait pas la peine qui ressurgirait immanquablement. Il avait pourtant fait son deuil mais elle était toujours là, d’autant plus depuis un an, une présence malgré l’absence, un moyen de tenir mais aussi un vecteur de souvenirs. Il sentit son cœur se serrer alors que cette présence semblait devenir encore plus forte ce soir-là. Pourtant, ça n’aurait pas dû. Il était seul à moins qu’il y ait eu un changement de programme…  

 

- Tu es là ?, demanda-t-il, refermant la porte de l’appartement.  

 

Il n’obtint aucune réponse et avança dans le séjour, retirant sa veste pour la pendre dans le placard. Il suspendit cependant son mouvement lorsqu’il fit face à la présence qu’il ressentait, une présence aussi improbable que désirée, impossible que chérie.  

 

- Kaori…, murmura-t-il, les yeux écarquillés.  

 

Le fantôme de ses jours et de ses nuits se tenait devant lui, faisant battre son cœur comme un dératé. La femme de ses rêves, celle qui l’avait sauvé puis aimé, qui l’avait corrigé comme câliné, qui était morte dans ses bras il y a un peu moins de deux ans, était là, debout devant lui, bien vivante, le fixant de ses yeux noisette comme si elle aussi avait vu un fantôme…  

 

- Kaori…, répéta-t-il, approchant d’elle et voyant l’ustensile qu’elle tenait.  

- Tu… Tu ne peux pas être réel., murmura-t-elle, serrant l’arme dans sa main.  

 

C’étaient les premiers mots qu’elle prononçait depuis qu’elle l’avait vu. Elle s’était figée à ce moment-là, incapable de réfléchir, de bouger, de quoique ce fut. Elle ne savait pas où elle était, elle ne comprenait même pas comment elle était arrivée là, elle ne comprenait pas comment elle pouvait être face à l’homme qu’elle avait vu la dernière fois allongé dans le cercueil sommaire fabriqué à la hâte, mort… Pourtant, il était là, la regardait, lui parlait, l’appelait même par son prénom… Comment était-ce possible ? C’était un piège, ce ne pouvait être qu’un piège. Ryo était mort et, malgré son cœur hurlant son envie d’y croire, elle savait que c’était la stricte vérité : il était mort et incinéré. Elle avait vu le cercueil scellé et inséré dans le four. Ryo était mort.  

 

- Pourtant, je le suis… ou alors je me sens drôlement en forme pour un fantôme., plaisanta-t-il, un léger sourire narquois aux lèvres.  

 

Il s’était arrêté à une longueur de bras d’elle et, si elle n’avait vu la lueur de surprise dans son regard, elle aurait pu croire qu’il était vraiment détendu.  

 

- Qui es-tu ?, lui demanda-t-elle, ses défenses se redressant.  

- Ce serait plutôt à moi de te poser la question. Tu es chez moi après tout., lui fit-il remarquer, un sourcil levé.  

- C’est toi qui connais mon prénom., répondit-elle, relevant le menton.  

 

Si semblable, pensa-t-il, ému mais en même temps, il y avait quelque chose qui n’était pas vraiment à sa place…  

 

- Alors tu t’appelles Kaori ?, suggéra-t-il d’un ton traînant.  

- Qui es-tu ?, lui redemanda-t-elle après avoir acquiescé imperceptiblement.  

- Ryo Saeba., lui apprit-il.  

 

Elle lâcha le couteau qui tomba à terre. Ce nom associé à cette voix, c’était impossible. Elle savait que Ryo aurait pu avoir mille identités. Pourquoi devait-elle se trouver face à un sosie qui portait le même nom ? Comment était-ce possible ? Où était-elle ?  

 

- Ryo… Saeba…, murmura-t-elle, ses yeux s’emplissant de larmes.  

- Tu ne… Tu ne peux pas… Non, ce n’est pas possible…, bafouilla-t-elle, les perles salées s’échappant de ses prunelles noisettes brillant d’émotion.  

 

Il ne put empêcher d’autres images de remonter à la surface, des images remontant à deux ans exactement, au moment où il avait accepté de poser pour la fameuse photo que Kaori tenait tant à faire, une photo d’eux en mariés, mariés qu’ils ne seraient jamais officiellement. Il n’avait pu s’empêcher de faire tout un cinéma sur le smoking qu’il avait en horreur et devrait porter mais ce qui l’avait le plus marqué, c’étaient les larmes de joie qu’elle avait versées juste après.  

 

Il aurait dû se méfier, il aurait dû se demander quel piège on tentait de lui tendre, qui était ce sosie qui lui faisait face mais il ne le fit pas. Il ne recula même pas quand elle tendit la main vers lui, hésitante. Il soutint son regard, se montrant rassurant, calme malgré son cœur qui battait la chamade. Il savait qu’il ne ressentirait rien, tout cela n’était qu’un rêve, un délire éthylique qui semblait bien réel mais qui ne l’était pas, qui ne pouvait pas l’être. Des rêves semblables, il en avait déjà eus, surtout au départ, encore quelques-uns il y a un peu moins d’un an mais ils s’étaient taris. Il avait réussi à surmonter son deuil depuis.  

 

Le choc fut donc grand quand ils sentirent tous deux la chaleur de la peau de l’autre sur la leur et ils se rapprochèrent instinctivement. Les parfums suivirent, légèrement différents mais si semblables pourtant. Les doigts de Kaori effleurèrent donc la joue de Ryo avant de se poser dessus et leurs yeux s’écarquillèrent un peu plus en réalisant que la personne qui leur faisait face semblait bien réelle. La veste bleue glissa du doigt qui la retenait et tomba à terre comme au ralenti, s’étalant aux pieds du couple, complètement indifférent à son sort.  

 

- Ryo…, souffla-t-elle, ses larmes redoublant.  

 

Il ne put s’empêcher de porter la main à son visage et essuya du pouce les larmes qui roulaient, ces larmes qui étaient la dernière preuve de cette troublante réalité. Il connaissait cette sensation, cette humidité qui imprégnait d’abord la pulpe du pouce avant de glisser le long du doigt et de s’accumuler un éphémère instant dans le creux entre les deux doigts, passant parfois en dessous le long de la paume, parfois au dessus sur le dos de la main.  

 

- Ne pleure pas, Kaori., murmura-t-il avant de l’attirer contre lui et de la serrer à l’étouffer.  

 

Il ferma les yeux et se concentra sur la légère vibration au milieu de son dos, cette vibration rythmique qui remplaçait l’immobilité ressentie la dernière fois. Réciproquement, Kaori posa l’oreille sur son torse et écouta son cœur battre, ses sanglots se calquèrent sur le battement avant de se raréfier et de s’éteindre. Vivant… Ryo vivant la tenait contre lui, son cœur résonnait contre elle, sa chaleur l’imprégnait et, pour la première fois depuis sa mort, elle cessa d’avoir froid.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment, enlacés, apprivoisant ce fait nouveau, défiant toute logique et rationalité, mais, si tous deux connaissaient les dures lois du milieu, les pièges qu’on pouvait leur tendre, tous deux savaient reconnaître les personnes qui ne jouaient pas franc-jeu et la personne en face d’eux ne jouait aucun rôle. Pendant un très long moment donc, ils ne bougèrent pas, n’échangèrent aucun mot, appréciant juste la sensation de tenir l’être aimé contre eux, repoussant les dures images qui revenaient parfois à la charge.  

 

- Comment… Comment tu es arrivée là ?, finit par lui demander Ryo, ne la lâchant pas.  

- Je n’en sais rien., avoua Kaori dans un murmure.  

- J’étais chez moi. Je tenais un objet dans mes mains. Je me suis évanouie et réveillée ici., résuma-t-elle ses maigres souvenirs.  

- Je ne comprends pas ce qui s’est passé., lui confia-t-elle.  

 

Elle se rendit compte de l’incongruité de la situation et s’écarta de lui à regrets. Elle devait le rassurer, le convaincre qu’elle ne lui voulait pas de mal.  

 

- Ryo… Je…, commença-t-elle, levant les yeux vers lui.  

 

Ses prunelles reflétaient tout l’amour qu’elle ressentait pour l’homme qu’incarnait celui qui lui faisait face. Elle n’eut pas l’occasion de terminer sa phrase puisqu’il la bâillonna de ses lèvres. Il n’avait pas pu résister à ce regard qu’il connaissait si bien et qui lui donnait toujours la même envie : celle d’être proche d’elle et de lui montrer à quel point il l’aimait également. Il s’entendit gémir, à moins que ce ne fut elle, quand elle répondit à son baiser après un instant de surprise. Il sentit ses bras glisser le long de son cou et se nouer derrière puis ses lèvres se presser contre les siennes timidement.  

 

« Ce n’est pas possible. Pourtant, cela semble si… réel. Il est là dans mes bras, il est chaud, son cœur bat. Je sens son souffle sur ma bouche donc il respire. Ce… n’est… pas… possible... », pensa Kaori, sentant de nouveau les larmes rouler sur ses joues. C’était tellement inattendu, tellement inespéré, tellement incroyable… Et pourtant, la caresse de ses lèvres était bien réelle sur les siennes, tout comme celle de sa langue qui titilla doucement sa bouche. Elle se sentit trembler à la sensation perdue et le laissa pénétrer. Elle s’entendit gémir à la douceur de son intrusion, la tendresse qu’elle ressentit quand il frôla son appendice, cherchant sa réponse. Elle ne le fit pas attendre et se pressa un peu plus contre lui, participant à l’échange.  

 

Ryo sentait la chaleur monter en lui, l’amour qu’il avait ressenti pour elle se raviver de la couleur de la réalité quittant les couleurs pâles, plus ternes des souvenirs. Il retrouva avec délice la caresse de ses doigts dans ses cheveux même si cette caresse était plus timide que celles qu’il avait connues. Si semblables et si différentes lui revint en mémoire mais il n’en avait cure. Il voulait simplement profiter du moment, profiter de ce bonheur perdu et à portée de main pour le moment. Le rêve était des plus agréables et il en voulait plus, il avait besoin de plus et elle aussi, il le sentait au plus profond de lui. A bout de souffle, il finit par s’écarter et la fixa du regard, sondant son cœur et son âme.  

 

Kaori soutint son regard sans faillir, comprenant parfaitement la question qu’il lui posait silencieusement. Il était là devant elle et elle avait besoin de ce moment avec lui, même s’il était illusoire, même si ce n’était qu’un rêve et que le réveil serait douloureux. Elle voulait ce moment. Sa main quitta ses cheveux, glissa sur sa nuque, lui arrachant un frémissement avant de suivre son épaule, descendre sur son bras puis avant-bras et ralentir en caressant son poignet. Ses doigts s’arrêtèrent un instant sur sa paume avant de la griffer légèrement, faisant briller un peu plus la flamme de son regard gris onyx, puis finirent leur course, s’entrelaçant avec les siens.  

 

- Tu es sûre de toi ?, lui demanda-t-il malgré tout.  

- Arrête de parler… Nous savons tous les deux que ce n’est qu’un rêve., répondit-elle.  

- Tu le penses vraiment ?, répliqua-t-il, les sensations lui paraissant bien réelles pourtant.  

- Je sais, Ryo. Tout cela ne peut être réel., murmura-t-elle, pressant ses doigts.  

- Pourtant…, objecta-t-il, très sérieux.  

 

Kaori posa un doigt sur ses lèvres, plongeant son regard noisette dans le sien.  

 

- Cessons de perdre du temps. J’ai envie de revivre ces moments avec toi. Je sais que je rêve mais j’ai envie d’y croire, juste pour cette nuit. Quand je me réveillerai, j’aurai au moins eu ce moment de bonheur pour me faire tenir quelques jours de plus., lui affirma-t-elle.  

- Aime-moi.  

 

Il attrapa ses doigts, embrassa rapidement celui posé sur sa bouche avant de ramener ses bras derrière son cou.  

 

- Accroche-toi., lui conseilla-t-il, l’attrapant par la taille.  

 

Il prit ses lèvres passionnément et laissa ses mains migrer vers sa chute de reins, la soulevant sans difficulté aucune. Il ne bougea pas pendant un moment, se rassasiant de nouveau de cette sensation qu’il avait déjà vécue, ce corps pressé tout contre le sien, sa poitrine contre son torse, ses jambes autour de ses hanches, ventre contre ventre… Il finit malgré tout par avancer et l’emmener dans sa chambre. Même s’il les savait seuls pendant encore quelques jours, il ferma la porte derrière eux avant de se diriger vers le lit et de les y allonger. Affamé, il quitta ses lèvres, explora sa joue jusqu’à son oreille. Il en titilla le lobe un moment, entendant le souffle de sa partenaire se saccader, puis descendit le long de sa mâchoire, rencontrant trop rapidement une première barrière textile.  

 

Il s’écarta, se soulevant légèrement, et observa le col roulé noir qui l’empêchait de progresser. Curieux, son regard descendit et il s’aperçut qu’elle portait un legging, noir également.  

 

- Ne manque que la cagoule pour aller faire un casse., plaisanta-t-il.  

- Tu es moins loquace dans mes rêves d’habitude., maugréa-t-elle, retirant son pull et le jetant sur le côté.  

 

Elle se retrouva en soutien-gorge devant lui sans rougir, son regard plongé dans le sien. Ryo l’admira un moment, notant les petites choses qui la différenciaient de la femme de ses souvenirs, se demandant dans quelle mesure un rêve pouvait ne pas la représenter fidèlement. Sentant une main se poser sur sa joue, il revint à son sujet premier et se pencha sur la jeune femme et l’embrassa de nouveau avant de repartir en exploration. Il retrouva ce petit point au creux du cou de sa femme qui gémit à l’attaque.  

 

Loin de s’échapper, elle posa les mains dans ses cheveux pour l’empêcher de s’en aller. C’était fort, presque trop fort mais elle voulait tout cela. Elle n’avait qu’une nuit pour rêver et emmagasiner ces sensations. Elle en voulait même plus encore. Ses doigts glissèrent entre les mèches puis sur sa nuque qu’elle caressa un long moment avant de passer sous sa veste autant qu’elle le put. Frustrée, elle empoigna le col et tira dessus, suivant le vêtement pour avoir une meilleure prise.  

 

- Doucement, ça ne sert à rien de la déchirer., rit-il, amusé, se relevant et retirant le vêtement.  

 

Elle le regarda et lui sourit, légèrement penaude, avant de se mettre à genoux devant lui. Elle se redressa et vint chercher ses lèvres, posant les mains sur ses épaules. Elle l’embrassa délicatement, effleurant à peine sa bouche tout en le regardant droit dans les yeux. Elle erra ainsi sur ses lèvres, ses joues, son menton pendant que ses doigts exploraient son torse, son ventre puis son dos avant d’aller chercher sous la ceinture du jean le tee-shirt masculin.  

 

Ryo se laissa faire, appréciant ce moment de jeu entre eux. Il la laissa gérer et leva les bras obligeamment quand elle lui ôta son haut. Il sentit ses mains de nouveau se poser sur son torse, rapidement suivies de ses lèvres. Il posa les doigts sur sa nuque et remonta le long de sa colonne vertébrale, appréciant le spectacle. Il avait du respect pour sa femme, il ne la rabaisserait jamais à un objet mais il y avait un côté tellement érotique à la voir ainsi le butiner, ses mains caressant ses reins, ses lèvres son abdomen et son torse. C’était un rêve dont il n’avait pas envie de se réveiller tant il lui semblait réel ou était-ce la réalité qui tenait du rêve ? Il ne savait pas, il ne savait plus et, à vrai dire, c’était le cadet de ses soucis pour le moment. Il avait envie de rêver, rien que pour cette nuit, même s’il ne devait plus y avoir que cette nuit, il voulait rêver.  

 

« Pourquoi tout cela semble si réel ? », se demanda furtivement Kaori. Cette peau, ces caresses, cette odeur, ces sensations qu’il éveillait en elle rien qu’en étant là, tout semblait si réel et, pourtant, elle savait que ça ne l’était pas. Ryo était mort, ses cendres enfermées dans une urne à l’abri dans une stèle de granit dans un cimetière de Tokyo. Elle se revit la veille, caressant la pierre froide, parlant à son frère et à son partenaire. Elle s’immobilisa et ferma les yeux. Ca, c’était réel alors… alors que se passait-il ici ? Elle sentit son soutien-gorge se relâcher et glisser le long de ses épaules et se redressa, le tenant contre sa poitrine. Elle regarda l’homme face à elle, son regard noisette voilé d’incompréhension, d’hésitation, d’envie d’y croire également.  

 

- Kaori ?, murmura Ryo, se demandant pourquoi elle s’était arrêtée et le regardait ainsi.  

- Est-ce… est-ce que tout cela est réel ? Est-ce que ce n’est qu’un rêve ?, chuchota-t-elle.  

 

Il ne savait quoi lui répondre parce que lui aussi se posait exactement la même question.  

 

- Qu’en penses-tu ?, lui retourna-t-il à mi-voix, respectant la distance qu’elle avait instaurée entre eux alors qu’il mourait d’envie de la toucher, de ne perdre aucune seconde de cette nuit qui leur semblait offerte.  

- Tu es… Je ne peux qu’être en train de rêver., murmura-t-elle, une larme s’échappant de ses yeux.  

 

Cette réponse lui convenait même si elle n’expliquait pas toutes ces incohérences, ce ressenti si réel…  

 

- Alors que se passe-t-il dans ton rêve maintenant ?, l’interrogea-t-il avec douceur.  

 

Elle laissa tomber son soutien-gorge, lui offrant la vue irrésistible de sa poitrine, et referma brutalement la distance entre eux, scellant leurs lèvres en un baiser fougueux. Ryo encaissa l’attaque. A peine déséquilibré un instant, il referma les bras sur la taille de sa partenaire et, la soutenant, la fit basculer en arrière. Kaori retrouva avec plaisir le poids masculin sur son corps, cette sensation de chaleur accentuée par le contact peau-à-peau. Elle caressait ce dos qu’elle avait eu l’occasion de parcourir quelques fois avec la même timidité, sentant les lèvres de Ryo se mouvoir sur son cou, sa gorge et descendre prendre la place de ses doigts qui jouaient avec ses collines. Elle se cambra contre lui quand il commença à torturer langoureusement leurs sommets, les entourant d’une chaleur légèrement humide, alors que ses dextres migraient plus au sud et la caressaient à travers le tissu.  

 

Son rêve… C’était son rêve. Il n’y aurait personne pour la juger le lendemain, c’était le moment ou jamais de se laisser complètement aller, se dit-elle. Elle ne risquait pas de rencontrer de regard surpris, méprisant ou moqueur parce qu’elle se serait montrée trop entreprenante pour la novice qu’elle était alors qu’elle ne voulait que suivre son instinct, montrer son amour par des gestes plus ou moins audacieux sans savoir comment il réagirait. Elle se rendit compte qu’elle aurait dû lui faire confiance parce qu’il l’aimait et la connaissait mieux que quiconque mais elle avait encore du mal à croire à la réalité de leur couple après toutes ces années.  

 

S’agrippant à lui brusquement, elle les retourna et prit la position dominante, s’appuyant sur son torse. Le souffle court, elle resta un moment à le regarder avant de se pencher et de l’embrasser. Leur baiser fut long et tendre, d’une patience infinie malgré le désir qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Se séparant, ils plongèrent dans le regard l’un de l’autre, s’observant intensément.  

 

- C’est un merveilleux rêve… et il n’est pas encore fini., murmura Kaori, lui adressant un léger sourire.  

- Je n’ai pas non plus envie qu’il se finisse., répondit Ryo à voix basse, caressant sa joue.  

- C’est tellement bon d’entendre ta voix., fit-elle, se penchant sur lui et l’embrassant sous son oreille.  

- Pour moi aussi., chuchota-t-il.  

 

Il sentit sa langue tracer une ligne chaude et humide le long de son cou, lui hérissant tous les poils de la peau avant de trouver le chemin de son torse puis de son ventre.  

 

- Le plus court chemin d’un point à un autre, c’est la ligne droite, Kao., lui rappela-t-il, alors qu’elle errait sans but apparent sur sa peau.  

- Qui t’a dit que je cherchais le plus court chemin ?, répliqua-t-elle, ses doigts débouclant sa ceinture.  

 

Elle défit le bouton puis descendit la fermeture éclair, sentant sous sa main le désir de son partenaire. Elle le caressa un moment ainsi tout en continuant d’errer sur son ventre, de plus en plus bas, son bassin se soulevant par moments pour venir à sa rencontre, avant de s’écarter et de lui retirer son pantalon et son caleçon. Elle n’eut pas le temps de revenir qu’il s’était assis devant elle et posait les mains sur son legging, les pouces coincés sous l’élastique de sa culotte. Il fit glisser les vêtements le long de ses hanches puis de ses jambes, les lançant non loin quand, prenant appui sur ses épaules, elle l’aida en levant les pieds. Il ne lui laissa pas le temps de s’échapper et enlaça sa taille d’un bras pour la faire approcher pendant que son autre main s’immisçait entre ses cuisses pour lui infliger des caresses intimes.  

 

Kaori sentit ses jambes trembler de plus en plus jusqu’au déferlement d’une première vague de plaisir. Le souffle coupé, elle se retrouva alors à genoux sur ceux de son partenaire qui continuait à aller et venir doucement en elle tout en observant les traits de son visage. Il pouvait voir son étonnement, son émerveillement, le plaisir qu’elle avait ressenti et trouvait cela beau même si autre chose semblait la chagriner.  

 

Malgré la sensation de malaise qui commença à s’insinuer, Kaori posa la main sur la joue de Ryo et la caressa un moment avant de l’embrasser doucement. Un rêve… son rêve…, se rappela-t-elle. Elle ferma les yeux en l’embrassant encore alors que sa main s’emparait de la virilité de l’homme pour la flatter. S’embrassant, se caressant, ils firent remonter le désir jusqu’à perdre tout sens de la réalité, de leur rêve ?, ils n’auraient su le dire.  

 

- Dans mon rêve, je vais t’allonger sur ce lit et te faire l’amour, Kaori… et tu me diras oui., lui annonça Ryo, l’observant un instant après s’être séparé d’elle.  

- Je suis à toi pour l’éternité, Ryo., lui répondit-elle amoureusement.  

 

Il les allongea précautionneusement sur le lit et, après encore quelques baisers et caresses, s’immisça en elle. Enfoui au plus profond, il s’immobilisa, les mains encadrant son visage, et plongea son regard dans le sien.  

 

- Je ne veux jamais me réveiller., lui confia-t-il, le cœur serré par l’émotion des sensations qu’il retrouvait.  

- Moi non plus. Je ne veux plus jamais être séparée de toi., lui répondit Kaori, les larmes s’échappant de ses yeux.  

 

Le réveil serait dur, se dit-elle. Ce rêve-là était si réel qu’elle ne savait si elle arriverait à le surmonter. Ce serait peut-être comme le perdre une deuxième fois. D’un autre côté, elle ne voulait pas s’arrêter là et couper court à ce moment avec lui. C’était trop beau, trop fort, trop bon de le retrouver alors qu’il lui manquait comme un fou jour après jour.  

 

Ryo essuya les perles salées qui s’échappaient et l’embrassa pour tenter de l’apaiser. Il sentit ses bras l’entourer et le serrer à l’étouffer. Il pouvait presque toucher du doigt le désespoir qui la hantait et ne savait pas vraiment comment y répondre. Il étreignit alors son corps et se mit à se mouvoir en elle lentement, lui laissant le temps d’apprivoiser ce qui se passait, de lui dire non si elle voulait arrêter. Elle ne dit rien cependant. Elle resta agrippée à lui et peu à peu coordonna leurs mouvements. Progressivement, la détresse s’évapora et le plaisir monta. Ses mains quittèrent son dos et longèrent ses bras, allant chercher les siennes et entrelaçant leurs doigts. Ils restèrent ainsi alternant longs baisers avec longs regards voilés jusqu’au moment ultime où le plaisir les frappa presque simultanément.  

 

Ryo posa la tête sur l’épaule de sa partenaire. Essoufflés, le corps moite, ils ne bougèrent pas d’un pouce. Pendant un très long moment, aucun mot, aucun son, aucun mouvement ne vint perturber ce tableau. Il fallait même tendre l’oreille pour les entendre respirer.  

 

- Je veux m’endormir et ne plus jamais me réveiller., murmura soudain Kaori.  

 

Ryo se redressa et l’observa un moment en silence. Il comprenait parfaitement le sentiment. Ce rêve était un cadeau inespéré tant il semblait réel. L’était-il d’ailleurs ? La question n’avait presque pas cessé de le tarabuster depuis qu’il était rentré et revenait en force maintenant que le côté passionnel venait de se finir, lui rendant quelques facultés de raison. Mais autant il aurait aimé finir sa vie avec Kaori, autant il avait désormais des obligations ici bas qui le raccrochaient à la vie. Il pourrait au moins sourire en repensant à cette nuit un peu folle où les rêves étaient devenus réalité et cela, il comptait bien en profiter encore un peu. C’était son rêve après tout.  

 

- Moi, je ne compte pas dormir., lui apprit-il, posant un regard lourd de désir sur elle.  

 

Il nota sa surprise puis un léger sourire vint éclairer le visage soucieux.  

 

- Alors ne dormons pas. On ne peut pas se réveiller si on ne dort pas., musa-t-elle, glissant les doigts dans ses cheveux pour l’attirer à ses lèvres. 

 


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