Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 24 :: Chapitre 24

Pubblicato: 27-09-21 - Ultimo aggiornamento: 27-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 24  

 

Après un voyage passé l’un contre l’autre à réfléchir aux adieux et à ce qui allait arriver dans les jours à venir, le couple ne vit pas passer les heures de vol. Après l’atterrissage, ils attendirent que les autres passagers furent descendus avant d’emprunter la passerelle qui les menait aux douanes.  

 

- Tu te rappelles ? On est là pour assister aux funérailles de mon père., lui rappela Ryo.  

- Je sais, je n’ai pas oublié. Ne t’inquiète pas, je parle anglais., le rassura-t-elle.  

- D’accord. Je veux dire… pardon, j’ai un peu la tête ailleurs., s’excusa-t-il.  

- Ce n’est pas grave. Je me doute que la séparation n’a pas été facile. Tu sais que…, commença-t-elle.  

- C’est à notre tour., lui annonça-t-il, la prenant par le bras.  

 

Il savait qu’elle allait lui dire qu’il pouvait encore renoncer et il ne voulait pas l’entendre. Il avait besoin qu’elle y croit pour eux deux.  

 

- Mademoiselle, vous voulez bien nous suivre, s’il vous plaît ?, lui demanda le douanier, faisant un signe à un de ses collègues derrière lui.  

- Très bien., répondit Kaori, gardant son calme.  

- Je vous accompagne., fit Ryo.  

- Vous êtes ?, demanda l’agent.  

- Son fiancé. Il y a un souci ?, l’interrogea le nettoyeur.  

- Contrôle de routine. Vous pouvez patienter là., leur indiqua-t-il avant de s’éloigner.  

- Tu crois qu’il y a un souci avec mes papiers ?, murmura-t-elle.  

- Je ne vois pas pourquoi. Ils sont authentiques. La seule chose qui puisse poser souci…, commença-t-il.  

- C’est que Kaori est morte. Tu crois qu’ils ont accès à l’état civil japonais ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Ryo observa les alentours, se demanda pourquoi les gardes leur jetaient des regards étranges et tardaient tant à les faire passer alors que d’autres étaient déjà passés  

 

- Pas à ma connaissance., répondit-il.  

- Makimura Kaori !, entendirent-ils peu après.  

- Reste là et, si je ne suis pas de retour d’ici un quart d’heure, va-t’en., lui conseilla-t-elle.  

- Je ne serai pas loin. Je te sortirai de là si ça tourne vinaigre., lui assura-t-il.  

 

Elle hocha la tête et se dirigea vers le bureau.  

 

- Par ici, Mademoiselle., lui indiqua un agent.  

 

Elle entra dans une pièce et s’assit sur le siège indiqué.  

 

- Donc… Mademoiselle Makimura Kaori, c’est bien cela ?, commença-t-il.  

- Oui.  

- Vous vivez à Tokyo et vous êtes en voyage ici parce que…, fit-il d’un ton traînant.  

- Le père de mon fiancé est décédé. Nous sommes venus lui rendre hommage., répondit-elle calmement.  

- Où résidait-il ?  

- A Los Angeles dans le quartier de Little Tokyo., répliqua-t-elle, priant pour que ce quartier existât ici aussi.  

- Vous ne portez pas de bague de fiançailles., lui fit-il remarquer, portant un regard acéré sur son annulaire gauche.  

 

Kaori regarda son doigt, ouvrant la bouche avant de sourire tristement. Pas de bague de fiançailles et il n’y en aurait peut-être jamais. Après deux Ryo, il était probable qu’elle finisse sa vie seule parce qu’elle ne voulait plus souffrir comme elle l’avait déjà fait et risquait de le faire.  

 

- Nous étions au restaurant. Il me demandait ma main, j’ai eu le temps de lui répondre mais son téléphone a sonné. C’était un ami de son père qui nous prévenait de son décès., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Oh… Je suis désolé., répondit l’agent.  

- Mais pourquoi votre fiancé vit au Japon et son père aux Etats-Unis ?, insista-t-il.  

 

Il en posait bien des questions celui-là… Trouver une réponse adaptée, ne pas trembler ni commettre d’impair.  

 

- Ryo voulait connaître la terre de ses ancêtres. Nous nous sommes rencontrés lors d’un de ses voyages puis revus lors d’un autre. On est tombés amoureux et, finalement, il est venu s’installer à Tokyo., expliqua-t-elle.  

 

Elle espérait que Ryo ne fut pas au même moment dans un des autres bureaux, répondant aux mêmes questions parce que là elle brodait. Ils n’avaient pas arrangé leur histoire plus en détails au-delà de se trouver un motif de venue et un pied à terre.  

 

- Très bien. Vous permettez que je fouille votre sac ?, la questionna-t-il.  

- Bien sûr., fit-elle avec un sourire poli.  

 

Elle ouvrit son bagage et le lui montra. Elle l’observa faire, se demandant anxieusement quand il en viendrait à la confronter sur son passeport et son état civil. Il écarta les vêtements du dessus, noir et blanc, prévus pour l’enterrement et tomba sur des sous-vêtements sexy qu’il regarda avec convoitise.  

 

- Avec ça, ils n’iront pas plus loin si tu tombes sur un homme., lui avait assuré Ryo.  

 

Elle pourrait lui dire qu’il avait vu juste puisque l’agent, après quelques secondes à observer la pièce de dentelle, referma le sac et le lui rendit avec son passeport.  

 

- Bon voyage, Mademoiselle. Enfin… au vu des circonstances., fit-il.  

- Je vous remercie. Au revoir, Monsieur l’agent., lui répondit-elle avant de sortir du bureau.  

 

Un peu déstabilisée par l’absence des questions auxquelles elle s’était attendue, elle sortit du bureau, soulagée de voir Ryo encore présent. Dès qu’il la vit, il se leva et vint l’étreindre.  

 

- Ca s’est bien passé ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui, juste des questions de routine., lui répondit-elle, se laissant entourer par sa chaleur un instant.  

- Bien. On va aller à l’hôtel se reposer et, dès demain matin, on cherchera ton ami., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et ils sortirent rapidement de l’aéroport pour attraper un bus qui les amena jusqu’au quartier qu’ils avaient choisi pour les héberger, le quartier voisin de Miracle Mile où se situait le musée. S’il avait été seul, Ryo n’aurait pas attendu pour aller repérer les lieux mais Kaori tiendrait à l’accompagner s’il le faisait et elle avait besoin de se reposer à en juger son visage aux traits tirés.  

 

La chambre payée en liquide pour plusieurs jours, ils montèrent se coucher. Ce n’était pas le grand luxe mais ils avaient tout ce dont ils avaient besoin… en plus d’être l’un avec l’autre.  

 

- Je n’étais pas tranquille à l’aéroport quand ils m’ont déviée., lui apprit Kaori, allongée contre Ryo.  

- Moi non plus mais tu es restée calme et n’en as rien montré. C’était le plus important. Ils t’ont posé des questions gênantes ?, s’enquit-il.  

- Pourquoi je ne portais pas de bague de fiançailles, pourquoi tu vivais au Japon et ton père ici…  

- Et alors ?  

- Tu n’as pas eu le temps de me passer la bague au doigt parce qu’on t’a appelé pour le décès de ton père juste au moment où je t’ai dit oui.  

- Mauvais timing., plaisanta-t-il, se refusant à dire qu’il réparerait ce manquement.  

 

Ce serait lui faire une espèce de promesse qu’il ne serait peut-être pas en mesure de tenir.  

 

- Et pour quelle raison vis-je loin de mon père ?, l’interrogea-t-il, curieux de savoir ce qu’elle avait trouvé.  

- Parce que tu m’as rencontrée lors d’un de tes voyages et que tu as décidé de te rapprocher de moi., le taquina-t-elle.  

- Bien trouvé. C’est effectivement quelque chose que j’aurais pu faire., murmura-t-il, posant les lèvres dans ses cheveux.  

- C’est tout ? C’est un peu léger mais on va s’en satisfaire. On devrait dormir maintenant., lui dit-il.  

- Je n’en ai pas envie., lui fit-elle savoir, glissant la main sur son torse avant de l’attirer à elle.  

- Kaori, tu dois faire attention à toi., murmura-t-il, résistant difficilement à l’appel de ses lèvres.  

- C’est le décalage horaire., plaida-t-elle avant de l’embrasser.  

- On aura bien le temps de dormir plus tard., ajouta-t-elle.  

 

Ces mots rappelèrent à Ryo que c’étaient peut-être les derniers jours qu’il passait avec elle et il mit de côté son souci immédiat de la voir se reposer. Il aurait au moins cela si Xiang Ying lui demandait de rentrer.  

 

- Pourquoi j’ai l’impression que tu me fais l’amour comme si c’était la dernière fois, Ryo ? Tu as quelque chose à me dire ?, lui demanda-t-elle alors qu’ils reposaient l’un contre l’autre.  

 

Il hésita tout en caressant son visage du bout des doigts. Il avait peur de la voir baisser les bras s’il lui annonçait qu’il ne partirait peut-être pas avec elle.  

 

- Je sais juste que chaque jour est compté tant que nous sommes ici., se justifia-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, se calant contre lui.  

 

Il la regarda s’endormir et tourna les yeux vers la fenêtre où il pouvait voir la nuit qui avait étendu son grand manteau noir. Il ne parvint pas à rejoindre Morphée mais resta allongé pour profiter de cette présence qu’il chérissait. Malgré tout, son esprit était au Japon, tournant en boucle sur Xiang Ying et ce qu’il devait faire pour elle. Il aurait voulu réussir à mettre cela de côté pour se concentrer sur leur objectif mais, contrairement à d’habitude, il n’y parvenait pas. Ca le touchait de beaucoup trop près cette fois et il se sentait lâche de ne pas arriver à en parler à Kaori même s’il le faisait en grande partie pour elle.  

 

Lorsque Kaori se réveilla le lendemain matin, il était toujours là, la tenant contre lui, les yeux grand ouverts, ses doigts caressant légèrement son bras.  

 

- Bien dormi ?, s’enquit-il.  

- Oui… mais pas toi, visiblement., fit-elle, traçant les cernes sous ses yeux.  

- Je n’ai pas su fermer l’oeil. Trop de choses en tête., lui confia-t-il avant de l’embrasser légèrement.  

- Il faut qu’on bouge., lui dit-il, se levant et s’éclipsant dans la salle de bains avant qu’elle eut le temps de lui poser des questions.  

 

Moins d’une demi-heure après, ils quittaient l’hôtel et se dirigeaient vers le centre-ville.  

 

- Tu sais où ils relevaient leurs messages ?, l’interrogea-t-il.  

- Non, je n’en ai aucune idée. Ryo ne me parlait que très peu de son passé et se fermait dès qu’on abordait le sujet., lui avoua-t-elle.  

- Mais j’ai cru comprendre que c’était un tableau aussi. On peut peut-être commencer par faire le tour des gares et des stations de bus et métro. Si on trouve un tableau, on laisse un message. C’est un peu barbare mais je ne vois pas d’autres moyens., suggéra-t-elle.  

- Non, je n’en vois pas d’autres non plus… à part poser des questions dans la rue mais je préfère éviter pour le moment. Si on peut la jouer profil bas pendant un temps, ça serait mieux., lui dit-il.  

 

Kaori approuva et ils arpentèrent la ville en commençant par les gares, ferroviaire et routières, laissant un message sur le peu de tableaux qu’ils trouvaient, laissant un simple XYZ suivi du numéro du téléphone prépayé qu’ils avaient acquis juste après le départ de leur hôtel. Se déplaçant en métro entre chaque, ils rayèrent déjà quelques-unes des stations qu’ils devraient faire ensuite… s’ils n’avaient pas de réponse entre temps.  

 

- Tu tiens le coup ?, s’inquiéta malgré tout Ryo en pleine après-midi.  

 

Le soleil était haut dans le ciel mais les températures restaient agréables, ce qui était un souci en moins. Kaori ne s’était pas plainte de la journée, à part du manque de tableaux, mais il n’oubliait pas que son corps la lâchait petit à petit.  

 

- Ca va. Je me sens bien. On peut continuer., lui affirma-t-elle.  

- On ferait peut-être mieux de rentrer pour que tu puisses te reposer., objecta-t-il, soucieux.  

- Non, ça va. Ryo, je ne te mens pas. Je pense que la distance atténue les effets. Je les ressens encore mais beaucoup moins forts. Je me sens vraiment bien… à peu près bien., nuança-t-elle face à son froncement de sourcils qui lui faisait comprendre qu’il ne la croyait pas.  

 

Il l’observa un moment et vit en effet qu’elle avait repris un peu de couleur et qu’elle semblait encore avoir de l’allant. Elle lui adressa un sourire chaud et aimant et se suspendit à son cou.  

 

- Cesse de t’inquiéter. Si ça ne va pas, je te le dirai comme tu me le dirais, n’est-ce pas ?, fit-elle, le regard pétillant.  

- Oui, bien sûr., lui mentit-il tout en culpabilisant.  

- Alors continuons notre quête du Graal., suggéra-t-elle avant d’effleurer ses lèvres puis de reprendre leur route.  

 

Sa légèreté ne le trompa cependant pas. Il eut le temps de voir l’ombre qui flasha dans ses prunelles noisettes, ce flash de déception face à ce qu’il ne cessait de vouloir taire.  

 

- Kaori !, l’appela-t-il, la rejoignant en quelques enjambées.  

 

Elle se retourna mais n’eut pas le temps de parler que ses lèvres écrasaient les siennes. Son baiser pressant se fit plus doux lorsqu’elle y répondit puis passa les bras autour de son cou. Quand il se sépara d’elle, il posa le menton sur ses cheveux et ferma les yeux, prenant le temps de se calmer.  

 

- Je suis désolé, Kaori. Je n’arrive pas à mettre des mots sur… ça. Laisse-moi le temps d’y voir plus clair, s’il te plaît., lui demanda-t-il.  

 

Il lui mentait encore mais il n’était pas prêt à lui faire du mal, enfin aussi mal.  

 

- D’accord. Prends ton temps. De toute façon, tu sauras quand je m’en irai., pipa-t-elle, lissant les plis de sa veste.  

- Bon, j’espère que tu es bien chaussé parce que maintenant on va se faire toutes les stations de métro… sans le prendre., lui annonça-t-elle, changeant de sujet.  

- J’ai l’habitude de marcher. Je me dévouerai pour te faire un massage des pieds ce soir en rentrant., la taquina-t-il.  

- On verra qui massera les pieds de l’autre., répliqua-t-elle, partant en avant.  

 

Il l’entendit rire et se laissa gagner par sa joie. Les choses étaient déjà assez compliquées pour qu’il ne gâche pas pas tout ce qui leur restait. Kaori eut quelques secondes avant qu’il la rejoigne pour se recomposer une attitude. Elle n’avait pas voulu s’apitoyer sur son sort et mettre encore plus de distance entre eux qu’il n’y en avait déjà. Rire, prétendre qu’elle le croyait, ça faisait partie du deal.  

 

Ryo doutait, elle le savait. C’était son idée au départ de s’en aller mais tout s’était compliqué avec son incompatibilité avec la présence de Kaori. Il devait choisir entre Xiang Ying et elle, avait a priori fait son choix, sous la contrainte certes, mais elle savait que le choix définitif interviendrait devant le palingénésium. Il était hors de question pour elle de gâcher le temps précieux qu’ils auraient ensemble.  

 

Ils firent toute une ligne de métro sans trouver un seul tableau et, le soir tombant, ils retournèrent vers leur hôtel, s’arrêtant en route pour dîner.  

 

- Toujours pas d’appel… Tu penses qu’il n’existe pas ?, demanda la jeune femme à son compagnon.  

- Il est trop tôt pour le dire. Selon l’endroit où il relèverait ses messages, il peut être passé avant qu’on dépose le nôtre…, lui dit-il.  

- Ou le tableau qu’il utilise n’est pas un de ceux qu’on a utilisés… Il faut qu’on fasse le tour., soupira-t-elle, s’étirant de tout son long.  

- Courbaturée ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., admit-elle.  

 

Il disparut dans la salle de bains et elle entendit peu après l’eau de la baignoire couler.  

 

- Oh… ce serait une bonne idée., murmura-t-elle, ses yeux se fermant.  

 

Elle sentit juste après des doigts œuvrer sur la ceinture de son jean, défaisant les boutons avant de le faire glisser.  

 

- Je ne suis pas vraiment en état pour ça, Ryo…, lui dit-elle.  

- Pas en état pour un bain ?, répondit-il, amusé.  

- Un bain ?  

- Oui un bain et il faut être nue pour cela., fit-il, amusé.  

 

Elle ouvrit les yeux et lui sourit, reconnaissante avant de se faire malicieuse en le voyant nu également.  

 

- Un bain partagé ?, constata-t-elle avec plaisir.  

- Oui. Un bain partagé bien mérité après cette journée harassante., affirma-t-il.  

 

Il la souleva dans ses bras et l’emmena jusque dans la baignoire, ne la lâchant que pour s’asseoir en premier. Elle l’observa un instant, le détaillant du regard, avant de se placer entre ses jambes. Ses deux bras l’entourèrent et se posèrent sur son ventre. Elle ferma les yeux et se laissa envelopper par la bulle de douceur qui montait.  

 

Pensif, Ryo caressait ce ventre qu’il se plaisait à toucher et embrasser quand ils passaient un moment intime. Il aimait en sentir la peau chaude et humide contre le sien, les muscles se contracter quand il les frôlait ou quand il la menait à l’orgasme. Il aimait aussi le sentir se gonfler légèrement quand il la tenait simplement contre lui. Quelle sensation ressentirait-il si elle tombait enceinte ? Qu’est-ce que ça lui ferait de sentir leur enfant grandir en elle ? Il retint le soupir qui monta en lui face à la forte probabilité qu’il n’ait jamais de réponse à ces questions.  

 

Soudain, Kaori posa ses mains sur les siennes et les guida jusqu’à sa poitrine avant de glisser l’une des siennes entre eux deux. Elle avait senti la tension monter en lui tout comme son torse se gonfler même s’il n’avait pas soupiré. Elle sentait qu’il était anxieux mais, tant qu’il refusait de lui parler, elle n’avait qu’un moyen très efficace de lui faire oublier les choses parce qu’apparemment la seule tendresse ne suffisait pas.  

 

- Kaori…, murmura-t-il, embarrassé d’avoir le droit à ses faveurs alors qu’il avait le sentiment de la trahir.  

- Tu as besoin de dormir et, pour cela, de décompresser. Comme un bain ne semble pas suffire, autant que ma présence serve à quelque chose., murmura-t-elle tout en se retournant.  

- Tu m’apaises, Kaori., lui opposa-t-il.  

- J’en doute. Je pense que ma présence te pose beaucoup plus de problèmes qu’autre chose., lui répondit-elle, plongeant dans son regard sombre.  

 

Il l’observa et soupira légèrement. Il leva la main et caressa son visage, l’air triste, et ça fit mal à Kaori.  

 

- Je t’aime vraiment, Kaori… Ta présence, c’est un baume permanent sur mon cœur. Tu as redonné de la lumière et de la chaleur à ma vie. Je vis quand je suis avec toi., murmura-t-il.  

- Mais il y a Xiang Ying…, dit-elle posément.  

- Oui, il y a Xiang Ying. Je sais qu’on aura nos enfants mais c’est ma fille., lui dit-il.  

- C’est normal que tu aies mal, Ryo. C’est normal que tu aies des doutes.  

 

Le voyant prêt à la couper comme il l’avait déjà fait, elle posa les doigts sur ses lèvres.  

 

- Non, tu vas m’écouter jusqu’au bout pour une fois., lui imposa-t-elle, attendant qu’il acquiesce pour le libérer.  

- Tu envisages de rester ?, lui demanda-t-elle, régnant sur ses traits pour ne pas montrer la douleur qu’elle ressentait à cette idée.  

- Xiang Ying a craqué et m’a dit qu’elle ne voulait pas que je parte mais elle ne m’a pas délié de ma promesse., lui avoua-t-il, soulagé d’enfin lui avouer une partie de la vérité et anxieux de sa réaction.  

- Promesse ou pas, c’est à toi de décider de ce qui te convient le mieux. Tu n’as aucune obligation de partir avec moi, Ryo. Je comprendrais que tu ne puisses pas le faire., lui rappela-t-elle.  

 

Il posa les mains sur ses hanches, les caressant du pouce tout en réfléchissant. Le tumulte qui l’agitait jusqu’alors se calmait. Il n’était pas plus décidé qu’avant mais elle avait réussi à l’apaiser malgré tout et peut-être qu’à partir de là, il serait capable de réfléchir plus posément. Rasséréné, il glissa jusque dans son dos et l’attira tout contre lui.  

 

- Merci d’être là, merci d’être toi., murmura-t-il avant de l’embrasser.  

- J’ai déjà essayé d’être quelqu’un d’autre mais ça n’a pas vraiment eu le résultat escompté., plaisanta-t-elle à mi-voix lorsqu’elle s’écarta de lui.  

 

Interrogateur, il fronça les sourcils mais n’eut pas le temps de lui poser la question que le téléphone sonna. Kaori s’écarta du passage alors que Ryo se soulevait prestement et allait dans la chambre pour décrocher. Espérant qu’ils auraient une réponse à leurs XYZ, elle sortit de l’eau et s’enroula dans une serviette avant de rejoindre son compagnon, une autre serviette pour lui en main.  

 

- C’était hilarant… Bonne soirée., raccrocha Ryo, la mâchoire serrée.  

- Alors ?, lui demanda Kaori, lui tendant l’éponge.  

- Un mauvais plaisantin., répondit-il, voyant la déception se peindre sur son visage.  

- Il y en aura peut-être d’autre., la prévint-il.  

- Je sais… mais c’est frustrant., lui confia-t-elle.  

- Je peux arranger cela., la taquina-t-il, l’air mutin.  

- Comme je comptais te changer les idées ?, lui retourna-t-elle, se calquant sur son humeur.  

 

Il jeta la serviette au loin tout en gardant son regard rivé sur elle. Kaori glissa le doigt sous le rebord de la serviette nouée autour d’elle et tira à peine que le tissu se sépara et glissa le long de son corps.  

 

- Je veux t’aimer encore et encore. Je veux profiter de tous ces moments libres qu’on a ensemble., lui fit-elle savoir, approchant et l’enlaçant dans un geste empli de tendresse.  

- Même si je devais ne pas te suivre ?, lui demanda-t-il, tendu.  

- Surtout si tu ne devais pas me suivre. Je veux des souvenirs, plein de souvenirs, tendres, sereins, sauvages, passionnés. Je veux me souvenir de ce que nous sommes si tu ne dois plus être là pour qu’on le vive à deux., lui répondit-elle.  

- Je veux ressentir ton amour en moi, dans toutes les fibres de mon corps., ajouta-t-elle.  

 

Il glissa la main dans ses cheveux et pencha sa tête en arrière. Il plongea dans son regard où il ne lisait que son amour et son envie d’être avec lui. Il sentit son cœur se gonfler d’aise et se réchauffer et l’embrassa.  

 

- Je t’aime., lui murmura-t-il avant de la faire reculer jusqu’au lit, la retenant lorsqu’ils basculèrent dessus.  

 

Ils vibrèrent tous les deux sous les caresses et baisers qu’ils échangèrent, lorsque leurs corps s’unirent insatiables, leur donnant l’impression de complétude. Peut-être qu’avec le temps, ils auraient l’impression de ne faire qu’un comme avec leurs premiers amants respectifs…  

 


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