Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 19 :: Chapitre 19

Pubblicato: 20-09-21 - Ultimo aggiornamento: 20-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 19  

 

- Tiens, papa Ryo. A défaut d’avoir dormi, ça devrait t’aider à rester éveillé., suggéra Xiang Ying, lui tendant une tasse de café.  

- Merci. Tu n’es pas obligée de rester là, Xiang Ying. Tu peux rentrer à la maison ou aller voir Xin Hong., lui répondit-il, acceptant avec gratitude le breuvage.  

 

La nuit avait été longue et Doc semblait assez réservé sur l’état de santé de Kaori qui ne s’était pas réveillée, ce qui les rendait particulièrement anxieux. Ils n’avaient même pas encore commencé les recherches pour trouver le palingénésium, si seulement il existait dans sa dimension, ce qui était une probabilité mais pas une certitude tout comme l’était le fait qu’il avait été découvert et était dans un endroit accessible, quoique, arrivé à ce point, peu lui importait de savoir s’il était gardé par la reine d’Angleterre et sa sécurité, un chanoine au Tibet ou chez un particulier n’importe où dans le monde, ils y accéderaient si ça devait leur permettre de vivre ensemble et tout simplement pour que Kaori vive.  

 

- Je vais rentrer à la maison vous chercher des affaires et me changer. Appelle-moi si tu as des nouvelles., lui fit-elle savoir, posant une main sur son épaule.  

- Je le ferai., lui affirma-t-il, tapotant sa dextre.  

 

Moins de deux secondes après, elle avait passé les bras autour de son cou par derrière et l’enlaçait maladroitement.  

 

- Si vous partez, je vous suivrai. Je dois rester avec mon papa et ma maman., lui murmura-t-elle.  

 

Il fut touché par sa réponse. Il ne s’attendait pas à l’avoir si rapidement ni sans aucune négociation. Il leva légèrement les yeux vers elle et vit le léger fard qui teintait ses joues, entrevoyant la jeune fille en elle, celle qu’il n’apercevait que trop rarement et voulait voir s’épanouir.  

 

- Moi aussi, je veux rester avec toi, ma fille. Tu fais partie intégrante de ma vie, Xiang Ying, et pas parce que tu portes le cœur de Kaori, parce que tu es toi., lui apprit-il d’une voix posée et tendre.  

- Ca, ça ne veut pas dire grand-chose, papa Ryo, mais je suppose que c’est un compliment, alors merci., se reprit-elle, redevenant celle qu’elle était.  

- En effet, c’était un compliment. Allez, file et prends ton temps. Va déjeuner au Cat’s pour avoir un peu de compagnie., lui conseilla-t-il.  

 

Elle le salua d’un petit geste de la main qui signifiait qu’elle avait entendu et s’en alla sous le regard attentif de Ryo.  

 

- Elle va nous en faire voir de toutes les couleurs, Kaori. J’espère que tu t’accrocheras et qu’on réussira à ne pas avoir des mini Xiang Ying sinon ça va être sacrément le foutoir…, plaisanta-t-il, s’asseyant sur le bord du lit et écartant les mèches rebelles qui s’étaient mises en travers de son front.  

- Tiens le coup. Dès que tu seras réveillée, j’irai faire les recherches sur le palingénésium. J’espère qu’il existe et qu’il existe sous ce nom sinon ça risque de nous prendre beaucoup trop de temps à le trouver. Je ne pense pas qu’on ait ce luxe., fit-il.  

- Il faudra aussi que je prévienne le père biologique de Xiang Ying. J’espère qu’il acceptera son départ. Je le pense mais… ça reste son père même si elle ne le sait pas., pensa-t-il.  

 

Fatigué, nerveux, il resta là, tenant sa main à la regarder, observer les moniteurs, chercher le moindre signe de réveil mais il lui fallut attendre encore une bonne heure avant qu’elle n’ouvre enfin les yeux.  

 

- Alors la belle au bois dormant, tu ouvres enfin les yeux ?, la taquina-t-il, soulagé.  

- Mon immeuble n’est toujours pas là ?, lui demanda-t-elle, esquissant un faible sourire.  

 

Il saisit l’allusion à la discussion qu’ils avaient eue le premier jour face au parking qui trônait à la place de sa maison et lâcha un léger rire soulagé.  

 

- Non, toujours pas., répondit-il, pressant sa main.  

- Mais toi oui., murmura-t-elle, reconnaissante.  

- Oui, je suis pire qu’un pot de glu. Tu ne me lâcheras pas de sitôt., plaisanta-t-il.  

- Quelle heure est-il ?, l’interrogea-t-elle.  

- Neuf heures du matin. Tu te souviens de ce qui s’est passé ?, lui retourna-t-il.  

- Oui. J’ai ressenti une douleur au cœur et je me suis évanouie… je crois., dit-elle.  

- C’est ça., approuva-t-il.  

- Quel est le diagnostic ?, le questionna-t-elle, inquiète.  

- On va demander au Doc., suggéra-t-il, se levant.  

 

Il ne put cependant s’éloigner, retenu par la main de Kaori. Elle le tira vers elle et il se laissa faire comprenant ses intentions. Il se pencha et l’embrassa, sentant son autre main se glisser dans ses cheveux.  

 

- Désolée de t’avoir inquiété. En plus, on devait parler à Xiang Ying., s’en voulut-elle.  

- Je lui ai parlé pendant que tu dormais et, ce matin, elle m’a dit qu’elle nous suivait., lui apprit-il.  

- C’est une bonne nouvelle., apprécia-t-elle.  

- Oui. Maintenant, j’espère en avoir une deuxième., lui dit-il, s’éloignant.  

- Bonjour Kaori., la salua Doc quand ils revinrent quelques minutes plus tard.  

- Ravi de te voir réveillée. Alors voyons voir ces constantes.  

 

Il examina les tracés attentivement avant de se tourner vers elle et de l’ausculter attentivement, la jeune femme se laissant faire docilement.  

 

- Comment est la douleur ?, l’interrogea-t-il.  

- Diminuée. Ca ressemble à un poids sur mon cœur., lui expliqua-t-elle.  

- Et de manière générale ?  

- La sensation de malaise s’est atténuée. Je n’ai plus de vertiges., lui apprit-elle.  

- C’est bien. Je ne sais pas dans quel état j’aurais retrouvé Ryo et Xiang Ying s’ils avaient dû passer une nuit de plus à te veiller., se moqua-t-il.  

- Où est-elle d’ailleurs ?, s’étonna-t-il.  

- Elle est rentrée à la maison se changer et chercher des affaires., l’informa le nettoyeur.  

- C’est gentil de sa part. Elle n’aurait pas dû rester toute la nuit, toi non plus d’ailleurs., intervint Kaori.  

 

Ryo ricana quelques secondes avant de s’asseoir à ses côtés.  

 

- Comme si j’allais te laisser t’échapper…  

- Comme si j’avais envie de m’échapper… mais tu aurais dû dire à Xiang Ying de rentrer. Elle ne doit pas passer son temps ici., objecta-t-elle.  

- Autant parler à un mur…, pipa-t-il, malicieux.  

- Elle est repartie à quelle heure au fait ? Je ne l’ai ni entendue ni vue., l’interrogea Doc, se tournant de nouveau vers les tracés.  

- Il y a une heure environ. Tu sais très bien qu’elle sait se faire invisible., lui rappela Ryo.  

- Tout à fait. Bon, on fait un point., leur proposa le médecin, se tournant vers eux.  

 

Tendu, le couple se tourna vers lui, main dans la main et attendit patiemment.  

 

- Ta condition physique se dégrade très vite, Kaori. Tes organes commencent à montrer de légers signes de défaillance. Pour être honnête, je suis très inquiet si ça devait continuer à ce rythme., leur indiqua-t-il, un pli soucieux marquant son front.  

- On peut y faire quelque chose ?, l’interrogea Ryo.  

- Je n’ai aucune solution à vous offrir autre que de soulager au maximum la douleur et essayer de ralentir les défaillances., lui répondit le médecin.  

- Je ne comprends pas. Pourtant, elle m’a dit que je devrais pouvoir vivre ici., pipa Kaori, pensive.  

- Tu as vu la déesse ?, s’étonna le nettoyeur.  

- Oui, hier soir. Elle m’a dit que jamais personne n’avait eu de souci d’adaptation., lui dit-elle.  

- Alors pourquoi…, souffla-t-il, perplexe.  

- Elle ne sait pas.  

 

Ils se regardèrent un temps avant de se rappeler qu’ils n’étaient pas seuls. Doc s’éclaircit la gorge, préférant garder encore un peu ses suppositions pour les vérifier avant de leur en faire part.  

 

- Je vais vous laisser. La perf d’antalgiques devrait bientôt se terminer. On verra comment tu vas avant de t’en remettre une autre. Je suppose que tu préféreras sortir que rester ici.  

- Oui, dans la mesure du possible. Je ne veux pas non plus être un poids pour Ryo., répondit-elle, se tournant vers lui.  

- Tu ne l’es pas mais, si tu dois rester, fais-le et j’irai faire les recherches nécessaires., lui dit ce dernier alors que Doc s’en allait.  

- Tu as eu des nouvelles de tes amis ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle baissa les yeux pour lutter contre les larmes qui montaient tout comme la culpabilité. Compatissant à sa peine, Ryo l’enlaça et la serra contre lui.  

 

- Miki a été blessée gravement mais elle vivra. Mick… Mick… je crois qu’il est mort., lâcha-t-elle, ne pouvant plus retenir ses larmes.  

 

Il resta silencieux un moment, accusant le coup. Il ne savait quoi lui dire pour atténuer sa peine. Il avait déjà été bien difficile pour lui de trouver les mots pour sa Kaori à la mort d’Hideyuki alors qu’il la connaissait depuis plus longtemps, alors pour elle qu’il ne connaissait que depuis une dizaine de jours, il ne savait pas…  

 

- Je… Je suis désolé, Kaori. Je sais que tu tenais beaucoup à lui., murmura-t-il.  

- C’était mon ami… comme un frère pour moi… Je n’ai… même pas pu lui dire…, sanglota-t-elle.  

- Il le savait. Je suis sûr qu’il le savait., lui assura-t-il.  

- Calme-toi, Kaori. Calme-toi. Si ça se trouve, tu as mal interprété. Peut-être qu’il dormait…, tenta-t-il, soucieux de la voir si angoissée alors qu’elle mourait à petits feux.  

 

Elle l’écouta en silence, essayant de se persuader que cette version pouvait être la vérité, que Mick n’était peut-être pas mort mais elle n’arrivait pas à y croire.  

 

- Merci Ryo., fit-elle au bout d’un long moment.  

- Merci d’essayer de m’apaiser mais je dois faire face. Mick est mort, Miki est vivante. J’ai eu les nouvelles que j’attendais… enfin presque…, ironisa-t-elle.  

- Il faut qu’on trouve le palingénésium ici maintenant., conclut-elle, essuyant ses larmes du bout des doigts.  

- On doit emmener notre famille dans une dimension où on pourra changer de vie et s’éloigner de la mort., ajouta-t-elle, lui offrant un regard déterminé malgré sa douleur.  

- Donc… on part ?, lui demanda-t-il, voulant être sûr qu’il avait bien compris.  

- Oui, on part… si tu le veux toujours., lui répondit-elle.  

- Plus que jamais., lui affirma-t-il.  

 

Il la serra contre lui, soulagé et ravi, anxieux aussi. Auraient-ils le temps de s’en aller ? Prenait-il la bonne décision ? Réussiraient-ils à vivre comme ils le voulaient une vie calme et tranquille, heureuse ? Il chassa ces idées et se concentra sur l’essentiel.  

 

- Dès que je serai présentable, je rentrerai à la maison faire des recherches. Si tu peux sortir, on le fera à deux mais, si Doc te dit de rester, tu resteras ici le temps nécessaire. On est d’accord ?, lui demanda-t-il.  

 

Kaori leva le visage pour objecter mais ne le fit pas. Il la regardait avec une telle intensité qu’elle ne s’en sentit pas la force.  

 

- D’accord., répondit-elle.  

- Tu veux bien me serrer contre toi ? J’ai eu peur hier soir., lui avoua-t-elle.  

 

Il grimpa dans le lit et la prit contre lui, déposant un baiser sur son front. Protecteur, il remonta la couverture sur elle avant de poser la main sur son bras, ses doigts caressant lentement la zone.  

 

- J’ai cru que c’était la fin., murmura-t-elle.  

- J’avais si mal. C’est de plus en plus fort à chaque fois. Je voudrais tant que ça disparaisse ou que ça n’ait pas lieu en votre présence. Je n’aime pas vous inquiéter., ajouta-t-elle, se laissant aller contre lui.  

- Je préfère que ça arrive quand je suis là, Kaori. Au moins, je peux faire quelque chose. On trouvera le palingénésium et on s’en ira d’ici. Je te le promets., lui affirma-t-il, confiant.  

- Dors si tu en as besoin. Je ne bouge pas pour le moment., lui suggéra-t-il.  

- Toi aussi, dors., lui répondit-elle, posant une main sur son ventre.  

- Kazué…, chuchota-t-elle d’une voix triste.  

 

La doctoresse était adossée au mur de la clinique, les bras serrés autour d’elle, le regard perdu dans le vide. Même si elle savait qu’elle ne pouvait la toucher, Kaori approcha d’elle, comprenant la douleur que son amie traversait. Elle aurait voulu la prendre dans ses bras et la réconforter mais elle ne le pouvait pas, alors elle resta là et la suivit quand elle rentra, se dirigeant vers le bureau du Professeur. Essuyant ses larmes, elle y pénétra et s’arrêta devant lui.  

 

- Ta décision est prise ?, lui demanda-t-il d’une voix posée, lui adressant un regard paternel.  

- Oui. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi toutes ces années mais je m’en vais. C’est ce que j’ai de mieux à faire., lui annonça-t-elle.  

- Kazué…, souffla la nettoyeuse, surprise.  

- Je le pense aussi. Tiens, c’est pour toi. Ca t’aidera à subvenir à tes besoins pendant quelques mois., lui dit-il, lui tendant une enveloppe qu’elle prit et ouvrit, étonnée.  

- Je ne peux pas accepter, Professeur. C’est trop. Vous n’avez pas à faire ça., lui retourna-t-elle.  

- Prends. Je ne suis plus qu’un vieillard alors laisse-moi t’aider… vous aider comme je le peux., contra-t-il.  

- Vous aider ?, murmura Kaori, ne comprenant pas.  

 

Elle écarquilla les yeux lorsque son amie posa la main sur son ventre avec un regard tendre. Kazué était enceinte… et elle venait de perdre Mick… Elle sentit les larmes lui monter aux yeux en même temps qu’un profond sentiment d’injustice. Pourquoi eux aussi devaient être séparés ? Pourquoi cet enfant devait-il grandir sans son père ?  

 

- Ta mort a entraîné tellement de choses, Ryo… Tu n’avais pas toujours le sentiment d’en faire assez mais tu changeais la vie des habitants de cette ville., laissa-t-elle échapper, regardant ses deux amis s’étreindre avec tristesse.  

- Prends soin de toi, Kazué.  

- Vous aussi, Professeur., lui retourna-t-elle avec un sourire humide.  

 

Kaori ne put s’empêcher de la suivre lorsqu’elle sortit du bureau et pénétra dans une chambre. Ce devait être celle de Miki. Elle n’avait pas vraiment eu le temps de voir où elle se dirigeait le soir précédent.  

 

- Mick…, souffla-t-elle, voyant son ami, les yeux bien ouverts.  

 

Elle sentit son cœur s’arrêter de battre avant de partir en cavalcade. Mick était vivant… Il était vivant ! Elle se sentait pleurer de joie, l’émotion la laissant à la limite de l’évanouissement.  

 

- J’ai démissionné., lui apprit Kazué.  

- D’accord. On partira dès qu’on sera prêts., lui affirma-t-il.  

- Tu m’en veux ? Après tout, tu voulais retrouver Kaori., lui dit-elle.  

- Je pense que Kaori est partie et qu’elle ne reviendra pas. De toute façon, même si on est partis, j’aurai toujours des contacts ici et je pense qu’elle comprendrait qu’on veuille protéger notre bébé. Cette ville n’est plus vivable et Umi et moi n’arrivons pas à remplir la mission que Ryo avait entreprise., lui apprit-il.  

- Et Miki et Umi ?, lui retourna-t-il.  

- Ils partiront dès que Miki sera sur pieds. Ils ont tout perdu. Le Professeur reste parce que c’est sa ville mais il comprend., lui répondit-elle.  

- C’est la fin…, regretta Kaori.  

 

Elle n’en voulait à personne de vouloir une meilleure vie. C’était le choix qu’elle avait fait en décidant de partir avec Ryo. Elle regrettait juste de ne pas pouvoir leur dire au revoir et qu’elle allait bien, qu’ils ne devaient plus s’inquiéter pour elle. Elle se sentit soudain bizarre, des fourmillements montant en elle avant qu’elle ait l’impression qu’un poids écrasait sa poitrine, son cœur s’emballant. Elle se réveilla, peinant à trouver l’oxygène nécessaire pour gonfler ses poumons. N’arrivant à parler, elle agrippa la main de Ryo et la serra fortement, le réveillant. Il ne tergiversa pas et attrapa le bouton d’appel avant de se redresser et de l’aider à se relever, espérant que ça lui ferait du bien.  

 

Doc arriva en courant, suivi de Xiang Ying, et ne posa aucune question, un seul coup d’oeil suffisant à lui faire comprendre la situation. Il donna ses consignes à Tomo arrivée juste après qui retourna chercher les médicaments dont il avait besoin alors qu’il allongeait Kaori et essayait de la calmer après lui avoir passé un masque à oxygène. Les médicaments administrés, il fallut encore une bonne dizaine de minutes pour que la situation se calme.  

 

- Je vais t’administrer un sédatif, Kaori. Ton corps a besoin de repos., lui dit-il, posant un regard rassurant sur elle.  

- Vous allez devoir m’intuber ?, lui demanda-t-elle, baissant le masque.  

- On n’en est pas encore là., lui affirma-t-il, le remontant sur son nez.  

 

Elle acquiesça et le regarda injecter un produit dans la perfusion remise en place. Sentant la main de Ryo se glisser dans la sienne, elle lui jeta un bref regard qu’elle voulait rassurant tout en sentant la torpeur s’emparer d’elle.  

 

- Ryo, il faut que je te parle., lui apprit Doc.  

- D’accord, j’arrive. Tu peux rentrer si tu veux, Xyang Ying., lui conseilla son père, tentant de rester maître de ses émotions.  

- Je vais rester avec Kaori., lui opposa-t-elle.  

- Elle va dormir un long moment avec le sédatif que je lui ai administré. Je suis sûr qu’elle préférerait que tu profites de ta journée., répondit Doc.  

 

Ryo acquiesça et elle baissa les yeux, un peu vexée de ne pouvoir faire ce qu’elle avait décidé.  

 

- Elle s’en voulait déjà de nous avoir fait passer la nuit ici., fit le nettoyeur, posant une main sur son épaule.  

- Moi-même, je ne vais pas rester. Il faut que je fasse des recherches sur internet à la maison et peut-être même à la médiathèque…, ajouta-t-il.  

- A la médiathèque, toi ? La dernière fois que tu y as mis les pieds, tu as été viré et blacklisté., lui rappela-t-elle, un sourcil levé.  

- Que dois-tu chercher ? Je vais y aller., lui proposa-t-elle.  

- Tu es sûre ?, lui demanda-t-il, surpris.  

 

Pour toute réponse, elle tendit la main. Il attrapa un papier sur la chevet et nota le nom de l’artefact avant de le lui donner.  

 

- Je veux savoir s’il existe et où il se trouve le cas échéant., lui expliqua-t-il.  

- D’accord. On se retrouve à la maison., lui dit-elle avant de s’en aller.  

- A nous, Doc ?, proposa Ryo.  

 

Le médecin lui indiqua un siège et en prit un autre après avoir fermé la porte de la chambre de Kaori.  

 

- J’ai peut-être une idée de ce qui lui arrive., commença le vieil homme, soucieux.  

- Vas-y, je t’écoute., fit Ryo, anxieux de savoir.  

- Ca risque de ne pas te plaire et je n’en suis pas sûr mais je pense que j’ai mis le doigt dessus., reprit Doc.  

- Globalement, elle ressent toujours un certain malaise depuis qu’elle est arrivée, malaise qui s’aggrave brusquement par moments.  

- Oui, c’est ce qu’il semble. Ca a commencé par un évanouissement au Cat’s. Elle avait eu une vision. Elle tremble, souvent plus ou moins fort., acquiesça le nettoyeur.  

- La première fois que tu me l’as amenée, elle venait de rencontrer Xiang Ying. Une autre fois, elle avait passé la matinée avec elle aussi et…, commença le médecin.  

- Tu veux dire que la présence de Xiang Ying l’affecte mais…, le coupa Ryo avant de s’arrêter.  

 

Il regarda Kaori un long moment avant de détourner le regard, réfléchissant. Doc respecta son silence un temps avant de reprendre.  

 

- J’ai remarqué que ses constantes empiraient lorsque Xiang Ying était là., murmura-t-il, navré du mal qu’il faisait à son ami.  

- Pourtant, elle arrive à passer du temps avec elle…, laissa échapper le nettoyeur qui refusait de croire à ce qui se dessinait.  

- Jusqu’à un certain point… Je ne sais pas ce qui déclenche les crises. Peut-être que son corps atteint ses limites à ce moment-là…, suggéra le médecin.  

- Le fait est que je pense que la présence de Xiang Ying est préjudiciable à la vie de Kaori., résuma-t-il.  

 

Ryo observa ses mains, prenant sur lui pour ne pas se lever et détruire tout ce qui lui tombait sous la main. Il était en colère et désespéré par la perspective qui se dessinait. Malgré tout, par respect pour son ami et la femme qu’il aimait endormie sur ce lit d’hôpital, il parvint à se maîtriser et régner sur ses émotions.  

 

- Je pensais qu’on pouvait enfin tourner la page. Hier soir, on faisait des projets et aujourd’hui…, murmura-t-il, résigné.  

- C’était trop beau, inespéré… Le destin était clément, semblait-il pour une fois, mais toute chose a un prix, n’est-ce pas ?, ironisa-t-il.  

- Que veux-tu dire, Ryo ?, l’interrogea Doc, fronçant les sourcils.  

 

Le nettoyeur fit face à son ami et se reprit.  

 

- Ce n’est pas Xiang Ying qui pose souci. C’est la présence de Kaori dans ce monde., conclut-il.  

- Mais Kaori est morte…, lui fit remarquer Doc.  

- Kaori est vivante… Elle vit en Xyang Ying., lui opposa Ryo, jetant un regard sombre à l’autre Kaori.  

 

Il avait perdu son premier amour par la faute du destin et avait mis deux ans à s’en remettre. Aujourd’hui, c’était un peu comme si Kaori tuait son deuxième amour. Kaori… elle qui mettait la vie au dessus de tout, qui lui avait donné sa bénédiction pour recommencer sa vie avec son sosie… Si ça ne s’appelait pas l’ironie du destin, il ne savait comment l’appeler…  

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de