Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the mi ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 21 :: Chapitre 21

Pubblicato: 23-09-21 - Ultimo aggiornamento: 23-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 21  

 

- Non ! Je refuse de te laisser faire ça !, hurla Kaori, deux jours plus tard.  

 

Ses yeux noisettes flambaient de fureur et de douleur mélangées alors qu’elle lui faisait face dans le séjour de l’appartement. Ryo soupira. Toute la journée, il avait réussi à éluder la question de l’absence de Xiang Ying mais, arrivés au soir, il n’avait plus pu se résoudre à lui mentir. Il avait été temps de lui annoncer les changements de programme.  

 

- C’est pour cela qu’elle n’est pas venue à la clinique. Elle est fâchée à cause de moi, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle.  

- Pourquoi elle serait fâchée après toi, Kaori ?, lui retourna-t-il.  

- Parce que je lui enlève son père, Ryo. Je ne peux pas faire ça. C’est ta fille ! Tu ne dois pas la quitter., lui intima-t-elle.  

- C’est elle qui m’a demandé de te suivre, elle… et Kaori. Je leur ai promis, Kaori., lui expliqua-t-il.  

- Mais c’est une promesse intenable ! Si j’ai refusé de partir en étant enceinte, c’était pour ne pas te séparer de ton enfant. Je ne peux pas te laisser faire alors que tu vas te séparer de Xiang Ying ! Ca revient au même., répliqua-t-elle, blanche de rage.  

- Viens t’asseoir, s’il te plaît. On doit en parler mais on doit le faire calmement. Tu te souviens de ce qu’a dit Doc ?, lui rappela-t-il.  

 

Elle acquiesça, les larmes aux yeux. Trop de choses arrivaient en même temps. Ils avaient retrouvé le palingénésium, appelé métempsychosis dans cette dimension, Doc lui avait annoncé le matin même qu’il ne lui donnait pas dix jours de plus à vivre, son état de santé se dégradant rapidement, et, quelques minutes auparavant, Ryo lui avait montré les deux billets d’avion qu’il avait achetés pour les Etats-Unis, lui expliquant que, finalement, Xiang Ying ne venait pas.  

 

- Je… Je ne veux pas en parler, Ryo. C’est hors de question que tu fasses cela., lui dit-elle d’une voix douloureuse.  

- Restons juste ici. Donne-moi ces quelques jours à vivre avec toi et reste avec Xiang Ying.  

 

Il sentit une vague de colère et d’angoisse monter en lui en l’entendant prononcer ces mots. Il ne voulait plus revivre la mort de la femme qu’il aimait. Il savait que ça arriverait s’ils restaient ensemble mais selon la loi normale, quand ils seraient vieux, dans longtemps, très longtemps. Entre temps, ils auraient vécu plein de choses dont ils pourraient se souvenir avec le sourire, eu des enfants qu’ils verraient grandir et s’épanouir, avoir leurs propres enfants…  

 

- Non ! Il est hors de question que j’attende que tu meures, Kaori ! Comment peux-tu être égoïste à ce point ? Tu penses que je serais capable de supporter cette douleur une deuxième fois ? Je ne suis pas si fort… Je ne peux pas… Je ne veux pas., lui affirma-t-il, l’enlaçant et la serrant fort contre lui, désespéré.  

- Ce voyage, c’est toi et moi pour une nouvelle vie. Une nouvelle vie, Kaori. Tu as peut-être du mal à y croire mais c’est possible., lui murmura-t-il, prenant son visage entre ses mains et plongeant dans son regard.  

- Dis-moi que tu y crois., l’implora-t-il.  

 

Les larmes coulant sur son visage défait, elle acquiesça.  

 

- Mais pourquoi ne veut-elle plus venir avec nous ? Elle se demande si elle aura sa place ? Elle l’aura. Je peux le lui assurer si elle en a besoin. Je peux rassurer Kaori aussi., fit-elle, comprenant les doutes que pouvaient avoir les deux femmes.  

 

Ryo posa les lèvres sur son front, touché par l’inquiétude de sa compagne. Il fit durer le moment un peu plus longtemps que nécessaire, fermant les yeux pour maîtriser ses émotions, avant de plonger de nouveau dans son regard.  

 

- Elle le sait. Elles le savent toutes les deux. Ce n’est pas toi ni votre relation qui est en cause., commença-t-il calmement.  

- Mais pourquoi alors ?, lâcha-t-elle, ne comprenant pas ce qui avait changé.  

- Parce que… deux versions d’une même Kaori ne peuvent pas vivre dans la même dimension. C’est ce qui est en train de te tuer. Si Xyang Ying venait avec nous, la même chose arriverait probablement, peut-être encore qu’à toi ou qu’à elle ou, pire, à vous deux., lui apprit-il.  

- Alors il suffit que je m’en aille. Tu m’aides à retrouver le métempsychosis et après tu rentres., lui opposa-t-elle.  

- Je vais être honnête avec toi. Je t’aime et je tiens vraiment aux projets qu’on avait faits mais, sans la promesse que je leur ai faite, c’était le plan initial., lui avoua-t-il.  

 

Kaori ne flancha pas, ne montra aucun signe de déception ni de colère et soutint son regard. Il se sentait un peu honteux mais, malgré tout, il n’arriva pas à détourner le sien, trouvant en elle l’apaisement de sa culpabilité.  

 

- Alors faisons ainsi. C’est toi qui décides de ta vie après tout., lui dit-elle, sûre d’elle.  

 

Tout son être hurlait de se retrouver à nouveau seule, de perdre l’homme qu’elle aimait à nouveau mais elle n’aurait pas été elle si elle avait pris un père à son enfant. Xiang Ying primait sur tout.  

 

- Non. J’ai fait une promesse, Kaori, et je respecte mes promesses., lui apprit-il.  

- Mais cette promesse-là est… est… elle est débile !, s’insurgea-t-elle, peinant à trouver les mots dans la colère qui l’agitait.  

- Non. Kaori m’a demandé de le faire pour elle. Elle veut que je sois heureux, qu’on soit heureux. J’ai besoin de toi, Kaori., lui dit-il, la reprenant contre lui.  

- Non, tu n’as pas… Je ne veux pas… Xiang Ying…, bafouilla-t-elle, se débattant comme une furie pour s’écarter avant de baisser les armes.  

 

Elle pleura un long moment contre lui, évacuant la colère, le désespoir, l’angoisse qu’elle ressentait face à cette situation si injuste. Au bout d’un moment, il parvint à la ramener près du divan et la faire asseoir. Il la garda contre lui jusqu’à ce qu’elle se fut calmée avant de la relâcher, gardant seulement sa main dans la sienne.  

 

- Ce qui se passe là, ça pourrait bien signer la fin de notre couple si tu n’arrives pas à vivre sans elle., murmura Kaori.  

- Je sais mais je t’ai toi et elle m’accompagnera dans mon cœur. On parlera d’elle à nos enfants. Elle sera avec nous., lui suggéra-t-il, espérant que ça suffirait.  

- J’espère que ça te suffira parce qu’on sera coincés dans cette autre dimension sans savoir si un autre palingénésium existe., lui indiqua-t-elle, se levant.  

 

Il la laissa faire et elle alla se mettre à la fenêtre, massant d’une manière absente sa nuque, certainement pour en chasser la tension. Comprenant son stress, il se leva et alla derrière elle, posant les mains sur ses épaules.  

 

- Tu acceptes la situation ?, lui demanda-t-il à voix basse.  

 

Il ne savait quelle réponse il attendait vraiment. Aucune n’était vraiment celle qui lui convenait. Si elle disait non, il resterait avec Xiang Ying mais ils seraient séparés soit parce qu’elle mourrait d’ici quelques jours, soit parce qu’il l’aurait envoyée ailleurs. Si elle disait oui, ils partaient tous les deux en laissant Xiang Ying en prenant un risque non négligeable de vicier les bases de leur couple par cet abandon. Il ne semblait y avoir aucune alternative gagnante. Quoiqu’il arrivait, ils souffriraient tous d’une manière ou d’une autre.  

 

- Non… mais tu as fait une promesse et, si ça compte autant pour toi que ça comptait pour Ryo, je peux essayer de m’y faire., répondit-elle, poussant un soupir de lassitude.  

- Ca compte pour moi et elles le savent toutes les deux, c’est pour cela qu’elles m’ont fait promettre., dit-il.  

- Tu penses qu’un jour, les choses pourraient être simples pour nous ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je ne sais pas… mais je l’espère., lui confia-t-il, l’enlaçant par derrière.  

- Moi aussi. J’en ai assez de cette douleur permanente dans laquelle on vit, de cette incertitude liée au futur… Juste une fois, je voudrais qu’un projet se déroule sans accroc, que ce soit un voyage ou un simple dîner., fit-elle, essuyant furtivement les larmes qui lui montaient aux yeux.  

- Vous avez eu beaucoup de dîners qui ont dérapé ?, l’interrogea-t-il, amusé.  

- Un seul…, répondit-elle, perdue dans ses souvenirs.  

- Ca va alors… On a encore de la marge., répliqua-t-il, tentant d’alléger l’ambiance.  

 

Elle se retourna dans ses bras et il affronta son regard, un regard si intense qu’il en frémit.  

 

- C’était notre premier vrai dîner en amoureux. J’avais dressé la table, mis des bougies, passé une jolie robe et je m’étais même maquillée…, murmura-t-elle, lissant un pli sur son tee-shirt sans vraiment le voir.  

- Que s’est-il passé ?, lui demanda-t-il posément.  

- Il n’y a pas eu de dîner. Ce soir-là, il est mort…, dit-elle, levant les yeux sur lui.  

 

Il posa les doigts sur son front et longea la lisière de ses cheveux avant de glisser quelques mèches derrière son oreille.  

 

- Ca faisait un mois que vous étiez ensemble, vraiment ensemble, c’est cela ?, se rappela-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, la voix tremblante.  

- Prends ton sac., lui dit-il, s’écartant d’elle et prenant sa main.  

- Pourquoi ?, s’étonna-t-elle, surprise par ce revirement.  

- On va dîner tous les deux en amoureux., lui apprit-il.  

- Ryo… Non…, lâcha-t-elle, partagée entre le plaisir de passer un tel moment avec lui et la sombre idée qu’il voulait effacer ce moment de sa mémoire.  

 

Même si c’était un mauvais souvenir parce qu’il était lié à la mort de Ryo, elle ressentait toujours la joie et l’appréhension positive qui l’avaient suivie pendant qu’elle préparait cette soirée. Elle s’était demandée comment il réagirait, s’il jouerait le jeu, si la soirée se finirait comme elle l’avait prévu. Elle se souvenait même avoir rougi à cette pensée et de la chaleur diffuse qui montait en elle alors qu’elle ne pouvait empêcher les images de leurs ébats de remonter à la surface. Elle s’était imaginée qu’il rentrerait et, séduit par sa petite robe qui soulignait ses formes et découvrait ses jambes bien plus que ses autres vêtements, balaierait le dessus de la table et lui ferait l’amour, séance tenante. Il lui avait même fallu un long moment pour que la tension sexuelle qui avait envahi son corps redescende. Elle ne voulait pas oublier tout cela, les émotions qu’il lui avait fait ressentir.  

 

Ryo lui fit face et l’observa, voyant son air réservé.  

 

- Je veux juste te montrer qu’on peut avoir des projets qui se réalisent sans accroc. Pour le voyage, c’est dans deux jours alors, pour la démonstration immédiate, je n’ai que le dîner. En plus, c’est pile la bonne heure., plaisanta-t-il, tendant la main vers elle.  

 

Elle la prit et se laissa guider. Il l’emmena dans un petit restaurant traditionnel où ils furent installés dans un coin un peu à l’écart à la demande de Ryo. Kaori observa l’endroit attentivement, le trouvant très chaleureux, et croisa le regard nostalgique et curieux des gérants à plusieurs reprises.  

 

- Tu venais ici avec Kaori, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui… Si ça te gêne, on peut aller ailleurs. Je sais qu’ici, on ne sera pas embêtés en plus de très bien manger., lui apprit-il.  

- Non, ça ne me dérange pas mais j’ai peur que, pour les gérants, ce soit difficile de me voir., suggéra-t-elle.  

- Ils aimaient bien Kaori et je suis sûr que, s’ils te connaissaient mieux, ils t’aimeraient beaucoup aussi., lui affirma-t-il.  

- Mais dans deux jours, nous serons partis…, murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- Tu sais à quoi tu t’engages en abandonnant ta vie ? Tu es sûr que c’est ce que tu veux ? Parce que… c’est dur, Ryo. Devoir tourner le dos à tous ces ponts qui nous lient à d’autres personnes, des personnes avec qui on s’entend bien, qu’on aime bien, changer ses habitudes, ses points de repère. Moi, je n’ai pas eu le choix mais, toi, tu l’as encore., lui fit-elle remarquer.  

 

Il la dévisagea un moment avant d’observer les lieux. Elle avait raison : ce serait dur et il avait encore le choix. Il contempla de nouveau tout ce qui était en jeu, sa vie actuelle, la vie qui les attendait, Xiang Ying, Kaori et Kaori…  

 

- Non, mon choix est fait et, je te l’ai dit, je tiens toujours mes promesses. Je sais qu’il faudra qu’on s’adapte mais ça ira., lui promit-il, témoignant d’une assurance qu’il était loin de ressentir.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, esquissant un sourire.  

 

Ryo le trouva cependant forcé et un peu triste et il avait besoin de le voir naturel et resplendissant. Ca faisait trop longtemps qu’il ne l’avait pas entendue rire ni même sourire franchement et ça lui manquait. Il en avait besoin pour affronter les heures à venir qui s’avéreraient très difficiles. Il appréhendait tout particulièrement les au-revoir avec Xiang Ying.  

 

- Comment tu te sens ?, l’interrogea-t-il, attrapant ses doigts et les caressant lentement.  

- Assez bien., répondit-elle.  

- Fatiguée ?, continua-t-il, remontant jusqu’à son poignet et frôlant la peau sensible à la base de sa main.  

- Pas trop., murmura-t-elle, sentant ses joues se colorer.  

- C’est bon à savoir., fit-il d’une voix suave.  

 

Lorsqu’elle croisa son regard lourd de désir, elle eut l’impression de se liquéfier d’autant que ses doigts continuaient à dessiner des arabesques sur son poignet. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à d’autres caresses qu’il lui avait déjà prodiguées et la chaleur montait insidieusement en elle.  

 

- Où dort Xiang Ying ?, lui demanda-t-elle soudain.  

 

Elle se sentait un peu coupable d’avoir omis ce détail dans tout ce qui venait de se passer.  

 

- Chez Saeko. Elle restera avec elle après notre départ. Ainsi, elle ne sera pas seule., lui apprit-il.  

- Tu ferais peut-être mieux de passer du temps avec elle, Ryo. Elle va te perdre dans deux jours., suggéra Kaori.  

- Je la vois demain et je lui ai dit qu’on dînerait à deux demain soir. On a beaucoup de choses à prévoir avant notre départ, Kaori. On ne peut pas attendre le dernier moment pour agir et utiliser le palingénésium. Si tu es trop faible, on n’y arrivera pas. Je le sais et elle aussi., lui rappela-t-il.  

 

Elle baissa les yeux et lutta contre la boule qui obstruait sa trachée.  

 

- Moi aussi. C’est juste… non, oublie. Ca ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie. On sait tous les trois que c’est injuste., soupira-t-elle.  

- Oui, on le sait. Kaori, on peut essayer d’oublier tout cela pour ce soir ? Ca fait plusieurs jours qu’on n’a pas été à deux seuls. On est venus ici pour passer une soirée romantique et démontrer que nos projets n’étaient pas tous voués à l’échec., lui rappela-t-il.  

- J’ai l’impression d’être égoïste. Nous sommes ici tous les deux et Xiang Ying… Comment veux-tu que je l’oublie ?, lui retourna-t-elle, serrant sa serviette entre ses doigts.  

- Xin Hong l’a invitée à sortir ce soir. Elle n’est pas seule. Elle est avec un garçon qui l’aime et qui va prendre soin d’elle. Alors profite de ta soirée, s’il te plaît., l’implora-t-il.  

 

Il ne voulait pas lui opposer son dernier argument, que c’était peut-être une de ses dernières soirées, ce qui n’était pas le cas pour Xiang Ying. S’ils échouaient à accéder au métempsychosis, s’ils y arrivaient trop tard, Kaori pourrait mourir. Si ça arrivait, il était hors de question qu’il s’en aille seul, il préférait rentrer.  

 

- D’accord., acquiesça-t-elle, le soulageant.  

- Bien. Alors savoure ton repas et n’hésite pas à recommander si tu as encore faim., l’incita-t-il.  

- Je ne suis pas un ogre… mais ça a l’air très appétissant., fit-elle alors que la gérante leur servait leur plat.  

 

Surprise, Kaori l’entendit échanger quelques mots en langue étrangère avec Ryo qui lui répondit avec un naturel déconcertant. Ca lui rappela quelques moments avec son Ryo.  

 

- Ca va ?, l’interrogea-t-il, la voyant songeuse.  

- Oui. Tu parles aussi le thaï à ce que j’ai entendu., fit-elle.  

- Aussi comme je parle thaï et japonais ou aussi comme Ryo le parlait ?, lui demanda-t-il.  

- Deuxième option., répondit-elle avant d’avaler une bouchée.  

- Je suppose que ce n’est pas la seule langue que tu parles, l’avantage d’avoir baroudé un long moment., fit-elle, mimant des guillemets sur le mot baroudé.  

- Tout à fait mais je te ferai une liste quand on sera arrivés à destination. Il nous faudra du temps., plaisanta-t-il.  

- D’accord. Je suppose qu’il faut garder de quoi occuper nos longues soirées d’hiver., le taquina-t-elle, un sourire léger éclairant son visage.  

- Enfin…, se réjouit-il.  

 

Elle le regarda, l’air interrogateur, et il lui adressa un sourire amusé.  

 

- J’attendais de te revoir sourire franchement. Comme quoi, la patience paye., musa-t-il.  

 

L’ambiance resta ainsi légère jusqu’à la fin du repas et ils rentrèrent, main dans la main. A peine rentrés, il la saisit par la taille et l’attira contre lui pour l’embrasser langoureusement. Kaori glissa les mains derrière son cou et répondit à son baiser avec plaisir.  

 

- Je sais qu’on commence peut-être mal notre vie commune, Kaori, mais, si on se rappelle de ce qui nous lie, ça devrait bien se passer., lui murmura-t-il, s’écartant d’elle un instant.  

- Je t’aime, Ryo, et j’ai confiance en toi., lui affirma-t-elle.  

- Moi aussi., lui répondit-il, la soulevant et l’emmenant dans leur chambre.  

 

Il la déposa sur le lit comme un précieux paquet avant de s’allonger à ses côtés et de l’attirer contre lui pour l’embrasser. De baiser en caresse, leur échange se fit tendre avant de se passionner. Malgré tout, même lorsque leur étreinte se fit plus sauvage, il y avait toujours quelque chose qui les liait et leur rappelait que ce n’était pas qu’un moment physique : un regard, un baiser, des doigts entrelacés. La jouissance les frappa de concert et ils restèrent un moment à se regarder, le souffle court, le cœur battant à toute allure avant de s’embrasser longuement, se remerciant mutuellement de ce moment de partage.  

 

- On devrait dormir., suggéra Ryo, soucieux de la santé de sa compagne.  

- Pas encore. Je suis bien là., lui dit-elle, se calant contre lui.  

 

Elle laissa ses doigts errer sur le ventre masculin, sentant ses muscles se contracter sous ses doigts, voyant sa peau se hérisser comme s’il avait froid, jusqu’à ce qu’il les emprisonne et les pose sur son torse, là où elle pouvait sentir son cœur battre sous sa main. Ils restèrent ainsi un long moment, silencieux, savourant juste le calme et la sérénité que leur procurait ce temps volé au temps.  

 

Attirée par un reflet de lumière, Kaori finit par laisser glisser les doigts sur le sternum de Ryo jusqu’à son cou.  

 

- Kaori, il ne faut pas abuser. Tu dois faire attention à toi., grogna-t-il, sentant le désir monter en lui à nouveau.  

- Je ne… pardon, je voulais juste remettre ta chaîne en place., lui fit-elle savoir, tirant sur le bijou et calant l’anneau argenté qu’il retenait sur son torse.  

- C’est une très belle bague., remarqua-t-elle.  

 

Gêné, Ryo emprisonna l’anneau dans sa main pour le cacher à sa vue. Il n’y pensait plus. C’était devenu comme une partie de lui-même, une partie chère à son cœur mais qui n’avait plus vraiment sa place depuis que Kaori était là. Ce n’était pas pour autant que c’était facile de l’enlever.  

 

- N’aie pas honte., lui dit-elle, dégageant le bijou.  

- C’était à Kaori ?  

- Ca… Ca aurait dû être à Kaori. C’était l’alliance que je lui avais achetée et que je devais lui passer au doigt ce soir-là., lui répondit-il à mi-voix.  

- Je suis désolée. J’imagine ce que ça représente., compatit-elle.  

 

Il l’observa et vit qu’elle ne semblait ni blessée ni en colère. Elle aurait pu l’être alors qu’il portait toujours le symbole de son amour passé alors qu’il envisageait de partir avec elle.  

 

- Je vais la retirer. Si un jour je te passe la bague au doigt, ça ne sera pas celle-là. Tu n’es pas elle, Kaori. Je t’aime pour ce que tu es et pas celle que tu représentes., lui assura-t-il, ne voulant pas lui laisser le moindre doute.  

- Garde-la si tu en as envie. On sait tous les deux qu’il y a eu quelqu’un avant nous, quelqu’un qu’on n’aurait probablement jamais quitté s’ils n’étaient pas morts mais on sait aussi tous les deux que nos sentiments sont réels l’un pour l’autre. Alors… garde-la si tu en as envie. Je ne t’en voudrai pas., lui assura-t-elle.  

- J’y réfléchirai. Maintenant, il faut que tu dormes. Tu as besoin de te reposer., lui dit-il, caressant sa joue.  

- D’accord., acquiesça-t-elle.  

- Ryo… si Xiang Ying est d’accord, je voudrais la voir avant de partir, ailleurs qu’à l’aéroport., lui fit-elle savoir.  

- Kaori… C’est dangereux pour toi., lui opposa-t-il.  

- Je sais mais je veux lui parler. J’en ai besoin., lui affirma-t-elle.  

 

Elle leva les yeux vers lui et plongea son regard déterminé dans le sien. Ils s’affrontèrent un long moment avant que Ryo ne pousse un long soupir de frustration.  

 

- Ca promet pour l’avenir. Je vais me retrouver à faire tous tes caprices…, grogna-t-il, faussement exaspéré.  

- D’accord, je verrai avec elle demain., lui promit-il.  

- Merci., lui répondit-elle avec un sourire chaud.  

 

Amusé de sa propre faiblesse, il déposa un baiser sur ses lèvres avant d’éteindre la lumière.  

 

- Allez, Mademoiselle Makimura, il faut se reposer. Dans moins de quarante-huit heures, on s’envole pour les Etats-Unis., lui rappela-t-il.  

 

Kaori ferma les yeux, prête à s’endormir, quand soudain une question lui vint à l’esprit.  

 

- Au fait, tu n’as pas peur de monter dans un avion ?, l’interrogea-t-elle, se souvenant de la phobie de Ryo.  

- Non, pourquoi ? Je devrais ?, lui répondit-il.  

- Non, non. C’était juste pour savoir…, éluda-t-elle, amusée.  

- Ca serait quand même le comble pour l’Etalon de Shinjuku de ne pas pouvoir s’envoyer en l’air., fit-il, narquois.  

 

Pour toute réponse, elle le frappa sur le torse, un grand sourire aux lèvres.  

 

- Dors plutôt que de dire des bêtises., lui ordonna-t-elle, l’esprit un peu plus léger que quelques heures plus tôt.  

 

Elle ne put néanmoins s’empêcher de penser à Xiang Ying qui ne dormirait plus dans sa chambre, non loin de son père, et son humeur se fit plus morose.  

 

- Cesse de penser, Kaori. Tout ira bien., lui dit-il comme s’il lisait dans ses pensées.  

 

Elle se laissa bercer par la caresse de ses doigts sur son bras et finit par sombrer dans un sommeil profond. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de