Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 39 :: Chapitre 39

Pubblicato: 21-10-21 - Ultimo aggiornamento: 21-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 39  

 

Dans le monde de City Hunter…  

 

Patiemment, Ryo attendit au pied du lit le réveil de Kaori toute la journée qui suivit. Malgré les injonctions de ses amis qui avaient accouru dès qu’ils avaient appris la nouvelle, il avait refusé de sortir ne fut-ce qu’une minute de la chambre pour aller prendre l’air ou même fumer une cigarette. Il restait là silencieux la plupart du temps, perdu dans ses pensées, et, à de rares moments, il parlait à sa compagne de certains souvenirs qui remontaient à la surface.  

 

- Tu ne me referas pas le coup de l’amnésie, hein ?, plaisanta-t-il, arrivé au soir.  

- Tu me l’as déjà faite quelques fois et j’en suis revenu. Je veux reprendre les choses où nous les avons laissées hier. Je veux pouvoir te tenir dans mes bras et te parler en sachant que ce ne sera pas la dernière fois. Tu ne pouvais pas vivre sans moi, Kaori. Tu me l’as dit et je trouvais ça ridicule… Non, en fait, tu m’as foutu les jetons. C’était trop pour moi mais aujourd’hui, les rôles sont inversés et je comprends mieux. Je ne sais pas ce qui m’a pris de penser qu’on pourrait vivre l’un sans l’autre. Ta place est à côté de moi et la mienne à tes côtés., lui affirma-t-il, caressant ses doigts.  

- Tiens le coup. Tu dois te réveiller, Kaori., lui demanda-t-il dans un murmure.  

 

Il ne vit pas le ciel se parer des couleurs de la nuit ni les étoiles qui commencèrent à briller sur la voûte céleste. Il n’entendit pas le changement de service qui eut lieu un peu plus tard et le silence s’établir peu à peu dans la clinique. C’était comme s’ils étaient seuls et ça lui convenait bien ainsi. Il ne voulait pas qu’on lui dise qu’il devait sortir, manger ou se dégourdir les jambes. Il voulait juste qu’on le laisse rester là à lui tenir la main. Il n’en demandait pas plus.  

 

- Visite de contrôle. Je peux entrer ?, demanda le Professeur vers vingt-trois heures.  

- Oui., répondit le nettoyeur, plaçant une main devant ses yeux pour couper l’afflux lumineux lorsque le médecin ouvrit la lumière.  

- Il est tard, Ryo, et tu n’as pas bougé de là. Je suppose qu’il est néanmoins inutile de te demander de rentrer dormir., suggéra son ami.  

- Vous avez raison. Je ne bougerai pas d’ici avant qu’elle ne soit réveillée., affirma Ryo.  

- Une vraie tête de bourrique., pesta le Professeur, examinant sa patiente et ses constantes.  

- Vous faites la paire tous les deux. Tout va bien pour elle. Elle s’accroche., lui apprit-il, satisfait de l’évolution.  

- Une idée de quand elle se réveillera ?, l’interrogea le nettoyeur.  

- Non, je ne sais pas. Essaie de dormir un peu., lui conseilla son vieil ami avant de repartir.  

 

Ryo acquiesça mais ne chercha pas à s’endormir. Il resta là accoudé à sa chaise retournée, tenant cinq doigts entre les siens en attendant un geste. De temps à autre, il passait une main sur son visage pour en chasser la tension et la fatigue avant de se remettre dans la même position. Patienter, il savait faire même s’il n’aimait pas cela. Il avait appris à le faire dans des conditions bien plus extrêmes et pour des causes beaucoup moins nobles, alors assis sur une chaise, entre quatre murs à l’abri des éléments, c’était une sinécure. Il aurait même pu se réjouir de la vue s’il avait su se persuader que Kaori ne faisait que dormir. Cependant, le léger bip de l’électrocardiogramme et le gonflement régulier du holster l’en empêchaient.  

 

Soudain, en plein milieu de la nuit, il ressentit une légère pression sur ses doigts. Son cœur bondit de joie et il leva les yeux vers le visage de sa compagne mais aucun signe ne trahissait son réveil éventuel. Il pensa donc qu’il avait rêvé ou qu’il ne s’agissait que d’un mouvement réflexe et ses espoirs volèrent en éclats. Il mit quelques secondes à reprendre le dessus sur la déception et leva sa main pour l’embrasser comme s’il lui pardonnait cette fausse joie.  

 

Au moment où ses lèvres effleurèrent les phalanges, il ressentit à nouveau un mouvement, net cette fois-ci. Il se leva d’un bond et écarta sa chaise pour pouvoir s’asseoir encore plus près d’elle. Il tenait toujours sa main dans la sienne et se pencha sur elle, caressant de l’autre sa joue et son front.  

 

- Kaori, tu m’entends ?, l’appela-t-il doucement, tentant de rester calme.  

- Kaori, je suis là, tout va bien. Tu peux ouvrir les yeux., l’encouragea-t-il.  

- Ryo…, souffla-t-elle.  

- Je suis là, ma belle., lui assura-t-il, caressant doucement son visage pour l’apaiser.  

 

Il vit ses paupières papillonner puis s’ouvrir sur un regard embrumé. Il sourit en voyant ses prunelles noisette même si elles manquaient de leur éclat habituel.  

 

- Prends ton temps. Je ne compte pas dormir., lui dit-il.  

- Tu… Tu m’as déjà dit ça., murmura-t-elle.  

 

Il fronça les sourcils en se demandant quand il avait pu le faire. Il ne se souvenait pas mais leurs nuits avaient été pas mal occupées depuis un mois alors peut-être ne s’en souvenait-il plus…  

 

- Je ne veux pas que ce rêve s’arrête, Ryo. Je ne veux pas me rendormir si tu ne dois plus être là quand je me réveille., continua-t-elle, sa réalité se confondant avec les souvenirs de sa première nuit avec l’autre Ryo.  

- Je serai encore là, Kaori. Si tu es fatiguée, rendors-toi, je reste là à tes côtés., lui affirma-t-il.  

- Prends-moi dans tes bras. Je ne veux plus jamais avoir froid., lui demanda-t-elle d’une voix fatiguée.  

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et s’allongea à ses côtés, la prenant contre lui.  

 

- Ne me laisse plus jamais., l’implora-t-elle, agrippant son tee-shirt.  

- Plus jamais. On restera à deux quoiqu’il arrive., lui promit-il, touché par sa douleur.  

- Dors, Kaori. Tu es en sécurité, je suis vivant. Tu peux dormir en paix.  

 

Malgré ces paroles, elle ne relâcha pas son étreinte sur son vêtement mais finit par se rendormir, bercée par les caresses légères de Ryo dans ses cheveux. Il la regarda dormir un long moment avant de se laisser à son tour aller à un sommeil léger, attentif au moindre mouvement ou bruit. Il se réveilla ainsi avec la venue aux aurores du Professeur.  

 

- Si vous êtes ainsi, je suppose qu’elle s’est réveillée., fit-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Oui, désorientée mais elle s’est réveillée. Vous voulez l’examiner ?, l’interrogea Ryo, peu enclin à vouloir la sortir d’un sommeil visiblement paisible.  

- Je le ferai plus tard. Les constantes sont bonnes. Je ne suis pas inquiet. Le repos lui sera bénéfique. Appelle-moi quand elle se réveillera., lui répondit-il.  

- Ce sera fait., lui promit le nettoyeur.  

 

Il dut patienter encore deux bonnes heures avant de sentir les premiers mouvements de réveil. Il veilla patiemment, caressant son épaule pour l’aider à revenir en douceur. Ce n’étaient pas des gestes auxquels il était habitué, pas avant elle en tous cas. C’était venu tout seul, se calquant sur ce qu’elle faisait avec lui timidement, s’attendant presque à être rembarrée. Une ou deux fois, il avait bien eu un mouvement de recul au départ, ressenti un moment de malaise mais elle ne s’était pas vexée et avait réessayé plus tard.  

 

C’était devenu naturel après leurs étreintes, quand, encore pris dans la langueur de la jouissance, il se laissait caresser dans ce qui n’était plus des attouchements sexuels mais des gestes de pur tendresse et il s’y était mis à son tour. Au final, ça n’avait pas été plus dur que de poser une main sur son genou ou sur son épaule pour la rassurer, geste qu’il avait eu à quelques reprises avant leur couple par inadvertance.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle, levant les yeux vers lui.  

- Je suis là comme promis., répliqua-t-il, très sérieux.  

 

Elle le regarda puis sa main qui tenait toujours son tee-shirt. Elle pensait avoir rêvé en se réveillant cette nuit. Elle pensait être revenue au premier jour dans cet autre monde et que son retour n’avait été qu’un nouveau fantasme mais il était là devant elle, bien réel. Elle sentait la chaleur irradier de son corps, son cœur battre sous sa main. Vivant, il était bien vivant alors qu’hier soir, le duel avait eu lieu.  

 

- Je suis tellement soulagée. Tu es vivant., souffla-t-elle, se jetant sur lui pour le serrer à l’étouffer.  

 

Ce faisant, elle tira sur ses points de suture et arracha sa perfusion, lui causant un élancement de douleur qui la fit crier.  

 

- Doucement… Nous sommes bien vivants mais, toi, tu as été blessée, Kaori. Alors, doucement. On aura le temps pour les grands élans amoureux plus tard quand tu seras rétablie., lui indiqua-t-il.  

- Que… Que s’est-il passé ?, lui demanda-t-elle, serrant les dents tout en se tenant l’abdomen.  

- Tu ne te souviens pas ?, s’inquiéta-t-il, la voyant nier.  

- C’est un peu confus. Je me souviens avoir tiré sur le troisième homme mais après… Je ne sais pas trop ce qui relève de la réalité ou du rêve., avoua-t-elle.  

- Il y avait un quatrième homme et il t’a tiré dessus avant que j’ai pu l’arrêter. Si j’avais été plus vigilant…, fit-il, culpabilisant.  

- Non, ne t’en veux pas., lui opposa-t-elle.  

- Je suis heureuse que tu sois en vie. C’est ce qui importe le plus, ça et qu’on soit ensemble., ajouta-t-elle.  

- Alors à peine réveillée, déjà en train de faire des siennes, Mademoiselle Makimura., la tança le Professeur en arrivant dans la chambre, alerté par les appareils de contrôle.  

 

La jeune femme s’écarta de son compagnon et lui adressa un sourire lumineux malgré la fatigue.  

 

- Je ne me suis jamais sentie aussi vivante., lui avoua-t-elle.  

 

Maintenant que l’échéance était passée, que Ryo était bien vivant à ses côtés et que l’autre Ryo était heureux, elle avait le sentiment d’être invincible, que plus rien ne se mettrait en travers de leur chemin. Peu importaient les épreuves, tout irait bien.  

 

- Jamais aussi vivante mais tu es aussi réellement blessée, jeune fille., lui rappela-t-il, retirant le pansement sur son ventre.  

 

Kaori observa la blessure de laquelle suintaient des gouttes de sang. Elle écarquilla les yeux en se rendant compte que c’était au même endroit qu’elle avait déjà été blessée… dans le futur.  

 

- Tu as fait sauter un de tes points de suture. Je vais devoir le refaire. Et il va falloir remettre cette perfusion en place. Tu ne peux pas encore te passer des fluides, du sang et des médicaments., lui indiqua-t-il.  

- D’accord. Promis, je ferai plus attention., s’excusa-t-elle.  

- Je vais aller chercher le nécessaire et appeler Kazue pour qu’elle m’aide. Ryo pourrait peut-être prendre un peu de temps pour aller se doucher, changer et manger un morceau, tu ne crois pas ?, demanda-t-il à sa patiente.  

- Tu… Tu n’as rien mangé depuis qu’on est là ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Je pensais à autre chose., lui dit Ryo tendrement.  

- Va faire ce que tu as à faire et prends ton temps. De toute façon, le Professeur va s’occuper de mes bobos., lui opposa-t-elle.  

 

Ryo la sonda du regard, croisa celui de son ami qui l’incitait à s’en aller et finit par céder.  

 

- Ok, je rentre à l’appart le temps de prendre une douche et de te ramener des affaires., fit-il.  

- Et de manger… Tu dois manger, Ryo., lui ordonna-t-elle, les sourcils froncés.  

- Et manger…, abdiqua-t-il avec un sourire amusé.  

- Tu serais capable de me suivre pour t’assurer que je le fasse. Evite de te glisser sur le siège arrière : je n’ai pas encore eu le temps de nettoyer le sang., la taquina-t-il.  

 

Elle rougit légèrement et baissa les yeux, se rappelant de sa duplicité. Il devait être fâché et la ménageait uniquement parce qu’elle était blessée… ou parce qu’ils avaient de la compagnie. Elle sentit l’anxiété monter en elle en se demandant ce qu’il lui dirait quand il le pourrait, quand il trouverait le moment opportun. Allait-il lui demander de partir ou simplement la rabrouer ? Allait-il passer l’éponge ou lui en vouloir sans lui en faire part ?  

 

- Je suis désolée de t’avoir menti., bredouilla-t-elle, refusant de laisser pourrir la situation.  

- Je voulais juste te sauver. Pardonne-moi, Ryo. Je t’en prie, pardonne-moi. Je n’en ferai pas une habitude mais, là, c’était juste trop important. Je ne pouvais pas te laisser mourir une deuxième fois., se défendit-elle.  

 

Le Professeur lui lança un regard interloqué et fronça les sourcils, sortant son stylo-lampe.  

 

- Tu te sens bien, Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Des troubles de la vision, de la mémoire ? Tu as mal à la tête ?  

- Non, à part la douleur au ventre, je vais bien., lui opposa-t-elle, le chassant de la main.  

- Tu vas passer des examens neurologiques malgré tout. Tu sembles confuse., insista-t-il.  

- Professeur, elle ne délire pas. C’est une longue histoire., intervint Ryo, comprenant le trouble de son ami.  

- On fera une explication globale d’ici quelques temps., ajouta-t-il, se tournant vers Kaori.  

 

Elle acquiesça mais il nota son angoisse encore présente. Ils avaient besoin de parler de cette journée pour la mettre derrière eux mais, si elle venait d’admettre sa culpabilité, était-il prêt à admettre ce qu’il avait envisagé de faire ? Etait-ce seulement utile ? Il ne savait pas mais il devait au moins la rassurer.  

 

- Tout va bien, Kaori. J’aurais pu être fâché mais j’ai compris, alors tout va bien., lui affirma-t-il, caressant sa main alors que le Professeur était sorti.  

- Tu es sûr ? Je ne veux pas de ça entre nous., lui opposa-t-elle, tendue.  

- Tout va bien, je te le répète. On en parlera encore si tu veux mais plus tard. Pour moi, l’affaire est close et je suis là. Je suis bien là, Kaori, pour toi, avec toi., lui assura-t-il.  

- Tu n’as rien à craindre., ajouta-t-il.  

 

Elle le jaugea du regard un long moment avant de se détendre et d’acquiescer, rassurée. Pour qu’elle n’ait plus aucun doute, il s’assit à ses côtés et prit sa main.  

 

- Tu doutes encore que j’ai passé l’éponge ?, lui demanda-t-il.  

- Non !… Enfin, un peu…, admit-elle après un long regard de sa part.  

- Tu n’aimes pas qu’on aille à l’encontre de ce que tu dis., ajouta-t-elle.  

- Je sais mais tu as deux bonnes raisons d’y croire : j’ai compris tes raisons au cas où tu n’aurais pas bien entendu…, se moqua-t-il.  

- J’ai entendu… et la deuxième ?, l’interrogea-t-elle, curieuse.  

- Tu as tendance à brouiller ma raison., admit-il avec une grand sourire aux lèvres.  

- Je fais ça ?, s’étonna-t-elle.  

- Totalement et depuis longtemps…, lui confia-t-il, se penchant sur elle.  

 

Il l’embrassa langoureusement avant de poser les lèvres sur son front.  

 

- Je ne voudrais pas choquer ceux qui vont rentrer., murmura-t-il à son regard étonné.  

 

Effectivement, la porte s’ouvrit juste après, laissant passer le Professeur et Kazue.  

 

- Je vous laisse. A tout à l’heure., leur dit-il, s’échappant.  

- Je pourrais rentrer bientôt ?, demanda Kaori à son médecin.  

- Si tout va bien, d’ici quelques jours en étant sûr que tu seras aidée parce qu’il ne sera pas question que tu portes quoi que ce soit pendant un temps., lui répondit-il.  

- Il te faudra du repos, beaucoup de repos.  

- D’accord., murmura-t-elle, grimaçant lorsqu’il piqua l’aiguille pour injecter l’anesthésiant dans son abdomen.  

- Ca ira mieux dans quelques instants., lui assura le Professeur.  

 

Elle ferma les yeux et se laissa faire, s’endormant rapidement.  

 

- Tu l’emmèneras faire un scanner complet, Kazue., lui ordonna-t-il, restant impassible.  

- D’accord. Quelque chose à chercher en particulier ?, lui demanda-t-elle.  

- Non.  

 

Il les laissa toutes les deux et retourna à son bureau, sortant le dossier de sa patiente. Il compara ses antécédents avec ses derniers résultats et fronça les sourcils. Il balaya plusieurs fois toutes les données et retira ses lunettes, s’inquiétant pour sa patiente. Il reprit son dossier et décida de lui faire différents examens.  

 

- On te prend encore du sang ?, plaisanta Ryo quand il revint deux heures plus tard alors que Kazue terminait le prélèvement de sang demandé par le Professeur.  

- Oui. C’est un peu ironique sachant qu’on m’en donne par une autre voie., répondit-elle.  

- Oui mais le Professeur a demandé tous ces examens ce matin., expliqua la doctoresse.  

- Pour quelle raison ? Il y a un souci ?, s’inquiéta Ryo, approchant de Kaori.  

 

Il prit sa main et la pressa en soutien.  

 

- Il ne m’en a rien dit. Il a juste noté une batterie de tests., lui dit-elle, indiquant le dossier.  

 

Ryo l’attrapa et le feuilleta et, sans même s’y connaître, rien que de voir le nombre d’examens, il se sentit pâlir.  

 

- Tu en penses quoi, toi ?, demanda-t-il à leur amie.  

- Je ne sais pas. Soit il est très précautionneux, soit il a… trouvé quelque chose., répondit-elle, lançant un regard gêné à Kaori.  

- Je veux le voir., fit cette dernière.  

- Je veux qu’il m’explique pourquoi il fait tout cela, le scanner, les examens…, expliqua-t-elle.  

- Je vais aller le chercher., annonça Ryo, l’air fermé.  

 

Il sortit de la chambre et s’arrêta dans le couloir, s’appuyant au mur. A quoi devait-il s’attendre ? Devoir la perdre de maladie maintenant qu’il avait décidé de finir sa vie avec elle ? C’était injuste. Il se força à avancer pour aller trouver son ami. Il devait savoir.  

 

- Professeur, Kaori voudrait vous voir concernant les examens que vous lui faites passer. Moi aussi d’ailleurs., lui apprit-il.  

- Pourquoi Ryo ? Tu ne me fais plus confiance ?, lui retourna le médecin.  

- Vous savez bien que ce n’est pas le cas. Vous ne nous avez rien dit et on est inquiets., lui avoua Ryo.  

- D’accord. Allons-y., suggéra son ami.  

- Attendez… Elle risque de…, commença le nettoyeur avant de s’arrêter.  

- Elle risque de mourir ?, lui demanda-t-il après avoir pris une profonde inspiration.  

 

Il voulait être prêt pour ne pas sombrer devant elle. Il voulait pouvoir être un soutien indéfectible si elle en avait besoin.  

 

- Honnêtement, je ne sais pas. Je cherche à comprendre pourquoi son état s’est dégradé ainsi., répondit le Professeur.  

- Elle s’est pris une balle, Professeur., lui fit remarquer Ryo.  

 

Son ami lui sourit et acquiesça.  

 

- La balle n’a pas pu affecter l’ensemble de ses fonctions vitales à ce point. Il y a autre chose et je dois la soigner., lui répondit-il.  

- D’accord. Allons la voir. Elle doit s’impatienter., proposa Ryo, anxieux.  

 

Ils retournèrent auprès de Kaori qui discutait avec Kazue.  

 

- J’espère qu’on en a fini avec les examens, Professeur., pipa-t-elle.  

- Tout dépendra des résultats. Ton état général s’est dégradé, Kaori. J’en cherche la cause. Je veux pouvoir te soigner., répliqua le vieil homme très sérieusement.  

- C’est peut-être dû au fait que dans deux ans, j’étais mourante., déclara-t-elle, laissant ses deux amis abasourdis.  

 

Ryo prit place à côté d’elle et l’entoura d’un bras.  

 

- C’est la grande explication qui devait avoir lieu plus tard., pipa-t-il à l’adresse des deux médecins, pressant l’épaule de sa compagne pour l’inviter à prendre le relais.  

- Je ne comprends pas. Tu te rends compte de l’illogisme., intervint le Professeur.  

- Je sais, c’est une histoire folle mais j’ai déjà vécu les deux années à venir… sauf que, dans la première version, Ryo est mort l’autre soir. Après deux ans à vivre et travailler seule, je suis tombée sur un artefact qui m’a emmenée dans une dimension parallèle. J’ai rencontré le Ryo de là-bas qui avait perdu sa Kaori. Il ne lui restait que leur fille, enfin la jeune fille qui avait reçu son cœur et qu’il avait recueillie., commença-t-elle.  

- C’est notre cohabitation qui m’a rendue malade. Le fait qu’elle avait existé là-bas et que j’y étais arrivée me tuait. On a cependant réussi à retrouver le même artefact et à revenir en arrière, lui pour sauver sa femme et sa fille et moi pour sauver Ryo., acheva-t-elle.  

- Tu te sens comment depuis que tu es revenue ?, l’interrogea le Professeur.  

- Je… Je n’ai pas vraiment eu le temps de faire attention à ça…, avoua-t-elle.  

- J’aurais dû le voir. Je n’ai même pas remarqué que tu avais perdu du poids., se reprocha Ryo.  

- Ce n’est pas grave. Ca n’a pas été un moment facile., nuança-t-elle.  

 

Le Professeur retira ses lunettes et se massa l’arête du nez. Kazue les regardait perplexe.  

 

- Difficile à croire, je sais, pourtant c’est la vérité et c’est ce qui m’a sauvé la vie., affirma le nettoyeur.  

- Tu avais reçu un traitement dans… cet univers parallèle ?, l’interrogea le Professeur.  

- Non. On m’avait juste donné de quoi soulager mes symptômes. On ne savait pas si c’était réversible. On espérait que le retour dans mon univers me permettrait de guérir., leur apprit-elle.  

- Tu veux dire…, souffla Ryo.  

- Oui, il est possible que je ne m’en remette pas., admit-elle.  

- On va surveiller tout ça. Tes résultats m’inquiètent mais je ne peux pas me prononcer plus pour le moment., lui apprit le Professeur.  

- D’accord., pipa-t-elle.  

- On va vous laisser. Repose-toi., lui conseilla-t-il.  

 

Les deux médecins sortirent de la chambre et gagnèrent le bureau du Professeur.  

 

- Je dois contacter un psychiatre, Professeur ? Elle est visiblement perturbée., pipa Kazue, désolée.  

- C’est vrai que tout cela est difficile à croire., avoua le vieil homme, pensif.  

- Mais ce n’est pas la peine d’appeler un psychiatre pour autant, sinon on devra faire examiner Ryo aussi. Si Ryo la croit, je la crois. On aura certainement plus d’explications quand elle sera remise., conclut-il.  

- Ils me prennent pour une folle, Ryo… J’aurais dû tenir ma langue., soupira Kaori.  

- Ils te connaissent. Ils finiront par comprendre. Au pire, on s’en fout de ce qu’ils pensent. Le plus important c’est que tu ailles mieux. Je ne veux pas te perdre., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et posa la tête contre son épaule, ne luttant pas contre la fatigue qui la prit de nouveau. Elle retrouvait ce sentiment familier de sécurité et de chaleur. 

 


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