Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; sni ...

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 15 :: Chapitre 15

Pubblicato: 15-09-21 - Ultimo aggiornamento: 16-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 15  

 

- J’ai contacté ma connaissance.  

 

Le couple assis dans le bureau regarda le Doc, anxieux. Il avait l’air si sérieux que Kaori se tendit. Elle se sentait mieux mais ce n’était pas encore ça. Malgré tout, elle n’avait pas envie de rester à la clinique. Elle voulait sortir de là et profiter du temps qu’elle avait librement. Vingt-deux jours, c’était le temps qu’ils avaient encore devant eux pour savoir quoi faire… si la décision restait entre leurs mains.  

 

- Alors, que vous a-t-elle dit ?, demanda Ryo, tentant de rester calme.  

- D’après lui, une personne qui arriverait d’un univers parallèle serait soumise à des distorsions spatio-temporelles qui la feraient souffrir et l’empêcheraient de rester dans l’univers atteint. Tout cela n’est que théorique bien sûr mais les analyses que j’ai faites et comparées avec tes premiers résultats montrent bien une détérioration générale de ton état de santé., lui apprit le Doc.  

- D’accord, j’ai compris. Je peux sortir alors ?, l’interrogea-t-elle, se levant.  

- Kaori…, l’interpela Ryo.  

- Je peux sortir ?, répéta-t-elle.  

- Je ne peux pas t’obliger à rester ici., répondit le vieil homme, soucieux.  

- Reviens si tu en ressens le besoin. Je peux peut-être soulager tes maux… à défaut de pouvoir les guérir.  

 

Elle acquiesça et sortit du bureau. Elle se sentait anesthésiée, vidée. La nouvelle chance qui venait de s’offrir à elle s’envolait en fumée. Le destin lui jouait encore une fois un mauvais tour et elle sentait la colère monter en elle, la douleur aussi, et elle comprit ce qu’elle ressentait depuis quelques temps. Elle s’était attachée à Ryo, à l’homme qu’il était et non qu’il représentait, beaucoup plus qu’elle n’avait voulu le réaliser à cause de la culpabilité qu’elle éprouvait.  

 

- Il n’y a rien à faire ou à tenter ?, demanda Ryo à son ami.  

- Pas à ma connaissance ni à celle de celui que j’ai interrogé., répondit Doc.  

- Après, comme je vous l’ai dit, toutes ces connaissances ne sont que théoriques. Il y a peut-être des données qui nous échappent du fait de la situation particulière., nuança-t-il.  

- D’accord. Il ne t’a pas posé trop de questions sur les raisons de ton appel ?, l’interrogea le nettoyeur, nerveux.  

- Si mais j’ai biaisé., l’apaisa son ami.  

- Très bien. Je vais te laisser. Merci pour elle., murmura Ryo.  

- Reviens dès que nécessaire., lui dit Doc.  

 

Le nettoyeur acquiesça et s’en alla, retrouvant Kaori au pied de l’immeuble. Elle avait les poings serrés et l’air fermé. Son regard flambait de colère mais brillait en même temps de larmes retenues.  

 

- Viens là., lui dit-il, la prenant dans ses bras.  

- Pour quoi faire ? Tu l’as entendu ? Je n’ai plus le choix, Ryo. Il va falloir que je m’en aille si je veux vivre alors à quoi bon nous rapprocher encore plus ? Je ne veux pas que tu souffres… Je ne veux pas souffrir plus que je ne le fais déjà., répliqua-t-elle, la tension évidente dans sa voix.  

- Et moi, je refuse de te laisser t’éloigner. Je préfère avoir un peu plus mal quand tu partiras et passer le maximum de temps avec toi. Et peut-être même qu’on trouvera une solution qui ne nous obligera pas à nous séparer., laissa-t-il échapper.  

- Je ne peux pas, Ryo. C’est trop dur. Je ne supporterai pas de te perdre. Je n’ai pas la force de revivre ça., lui avoua-t-elle, les larmes échappant de ses yeux.  

 

Sans lui demander, il l’attrapa et l’attira dans ses bras, la serrant contre lui. Il comprenait sa douleur. Il la ressentait mais il avait quelque chose qu’elle n’avait pas et qui lui permettrait de surmonter tout cela : Xiang Ying.  

 

- Retire ton implant. On a encore le temps de concevoir un bébé. Je ne veux pas que tu repartes seule., lui demanda-t-il.  

- Je ne peux pas, Ryo., murmura-t-elle contre lui.  

- Si tu peux… Je ne veux pas me demander toute ma vie si tu auras eu la force de remonter la pente en étant seule. Kaori, laisse-moi te faire ce bébé., l’implora-t-il.  

 

Elle contempla de nouveau l’idée comme la fois où il le lui avait déjà proposé mais se refusait encore à le priver de son enfant et à priver leur enfant de son père.  

 

- Non, je ne ferai pas ça. Je ne vous priverai pas l’un de l’autre., lui répondit-elle, s’écartant de lui et lui adressant un regard reconnaissant malgré tout.  

- Mais Kaori…  

- J’ai vécu sans mon père, Ryo, sans mère aussi, sans connaître mes racines. Je sais ce que c’est et je ne ferai pas ça à notre enfant. Et toi… tu serais malheureux sans le voir… même en ayant Xiang Ying. Tu ne le verrais pas grandir, tu ne saurais même jamais à quoi il ressemble et je ne pourrais même pas te dire si c’est un garçon ou une fille. Non, je ne veux pas tomber enceinte sans toi. Je peux te promettre en revanche de ne pas me laisser sombrer., lui promit-elle.  

 

Il encadra son visage de ses grandes mains et plongea dans son regard, frustré qu’elle ne fut pas d’accord avec lui. Il comprenait ses raisons, savait qu’elle n’avait pas tort sur le fait qu’il se poserait des questions mais il était malgré tout un peu fâché de son refus.  

 

- Si seulement tu n’étais pas si têtue…, souffla-t-il.  

- Il s’en plaignait aussi., plaisanta-t-elle, la gorge nouée.  

- Il avait bien raison., répliqua-t-il, esquissant un léger sourire.  

- Bonjour papa Ryo, Kaori. Tu peux sortir ? Ca va mieux ?, leur demanda Xiang Ying qui venait d’arriver.  

- Oui, ça va mieux, merci, Xiang Ying. Et toi, tu t’es bien occupée hier ?, l’interrogea Kaori, refusant d’accabler la jeune fille de ses soucis.  

- Oui. D’ailleurs, ça tombe bien que tu sortes. J’ai quelque chose à vous montrer., leur fit-elle savoir, attrapant la main de Kaori et l’entraînant en courant.  

- Eh doucement Xiang Ying. Kaori est encore fatiguée., interpela-t-il sa fille.  

 

Elle s’arrêta et observa Kaori de la tête aux pieds, ne voyant pas ce qui n’allait pas.  

 

- Elle a l’air d’aller bien pourtant. Si ça ne vous intéresse pas, ce n’est pas grave. Vous n’avez qu’à rentrer., se renfrogna-t-elle.  

- Non, ça m’intéresse, Xiang Ying. Seulement, courir est au dessus de mes forces pour aujourd’hui au moins., répondit la rouquine.  

- Vas-y, guide-nous mais à une vitesse raisonnable., lui demanda Ryo d’un ton affectueux.  

- Ca va aller ?, demanda-t-il à Kaori, inquiet.  

- Oui. Cesse de t’inquiéter., lui conseilla-t-elle avec un sourire rassurant.  

 

Pour rien au monde, elle ne lui aurait avoué que le malaise montait de nouveau progressivement. Elle voulait profiter au maximum de ce temps qu’elle avait avec eux deux, pas le passer allongée dans un lit d’hôpital. Ryo ne répondit rien même si cesser de s’inquiéter relevait de l’impossible. Il savait ce qui les attendait. Il espérait juste que les défaillances de son corps ne s’accéléreraient pas et lui laisseraient le temps de rentrer chez elle en espérant que les effets seraient réversibles. Il acquiesça donc et passa un bras autour de sa taille, se fichant bien d’être vu.  

 

Patiemment, malgré son envie d’accélérer pour arriver plus vite, Xiang Ying les amena à la gare devant le tableau des messages.  

 

- Oh… un tableau des messages… Je ne connaissais pas, dis donc…, ironisa Ryo.  

- Mais non, papa Ryo, ce n’est pas ce que je voulais te montrer., grogna-t-elle.  

- En tous cas, il n’y a toujours pas de message pour du travail., fit remarquer Kaori.  

- Vous m’en voulez ou quoi ? De toute façon, j’ai déjà une mission en cours., affirma-t-il, péremptoire.  

- Vraiment ? Laquelle ? Tu ne m’en as pas parlé., lui fit remarquer sa fille, fronçant les sourcils.  

- Kaori. Ma mission, c’est Kaori, le temps qu’elle sera ici., lui fit-il savoir.  

- Pourquoi ? Tu es en danger ? Quelqu’un t’a poursuivi de ta dimension ?, l’interrogea la jeune fille, se tournant vers la rouquine.  

- Non.  

 

Ryo se frappa le front. Un an de cohabitation et elle n’avait toujours pas totalement cerné son sens de l’humour, ou de l’ironie plutôt… Il y avait encore du travail à faire, se dit-il.  

 

- Non, elle n’est pas en danger… mais elle est, comment dire ?, sous ma responsabilité le temps qu’elle sera là., lui expliqua-t-il.  

- Ah, d’accord… Donc en fait, tu joues les gardes du corps, papa Ryo., conclut-elle, un doigt sur le menton.  

- On peut le dire ainsi., approuva Ryo.  

- Mais tu es un peu trop consciencieux. Normalement, tu ne déshabilles pas tes clientes., lui fit-elle remarquer, le regard plissé.  

- Mais ce n’est pas une cliente au sens normal du terme., répliqua-t-il d’un ton doucereux.  

- Donc on peut prendre une autre mission parce que, pendant que vous faites… ce que vous faites, moi, je m’ennuie., lui fit-elle savoir sans tiquer alors que Kaori se mit à rougir.  

- Va embêter Xin Hong. Ca te changera les idées., la taquina-t-il.  

- Je connais tous ses trucs. Ce n’est plus drôle…, grogna-t-elle.  

 

Kaori les regarda échanger tels chien et chat avant de se mettre à rire, oubliant la gêne temporaire à l’évocation de leurs ébats. Elle passa un bras sous le coude de Ryo et l’autre sous celui de Xiang Ying et les obligea à interrompre leur chamaillerie.  

 

- C’est beau un moment entre père et fille., ironisa-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Je ne vois pas en quoi c’est beau. Il est agaçant., bouda Xiang Ying.  

- Pareil pour toi, p’tite tête., riposta Ryo.  

- C’est bien ce que je disais. Si tu nous montrais ce que nous sommes venus voir, Xiang Ying., réorienta Kaori.  

 

La jeune fille acquiesça et les dirigea vers les couloirs plus isolés de la gare. S’arrêtant à un angle, elle observa les alentours attentivement avant de se tourner vers les deux adultes.  

 

- Je suis arrivée jusque là. Je me suis dit que tu voudrais faire la suite avec moi., dit-elle à la jeune femme face à elle.  

- Que sommes-nous venus chercher, Xiang Ying ?, l’interrogea Ryo, soucieux de la santé de sa compagne.  

 

Elle les regarda alternativement avant de s’arrêter sur Kaori.  

 

- La petite fille aux boucles brunes…  

 

Sans s’en rendre compte, Kaori chercha la main de Ryo et la trouva. Elle se sentait vaciller à l’idée qu’un sosie de Miki en version enfant pouvait exister ici, qu’elle n’avait peut-être pas projeté ce désir dans la réalité et surtout au fait que Xiang Ying avait cherché la petite fille sans qu’elle le lui ait demandé.  

 

- Tu l’as trouvée ?, la questionna son père, surpris et touché.  

- Je crois que oui., répondit-elle, surprise par le silence de Kaori.  

- Tu… Je voulais te faire plaisir., ajouta-t-elle à son attention, un peu gênée.  

 

La jeune femme se rendit compte de cela et se reprit, lâchant la main masculine et approchant de la jeune fille. Elle tendit doucement les mains vers elle et l’enlaça prudemment. Xiang Ying eut un mouvement de recul et regarda son père d’un air interrogateur. Il lui répondit d’un léger sourire et d’un signe de tête rassurant et elle se laissa faire.  

 

- Merci, Xiang Ying. Ca me fait très plaisir. Tu n’imagines pas à quel point ça me touche., murmura Kaori, la serrant contre elle.  

 

Ne sachant comment répondre, la jeune fille se contenta de rester là, les bras ballants, jusqu’à ce que Ryo lui fasse signe de faire la même chose que Kaori, de remonter les bras pour la serrer contre elle. Gênée, elle ressentit néanmoins une certaine chaleur, un peu comme celle qu’elle ressentait lorsque sa maman Kaori l’inondait de sa chaleur, chaleur qu’elle sentait d’ailleurs monter en elle également.  

 

- Tu es une jeune fille admirable, Xiang Ying., lui murmura Kaori, s’écartant et plongeant son regard dans le sien.  

- Je… Je ne suis pas sûre., balbutia-t-elle.  

- Mais il ne faut pas tarder sinon nous pourrions la manquer., fit-elle pour reprendre le contrôle de la situation.  

- On te suit., indiqua Ryo, faisant un signe de tête.  

 

Prenant garde aux caméras qui officiaient, ils s’engagèrent tous trois dans le couloir et, suivant la jeune fille qui ouvrit une trappe d’accès, ils pénétrèrent dans un couloir de service sombre. Les tuyaux longeaient les murs, des énormes armoires électriques étaient installées ici et là et ils n’entendaient plus les bruits de la gare que de manière assourdie. Guidée par Xiang Ying, ils évoluèrent prudemment, Ryo veillant les deux jeunes femmes devant lui, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans un endroit plus vaste, éclairée par une lumière tamisée. Des draps suspendus les empêchaient de voir ce qu’il y avait au fond de la pièce mais ils entendaient des murmures.  

 

- Je te laisse finir ta quête, Kaori., lui indiqua Xiang Ying.  

- Finissons-la ensemble. Sans toi, je ne serais jamais arrivée jusqu’ici., lui répondit la nettoyeuse, lui tendant la main.  

 

La jeune fille regarda les cinq doigts tendus vers elle et, sans demander à son père ce qu’elle devait faire, y glissa les siens, avançant avec Kaori sous le regard ému de Ryo. Comme il l’avait vu, sa présence leur faisait du bien à tous les deux. C’était tellement injuste qu’elle ne puisse rester ici. Il devait trouver une solution. Ca ne pouvait pas se terminer ainsi.  

 

- Il y a quelqu’un ?, appela Kaori.  

 

Elles entendirent un bruit de pas courant et Xiang Ying sortit son arme mais la rouquine posa la main sur le canon, l’empêchant de la lever.  

 

- Il y a un danger, Kaori., gronda la jeune fille.  

- Non, pas de danger, fais-moi confiance, s’il te plaît., lui demanda son aînée.  

 

Fronçant les sourcils, Xiang Ying s’exécuta malgré tout et vit Kaori s’accroupir.  

 

- Tu peux venir. Nous ne te voulons aucun mal. Je m’appelle Kaori. Nous voulons juste nous assurer que tu vas bien., dit-elle d’une voix douce.  

 

Les draps s’agitèrent et elles virent une petite ombre se dessiner, certainement inconsciente qu’elle était visible bien que voulant se cacher.  

 

- Je suis avec Xiang Ying et Ryo, des amis très gentils eux aussi. Nous avons tous les trois envie de faire ta connaissance. Tu veux bien que nous approchions ?, continua-t-elle.  

 

Ryo la regardait faire en silence, le cœur serré. Même s’il ne le voulait pas, il ne pouvait s’empêcher de voir sa Kaori à travers elle. Elle avait la même douceur, la même générosité et le même amour des enfants que cette Kaori-là.  

 

- Si vous disiez un petit mot, vous deux., les interpela-t-elle.  

- Euh… Salut, moi, c’est Xiang Ying., se présenta la jeune fille.  

- Ryo…, l’appela Kaori au bout de quelques secondes, le voyant perdu dans ses pensées.  

- Oui, pardon… Moi, c’est Ryo et j’aimerais savoir si tu es aussi jolie que je le pense., dit-il, domptant ses émotions.  

 

L’ombre se rapprocha d’eux, toujours cachée derrière les draps.  

 

- Maman m’a dit de ne pas parler aux inconnus., leur apprit-elle.  

- Ta maman a raison mais nous ne sommes plus des inconnus maintenant puisque tu connais nos prénoms. Elle est là, ta maman ?, lui demanda Kaori.  

 

Le silence lui répondit pendant un long moment.  

 

- Oui… elle est là., finit par dire la petite fille d’une voix plus terne.  

- On peut lui parler ?, l’interrogea la rouquine.  

- Elle dort. Elle est très fatiguée., leur apprit-elle.  

- Tu veux bien te montrer. Je voudrais juste savoir que tu vas bien. Je ne t’approcherai pas si tu ne veux pas, je te le promets., insista Kaori.  

- D’accord., approuva la petite au bout de quelques secondes.  

 

Elle avança vers eux et sortit la tête des rideaux improvisés, les observant anxieusement. Kaori dut se faire violence pour ne pas pleurer ou montrer son émotion. C’était le portrait enfantin de Miki, Miki sa meilleure amie qu’elle aimait comme une sœur, qui l’avait soutenue comme tous ceux de la bande après la mort de Ryo….  

 

- Comment… comment tu t’appelles ?, lui demanda-t-elle d’une voix aussi posée que possible.  

- Miki. C’est toi, Kaori ?, répondit la fillette.  

 

Surprise de découvrir qu’elle s’appelait comme son amie, la rouquine fut incapable de répondre et acquiesça seulement. Elle savait qu’elle aurait bien du mal à garder son calme encore longtemps.  

 

- Oui, Kaori, c’est elle et, moi, c’est Ryo., intervint son compagnon, conscient du trouble qui l’habitait.  

 

Il s’était accroupi à ses côtés et avait posé une main dans le bas de son dos, lui insufflant une force dont elle avait besoin.  

 

- Et elle, c’est Xiang Ying., expliqua-t-il.  

- Tu es jolie, Xiang Ying., pipa Miki avec un sourire ravi, l’observant.  

- Toi aussi, Kaori., ajouta-t-elle.  

- Merci Miki., bafouilla la jeune fille.  

- Tu… Tu m’emmènes voir ta maman, Miki ? Je suis étonnée qu’elle dorme encore en pleine journée., lui expliqua la rouquine qui avait eu le temps de reprendre le dessus.  

- Elle est très fatiguée depuis quelques jours et elle tousse fort. Elle travaille beaucoup., expliqua la petite, lui faisant signe de la suivre.  

 

Kaori souleva le rideau pour la laisser passer et sentit la présence de Ryo juste derrière elle. Elle était certaine que, comme elle, il avait balayé les lieux en un clin d’œil. C’était une installation propre mais très primaire avec un lit, une petite table et un petit réchaud certainement prévu pour les repas et, pour égayer le tout, il y avait des photos accrochées sur le mur.  

 

- Elle a vraiment l’air très fatiguée, ta maman., fit Kaori, approchant du lit où était allongée une jeune femme dont le visage épuisé était couvert de sueur.  

- Elle fait de la fièvre et elle a visiblement du mal à respirer., indiqua-t-elle à Ryo, inquiète après avoir touché son front.  

- Il faut l’emmener voir un médecin., répondit-il, sérieux.  

- Non ! Maman a dit qu’on ne devait pas bouger d’ici sauf lorsqu’elle doit aller travailler., cria Miki, soucieuse.  

 

Elle chercha à s’interposer entre les adultes et sa mère comme pour la protéger.  

 

- Ecoute-moi, Miki. Nous ne vous voulons aucun mal mais ta maman a besoin de soins médicaux sinon elle pourrait ne pas se réveiller. Quand elle ira mieux, vous reviendrez ici si vous le souhaitez., lui expliqua Kaori.  

- Ecoute Kaori, Miki. Ta maman sera bien soignée et tu la retrouveras en pleine forme. Tu es tombée sur trois personnes qui ne te veulent que du bien., entendirent-ils.  

 

Ils se tournèrent tous trois, les deux adultes et la fillette, vers Xiang Ying dont l’image s’était transformée pour laisser apparaître Kaori. Une douce lumière l’englobait et elle souriait tendrement à l’enfant.  

 

- Tu n’es pas en danger avec eux. Fais-leur confiance, Miki., ajouta-t-elle.  

- Tu… tu es un ange ?, lâcha la fillette, les yeux écarquillés.  

- Oui, Miki, c’est un ange, un ange bon et aimant., affirma Ryo, fixant sa femme.  

- C’est drôle, elle te ressemble., fit-elle remarquer à Kaori.  

- Oui, j’en ai de la chance, non ?, répondit cette dernière, luttant contre la douleur qui étreignait son cœur à cette nouvelle apparition et le regard que portait son amant sur elle.  

- Je veux bien que maman aille se faire soigner., répondit Miki, en confiance.  

- Alors, allons-y. On va l’emmener à la clinique., les informa le nettoyeur, prenant la maman dans ses bras.  

- On va laisser Ryo partir en avant pendant qu’on rassemblera quelques affaires pour vous deux et on les rejoindra dans quelques minutes, d’accord Miki ?, proposa Kaori.  

 

La petite regarda sa mère, inquiète, puis revint sur le visage de Kaori qui lui offrait un sourire rassurant.  

 

- D’accord., murmura-t-elle à contrecœur.  

- Partez en avant. On vous rejoindra., suggéra Kaori.  

- Tu es sûre de vouloir rester seule ?, s’inquiéta Ryo.  

- Oui, ça ira. Ne t’inquiète pas., lui assura-t-elle.  

 

Ils s’observèrent un moment, lui ne manquant pas de lui faire voir que l’idée de la laisser ne lui plaisait pas, mais il finit par partir guidé par Xiang Ying qui était revenue parmi eux.  

 

- Ta maman aura besoin de vêtements pour se changer et toi aussi. Tu ne pourras pas vivre ici toute seule en attendant qu’elle aille mieux., lui expliqua la rouquine.  

- Je vais vivre avec vous ?, la questionna Miki.  

- Je ne sais pas mais on trouvera une solution qui nous conviendra à tous, d’accord ? Je te le promets., lui affirma Kaori.  

- D’accord. C’est ici., lui indiqua la petite.  

 

Elles rassemblèrent les affaires peu nombreuses de la mère et de la fille, prirent quelques photos et livres présents, avant de prendre le chemin de la sortie.  

 

- Tu es très courageuse, Miki. Tu verras, tout ira bien., lui assura Kaori, lui tenant la main.  

- J’espère. J’aime ma maman., murmura la petite.  

- Je m’en doute mais le médecin qui va la soigner est très fort. Il fera le maximum pour la sauver.  

 

Le silence s’installa pour le reste du trajet. Malgré la situation, elle appréciait de marcher avec cette petite qui la suivait en toute confiance, donnant l’image d’une mère et sa fille. Elle réprima un long soupir en se disant qu’elle aurait pu connaître tout cela avec Ryo mais que tout venait d’être remis en cause.  

 

Lorsqu’elles arrivèrent à la clinique, elles le retrouvèrent avec Xiang Ying dans la salle d’attente.  

 

- Tu vas bien ?, s’inquiéta Ryo, venant à elle.  

- Oui et sa maman ?, l’interrogea-t-elle, posant le sac à terre.  

- Elle est dans un état critique mais le Doc dit qu’elle pourrait s’en sortir malgré tout. Ca s’est joué à quelques heures., l’informa-t-il.  

- Je peux aller voir maman ?, demanda Miki.  

- Quelques minutes, je pense., fit Kaori, jetant un regard interrogateur à Ryo qui acquiesça.  

 

Il les emmena dans la pièce où avait été installée la jeune femme et obtint l’autorisation de rester brièvement par le Doc. Ils laissèrent la petite fille parler à sa mère pendant un moment avant qu’elle ne vienne les retrouver.  

 

- Je l’ai rassurée. Je lui ai dit que je viendrai la voir demain. On pourra, n’est-ce pas ?, leur demanda-t-elle.  

- Oui, on s’arrangera., lui promit Kaori.  

 

Soudain, le ventre de la petite fille se mit à grogner, ce qui fit sourire les deux adultes.  

 

- Si on commençait par aller manger un morceau ?, suggéra Ryo.  

- Personne ne sera contre un bon repas, je suppose., approuva Kaori.  

- Tu vas voir Xiang Ying, Miki ? On arrive tout de suite., lui proposa le nettoyeur.  

 

La petite envoya un baiser volant à sa mère et s’en alla en courant.  

 

- Elle est mignonne…, souffla Kaori.  

- J’espère que sa mère s’en sortira., ajouta-t-elle, le cœur lourd.  

- Moi aussi. Et toi, comment vas-tu ?, l’interrogea-t-il.  

- Je vais bien, Ryo. Cesse de me poser la question à tout bout de champ. J’ai envie de légèreté et de continuer comme on avait commencé. Je ne veux rien perdre de ces moments qu’il nous reste à vivre ensemble., lui répondit-elle.  

 

Elle leva la main vers son visage et caressa sa joue avant de se mettre sur la pointe des pieds et de l’embrasser. Il glissa les doigts dans ses cheveux et approfondit leur échange, savourant ce moment d’oubli temporaire.  

 

- Vous n’êtes pas tous seuls…, grogna Xiang Ying.  

- Ils s’embrassent comme des amoureux., pouffa Miki.  

- Ai-je vraiment dit que je voulais des enfants ?, lui demanda Ryo, malicieux.  

- Oui., souffla Kaori, se mordillant la lèvre pour ne pas rire.  

- Quel idiot ! On devrait plutôt avoir un poisson rouge : ça nous embêterait beaucoup moins., répliqua-t-il.  

 

Elle laissa échapper un léger rire avant de passer la main sous son bras et de l’entraîner vers les filles qui les attendaient.  

 

- Allons manger. J’ai faim., fit-elle.  

- A vos ordres, mademoiselle. Tu penses que nous aurons le temps de faire une sieste crapuleuse ?, lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Avec deux enfants à la maison ?, lui retourna-t-elle, un sourcil levé.  

- Ca tombe bien, l’une d’elles n’est plus une enfant mais une adolescente qui pourra faire du baby-sitting., répliqua-t-il, amusé.  

- On verra tout ça., lui offrit-elle.  

- Merci de rester léger, Ryo., murmura-t-elle, déposant un baiser sur sa joue.  

- Je ne désespère pas de trouver une autre solution., lui avoua-t-il.  

- J’ai envie d’y croire aussi., lui confia-t-elle.  

 

Il lui sourit et passa un bras autour de ses épaules, les emmenant tous les quatre vers le Cat’s. 

 


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