Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 24-09-21 - Ultimo aggiornamento: 27-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^ NB : j'avais initialement publié le chapitre 24 par erreur. Je répare l'erreur. Désolée

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 22  

 

Assis l’un à côté de l’autre le lendemain, le couple établissait un plan d’attaque pour leur séjour aux Etats-Unis. Ils avaient repéré plusieurs hôtels qui correspondaient à leurs critères de sécurité et d’anonymat, prévu de visiter le musée à plusieurs reprises pour repérer les lieux, fait une liste de ce dont ils auraient besoin avec eux et sur place sachant qu’ils voyageraient léger. Aucun d’eux n’oubliait que Ryo pouvait aussi bien être une cible à Los Angeles qu’il l’était à Tokyo.  

 

- Il nous faudrait des plans du musée, des plans détaillés avec les conduites de ventilation, les passages privés et publics, l’installation des caméras ainsi que tout le reste de l’arsenal de sécurité., nota Ryo.  

- Ca va être compliqué sans aucun appui sur place.  

 

Kaori le regarda puis la liste qui s’allongeait et acquiesça. Ils auraient besoin d’aide sur place, ne serait-ce que pour trouver des armes pour pouvoir se défendre au cas où et de l’outillage pour pénétrer dans le musée le moment venu.  

 

- Je me demande…, murmura-t-elle, prenant l’ordinateur.  

- Que cherches-tu ?, s’étonna-t-il.  

- Mick. Avec un peu de chance, il existe aussi à Los Angeles dans cette dimension., expliqua-t-elle.  

- Même s’il existe ici, qui te dit qu’il pourra nous aider ? On parle quand même de rentrer par effraction dans un musée., lui fit-il remarquer.  

- Rentrer par effraction mais on ne va rien voler, juste utiliser., le corrigea-t-elle comme si ça changeait quelque chose.  

- De toute façon, on ne sera plus là après, Ryo, et on ne l’impliquera pas dans l’affaire plus que pour quelques renseignements et fournitures. Rien ne nous liera à lui., ajouta-t-elle.  

- D’accord mais qui te dit qu’il voudra collaborer ?, lui opposa-t-il.  

- Rien… mais on doit essayer. Au pire, si on voit qu’on n’arrivera pas à le gagner à notre cause, on jouera les touristes ignorants et lui demandera des renseignements sur la ville. Après, on devra juste se débrouiller., répondit-elle.  

 

Elle fit dérouler les pages de recherche officielles.  

 

- Il n’y a rien sur lui., fit-elle, ne perdant malgré tout pas espoir.  

- On fera autrement, ce n’est pas grave., la rassura-t-il.  

- C’est plutôt bon signe. Si je te recherche sur internet, je te trouve ?, lui retourna-t-elle avec un petit sourire en coin.  

- Impossible., lui répondit-il, lui adressant un regard méfiant.  

 

Quand son sourire s’élargit, il comprit où elle voulait en venir et pourquoi elle n’était pas plus déçue que cela.  

 

- Ca ne nous dit pas comment on va le trouver…, lui dit-il, réaliste.  

- Comme on te trouve toi. Par la rue ou le tableau. Peut-être qu’il est City Hunter ici aussi., lui apprit-elle.  

- Comment cela ? Lui aussi ?, s’étonna le nettoyeur.  

- Ryo et lui avaient fondé City Hunter aux Etats-Unis. Ryo l’a recréé au Japon. Donc avec un peu de chance…, fit-elle.  

- Il existe là-bas et il fera partie du milieu. Mais il peut aussi ne pas exister., lui opposa-t-il.  

- C’est aussi une possibilité., admit-elle.  

- Mais on peut au moins tenter notre chance, non ?  

 

Ryo l’observa un moment et ne voulut pas tempérer son espoir. Si elle avait besoin de cela pour rester combative, il pouvait aller dans son sens.  

 

- On va tenter notre chance., lui affirma-t-il.  

- Bon, tout cela est en marche. On doit s’occuper d’un autre point important et je dois m’appuyer sur toi pour cela., lui fit-elle savoir.  

- Je t’écoute.  

- Il me faudra un passeport pour prendre l’avion demain. Tu connais quelqu’un qui fait des faux-papiers dignes de ce nom ?, l’interrogea-t-elle.  

- Bien évidemment. Xiang Ying ne devrait pas tarder à arriver. On ira après son départ. En attendant, on devrait préparer nos bagages., suggéra-t-il.  

- Tu… Tu ne dois pas mettre en carton ? Je veux dire, tu ne vas pas faire subir cette épreuve à Xiang Ying. Ce sera déjà suffisamment difficile pour elle., lui dit-elle.  

- Si, c’est prévu. Dès qu’on aura tes papiers ou cette nuit après mon dîner avec elle. De toute façon, je ne pense pas que j’arriverai à fermer l’oeil de la nuit., répondit-il, l’air sombre.  

- Tu peux encore changer d’avis, Ryo… Je veux dire, ce voyage n’a pas à être sans retour pour toi. Je peux peut-être même me débrouiller seule., lui rappela-t-elle.  

 

Il se leva et vint se mettre derrière elle, posant les mains sur ses épaules. Son cœur hésitait toujours malgré la promesse que lui avaient arrachées Kaori et Xiang Ying. Il se sentait lâche d’abandonner sa fille mais, dans l’option inverse, il se sentait mal de quitter Kaori, d’abandonner tous les projets qu’ils avaient faits. C’était un dilemme insoluble avec lequel il devrait apprendre à vivre.  

 

- Tu n’iras pas seule et je ne changerai pas d’avis. Le mal est déjà fait et on apprend à vivre avec. Je sais ce que je perds mais je sais aussi ce que je gagne, tout comme Xiang Ying et Kaori. Non, on ne change rien, Kaori., lui affirma-t-il d’un ton déterminé.  

- Tu es sûr ?  

- Oui… mais merci de t’inquiéter pour moi et pour Xiang Ying alors que tu ne devrais penser qu’à toi., lui dit-il d’une voix plus douce.  

- Ca, ça n’est pas vraiment mon genre., pipa-t-elle, amusée.  

- Je m’en étais rendu compte., plaisanta-t-il.  

- Je vais donc faire mes bagages., l’informa-t-elle, se levant.  

- Vas-y, je te rejoins., lui indiqua-t-il, la retenant malgré tout avec un petit sourire amusé.  

- Il faudrait que tu me lâches pour cela., lui fit-elle remarquer.  

- Je sais., murmura-t-il, l’attirant tout contre lui.  

 

Il l’embrassa tendrement, touché par sa prévenance et sa tendresse. Elles rivalisaient avec son courage et sa détermination, tous ces traits de caractère qui, parmi tant d’autres, faisaient qu’il était tombé amoureux d’elle.  

 

- J’ai le chic pour toujours tomber au bon moment. J’aurais peut-être mieux fait de sonner avant d’entrer., fit Xiang Ying derrière eux.  

 

Le couple s’écarta comme pris en faute avant de lui sourire.  

 

- Bonjour Xiang Ying., la saluèrent-ils.  

- Bonjour. J’ai trouvé quelques informations., informa-t-elle Ryo.  

- D’accord, c’est bien mais dis-moi avant tout comment tu vas., lui demanda-t-il, la prenant par les épaules.  

- Moi ? Je vais bien. Ce n’est pas moi qui meurs., répondit-elle, ne comprenant pas pourquoi il lui posait cette question.  

 

Ryo grimaça face au manque de tact de sa fille.  

 

- Non, on sait… mais c’est ta première nuit hors d’ici alors on s’inquiète de ce que tu ressens., expliqua Kaori, s’asseyant alors que le malaise remontait en elle.  

- Ah… Bah, j’ai bien dormi. J’ai un lit confortable et l’immeuble de Saeko est très calme., répliqua la jeune fille.  

- Papa m’a demandé de passer pour qu’on puisse parler. Je t’écoute., ajouta-t-elle, prenant place à côté de Kaori sur le divan.  

- Je vous laisse entre filles., les informa Ryo, prenant un sac poubelle avant de sortir.  

 

Elles s’observèrent un moment avant que Kaori ne prenne la main de la jeune fille.  

 

- Je… je voudrais m’excuser Xiang Ying. Je n’ai jamais imaginé ce qui arriverait quand je me suis réveillée ici. Si j’avais su, je serais partie tout de suite., lui confia la rouquine.  

- Tu n’avais nulle part où aller. Ca aurait été du suicide… Et toi, tu n’aurais pas eu le cœur de maman Kaori pour te sauver., répondit Xiang Ying.  

- C’est vrai que tu… Pardon, ça ne sert à rien de parler de ça., soupira Kaori qui se sentait un peu plus mal à chaque minute qui passait.  

- Lève la promesse que tu as fait faire à Ryo. Ca le déchire. Je ne pense pas qu’il supportera de te laisser derrière lui. Partir était possible quand on pouvait le faire à trois mais, maintenant, tout a changé. Il a besoin de toi. Tu es la lumière de sa vie., plaida la rouquine.  

- Mais il fait l’amour avec toi. C’est de toi dont il a besoin, pas de moi., lui opposa la jeune fille, les sourcils froncés.  

 

Kaori lutta contre le rougissement qui montait avant de plonger dans le regard de Xiang Ying.  

 

- Le sexe ne fait pas tout, Xiang Ying. Il y a les sentiments, les liens qui se sont créés entre vous et tout cela, c’est beaucoup plus important que l’aspect physique de notre relation. Tu es sa fille et, pour lui comme moi, c’est un lien sacré. Tu passes avant tout… sauf que tu lui as fait promettre., expliqua-t-elle.  

- Je ne le mérite pas. Tu… Tu es meilleure que moi., objecta Xiang Ying.  

- Non, ce n’est pas vrai. Tu vaux la peine qu’on s’intéresse à toi et surtout qu’on t’aime. Tu es une jeune fille adorable, intelligente et pleine de ressources. Tu es douce et sensible., la contra la rouquine.  

 

Xiang Ying ricana et lui jeta un regard désabusé.  

 

- Tu dois être une très mauvaise psychologue…, lâcha-t-elle, narquoise.  

- Non, je ne me trompe pas. Tu es beaucoup trop sévère avec toi. Tu as encore besoin de ton père pour découvrir qui tu es et il a besoin de toi en retour., plaida Kaori.  

- Lève la promesse qu’il t’a faite. Je veux vous savoir heureux tous les deux., ajouta-t-elle.  

 

La jeune fille baissa les yeux un moment et Kaori l’imita, posant une main sur son cœur qui s’emballait.  

 

- Je ne lèverai pas la promesse., entendit-elle soudain.  

 

Kaori se redressa et fit face au visage serein et souriant de la femme de Ryo.  

 

- Kaori… Tu dois le faire. Ryo est déchiré., murmura-t-elle.  

- Non. Je veux qu’il soit heureux, qu’il mène une vie plus tranquille, qu’il ait une famille., lui répondit son homologue.  

- Il a une famille ici. Il a Xiang Ying et tous ses amis… Il t’a toi.  

- Je ne suis qu’un fantôme, une illusion. Ryo a besoin de quelqu’un qui le comprenne, qui le canalise et tu y arrives. Il se sent libre de parler avec toi, de rêver. Tu lui permets d’oublier le sordide de sa vie.  

- Tu n’es pas une illusion pour lui et Xiang Ying a besoin de son père pour s’épanouir.  

- Je sais mais je sais aussi qu’elle aura de l’aide de toute la bande et je resterai avec elle tant qu’elle en aura besoin., la contra la femme de Ryo avant de prendre la main de son interlocutrice.  

- Je te confie Ryo, Kaori. Je te confie l’amour de ma vie. Tu sauras le rendre heureux et je suis sûre qu’il saura te rendre heureuse. C’est un homme bien qui sait être aussi doux que fort. C’est ton homme maintenant.  

- Non… Non, tu ne peux pas…, gémit Kaori.  

- Si. J’ai donné mon cœur à Xiang Ying. Je te confie mon âme sœur., répondit-elle d’une voix douce.  

 

Elle pressa la main de la jeune femme en pleurs devant elle avant de la prendre dans ses bras pour la consoler et l’épauler comme une amie.  

 

- Tout cela est tellement injuste…, fit Kaori, la serrant également.  

- Pour moi, il y a enfin un peu de justice au contraire. Il a trop souffert et tu lui offres une nouvelle chance. Promets-moi de veiller sur lui et de ne pas le laisser s’apitoyer sur ce qui est arrivé. Rappelle-lui que Xiang Ying n’est pas seule et fondez votre propre famille. Chérissez chaque moment que vous passerez ensemble. Promets-le moi, Kaori., lui demanda l’autre Kaori.  

 

Ironique, pensa la jeune femme. Elle avait espéré défaire Ryo de son obligation et elle se retrouvait à elle-même faire une promesse, à Kaori qui plus était.  

 

- Je te le promets. Je ferai attention à lui., acquiesça la nettoyeuse, la gorge nouée.  

- Et à toi aussi… Merci Kaori., murmura la femme de Ryo.  

- Il n’aurait jamais dû te perdre., répliqua Kaori, le cœur serré.  

- Oh bon sang…, entendirent-elles.  

 

Ryo venait de revenir, se disant que la conversation devait bientôt être finie. Surpris était un bien faible mot pour décrire ce qu’il ressentait à trouver les deux femmes de sa vie dans les bras l’une de l’autre. Il était étonné, choqué, ému… Il avait appréhendé cette entrevue, plus pour la santé de Kaori que pour ce qu’elles auraient pu se dire. En les voyant là, Kaori en larmes et sa première femme visiblement émue aussi, il se demandait s’il n’avait pas eu tort d’accéder à sa demande.  

 

- Ryo… Ryo, tu devrais l’emmener s’allonger., lui lança sa Kaori, les doigts sur le poignet de l’autre Kaori.  

- Viens, Kaori. Tu dois aller te reposer. Tu refais une crise., lui dit-elle, l’aidant à se lever.  

 

Se sentant au bord de l’évanouissement, elle se redressa péniblement et laissa échapper un gémissement douloureux quand toutes ses articulations irradièrent. Ryo arriva et la prit dans ses bras.  

 

- Je t’emmène à la clinique., lui dit-il.  

- Non ! M’allonger… Je dois juste… m’allonger., murmura-t-elle, se calant contre lui.  

- Papa ? Kaori ne va pas bien ?, s’inquiéta Xiang Ying.  

 

Il regretta la disparition de Kaori qu’il aurait bien voulu interroger sur ce qu’elles s’étaient dites pour les mettre dans cet état mais se concentra sur le moment présent.  

 

- Non. Votre discussion l’a fatiguée, je crois., lui répondit-il.  

- D’accord. Je vais t’attendre en bas., l’informa-t-elle, quittant la place.  

 

Ryo déposa son fardeau dans le lit et le couvrit, inquiet de sa pâleur et de sa léthargie.  

 

- Kaori… Kaori ?, l’appela-t-il jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux.  

- Comment tu te sens ?  

- Epuisée et j’ai mal partout., murmura-t-elle.  

- Je dois encore voir des choses avec Xiang Ying. Je n’aime pas te laisser seule quand tu es comme ça., fit-il sombrement.  

- Ca va aller. Quelques heures de repos et je te ferai vivre un enfer., plaisanta-t-elle, évitant de grimacer alors que son cœur semblait prêt à exploser dans sa poitrine.  

- On verra ça. Tiens, le téléphone. Si jamais tu as besoin que je rentre, appuie sur le un. Ca appellera Xiang Ying. Je rappliquerai de suite., lui promit-il.  

- Vas-y. Ca ira., lui affirma-t-elle.  

- Repose-toi. Je fais aussi vite que possible.  

 

Elle acquiesça et le regarda partir, soulagée de ne plus devoir masquer sa douleur. Elle se recroquevilla sur elle-même et se plongea dans des souvenirs agréables de ce monde et de son monde pour ne plus y penser jusqu’à ce que la fatigue prenne le pas dessus et lui permette de s’endormir pour quelques heures.  

 

Ryo rejoignit sa fille dans l’entrée de l’immeuble et, à deux, ils s’éloignèrent de l’immeuble, se dirigeant vers le Cat’s.  

 

- Ton téléphone est bien chargé et allumé ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui. Tu sais, papa, je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi. Tout va bien se passer., lui affirma-t-elle.  

- Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas ?, lui retourna-t-il, la prenant contre lui brièvement.  

- Tu as encore tellement de choses à apprendre. Je sais que ta mère est là en toi mais je devrais être là pour toi aussi. C’est mon rôle., lui retourna-t-il.  

- Tu ne vas quand même pas essayer de me faire changer d’avis sur ta promesse ? Kaori a essayé et ça n’a pas marché, ni avec moi ni avec maman., lui apprit-elle.  

- Elle a essayé de…, murmura-t-il, surpris.  

 

Il pensait qu’elle avait accepté la situation et qu’elle voulait juste s’excuser auprès de Xiang Ying de lui prendre son père, de tenter de la rassurer sur son sort à venir…  

 

- Elle t’aime à ce point, Ryo. Elle t’aime au mépris de son propre bonheur. Je dirais même : elle vous aime parce qu’elle était aussi inquiète pour Xiang Ying que pour toi. Je ne m’inquiète pas pour vous… si vous arrivez à ne pas vous inquiéter pour Xiang Ying. Vous serez bien à deux. Je sais que ça te paraît dur mais partir, c’est la meilleure chose que vous ayez à faire., intervint Kaori.  

- Ca ne rend pas les choses plus faciles. J’aime Kaori mais j’aime notre fille et je t’aime toi aussi., répondit-il sombrement.  

- Je ne suis plus là, Ryo. Tu ressens encore les sentiments qui nous liaient mais on ne peut plus vraiment se les exprimer. Xiang Ying sait que tu l’aimes, elle le sait même depuis bien longtemps. Maintenant, c’est à ton tour d’être sauvé., lui enjoignit-elle.  

- Et si je ne le voulais pas ?, lui retourna-t-il.  

- Alors tu me rendrais très triste. Ce serait comme si je mourais une deuxième fois., lui affirma-t-elle, s’arrêtant.  

 

Elle lui fit face et posa une main sur son cœur. Elle ne dit pas un mot mais releva le regard et plongea dans le sien, lui disant ainsi ce qu’elle avait à lui dire. Elle était en lui, avec lui pour toujours. Tant qu’il vivrait, elle vivrait et le voir ou savoir heureux était ce qui importait le plus pour elle.  

 

- D’accord., acquiesça-t-il.  

- Très bien., fit-elle avant de s’estomper.  

- Bon, si on allait finir ces préparatifs. Tu vas annoncer aux autres ton départ ?, lui demanda Xiang Ying.  

- Oui. D’ailleurs, je vais m’arrêter cinq minutes chez Papy pour le saluer., lui apprit-il, s’arrêtant devant le restaurant A la porte de la Tortue Noire.  

- Pars en avant, je te rejoins., fit-il, entrant dans l’établissement.  

 

A cette heure, la salle était encore vide mais il pouvait entendre les bruits en provenance de la cuisine.  

 

- Alors Papy, on laisse l’entrée sans surveillance ?, le nargua le nettoyeur, poussant les portes battantes.  

 

Il fut accueilli par quatre couteaux qui se plantèrent dans le bâti de la porte à hauteur de sa tête. Les fixant d’un œil inquiet, Ryo déglutit avant de se reprendre et approcher du vieil homme.  

 

- Monsieur Saeba, ne vous inquiétez donc pas pour ma sécurité. Je suis toujours aussi affûté., le rassura le chambellan d’une voix posée, dardant un regard acéré sur le jeune homme.  

- Cela faisait quelques jours que je ne vous voyais plus aussi souvent. Dois-je en déduire que vous avez enfin du travail ?, l’interrogea son interlocuteur.  

- En quelque sorte… J’ai une mission bien particulière qui a pris une ampleur inattendue. C’est ce qui m’amène ici., répondit Ryo, reprenant son sérieux.  

- Avez-vous besoin de mon aide ? Nous pouvons arranger tout cela., lui proposa-t-il.  

- Non, je n’ai pas besoin d’arrangement. Je vais partir., l’informa le nettoyeur.  

 

Le vieil homme ne laissa son trouble apparaître que l’espace d’un très bref instant avant de remettre son masque.  

 

- Où allez-vous donc emmener Mademoiselle Xiang Ying ?, l’interrogea-t-il.  

- C’est là que le bât blesse. Elle reste à Tokyo. Elle va vivre chez Saeko., lui apprit Ryo sombrement.  

- Dois-je en conclure que cette décision ne vous appartient pas ?  

- Non. En fait, sans la promesse que je lui ai faite, je serais resté mais Kaori et elle en ont décidé autrement., admit le nettoyeur.  

- Ca a à voir avec la jeune femme avec laquelle je vous ai aperçue dernièrement ?, le questionna le vieil homme.  

 

Ryo sourit face à cette remarque. Le vieil homme avait toujours une aussi grande attention et beaucoup de discrétion.  

 

- Oui. Je pars avec elle et, ne me cherchez pas, nous ne serons plus de cette dimension., expliqua-t-il sans que le chambellan ne cille d’un pouce.  

- Je n’oublie pas la promesse que j’ai faite à Li. Sa fille est entre de bonnes mains., le rassura-t-il.  

- Je me doute que vous avez fait attention à cela. J’ai été honoré de faire votre connaissance, Monsieur Saeba., fit le vieil homme, s’inclinant devant lui.  

- Moi de même, chambellan. J’aurais aimé que les choses soient différentes., fit Ryo avant de se retirer.  

 

Il se rendit sans attendre au Cat’s où, après avoir salué ses amis, il s’installa face à Xiang Ying à une table. C’était la même table à laquelle ils s’étaient assis la première fois qu’ils s’étaient rencontrés et cela lui fit étrange de se dire que c’était l’une des dernières fois qu’ils se voyaient. Non, ce n’était pas étrange, se corrigea-t-il, c’était douloureux, extrêmement douloureux.  

 

Pendant une heure, ils discutèrent du départ à mots couverts, des préparatifs pour rentrer au musée, des difficultés à prévoir, Xiang Ying connaissant un peu le terrain pour y être allée deux fois.  

 

- Il vous faudrait un appui sur place. Ce serait le mieux de tout., conclut-elle, refermant la pochette et la glissant à son père.  

- Kaori a une petite idée sur le sujet, une connaissance à elle., répondit-il.  

- Une connaissance ? Ici ?, s’étonna la jeune fille.  

- Façon de parler. Elle espère qu’il existera ici aussi., expliqua-t-il, se levant.  

- C’est parti.  

 

Saeko venait d’arriver, ce qui faisait que tout le monde était présent autour du comptoir quand ils les rejoignirent.  

 

- Kaori n’est pas avec toi ?, fit Miki d’une voix un peu triste.  

- Non, elle est malade et elle doit rester couchée., répondit Ryo.  

- Comme maman… mais maman va bientôt sortir de la clinique, c’est le docteur qui l’a dit hier., lui apprit-elle.  

- C’est très bien ça. Tu dois être contente, Miki., fit-il, un large sourire aux lèvres.  

- Oui ! On va vivre ici avec Umi comme une grande famille !, s’exclama-t-elle, faisant un énorme câlin au géant qui tapota sa tête affectueusement.  

- C’est une excellente nouvelle…, répliqua-t-il, le cœur lourd en jetant un regard à sa fille.  

- Si tu allais faire un joli dessin pour donner à ta mère quand elle rentrera ?, suggéra Ryo.  

- Oh oui, c’est une bonne idée !, rétorqua-t-elle, partant comme une fusée.  

- Je vais aller avec elle., fit Xyang Ying, voulant s’assurer que la petite n’entendrait pas la conversation des adultes.  

 

Ryo lui en fut reconnaissant et il la regarda partir avant de s’asseoir.  

 

- Comme vous le savez, Xyang Ying ne vit plus avec moi puisque l’état de Kaori empire quand elle est à proximité., commença Ryo.  

- En fait, elle n’a plus que quelques jours à vivre si elle reste dans cette dimension. Elle n’aura probablement pas le temps d’attendre que la déesse arrive pour lui demander son choix.  

- Si vite ? Mais que peut-on y faire ?, fit Saeko, inquiète.  

- Trouver l’artefact qui l’a amenée ici et la faire repartir., indiqua-t-il.  

- On l’a trouvé… à Los Angeles. Nous prenons l’avion demain.  

- Ne t’inquiète pas pour Xiang Ying, elle restera chez moi le temps qu’il faudra., le rassura Saeko.  

- Jusqu’à sa majorité ou plus, c’est possible ?, répliqua-t-il, un petit sourire en coin mais son regard indéfinissablement triste.  

 

Tous le dévisagèrent sans comprendre, déstabilisés par sa remarque.  

 

- Je pars avec Kaori et pas seulement à Los Angeles mais dans la dimension qui nous accueillera., leur apprit-il.  

- Mais Xiang Ying…, pipa Xin Hong.  

- Elle ne peut pas venir avec nous comme nous l’avions prévu et Kaori et elles m’ont fait promettre de suivre mon chemin avec Kaori., murmura-t-il.  

- Et tu n’as qu’une parole…, intervint Umibozu.  

 

Ryo ne dit rien mais acquiesça. Il n’avait qu’une parole qui le déchirait mais il s’y tiendrait pour elles trois.  

 

- Nous veillerons sur Xiang Ying tant qu’il le faudra., lui assura son ami.  

- Elle restera chez moi tant qu’elle le voudra., lui affirma Saeko, déterminée avant de laisser tomber un peu le masque.  

- Tu vas nous manquer, Ryo. Ca va faire tout drôle de ne plus te voir., avoua-t-elle.  

- Moi aussi, commissaire. Ca te fera moins de tracas aussi…, plaisanta-t-il pour alléger l’ambiance.  

- Oh ça… je m’en fiche., haussa-t-elle les épaules.  

- Et merci pour Xiang Ying. Je sais que ce ne sera pas une sinécure., fit Ryo, soulagé de savoir sa fille en sécurité avant de se tourner vers le plus jeune présent.  

- Xin Hong, sois sage mais pas trop. Ne laisse pas tes peurs guider ton cœur.  

- Hein ? Mais de quoi vous voulez parler, Monsieur Saeba ?, répliqua le jeune homme.  

- Tu comprendras en temps voulu., répliqua Umibozu, posant une main paternelle sur son épaule.  

 

Un peu gêné par toutes ces émotions dans l’air et inquiet pour Kaori qu’il avait laissée seule, Ryo se leva, prêt à partir.  

 

- Je dois vous laisser. Je vais rentrer voir Kaori et, après, trouver le meilleur faussaire de la ville pour lui faire un passeport exprès., leur dit-il.  

- Idiot…, entendit-il.  

 

Tous reconnurent la voix familière de Kaori et se tournèrent pour la voir à la porte qui menait aux pièces privées.  

 

- Elle a déjà un passeport. Tu as toujours le mien, Ryo., lui fit-elle savoir.  

- Je ne voulais pas…, répondit-il.  

- Je n’en ai plus aucun besoin là où je suis. Alors épargne-toi une corvée inutile et va t’occuper d’elle. Elle n’était vraiment pas bien tout à l’heure., lui dit-elle.  

- Quand cesseras-tu de t’occuper de tout le monde ?, se moqua-t-il avec tendresse.  

- Jamais mais en ce qui te concerne, je t’ai confié à quelqu’un d’autre alors tâche de te montrer à la hauteur., lui enjoignit-elle avec un sourire amusé.  

 

Il l’observa en silence, indifférent à la présence des autres, et finit par sourire.  

 

- Je le serai. Laisse-moi juste un peu de temps pour m’adapter., répondit-il.  

- Ne traîne pas de trop., le prévint-elle avant de disparaître.  

- Miki arrive., les avertit Xiang Ying.  

 

La fillette entra en courant deux feuilles à la main.  

 

- Tiens, ça, c’est pour Kaori et l’autre c’est pour maman., lui dit-elle, tendant une feuille.  

- Je lui donnerai. Je te le promets, Miki., fit Ryo.  

- Bon, au revoir tout le monde. On se voit ce soir, Xiang Ying., les salua-t-il avant de s’en aller, le cœur serré.  

 

Il eut le temps du trajet à pieds pour se reprendre et afficher un air posé quand il rentra. Trouvant Kaori endormie, il posa le dessin de Miki sur la chevet et alla dans la chambre de sa fille d’où il sortit une boîte. Son cœur se serra douloureusement face aux biens plus personnels de Kaori. Il les observa un long moment avant d’extraire le passeport qu’il recherchait et de refermer ce coffret précieux. Il avait le sésame qui leur permettrait de s’envoler pour les Etats-Unis vers leur nouvelle vie. Ca ne lui donnait pas le sourire pour autant… mais elle en valait la peine, se dit-il, revenant auprès de Kaori. 

 


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