Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 44 :: Chapitre 44

Pubblicato: 28-10-21 - Ultimo aggiornamento: 28-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 44  

 

Dans le monde d’Angel Heart…  

 

- C’est toujours ainsi, si peu de travail ?, demanda Xiang Ying à Kaori, prenant place sur un siège du Cat’s.  

- Ca fait dix jours de suite qu’on va au tableau et il n’y a toujours eu aucune annonce…, se plaignit la jeune fille.  

- Oui, c’est aléatoire. Parfois, on va enchaîner quelques missions en quelques semaines et parfois, il n’y aura rien pendant longtemps., répondit la jeune femme.  

- Et malgré tout, tu continues à aller chaque jour à la gare ? Tu n’en as pas marre ?, l’interrogea sa protégée.  

- Non. Ca fait partie du job et ça fait un but de sortie. En plus, ça permet de jeter un œil sur la cachette de la petite Miki pour voir si elle et sa mère sont arrivées., fit Kaori.  

- Bonjour Umi. Comment vas-tu aujourd’hui ?, le questionna-t-elle.  

 

Le géant posa la tasse attitrée à son amie et la remplit de café fraîchement préparé avant d’en servir un moins fort à Xiang Ying.  

 

- Bien. C’est plus tranquille lorsque ton mari n’est pas là., répondit-il.  

- Tu dis ça mais je suis sûre que tu t’ennuierais s’il ne venait plus., plaisanta Kaori, jetant un rapide coup d’oeil à son alliance.  

 

Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’il avait été jusque là et qu’il s’y tenait. Il n’oubliait jamais son alliance. Elle ne lui en aurait pas voulu de la laisser dans son tiroir. Elle le connaissait suffisamment pour ne pas douter de ses sentiments.  

 

- Umpfff… je ne suis pas aussi sûr que toi., grommela-t-il.  

 

Kaori se contenta de sourire amusée et sirota son café.  

 

- Dis Kaori, tu penses que je pourrais vous aider lors des missions ?, l’interrogea Xiang Ying.  

- Tu es sûre que c’est ce que tu veux ?, lui retourna son aînée.  

- Je ne sais pas mais mes aptitudes pourraient vous servir… Ca pourrait même aider… à faire le bien., murmura la jeune fille.  

- Je n’en doute pas une seule seconde. Si tu veux le faire, il y a une condition cependant., lui imposa Kaori.  

- Laquelle ?  

- Ton arme ne doit plus servir pour tuer. La mort n’est pas le but recherché. Ce n’est que le dernier recours pour te protéger ou protéger le client., lui imposa-t-elle.  

- Vraiment ?, s’étonna Xiang Ying.  

 

La clochette tinta et elles se retournèrent pour accueillir Ryo qui arrivait.  

 

- C’est vrai que Kaori n’a jamais tué personne ?, lui demanda l’ex-tueuse professionnelle.  

- Sauf si quelqu’un est mort des séquelles d’un coup de massue, non, personne., affirma-t-il, embrassant sa femme.  

- Mais tu n’utilises pas d’armes ?, l’interrogea Xiang Ying, surprise.  

 

Le couple et le gérant se mirent tous trois à toussoter et regarder ailleurs.  

 

- Quoi ? J’ai dit une bêtise ?, leur retourna-t-elle.  

- A vrai dire, Kaori a beaucoup de qualités mais le tir n’en fait pas partie…, avoua Ryo, entourant les épaules de sa compagne d’un bras avec un sourire amusé.  

- Disons que je risquerais plus de faire une victime collatérale qu’autre chose… Pourtant, ce n’est pas faute de m’entraîner…, maugréa-t-elle, vexée.  

- Ca, on peut le dire…, pipa Umibozu, bien heureux pour le coup de ne plus pouvoir voir l’état du plafond de sa salle de tir…  

- Je suis sûr que c’est ta conscience qui parle., la rassura Ryo.  

- Elle a bon dos ma conscience… Le jour où j’en aurai besoin, je ne pourrais même pas vous sauver si je le voulais…, répondit-elle de mauvaise humeur.  

- Tu… enfin vous pourriez compter sur moi…, proposa Xiang Ying.  

 

Ryo l’observa attentivement avant de se tourner vers Kaori, l’interrogeant du regard.  

 

- Xiang Ying vient de me demander si elle pouvait nous aider dans nos missions., lui apprit cette dernière avec un léger sourire.  

- Tu veux être le troisième membre de City Hunter ?, l’interrogea Ryo.  

- Oui, j’aimerais bien que vous me donniez ma chance., admit la jeune fille, nerveuse.  

- Kaori t’a parlé de la condition ?, fit-il.  

- Oui et je promets de la respecter., lui affirma-t-elle.  

 

Il la scruta attentivement une dernière fois, la mettant mal à l’aise. Elle s’empêcha cependant par habitude de gigoter sur son siège et resta impassible. Seul son regard trahissait légèrement son attente.  

 

- Eh bien… Tu as mis le temps pour te décider à demander., plaisanta le nettoyeur.  

- Bienvenue dans notre petite troupe., la félicita-t-il.  

 

Il n’avait pas besoin de poser la question à Kaori. Ils en avaient déjà longuement parlé à deux depuis l’épisode du lycée pour connaître leurs positions respectives, identiques. Ils savaient qu’ils accepteraient la participation de Xiang Ying mais si et seulement si c’était elle qui leur demandait.  

 

- Evite de foncer bille en tête. Prends le temps de nous observer et je suis sûr que tu te plairas beaucoup dans ce nouveau job., lui assura-t-il.  

- J’espère réussir à vous satisfaire., lui affirma-t-elle.  

 

Kaori descendit de son siège et alla près de la jeune fille, posant une main sur son bras.  

 

- Tu n’as pas à nous satisfaire. Tout ce que nous voulons, c’est que tu te sentes bien et que tu fasses attention à toi., lui rappela Kaori.  

- Si cette activité ne te correspond pas, tu trouveras autre chose et on sera là à tes côtés tant que tu auras besoin de nous., ajouta-t-elle, Ryo acquiesçant derrière elle.  

- D’a… d’accord., fit-elle, toujours aussi déstabilisée par leur sollicitude.  

- D’ailleurs, je voudrais te présenter quelqu’un., fit le nettoyeur, levant la main pour faire un geste.  

 

La porte du café s’ouvrit de nouveau et un jeune homme aux cheveux bruns et regard marron un peu anxieux pénétra, avançant vers eux. Les deux jeunes gens s’observèrent un long moment dans le silence le plus complet avant que la jeune fille se lève et approche de lui.  

 

- J’ai… J’ai l’impression de te connaître., murmura-t-elle.  

- Xiang Ying, je te présente Xin Hong. Xin Hong, voilà la jeune fille que tu voulais protéger., les présenta-t-il.  

- Tu… Tu es…, bafouilla-t-elle, les images remontant brutalement à la surface.  

- Je t’ai tué., conclut-elle d’une voix blanche.  

- Je t’ai tué lors de l’épreuve finale ! Tu ne peux pas être numéro vingt-sept ! Ce n’est pas possible ! Je t’ai égorgé parce que tu ne voulais pas que je meure. Je t’ai vu mourir., s’exclama-t-elle avec violence, ne sachant comment gérer cette douleur qui l’a rongée.  

 

Elle avait été obligée de tuer son meilleur ami, celui qui l’avait accompagnée et aidée à survivre dans l’enfer de l’unité d’entraînement alors que tous les autres mouraient, assassinés progressivement. Ils ne restaient plus qu’eux deux pour l’épreuve finale et ils s’étaient dits que c’était fini mais le pire était encore à venir.  

 

- J’ai failli mourir., avoua le jeune homme, baissant le col de son tee-shirt, dévoilant une cicatrice autour de sa gorge.  

 

Kaori étouffa un cri de surprise, reculant d’un pas. Deux mains l’attrapèrent par la taille et l’attirèrent contre un torse rassurant. Comment pouvait-on faire ça à des enfants ? C’était ignoble, abominable. Les appeler par des numéros pour leur faire perdre leur propre identité, les amener à souffrir puis les obliger à s’entre-tuer. Qui était assez inhumain pour en arriver là ?  

 

- Tout va bien., la rassura Ryo, sentant son émotion.  

- J’ai failli mourir mais ils m’ont sauvé et m’ont transféré dans une autre unité de l’organisation jusqu’à il y a deux jours. Je ne sais pas pourquoi ils m’ont déposé au port de Tokyo où Monsieur Saeba m’attendait. Ils m’avaient juste ordonné de le suivre et de lui obéir. Que dois-je faire maintenant, Monsieur ?, lui demanda-t-il docilement.  

 

Ryo put voir dans son regard qu’il s’attendait à être puni pour en avoir dit autant. Il n’avait pas été appris à questionner les ordres, juste à les appliquer sans poser de questions.  

 

- Vivre, Xin Hong. Tu oublies les Monsieur et les ordres. Tout ce que je te demande, c’est de vivre ta vie., lui apprit le nettoyeur.  

- Vivre ma vie… mais comment ?, lui demanda le jeune homme, surpris.  

- On t’apprendra tous ensemble., lui promit son aîné.  

- Tu verras, ça surprend mais on s’y fait., lui affirma Xiang Ying, amusée.  

- Viens, on va prendre un café., lui proposa-t-elle, le prenant par le coude.  

 

Xin Hong eut un mouvement de recul mais elle le força à le suivre.  

 

- Allez viens, fais pas ton timide. Je ne vais pas te manger. Tu veux qu’on se la joue au bras de fer ?, le taquina-t-elle.  

- Comme si tu allais gagner…, lâcha-t-il, se détendant un peu.  

 

Tous deux s’installèrent à une table où Umibozu leur apporta une tasse chacun. Du comptoir, le couple observait les deux jeunes gens en silence, un léger sourire aux lèvres.  

 

- Comment tu as fait, Ryo ?, murmura Kaori.  

- Je savais qui contacter. Comme un service en appelle un autre, on a fait un échange…, répondit-il mystérieusement.  

- Tu te sers des évènements du futur pour corriger ce qui n’allait pas, n’est-ce pas ?, comprit-elle.  

- Oui. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le faire., répliqua-t-il, prenant sa main.  

- Tu ne t’es pas demandé si tu risquais de perturber les choses ?  

- A vrai dire, j’essaie d’effacer les choses qui ont été perturbées. Toi, Xiang Ying, Xin Hong…, fit-il, un sourire serein aux lèvres.  

- Et ce n’est pas fini, est-ce que je me trompe ?, suggéra-t-elle.  

- Non, en effet… mais laisse-moi une part de mystère…, chuchota-t-il, malicieux.  

 

Elle lui sourit, amusée et aussi touchée par sa prévenance et son envie de corriger les erreurs du passé pour ceux qu’il aimait. Les voyant seuls momentanément puisque les deux jeunes étaient plongés dans leur bulle et Umi en arrière-salle, elle posa les lèvres sur celles de son mari et l’embrassa tendrement.  

 

- Je t’aime. Tu es un homme bien., murmura-t-elle.  

- Grâce à toi et ton frère…, chuchota-t-il, la serrant contre lui.  

 

Le menton sur son épaule, elle se laissa aller à ce petit moment de tendresse avant de lever les yeux sur l’autre couple dans la salle.  

 

- Ils ne se parlent pas, Ryo. On dirait qu’ils sont… gênés., lui fit-elle savoir, soucieuse.  

 

En effet, les deux jeunes gens buvaient leur café en silence, se regardant par moments, ouvrant la bouche avant de la refermer et de détourner de nouveau le regard.  

 

- C’est pas vrai… Je ne pensais pas qu’il faudrait leur apprendre ça aussi. Je suppose que les amitiés n’étaient pas les bienvenues là où ils ont grandi., maugréa Ryo, les sourcils froncés.  

- Je reviens., fit-il à sa compagne.  

- Dites les jeunes, vous faites un boucan d’enfer., plaisanta-t-il en arrivant près d’eux et les deux baissèrent les yeux, coupables.  

- Allez, on se détend. Xiang Ying, tu commences à bien connaître le quartier. Si tu emmenais Xin Hong le visiter ?, suggéra-t-il.  

- Tu crois ? Je veux dire, oui, bien sûr., fit-elle, un peu gênée.  

 

Elle fit signe à son ami de la suivre et ils sortirent au pas militaire au moment où Umi revint.  

 

- Tu comptes le faire dormir avec Xiang Ying ?, s’intéressa Umibozu.  

- Je suppose que le chef de la Zheng Dao ne lui a pas offert un appartement en cadeau de départ…  

- La Zheng Dao ?, pipa Kaori, surprise.  

- Oui, la Zheng Dao. En fait, je comptais sur ta généreuse hospitalité. Je me suis dit qu’en échange, Xin Hong pourrait travailler pour toi. Si tu y arrives, il devrait y arriver aussi., plaisanta Ryo.  

 

Un broc d’eau claqua devant lui, l’éclaboussant quelque peu avant qu’il ne soit attrapé par le col.  

 

- Tu me traites d’empoté ?, gronda le géant, le secouant.  

- Ka… Kao… ri… ai… aide… moi…, bredouilla Ryo.  

- Commence par arrêter de dire des âneries., répliqua-t-elle, le regardant se faire agiter dans tous les sens, le menton sur son poing, amusée.  

- Pardon !, cria-t-il, cessant enfin de bouger.  

- Passe pour cette fois., concéda Umibozu, le relâchant brutalement.  

- Alors, tu le prends sous ton aile ? Je pense que tu sauras y faire avec lui et nous passerons régulièrement., lui demanda le nettoyeur sérieusement.  

- Pourquoi je ferais cela ? Je n’ai aucune envie de m’encombrer d’une charge supplémentaire…, répliqua le gérant sèchement.  

- Parce que ce serait une bonne chose pour lui… et pour Xiang Ying., répliqua Kaori.  

 

Umi cessa un instant de frotter l’assiette qu’il tenait avant de reprendre et Ryo sourit, comprenant qu’elle avait ferré le poisson et qu’il ne lui restait qu’à réussir à le ramener à la rive maintenant.  

 

- Vous avez le même parcours et tu as réussi à te construire une belle vie ici. Tu pourras ainsi le comprendre, l’aider et le guider. Tu m’as déjà dit que ça n’avait pas toujours été facile pour toi de changer de vie. Je sais que ça a été pareil pour Ryo… quoique d’une certaine manière, il est encore entre les deux de son côté., expliqua-t-elle.  

- Je crois que tu aies le mieux placé pour Xin Hong comme nous sommes les plus adaptés pour Xiang Ying. Peut-être que ça attirerait aussi une population plus jeune au café. Xin Hong est plutôt beau garçon., fit-elle valoir avec un petit sourire.  

- Eh ! Tu ne dois avoir d’yeux que pour moi !, protesta Ryo.  

- Si ça vaut pour moi, ça vaut pour toi. Tu as déjà l’exclusivité de mon cœur. Je peux faire du lèche-vitrine tout de même… comme toi…, répliqua-t-elle.  

- Mouais… mais pas d’achat., maugréa-t-il.  

- En bref, je vous rendrais service si je le prenais sous mon toit…, résuma Umibozu après un temps de silence.  

- Ben oui, surtout si ma femme commence à regarder les autres hommes alors qu’on vient juste de se marier…, grommela le nettoyeur, feignant la jalousie.  

 

Il entendit Kaori rire et ne put garder longtemps son masque boudeur. Sa joie était trop contagieuse. Il n’avait aucun doute sur le fait qu’il était le seul à compter pour elle comme elle était la seule à ses yeux.  

 

- Tu rendrais surtout service à Xin Hong en lui permettant de sortir de l’enfer dans lequel il a grandi., expliqua-t-elle.  

- Umpf… Bon, c’est d’accord…, affirma-t-il, feignant l’ennui.  

- Merci, Umi., le remercia Kaori avec un sourire éblouissant.  

- Et maintenant tu vas m’expliquer quel genre de service tu as rendu à la Zheng Dao pour qu’ils acceptent de libérer Xin Hong., fit-elle, se tournant vers Ryo.  

 

Il resta calme alors qu’il allait forcément devoir lui expliquer qu’il connaissait le père biologique de Xiang Ying et qu’il l’avait informé qu’il avait retrouvé sa fille. Kaori serait forcément anxieuse de connaître la réponse de Monsieur Li concernant la garde de la jeune fille à laquelle elle s’était déjà fortement attachée, tout comme lui qui avait un passé encore plus long avec elle.  

 

- Je connais le chef de l’organisation depuis longtemps. Il m’avait engagé pour sauver son frère qui avait été fait prisonnier dans un pays d’Asie du Sud-Est. Je vois d’ailleurs ce dernier régulièrement quand il vient au Japon bien que ça fait un bail maintenant…, expliqua-t-il.  

- Donc tu as demandé la libération de Xin Hong contre ce service pour lequel tu avais été payé ?, résuma-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Non. En échange, je l’ai informé d’un complot contre sa vie., corrigea-t-il.  

- Et il ne t’a pas demandé pourquoi lui et pas un autre ? Quel était ton intérêt ?, insista-t-elle.  

- Si, bien évidemment. Je lui ai dit que c’était pour Xiang Ying, qu’elle avait besoin de Xin Hong., lui avoua-t-il.  

- Mais en quoi le bien-être de Xiang Ying pourrait-il l’intéresser ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Elle sentait qu’il distillait les informations au compte-goutte comme s’il n’espérait pas qu’elle pose la question logique qui suivait, chose qui la rendait nerveuse.  

 

- Tu ne m’avais pas dit que la Zheng Dao était l’organisation derrière l’unité Phénix ? Elle devrait plutôt chercher à la récupérer. Bon sang, si ça se trouve, Xin Hong a pour mission de la ramener là-bas ! On ne peut pas le laisser faire !, s’écria-t-elle, l’angoisse la tiraillant.  

 

Elle bondit de son siège et courut vers la porte. Rapidement rattrapée par Ryo, elle ne put cependant l’ouvrir. Bien qu’elle eut reconnu la présence, elle refusait d’abdiquer et se débattait comme un beau diable. Il eut le plus grand mal à la maîtriser sans lui faire de mal et, loin d’être fâché, il était fier de sa réaction. Il voyait en elle la mère protectrice qu’il avait vue dans son passé futur.  

 

- Calme-toi, Kaori. Il ne la ramènera pas là-bas. Xin Hong est amoureux de Xiang Ying et elle aussi même si elle ne le comprend pas encore. Il veut la protéger comme nous., lui affirma-t-il.  

- Mais le chef de la Zheng Dao ? Lui doit vouloir récupérer ses deux éléments. Peut-être a-t-il missionné Xin Hong pour la convaincre de rentrer gentiment., persista-t-elle.  

- Non, Kaori. Il ne veut pas récupérer son élément., insista-t-il.  

- Mais il aimerait certainement récupérer sa fille., lâcha-t-il enfin.  

- Sa… sa fille ? Xiang Ying ?, murmura-t-elle d’une voix blanche.  

- Oui, Xiang Ying. On l’a enlevée lors d’un accident de voiture dans lequel sa mère est morte. Elle avait trois ans de mémoire., lui expliqua-t-il.  

 

Il vit ses yeux devenir brillants des larmes qu’elle ne voulait verser mais ne pouvait s’empêcher de ressentir et la reçut contre lui lorsqu’elle eut besoin de son réconfort. Kaori avait le cœur brisé à l’idée de laisser partir Xiang Ying, de la rendre à son père mais elle ne tenterait pas de la retenir parce que c’était sa place, sa famille.  

 

- Quand va-t-il venir la chercher ?, lui demanda-t-elle d’une toute petite voix.  

- Je lui ai demandé de réfléchir à ce qu’il voulait pour elle et de nous la laisser au moins jusqu’au dix juin pour qu’elle ait le temps de voir ce qu’elle voulait faire de sa vie. Kaori, dans la première version de mon futur, il me l’avait confiée parce qu’il ne voulait pas la voir évoluer dans son organisation. Peut-être fera-t-il le même choix ici…, tenta-t-il de la rassurer.  

- C’est sa fille. Comment pourrait-il la laisser s’éloigner ?, lui retourna-t-elle.  

- Pour son bien, par amour… Si un jour je pensais que tu serais plus en sécurité ou plus heureuse loin de moi, je te laisserais t’éloigner., lui affirma-t-il, même si c’était dur à imaginer.  

- Me dit celui qui est remonté dans le temps pour m’empêcher de mourir., le taquina-t-elle.  

- Je n’ai pas l’intention de te quitter parce que je ne peux être heureuse qu’avec toi. Pour Xiang Ying, on fera ce qu’il y a de mieux pour elle… même si ça implique de la laisser partir., dit-elle plus sérieusement.  

- Oui, on verra ce qu’il en est le moment venu. Essaie de ne pas trop y penser en attendant., lui demanda-t-il.  

 

Elle acquiesça et il l’emmena jusqu’au comptoir où ils continuèrent de discuter avec Umibozu en attendant le retour des jeunes.  

 

- Alors tu vois ici, c’est… le cinéma et là, le centre commercial. Là, il y a un restaurant., continua à débiter Xiang Ying.  

 

Xin Hong se mit soudain à rire et elle s’arrêta, se demandant ce qu’il se passait.  

 

- Tu trouves que le restaurant est… drôle ?, l’interrogea-t-elle, les sourcils froncés.  

- Non, du tout…, répondit-il, tentant de reprendre son souffle.  

- J’ai juste l’impression que tu prends une brochure et me débites ce que tu vois., expliqua-t-il.  

- Ryo m’a dit de te faire visiter le quartier. C’est ce que je fais., répliqua-t-elle.  

- Tu ne penses pas qu’il voulait dire de me montrer ce qui te plaît dans ce quartier ?, lui retourna-t-il.  

- Je… Je ne sais pas., admit-elle.  

- Moi, je pense que c’est cela et c’est ce qui m’intéresse., lui apprit-il.  

- Alors Xiang Ying, qu’est-ce qui t’intéresse ici ?, insista-t-il.  

 

La jeune fille regarda son ami puis le quartier qui l’entourait, les gens qui passaient, revoyant certaines images des déplacements qu’elle avait faits avec Kaori et Ryo.  

 

- J’aime… la sécurité et la chaleur que je ressens ici. Pour la première fois, je ne suis plus… personne. J’ai un prénom et des gens qui me regardent avec le sourire aux lèvres. Mon cœur n’est plus froid et dur. Je ne comprends pas tout ce qui se passe mais je sais que je peux me tourner vers Ryo et Kaori et leurs amis pour leur poser des questions. Ils ne me prennent pas pour une idiote. Mes mains ne sentent plus la poudre en permanence. J’ai mon mot à dire sur ce qu’on fait., lui expliqua-t-elle.  

- Ca paraît bien. Et quel est ton endroit préféré ?, l’interrogea-t-il.  

- L’appartement, c’est comme un cocon et il y a aussi la gare., répondit-elle.  

- La gare ? Pourquoi ?, s’étonna-t-il.  

- Parce que c’est là où Ryo et Kaori sont appelés par les personnes qui ont besoin d’aide… et maintenant, je vais peut-être pouvoir les aider., lui apprit-elle, un sourire aux lèvres.  

 

Il resta un long moment fixé sur son visage souriant, hypnotisé par la beauté de ce geste.  

 

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes ainsi ?, lui demanda-t-elle abruptement.  

- Euh pour rien… pour rien…, bredouilla Xin Hong.  

- Tu veux les aider ?  

- Oui. Ca… Ca serait une façon de payer pour le mal que j’ai fait., avoua-t-elle.  

- Tu n’y étais pour rien. On te donnait des ordres., plaida le jeune homme.  

- Viens, on rentre., fit Xiang Ying, se fermant.  

 

Xin Hong n’insista pas et la suivit pour regagner le Cat’s. Aucun d’eux ne se doutait qu’il était suivi et pourtant une dizaine d’hommes les quadrillaient.  

 

- Alors les enfants, c’était bien cette petite visite ?, leur demanda Ryo.  

- Oui., répondirent-ils en chœur.  

- Xin Hong, tu vas vivre ici dorénavant. Notre ami Umibozu va t’héberger et te propose en échange un petit boulot., lui apprit-il.  

- C’est vrai ? Merci Monsieur Umibozu., s’inclina Xin Hong.  

- De rien. Cesse de m’appeler Monsieur, gamin., lui répondit-il.  

- Oui, Monsieur… Euh oui., se corrigea-t-il.  

- Bon, on va vous laisser. Rentrons à la maison, les filles., fit Ryo.  

 

Ils repartirent tous les trois et rentrèrent, les mêmes ombres continuant à les suivre. 

 


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