Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 46 :: Chapitre 46

Pubblicato: 30-10-21 - Ultimo aggiornamento: 30-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 46  

 

Dans le monde d’Angel Heart…  

 

Ryo et Kaori se réveillèrent aux bruits provenant du séjour. Il était vraiment tôt et ils se demandèrent ce qu’il se passait. Quand ils entendirent Xiang Ying jurer, ils se levèrent tous deux.  

 

- Attends Ryo. On est le dix juin. On doit lui demander ce qu’elle veut faire ou on la laisse venir à nous ?, lui demanda-t-elle, visiblement anxieuse.  

- On la laisse venir et, si ce n’est pas fait d’ici ce soir, on ira vers elle. Accroche-toi, la journée risque d’être longue., lui rappela-t-il.  

- Je sais., murmura-t-elle.  

 

Il ne lui fit pas part de sa possible rencontre en ce jour avec la déesse qui lui avait permis de revenir en arrière puisque, selon la prophétie, ils avaient trente jours d’essai. Il espérait qu’il n’y aurait cependant pas d’effet pervers et que tout tomberait à l’eau.  

 

Ils sortirent de la chambre et virent Xiang Ying en plein ménage. Ils la regardèrent faire un moment : les surfaces brillaient presque tant elle les avait frottées, l’air embaumait le produit nettoyant mêlé à l’odeur de café.  

 

- Kaori, j’ai besoin de mes lunettes de soleil., lui fit savoir Ryo, se cachant les yeux de la lumière.  

- Arrête tes bêtises. Ca va, Xiang Ying ?, s’inquiéta Kaori.  

- Je… oui, j’ai envie de faire du ménage., lui répondit la jeune fille sans s’arrêter.  

 

Elle plaça des tartines dans le grille-pain avant de sortir des tasses, de leur servir un café et de retourner à ses occupations.  

 

- Tu ne veux pas t’arrêter et venir avec nous ?, l’interrogea son aînée.  

- Je n’ai pas fini., répliqua Xiang Ying, leur tournant le dos.  

- Pourtant, c’est ce qu’on fait en famille., lui fit remarquer Ryo calmement.  

- Oui, c’est vrai., admit-elle, posant son chiffon.  

 

Elle mit encore un moment avant de les rejoindre mais garda la tête baissée. Ils déjeunèrent en silence, les deux adultes se consultant du regard par moments avant de revenir sur la jeune fille. Quand ils eurent fini, Xiang Ying ne leur laissa pas le temps de bouger qu’elle débarrassa la table et commença la vaisselle.  

 

- Je vais t’aider., proposa Kaori.  

- Non, laisse-moi faire. Prends le temps de te préparer., lui retourna Xiang Ying.  

- On… On ira encore à la gare toutes les deux aujourd’hui, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle, un peu nerveuse.  

- Oui, Xiang Ying, aujourd’hui et autant que tu le voudras., lui assura la rouquine.  

- D’accord. Je t’attends alors., l’informa la jeune fille avant de continuer la vaisselle.  

- Je suis inquiète, Ryo., lui confia sa compagne dans la salle de bains.  

- Tu crois qu’elle va partir ?  

 

Il la regarda par le reflet du miroir alors qu’il se rasait et nota son inquiétude grandissante. Il n’était pas tranquille non plus à vrai dire. Xiang Ying avait l’air nerveuse mais était-ce à l’idée de leur dire au revoir ou qu’ils lui disent au revoir ? Il ne savait pas trop.  

 

- Je vais être honnête : je ne sais pas. J’espère qu’elle décidera de rester avec nous., répondit-il posément.  

 

Il ne savait pas comment il prendrait une décision contraire. Il avait pris ce retour en arrière comme une chance de former une famille à trois, une vraie famille mais, dans cette version, Xiang Ying n’avait pas les attaches et les souvenirs de Kaori en elle, donc moins de raisons de vouloir rester.  

 

- Moi aussi. Je l’aime tellement. Ca me ferait mal de la voir partir., lui apprit Kaori.  

- Moi aussi mais on ne peut pas la forcer. On ne l’a pas sortie d’une organisation qui lui dictait ses mouvements pour en faire de même., lui dit-il, l’enlaçant pour la soutenir.  

- Je sais. Ce n’est pas ce que je veux., lui assura-t-elle.  

- Je sais cela aussi., lui retourna-t-il, déposant un baiser sur son front.  

- Allez, dépêchons-nous ou elle aura fait des trous dans les meubles à force de frotter., plaisanta-t-il.  

 

Kaori lui sourit et ils rejoignirent la jeune fille avant de s’en aller. Marchant dans la rue, Ryo se positionna entre les deux femmes alors qu’il sentait des présences autour d’eux, présences qu’il ne savait définir si elles étaient bienveillantes ou malveillantes.  

 

- Non…, souffla Xiang Ying, changeant de place pour se positionner de l’autre côté de Kaori.  

- Arrêtez vous deux, je sais me défendre., gronda cette dernière.  

- Avec une mitraillette ou un lance-roquette oui mais pas un revolver., répliqua Ryo sérieusement.  

- J’ai mes massues., maugréa-t-elle.  

- Je pense que ce serait trop peu contre ceux-là., pipa Xiang Ying.  

- C’est encore moins drôle à deux contre une…, grommela-t-elle, faisant sourire les deux autres.  

- Restons calmes et concentrés., leur rappela Ryo sur ses gardes.  

 

Ils continuèrent leur chemin vers la gare où ils arrivèrent sans aucune encombre.  

 

- A toi l’honneur, Xiang Ying., lui offrit Kaori, restant non loin de Ryo.  

- Tu les sens encore ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui.  

- Tu les reconnais ?  

- Non., répondit-il, fronçant les sourcils.  

 

Il sentait les présences mais n’arrivait pas à les identifier dans la foule, ce qui le gênait. C’était comme si on voulait lui faire savoir sans s’identifier.  

 

- Il n’y a pas de message., les informa Xiang Ying, scrutant à son tour la foule.  

- On va voir dans le passage ?, leur demanda-t-elle.  

- Pas aujourd’hui., les avisa Ryo, refusant de leur faire courir des risques inutiles.  

- On va au Cat’s., leur ordonna-t-il.  

 

Ils prirent la direction de la sortie toujours aux aguets, fendant la foule assez dense en groupe serré. Arrivant aux portes, Ryo fronça les sourcils en voyant un vieil homme avec une canne posté près d’une voiture noire et il comprit enfin l’origine de cette présence non identifiée.  

 

- Détendez-vous les filles. Tout va bien., les rassura-t-il.  

- Partez en avant au café. Je dois voir quelqu’un., leur dit-il.  

- D’accord., fit Kaori.  

- Tu es sûr de vouloir rester seul ?, l’interrogea Xiang Ying, soucieuse.  

- Oui, ça va aller., lui assura-t-il.  

 

Il leur fit signe de s’en aller et les regarda faire calmement avant d’approcher de la voiture.  

 

- Chambellan Cheng., salua-t-il le vieil homme à la canne.  

- Monsieur Saeba. Monsieur Li souhaite vous voir., l’informa ce dernier respectueusement.  

- Je l’attendais., répondit simplement Ryo, attendant que l’homme ouvre la portière de la voiture.  

 

Contre toute attente, Monsieur Li sortit du véhicule.  

 

- Marchons un peu., suggéra-t-il, indiquant la direction prise par les filles peu auparavant.  

- Mais Monsieur Li, ce n’est pas prudent., intervint le vieux Cheng.  

- Avec la garde qui nous entoure et Saeba à mes côtés, tout ira bien., assura son chef.  

 

Le vieil homme s’inclina et se retira dans la voiture qui les suivit discrètement. Les deux hommes restés seuls marchèrent un moment en silence.  

 

- Tu l’as fait suivre, n’est-ce pas ?, finit par l’interroger Ryo.  

- Effectivement, j’avais besoin de savoir., affirma le père biologique de Xiang Ying.  

- Et… tu as pris ta décision ?, lui demanda le nettoyeur.  

 

Monsieur Li ricana, lui lançant un regard ironique.  

 

- Toujours aussi direct, Saeba., fit-il.  

- Je ne suis pas réputé pour mon tact., admit Ryo.  

- Pourtant, je devrais. C’est de ta fille dont on parle., soupira-t-il.  

- Oui, ma fille… mais ça fait longtemps qu’elle ne sait plus qui je suis., répliqua Monsieur Li.  

- C’est l’occasion de revenir dans sa vie., lui fit remarquer le nettoyeur.  

- C’est vrai mais… je dois faire ce qu’il y a de mieux pour elle., conclut le père de Xiang Ying.  

- Et quel est ce mieux d’après toi ?, lui demanda le jeune homme.  

- Je n’en ai pas la moindre idée., avoua le chef de la Zheng Dao.  

 

Ryo resta impassible. Il avait mal au cœur pour ce père torturé. S’il n’avait déjà vécu avec Xiang Ying, il n’aurait pas hésité une seule seconde et l’aurait poussé à se faire connaître de sa fille. Cependant, il avait connu la vie avec elle, l’avait guidée patiemment et l’avait vue devenir une jeune fille épanouie qui avait envie de faire le bien autour d’elle. Il pensait encore pouvoir accomplir cela pour elle, la tenir éloignée du milieu qui l’avait engloutie et dont elle avait cherché à s’extraire de la pire manière qui fut.  

 

- Je t’offre un café ?, proposa-t-il, arrivé devant le Cat’s Eye.  

- Elle… elle est là…, souffla Monsieur Li, voyant Xiang Ying en grande conversation avec Xin Hong.  

 

Il les observa un moment, un regard indéfinissable apparaissant. Ryo le vit et lui laissa le temps de décider de ce qu’il voulait faire.  

 

- Oui, elle est là. Tu peux la voir, lui parler, la connaître., finit-il par dire au bout d’un moment.  

- Ils ont l’air de bien s’entendre tous les deux., remarqua Monsieur Li.  

- Ils ont vécu l’enfer à deux mais, dans cet enfer, ils se sont liés d’amitié et peut-être plus encore. Aujourd’hui, ils ont une deuxième chance et, comme moi, ils savent que cette nouvelle chance est précieuse.  

- Et tu le savais… Tu en sais plus sur elle que moi., murmura le père attristé.  

- Ce n’est pas de ta faute. C’est une très longue histoire…, nuança Ryo.  

- Allez, viens., l’encouragea-t-il.  

- Bonjour, Umi, Xin Hong. Je vous présente un vieil ami qui est de passage à Tokyo pour la journée., leur apprit-il.  

- Li, tu n’as jamais eu l’occasion de rencontrer ma femme, Kaori., les présenta-t-il.  

- Enchantée., le salua-t-elle avec un sourire.  

- De même, j’ai beaucoup entendu parler de vous.  

- Et je te présente Xiang Ying, notre protégée., fit-il, le dirigeant vers sa fille.  

 

Monsieur Li observa sa fille avec une émotion énorme mais contenue par des années passées à devoir cacher ses sentiments les plus profonds.  

 

- Bonjour, Monsieur., répondit-elle, surprise par son silence.  

- Pardon… Tu me rappelles quelqu’un que j’ai connu. Bonjour Xiang Ying., la salua-t-il, lui tendant la main.  

 

La jeune fille la serra et ne dit rien quand il posa sa deuxième main sur la sienne.  

 

- Zut, j’avais complètement oublié qu’on avait un truc super important à faire. Xiang Ying, tu pourrais faire visiter la ville à Li, s’il te plaît ?, lui demanda Ryo.  

- Non, ne prends pas cette peine, Saeba., lui opposa le père de la jeune fille.  

- Encore ? J’ai déjà fait visiter à Xin Hong., soupira-t-elle.  

- Tu me rendrais un immense service., fit le nettoyeur.  

- Et Monsieur Li n’est pas là pour longtemps. Voir la ville à travers les yeux d’une nouvelle arrivante serait certainement un grand plaisir pour lui., intervint Kaori.  

- On se retrouvera ici quand vous aurez fini., la rassura-t-elle.  

 

Xiang Ying détourna le regard un instant, se demandant si c’était une façon de commencer à l’éloigner alors que le délai d’expérimentation était arrivé à sa fin. Elle avait beaucoup fait pour se faire accepter mais apparemment ce n’était pas encore suffisant. Elle ne ferait cependant pas d’histoire.  

 

- D’accord. Je vous en prie, Monsieur Li, venez avec moi., lui proposa la jeune fille.  

 

Son père biologique hésita puis la suivit.  

 

- Il va lui dire ?, demanda Kaori, anxieuse.  

- Je ne sais pas, Kaori., répondit Ryo.  

 

Il approcha d’elle et l’enlaça pour la soutenir comme il avait besoin d’elle à ce moment-là. Un peu plus loin dans la ville, Xiang Ying et son père marchaient vers le centre. Tous deux étaient gênés et ne savaient comment engager la conversation.  

 

- Tu… tu te plais ici ?, lui demanda soudain Monsieur Li.  

- Oui, beaucoup. La ville est très vivante. Il y a beaucoup de choses à voir., répondit-elle.  

- Vous êtes déjà venu ?, lui retourna-t-elle.  

- Une fois ou deux… Depuis… depuis quand es-tu ici ?, l’interrogea-t-il même s’il le savait déjà.  

- Trente jours. Je suis ici depuis un mois., lui apprit-elle.  

- Et tu vis depuis aussi longtemps avec Saeba ?  

- Ca fait trente jours… aujourd’hui., murmura-t-elle.  

- Vous voyez là, c’est le tableau où on vient voir les messages… enfin où Kaori va voir les messages., expliqua-t-elle.  

 

Surpris par son ton peiné, il l’observa un instant avant de relever les yeux et fixer un point devant lui.  

 

- Tu le fais avec elle ?  

- Oui… Elle m’emmenait avec elle. C’était sympa…  

- Pourquoi tu parles au passé ? Elle ne veut plus te prendre avec elle ? Ca m’étonne de la Kaori qu’on m’a décrite., pipa Monsieur Li.  

 

Il se souvenait très bien des rapports qu’il avait eus de ses hommes, de la complicité entre les deux femmes, du sourire rayonnant de Xiang Ying, du regard maternel que posait la jeune femme sur elle, le même regard que Saeba avait sur elle.  

 

- Oubliez tout ça. Je ne veux pas vous embêter avec mes histoires., lui opposa-t-elle.  

- Mais ça m’intéresse, beaucoup plus que le centre commercial vers lequel on se dirige en tout cas., plaisanta-t-il.  

- Ca fait la deuxième fois que Ryo m’envoie faire visiter la ville à quelqu’un mais j’avoue que je ne sais pas quoi vous emmener voir. Après tout, vous êtes vieux et je suis jeune., lui fit-elle remarquer, arrachant un rire amusé à son interlocuteur.  

- Qu’est-ce que j’ai dit d’amusant ?, s’étonna Xiang Ying.  

- Rien… rien du tout… Tu ne prends pas de gant, toi…, lui dit-il.  

- Ben non, il ne fait pas froid. On est au mois de juin…, lui répondit-elle.  

 

Il la scruta, attendant de la voir se mettre à rire mais rien ne vint à part le léger froncement de sourcils. Il mesura alors tout l’apprentissage qu’elle avait raté sans savoir si elle le rattraperait un jour.  

 

- Tu as raison. Tu te plais avec Ryo et Kaori ?, lui demanda-t-il, revenant sur un sujet qui l’intéressait beaucoup plus.  

- Oui, énormément., admit-elle, poussant un léger soupir.  

- Mais ?, déduisit-il.  

- Il n’y a pas de mais., affirma-t-elle.  

- Oh si, il y a un mais. Allez, dis-moi., insista-t-il.  

- Qu’est-ce que ça peut vous faire ? On ne se connaît pas. En quoi mes soucis pourraient vous intéresser ?, répliqua-t-elle, se fermant.  

 

Il sourit tout en l’observant. Il retrouvait ses traits en elle, sa détermination, sa réserve… sa fierté aussi. C’était bon de savoir qu’elle avait quand même gardé ce lien avec lui malgré le temps qui avait passé.  

 

- Parce que, pour une fois, ce n’est pas à mes soucis que je pense. J’ai envie d’aider quelqu’un avec les siens…, lui offrit-il.  

- Alors ce mais ?, lui redemanda-t-il.  

 

Elle soupira exaspérée avant de tourner le regard vers la ville.  

 

- Mais je ne suis pas sûre que j’ai été suffisamment à la hauteur pour qu’ils veuillent me garder., lui avoua-t-elle.  

- Te garder ?, s’étonna Monsieur Li.  

- Oui, nous… nous avons passé un contrat où on avait trente jours pour décider si je voulais rester avec eux ou non., lui expliqua-t-elle.  

- Donc ce n’est pas eux qui décident si tu restes ?, lui fit-il remarquer.  

- Je suppose que c’est à double sens., objecta Xiang Ying.  

- Sinon, ils m’auraient posé la question dès ce matin, non ? Ca veut dire qu’ils hésitent., affirma-t-elle.  

- Ou qu’ils te laissent aller vers eux. Ils ne veulent peut-être pas t’oppresser et te laisser décider., lui opposa-t-il.  

- Que veux-tu, toi ?, la questionna-t-il.  

- J’aimerais rester avec eux., admit-elle.  

 

Monsieur Li sentit son cœur se serrer douloureusement à l’idée qu’elle ne veuille pas retrouver sa famille biologique. Il avait très envie de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui mais il avait peur de sa réaction et il ne s’en sentait pas le droit, pas alors que c’était son organisation et donc lui qui l’avait mise dans cet enfer, cette situation, sa propre fille, sa chair, son sang.  

 

- Tu n’as pas envisagé de retrouver tes parents, ceux qui t’ont mis au monde, je veux dire ?, l’interrogea-t-il malgré tout.  

 

Il ne fut pas surpris par son silence soudain. Il l’observa à la dérobée, la voyant réfléchir, son regard reflétant les doutes et interrogations qui devaient la traverser. Elle était si jeune pour avoir un regard si sérieux, pensa-t-il, peiné. Ses prunelles auraient dû pétiller de joie et de bonheur, de légèreté et d’innocence mais elle en avait trop vu pour probablement toute sa vie.  

 

- Non… pas tout de suite du moins., répondit-elle à voix basse.  

- Tu penses le faire plus tard ?, la questionna-t-il, l’espoir le taraudant malgré sa culpabilité.  

- Peut-être… un jour… quand je me sentirai assez propre pour pouvoir les regarder en face. Il vaut peut-être mieux pour eux qu’ils gardent l’image de leur petite fille telle que j’étais le jour où je… on a été séparés… si tel a été le cas., lui dit-elle, le regard lointain.  

 

Monsieur Li l’observa attentivement : il n’avait jamais imaginé que sa fille penserait qu’elle avait été abandonnée volontairement. Il ne pouvait pas la laisser avec cette idée.  

 

- Je suis certain qu’aucun parent n’aurait voulu abandonner une jeune fille aussi ravissante que toi…, lâcha-t-il, regardant de l’autre côté, l’air de rien.  

- Peut-être… je ne sais pas et peut-être que je n’en saurai jamais rien., soupira-t-elle.  

- Tu ne te sens donc pas digne de tes parents ? Je pense qu’ils t’aimeraient comme tu es., lui retourna-t-il.  

- Je ne le mérite pas et, honnêtement, ils ne pourraient certainement pas me comprendre., avoua-t-elle.  

- Qui le pourrait ?, répliqua-t-il, curieux.  

- Ryo et Kaori… ils me comprennent. Ils savent que j’ai fait des choses horribles mais ils m’apprennent à vivre avec. Ils n’ont pas eu une vie simple non plus., répondit-elle, sûre d’elle.  

- Si on rentrait ?, suggéra Monsieur Li.  

 

Elle acquiesça et les guida jusqu’au café. Monsieur Li laissa ses pensées voguer sur tout le chemin, pesant le pour et le contre de la décision qu’il allait prendre, jetant des coups d’oeil furtifs à sa fille qui fixait la route d’un regard impassible. Arrivés à quelques mètres du café, il l’arrêta et la poussa à lui faire face.  

 

- Merci pour cette visite, Xiang Ying. C’était très agréable., la remercia Monsieur Li.  

- On n’a pas vu grand-chose pourtant., lui fit-elle remarquer, lui arrachant un sourire.  

- Tu devrais leur dire que tu veux rester avec eux, Xiang Ying. Ils feront de bons parents pour toi. Tu as raison en pensant qu’ils te comprendront et ils t’aimeront, je n’en doute pas une seconde. Ils t’aiment déjà même, je pense., lui affirma-t-il.  

- Merci, Monsieur Li. Merci de m’avoir écoutée. C’est étrange, on ne se connaît pas et pourtant… Je n’arrive pas à expliquer…, soupira-t-elle, frustrée.  

- C’est comme si on se connaissait depuis longtemps… Enfin, c’est l’impression que j’ai eue., compléta-t-il.  

- Oui, c’est cela., lui accorda-t-elle avec un léger sourire.  

 

Elle se retourna et partit vers le café, ouvrant la porte alors que son père, resté en arrière, l’observait, le cœur battant.  

 

- Vous venez ?, l’interpela-t-elle sur le seuil.  

 

Il lui fit signe et se dépêcha.  

 

- Alors cette promenade ?, leur demanda Ryo, se tournant vers eux.  

- C’était très agréable., répondit Monsieur Li, Xiang Ying acquiesçant sur la réserve.  

- Je vais vous laisser. J’ai encore beaucoup à faire. Umibozu, Xin Hong, merci de l’accueil. Kaori, ça a été un plaisir de faire votre connaissance., leur dit-il, faisant un signe à Ryo pour qu’il le suive.  

 

Il s’arrêta devant Xiang Ying mais ne lui dit rien. Il posa juste une main sur son épaule et lui adressa un sourire et un signe de tête avant de sortir du café.  

 

- Merci pour ce moment avec elle, Saeba., commença Monsieur Li.  

- C’est normal. C’est ta fille., répondit Ryo, un peu anxieux même s’il ne le montrait pas.  

- Non, elle ne l’est plus vraiment… Peut-être un jour mais elle a besoin de parents qui sauront la guider, la protéger et l’aimer. Je vous la confie à Kaori et toi. Prenez soin d’elle., lui demanda le père de Xiang Ying.  

- On s’en occupera comme si elle était notre propre fille., lui promit le nettoyeur.  

- Elle l’est, Saeba. Elle l’est., lui assura Monsieur Li avant de lui serrer la main et de s’en aller dans la berline noire qui arriva au même moment.  

 

Ryo le regarda partir et attendit que le véhicule ait disparu au carrefour pour rentrer auprès de sa famille. Il trouva Kaori et Xiang Ying exceptionnellement assise à une table l’une en face de l’autre, se regardant. Il sut que quelque chose allait se dénouer sous peu et les rejoignit.  

 

- On t’écoute, Xiang Ying. Quoique tu aies à nous dire, on t’écoutera toujours., lui affirma Kaori.  

- Je vous ai déçus., affirma la jeune fille.  

- Déçus ? Pas le moins du monde., lui assura son aînée.  

- On a même été très étonnés de la façon dont tu t’es adaptée rapidement., compléta Ryo.  

- Xiang Ying, ça fait trente jours aujourd’hui…, commença Kaori, anxieuse.  

- Je voudrais rester avec vous, peu importent les conditions. Je me plierai à toutes vos demandes si vous me laissez rester avec vous., leur apprit-elle, nerveuse.  

 

Le couple se regarda, soulagé de sa décision, avant de se tourner de nouveau vers elle.  

 

- On n’attendait que ça, Xiang Ying, et il n’y a qu’une condition : que tu respectes les règles de la famille. Tu n’as pas à gagner le droit de rester chez nous. Tu y es déjà chez toi. On veut juste que tu te sentes à l’aise., lui rappela Kaori, tendant la main vers la jeune fille.  

- C’est vrai ?, leur demanda cette dernière, bouleversée.  

- Oui, c’est vrai., répliqua Ryo.  

 

Pour toute réponse, Xiang Ying glissa la main dans celle de Kaori qui la pressa en retour.  

 

- On rentre à la maison, les filles ?, suggéra-t-il.  

 

Toutes deux acceptèrent et ils saluèrent leurs amis avant de s’en aller. 

 


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