Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 34 :: Chapitre 34

Pubblicato: 12-10-21 - Ultimo aggiornamento: 12-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 34  

 

Dans le monde Angel Heart...  

 

Le souffle court, Kaori s’effondra sur le torse de son amant et ferma les yeux, tentant de calmer son rythme cardiaque. Elle sentit les bras de Ryo la serrer et se laissa faire, se sentant protégée. Elle ne put s’empêcher de repenser à l’histoire qu’il lui avait racontée, à cette femme, ce sosie d’elle qu’il avait aimée, à qui il avait fait l’amour, avec qui il avait envisagé de partir et fonder une famille. Sans revenir sur ce qu’elle lui avait dit, ça lui faisait un peu drôle tout de même. Elle était un peu jalouse même.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda Ryo.  

- Je suis jalouse, Ryo., lui avoua-t-elle.  

- Parce que j’ai couché avec elle ?, l’interrogea-t-il, minimisant l’acte pour essayer de ne pas la fâcher plus.  

 

Elle leva les yeux vers lui, posant les mains sur son torse. Il la contempla et sourit lorsqu’elle haussa un sourcil.  

 

- Tu as vraiment couché avec elle, Ryo ? Là, je t’en voudrais à mort., lui fit-elle.  

- Non… Non, tu as raison. C’était plus que cela. Alors, dis-moi pourquoi tu es jalouse.  

- Parce que tu as eu envie d’un enfant avec elle et pas avec moi., lui répondit-elle.  

 

Il prit le temps de réfléchir à ce qu’il allait lui dire. Puisqu’ils avaient une conversation posée, ça ne servait à rien de tout foutre en l’air par quelques mots malencontreux qui déboucheraient sur une dispute.  

 

- J’ai eu envie d’un enfant avec toi avant elle. J’en ai eu envie quelques temps après l’arrivée de Xiang Ying lorsque nos rapports se sont détendus, que je te voyais interagir avec elle. Je te trouvais incroyable et je me suis senti égoïste de t’avoir privée de cette chance. J’aurais tout donné pour revenir en arrière mais je ne savais pas que je le pouvais. Je ne l’ai pas su jusqu’au moment où nous avons été devant l’artefact., lui expliqua-t-il.  

- Avec Kaori, j’ai juste évité de répéter les erreurs que j’avais faites avec toi. Tu m’as tellement appris que c’était facile et, vu que nous avions peu de temps, je me suis posé moins de questions. J’ai toujours pensé qu’on avait le temps, Kaori. J’ai toujours pensé que je pourrais te protéger de tout. Je n’ai plus envie d’attendre maintenant. Notre couple est assez fort et je ne gâcherai pas cette deuxième chance., lui affirma-t-il, caressant sa joue.  

 

Elle le regarda intensément un moment avant d’acquiescer, apaisée, le cœur léger. Elle n’avait pas aimé ce sentiment de jalousie, ça ne lui ressemblait pas vraiment d’être envieuse mais elle ne pouvait pas tout contrôler.  

 

- Ryo, surtout ne t’en veux pas si tu penses à elle, si tu l’aimes encore. Je préfère savoir que tes sentiments étaient sincères et que tu avais su redonner un sens à ta vie avec elle que de savoir que ce n’était qu’une passade.  

- Tu sais que je t’aime., murmura-t-il, touché.  

- Je sais., affirma-t-elle avec un sourire amusé.  

- Mais je sais aussi que nous avons rendez-vous avec notre futur., lui dit-elle, jetant un œil au radio-réveil et se redressant.  

- J’espère qu’elle ne nous causera pas trop de souci parce que j’ai encore envie de toi. Une journée, ce n’est pas assez pour étancher deux ans sans toi., fit Ryo, attrapant sa compagne par la taille et la faisant basculer sur le dos.  

 

Il s’allongea sur elle et l’embrassa langoureusement, ses doigts recommençant à parcourir son corps dénudé.  

 

- Ryo, on doit aller prendre une douche., murmura-t-elle d’une voix lascive.  

- Une douche ? Tu as raison, c’est une excellente idée. On va prendre une douche., affirma-t-il, la soulevant dans ses bras.  

- Tous les deux…, ajouta-t-il, coupant l’objection qui arrivait d’un baiser.  

 

Ils se glissèrent sous l’eau chaude et se caressèrent/savonnèrent longuement, faisant monter de nouveau la température entre eux. Les gestes étaient lents et doux, les sens déjà en ébullition passaient en mode surchauffe et les gémissements montèrent en puissance jusqu’au râle de contentement qui marqua le moment où leurs corps ne firent plus qu’un. Leur danse fut beaucoup plus sauvage cependant que les préliminaires qui y avaient mené et ils ne tardèrent pas à atteindre la jouissance ensemble appuyés contre la paroi, concluant par des baisers légers et un long regard avant de se décider à sortir.  

 

- On ferait bien de se dépêcher., fit Ryo, regardant l’heure.  

- C’est toi qui nous as retardés… mais je ne m’en plaindrai pas., le taquina-t-elle, les joues encore roses de leurs ébats.  

- Tu crois qu’on arrivera à la convaincre ?, lui demanda-t-elle, inquiète.  

- Je l’espère. J’espère que ce n’était pas que toi qui parlais à travers elle…, murmura-t-il, le regard sombre.  

- Ryo…, s’inquiéta-t-elle, posant une main sur son épaule.  

 

Il plongea dans le sien et lui sourit tristement.  

 

- Si on n’y arrivait pas, je ne sais pas comment je le prendrais., avoua-t-il.  

- On va la sauver, ne t’inquiète pas. On la ramènera avec nous ce soir et on lui montrera qu’il y a une autre vie., lui assura-t-elle, confiante.  

- Je l’espère parce que je suis persuadé que tu serais foutue de te jeter sous une voiture sinon pour la sauver et, ça, il en est hors de question., lui affirma-t-il, prenant son menton entre ses doigts.  

- C’est sûr… Il me faut au moins un camion., plaisanta-t-elle, la lueur de son regard vacillant malgré tout.  

- Ne plaisante pas avec ça, s’il te plaît. Ca a été l’enfer de vivre sans toi., lui avoua-t-il.  

- J’imagine., admit-elle.  

- Allons rencontrer notre fille maintenant., lui suggéra-t-elle, tendant la main vers lui.  

 

Il ne se fit pas prier pour y glisser les doigts et les entrelacer avec les siens avant de sortir de la salle de bains. Ils mirent peu de temps pour arriver devant l’immeuble d’où Xiang Ying lui avait avoué s’être jetée ce soir-là un jour où ils discutaient. Ils observèrent tous les deux les grilles qui entouraient le gratte-ciel et Ryo eut presque l’impression de voir leur bout pointu briller d’un éclat dangereux, se souvenant de la cicatrice qu’avait Xiang Ying à la poitrine.  

 

- Vous ne l’aurez pas cette fois., leur promit-il.  

- Dépêchons-nous, je sens une certaine tension dans l’air., fit-il, prenant la main de Kaori.  

 

Elle ne dit mot et le suivit, empruntant les ascenseurs qui les emmenèrent jusqu’au dernier étage d’où ils réussirent à gagner le toit. Ils ne furent pas vraiment surpris par le vent qui soufflait là-haut. Le plus surprenant à ce moment-là fut la sonnerie de téléphone qu’ils entendirent et qui les guida jusqu’à un coin du gratte-ciel où se dressait, debout sur la corniche, une jeune fille parée d’un imper marron qui volait au gré du vent comme ses longs cheveux bruns.  

 

- S’il vous plaît, je…, murmura-t-elle avant de laisser retomber son bras.  

 

Soudain, elle le lâcha et ils virent l’appareil disparaître dans le vide. Juste après, elle vacilla et Ryo l’attrapa par la taille juste avant qu’elle ne se laissa tomber dans le vide, promise à une mort certaine. Il les rejeta tous deux loin du bord pour limiter les risques qu’elle puisse l’atteindre. Malgré la surprise, elle dégaina rapidement son arme mais Ryo immobilisa son poignet et la lui fit lâcher.  

 

- Calme-toi, s’il te plaît., lui demanda-t-il.  

- Nous ne te voulons aucun mal., ajouta Kaori, s’asseyant à leurs côtés.  

 

La jeune fille lui adressa un regard noir. Soudain, en un clin d’oeil, elle se délivra de la prise de Ryo, l’envoya valser à deux mètres de là et attrapa Kaori, sortant un poignard qu’elle pressa contre sa gorge.  

 

- Un pas et je la tue., avertit-elle le nettoyeur.  

- Ryo, ne bouge pas. Xiang Ying, est-ce vraiment ce que tu veux ?, l’interrogea Kaori d’une voix posée.  

- Xiang… Xiang Ying ? Vous… Vous connaissez mon prénom ?, s’étonna la jeune fille.  

 

La rouquine sentit la lame trembler sur sa peau mais ne s’affola pas. Comme Ryo, elle ressentait les choses et, là, elle sentait l’hésitation de celle qui la détenait.  

 

- Non mais je trouve que ça t’irait très bien. Il te faut un prénom normal pour un nouveau départ, non ?, répondit Kaori.  

 

Doucement, elle posa la main sur celle de Xiang Ying et écarta la lame de sa gorge avant de se retourner.  

 

- Nous ne te voulons aucun mal. Accepterais-tu de t’asseoir et de discuter avec nous quelques minutes ? Juste quelques minutes… Tu seras libre de partir ensuite., lui apprit Kaori.  

 

Pour lui montrer leurs intentions, Ryo prit place contre le mur, s’asseyant par terre, et Kaori l’imita, sentant sa main se poser sur sa cuisse. Xiang Ying resta debout et les observa, suspicieuse.  

 

- Vous savez que vous courez tous les deux un grand danger. Personne n’est jamais ressorti vivant d’une entrevue avec moi., leur lança-t-elle d’un ton menaçant.  

- On le sait mais je sais aussi que tu n’en peux plus de cette vie. Tu as tué aujourd’hui. C’était ta cinquantième victime et tu as croisé sa petite fille qui ramenait des glaces en sortant du parc. Tu l’as entendu crier et pleurer son père lorsqu’elle l’a découvert et ça a fini de te briser le cœur., lui dit Ryo.  

 

La jeune fille écarquilla les yeux de surprise et recula d’un pas comme si on l’avait giflée.  

 

- S’il te plaît, assieds-toi et écoute-nous., l’implora Kaori d’une voix douce.  

- Tout le monde a droit à une deuxième chance., lui affirma-t-elle.  

- Non… pas moi… Si je ne meurs pas, ils me retrouveront et tout ça recommencera. Je ne veux pas… je ne veux plus… Ca fait si… mal., murmura la jeune fille, la main sur le cœur.  

- Je sais ce que c’est., fit Ryo.  

- Tu as l’impression d’être enfermée dans une cage et que tu ne pourras jamais en sortir. Tu n’as nulle part où aller, personne à qui parler et tu as l’impression de ne savoir faire qu’une chose : tuer., déclara Ryo sans aucune fioriture.  

- Où avez-vous appris tout cela ?, leur demanda-t-elle, de nouveau sur ses gardes.  

- Je te promets de tout t’expliquer quand tu auras appris à nous faire confiance parce que c’est assez compliqué. Ecoute, je… nous voulons juste t’aider. J’ai été mercenaire, j’ai tué de nombreuses personnes et j’aurais pu en mourir mais j’ai eu le droit à une deuxième chance., expliqua-t-il, prenant la main de Kaori.  

 

Xiang Ying les regarda tous deux, ne sachant quoi faire. Elle avait envie d’y croire, de se laisser aller à les suivre ou de reprendre ce qu’elle s’apprêtait à faire. De là où elle était, elle avait largement le temps de courir et de passer au dessus de la corniche. Après, ce serait le vide, l’air qui frôle son visage et, avant qu’elle n’ait eu le temps d’y penser, la mort. Peut-être aurait-elle mal mais ça ne serait jamais aussi douloureux que de sentir son cœur se briser.  

 

- Ne fais pas ça, s’il te plaît. Donne-nous une chance de te montrer ce que ça peut être., lui demanda Kaori.  

- Qu’est-ce que je ne dois pas faire ?, aboya la jeune fille.  

- Décider de mourir. C’est ce que tu envisages, non ? Ce n’est pas une solution. On te propose une autre voie, une voie où tu pourrais apprendre ce que c’est d’être une jeune fille normale. Tu pourrais même employer tes compétences à aider les gens., argumenta la jeune femme.  

- Une jeune fille normale ?, répéta Xiang Ying.  

- Je ne pourrais jamais être une jeune fille normale., objecta-t-elle.  

- Tu peux apprendre… Moi, j’ai appris à vivre comme un homme à peu près normal., lui apprit Ryo.  

- On va même se marier., ajouta-t-il.  

 

Ils purent lire le doute sur son visage et se relevèrent tous deux, estimant que maintenant elle ne devait plus les craindre.  

 

- Donne-nous quelques jours, s’il te plaît. Un peu de temps pour voir si ça t’irait, si tu te plairais avec nous. Pendant ces quelques jours, tu t’engages à essayer et, au-delà, libre à toi de t’en aller ou rester si tu le désires, la seule condition étant que tu nous le dises en face., lui proposa Kaori.  

 

Voyant son hésitation, elle approcha de la jeune fille et lui tendit la main.  

 

- Je m’appelle Kaori et je suis enchantée de faire ta connaissance., se présenta-t-elle.  

- Et moi, c’est Ryo, son fiancé, et je serais ravi que tu acceptes de venir vivre avec nous., l’imita Ryo.  

 

Elle regarda leurs mains tendues, hésita encore à parcourir la distance qui la séparait du vide et sentit une rafale de vent froid la frapper, faisant voler ses cheveux et son imper. Sa vie devait se terminer aujourd’hui mais peut-être que ce n’était pas de la manière dont elle l’envisageait. Elle tendit les mains et attrapa les deux tendues, les serrant doucement. Elle sentit une certaine chaleur la gagner et en fut surprise.  

 

- Je… Je ne sais pas comment je m’appelle…, murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- Xiang Ying, ça te plaît ? Sinon on pourrait certainement trouver autre chose., suggéra Kaori.  

- Xiang Ying… Xiang Ying…, répéta la jeune fille.  

- Je trouve que ça te va bien., intervint Ryo, cachant son émotion.  

 

Il avait vraiment eu peur qu’elle refuse de les écouter et de les laisser approcher. Elle avait été si sauvage quand il l’avait rencontrée pour la première fois et il se doutait que la Xiang Ying avant son saut de l’ange avait certainement été encore plus dure, surtout si elle était déterminée à mourir. La voir là, ses mains dans les leurs, le rassurait, lui donnait de l’espoir.  

 

- Xiang Ying, ça me paraît… bien., admit la jeune fille.  

- Bon, si on rentrait ? C’est que j’ai faim, moi !, s’exclama Ryo.  

- Toi alors, tu es un vrai estomac sur pattes !, se moqua Kaori.  

- Et toi, Xiang Ying, tu as faim ?, lui demanda-t-elle.  

- Faim ? Mais ce n’est pas l’heure de la ration du soir. C’est passé depuis longtemps., pipa Xiang Ying.  

- Première nouvelle, Xiang Ying. Il n’y a pas d’heure fixe pour dîner., lui apprit le nettoyeur.  

- Ne l’écoute pas. Si je le faisais, il mangerait certainement à toute heure du jour ou de la nuit., gronda sa compagne.  

- Et toi, tu me prives de donner suffisamment de carburant à mon corps d’athlète., grogna-t-il.  

 

Kaori lui lança un regard sévère et il lui retourna un regard implorant. Xiang Ying les regarda, ahurie.  

 

- Tu ne fais pas ce que tu dois faire ?, demanda-t-elle à Ryo.  

- Quoi ?, lui retourna-t-il, étonné.  

- Si elle ne te donne pas à manger, c’est que tu n’atteins pas tes objectifs., lui expliqua Xiang Ying.  

- Non, ça ne marche pas ainsi avec nous, Xiang Ying., intervint Kaori.  

- En fait, c’est juste une petite plaisanterie entre nous. On ne prive pas quelqu’un de manger parce qu’il n’a pas fait ce qu’il devait., lui expliqua-t-elle.  

- On se taquine. C’est tout.  

- Se… taquine… je ne comprends pas., lâcha la jeune fille.  

 

Kaori ne se moqua pas. Ryo aussi était revenu de loin, elle le savait, et quelque chose lui disait qu’elle était encore plus loin. Cela ne lui donnait que plus envie de l’aider et peut-être de l’aimer comme leur fille.  

 

- Tu verras, tu comprendras si tu nous laisses le temps., lui promit Kaori.  

- Tu acceptes de venir avec nous pendant quelques jours ?, l’interrogea-t-elle.  

- Combien ?, lui demanda Xiang Ying.  

 

Ryo croisa le regard interrogateur de Kaori et se tourna vers la jeune fille.  

 

- Trente jours. Tu t’engages à rester trente jours avec nous avant de décider si tu restes un peu plus ou si tu t’en vas., lui proposa-t-il, sérieux.  

- Trente jours…, murmura-t-elle, pensive.  

 

Elle le regarda et soudain la lueur de ses yeux se ternit. Elle recula d’un pas, s’éloignant du couple.  

 

- Je… Je ne peux pas. Je vous mettrai en danger., fit-elle, déçue.  

- Pourquoi ?, lui demanda Kaori.  

- Parce que l’organisation pour laquelle je travaille ne me laissera pas leur échapper. Ils vous tueront quand ils m’auront retrouvée., leur apprit-elle.  

- Vous êtes peut-être même déjà en danger., fit-elle, se tournant vers le ciel tokyoïte et scrutant les alentours attentivement.  

- Non, ne t’inquiète pas et laisse-moi m’occuper de cette organisation. Tant que tu resteras avec nous, tu feras partie de ma famille et je protège ma famille. Toi, tu t’engages seulement à nous donner ce temps et à ne pas nous faire de mal comme nous ne t’en ferons pas. Donc, au placard, les réflexes., l’avertit Ryo.  

 

Xiang Ying était partagée entre le doute et l’espoir. Elle avait envie d’y croire mais, après avoir fait souffrir autant de monde, tué autant de personnes, elle refusait d’allonger la liste, qui plus est avec des personnes qui lui tendaient la main.  

 

- Ryo pourra vraiment te protéger Xiang Ying. Il tient toujours ses promesses. Je sais de quoi je parle., lui affirma Kaori.  

- Viens, s’il te plaît. Accepte et donne-toi trente jours pour décider du reste de ta vie. Nous n’avons rien à craindre. Toi non plus., ajouta-t-elle.  

- Allez Xiang Ying, viens. J’ai vraiment faim et je suis de mauvais poil quand j’ai faim. J’ai besoin de force !, fit Ryo, montrant ses muscles.  

 

Kaori le regarda, secouant la tête avant de rire. Ravi de son petit effet et d’entendre ce son qui lui avait tellement manqué, Ryo lui adressa un regard chaud et lui sourit, créant cette bulle de chaleur et de douceur entre eux, et Xiang Ying, entre eux deux, la ressentit et, pour la première fois depuis bien longtemps, ressentit la froideur diminuer en elle.  

 

- D… D’accord, je viens… pour les trente jours à venir., finit-elle par concéder.  

- En voilà une bonne nouvelle. Pour fêter ça, on va s’offrir un bon dîner et, demain matin, on ira t’acheter une jolie tenue parce qu’on se marie demain soir., lui annonça Ryo.  

- Mais je ne veux pas me marier…, répliqua la jeune fille, fronçant les sourcils.  

- Oh non non non…, se mit à rire le nettoyeur.  

- Kaori et moi nous marions et toi, tu seras sur la photo., lui annonça-t-il.  

- N’est-ce pas, Kaori ?, lui demanda-t-il, le regard chaud et heureux.  

 

Emue par son bonheur, elle lui sourit et l’attrapa par le bras avant de proposer le sien à Xiang Ying, ne s’offusquant pas quand elle ne le prit pas.  

 

- Bien sûr. Je n’imaginerais pas que tu n’y sois pas., affirma la rouquine, heureuse.  

- Je…, commença Xiang Ying.  

- Interdiction de refuser. Tu testes et, dans trente jours, tu décideras. Ne t’inquiète pas, on déteste les fanfreluches., la rassura Ryo.  

- Les fanfreluches ?, répéta-t-elle.  

- Fais-nous juste confiance., lui demanda Kaori.  

- Tu viens ?, suggéra-t-elle, avec un sourire.  

- Oui, j’arrive., acquiesça Xiang Ying.  

 

Elle se retourna une dernière fois, observant le lieu d’où tout aurait pu basculer. Elle aurait dû mourir cette nuit-là, seule, dans le noir et l’anonymat. Au lieu de cela, elle s’en allait accompagnée de deux personnes avec qui elle se sentait… bien et qui lui proposait une autre vie. Une autre vie, loin de la mort et de la violence… Etait-ce vraiment possible ? Elle avait trente jours pour le savoir.  

 

- Que veux-tu manger, Xiang Ying ?, lui demanda Kaori.  

- Je… Je ne sais pas. Qu’est-ce que vous avez comme rations ?, lui retourna-t-elle.  

- Ah oui… quand même…, pipa la rouquine, surprise.  

 

Elle sentit la main de Ryo presser la sienne et s’en voulut d’avoir failli.  

 

- Et si on laissait Ryo choisir ? C’est quand même lui qui se plaint d’avoir faim depuis tout à l’heure., suggéra-t-elle.  

- Oui, ce serait certainement mieux., approuva la jeune fille.  

- Tu m’étonnes que j’ai faim. On n’a rien avalé de la journée., lui rappela-t-il.  

 

Sans compter que pour lui, la journée n’avait pas commencé à son réveil dans leur appartement mais à Los Angeles, deux ans plus tard…  

 

- On a réussi, Ryo., murmura Kaori, se lovant contre son compagnon, un peu plus tard dans la soirée après avoir installé Xiang Ying dans sa chambre.  

- Oui, on a réussi. Merci pour ton aide et ta confiance. Ce n’est pas tous les jours qu’on accueille une tueuse professionnelle à la maison., répondit-il, caressant oisivement son épaule.  

- Tu oublies que je me suis battue pour toi avec une mercenaire à coups d’alcool., lui rappela-t-elle, amusée.  

- C’est vrai…, souffla-t-il.  

- Allez dors. Ma jeune mariée doit avoir un teint de rose demain soir., lui enjoignit-il.  

- Je t’aime, Ryo.  

- Moi aussi, ma Kaori., lui répondit-il, posant les lèvres sur son front.  

 

Elle lui sourit et ferma les yeux, s’endormant rapidement. Ryo l’écouta respirer pendant un moment et son esprit divagua vers l’autre femme qui avait fait battre son cœur.  

 

- La première partie du plan est achevée, Kaori. Et toi, comment ça se passe ? Je voudrais savoir si tu l’as retrouvé., chuchota-t-il, soucieux. 

 


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