Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 13 :: Chapitre 13

Pubblicato: 13-09-21 - Ultimo aggiornamento: 13-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 13  

 

- Ton cœur… Il bat si vite…, murmura Ryo, explorant la vallée à la surface veloutée, chaude et moite.  

- C’est un bon signe pour toi., soupira Kaori, luttant contre les vagues de chaleur qui l’assaillaient.  

- Ce serait dommage qu’il reste calme après ce qu’on vient de faire…  

- Et ce qu’on va refaire…, suggéra-t-il, ses doigts glissant le long de son ventre.  

- Et ce qu’on va refaire… pour la troisième fois, non ?, haleta-t-elle, anticipant le futur mouvement de ses dextres qui erraient sur son bas-ventre, frôlant sa peau et sa toison par moments.  

 

Elle se sentait frémir, les muscles de son abdomen se contractaient puis détendaient et il semblait s’en rendre compte et en jouer.  

 

- Quatrième, je crois., fit-il fièrement, remontant et posant les lèvres dans le creux de son cou.  

- C’est bien possible… Je ne sais pas si ça vaut la peine de compter. De toute façon, tu me fais perdre la tête., répondit-elle, sentant ses lèvres voler légèrement sur la peau fine de son cou.  

 

Soudain, il cessa tout mouvement et releva la tête, la tournant vers la porte de la chambre. Ca ne dura qu’un instant avant qu’il vienne plonger son regard dans le sien en même temps que ses doigts plongeaient en elle, lui arrachant un long gémissement sourd.  

 

- En silence… Xiang Ying vient de rentrer. Tu ne voudrais pas qu’elle nous entende…, lui enjoignit-il avec un sourire ironique.  

- Il faudra que je dise à Xin Hong de passer la deuxième avec elle., murmura-t-il, observant les traits de son amante qui affichaient le plaisir qu’elle ressentait sous ses caresses.  

- Tu n’es tout de même pas entrain de suggérer qu’il lui propose de faire ce qu’on fait ?, lui répondit-elle, se retenant de partir dans des vocalises plus qu’expressives.  

 

Elle eut droit à un moment de répit lorsqu’il s’immobilisa en fronçant les sourcils et la contemplant gravement.  

 

- Finalement, je vais lui imposer un couvre-feu. Vingt heures, c’est bien, non ?, suggéra-t-il.  

- Sachant qu’il finit son service au Cat’s à vingt heures, ça ne leur laissera que ses jours de repos pour se voir., répliqua-t-elle, amusée de son air protecteur.  

- La journée, dûment accompagnés. Je ne peux pas laisser cette petite sauvage seule en liberté après tout., musa-t-il, ses doigts reprenant leur mouvement.  

- Donc ses jours de repos deviendront nos jours de repos ?, répliqua Kaori, se cambrant.  

- Je réussirai bien à convaincre quelqu’un d’autre de prendre le relais. On doit aussi profiter des moments qu’on aura à deux., fit-il, entrelaçant leurs dix doigts avant de s’immiscer en elle d’un coup de rein puissant.  

 

Il la vit se mordre les lèvres pour ne pas crier et eut beaucoup de mal également à ne pas laisser échapper le râle de plaisir qui monta. Comme si elle l’avait senti, elle lâcha ses mains et noua les bras derrière son cou, en même temps que ses jambes autour de ses hanches, l’attirant à elle pour l’embrasser. Il lui rendit son baiser avec tendresse, contrastant avec le côté plus sauvage de ses allées et venues en elle, agrippé à ses hanches. Il sentait leurs deux cœurs qui battaient à un rythme erratique, encore plus depuis qu’ils devaient se contenir avec le retour de Xiang Ying d’ailleurs.  

 

- Ryo…, soupira Kaori.  

 

Il l’observa avec un léger sourire malgré ses traits durcis par le désir et l’embrassa de nouveau, sentant ses doigts glisser sur ses épaules et s’y crisper. Il sentait tout son corps frémir par moments, s’en délectait, écoutait ses soupirs et halètements qui l’enivraient autant que les cris lâchés plus tôt et se repaissait de la vue de ses pommettes rosies et de ses paupières qui papillonnaient comme s’il l’amenait au bord de l’évanouissement à chaque mouvement. Elle le rendait comme fou, de désir, de tendresse, de sauvagerie, de tous ces sentiments qu’il n’avait connus qu’en rencontrant sa première Kaori mais avec l’urgence d’une relation amenée à se terminer…  

 

Parce qu’elle n’avait toujours pas décidé et qu’il n’avait aucune idée du côté duquel la balance penchait. Il s’efforçait donc de lui faire ressentir tout ce qu’il envisageait pour eux sans passer non plus son temps à rabâcher, ce qui pourrait lui donner l’impression qu’il voulait lui forcer la main. Ses amis avaient eu des années pour faire le poids. Il n’avait plus que vingt-trois jours. C’était peu mais ça pouvait être suffisant pour la convaincre de tenter sa chance ici avec lui. Il savait déjà qu’elle n’était pas indifférente, qu’elle n’avait pas rejeté l’idée de fonder une famille avec lui si elle restait, que Xiang Ying se faisait à cette nouvelle présence petit à petit, qu’elle lui faisait du bien même. Plus le temps passait, plus l’image de leur famille se précisait et lui plaisait, lui devenait même indispensable.  

 

- Kaori, regarde-moi., lui chuchota-t-il alors qu’il sentait la jouissance arriver des deux côtés.  

 

Les tremblements du corps allongé sous le sien se faisaient de plus en plus forts aussi bien extérieurement qu’intérieurement, ce qui le poussait un peu plus à chaque seconde vers le précipice. Il savait aussi qu’il n’avait pris aucune précaution. Il ne risquait pas grand-chose après tout et il voulait la sentir encore plus proche de lui.  

 

Commençant à bien la connaître, il se retira lentement d’elle, voyant ses yeux s’écarquiller sous la sensation intense avant de replonger brusquement. Kaori sentit son cœur s’emballer puis ralentir lorsqu’il sortit de nouveau et cela se réitéra à chaque mouvement qu’il faisait jusqu’au moment où il s’immobilisa au plus profond d’elle, la maintenant fermement, les yeux dans ses yeux. Elle se sentit défaillir et se raccrocha aux épaules de son amant, luttant contre les vertiges qui la prenaient.  

 

Pris dans les restes euphoriques du moment, il posa les lèvres sur son front puis son nez avant de l’embrasser tendrement. Il se sentait bien, léger, ce qui avait été rare depuis deux ans.  

 

- Je t’aime., murmura-t-il.  

 

Tous deux se dévisagèrent, surpris de cette confession. Il le pensait sincèrement même s’il n’avait pas envisagé de se lancer avant de savoir ce qu’elle avait décidé. Il ne voulait pas lui mettre la pression mais c’était sorti et il n’envisageait pas de se rétracter. C’était la vérité. Il l’aimait et il n’avait aucun doute sur le sujet.  

 

Kaori, elle, n’arrivait pas à y croire. Il ne pouvait pas avoir dit cela. Elle avait dû mal entendre ou son esprit embrouillé lui jouait des tours. Elle le dévisagea intensément et il l’observait, perdu dans ses pensées. Il l’avait dit, réalisa-t-elle, et elle ne voyait qu’une réponse plausible à cet aveu soudain. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour garder son calme et le sourire malgré son malaise.  

 

Elle passa la main dans ses cheveux et l’attira à elle. Elle l’embrassa sensuellement comme s’il n’avait rien dit avant de nicher le visage dans son cou alors qu’il l’étreignait. Cela calmerait peut-être les battements douloureux de son cœur qui peinait à se calmer mais n’était-ce pas logique quand l’homme avec qui on venait de partager un moment intime encore une fois très intense pensait en fait à une autre ? C’était la seule possibilité, non ? Il ne pouvait que penser à elle. On ne tombait pas amoureux aussi vite alors qu’on avait quelqu’un d’autre dans son cœur…  

 

- On devrait songer à dormir…, murmura-t-elle, reconnaissante qu’ils furent plongés dans le noir pour qu’il ne voit pas sa douleur.  

 

Il ne la voyait pas mais il sentait la tension en elle, tension qu’il savait due à son aveu impromptu. Il décida de ne pas en parler, de lui laisser le temps de digérer les choses. Il aurait aimé qu’elle lui réponde d’une manière ou d’une autre même s’il ne s’attendait pas à une confession d’amour en retour.  

 

- Tu as raison. Assez d’exercice physique pour ce soir., plaisanta-t-il.  

- Je ne voudrais pas que tu nous fasses une crise cardiaque., ajouta-t-il, taquin, caressant sa hanche.  

- Pourquoi dis-tu cela ?, s’inquiéta-t-elle, se demandant s’il avait noté quelque chose de suspect.  

 

Elle avait ressenti plusieurs fois le même genre de malaise voire douleurs que la fois où elle s’était évanouie mais elle avait appris à gérer et, ne voulant pas l’inquiéter et préférant profiter de temps avec lui et Xiang Ying plutôt qu’à la clinique, ne lui avait rien dit.  

 

- Parce que je sens ton cœur qui bat la chamade mais c’est normal quand on partage mon lit., la taquina-t-il, posant les lèvres dans son cou.  

- Dormir, Ryo., murmura-t-elle alors qu’il oeuvrait tel un artiste et ravivait le désir en elle.  

 

Elle ne voulait plus faire l’amour avec lui, pas s’il pensait à elle. Elle se demandait si c’était juste cette fois-ci ou à chaque fois, si ce n’était que lorsqu’ils avaient un rapport intime ou même quand il l’embrassait, quand il la tenait dans ses bras.  

 

- Vraiment ?, bouda-t-il.  

- Oui. On doit dormir, Ryo., répéta-t-elle.  

- Encore un baiser avant., quémanda-t-il.  

 

Ne voulant pas non plus le blesser, elle le lui accorda, tentant d’oublier ses doutes et déceptions. Ayant obtenu gain de cause, il bascula sur le dos, s’attendant à la voir venir se mettre contre lui. Elle ne le fit cependant pas, se tournant sur le côté, lui opposant son dos. Conscient du trouble qui l’avait prise, il se serra contre elle, l’enlaçant.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il, posant les lèvres sur son épaule.  

- Oui, je suis juste fatiguée., murmura-t-elle, luttant contre le nœud qui entravait sa trachée.  

- D’accord.  

 

Ils s’endormirent dans les minutes qui suivirent, plus ou moins sereinement. Soudain, elle se retrouva à la clinique, le Professeur refermant la porte derrière elle. Appréhendant de se retourner sachant très bien ce qu’elle verrait, elle tenta de lutter et de se réveiller.  

 

- Je ne veux plus revivre ça…, murmura-t-elle alors que la scène continuait, ignorant sa volonté.  

- Non…, souffla-t-elle, voyant son Ryo étendu sur le lit, immobile, les yeux fermés, l’air si serein que c’en était douloureux.  

 

Elle porta la main à son cœur qui lui faisait mal.  

 

- Pourquoi tu es parti ? C’est si difficile de vivre sans toi. Il y a tellement de choix que je ne veux pas faire, tellement de gifles que je me prends… Je n’en peux plus, Ryo., lui confia-t-elle, les larmes aux yeux.  

- J’ai peur, Ryo. J’ai peur de me tromper, d’avoir mal, de faire souffrir…, ajouta-t-elle, s’attendant à le voir ouvrir les yeux comme elle l’avait déjà vécu.  

 

Rien n’arriva. Il restait là, désespérément immobile comme ce jour-là, et ça la mit en colère.  

 

- Parle-moi ! Dis-moi quelque chose ! J’ai besoin de toi !, hurla-t-elle.  

- Tu veux encore mourir ?, entendit-elle soudain alors que le décor changeait.  

 

Ils étaient sur le toit de l’immeuble alors que le soleil se couchait sur Tokyo.  

 

- Pourquoi dis-tu cela ?, répliqua-t-elle.  

- Mauvaise réponse, Kaori. Tu aurais simplement dû me dire non. Tu n’as toujours pas compris alors ?, lui répondit-il.  

 

Il se tourna vers elle et approcha, venant lui faire face. Il leva la main et écarta une mèche de son front.  

 

- Qu’est-ce que je dois comprendre ?, rétorqua-t-elle sur la défensive.  

- Tu dois trouver par toi-même. Et oublie toutes ces années, Kaori. Il n’y a qu’un mois où j’ai été honnête avec toi sur ce que je ressentais pour toi., lui dit-il.  

- Quoi ?, pipa-t-elle, ne comprenant pas où il voulait en venir.  

 

Elle n’eut pas le temps de réagir qu’il posa les lèvres sur son front avant de s’éloigner, s’estompant dans le décor, la laissant seule avec la douleur et l’incompréhension. En sueur, se sentant trembler d’émotion et son cœur ne semblant pas vouloir la laisser en paix, elle se réveilla, toujours entourée du bras de Ryo, celui de l’autre Kaori. Mal à l’aise, elle s’extirpa délicatement de son étreinte, s’habilla et sortit de la chambre. Ne sachant où aller alors que le petit matin se levait à peine, elle grimpa sur le toit, s’accoudant au garde-corps. Elle s’absorba dans la contemplation du paysage, cherchant l’apaisement qui finit par arriver au bout d’un très long moment.  

 

- Tiens, je me suis dit que ça te ferait du bien vue l’heure à laquelle tu t’es levée., entendit-elle à ses côtés.  

 

Elle avait bien senti une présence approcher mais ne s’en était pas inquiétée, ne ressentant aucun danger. Elle attrapa la tasse que lui tendait Xiang Ying.  

 

- Merci, tu n’aurais pas dû., la remercia-t-elle.  

- C’est vrai… mais je… je t’ai vue faire avec papa Ryo hier matin quand tu lui as apporté son café dans la chambre et j’ai vu son sourire en en sortant. Ca lui avait fait plaisir apparemment., avoua la jeune fille.  

 

Kaori se souvint de ce moment de complicité qu’ils avaient partagé et les larmes lui montèrent de nouveau aux yeux face à la désillusion de la veille au soir.  

 

- Ca me fait plaisir aussi, Xiang Ying. Merci., lui assura-t-elle, prenant sur elle pour ne pas alarmer la jeune fille alors que son malaise revenait.  

- J’ai réfléchi à ce que tu m’as proposé il y a quelques jours. Qu’est-ce qu’une jeune fille normale et une femme normale pourraient faire ensemble si elles devaient sortir ?, lui demanda Xiang Ying.  

- Tout dépend de ce qui leur plaît. Aller faire les magasins, une promenade, voir un film, aller au musée peut-être, boire un café tout simplement…, suggéra Kaori, ravie de la voir venir vers elle.  

- D’accord., murmura la jeune fille, perplexe.  

- Un café, ça serait bien, non ?, répondit-elle.  

- Si tu veux, Xiang Ying. Et qu’est-ce qu’une jeune fille de ton monde voudrait partager avec une jeune femme qui rentre dans ton monde ?, lui retourna la jeune femme.  

 

Xiang Ying fronça les sourcils, réfléchissant.  

 

- Je suppose que je ne vais pas tuer quelqu’un ni t’apprendre les techniques de mises à mort les plus efficaces, Papa Ryo n’apprécierait pas, je pense., affirma-t-elle sérieusement.  

 

Kaori la regarda, les yeux écarquillés, avant de se mettre à rire légèrement.  

 

- Non, en effet, je ne pense pas qu’il apprécierait., approuva-t-elle.  

- On va botter les fesses des méchants ?, proposa la jeune fille.  

- Ca ne me déplairait pas mais il n’apprécierait pas non plus, je pense., suggéra la rouquine.  

- Je ne vois pas., soupira Xiang Ying, dépitée.  

- Tu tires, il me semble. Que penses-tu d’une petite séance de tir ? Si tu connais un endroit discret pour le faire bien évidemment., lui demanda Kaori.  

- Vraiment ? C’est super ! Je connais le bon endroit pour boire un café et tirer un coup !, s’exclama Xiang Ying.  

 

S’étouffant en entendant l’expression, Kaori recracha la gorgée de café qu’elle venait d’avaler et toussa un peu avant de reprendre son souffle.  

 

- Xiang Ying, évite de dire que tu vas tirer un coup. Ca ne veut pas vraiment dire la même chose., lui conseilla son aînée.  

- Vraiment ? Mais papa Ryo le dit parfois…, s’étonna la jeune fille.  

 

Kaori se retint de grogner à cette nouvelle. Il avait bien caché son jeu jusque là, le Ryo.  

 

- Oui, bon, ben oublie. On va aller faire une séance de tir et je pense que je vois où on ira., conclut-elle, jetant un regard vers le centre-ville.  

- Si on allait préparer le petit-déjeuner ?, proposa-t-elle, revenant sur Xiang Ying.  

 

Elle s’immobilisa, soufflée, se retrouvant face à elle, l’image de Kaori, comme si elle observait son propre reflet dans un miroir, un reflet éthéré mais qui affichait un air serein, loin de ce qu’elle ressentait.  

 

- C’est une jeune fille bien., lui apprit-elle.  

- Je le sais. Elle mérite qu’on s’occupe d’elle., approuva Kaori, luttant contre le malaise qui grandissait en elle.  

- Ryo aussi est un homme bien. Ca me fait plaisir de le revoir heureux., ajouta son homologue.  

- Il tient encore à toi. Je ne suis pas sûre d’être celle qu’il voit ni celle qu’il veut., avoua Kaori.  

- Il sait. Ne me considère pas comme un obstacle, Kaori. Je vous ai vus tous les deux. Il sait faire la part des choses. Qui vois-tu en lui ? Lui ou ton Ryo ?, l’interrogea-t-elle.  

- Lui. Il n’est pas comme mon Ryo.  

- Et tu penses malgré tout encore à lui ?  

- Oui, je l’ai aimé sincèrement.  

 

C’était étrange de parler à sa femme. C’était comme si elle se parlait à elle sans être elle et, par moments, elle se disait qu’elle allait juste se réveiller d’un mauvais rêve, que tout cela n’aurait jamais existé…  

 

- Et tu aimes Ryo ?  

- Je ne sais pas. C’est trop tôt mais je tiens à lui, je tiens vraiment à lui., lui affirma-t-elle.  

- Je sais. Je l’ai vu. Tu devrais oublier la culpabilité et vivre ta vie. Vous ne faites rien de mal. Tu lui fais beaucoup de bien, Kaori., lui assura l’autre elle.  

- Je… Je ne sais pas., répondit-elle, baissant les yeux.  

 

Elle sentit une main se poser sur son épaule et en ressentit une certaine chaleur apaisante.  

 

- Préparer le petit-déjeuner pour papa Ryo ? C’est une bonne idée., approuva Xiang Ying, lui adressant un signe de tête.  

- Tu viens ?, lui demanda-t-elle alors que Kaori restait en arrière, encore sous le choc de cette apparition.  

- Je… J’arrive., murmura-t-elle, la suivant.  

 

Elles redescendirent toutes deux à l’appartement où elles trouvèrent Ryo en pleine préparation culinaire. Sans un mot, la jeune fille mit la table pendant que Kaori alla aider son amant à finir le repas.  

 

- C’était très bon, papa Ryo. Je vais aller me préparer pour notre sortie !, lui annonça sa fille, sortant de table.  

- Notre sortie ? Quelle sortie ?, l’interrogea-t-il alors que la porte de sa chambre se refermait.  

- Nous allons faire connaissance toutes les deux. On va chacune mettre un pied dans le monde de l’autre., lui apprit Kaori.  

- Ok, je vais me préparer alors., conclut-il, se levant et débarrassant la table.  

- En fait, dans le principe, c’est juste elle et moi., rectifia-t-elle.  

 

Ce ne serait pas plus mal d’ailleurs. Ca lui permettrait de remettre un peu d’ordre dans ses idées en étant éloignée de lui. Il fronça les sourcils et l’observa un moment.  

 

- Tu es sûre que c’est une bonne idée ? Je veux dire Xiang Ying…, commença-t-il.  

- Est une jeune fille qui sait se montrer raisonnable… même si elle a des réactions un peu étranges parfois. Elle est en apprentissage, Ryo. Si… si on doit vivre ensemble plus tard, il vaudrait mieux qu’on s’apprécie, tu ne crois pas ?, argumenta-t-elle.  

 

Il prit quelques instants pour réfléchir à la question avant d’acquiescer.  

 

- D’accord. Je vous laisse la matinée ensemble alors. Tu lui diras de me prévenir lorsque vous saurez où je peux vous rejoindre., répondit-il.  

- Très bien. Je vais aller me préparer aussi., lui apprit-elle.  

- Laisse la vaisselle, je la ferai juste après., lui proposa-t-elle.  

- Bah puisque vous m’abandonnez lâchement à mon triste sort, je dois bien m’occuper., fit-il d’un ton théâtral.  

- J’aurais peut-être le droit à un extra dans la journée., ajouta-t-il, lui adressant un regard coquin.  

- On… On verra., pipa Kaori, mal à l’aise au souvenir de la nuit.  

 

Elle disparut dans la salle de bains, le laissant perplexe face à l’air distant qu’elle avait pris. Tout avait été léger jusque là entre eux. Etait-il possible que son aveu ait brisé le moment de grâce ? Le ménageait-elle en attendant de repartir ? Il chassa ses idées sombres, se disant qu’elle était peut-être simplement fatiguée ou encore anxieuse de la matinée qu’elle allait passer avec sa fille. Il y pensa encore malgré tout quand elles partirent toutes les deux et les heures qui suivirent en plus de se demander comment ça se passait. Finalement, lassé de se poser des questions, il sortit de chez lui et se rendit au Cat’s.  

 

- Tout va bien la compagnie ? Alors Xin Hong, tu peux t’asseoir maintenant ?, plaisanta Ryo.  

- Bonjour, Monsieur Saeba. Oui, un peu mais ça reste douloureux., se plaignit le jeune homme.  

- Heureusement qu’il travaille debout sinon j’en entendrais parler à longueur de journée., grogna Umibozu.  

 

Le jeune homme rit maladroitement, un peu gêné. Lui, grand professionnel d’une armée de l’ombre connue sous le nom du Dragon Bleu, se plaignait comme un gamin de dix ans après quelques piqûres de frelons… Enfin quelques… il y en avait bien une vingtaine… au moins, se rappela-t-il en grimaçant.  

 

- Vous êtes venus voir Xiang Ying et son amie ?, demanda-t-il à Ryo.  

- Elles sont ici ?, s’étonna-t-il.  

- Oui. Elles ont bu un café et elles sont descendues à la salle de tir., lui apprit Falcon.  

- Tu as osé ? Tu te souviens de la dernière fois que Kaori a tiré ? Elle a failli faire sauter le restaurant., s’inquiéta le nettoyeur.  

- Kaori n’a jamais tiré ici, Ryo., lui fit remarquer le géant.  

- Oui, je sais mais elles ont tellement de points communs…, soupira son ami.  

- Et de différences. Difficile de savoir qui est qui ou qui on voit… ou voudrait voir., répondit le gérant.  

 

Ryo fronça les sourcils à ces paroles et se dirigea vers la porte qui menait au sous-sol.  

 

- Je ferai mieux d’aller voir., pipa-t-il, mal à l’aise.  

 

Il s’engagea dans l’escalier et finit par entendre les bruits feints et réguliers des coups de feu. N’attirant pas l’attention des deux femmes postées derrière les tablettes, il pénétra dans la salle en enfilant un casque et les regarda faire. Sans surprise, la cible de Xiang Ying était parfaite comme toujours. Il tourna le regard vers celle de Kaori et la vit percée régulièrement, formant un rond avec une croix parfaitement équilibrée. Il en resta stupéfait. Cette Kaori-là savait tirer contrairement à la sienne, pensa-t-il, regardant les marques encore présentes au plafond.  

 

- On a de la visite., annonça soudain Xiang Ying sans même se tourner.  

- Je sais., confirma Kaori.  

- Tu devrais mettre un casque pour éviter les troubles auditifs., lui conseilla-t-il, la voyant dépourvue de protection.  

- Je n’en ai pas besoin., lui apprit-elle, ôtant les deux munitions qui bouchaient ses conduits auditifs.  

- Un truc de Ryo., murmura-t-elle, retirant les dernières balles de l’arme qu’elle avait en main avant d’aller la ranger.  

- Vous n’avez qu’à monter tous les deux, je vais ranger., proposa Xiang Ying.  

- D’accord., approuva Kaori après un moment d’hésitation, sentant la main de Ryo la tirer vers la sortie doucement.  

- Merci pour ce moment, Xiang Ying. C’était agréable., la remercia-t-elle.  

- Je suppose. Tu tires très bien, Kaori., lui retourna la jeune fille maladroitement.  

 

Kaori lui sourit et sortit de la pièce, soupirant légèrement lorsqu’elle referma la porte.  

 

- Dans son langage, c’est un compliment., lui expliqua Ryo, voyant son air s’assombrir.  

- J’avais compris. C’est une jeune fille admirable., lui affirma-t-elle, se sentant tituber.  

- C’est vrai mais elle a encore beaucoup de chemin à faire pour s’intégrer à la société., constata-t-il.  

- Elle y arrivera. Elle a…  

 

Elle ne put finir sa phrase, se retenant au mur sous la douleur qui monta dans sa poitrine, douleur constante qu’elle avait ressentie depuis son réveil et qui n’avait cessé de grandir mais qu’elle avait cachée pour ne pas gâcher le moment avec Xiang Ying. Cette douleur était la plus grande mais pas la seule puisque tout son corps semblait attaqué. Elle avait chaud et froid, se sentait trembler et de nouveau les vertiges la prirent qu’elle n’arrivait plus à contrôler.  

 

- Elle a quoi ?, la questionna Ryo qui la devançait dans les escaliers.  

 

Face à l’absence de réponse, il s’arrêta et se retourna. Il croisa le regard douloureux de Kaori qui était prostrée contre le mur, une main sur son cœur. Il dégringola les marches pour la rejoindre mais n’arriva pas à temps quand elle tomba à terre, ayant du mal à respirer.  

 

- Qu’est-ce que tu as ? Kaori, qu’est-ce que tu as ?, s’inquiéta-t-il.  

- Mon cœur… J’ai mal…, bredouilla-t-elle.  

- Je t’emmène à la clinique., lâcha-t-il, la prenant dans ses bras et l’emmenant rapidement. 

 


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