Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 37 :: Chapitre 37

Pubblicato: 17-10-21 - Ultimo aggiornamento: 17-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 37  

 

Dans le monde de City Hunter…  

 

Ryo rentra dans l’appartement et soupira en croisant le regard interrogateur de Kaori. Elle sentit le froid l’envahir en comprenant que tout recommençait comme avant.  

 

- Tu as été défié, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle, le cœur lourd.  

- Oui, ce soir, vingt heures dans un terrain vague un peu à l’écart de la ville., lui apprit-il.  

- Je viens avec toi., lui affirma-t-elle.  

- Non, je te l’ai déjà dit. C’est une question de principe., lui opposa-t-il d’un air fermé.  

- J’en ai rien à foutre de tes principes si je dois te perdre !, hurla-t-elle, furieuse.  

- Tes principes ne te sauveront pas la vie ! Moi, je le peux.  

- Moi aussi, je peux me sauver maintenant que je sais ce qui arrivera. Je serai plus vigilant. J’irai en avance pour les voir arriver. Je ferai ce qu’il faudra, Kaori, mais tu ne viens pas avec moi., insista-t-il.  

- Pourquoi tu me fais ça, Ryo ?, l’interrogea-t-elle, la voix douloureuse.  

 

Il approcha et posa la main sur sa joue, la caressant tendrement. Le regard plongé dans le sien, il essayait de lui transmettre sa force et sa conviction que tout irait bien. Quel hypocrite… Le lendemain même, il lui demanderait de partir et ça lui faisait mal mais elle ne devait pas savoir.  

 

- Parce que je suis comme ça et tu le sais. Il y a des choses qui passent avant les gens, même toi., lui répondit-il d’une voix plus douce.  

- Tu préfères mourir tes principes saufs plutôt que de vivre en les ayant légèrement écorchés ? Je ne te comprends pas., murmura-t-elle.  

- Je ne veux pas revivre cet enfer, Ryo. J’ai besoin de toi. Un mois… Un mois, c’est trop peu. J’ai tant de choses à te dire, à te donner., le supplia-t-elle.  

- Tu m’as déjà beaucoup donné, Kaori, et tu sais qu’entre nous, peu de mots suffisent., répliqua-t-il avec un sourire confiant.  

- Alors peut-être que c’est à toi de me donner quelque chose., fit-elle, relevant le menton.  

 

Il écarquilla les yeux de surprise avant de froncer les sourcils, se demandant ce qu’elle allait lui demander.  

 

- Dis toujours mais si c’est de te donner le droit de me suivre, c’est non., lui affirma-t-il.  

- Ne me laisse pas seule., lui dit-elle.  

- Je ne suis pas immortel, Kaori. Si un jour je dois mourir, tu seras forcément seule., lui asséna-t-il sans violence mais sans enrobage non plus.  

- Alors assure-toi que je ne sois pas seule avant de mourir…, répéta-t-elle.  

- Je ne comp… Un enfant ? Tu veux un enfant… de moi ?, s’étonna-t-il.  

- J’aurais pu demander au voisin du dessous mais on n’en a pas., ironisa-t-elle.  

- Bien sûr que je voudrais un enfant de toi, Ryo ! Je suis une femme encore normale avec des souhaits normaux et avoir un enfant de l’homme que j’aime en fait partie., lui lança-t-elle avec véhémence.  

 

Comme frappé, il s’écarta d’elle avant de se mettre à faire les cent pas. Par moments, il s’arrêtait et la regardait comme s’il s’attendait à ce qu’elle se mette à rire et qu’elle lui dise que c’était une plaisanterie, juste une plaisanterie. Mais elle ne le faisait pas. Elle se contentait de l’observer sans rien dire, les bras croisés.  

 

- Tu connais très bien ma position sur les enfants, Kaori. Toi et moi, c’est le mieux qu’on puisse avoir., lui opposa-t-il.  

 

Devait-il rompre de suite pour cesser là toute discussion. Ca aurait certainement été la meilleure solution plutôt que de faire durer l’illusion jusqu’au lendemain mais il n’était pas prêt. Il avait encore besoin de cette soirée, de cette nuit avec elle, du réveil aussi.  

 

- Je ne te demande pas d’en avoir un maintenant. J’aimerais juste que tu y réfléchisses au fur et à mesure que notre couple grandit et s’épanouit. Peut-être qu’un jour, tu ne trouveras pas que ce soit une si grande folie. Peut-être qu’un jour, tu auras envie de prendre ta revanche sur le destin et de donner la vie après avoir donné la mort… Tu n’es pas un monstre, Ryo. Tu es juste un homme qui a cherché à survivre dans un monde qui n’était pas le sien. Aujourd’hui, tu peux vivre dans ton monde. Il n’est peut-être pas aussi normal que celui de la plupart des gens mais ce n’est pas non plus l’enfer., plaida-t-elle.  

 

Il la regarda et se demanda comment il avait envie de finir la journée, leur relation et ce n’était certainement pas en argumentant et se disputant. Il prit sur lui et se calma avant d’approcher d’elle et de l’enlacer.  

 

- Je peux faire ça, y réfléchir, je veux dire., abdiqua-t-il.  

- Merci. Ca me fait plaisir. Pour ce soir…, embraya-t-elle, pleine d’espoir.  

- Comme tu l’as dit, ça fait un mois nous deux. Ca se fête, non ? Alors si on sortait quand je reviendrai. Tu mets ta plus belle robe et on va au restaurant., lui proposa-t-il.  

 

Il la sentit se tendre et se prépara à une nouvelle bataille. Kaori était têtue, il le savait. Elle ne lâcherait pas facilement l’affaire et ça lui faisait chaud au cœur quelque part mais il ne céderait pas non plus.  

 

- Non…, souffla-t-elle, tendue.  

 

Elle avait besoin de briser le cercle d’une manière ou d’une autre. L’entendre lui proposer cela avait ravivé les souvenirs et elle ne voulait plus les revivre.  

 

- Kaori…, grogna Ryo, exaspéré.  

- On restera ici. Je vais nous préparer un dîner romantique et tu as intérêt à rentrer parce que ce n’est pas ma plus jolie robe que je mettrai., lui fit-elle savoir.  

- Vraiment ?, fit-il, déçu.  

- Vraiment mais ça te plaira encore plus., lui promit-elle, mutine.  

 

Il plongea dans son regard pétillant et sentit la chaleur envahir son bas-ventre en comprenant qu’elle allait lui faire une surprise coquine.  

 

- Tu sais comment me motiver., murmura-t-il, la voix rauque.  

- Tu es l’Etalon de Shinjuku après tout., le taquina-t-elle, passant les bras autour de son cou.  

- Tu m’aurais frappé pour ça avant., lui fit-il remarquer, complice.  

- Maintenant, je suis la seule. Je n’ai plus de raison de le faire., répondit-elle avant de l’embrasser langoureusement.  

- Je veux un acompte., quémanda-t-il quand ils se séparèrent.  

- Où tu veux, quand tu veux., lui assura-t-elle, prenant de nouveau ses lèvres.  

 

Il la souleva, ses jambes entourant ses hanches, et l’amena jusqu’à la table du séjour où il la posa sur le bord.  

 

- Ici ?, s’étonna-t-elle.  

- Ici. Un peu de nouveauté, ça renouvelle un couple., lui affirma-t-il avant de s’en prendre aux boutons de son jean.  

 

Il les défit un à un lentement, découvrant la culotte en dentelle blanche juste en dessous. Il se retint d’y glisser les doigts comme il en mourait d’envie cependant et fit glisser le pantalon le long de ses jambes avant de le lancer au loin. La faisant basculer sur le dos dans un cri de surprise, il posa ses mollets contre son épaule et prit le temps de caresser la peau lisse et douce du bout des doigts, la sentant sursauter à chaque fois qu’il frôlait son intimité.  

 

- Je veux te toucher…, l’implora-t-elle, tendant la main.  

- Non, c’est à mon tour de jouer. Tu auras le round suivant., lui opposa-t-il, malicieux.  

 

Il descendit le long de ses jambes, caressa ses hanches puis agrippa les bords de sa culotte qu’il fit glisser comme son jean, l’envoyant voler dans les airs également après l’avoir humée.  

 

- J’adore ton odeur. Elle m’excite., lui avoua-t-il, pressant son bassin contre son intimité offerte.  

 

Il l’entendit soupirer légèrement et mordilla légèrement ses mollets alors que ses mains s’enroulaient autour de ses chevilles. Doucement, il écarta ses jambes et descendit dans leur compas, déposant des baisers au hasard sur son passage, de droite ou de gauche.  

 

- Tu ne vas pas…, se crispa-t-elle, déjà gênée d’être ainsi offerte à sa vue en pleine lumière.  

- Laisse-moi faire. Tu n’as qu’à te détendre., lui confia-t-il d’une voix chaude.  

 

Il soutint son regard un long moment, cherchant sa confiance, et l’obtint par un léger acquiescement. Il posa les lèvres sur son intimité et se mit à l’œuvre tel un orfèvre. Il parcourut, explora, aspira méticuleusement la fleur qui s’ouvrait devant lui, pour lui, humide, chaude, sensuelle et s’enivra de son odeur et des soupirs et gémissements qui montaient dans la pièce. Soudain, il l’entendit s’agripper au bord de la table et son bassin se souleva légèrement alors que son corps se contractait.  

 

Il n’en pouvait plus. Elle n’avait même pas eu besoin de le toucher pour le rendre fou de désir et il se contenta de libérer son membre durci avant de s’immiscer en elle. Niché au plus profond de son antre, il ressentit comme toujours cette impression de complétude, une sensation qu’il ne ressentirait avec aucune autre, il le savait. Il lui tendit la main et fut comme toujours un peu surpris qu’elle la prit et se laisse attirer à lui, s’accrochant à lui comme si sa vie en dépendait. Leurs lèvres se scellèrent longuement avant que la danse commence, lente et sensuelle.  

 

C’était moche de lui faire ça alors qu’il savait que, le lendemain, il lui briserait le cœur. C’était même immoral et ça allait à l’encontre de certains de ses principes, nouveaux principes cette fois, mais il en avait aussi besoin pour tenir, parce qu’il le faisait pour elle, uniquement pour elle.  

 

Il accéléra le mouvement en se traitant de menteur. « T’as juste la frousse de ne pas être à la hauteur... », se morigéna-t-il. Plus la culpabilité montait, plus il se laissait aller pour perdre la tête et qu’elle aussi perde toute notion de rationalité et ne puisse pas se rendre compte de ses états d’âme. Il sentit soudain ses ongles s’enfoncer dans ses bras malgré la barrière de tissu et tout son corps se tendit contre lui alors qu’elle lâchait son prénom dans un cri rauque. « Salaud... », se traita-t-il. Comment pouvait-il l’amener à l’orgasme en la trompant ainsi ? Comment avait-il pu ainsi la prendre sur une table à moitié déshabillée et lui encore moins comme si elle n’était rien ?  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il, la voix emplie de culpabilité.  

- Pardonne-moi., lui demanda-t-il, la serrant contre lui encore plus fort.  

- Tout va bien. Tu ne m’as pas fait mal., le rassura-t-elle, le souffle court.  

 

Elle glissa les mains jusqu’à son visage et le força à la regarder, à voir son sourire, ses joues rougies, ses yeux brillant d’une flamme vive.  

 

- Je t’aime., lui dit-elle peu après, regagnant le contrôle d’elle.  

 

Ils restèrent encore un moment enlacés avant de se séparer. Ils déjeunèrent rapidement et se séparèrent, chacun vaquant à ses occupations.  

 

- Ryo, je vais faire les courses pour ce soir. Tu ne touches pas à la table, s’il te plaît., lui demanda Kaori en milieu d’après-midi.  

- On ne se reverra peut-être pas avant mon retour., l’informa-t-il, son regard s’assombrissant.  

 

Elle le dévisagea, anxieuse, et approcha de lui.  

 

- Fais attention, d’accord ? Reviens-moi., lui demanda-t-elle, prenant ses mains.  

- Promis. Je ne peux que revenir si tu m’attends en petite tenue dans notre séjour., la taquina-t-il pour ne pas rendre l’ambiance plus pesante.  

- Embrasse-moi., ajouta-t-il.  

 

Elle s’exécuta, masquant ce qu’elle ressentait, et il la serra contre lui, fermant un instant les yeux.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle.  

- Tu ne devrais pas…, ironisa-t-il comme à son habitude.  

- Je sais mais c’est plus fort que moi., répliqua-t-elle, masquant sa déception à ne pas avoir eu ces trois petits mots en retour.  

- J’y vais., le salua-t-elle.  

 

Elle sortit de l’immeuble, alla jusqu’en ville, fit quelques achats et revint une heure après. Fidèle à ses habitudes ces jours-là, Ryo était reparti en ville prendre des nouvelles fraîches du terrain. Elle monta rapidement les courses, les rangea avant de redescendre à l’armurerie. Elle vérifia son arme et en prit une deuxième juste au cas où, glissant le chargeur dedans rapidement et expertement. Elle avait son plan en tête depuis le matin, depuis qu’il avait à nouveau refusé de l’emmener avec lui. Elle avait lancé le sujet bébé pour détourner son attention et l’avait laissé mener la danse, entrant dans son jeu avec cette histoire de repas pour endormir sa méfiance. Faire le repas chez eux, ça l’obligeait à sortir pour faire les courses et il le savait. Ce qu’il ne savait pas, c’était ce qu’elle avait prévu et il était temps de mettre son plan en action.  

 

Armée, elle sortit de l’armurerie et se dirigea vers le garage. Elle vérifia la mini attentivement avant de grimper dans le coffre et de se faire aussi discrète que possible. Elle se concentra et masqua son aura comme il lui avait appris à le faire. Elle serait là et le sauverait contre son gré s’il n’avait pas le dessus. Elle préférait se disputer avec lui que le voir mourir. Elle était prête à tout pour cela, même devoir rester plusieurs heures dans ce coffre sans bouger.  

 

Ryo revint deux heures plus tard de son tour en ville. Il monta à l’appartement, espérant voir Kaori une dernière fois avant d’y aller mais elle n’était pas là. La cuisine était vide et propre, dans le même état dans lequel elle l’avait laissée après le déjeuner. Elle n’était donc pas encore rentrée de ses courses. A tous les coups, elle se plongerait dans la préparation pour juguler son inquiétude dès qu’elle serait de retour. Il avait hâte d’en avoir fini pour la retrouver et pouvoir oublier ce moment désagréable et aussi celui qui arriverait le lendemain.  

 

- Bon, il est temps. Cette histoire est complètement surréaliste mais je te fais confiance, Kao. Je serai prêt pour les accueillir tous les trois., promit-il au vide.  

 

Il redescendit les étages et passa par l’armurerie en vitesse, attrapant uniquement des munitions supplémentaires pour son arme sans chercher à en prendre une autre. Il les glissa dans sa poche et en sortit ses clefs de voiture.  

 

- On est partis. On va aller botter les fesses des méchants., annonça Ryo, se glissant au volant.  

 

Kaori fit le maximum pour rester calme en l’entendant ouvrir la voiture. Il ne devait absolument pas sentir sa présence où il la ferait descendre immédiatement et elle n’aurait plus aucune chance de pouvoir l’accompagner. Elle n’aimait pas cette duplicité mais il ne lui avait pas laissé le choix. Elle se fit encore plus petite, contrôla encore mieux sa respiration pour être la plus discrète possible. Elle dut même prendre sur elle en sentant le tabac qui envahit l’habitacle. Il fumait dans la voiture… Il le paierait après, se promit-elle.  

 

La route lui parut interminable alors qu’elle dut retenir des cris de douleur à plusieurs reprises face aux cahots de la voiture. Elle ne se priverait pas d’envoyer une lettre aux services de la voirie dès qu’ils seraient rentrés. Ils payaient assez d’impôts pour avoir des voies en meilleur état, non ?, pensa-t-elle, les sourcils froncés. Penser à cela lui permettait de ne pas paniquer. Après autant de temps passé enfermée dans le coffre, elle commençait à se sentir un peu claustrophobe. Elle aurait peut-être pu sortir de sa cachette mais elle n’était pas sûre qu’il ne ferait pas demi-tour pour la ramener ou même à s’arrêter et la laisser sur le bord de la route et il en était hors de question. Elle serait là-bas avec lui.  

 

Soudain, elle ressentit une certaine chaleur au fond d’elle. Elle se demanda ce qu’il se passait quand elle comprit. Ryo avait réussi à sauver sa Kaori. Il avait réussi et elle en était heureuse pour lui. Ils allaient pouvoir être heureux ensemble. Ca lui fit du bien de savoir qu’ils avaient encore cette connexion, de savoir qu’elle ne devait plus s’inquiéter pour lui. Ca lui donna aussi encore plus de courage pour affronter ce qui allait se passer d’ici peu.  

 

Les cahots s’accentuant, elle revint à la réalité et comprit qu’ils étaient sortis des voies normales. Elle ne pouvait voir où ils étaient mais certainement non loin du lieu du rendez-vous. Son cœur se mit à battre plus fort et elle pria pour que Ryo ne l’entende pas. Comme si ses vœux étaient exaucés, la voiture s’arrêta et il en descendit quelques secondes plus tard.  

 

Ryo observa les lieux. Le terrain abandonné était une décharge sauvage. Les monts de déchets offraient des cachettes nombreuses à qui en auraient besoin. Il se mit à arpenter les lieux, testant la mobilité du sol, des tas de gravats, la visibilité qu’il avait. Il examina les moindres recoins pour voir les cachettes qui pourraient lui servir, les effets trompeurs que pouvait avoir la lumière alors qu’elle se reflétait sur certaines surfaces métalliques et finit par choisir l’endroit où il attendrait officiellement son adversaire et officieusement ses deux acolytes. Il avait ainsi l’avantage du terrain.  

 

Il attendit encore un long moment avant que l’homme arrive et, prêtant attention, il entendit les deux autres se cacher là où il l’avait prévu.  

 

- Tu as pris ton temps pour venir… Tu as oublié de t’acheter une montre ?, railla Ryo alors qu’ils étaient en retard.  

- Tu es si pressé de mourir ?, ironisa l’autre.  

- Moi, j’ai bien rencart mais pas avec la mort contrairement à toi., répondit le nettoyeur.  

 

Kaori sortit du coffre de la voiture et, passant par l’avant, de la mini. Elle avança silencieusement pour se mettre à la perpendiculaire des duellistes et attendit. Anxieuse, elle observa la scène.  

 

- C’est ce que tu crois. J’espère qu’elle ne t’attend pas pour la réchauffer parce qu’elle aura froid cette nuit…, le nargua l’autre.  

- Oh non, elle n’aura pas froid. Je sais prendre soin de ces dames mais je ne t’en ferai pas la démonstration. Tu n’apprécierais certainement pas… et moi non plus., lui certifia Ryo.  

- Tu n’es qu’un sale prétentieux. Il est temps d’en finir., lui annonça son adversaire.  

- Quand ce foulard touchera terre, on fera feu et on verra bien qui vivra., déclara-t-il, sortant un tissu coloré.  

 

Le tissu s’éleva dans les airs et fut emporté légèrement par la brise qui passait avant de redescendre lentement. Il n’avait pas encore touché le sol que l’inconnu dégainait. Il n’eut cependant pas le temps de tirer que la balle de Ryo l’atteignit en pleine épaule, lui faisant lâcher son arme.  

 

- Tu m’as eu…, souffla son adversaire, tombant à genoux.  

- Je t’avais dit que je ne raterai pas mon rendez-vous. Bonne soirée !, lui annonça Ryo, s’en allant.  

- Tu crois vraiment qu’on va te laisser partir ainsi ?, hurla l’inconnu, reprenant son arme de l’autre main.  

 

Les deux autres hommes apparurent en même temps, brandissant leurs armes. Ryo logea une balle en plein cœur de son premier adversaire avant de se tourner vers le deuxième et de l’abattre. Il entendit un autre coup de feu et se tourna vers le troisième homme. Ils se faisaient face tous deux, armes au poing mais l’autre ne tirait pas. Comme au ralenti, il finit par s’effondrer, son revolver tombant au sol et le nettoyeur chercha qui avait tiré, trouvant Kaori non loin, son arme encore levée et dirigée vers celui qui voulait le tuer.  

 

Il sentit la fureur le prendre en se rendant compte qu’elle avait risqué sa vie pour lui en lui désobéissant. Il lui devait probablement la sienne mais ça ne comptait pas pour le moment. Il ne voyait que son mensonge, sa duplicité alors qu’il la pensait bien à l’abri chez eux, leur mitonnant un repas en amoureux avant d’aller enfiler une tenue sexy.  

 

Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle l’avait eu, qu’il était tombé à terre, visiblement neutralisé, Kaori baissa son arme et se tourna vers Ryo, affrontant son regard dur. Elle aurait pu déglutir en voyant sa colère mais elle était encore sous le coup de l’émotion. C’était le premier homme qu’elle touchait avec son arme. Elle ne regrettait pas mais ce n’était pas rien malgré tout. Elle aurait voulu aller vers lui mais ses jambes ne semblaient pas vouloir lui obéir alors elle attendit qu’il vint à elle, ce qu’il ferait, certainement pour l’engueuler. Elle connaissait ses colères, ne se souvenait pas si elle en avait déjà fait les frais mais elle s’en fichait.  

 

- Tu es… vivant…, murmura-t-elle, réalisant qu’elle avait réussi.  

 

Elle sentit les larmes rouler sur ses joues et tendit la main, ayant besoin de lui. Ryo se décida à la rejoindre mais bien loin de lui était l’idée de la réconforter. Il avait plutôt envie de lui botter les fesses, de lui passer un sacré savon, de lui faire la leçon pendant des heures et des heures. Il avait bien raison de se débarrasser d’elle le lendemain. C’était une tête de mule, une menteuse, une inconsciente… et maintenant elle avait du sang sur les mains même si l’homme n’était pas mort mais juste inconscient.  

 

- Kaori !, hurla-t-il en colère.  

 

Soudain, il ressentit une aura meurtrière et un autre coup de feu résonna, rapidement suivi du sien. Le quatrième homme s’effondra, mort, une balle entre les deux yeux, et Ryo se tourna vers Kaori. Il vit son regard s’arrondir de stupeur avant qu’elle ne tombe en avant.  

 

- Kaori !, cria-t-il, terrifié.  

 

Il accourut et se jeta à terre à ses côtés. Une tâche de sang grandissait dans son dos, beaucoup trop vite à son goût. Il la retourna et la souleva dans ses bras, l’emmenant vers la voiture.  

 

- Tiens le coup, Kao. Tiens le coup., lui conjura-t-il.  

- Ca ne devait pas être toi. Tu ne peux pas mourir.  

 

Il sentit une main se poser sur sa joue et baissa les yeux vers elle. Il eut mal au cœur en voyant la vie la quitter.  

 

- On… on n’a jamais su… qu’ils… qu’ils étaient quatre., murmura-t-elle.  

- Tiens bon. Je t’emmène à la clinique., lui enjoignit-il.  

- Tu… tu es vivant… C’est bien., fit-elle.  

- Non, ce n’est pas bien, tu m’entends ! Tu ne dois pas mourir à ma place ! Tu ne peux pas !, cria-t-il pour la forcer à rester avec lui.  

 

Il la posa sur le siège arrière de la voiture et regarda son visage. Il croisa son regard un bref instant avant qu’il ne se ferme.  

 

- Kaori… Kaori !, hurla-t-il à l’agonie. 

 


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