Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the ...

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 42 :: Chapitre 42

Pubblicato: 25-10-21 - Ultimo aggiornamento: 25-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 42  

 

Dans le monde de Angel Heart…  

 

- Ryo est déjà parti ?, s’étonna Xiang Ying, petit-déjeunant.  

- Oui, il avait à faire. Il rentrera ce soir certainement tard., expliqua Kaori.  

 

Elle avala en vitesse le fond de sa tasse de café et alla préparer le déjeuner de la jeune fille. Aujourd’hui était une journée particulière et elle se sentait un peu stressée comme si c’était elle qui allait la vivre en direct.  

 

- Tu es prête pour le lycée ?, l’interrogea-t-elle, masquant sa nervosité.  

- Ben… oui… enfin je crois., répondit Xiang Ying qui ne savait pas vraiment à quoi s’attendre.  

 

Elle en avait beaucoup parlé avec Ryo qui lui avait dit de se détendre, que ça n’aurait rien à voir avec ce qu’elle lui avait dit avoir vécu dans son camp d’entraînement la veille. Progressivement, elle s’ouvrait aux deux adultes. Si elle ne parlait jamais de son passé avec Kaori, refusant de la décevoir ou de l’horrifier, elle arrivait à l’évoquer avec le nettoyeur qui semblait comprendre ce qu’elle avait vécu. Auprès de la jeune femme, elle apprenait d’autres choses, plus intangibles, qui lui faisaient énormément de bien.  

 

- Tu verras, tout ira bien., lui assura Kaori.  

- Et ce n’est que pour la journée. Si ça ne te plaît pas, on n’insistera pas., lui promit-elle.  

- D’accord., acquiesça Xiang Ying.  

 

Fin prêtes, elles quittèrent l’appartement une demi-heure plus tard et marchèrent jusqu’au lycée où elles se dirigèrent vers le bureau du proviseur.  

 

- Monsieur Takayama, je vous présente Xiang Ying, ma petite cousine qui arrive d’Europe. Je vous remercie de bien vouloir l’accepter pour la journée afin qu’elle puisse voir comment se passent les cours dans notre pays., le remercia Kaori.  

- Bonjour, Mademoiselle. Je suis ravi que notre système éducatif emporte votre attention. Si vous voulez bien venir avec moi, je vais vous montrer la classe que vous allez suivre aujourd’hui. J’ai demandé à une de nos élèves de vous servir de guide pour vous faciliter les choses., lui apprit-il.  

- Merci, c’est très attentionné de votre part, Monsieur Takayama., apprécia la rouquine, filant un coup de coude à sa protégée et lui faisant signe de dire un mot gentil.  

- Euh… Oui, merci., bredouilla la jeune fille, ne sachant que dire.  

- Nous y sommes., leur indiqua-t-il, toquant à la porte.  

 

Tous les élèves se levèrent à leur arrivée, très sérieux.  

 

- T’es sûre que c’est pas comme ce que j’ai vécu ?, chuchota Xiang Ying, ne s’attendant pas à retrouver le même type de cérémonial qu’elle avait déjà vécu.  

- Chut… C’est une marque de respect., lui intima Kaori, pressant sa main pour la rassurer.  

- Messieurs, mesdemoiselles, je vous serais gré de bien vouloir accueillir pour la journée Xiang Ying., fit le proviseur, l’invitant à avancer.  

- Xiang Ying vient d’Europe et plus précisément…  

- D’Allemagne…, intervint Kaori.  

- De Pologne…, fit Xiang Ying en même temps, s’attirant un regard surpris du proviseur.  

- Ah oui de Pologne… Excusez-moi, je suis toujours aussi mauvaise en géographie., plaisanta Kaori, leur sauvant la mise.  

- Donc Xiang Ying vient de Pologne et voulait connaître le système éducatif japonais. Hime, je te confie Xiang Ying pour la journée. Je compte sur toi pour la guider et lui laisser un excellent souvenir de cette expérience. Bonne journée, Xiang Ying., la salua le proviseur, reculant.  

- Je t’attendrai ce soir à la sortie. Profites-en bien., lui conseilla la jeune femme, sortant après un léger sourire rassurant.  

 

Ils s’éloignèrent tous deux dans les couloirs, Kaori ne pouvant s’empêcher de se retourner par moments, un peu inquiète malgré tout. Qui savait comment allait réagir Xiang Ying dans ce milieu inconnu ? N’était-il pas trop tôt pour cette expérience ? Et Ryo qui n’était pas là pour la rassurer, regretta-t-elle.  

 

- Ne vous inquiétez de rien, Kaori. Elle sera bien ici., la rassura l’homme.  

- Je le sais bien. Je vous remercie encore de votre aide, Monsieur le Proviseur., fit-elle, forçant un sourire sur ses lèvres.  

- J’en suis ravi tout comme je suis ravi de vous revoir. Vous travaillez toujours comme infirmière ?, l’interrogea-t-il.  

- En fait… j’ai réorienté ma carrière après la mort de mon frère. Je suis une travailleuse sociale maintenant., fit-elle, se disant que ça passerait mieux qu’assistante d’un nettoyeur.  

- Ca vous ressemble bien. Vous avez toujours aimé aider les personnes en difficulté., approuva-t-il avec un large sourire.  

- Oui, c’est vrai et il y a toujours de quoi faire. Je vais maintenant vous laisser à vos occupations, Monsieur. Je vous souhaite une excellente journée., lui dit-elle, le quittant.  

 

« En espérant que Xiang Ying se comporte bien », se retint-elle de dire. Peut-être devait-elle rester dans les parages… Peut-être que ce serait mieux pour la jeune fille si elle avait besoin de parler quelques minutes à quelqu’un si elle ne se sentait pas bien. Non, elle devait lui faire confiance et la laissait faire certaines découvertes seule.  

 

- Ryo Saeba sur mon terrain, quelle surprise !, s’exclama l’homme d’âge mûr.  

- Bonjour Li. Ce serait plutôt à moi de te demander ce que tu fais là… quoique j’en ai ma petite idée., répliqua Ryo, venant s’accouder au bastingage du cargo.  

- Les affaires, toujours les affaires, tu sais., répondit Monsieur Li avec un léger sourire.  

- Cette fois, elles sont plus que personnelles, tes affaires, n’est-ce pas ?, fit remarquer le nettoyeur, allumant une cigarette et tirant dessus.  

 

Le chef de la Zheng Dao fronça les sourcils, se demandant où il voulait en venir.  

 

- Je sais pourquoi tu es là. Tu as découvert que ta fille disparue depuis douze ans n’était pas morte avec sa mère et ce qu’il était advenu d’elle. Tu sais que ta propre fille a grandi dans l’unité Phénix où elle est devenue une parfaite tueuse professionnelle., résuma Ryo d’un ton neutre.  

- Comment… Comment sais-tu tout cela ?, murmura Monsieur Li d’une voix blanche.  

- Ce serait une trop longue histoire à te raconter. J’ai empêché Xiang Ying de se suicider il y a deux semaines. Elle n’en pouvait plus de cette vie., lui apprit le nettoyeur.  

- J’ai perdu sa trace dans un immeuble de Tokyo. Je ne sais pas où elle est., avoua le père.  

- Elle est avec Kaori et moi. Nous l’avons prise sous notre aile.  

- Tu… Tu as ma fille ?, souffla Monsieur Li.  

- Oui et on essaie de lui apprendre ce qu’est une vie normale… ou ce qu’elle pourra en avoir de plus proche. Kaori l’a même emmenée au lycée aujourd’hui., l’informa Ryo, un sourire amusé aux lèvres.  

 

Il se souvenait parfaitement des hésitations de la jeune fille. Elle n’était clairement pas convaincue ni emballée par l’idée mais elle n’avait pas voulu contrarier, peut-être même simplement décevoir, Kaori. Il lui avait bien dit que rien ne l’obligeait à le faire, que Kaori comprendrait mais elle avait malgré tout accepté en lui rappelant qu’elle avait fait la promesse d’essayer. Il avait été fier d’elle et ne s’en était pas caché.  

 

- Xiang Ying au lycée ? Tu y crois ?, lui demanda Monsieur Li, sceptique.  

- Non, pas vraiment mais je pense quand même que Kaori a raison de lui avoir proposé. Elle doit voir comment les jeunes de son âge évoluent entre eux., répondit Ryo.  

- Kaori a toujours été très sage en ce qui concerne les relations humaines mais tu le sais mieux que moi., affirma son interlocuteur.  

- Oui, elle voit au-delà des apparences. Li, je sais que Xiang Ying est ta fille mais je voudrais la garder avec nous. Si tu veux la reprendre, laisse-nous juste jusqu’au dix juin qui est la date à laquelle le délai de trente jours qu’elle nous a accordés pour tester cette nouvelle vie se terminera. Ca te laisse le temps de décider ce que tu veux pour elle., argumenta Ryo.  

- C’est… C’est honnête, je pense., admit le père.  

- Merci. Je ne suis pas venu que pour Xiang Ying, Li. J’ai deux autres choses à voir avec toi., lui apprit le nettoyeur.  

- Vraiment ? Je t’écoute.  

 

Ryo aspira une bouffée de cigarette avant de jeter le mégot par dessus bord. Il avait entre les mains le pouvoir de sauver son vieil ami, Qian De, et d’éviter la guerre qui devait avoir lieu un an plus tard dans la première version de son futur. Qui savait quand elle pourrait devenir réalité maintenant ?…  

 

- Tu as une branche pourrie, Li. L’un de tes subordonnés cherche à t’éliminer pour prendre la tête de ton organisation. Il contrôle l’unité du Dragon Bleu à qui il commanditera ton assassinat., lui apprit Ryo.  

- Pourquoi me dis-tu tout cela, Saeba ? Comment le sais-tu ?, l’interrogea Monsieur Li.  

- Je te l’ai dit, c’est une longue histoire. J’ai du respect pour toi et ton frère. Je n’ai pas envie de vous voir disparaître et puis Xiang Ying est ta fille., argumenta le nettoyeur.  

- Très bien, j’enquêterai. Et la deuxième chose dont tu voulais me parler ?, demanda le chef d’organisation.  

- Xin Hong…, laissa échapper Ryo.  

- Je suis censé connaître ce prénom ?, lui demanda le père de Xiang Ying.  

- Il portait le numéro vingt-sept dans l’unité Phénix pendant la formation de Xiang Ying. Ils étaient amis et elle a dû le tuer lors de l’épreuve finale.  

 

Li se tourna vers lui, choqué à l’idée de ce que sa fille avait subi. Ryo soutint son regard sans faillir, attendant qu’il parle.  

 

- Que veux-tu pour ce Xin Hong ? Je n’ai pas le pouvoir de ressusciter les morts., finit-il par répondre.  

- Je sais mais il n’est pas mort. Il a été sauvé in extremis et réaffecté à l’unité Dragon Bleu., l’informa le nettoyeur.  

- Mais pourquoi lui ? En quoi il t’intéresse ?, s’étonna Monsieur Li.  

- C’est un ami de Xiang Ying, un ami très proche qui pourra la comprendre et l’aider. Il lui sera d’une fidélité sans faille., expliqua Ryo.  

- Et tu vas lui aussi l’accueillir chez toi ?, s’étonna son ami.  

- Non mais je sais déjà à qui je vais le confier., lui assura le nettoyeur.  

- D’accord. Donc tu me demandes de laisser partir un de mes hommes…, pipa Monsieur Li, sceptique.  

- Ce n’est pas très bon pour mon autorité…, fit-il remarquer.  

 

Ryo comprit sa réticence. Il lui balançait de nombreuses informations sorties de son expérience qui devait plus ressembler à un chapeau de magicien aux yeux de Monsieur Li.  

 

- Non, j’imagine. Il y a le bien du plus grand nombre et celui de ta fille. Tant qu’elle vivra avec la culpabilité d’avoir tué celui qui l’a aidé à survivre, elle n’arrivera pas à sortir totalement de l’unité Phénix. A toi de voir…, fit Ryo, se retournant et s’adossant à la rambarde.  

 

Il entendit son ami ricaner, amusé et un peu amer aussi. Se tournant vers lui, Monsieur Li l’observa attentivement de son regard perçant.  

 

- Tu as un sacré culot, Saeba. Tu as ma fille, me demande de réfléchir à te la laisser, m’apprends que l’un des miens veut me tuer, ce qui n’est pas une grande surprise en soi, et me demandes de sortir un de mes hommes de mes rangs., ironisa-t-il.  

- Rien d’autre ?, lui demanda-t-il.  

- Non, je crois que c’est suffisant. Je n’entends pas te voler ta fille, Li. Je pense seulement qu’avec Kaori, on peut lui offrir une vie plus adaptée, loin de l’organisation qui a fait d’elle une tueuse professionnelle mais aussi plus… proche de ce qu’elle peut être car tu seras certainement d’accord si je te dis qu’elle ne sera jamais une fille normale., se justifia Ryo.  

 

C’était dur pour ce père privé de sa fille depuis trop longtemps d’admettre la justesse de ce raisonnement. Il savait que s’il reprenait Xiang Ying près de lui, elle deviendrait la cible de ceux qui voulaient hériter de son empire. Même s’il ne le voulait pas, il risquait de l’entraîner à en devenir la future dirigeante quand il faudrait prendre la relève. Ce n’était jamais ce qu’il avait voulu pour elle.  

 

- Je te laisse réfléchir. Tu sais où me trouver en cas de besoin. Tu seras toujours le bienvenu à la maison., le salua Ryo avant de s’en aller.  

- Tu es pressé ? Même pas le temps de prendre un verre ?, le taquina Monsieur Li.  

- Je préfère revenir sur terre au cas où…, plaisanta Ryo, imaginant le lycée où Kaori avait déposé Xiang Ying en champ de bataille.  

- Je comprends. Prends… prends soin d’elle., lui demanda Li.  

- Je le ferai., lui promit le nettoyeur.  

- Comme si c’était notre fille.  

 

Sur ces dernières paroles, il le quitta et regagna la terre ferme dans le bateau emprunté au port.  

 

- Alors le lycée ?, demanda-t-il à Kaori en rentrant.  

- J’étais certainement aussi nerveuse qu’elle., admit-t-elle.  

- C’était une bonne idée, Kaori. Pendant une journée, elle pourra voir comment évoluent les jeunes entre eux, entendre ce qu’ils font. Ca lui donnera peut-être des idées., la rassura-t-il, l’enlaçant.  

- Oui. C’est ce que je pensais. Je ne comptais pas vraiment sur le fait qu’elle décide de s’asseoir sur les bancs de l’école. La marche est encore trop grande pour elle., répondit-elle.  

- Tu ne désespères donc pas de la voir suivre une scolarité ?, l’interrogea-t-il, surpris.  

- Cette petite, elle va nous épater, tu verras. Elle a des capacités phénoménales comme quelqu’un que je connais., répliqua-t-elle, un sourire tendre aux lèvres.  

 

Touché, il nicha son nez dans ses cheveux, fermant les yeux pour profiter au maximum de sa présence, de sa douceur.  

 

- Dis, ce n’est pas lorsque les enfants sont à l’école que les parents dansent ?, lui demanda-t-il d’une voix suave.  

- Non, normalement ils travaillent…, répondit-elle, comprenant là où il voulait en venir.  

- Normalement… mais nous ne sommes pas des parents normaux… Alors puisque je suis sûr que ma petite fourmi a déjà bien travaillé ce matin, nous allons danser maintenant., lui apprit-il.  

 

Il renversa son visage en arrière et l’embrassa langoureusement. Kaori passa les bras autour de son cou et se laissa entraîner dans la chambre.  

 

- Ce n’est pas sérieux, Ryo. Si le lycée appelle…, murmura la jeune femme alors qu’il la déshabillait lentement.  

- Ils n’appelleront pas. Elle nous a promis de bien se tenir et de laisser ses armes à la maison., lui répondit-il, s’attaquant à la ligne de sa nuque.  

- Elle n’a pas besoin d’arme pour faire mal., lui fit-elle remarquer.  

- Mais tu as raison. Je dois lui faire confiance., admit-elle, frissonnant alors que ses mains prenaient possession de ses collines.  

- Oui. Maintenant, concentre-toi, on a un bébé à faire., lui rappela-t-il, bâillonnant ses lèvres des siennes.  

- Et toi, tu as un mec, Xiang Ying ?, l’interrogea Hime au moment du déjeuner.  

- Un mec ? C’est quoi ?, lui retourna la jeune fille, les sourcils froncés.  

- Un petit-ami., répliqua une autre, amusée.  

 

L’ex-tueuse réfléchit un instant avant de secouer la tête négativement. Le seul garçon qui avait été proche d’elle, c’était numéro vingt-sept et ça s’était très mal terminé, se rappela-t-elle, le cœur douloureux.  

 

- Non, je n’ai pas de petit-ami., leur apprit-elle.  

- Ca peut s’arranger, tu sais, ma belle. Je peux te faire connaître les joies de l’amour., fit un des garçons qui les entouraient, attirés par cette jeune étrangère.  

- Oh l’autre. Hiro, t’es qu’un baratineur. Tu veux juste l’allonger. On te connaît…, lança Hime.  

- M’allonger ? Pourquoi l’amour n’arrive pas quand on est debout ?, demanda Xiang Ying, surprise.  

 

Elle avait pourtant bien vu Ryo et Kaori et ils s’aimaient aussi quand ils étaient debout ou même assis.  

 

- Tu viens d’où ? De Mars ?, se moqua le jeune homme.  

- Allez viens là, je vais t’apprendre…, lui proposa-t-il, l’attrapant par le poignet.  

 

En moins de deux secondes, il se retrouva au sol, un bras dans le dos, la douleur irradiant dans tout son membre.  

 

- Ne me touche pas !, gronda Xiang Ying.  

- D’accord, j’ai compris, je ne ferai plus, promis., gémit l’adolescent.  

 

Elle eut du mal à reprendre le contrôle sur sa colère mais y parvint en repensant à ce qu’elle avait promis à Ryo et Kaori, à leurs regards confiants. Ils avaient confiance en elle et elle ne voulait pas les décevoir.  

 

- Retournons en classe., suggéra-t-elle, ramassant ses affaires du déjeuner.  

 

Elle observa un moment le bento que lui avait préparé Kaori avec beaucoup de soin. Elle avait été touchée en l’ouvrant et s’était régalée en dégustant ses mets préférés. C’était étrange de ne pas avoir simplement ouvert une de ses boîtes en métal fades et répétitives dont le seul avantage était d’être nourrissantes.  

 

- Comment t’as fait ça ? Tu as pris des cours d’autodéfense en Pologne ?, s’émerveilla Hime.  

- Non, ça c’était… avant…, se reprit Xiang Ying, réalisant qu’elle allait révéler des choses secrètes.  

- Avant ? Tu as été dans d’autres pays que la Pologne ?, insista la jeune lycéenne.  

- Oui. De nombreux pays, j’ai beaucoup voyagé., admit Xiang Ying.  

- Wouaouh… Je suis jalouse. J’ai trop envie de voyager., soupira la japonaise.  

- J’ai beaucoup voyagé., minauda le lycéen remis en place.  

- Genre je connais trop d’insultes dans toutes les langues., ajouta-t-il, moqueur.  

 

Ces copains se mirent à rire, complices. Xiang Ying s’arrêta face à lui, l’air sévère avant de se détendre et de lui sourire. Elle se mit à lui proférer diverses insultes dans différentes langues tout en gardant le sourire. Elle lui raconta même comment elle aurait pu le tuer sur le champ mais ne le ferait pas et lui la regardait sans rien comprendre, riant quand elle riait. Au final, elle se détourna et reprit sa marche vers le bâtiment.  

 

- Qu’est-ce que tu lui as dit ?, chuchota Hime.  

- Que j’allais le tuer et découper son corps en mille morceaux que je donnerais à des cochons., répondit Xiang Ying, impassible.  

- Tu… tu plaisantes, n’est-ce pas ?, souffla l’adolescente d’une voix blanche.  

- N… Oui, bien évidemment…, se reprit la jeune fille, se forçant à rire.  

- Ah… tu me rassures. Je pensais que tu étais une de ces férues de films policiers., répliqua Hime.  

 

Xiang Ying préféra garder le silence et lui répondit juste d’un sourire poli. Pour le reste de la journée, elle fit profil bas, se contentant d’observer les élèves interagir entre eux. Elle ne comprenait pas leur fonctionnement. Elle ne comprenait pas comment ils pouvaient être aussi insouciants dans ce monde si violent et se faire confiance alors qu’elle avait eu l’occasion d’entendre certaines messes basses contredisant les apparentes amitiés. Se rendaient-ils compte de la dure réalité qui les attendait ?  

 

Lorsqu’elle sortit de là la fin des cours venue, elle sentit la chaleur l’envahir en voyant Ryo et Kaori côte à côte l’attendant. Ils étaient là… comme promis… tous les deux…  

 

- Alors cette journée ?, lui demanda Ryo.  

- J’ai besoin d’y réfléchir avant de vous répondre., répliqua-t-elle, raisonnable.  

- D’accord. Rentrons alors…, suggéra-t-il.  

 

A peine rentrés, la jeune fille s’enferma dans sa chambre. Kaori regarda la porte, soucieuse. S’était-elle lourdement trompée pour une fois ? Que s’était-il passé qui pouvait la bouleverser à ce point ? Elle aurait aimé aller la voir et parler avec elle mais elle sentit deux mains se poser sur ses épaules.  

 

- Patience. Je suis sûr qu’elle nous parlera. C’était une expérience nouvelle et certainement très déstabilisante pour elle. Donne-lui du temps., lui conseilla Ryo.  

- Tu es certain ? Je n’ai pas envie de la perdre…, lui avoua-t-elle, anxieuse.  

- J’en suis certain., lui assura-t-il, voyant l’ombre sous le jour de la porte.  

 

Xiang Ying posa la main sur le panneau et ferma les yeux. Elle avait entendu le couple parler et entendre Kaori dire qu’elle tenait à elle était tellement bon. Peut-être devait-elle mentir un peu, accepter de se plier aux règles, de retourner au lycée. Elle se jeta sur son lit et y réfléchit jusqu’au moment du dîner. Le couple lui laissa décider du moment où elle se livrerait sur son expérience de la journée et, prenant son courage à deux mains, elle le fit alors qu’elles faisaient la vaisselle et que Ryo débarrassait les restes.  

 

- Je… Je ne veux plus retourner au lycée., leur avoua-t-elle.  

- Pour quelles raisons ?, lui demanda Kaori posément.  

- Je ne comprends pas ces jeunes. On a l’impression qu’ils ne se rendent pas compte du monde qui les entourent, des dangers, de la violence…, exposa-t-elle.  

- Si tu n’avais pas suivi ton parcours, tu serais certainement comme eux, Xiang Ying., fit valoir la jeune femme.  

 

La jeune fille baissa les yeux, laissant échapper un léger soupir de frustration.  

 

- Oui, tu as raison… mais je ne suis pas comme eux… et je n’ai pas envie de l’être., argumenta-t-elle.  

- Je comprends. Alors fin de l’expérience lycée., conclut Kaori.  

- Je suis désolée, Kaori., soupira Xiang Ying.  

- Pourquoi ?, s’étonna son aînée.  

- De t’avoir déçue. Tu attendais certainement mieux de moi., explicita l’adolescente.  

- Mieux ? Dans quel genre ?, insista la rouquine.  

- Que j’essaie d’être… normale.  

 

Kaori arrêta ce qu’elle faisait, s’essuya les mains et se tourna vers sa protégée, celle qu’elle apprenait à connaître mais aimait déjà de tout son cœur.  

 

- Normale… Je ne m’attends pas à ce que tu sois normale, Xiang Ying., lui apprit-elle.  

 

Elle croisa le regard blessé de la jeune fille et le soutint sereinement, sentant Ryo approcher.  

 

- Je t’ai donc déçue à ce point…, murmura Xiang Ying.  

- Non, tu ne m’as pas déçue. Je ne m’attends pas à ce que tu sois normale parce qu’à mes yeux, tu es quelqu’un d’exceptionnel et je ne veux pas que ça change. Tout ce que je veux, c’est te donner les clefs pour trouver ta place dans ce monde, ta place Xiang Ying, pas celle de Glass Heart., lui affirma-t-elle.  

 

Xiang Ying ne sut quoi répondre. Elle ne sursauta pas lorsque Kaori passa une mèche de cheveux derrière son oreille et que Ryo posa une main sur son épaule.  

 

- Kaori a raison. Tu es exceptionnelle. Tu trouveras ta place., lui assura-t-il.  

- En attendant, si tu veux t’occuper, tu pourrais toujours m’accompagner au tableau des messages demain matin., lui proposa-t-elle.  

- C’est vrai ? Je veux bien ! Merci Kaori., fit Xiang Ying d’une voix enjouée.  

- De rien. Allez file. Je vais finir seule., lui dit son aînée.  

 

L’adolescente partit dans sa chambre avec un large sourire aux lèvres.  

 

- Tu vois, ça s’est bien passé., fit Ryo, enlaçant sa femme par derrière.  

- Façon de parler mais oui, ça s’est bien passé., approuva-t-elle.  

- Si on allait se coucher ?, suggéra-t-il.  

- Tiens, aide-moi, ça ira plus vite… pour aller regarder le film à la télé., le taquina-t-elle.  

- Le film…, grogna-t-il.  

- Oui, le film… et rien n’interdit un extra après., chuchota-t-elle avec un petit sourire mutin.  

- Ca c’est ma femme., apprécia-t-il.  

- Xiang Ying ! Le film va commencer !, l’appela Ryo.  

 

Elle les rejoignit et ils passèrent la soirée à trois, confortablement installés dans le divan. 

 


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