Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 28 :: Chapitre 28

Pubblicato: 04-10-21 - Ultimo aggiornamento: 04-10-21

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 28  

 

A minuit, le lendemain soir, le couple et Mick étaient assis dans la voiture de l’américain dans une ruelle plongée dans l’obscurité. Ils attendaient patiemment le passage de la ronde pour entrer dans le bâtiment qui abritait les archives de la ville.  

 

- Comment tu as su quelle personne approcher ?, l’interrogea Kaori, histoire de passer le temps.  

- Une fois que j’ai su où étaient stockés les plans des bâtiments de la ville, il me suffisait de trouver le sésame pour y entrer. Je n’en avais pas encore eu besoin jusque là mais c’est le genre d’informations qui peut être utile., répondit-il.  

- C’est vrai. Il y a toute sorte d’informations dans le genre., concourut-elle, observant les environs.  

- La police passe souvent par ici., constata-t-elle froidement.  

- C’est déjà la troisième patrouille en une demi-heure., leur apprit-elle.  

- On est dans le quartier proche des banques. C’est pour cela que tu devras bien rester discrète quand on sera entrés dans le bâtiment., répliqua l’américain patiemment.  

- J’aurais préféré entrer avec vous., avoua-t-elle.  

 

Elle croisa le regard soucieux de Ryo qui n’avait pas dit un mot depuis qu’ils étaient partis.  

 

- Mais je sais que je serai plus utile ici., dit-elle, esquissant un sourire léger pour le rassurer.  

 

Ils en avaient assez discuté en fin d’après-midi, frôlant la dispute alors qu’il voulait qu’elle reste sagement à l’appartement. Elle comprenait son point de vue, surtout qu’elle avait passé la journée à dormir, la fatigue se faisant de plus en plus présente, mais elle avait eu besoin d’être là, surtout lorsque Mick avait avoué qu’une troisième personne qui ferait le guet à l’extérieur ne serait pas du luxe.  

 

- Tu es sûre que tu vas tenir le coup ?, s’inquiéta Ryo.  

- Oui, ne te fais pas de souci. Tu peux te concentrer sur ta tâche., lui affirma-t-elle.  

- Ca va aller., lui promit-elle.  

 

Il l’observa un moment, le regard sombre, et elle glissa la main dans ses cheveux.  

 

- D’accord., finit-il par acquiescer.  

- C’est l’heure, Ryo. J’ai vu les flashs des torches., lui apprit Mick.  

- On y va. A tout à l’heure., fit le japonais, effleurant les lèvres de sa compagne.  

 

Il s’était restreint à un baiser léger pour ne pas lui communiquer son inquiétude. Il appréhendait de la laisser seule et aussi de travailler avec Mick vu le coup de la veille mais il garda son sang-froid et descendit de voiture, suivant l’américain, sans un regard en arrière.  

 

Kaori les regarda s’éloigner tout en s’installant au volant, se mettant à pianoter inconsciemment sur le cercle de cuir. Il y avait tant de choses qui pouvaient mal tourner mais elle ne voulait pas y penser. Elle voulait seulement se dire qu’ils réussiraient et que demain soir ou le soir suivant, ils pénétreraient dans le musée pour ne pas en sortir et ce calvaire prendrait fin. Finie la douleur, finis les doutes sur leur avenir puisqu’elle saurait ce soir-là si elle partait seule ou accompagnée.  

 

Elle avait un moment douté de l’utilité de partir si c’était pour être seule mais maintenant elle savait qu’elle devait le faire quoiqu’il arrive. Ryo ne devait pas repasser par le calvaire de la mort d’une personne qu’il aimait. Même si elle n’était pas sûre de guérir en arrivant dans l’autre dimension, peut-être était-il trop tard après tout, elle partirait en lui laissant l’espoir qu’elle vivrait et il pourrait vivre sa vie avec Xiang Ying… et peut-être aimer à nouveau.  

 

Les deux hommes pénétrèrent sans trop de difficultés dans le bâtiment. Le badge d’accès que Mick avait copié la veille fit son travail et, après avoir testé les clefs du trousseau, ils purent accéder aux archives. Ils n’avaient seulement pas prévu le nombre de rayons et armoires présents dans la place.  

 

- On en a pour des heures., pipa Mick.  

- Ca… Je ne m’attends pas à ce qu’une grosse flèche apparaisse pour nous indiquer l’endroit…, répliqua Ryo.  

- Et on n’a pas des heures., ajouta-t-il, allumant l’ordinateur en place.  

- Gros malin, comment tu comptes craquer le mot de passe ? Tu es un geek masqué ?, ironisa l’américain.  

- Plutôt que de gaspiller ta salive à dire des idioties, commence à chercher., lui enjoignit le japonais.  

 

Mick grommela indistinctement mais se mit malgré tout à examiner les étals pendant que Ryo attendait de pouvoir essayer un mot de passe. Il observa le bureau de la jeune femme, feuilleta son agenda, lut les annotations sur le dessous de main et repensa à leur conversation de la veille, au moins celle qui précédait la partie plus sensuelle. Lorsque l’écran afficha la fenêtre désirée, il prit une profonde inspiration et tenta un premier mot de passe qui ne fonctionna pas. Il eut cependant droit à une indication, entrée au préalable par la propriétaire pour se souvenir de son mot de passe en cas d’oubli.  

 

- Merci Melinda., murmura-t-il, tentant de nouveau sa chance.  

 

Il parvint à ouvrir la session et, après un rapide coup d’oeil sur le bureau puis les programmes, en ouvrit un qui l’amena dans le système qui gérait les archives. Il entra quelques mots dans le moteur de recherche et trouva les indications qu’il cherchait. Par précaution, il éteignit l’écran avant d’aller retrouver Mick.  

 

- Allée X3, étagère M2., informa-t-il son coéquipier temporaire.  

- Tu as touché mon porte-avion., geignit ce dernier.  

- Mick…, gronda Ryo.  

- Détends-toi, mec. C’est une bonne nouvelle parce que, moi, j’étais pas près d’y arriver., lui fit-il savoir, jetant un œil sur le panneau marqué A1.  

- Je ferais bien de me mettre à ces machins…, plaisanta-t-il.  

- Pourquoi ? L’ordinateur dans ton bureau, c’est pour faire joli ?, le taquina le japonais, avançant dans les rayons discrètement.  

- Oh… Je n’aurai bientôt plus de secret pour toi…, lâcha Mick, amusé.  

- Dommage que nous n’ayons pas le temps d’approfondir notre relation, mon chou., se navra-t-il faussement.  

 

Ryo lui lança un regard ennuyé avant d’esquisser un sourire amusé.  

 

- Kaori pourrait être déçue de savoir que tu t’intéresses plus à moi qu’à elle., pipa-t-il.  

- Je m’intéresse à elle mais j’ai peur que tu amoches ma tronche. C’est que les frais de santé coûtent cher ici., se plaignit Mick, se frottant le menton.  

- Je ne suis pas sûr. Mon intervention te serait peut-être profitable. Tu fais un peu… trop lisse pour un nettoyeur. Tu manques d’une ou deux balafres., se moqua le japonais.  

- J’aime bien ma gueule. Qu’est-ce qu’elle a, ma gueule ?, se demanda l’américain, s’observant dans un reflet métallique.  

- Putain, c’est pas le moment !, gronda son homologue, le tirant par le bras.  

- On a une indication sur l’endroit mais il peut y avoir du désordre et Kaori est seule dehors., lui rappela-t-il.  

- Un vrai papa poule…, ironisa Mick.  

- Fous-toi de moi, je m’en carre comme de l’an quarante. J’espère qu’un jour, tu comprendras ce que c’est., répliqua Ryo, se postant devant l’emplacement cherché.  

- Merde, c’est vide…, pesta-t-il.  

 

Mick appuya sur son épaule pour qu’il se baisse alors qu’un garde arrivait, balayant les lieux de sa lampe-torche. Sans un mot, ils se réfugièrent dans un recoin sombre et attendirent anxieusement qu’il s’en aille, croisant les doigts pour ne pas être découverts. Le faisceau passa au-dessus de leurs têtes, revint en arrière, leur faisant craindre le pire… Ils entendirent les pas du gardien approcher et s’arrêter juste au bout de leurs allées.  

 

- Toujours pas un dossier qui va venir m’attaquer ?, se moqua-t-il.  

- Bon, allez, finissons-en., soupira-t-il avant de se retourner et de s’en aller.  

 

Les deux nettoyeurs ne respirèrent que lorsque la porte se ferma. Ils se relevèrent et se regardèrent.  

 

- Bon, nous aussi, finissons-en., fit Ryo.  

- Je n’aurais pas dit mieux. Ma Kaori ne doit pas passer plus de temps dehors. Je dois pouvoir la réchauffer dans mes bras au plus vite., minauda Mick, serrant ses bras autour de lui, la bouche en cœur.  

- Mouais, là, t’as plutôt l’air d’une poule en train de couver et encore je n’en vois que le cul. C’est assez ressemblant, remarque., répondit le japonais d’un ton acide.  

- Ah ah très drôle. Tu sais, si tu veux l’avoir dans ton lit, il vaudrait mieux revoir tes blagues parce que celle-là n’était pas drôle…, maugréa l’américain.  

- Il faut croire que ça suffit à Kaori puisqu’elle y est déjà, dans mon lit., rétorqua son homologue.  

- Bon, maintenant, concentre-toi sur la tâche. Si les documents ne sont pas là, ils doivent bien être quelque part, alors réfléchis. Moi, je retourne à son bureau pour voir s’il y a des indications., lui indiqua-t-il, coupant court à leur échange.  

 

Il retourna au poste de travail de Melinda et fouilla dans ses papiers avant de rallumer l’ordinateur et de consulter le programme de gestion des archives.  

 

- Si Xiang Ying était là, elle trouverait trois fois plus vite que moi., pesta-t-il.  

 

Malgré sa mauvaise humeur, il eut un sourire attendri en pensant à sa fille. Son sourire s’accentua quand il trouva l’information cherchée avant de s’assombrir. Il éteignit l’ordinateur correctement et alla retrouver Mick.  

 

- Les plans ne sont plus ici. Ils ont été empruntés par le musée pour deux semaines., lui apprit-il.  

- Shit. Tu as vu qui les a pris ?, l’interrogea l’américain.  

- Le directeur…  

- Ok, il va falloir trouver un moyen d’y accéder demain dans la journée. On ferait mieux de sortir d’ici., indiqua Mick.  

- On y va., acquiesça Ryo.  

 

Ils sortirent de la salle, refermant derrière eux, et remontèrent les couloirs. Ils étaient presque à la sortie lorsqu’ils entendirent des sirènes de voitures de police approcher.  

 

- Tu crois…, fit Mick.  

- Je ne sais pas mais je n’attendrai pas pour savoir., murmura Ryo, inquiet pour sa compagne.  

 

Dès qu’elle entendit le hurlement familier, Kaori sortit de la voiture discrètement et avança jusqu’au bord de la ruelle. Elle vit deux voitures déboucher du croisement un peu plus loin et s’éloigner et trois autres voitures de police arrivaient de leur rue. Elle entendit soudain un claquement et une alarme se mettre en route et vit Ryo et Mick déboucher d’une sortie de secours du bâtiment. S’ils avançaient ainsi, ils seraient repérés par les voitures de police même à la distance où elles étaient encore.  

 

Elle sortit l’arme que lui avait confiée Mick et tira dans le boîtier électrique qui alimentait les lampadaires de la rue sans qu’aucun son ne fut audible, silencieux aidant. La lumière s’éteignit soudainement, donnant aux deux hommes l’obscurité nécessaire pour traverser et se réfugier dans la ruelle. Elle leur emboîta le pas, priant pour que son action ait été suffisante, et ils se réfugièrent dans la voiture, voyant les gardiens des archives sortir également, quelques secondes plus tard.  

 

- Les flics ne sont pas là pour vous., leur indiqua-t-elle, posant une main sur l’épaule de Mick alors qu’il allait mettre le contact.  

 

Il suspendit son geste, gardant néanmoins les doigts sur la clef, et ils attendirent anxieusement les quelques secondes nécessaires au passage des voitures de police. Elles ralentirent mais ne s’arrêtèrent pas et ils soufflèrent, patientant encore quelques secondes que les gardiens rentrent à leur tour avant de démarrer et de partir tous feux éteints.  

 

Le silence fut de mise pendant tout le trajet jusqu’à leur retour dans l’appartement.  

 

- Alors vous les avez ?, leur demanda Kaori.  

 

Les deux hommes se regardèrent avant de se tourner de nouveau vers elle.  

 

- Non. Ils ont été empruntés par le directeur du musée., lui apprit Ryo, l’enlaçant.  

- Ok…, souffla-t-elle, déçue de ce contretemps.  

- Bon, ce n’est que partie remise, je suppose. Que fait-on, Ryo ? On tente notre chance sans les plans ou on s’introduit dans le musée la nuit prochaine ?, lui demanda-t-elle, relevant le menton courageusement.  

 

Ca ne servait à rien après tout de se laisser abattre. Ils avaient tous deux besoin qu’elle les aide autant que possible et s’apitoyer n’était pas une option.  

 

- Ni l’un ni l’autre., lui apprit-il.  

- Nous allons avoir ces plans dès demain. Nous tenterons notre chance en plein jour mais nous aurons peut-être besoin de tes charmes pour y arriver. Tu as une tenue sexy ?, lui demanda Mick.  

 

Il reçut sans faillir le regard noir de Ryo, lui souriant en retour.  

 

- Le directeur est un homme, le conservateur aussi tout comme le directeur de la sécurité. Tu connais comme moi la petite faiblesse des hommes et Kaori est plus outillée que nous pour ce genre de mission. Elle pourra faire diversion pour celui de nous deux qui l’accompagnera., expliqua-t-il.  

- Je sais tout cela et c’est moi qui l’accompagnerai., lui opposa le japonais.  

- On s’est déjà présentés au musée à deux. On ne risque pas d’être repérés ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca nous fera un argument supplémentaire. On pourra peut-être avoir plus d’information sur la sécurité entourant le palingénésium en plus de pouvoir accéder aux plans., fit-il.  

- Ou vous pourriez installer quelques brouilleurs pour que je puisse m’introduire dans les lieux sans me faire repérer et, pendant que vous obtenez les informations sur ce présentoir-là, moi, je choppe les plans., suggéra Mick.  

 

Les deux nettoyeurs japonais réfléchirent un instant et acquiescèrent.  

 

- Pour répondre à ta question, non, je n’ai pas de tenue sexy. Tu as ça dans ta garde-robe ?, lui demanda-t-elle, malicieuse.  

- Non, ce n’est pas le genre de vêtements qui me vont mais, si tu décidais de partir avec moi, je pourrais m’en accommoder., lui dit-il d’une voix suave.  

- Mick…, gronda-t-elle avant de s’accrocher au bras de Ryo.  

- Kao…, s’inquiéta ce dernier, l’entourant de ses deux bras pour la soutenir.  

- J’ai… J’ai des vertiges., murmura-t-elle, réunissant toutes ses forces pour rester debout.  

- Viens t’allonger.  

 

Au lieu même de l’accompagner, il la souleva et l’emmena jusqu’au divan où il la déposa. Mick le suivit de peu un verre d’eau à la main.  

 

- Va chercher ses médicaments, je reste à ses côtés., dit-il sérieusement.  

- Accroche-toi, honey. Tu ne peux pas laisser ce grand gaillard seul., enjoignit-il Kaori alors que Ryo était dans leur chambre.  

 

Elle leva un regard douloureux vers lui et il en fut bouleversé. Il ne put s’empêcher de lever la main et de caresser son visage avec douceur.  

 

- Comment est la douleur ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Horrible. Ne le dis pas à Ryo. Je ne veux pas qu’il s’inquiète plus., murmura-t-elle.  

- Accroche-toi. On te sortira de là, ma belle. Je t’en donne ma parole d’honneur., lui promit-il, cédant la place à Ryo qui revenait.  

- Tiens, prends ça., lui conseilla son compagnon, lui glissant un comprimé entre les lèvres avant de l’aider à se relever pour qu’elle puisse boire un peu d’eau.  

- On va devoir remettre à après-demain., pipa-t-il à l’attention de Mick.  

- Comme tu voudras. Je te laisse juger., répondit ce dernier, jetant un regard soucieux vers Kaori.  

- Non… On ne peut pas…, murmura-t-elle, posant la main sur celle de son compagnon.  

- Tu n’es pas en état, Kaori., lui opposa-t-il.  

 

Elle savait qu’il avait raison, qu’elle était faible et qu’elle risquait à tout moment de s’effondrer mais elle connaissait son corps.  

 

- Ca doit être demain, Ryo. Je ne tiendrai pas trois jours de plus., lui apprit-elle.  

- Demain, on doit récupérer les plans pour pouvoir les étudier et, le lendemain, je devrai certainement me reposer toute la journée pour mettre à exécution notre plan.  

- Kaori…, souffla Ryo, comprenant le message qu’elle lui passait.  

- On n’a pas le temps de repousser, Ryo. Je n’ai plus le temps. J’espère seulement avoir le temps d’arriver jusqu’au palingénésium., lui avoua-t-elle, une larme roulant le long de sa joue.  

- On y arrivera. Je te le promets, on y arrivera., lui promit-il, la prenant dans ses bras.  

- Et vous m’oubliez !, s’exclama Mick, gêné par la tension émotionnelle qui saturait son séjour.  

- Moi aussi, je suis de la partie… et je ne sais même pas ce que signifie game over ! Alors, moi aussi, je vous promets qu’on y arrivera ! Je suis un winner, moi !, plaisanta-t-il.  

 

Le couple se tourna vers lui et comprit le message, la solidarité qu’il leur montrait et son envie de réussir avec eux.  

 

- Merci Mick., murmura Ryo.  

- De rien, mec. Si tu veux me remercier correctement, laisse-moi coucher avec ta femme…, fit l’américain, un large sourire aux lèvres.  

- Ou offre-moi une bonne bouteille de whisky qu’on se descendra à deux demain soir quand on aura fini d’étudier les plans., suggéra-t-il face au regard noir, son sourire ultra-brite toujours en place.  

- Ca marche pour une bonne bouteille., approuva le japonais.  

- Je vous laisse. Tiens bon, ma belle., souhaita Mick à Kaori, ébouriffant ses cheveux au passage.  

 

Elle lui répondit par un léger sourire et il s’en alla, troquant le sourire rassurant par une mine sombre à peine la porte de sa chambre fermée. Ce regard terni par la douleur le hanterait certainement un long moment. C’était peut-être le seul moment où elle lui avait laissé voir vraiment à quel point elle souffrait. Le reste du temps, elle devait le masquer pour ne pas paraître faible et ça lui donna encore plus l’envie de se battre pour réussir sa mission. Dire que d’habitude, c’était lui qui menait les demoiselles par le bout du nez. C’était un peu étrange de se retrouver dans la position inverse… mais pas forcément déplaisant.  

 

A peine Mick parti, Ryo souleva sa compagne et l’emmena dans sa chambre où il l’aida à se déshabiller.  

 

- Non…, lui opposa-t-elle alors qu’il voulait l’aider à enfiler sa nuisette.  

- Kaori, tu as besoin de dormir., objecta-t-il.  

- Je ne veux pas perdre un seul de nos moments à deux. Aime-moi, Ryo. Aime-moi, ça m’aidera à tenir. Je ne veux pas laisser… ça gâcher ce qu’il nous reste peut-être de temps., l’implora-t-elle.  

- Je t’en prie, ne dis pas ça. Il faut continuer à y croire, Kaori. Je refuse qu’on ait fait tout cela pour rien., la supplia-t-il, prenant son visage entre ses mains, le cœur serré.  

 

Il avait peur et c’était un sentiment qui l’oppressait. Il l’avait vécu un temps avec Kaori, quelques secondes peut-être juste une minute alors qu’elle mourait dans ses bras et la tristesse, la douleur l’avaient balayée, la reléguant rapidement aux oubliettes. Là, il la vivait pleinement depuis qu’elle lui avait dit que le temps était compté, qu’elle sentait la fin arriver à grands pas.  

 

- Aime-moi, Ryo, et laisse-moi te montrer à quel point je t’aime., lui redemanda-t-elle dans un murmure.  

- S’il te plaît…, l’implora-t-elle, déposant une pluie de baisers sur son visage et ses lèvres.  

 

Il ne put résister à son appel et lui rendit son baiser quand sa bouche revint sur la sienne. Il la fit s’allonger sur le matelas et l’embrassa langoureusement avant de descendre le long de son cou puis sur sa gorge. Chaque geste fut d’une douceur extrême et il fut tout autant gâté en retour même s’il ne la laissa pas se fatiguer comme elle en avait envie.  

 

Lorsqu’il quitta l’antre humide qu’il venait de butiner à loisirs, elle avait le souffle court mais son regard avait ce léger voile témoin de son plaisir et la lueur de douleur avait diminué. Il comprit son besoin et ses scrupules à y répondre de peur de l’épuiser s’évanouirent. Il vint cueillir un long baiser sur ses lèvres, se laissant enlacer et attirer contre elle, s’apaisant à la caresse de ses doigts sur sa nuque, ses épaules et son dos, et ne résista pas lorsqu’elle l’empêcha de s’écarter, prolongeant ce moment de douceur.  

 

- Mets-toi sur le côté., murmura-t-il contre ses lèvres, caressant son nez du sien.  

 

Elle le regarda surprise mais, lui faisant confiance, s’exécuta. Ryo se leva et déshabilla en un clin d’oeil et vint se mettre dans son dos, se collant contre elle, un bras autour d’elle. Il la caressa doucement tout en butinant sa nuque et ses épaules, descendant doucement le long de son corps pour se poser sur son intimité et l’emmener lentement de nouveau sur les chemins du plaisir.  

 

- Ryo…, le supplia-t-elle, haletant sous ses doigts experts.  

 

Il cessa son invasion tactile mais s’immisça dans son antre, ses lèvres posées dans son cou. Il l’entendit soupirer de contentement et s’immobilisa au plus profond d’elle.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura Kaori, entrelaçant leurs doigts.  

- Moi aussi., lui répondit-il, l’entourant de son deuxième bras.  

 

Elle s’agrippa à lui avec force et le laissa aller et venir en elle tout en douceur. Elle était un peu frustrée de ne pouvoir participer à leur échange autrement que par les mots et les mains mais elle en appréciait malgré tout chaque instant. Elle se sentait aimée avec beaucoup de tendresse, protégée par ce corps collé au sien, entourée de chaleur. Elle pouvait aussi se concentrer sur toutes les sensations qu’il faisait naître en elle et elle se sentait vivante, invincible et forte entre ses bras.  

 

Lorsque la vague enfla en elle, elle remonta l’un de ses bras sous son cou, les doigts de Ryo toujours accrochés aux siens. Elle se sentait proche de défaillir et chercher encore plus sa force. Comme s’il comprenait, il resserra encore plus son étreinte sur elle.  

 

- Je suis là, Kao. Je suis là., murmura-t-il dans ses cheveux entre autres mots doux qu’il laissait échapper sans réfléchir.  

 

Soudain, l’orgasme les frappa tous les deux et, après quelques secondes, il ralentit avant de s’immobiliser, le souffle court, embrassant la ligne de sa nuque. Il se sentait encore plus épuisé que lors de ses plus folles parties de jambes en l’air mais surtout beaucoup plus épanoui. Il sentit soudain l’humidité sur son bras et entendit les sanglots étouffés de sa compagne. Il se retira d’elle et la fit se retourner dans ses bras, l’enlaçant contre lui.  

 

- Je t’ai fait mal ? Tu ne te sens pas bien ?, s’inquiéta-t-il.  

- Kaori, parle-moi, s’il te plaît…, l’implora-t-il quand elle resta silencieuse.  

 

Elle leva le bras et se raccrocha à son épaule. Ca le rassura, un peu, et il caressa son dos du bout des doigts pour l’apaiser. Les pleurs se calmèrent progressivement jusqu’à se tarir mais le silence perdura encore un moment après.  

 

- Je ne veux pas mourir, Ryo. Je t’aime, je ne veux pas te perdre., murmura soudain Kaori.  

- Tu ne vas pas mourir. Je suis là. Ne t’inquiète de rien., lui assura-t-il.  

- Tu te souviens de tous nos projets ? On doit s’en aller, fonder notre famille et avoir notre vie normale. Rappelle-toi de tout cela., l’incita-t-il, faisant taire sa mauvaise conscience.  

 

Elle devait pouvoir se raccrocher à quelque chose, avoir l’envie de vivre et de se battre. Elle n’avait pas besoin de ses doutes. Ce fut ce qu’elle fit, elle s’accrocha à leur rêve, imagina leurs enfants et oublia le risque qu’il la laisse au pied de la pyramide partir seule. Elle ne voulait pas penser à ça.  

 

- On sera heureux là-bas…, murmura-t-elle.  

- Oui, heureux et entourés de rires et d’amour., concourut-il, jouant avec ses cheveux.  

 

Il ferma les yeux et lutta contre la boule qui grossissait dans sa trachée.  

 

- Merci, Ryo., soupira-t-elle, la tête posée sur son torse.  

 

Elle écouta les battements de son cœur et s’endormit, la tête pleine de rires, entourée d’une impression de douceur et de sérénité. Ryo la regarda et souffla lorsqu’il la sentit enfin profondément endormie. Il n’avait plus à prétendre que tout irait bien alors qu’il n’en était pas certain. Les rêves, leurs enfants à venir, leur vie à deux avaient repris du poids dans la balance mais Xiang Ying était toujours là. Comment cela finirait-il ? Il ne savait pas. Serait-il assez fort pour aller jusqu’au bout et poser les doigts sur le tétraèdre ? Il eut beau regarder Kaori, il n’avait aucune certitude sur le sujet. 

 


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