Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; sni ...

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 32 :: Chapitre 32

Pubblicato: 09-10-21 - Ultimo aggiornamento: 09-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bon samedi. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 32  

 

- On y est…, souffla Kaori.  

- A partir de maintenant, c’est à nous deux de jouer., ajouta-t-elle.  

 

Posément, elle se tourna vers Mick et avança pour l’enlacer. La séparation était dure là aussi car, malgré le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble, elle le considérait comme un ami.  

 

- Merci pour tout, Mick. J’espère que tu n’auras pas de souci., lui dit-elle, soucieuse.  

- Je suis un pro, ma belle. Ils ne remonteront jamais jusqu’à moi., lui assura-t-il.  

- Prends soin de toi surtout. J’espère que tu guériras une fois arrivée là-bas et que vous y serez heureux., lui souhaita-t-il.  

- Merci Mick. Fais attention à toi., lui retourna-t-elle, l’embrassant sur la joue.  

 

Elle s’écarta et laissa la place à Ryo qui tendit la main à l’américain. Celui-ci la prit et l’attira à lui dans une embrassade virile.  

 

- Tu es sûr de toi ? Sinon je suis toujours partant., murmura-il, tapant dans son dos.  

- Oui, je suis sûr. Je ne la laisserai pas tomber., lui affirma Ryo tout aussi bas.  

- Salut l’ami. Prends soin d’elle., fit Mick plus fort.  

- Prends soin de toi et trouve-toi une femme. Tu n’en seras que bien mieux., répondit le japonais, amusé.  

- Tu emmènes l’élue de mon cœur alors culpabilise de me faire souffrir., geignit l’américain théâtralement.  

- Tu en trouveras certainement une autre., lui opposa Ryo.  

- Peut-être… ou pas. Allez, ne traînez pas., leur conseilla Mick, s’adossant au mur de la ruelle dans laquelle ils étaient.  

 

De là où il serait, il pourrait certainement voir lorsque le palingénésium serait activé. Il ne partirait qu’après s’être assuré qu’aucun des deux n’était aux mains de la police. Le couple lui fit signe de la main puis s’éloigna discrètement.  

 

Ils pénétrèrent dans le musée comme prévu sans aucun anicroche. Ils trouvèrent la gaîne d’aération qui leur permettrait de couvrir la majeure partie du trajet à l’abri des caméras et des gardes. Ce n’était pas le plus confortable pour le grand gabarit de Ryo mais, au moins, c’était sûr. En dix minutes, ils étaient arrivés à l’endroit où ils devaient sortir.  

 

- Ca va ? Tu tiens le coup ?, s’inquiéta Ryo, soucieux.  

 

Kaori s’essuya le front en sueur et esquissa un sourire. Elle avait déjà connu mieux mais aussi bien pire.  

 

- Sauf si tu me dis que je suis la seule à avoir chaud, ça va., le rassura-t-elle.  

- Tu n’es pas la seule. On va attaquer la partie la plus périlleuse., la prévint-il.  

- Je sais, je me rappelle. On a un couloir à traverser en échappant aux caméras et aux gardiens et le timing est serré entre les rotations., résuma-t-elle.  

- Si tu ne le sens pas, dis-le moi de suite., lui demanda-t-il.  

- Ca ira, Ryo. J’ai l’habitude de travailler dans un esprit de confiance donc crois-moi si je te dis que ça va., lui répondit-elle, lui lançant un regard déterminé.  

- D’accord, excuse-moi. Je suis un peu nerveux. On ne peut pas échouer., s’excusa-t-il.  

- Allons-y., fit-elle.  

 

Elle le regarda dévisser la grille avant de jeter un œil par l’ouverture. Il observa le couloir et les caméras pendant une minute avant de se glisser dehors et de la réceptionner. Ils partirent en courant à travers le couloir et se glissèrent dans la salle du palingénésium, fermant la porte derrière eux. Comme ils l’avaient décidé, il faisait la plupart des tâches pour qu’elle ne se fatigue pas inutilement. Elle devait pouvoir rester alerte jusqu’au moment d’actionner l’artefact, connaissant la combinaison qu’ils devaient faire. Même si elle la lui avait expliquée, Ryo préférait qu’elle le fasse.  

 

Surveillant la porte, elle regarda Ryo pirater la caméra de surveillance avant de s’attaquer à la sécurité qui entourait l’artefact. Elle ne put s’empêcher de repenser au chemin qu’ils avaient emprunté jusque là, à celui qu’ils voulaient emprunter ensuite et à ceux qu’ils allaient laisser derrière. Elle n’avait pas flanché de la journée, arrivant à ne pas se retourner sur la décision qu’ils avaient prise, enfin surtout que Ryo avait prise, mais là, arrivés au moment fatidique, elle ne pouvait empêcher les doutes de revenir.  

 

Elle se souvenait de son émotion cette nuit au téléphone, de la tension qui habitait son corps lorsqu’il était revenu se coucher. Elle revit le moment où il lui avait annoncé que Xiang Ying viendrait avec eux, la joie sur son visage puis le jour où il lui avait dit qu’elle ne pouvait venir parce qu’elle la tuait et qu’ils ne pouvaient prévoir ce qui se passerait dans la nouvelle dimension sauf que l’une d’entre elles pouvait tuer l’autre voire même qu’elles pouvaient mourir toutes les deux…  

 

- Kaori, j’ai désactivé l’alarme au sol. Je vais m’attaquer à l’alarme de la vitrine., la prévint-il.  

- Ca va, tu as l’air un peu perdue., s’inquiéta-t-il.  

- Je… Je fatigue., murmura-t-elle.  

- Je me dépêche., lui assura-t-il.  

- Je sais. Ne t’inquiète pas, je vais tenir., lui répondit-elle.  

 

Elle le regarda s’éloigner et attrapa une chaise pour bloquer les portes, ce qu’elle aurait dû faire depuis un moment déjà, avant de se remettre contre et d’écouter les bruits en provenance du couloir. Elle se souvint de l’aéroport, de ce moment où elle avait cru qu’il la laissait pour rester avec Xiang Ying, de la peine qu’elle avait ressentie avant de s’en aller sans esclandre parce que, pour elle, c’était ce qui était juste. Elle avait été soulagée de le retrouver peu après, égoïstement soulagée, mais elle avait bien vu son regard. Il était déchiré, il culpabilisait et, même s’il le montrait moins, il le faisait encore… et ne cesserait jamais. Elle non plus d’ailleurs. Pourraient-ils vraiment vivre heureux ainsi avec un tel poids sur la conscience ?  

 

- Kao, j’ai besoin de ton aide., l’appela Ryo.  

- Kao !, l’interpela-t-il à nouveau quand elle ne répondit pas.  

 

Elle tourna le regard vers lui et acquiesça, approchant. Il pouvait voir le trouble dans ses yeux et se doutait de ce à quoi elle pensait. Lui-même ne pouvait faire barrage aux doutes mais, devant se concentrer sur les alarmes, il ne pouvait s’y attarder.  

 

- Reste avec nous, Kaori. Quand on va retirer la vitrine, les gardiens seront prévenus et vont accourir., lui rappela-t-il.  

- Je sais. Pardon…, s’excusa-t-elle, passant une main sur son visage pour en chasser la fatigue et la tension.  

- Ne t’excuse pas mais essaie de rester concentrée, tu veux bien ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., acquiesça-t-elle.  

- Bon, on va devoir soulever la vitrine. A partir de là, nous aurons entre deux et cinq minutes selon la résistance de la porte., la prévint-il.  

- Tu te mets en place., lui indiqua-t-il.  

 

Elle se mit de l’autre côté et posa les mains de chaque côté de la vitrine comme Ryo. Ils auraient simplement pu la briser mais ils avaient voulu créer le moins de dégâts possibles par respect pour les locaux et éviter toute blessure inutile.  

 

- A trois… Un deux…, commença Ryo.  

- Attends. Tu… Tu es sûr de toi ? Tu es vraiment prêt à partir ?, l’interrogea-t-elle d’une voix urgente.  

- Kaori, ce n’est pas le moment., lui rappela-t-il, frustré.  

 

Ce n’était pas tant d’être interrompu que de devoir de nouveau affronter des questions auxquelles il n’avait aucune réponse raisonnable à apporter.  

 

- Si, c’est le moment, Ryo. Tu peux encore t’en aller et rejoindre ta fille. Je peux finir ici toute seule., lui opposa-t-elle.  

- Non, la décision a été prise, Kaori. Ca a déjà été assez difficile. Je ne reviendrai pas dessus. Je veux partir avec toi., lui affirma-t-il avec force.  

- Tu…, commença-t-elle.  

- Je suis sûr de moi. Allez, on soulève cette vitrine… maintenant., lui fit-il savoir.  

 

Quand il commença à manœuvrer, elle n’eut d’autre choix que de le suivre. Dès qu’ils soulevèrent le coffre de verre, l’alarme se mit à sonner de manière stridente.  

 

- C’est le moment, Kaori. C’est là où tu interviens., lui dit-il, coupant les dernières sécurités autour de l’artefact.  

- Je sais., souffla-t-elle.  

 

Elle approcha les mains de l’artefact mais ne finit pas son geste, ses bras retombant le long de son corps. Ryo la regarda sans comprendre et approcha, s’attendant à la voir s’effondrer.  

 

- Kaori ?, l’appela-t-il.  

- Je ne peux pas…, murmura Kaori.  

- Tu n’es pas bien ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non… Je ne peux pas., répéta-t-elle, levant un regard empli d’incertitudes et de culpabilité sur lui.  

- Quoi ? Que se passe-t-il, Kaori ? On n’a pas vraiment le temps de se poser de question., lui dit Ryo, entendant les gardes arriver.  

- Je ne peux pas t’enlever à ton monde., soupira-t-elle, les larmes aux yeux.  

- C’est ma décision, Kaori. J’ai accepté pour pouvoir être avec toi., lui répondit-il, s’accrochant à leur plan malgré ses propres doutes.  

- Mais tu ne seras pas heureux ! Tu ne pourras pas être heureux en les ayant laissées derrière toi., répliqua-t-elle, réalisant ce que ça impliquait.  

- Tu l’as entendue, Kaori. C’est Xiang Ying qui m’a dit de le faire, qu’elle s’en sortirait. Elle est partie vivre avec Saeko., argumenta-t-il, désespéré.  

 

Les deux options le déchiraient d’égales manières. S’il restait ici, il garderait Xiang Ying et l’esprit de Kaori près de lui mais il la perdait elle et l’avenir qu’ils s’étaient dessinés à deux. Que ferait-elle s’il ne partait pas ? Il la condamnait à mort si elle décidait de rester ici et il ne savait si elle serait assez forte pour continuer à vivre dans une autre dimension. D’un autre côté, s’il partait, il laissait sa fille derrière lui et il aurait l’impression d’abandonner sa femme une deuxième fois même s’il savait qu’il aimait Kaori et qu’elle l’aimait, qu’elle avait besoin de lui, même si sa Kaori lui avait fait promettre de s’en aller et d’être heureux. Le dilemme était insoluble.  

 

- Tu ne pourras pas vivre sans elle. Je le sais. Je t’ai entendu cette nuit. J’ai voulu croire toute la journée que tu pourrais être heureux avec moi mais ce ne sera pas le cas. Tu culpabiliseras toute ta vie., lui affirma-t-elle, ignorant les premiers coups portés à la porte.  

- Nous aurons nos enfants, Kaori., plaida-t-il.  

- Ca ne compensera jamais pour celle que tu as laissée derrière toi., objecta-t-elle.  

 

Il ne sut quoi répondre parce que c’était la stricte vérité. Il aimait Xiang Ying inconditionnellement. Si elle n’avait porté le cœur de Kaori, elle serait même là avec eux.  

 

- Je ne peux pas te laisser partir seule. J’ai peur de la manière dont tu vas réagir. Je ne veux pas te revoir dans l’état dans lequel je t’ai trouvée., lui avoua-t-il, levant la main pour caresser son visage.  

- J’aurais aimé qu’il y ait une chance que tu sois enceinte. Ca t’aurait donné une raison de survivre avant de vivre., ajouta-t-il.  

- Je ne peux pas être enceinte, Ryo, mais tu m’as redonné le goût de vivre. Ce ne sera pas facile sans toi mais tu m’as montré le chemin. Oublie-moi. Rentre chez toi avec Kaori et Xiang Ying, occupe-toi d’elles et sois heureux. Tu le mérites. On aura tous les deux eu une belle parenthèse., murmura-t-elle, une larme roulant sur sa joue.  

 

Il la regarda, le cœur battant douloureusement. Il savait que c’était certainement la meilleure chose à faire mais ça n’en restait pas moins difficile de la laisser partir.  

 

- Je ne veux pas, Kaori., murmura-t-il, l’attirant dans ses bras.  

- Moi non plus., admit-elle, luttant pour ne pas s’effondrer.  

- Mais c’est la seule solution raisonnable., ajouta-t-elle, fermant les yeux pour ne pas laisser s’échapper les autres larmes qui affluaient.  

- Je sais., soupira-t-il, la mort dans l’âme.  

- Je voudrais pouvoir revenir en arrière. Je ne veux pas t’oublier mais je voudrais pouvoir effacer ce qui nous a blessés., lâcha-t-il.  

 

Ils restèrent un moment silencieux, enlacés, indifférents aux coups portés à la porte qui céderait tôt ou tard. C’était de toute manière leur dernier moment ensemble, leur dernière étreinte. Dans quelques instants, leur histoire se finirait et, le cœur serré, il se demanda comment il avait pu croire qu’il saurait, ou elle, aller jusqu’au bout. Ils étaient faits du même bois, les mêmes principes. C’était aussi réconfortant que douloureux parce qu’ils avaient tous pour réussir une vie à deux.  

 

Brusquement, Kaori se figea dans ses bras et il s’en étonna.  

 

- C’est ça… C’est ça la réponse., murmura-t-elle.  

- Revenir en arrière, effacer ce qui s’est passé., explicita-t-elle, s’écartant de lui.  

- Tu veux nous oublier ?, lui demanda-t-il, blessé.  

- Non. Je ne veux pas t’oublier. Il faut qu’on efface mais pas qu’on oublie, surtout pas., lui affirma-t-elle.  

- Je ne comprends pas, Kaori., répondit-il, fronçant les sourcils.  

- Elle a tous les pouvoirs sauf celui de ressusciter les morts et d’accorder la vie éternelle. On va revenir en arrière, deux ans en arrière., lui apprit-elle.  

- Mais ça revient à les ressusciter., conclut-il.  

- Non, on va les empêcher de mourir. On va tous les empêcher de mourir : Ryo, Kaori et Xiang Ying. C’est pour cela qu’on doit se souvenir… et parce que je ne veux pas t’oublier non plus., lui confia-t-elle, posant une main sur sa joue..  

- On retournera chacun dans notre monde et on les sauvera… Oui. On doit revenir au onze mai. Tu sauves Xiang Ying et tu empêches Kaori d’être renversée le lendemain. Vous réussirez à parler à Xiang Ying. Moi, je sauve Ryo. On retrouve nos vies et personne n’est blessé ou laissé en arrière. N’oublie pas sa sœur, Ryo. Ca sera important pour elle., approuva-t-elle, se sentant plus légère.  

 

Ils s’observèrent un instant, un sourire se dessinant sur leurs lèvres avant de s’effacer.  

 

- Alors, nous deux, c’est fini, vraiment fini., murmura-t-il.  

- Je suis là. Tu m’as fait une place, tu te souviens., lui dit-elle, posant sa main sur son cœur.  

- Et tu es en moi aussi., ajouta-t-elle.  

- Je t’aime vraiment, Kaori, pour toi, pas parce que tu es son sosie., lui assura-t-il.  

- Moi aussi, je t’aime pour toi mais je sais que c’est elle et pas une autre la femme de ta vie comme Ryo est l’homme de ma vie. Ca ne me blesse pas, j’ai cessé de culpabiliser mais on doit saisir cette chance de les retrouver, non ? J’aurais eu la chance d’aimer deux hommes merveilleux dans ma vie., lui dit-elle, un regard aimant plongé dans le sien.  

 

Il caressa son visage, l’espoir et la douleur se battant en lui. Même s’il devait retrouver sa Kaori, c’était dur de laisser partir celle devant lui.  

 

- Moi aussi., souffla-t-il.  

- Alors allons-y. La porte ne tiendra plus longtemps., lui fit-elle remarquer, voyant les panneaux bouger de plus en plus alors que les cris des gardiens se faisaient plus forts.  

- Attends. Une dernière chose à faire., lui demanda-t-il.  

 

Elle le regarda, prête à objecter, mais fut interrompue par ses lèvres se posant sur les siennes, lui donnant un baiser urgent mêlé d’amour et de désespoir. Elle y répondit, tentant de lui transmettre tout ce qu’elle ressentait pour lui, nouant ses bras autour de son cou.  

 

- Adieu, Kaori., chuchota-t-il contre ses lèvres.  

- Adieu, Ryo. Sois heureux., lui souhaita-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Toi aussi., lui retourna-t-il, le regard humide.  

- On doit agir maintenant, Ryo., lui dit-elle.  

 

Il acquiesça et elle saisit le palingénésium, déclenchant une autre alarme stridente. Elle aligna les symboles comme dans son souvenir, civilisation par civilisation, occultant les bruits qui venaient de l’extérieur, se concentrant uniquement sur l’artefact.  

 

- Je crois que c’est bon. Tiens-le avec moi et ne pense qu’à ce qu’on s’est dits., lui conseilla-t-elle.  

- Ca fait mal de te laisser partir., lui confia-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui et le vit pleurer. Son cœur se serra encore plus mais, pour la première fois depuis que ce plan avait germé, elle était sûre que c’était la solution.  

 

- Moi aussi mais on va les retrouver. Tout ça, ça n’aura pas été vain, Ryo., lui opposa-t-elle, ne luttant plus contre ses propres larmes.  

 

Il acquiesça et posa les mains sur les siennes, faisant remonter les souvenirs de sa Kaori, de ses jours avec Xiang Ying.  

 

- Nous voulons revenir deux ans en arrière au onze mai au matin retrouver les personnes que nous aimons du plus profond de notre être sans oublier ce qui vient de se passer ces trois dernières semaines., souhaita Kaori d’une voix tremblante.  

 

Elle sentait les doigts de Ryo sur les siens. C’était un réconfort et une douce torture. Quoiqu’il arrivât, c’était la dernière fois qu’ils se tenaient ainsi. Elle aurait aimé avoir la certitude que ça allait marcher, qu’ils retrouveraient tous les deux la personne qu’ils aimaient parce qu’en aucun cas, elle ne voulait imaginer qu’il puisse souffrir à nouveau. Si ça ne devait marcher que pour l’un d’entre eux, elle espérait que ce serait lui. Elle, elle retrouverait Ryo dans la mort et ce serait déjà ça.  

 

- J’espère que tu le retrouveras. Ne te laisse plus jamais mourir., murmura-t-il alors que leurs larmes tombaient sur l’artefact en même temps.  

 

Elle releva les yeux et croisa son regard dans lequel elle pouvait lire son inquiétude, son espoir et l’amour qu’il leur portait à toutes les deux.  

 

- Promets-le moi, Kaori.  

- Je te le promets. Je sais maintenant que ça vaut la peine de vivre.  

 

Au moment même où les portes cédèrent, les symboles s’illuminèrent en partant du haut, attirant leur attention et occultant tout le reste, même les cris des gardiens. Le temps se figea. Ils virent leurs pieds éclairés par la lumière qui provenait du socle du palingénésium puis suivirent le faisceau violet qui surgit du sommet.  

 

- C’est le moment., lui apprit-elle.  

- Merci pour tout, Ryo.  

- Merci à toi., lui répondit-il.  

 

Elle lui adressa son plus beau sourire et il lui répondit sans attendre. La vision ne dura qu’un instant. Le faisceau s’ouvrant en corolle les engloba et ils perdirent connaissance.  

 

Un temps plus tard, qui aurait pu dire s’il s’agissait de quelques secondes ou de quelques heures, Kaori se réveilla, allongée sur le canapé de son appartement. Elle observa les lieux un moment, ne notant aucune différence par rapport à sa dernière image.  

 

- Ryo…, souffla-t-elle, se levant d’un bond et courant jusqu’à l’étage.  

 

Elle ouvrit la porte, la faisant claquer contre le mur, mais s’immobilisa en découvrant le lit fait. Elle ne ressentait aucune présence dans les lieux. Peut-être… Peut-être était-il à la salle de tir, se dit-elle, le cœur battant la chamade. Elle descendit les escaliers en courant mais se calma en arrivant devant la salle, y pénétrant plus posément. Ca aurait été idiot de se faire tuer le jour où elle devait le retrouver, se dit-elle nerveusement. Poussant la poignée, elle sentit que ses mains étaient moites. Elle se força à contrôler sa nervosité et entra dans la salle… vide.  

 

- Non…, gémit-elle, les larmes aux yeux.  

 

Leur plan avait échoué ? Ryo était-il aussi perdu dans une autre dimension ? Elle ne put retenir un hurlement de rage face à son impuissance et le bourbier dans lequel elle avait mis l’homme qu’elle aimait. Elle ne pouvait plus rien y faire maintenant. Elle sortit de la salle et remonta dans l’appartement, se laissant tomber sur le divan.  

 

- Je suis désolée, Ryo… Je pensais qu’on y arriverait…, murmura-t-elle, la tête dans les mains.  

 

Lorsqu’il se réveilla, Ryo était dans son lit, confortablement engoncé dans la couette. La lumière filtrait à peine par les stores fermés et il tendit le bras, cherchant la chaleur féminine réconfortante. Il ne la trouva pas mais c’était normal, se dit-il, se souvenant de leur plan.  

 

Il releva brusquement la tête et attrapa sa montre. Il regarda deux fois chaque chiffre pour s’assurer qu’il lisait bien.  

 

- Ca a marché… Kaori, ça a…, fit-il avant de s’arrêter, le cœur lourd.  

 

Kaori n’était plus là. Leur plan avait marché : ils étaient revenus au onze mai de l’année voulue, donc elle n’était plus là, c’était logique mais… Il se leva d’un bond de son lit et entra dans le séjour, surpris de n’y voir personne. Il toqua brièvement à la porte de la chambre de Kaori, sa Kaori, et y entra avant même d’avoir une réponse… qu’il n’aurait pas eue. La chambre était vide, le lit fait, rien n’avait bougé. Il sentit son cœur sombrer et ressortit de là, n’arrivant pas à croire qu’il avait tout perdu, les deux Kaori, Xiang Ying… Ce n’était pas possible. Et Kaori qui se retrouvait seule en plus… et dans quel état ?  

 

- Tu étais si pressé de me voir ?, entendit-il derrière lui.  

 

Il se figea un quart de seconde en reconnaissant cette voix et ce petit éclat moqueur avant de se retourner et de faire face à la vision tant désirée.  

 

- Kaori…, souffla-t-il avant de la rejoindre, de la soulever et de l’embrasser désespérément.  

 

Leur baiser dura un long moment et il apaisa beaucoup des souffrances qu’il avait endurées. Il n’en revenait pas de la tenir contre lui, de sentir sa chaleur, son souffle, son poids contre lui. Quand il la laissa enfin respirer, il la vit rire, son sourire éclatant le réchauffant, ses yeux brillant de bonheur.  

 

- Eh bien… On dirait que ça fait une éternité qu’on ne s’est pas vus., lui fit-elle remarquer.  

- Tu n’as pas idée…, murmura-t-il, peinant à croire que c’était la réalité.  

 

 


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