Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I post my fanfiction?

 

After signing up for your member account, you have to connect and in the section "Fanfictions/Challenges" of your account, there are 3 possibilities: - Add a new story - Add a new chapter - Modify a story or a chapter Fill in the corresponding form and you're done. ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 41 :: Chapitre 41

Pubblicato: 23-10-21 - Ultimo aggiornamento: 23-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Prochaine MAJ lundi. Bon week-end. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 41  

 

Dans le monde de City Hunter…  

 

Quand elle vit arriver tous ses amis le soir même, Kaori ne put retenir ses larmes. Tous l’observèrent surpris parce qu’il n’y avait que quatre jours qu’il ne s’étaient pas vus mais, pour elle, ça avait été plus long et beaucoup plus stressant. Elle avait surtout pensé ne jamais les revoir.  

 

- Il te rend si malheureuse que cela, darling ? Viens, nous ferons ménage à trois., suggéra Mick, l’enlaçant.  

 

Au lieu de recevoir la massue qu’il attendait, il fut serré encore plus fort et il fronça les sourcils, adressant un regard à Ryo.  

 

- Les derniers temps ont été durs., fit ce dernier simplement.  

- Tu n’as pas fait l’idiot quand même ?, gronda-t-il.  

- Non, ce n’est pas de sa faute…, intervint Kaori, s’écartant en essuyant ses yeux.  

- C’est à cause de quelque chose que j’ai vécu et qui m’a bouleversée.  

- Tu sais que tu peux nous en parler, Kaori. Nous nous soutenons les uns les autres, tu sais., fit Miki, approchant à son tour.  

- C’est assez… délirant et difficile à croire… n’est-ce pas, Kazue ?, l’interrogea la rouquine.  

 

Elle n’était pas dupe du regard inquiet que son amie posait sur elle depuis ses explications. Elle lui avait aussi posé beaucoup de questions sur ses souvenirs, ses émotions, tout ce qui pouvait être demandé pour juger de sa santé mentale.  

 

- Je…, hésita la doctoresse, gênée.  

- N’aie pas honte. Je sais que c’est une histoire… incroyable., éluda Kaori.  

- Tu es sûre que tu te sens prête, Kaori ?, s’inquiéta Ryo.  

 

Le Professeur leur avait appris en début d’après-midi que son état de santé était très inquiétant et qu’il se demandait même comment elle tenait debout. Il lui avait administré plusieurs médicaments pour essayer de rectifier les choses et elle savait qu’il la garderait en observation pendant plusieurs jours… au moins.  

 

- Je veux mettre cela derrière moi… et peut-être que je n’aurai pas le temps de le faire plus tard…, lui rappela-t-elle.  

- Ca n’arrivera pas., lui promit-il.  

- Qu’est-ce que tu veux dire ?, s’inquiéta Mick.  

- Kaori risque de mourir., répondit Ryo, prenant la main de sa compagne.  

 

La tension envahit aussitôt la pièce et tout le monde se figea.  

 

- Mais pourquoi ? A cause de la balle ?, lui demanda Miki.  

- Non, pas à cause de ça., soupira la rouquine.  

- En fait, tout a commencé la nuit du duel.  

- Et ça se dégrade si vite ?, murmura la barmaid, les larmes aux yeux.  

- Miki, il va falloir la laisser parler parce que c’est très compliqué au niveau temps., lui apprit Ryo.  

- Pour vous, ça ne fait que deux jours, pour moi… deux ans et un retour en arrière., expliqua Kaori.  

 

Tous restèrent silencieux un long moment, s’observant puis se tournant vers le couple, uni et très sérieux.  

 

- Ok, on monte tous dans la DeLorean, les enfants., s’exclama Mick, histoire d’alléger l’ambiance.  

- Continue, ma belle. On t’écoute., l’encouragea-t-il.  

 

Kaori lui adressa un regard reconnaissant et acquiesça.  

 

- Dans la première version de la nuit d’avant-hier, Ryo est parti à ce duel mais n’en est pas revenu. Umibozu est venu m’apprendre sa mort alors que je l’attendais à la maison pour fêter nos un mois. Je… Je l’ai donc revu, allongé sur une table froide à la clinique., commença-t-elle, son cœur se serrant douloureusement.  

- J’étais brisée. J’ai passé toute la nuit à tes côtés refusant de te dire au revoir. Je ne voulais pas te laisser partir. C’était trop dur., continua-t-elle, la voix proche des sanglots.  

- C’est du passé, Kaori. Je suis là., la rassura Ryo, embrassant ses cheveux.  

 

Elle attrapa ses doigts et les serra, sentant la chaleur la gagner. Elle avait réussi à le sauver, Ryo avait retrouvé sa Kaori et Xiang Ying.  

 

- Nous l’avons incinéré et avons mis ses cendres à côté de celles de mon frère., leur apprit-elle.  

- C’est… Je n’arrive pas à y croire., bredouilla Miki.  

- Dis-moi que c’est une plaisanterie, Kaori., lui demanda-t-elle, visiblement remuée.  

- Ca ne l’est pas., répondit Umibozu, sentant l’émotion tangible de leur amie.  

 

Une telle douleur ne s’inventait pas. Lui, d’habitude si détaché et habitué aux émotions fortes, se sentait presque étouffé par la tension qui émanait de leur amie. Kaori et Ryo furent surpris par l’intensité de la voix du géant.  

 

- Non, ça ne l’est pas. Vous m’avez tous entourée comme vous le pouviez. Vous m’avez sortie à droite et à gauche, les filles. Saeko, Mick et Umi ont assuré mes arrières en tant que City Hunter parce que je refusais d’arrêter et Reika m’aidait à glaner des informations en plus de celles que Saeko me donnait… sans contrepartie., leur apprit-elle.  

- Tu as plus de chance que moi, dis donc. Je vais te laisser traiter avec elle désormais., plaisanta Ryo.  

- Je ne crois pas parce qu’elle m’a aussi caché certaines choses qui auraient facilité mon travail lorsqu’elle jugeait que c’était trop dangereux., répondit-elle, plongeant dans le regard de l’inspectrice.  

- J’ai fait ça ?, pipa Saeko, mal à l’aise que son côté protecteur soit ainsi découvert.  

- Oui pour me protéger parce que… parce que j’étais suicidaire., admit-elle.  

 

Les respirations se retinrent un instant sous le choc de la révélation. Entendre Kaori avouer qu’elle voulait mettre fin à ses jours était encore plus invraisemblable à leurs yeux que cette histoire.  

 

- Je n’aurais pas pu me tuer moi-même mais j’acceptais toutes les missions qui passaient sans tenir compte des risques. En fait, plus il y en avait, mieux c’était pour moi parce que j’espérais rejoindre Ryo.  

- Mais tu n’as pas…, souffla Kazue.  

- Vous m’avez sauvée in extremis une fois. J’avais pris un coup de couteau dans l’abdomen mais ce n’était même pas en mission. C’était juste quelqu’un qui voulait tuer City Hunter. Tokyo était redevenue aussi violente qu’à ton arrivée., apprit-elle à Ryo.  

- Les clans se refaisaient la guerre dans la rue, les filles du Kabuki se faisaient violer et tabasser si ce n’était pire, la drogue s’échangeait quasiment à la vue de tous… C’était horrible et aucun de nous ne parvenait à enrayer le processus malgré tous nos efforts.  

 

Le silence se fit pendant un long moment, chacun digérant les informations qu’elle venait de leur donner. Même Ryo resta un moment pensif. Il avait déjà eu un aperçu de l’histoire mais pas avec autant de détails et surtout, cette fois-ci, il ne s’était pas arrêté au moment où Kaori lui avait dit qu’elle cherchait à le rejoindre. Il avait tout entendu et il n’arrivait pas à croire que sa seule disparition avait pu entraîner autant de changements.  

 

- Je vous dois des excuses à tous., annonça soudain Kaori, les sortant de leur contemplation.  

- Pourquoi ?, lui demanda Mick.  

- Parce que je vous ai caché à quel point j’allais mal, parce que vous vous êtes inquiétés pour moi pendant deux ans et qu’ensuite j’ai disparu sans pouvoir vous expliquer…, expliqua-t-elle.  

- Explique-nous ta disparition., l’invita-t-il.  

- C’était ma dernière mission avant le début de cette histoire rocambolesque., débuta-t-elle.  

- Donc dans deux ans ?, éclaircit Miki.  

- Deux ans moins un mois., précisa Kaori.  

 

Elle frissonna, sentant la fatigue la prendre. Sans un mot, Ryo montra du doigt le gilet posé sur le siège derrière Mick qui le lui passa et le nettoyeur le passa autour des épaules de sa compagne.  

 

- Merci., souffla-t-elle, se nichant contre lui.  

- Donc dans deux ans pour faire court, j’ai rencontré un américain qui travaillait dans un musée de Los Angeles. On lui avait volé un artefact d’une grande valeur mais surtout unique relique connue de la rencontre de trois civilisations. Elle avait été volée par le Lotus Noir., leur apprit-elle.  

- Ah oui quand même… pas des vraiment gentils ceux-là., lâcha Miki, lançant un regard vers son mari qui acquiesça.  

- Non, en effet., admit Kaori.  

- J’ai accepté l’affaire, me suis introduite dans leur villa et j’ai repris l’objet., résuma-t-elle.  

- On a presque l’impression que ça a été un jeu d’enfant., ironisa Ryo.  

- Quasiment. J’ai eu le droit à une petite pluie de balles en sortant mais je suis rentrée sans une égratignure., répondit-elle avec un sourire rassurant.  

- On voit bien l’héritage…, plaisanta Mick.  

 

Kaori repartit à ce soir-là, les émotions qui l’avaient assaillie et ce qu’il en avait découlé. Si elle ne voulait pas leur mentir, elle ne tenait pas non plus à tout leur dévoiler. Certaines choses restaient des affaires privées qui pouvaient être partagées dans une certaine limite avec Ryo et personne d’autre.  

 

- En rentrant, j’ai manipulé l’artefact et, comme l’avait dit le conservateur, il était bien doté de pouvoirs magiques. Je me suis retrouvée dans une dimension parallèle où j’ai retrouvé un autre Ryo. Après un temps d’adaptation, il m’a fait découvrir son monde qui était sur certains points très proches du nôtre. On s’est aussi très vite rendus compte que je ne supportais pas la vie là-bas. Le fait est qu’une autre Kaori avait existé là-bas. Elle était morte mais son cœur avait été greffé à une jeune fille qui vivait avec lui., expliqua-t-elle, taisant une partie de l’histoire.  

- Le fait que nous coexistions m’a rendue malade… mourante pour être exacte. Ryo m’a aidée à retrouver l’artefact et nous avons décidé de revenir en arrière pour sauver nos compagnons défunts., résuma-t-elle les trois semaines qu’ils avaient passées ensemble.  

 

Trois semaines intenses qui lui avaient laissé des souvenirs doux-amers. Elle était heureuse d’avoir retrouvé l’homme de sa vie mais elle avait quand même à affronter la douleur d’une séparation.  

 

- J’ai réussi la partie sauvetage. Maintenant, reste à voir si je vais me remettre des dégâts infligés par cette… expérience., acheva-t-elle.  

- Alors qui vote pour la camisole blanche ?, plaisanta-t-elle.  

 

Elle avait recours à l’humour pour juguler la nervosité qui montait. Elle attendait leur verdict avec impatience. Ils pouvaient lui tourner le dos, lui rire au nez ou accepter tout simplement, se basant sur la confiance qu’ils se portaient. Elle sentit les larmes revenir en pensant à ce qu’elle avait ressenti en sachant que quatre d’entre eux étaient partis.  

 

- Tu es fatiguée, Kaori…, remarqua Ryo, caressant ses cheveux.  

- Non, ce n’est pas ça. J’avais des flashs de ce qui se passait ici quand j’étais là-bas. Je vous ai vus vous inquiéter pour moi, vous demander si je m’étais suicidée. J’ai vu le Lotus Noir sans prendre au Cat’s, le détruire. J’ai cru que vous étiez morts, après que Mick était mort et finalement vous voir partir tous les quatre., désigna-t-elle ses deux couples d’amis.  

- Partir ? Quelle idée…, lui opposa Mick, touché.  

- Même si vous alliez avoir un enfant ?, lui retourna-t-elle.  

 

Le couple se regarda, surpris, avant de se tourner vers leur amie.  

 

- Ca… ça pourrait changer les choses en effet., admit l’américain.  

- Kazue était enceinte, vous n’aviez plus le café…, fit Kaori, se tournant vers Miki et Umibozu.  

- Je me sentais si mal pour tout ce que j’avais fait, ce que je vous avais fait subir et je ne pouvais rien faire…, murmura-t-elle, sentant Ryo la serrer contre lui.  

- On ferait mieux d’en rester là. Elle fatigue., leur dit-il.  

 

Personne ne bougea cependant, encore sous le choc, à part Ryo qui força sa compagne à s’allonger pour se reposer, lui servant de coussin.  

 

Soudain, après de longues minutes ainsi passées, Umi approcha du lit et posa la main sur celle de Kaori.  

 

- Tu n’as rien à te reprocher. Je suis désolé que tu aies souffert autant et heureux que tu aies réussi à inverser le cours du destin même si ça doit m’obliger à le supporter plus longtemps., fit-il, pressant sa main.  

- Merci Umi., murmura Kaori.  

- Je n’aurais pas mieux dit. Repose-toi, ma belle., fit Mick, l’embrassant sur la joue.  

 

Sans plus un mot, tous sortirent de la chambre et se retrouvèrent dehors. Chacun se regarda droit dans les yeux, aucun ne voulant vraiment se lancer.  

 

- Quelle histoire…, souffla Miki.  

- Je ne sais pas quoi en penser…, avoua Kazue.  

- Elle semble si rationnelle mais… ce n’est pas possible, non ? On ne voyage pas ainsi dans le temps…, ajouta-t-elle.  

- Parfois, il faut savoir ouvrir ses horizons, darling… et tu en as déjà été capable plus d’une fois., lui fit remarquer Mick, passant un bras autour de sa taille.  

- Je trouve qu’elle nous a tous décrits assez fidèlement dans ce qu’on aurait pu faire en pareilles circonstances…, remarqua Saeko.  

- C’est Kaori. Elle n’a jamais menti. Aussi hallucinant que ce soit, je la crois., affirma Umibozu.  

- Moi aussi., enchaîna Mick.  

- Le premier qui croit un mot de ce qu’elle a dit à mon sujet, je le tue. Pour le reste, je la crois., intervint Saeko.  

 

Au final, tous s’accordèrent sur le fait qu’ils croyaient à son histoire, aussi invraisemblable fut-elle. C’était après tout l’essence de leur famille, la confiance.  

 

- Ca t’a fait du bien de tout leur dire ?, demanda Ryo à Kaori.  

- Tu sais bien que je ne leur ai pas tout dit…, lui opposa-t-elle.  

- Je sais mais le reste ne les concerne pas. Je dirai même que ça ne me concernait pas mais je suis content que tu m’en aies parlé., lui avoua-t-il.  

- Tu devrais dormir maintenant. Tu en as eu plus que ton compte ces deux dernières années…, lui dit-il.  

 

Epuisée, elle ne put retenir les larmes de soulagement. Maintenant, elle n’avait plus aucun doute sur le fait qu’il la croyait et il était là malgré tout ce qu’elle avait dit ou fait, même si elle en avait aimé un autre.  

 

Les jours qui suivirent passèrent dans un brouillard plus ou moins épais pour la jeune femme comme si la fatigue l’avait assaillie depuis qu’elle avait enfin pu raconter son histoire et su que Ryo la croyait. Il était là à chaque fois qu’elle se réveillait. Elle ne savait même pas s’il était sorti de la clinique depuis, s’il rentrait dormir à l’appartement, s’il faisait le tour de ses indics. Les conversations tournaient autour d’elle, comment elle se sentait, le fait de devoir rester forte.  

 

Quand elle se réveilla au matin du septième jour, le brouillard commença à se dissiper et elle trouva Ryo encore endormi sur le fauteuil à ses côtés. Elle le regarda un long moment, sentant son cœur battre sereinement. Un sourire chaud étira ses lèvres. Babyface… C’est vrai qu’il avait les traits apaisés quand il dormait et c’était bon de retrouver cette vision. Elle l’avait vu si souvent avec son air de pervers ou au contraire si sérieux. Le voir ainsi si serein, c’était… un privilège. Peu devaient l’avoir vu ainsi.  

 

- J’ai quelque chose sur le visage ?, lui demanda-t-il soudain avant d’ouvrir les yeux.  

- Dessus ? Non, c’est juste ton visage. J’admirais ta beauté., avoua-t-elle.  

- Je sens que je vais rougir., plaisanta-t-il.  

- J’aimerais bien voir ça…, rit-elle.  

 

Il l’imita, heureux de revoir son sourire et son regard pétillant après une semaine à la regarder aller et venir dans les bras de Morphée.  

 

- Ca n’arrivera jamais., lui promit-il.  

- Vraiment ?  

- J’en ai déjà trop vu… et trop fait…, lui assura-t-il.  

- Je pourrais peut-être quand même réussir à te choquer., osa-t-elle.  

- Si tu y arriverais, je ne rougirais pas malgré tout., affirma-t-il.  

- Pfff… menteur., répliqua-t-elle.  

- Je me suis fait retirer les vaisseaux sanguins sous mes pommettes., lui dit-il très sérieusement.  

- Impossible., lui lança-t-elle, malicieuse.  

- Si, je t’assure. J’ai réussi à convaincre un chirurgien.  

 

Il se leva et vint s’asseoir à ses côtés, prenant sa main. Il la posa sur sa joue avant de la faire descendre et d’en embrasser la paume.  

 

- Impossible., répéta-t-elle, appréciant la douceur de ses gestes.  

- Je lui ai dit que je ne voulais jamais échouer au concours de pommettes rouges. Tu es la plus mignonne, toutes catégories confondues., lui assura-t-il d’une voix sensuelle.  

 

Il sourit largement en la voyant rougir de plaisir à son compliment.  

 

- Tu es resté là tout le temps ?, lui demanda-t-elle pour revenir sur un sujet moins sensible.  

- Presque… Il a bien fallu que j’aille chercher des vêtements., lui répondit-il.  

- Tu n’aurais pas dû. Tu aurais dû rentrer te reposer., lui fit-elle, soucieuse.  

- Je me suis reposé et, au moins, j’ai pu arrêter le Professeur qui se prend pour un vampire., plaisanta-t-il.  

- A ce point ?, s’étonna-t-elle.  

- Tu as eu le droit à ta prise de sang quotidienne., lui apprit-il.  

- Et tu as eu le résultat ?, lui demanda-t-elle avec espoir.  

 

Il la regarda intensément un moment avant de voir son regard se faire soucieux.  

 

- Oui, au jour le jour et hier, il m’a confirmé que tu te rétablissais doucement. Il a l’air assez confiant., lui dit-il.  

- C’est vrai ? Tu penses qu’il me laissera rentrer à la maison ?, lui demanda-t-elle.  

- Je ne sais pas. On lui demandera quand il viendra te voir., lui suggéra-t-il.  

- J’ai envie qu’on se retrouve seuls, qu’on puisse reprendre là où on en était avant cette histoire… et ce n’est pas ici qu’on pourra le faire., argumenta-t-elle.  

- Certainement mais, pour le moment, c’est ce dont tu as besoin. C’est peut-être ce qui nous permettra de continuer notre vie à deux., lui opposa-t-il posément.  

 

Elle l’observa un moment, et acquiesça parce qu’il n’avait pas tort. Mais après deux ans de séparation, elle ne voulait pas perdre un instant précieux.  

 

- Ce n’est que temporaire et puis, je suis là, non ?, lui fit-il remarquer.  

- Oui, c’est vrai. Je dois apprendre à être patiente., admit-elle.  

- Quand tu sortiras d’ici, on vivra chaque jour comme si ça devait être le dernier. On veillera à ce qui est important et on ne laissera pas traîner les broutilles qui pourraient nous séparer., lui promit-il.  

- Ca me va. Ca me va très bien. J’aimerais beaucoup sortir d’ici un peu., lui apprit-elle, jetant un œil par la fenêtre par laquelle le soleil brillait.  

- Ca devrait pouvoir s’arranger., répondit-il, heureux de l’entendre avoir des projets aussi simples fussent-ils.  

- Le Professeur… Il t’a parlé de ma santé mentale ?, lui demanda-t-elle anxieusement.  

 

Au même moment, on toqua et le Professeur lui-même entra.  

 

- Justement on parlait de vous, Professeur., lui apprit Ryo.  

- Kaori s’inquiète de votre avis sur sa santé mentale.  

- Tu as des raisons de douter de cela ?, lui demanda le vieil homme, amusé.  

- Non mais vous oui., lui répondit-elle.  

- Vraiment ? Je ne vois pas pourquoi. Ta tête va bien. Ta plaie par balle guérit bien et tes autres analyses montrent une amélioration. Je ne suis pas encore totalement satisfait de la situation mais je suppose que ce qui aura mis plusieurs jours à te tomber dessus mettra plusieurs jours à se remettre aussi., lui assura-t-il.  

- Vous pensez que je pourrais sortir bientôt ?, l’interrogea-t-elle.  

- Impatiente ? D’ici quelques jours, certainement., lui apprit-il.  

 

Le couple se sourit, ravi de la nouvelle. Une heure plus tard, ils sortaient ensemble et marchèrent dans le parc de la clinique pendant un moment avant de revenir et s’asseoir près de l’étang.  

 

- Finalement, ce n’est pas une si mauvaise chose de se retrouver ici. Au moins, tu peux me tenir dans tes bras ici. On ne pourra jamais faire ça à Tokyo devant tout le monde., soupira-t-elle alors qu’il avait passé un bras autour de ses épaules.  

- C’est vrai que c’est très agréable mais… ce n’est pas ici que je pourrais te faire l’amour en toute liberté., chuchota-t-il à son oreille.  

- Si mes souvenirs sont exacts, nous ne sommes pas toujours très silencieux pendant nos ébats., la taquina-t-il, attrapant le lobe de son oreille et le mordillant doucement.  

 

Kaori se sentit rougir à ces souvenirs avant de sourire comme elle avait l’impression que la vie lui souriait enfin.  

 

- Oui, c’est vrai. Vivement que l’on retrouve le confort de notre chez nous., approuva-t-elle. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de