Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 20 :: Chapitre 20

Pubblicato: 21-09-21 - Ultimo aggiornamento: 21-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 20  

 

Doc observa son ami, voyant se dessiner le dilemme qu’il devait affronter. Si Kaori ne supportait pas la présence de l’autre Kaori, Kaori et Xyang Ying ne pouvaient vivre ensemble. S’il avait bien suivi toute l’affaire, cela voulait dire qu’elle devrait rentrer chez elle, ce qui signifiait qu’il allait la perdre.  

 

- Je suis désolé, Ryo. Je ne sais pas quoi te dire., fit-il, navré.  

- Tu n’y es pour rien. Au moins, on va cesser de se poser des questions devenues inutiles., répondit Ryo sombrement.  

 

Il allait devoir la laisser partir parce qu’il ne pourrait pas laisser Xiang Ying seule. Il en avait pris la responsabilité et il comptait bien l’assumer jusqu’au bout. Kaori comprendrait. Il comprenait… mais ce n’était pas pour autant que ça apaisait la douleur.  

 

- Dis-moi, cette recherche que tu dois faire, en quoi ça consiste ?, l’interrogea son ami.  

- Je dois retrouver l’artefact qui a amené Kaori ici si, par chance, il existe dans notre dimension., lui expliqua Ryo.  

- Pourquoi le rechercher ?, s’étonna Doc.  

- Jusqu’à maintenant, on avait prévu de partir tous les trois dans une dimension qui nous conviendrait pour y vivre ensemble et refaire notre vie loin de la violence., répondit le nettoyeur.  

 

Le médecin était sidéré d’apprendre une telle nouvelle. Jamais il n’aurait imaginé voir Ryo quitter Tokyo, abandonner tous ceux qu’il connaissait, la mission qu’il s’était donnée. D’un autre côté, après des années d’enfer, c’était plus que justifié de vouloir autre chose alors qu’il avait une seconde chance d’aimer.  

 

- Maintenant, je dois le retrouver pour permettre à Kaori de partir d’ici avant qu’elle meure soit pour qu’elle retourne chez elle soit pour qu’elle vive dans une autre dimension… seule., murmura Ryo, le cœur serré.  

- Tant d’injustice vous entoure… et on ne peut rien y faire malheureusement., soupira le vieil homme.  

- Non, on ne peut pas y faire grand-chose. Je te laisse. J’ai encore une mission à accomplir., répliqua le nettoyeur.  

 

Il passa la tête rapidement dans l’entrebâillement de la porte et vit Kaori profondément endormie. Rassuré, il se dépêcha de s’en aller, certain que, s’il rentrait dans la chambre, il n’en délogerait pas. Il avait mieux à faire et il n’avait pas non plus encore la force de lui dire que tous leurs projets étaient remis en question : leur départ, la vie calme et normale qu’ils avaient commencé à imaginer, leur famille… Non, il n’avait pas la force, il avait déjà bien trop de mal à l’admettre.  

 

De retour chez lui, il fila sous la douche, histoire de se rafraîchir et de chasser l’engourdissement qui le prenait. Il allait devoir trouver une solution de relogement puisque Kaori et Xiang Ying ne pouvaient cohabiter. Sa fille comprendrait-elle que, pour le peu de temps qu’il leur restait, il avait envie d’être avec Kaori ? Il l’espérait. Il n’avait pas envie de passer son temps à se battre pour pouvoir grappiller chaque seconde possible de ce bonheur devenu soudain éphémère. La vie reprendrait son cours dès qu’il aurait réussi à envoyer Kaori à un endroit où elle serait saine et sauve… enfin, il l’espérait. Il savait d’ores et déjà qu’il ne cesserait de vivre avec cette inquiétude puisqu’il n’aurait jamais aucune nouvelle d’elle. Il ne pourrait que supposer.  

 

- Il faut que j’arrête de cogiter… J’ai mieux à faire pour le moment., se reprit-il, sortant de la douche.  

 

Il s’habilla en vitesse avant de prendre l’ordinateur de Xiang Ying. Il tapa le nom mais n’obtint aucune réponse.  

 

- C’est pas vrai. C’est le pire scénario…, soupira-t-il.  

 

Excédé, il se leva et se mit à tourner en rond, ne parvenant pas à bloquer les images de Kaori mourant dans ses bras. Cette fois, il n’y aurait aucune trace de sang mais il ne pourrait toujours rien faire, rien sauf être là pour la soutenir alors que les douleurs risquaient de devenir insoutenables.  

 

- Je ne veux pas revivre cela., fit-il d’une voix dure tout en tapant des deux poings sur le comptoir.  

 

Il resta un moment ainsi appuyé, les yeux fermés, tentant de maîtriser ses émotions. Il se sentait de nouveau tellement impuissant, complètement à la merci du destin qu’il aspirait presque à disparaître avant elle pour ne pas devoir la voir mourir elle aussi. Il savait qu’il ne ferait rien de préjudiciable à sa vie, qu’il resterait malgré tout pour elle, pour Xiang Ying mais, s’il l’avait pu, c’était ce qu’il aurait voulu : tout sauf revivre ça.  

 

- Allez Ryo, réfléchis. Peut-être que ça porte un nom différent ici… Il faut y croire., s’enjoignit-il.  

 

Il prit une profonde inspiration, se calma et se redressa. Il devait trouver une solution pour sauver Kaori. Elle lui avait lancé un XYZ et il parviendrait à accomplir sa mission même si ce n’était pas de la façon dont il l’avait espéré. Il reprit place devant l’ordinateur et réfléchit tout en tapant des noms au hasard.  

 

- Tu es là ? Je reviens de la médiathèque. Je n’ai rien trouvé. J’ai eu l’air d’une extraterrestre en donnant ce nom. Tu pourras être fier de moi : je n’ai même pas trucidé l’employé qui ne m’a été d’aucune aide. Enfin, comme il l’a dit, si au moins j’avais une idée de ce à quoi ça ressemble, ça aurait été plus facile…, pesta-t-elle.  

 

Ryo leva les yeux vers sa fille et la lumière jaillit. Il avait trouvé une entrée même si ce ne serait certainement pas la plus facile.  

 

- Tu es un génie…, lâcha-t-il avant de taper une description de l’objet, se souvenant des détails que Kaori lui avait donnés.  

- Merci, je n’en demandais pas tant., pipa-t-elle, surprise par sa concentration.  

 

Elle le regarda faire un moment, balayant diverses pages, avant de s’asseoir à ses côtés, posant une tasse de café qu’elle venait de préparer.  

 

- On voit que tu es motivé à le retrouver. Quand on l’aura, on partira quand ?, lui demanda-t-elle, un peu anxieuse bien qu’elle ne regrettât pas son choix.  

 

Ryo arrêta de lire et observa Xiang Ying, se demandant comment lui annoncer la nouvelle. Elle n’était pas en sucre mais il savait aussi qu’elle était sensible malgré ses allures de dure.  

 

- Kaori part mais pas nous., lui répondit-il, se calant sur son siège pour pouvoir lui faire face.  

- Mais… je ne comprends pas. Elle s’est réveillée ? Vous vous êtes séparés ?, s’inquiéta-t-elle, confirmant l’impression qu’il avait eue qu’elle s’était attachée à la jeune femme, ce qui le désola un peu plus.  

- Non, elle était toujours endormie quand je suis parti mais Doc a compris ce qui n’allait pas et les plans ont changé., fit-il, se concentrant de nouveau sur l’ordinateur comme pour clore la discussion.  

 

Peut-être qu’ainsi il n’aurait pas à lui dire la raison derrière tout cela. Il n’avait pas encore la force de lui parler de leur séparation temporaire, de voir peut-être la culpabilité dans son regard.  

 

- Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi on ne peut plus partir tous ensemble ? Vous êtes bien tous les deux et j’aime bien Kaori alors pourquoi ?, l’interrogea-t-elle.  

- Xiang Ying… je n’ai pas envie d’aborder le sujet pour le moment. Accepte les choses comme elles sont, s’il te plaît., lui demanda-t-il.  

- Non, que tu me le dises maintenant ou après, ça reviendra au même alors dis-le moi maintenant., insista-t-elle.  

- Ca a été dur de me faire à l’idée de partir mais, moi aussi, je me disais qu’une vie plus calme, ce serait bien… et j’aimais l’idée d’avoir un frère ou une sœur., lui avoua-t-elle.  

 

Il vit ses joues rosir à cette confession et sourit tendrement malgré la déception qu’il ressentait pour elle.  

 

- Alors si je dois faire une croix sur tout cela, je veux savoir pourquoi, papa Ryo., lui demanda-t-elle d’une voix posée.  

- D’accord., soupira-t-il.  

- Kaori est malade à cause d’un problème d’adaptation. En fait…, commença-t-il avant de s’arrêter un moment, cherchant les bons mots sans en trouver de meilleurs.  

- Deux Kaori ne peuvent exister dans la même dimension., lui apprit-il.  

 

Xiang Ying l’observa un moment, la bouche entrouverte de surprise. Il pouvait voir la compréhension suivie de la désillusion dans son regard. Il connaissait ces sentiments pour les avoir ressentis quelques temps plus tôt avec la colère. Les paroles digérées, elle posa la main sur son cœur et prit un air coupable.  

 

- Tu veux dire que c’est de ma faute ?, murmura-t-elle.  

- Non, ce n’est pas de ta faute, Xiang Ying. Ce n’est de la faute de personne, c’est juste la fatalité., la contra-t-il pour atténuer sa douleur.  

- Il faut qu’on trouve l’artefact pour sauver Kaori. Il faut qu’elle puisse repartir là où elle voudra aller., lui dit-il, se remettant à sa recherche.  

 

Il passa plus de deux heures à chercher l’objet mais n’en trouva pas qu’un. Il y en avait bien une trentaine qui correspondait à la description.  

 

- Il va falloir que Kaori nous aide. Il n’y a qu’elle qui pourra nous dire si l’un de ces objets est l’artefact., soupira-t-il, se laissant aller contre le dossier de sa chaise.  

- Ca fait déjà deux heures ? Je n’ai pas vu le temps passer., s’exclama-t-il, jetant un œil à sa montre.  

- Si on mangeait un morceau ? Après, j’irai voir Kaori., lui proposa-t-il.  

 

Il se leva et se dirigea vers la cuisine avant de s’arrêter et de se tourner vers sa fille.  

 

- Tu ne dis rien, Xiang Ying ? Tu n’as pas parlé depuis tout à l’heure., s’étonna-t-il.  

- Je ferai mon sac quand tu partiras. Je ne sais pas encore où j’irai mais je trouverai., lui fit-elle savoir d’une voix morne.  

- Je… Merci, Xiang Ying. Ce n’est que temporaire. Lorsque Kaori sera partie, tu retrouveras ta chambre. Je suis désolé de t’imposer cela., s’excusa-t-il, se sentant coupable.  

- Non, tu ne dois pas. C’est moi. J’aurais voulu que ça marche, que rien ne s’oppose à notre départ et, aujourd’hui, on va rester tous les deux mais vous allez devoir vous séparer. Ce n’est pas juste. Vous devez pouvoir profiter au maximum du temps que vous avez ensemble., lui opposa-t-elle.  

 

Touché par ses mots, il approcha et l’enlaça, sentant son mouvement de surprise. Il la serra un moment dans ses bras, appréciant sa présence, reconnaissant que le destin l’ait mise sur son chemin, avant de la relâcher.  

 

- Merci d’être là., lui dit-il.  

- Si je n’étais pas là, tu n’aurais pas tous ces problèmes. Tu pourrais partir avec elle., lui fit-elle remarquer.  

- Tu es ma fille, Xiang Ying, insupportable, têtue et un peu rustre, mais tu es ma fille. Tu passes avant tout., lui affirma-t-il.  

- Mais Kaori…, tenta-t-elle.  

- Elle pensera la même chose., lui assura-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle avant de se retirer dans sa chambre.  

 

Ryo la regarda partir et poussa un long soupir quand elle fut hors de vue. Malgré la douleur, il ne regrettait pas son choix. Kaori lui avait confié leur fille et il ne lui ferait pas défaut. Il serait là.  

 

Voyant l’heure avancer, il prépara un repas rapide et appela Xiang Ying. Comme elle tardait à venir, il alla toquer à sa porte et l’entendit converser. Elle devait parler avec Kaori comme il lui arrivait de le faire. Le moment était particulièrement intense pour elle alors il décida de la laisser faire et de l’attendre, s’éloignant de la porte.  

 

Elle le rejoignit une vingtaine de minutes plus tard, s’excusant de l’avoir fait patienter. Il fut néanmoins étonné par son air déterminé qui contrastait avec celui abattu qui avait précédé. Ils déjeunèrent en silence, profitant de ce moment de calme à deux. Ryo appréhendait de retrouver Kaori pour lui annoncer les changements de plan et un peu aussi le moment de dire un au-revoir, certes temporaire, à Xiang Ying.  

 

- J’ai parlé avec maman Kaori., lui annonça sa fille alors qu’elle se levait pour débarrasser.  

- J’ai entendu., admit-il.  

- Juste un morceau avant de te laisser seule avec elle., ajouta-t-il face au froncement de sourcils.  

- D’accord… Merci… J’ai pris une décision, papa Ryo, une décision importante., lui apprit-elle sérieusement.  

- Je t’écoute, Xiang Ying., l’incita-t-il.  

- Je veux que tu partes avec Kaori., lui affirma-t-elle.  

 

Ryo la dévisagea, sidéré. C’était le monde à l’envers : Xiang Ying décidait qu’il devait partir alors qu’il avait choisi de rester.  

 

- Ce n’est pas drôle, Xiang Ying. Tu imagines ce que c’est pour moi de devoir la laisser partir ? Je n’ai pas le choix. Tu es ma fille et il est hors de question que je t’abandonne toute seule., lui opposa-t-il, furieux.  

- Mais je ne suis pas seule. J’ai tous nos amis pour m’entourer et j’ai maman Kaori., lui dit-elle, posant la main sur son cœur.  

- De toute façon, je suis bien assez grande pour me débrouiller et, toi, tu n’as pas le droit de laisser passer cette chance., ajouta-t-elle.  

- Tu dois partir avec Kaori., répéta-t-elle d’un ton affirmatif.  

- Non, je ne partirai pas sans toi !, objecta-t-il, se refusant à poursuivre cette conversation.  

 

Il tourna donc les talons et s’éloigna vers sa chambre pour s’isoler.  

 

- Tu le dois, Ryo…, entendit-il soudain.  

 

Kaori… il s’immobilisa, la tension envahissant son corps avant de s’effondrer, et se retourna, ses épaules s’affaissant. Il observa le visage sérieux de sa Kaori et revint sur ses pas.  

 

- Je ne peux pas abandonner notre fille, Kaori., lui dit-il.  

- Je ne peux pas la laisser seule. Elle a encore besoin de moi., ajouta-t-il.  

- Oui et non. Elle aura toujours besoin de toi, Ryo, mais tu lui as donné les bases pour devenir une très belle personne. Et puis, moi, je suis là., lui opposa-t-elle d’une voix calme et posée.  

- C’est d’ailleurs cela le fond du problème, non ?, lui fit-elle remarquer, un sourcil levé.  

- Tu n’es pas le problème, Kaori. C’est… c’est la fatalité., objecta-t-il.  

 

Elle lui sourit et ferma la distance entre eux, posant une main sur son avant-bras.  

 

- Ce n’est pas la fatalité qui va vous séparer mais ta décision, Ryo. Tu as trouvé quelqu’un que tu aimes et qui t’aime. Vous êtes bien ensemble, vous faites attention l’un à l’autre, vous vous parlez, vous faites des projets. Ne gâche pas tout cela. J’allais m’effacer quand vous seriez arrivés dans votre nouvelle vie…, lui apprit-elle.  

- T’effacer ? Comment cela ?, s’étonna-t-il, son cœur se serrant de douleur à l’idée de ne plus la voir.  

- Cesser d’apparaître, laisser la place à Kaori. Elle aurait fait une excellente mère pour Xiang Ying et, soyons honnêtes, je ne peux pas rester là toute votre vie. Tu n’as pas besoin d’une deuxième femme dans ta vie, qui plus est un fantôme. J’ai été là pour toi quand tu en avais besoin mais tu n’as plus besoin de moi maintenant., lui affirma-t-elle.  

- Tu te trompes…, murmura-t-il, plongeant dans son regard.  

- Non. Tu sais quoi faire et tu l’as, elle. Aie juste confiance en toi., lui conseilla-t-elle.  

- Suis-la, Ryo. Suis-la et vis ta vie.  

 

Il l’observa intensément, n’osant croire qu’elle venait de l’envoyer loin de leur fille.  

 

- Je ne…, commença-t-il jusqu’à ce qu’elle pose les doigts sur ses lèvres, l’empêchant de parler.  

- Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi. Je veux te savoir heureux, envisager l’avenir avec le sourire. Tu as encore tant de choses à vivre., lui dit-elle.  

- Promets-le moi, Ryo. Promets-moi que tu vas partir avec elle., lui demanda-t-elle.  

 

Il fut incapable de détourner le regard du sien, sentant quelque chose monter en lui, quelque chose de fort et contre lequel il était impossible de résister.  

 

- Je… Je te le promets…, murmura-t-il, incapable de dire autre chose.  

- Ce que tu me fais, c’est inhumain, Kaori., lui fit-il savoir sombrement.  

- J’espère que tu changeras d’avis quand tu tiendras votre premier enfant dans tes bras. Tu as le droit à ça, Ryo, et elle aussi., lui opposa-t-elle avec un sourire serein.  

- Au revoir, Ryo. Soyez heureux., lui dit-elle avec un petit geste de la main.  

- Non, ne… pars pas…, l’appela-t-il.  

- Elle a dit ce qu’on avait à te dire., fit Xyang Ying.  

- Je tiens à toi, papa Ryo, mais tu dois partir avec Kaori., insista-t-elle.  

- Tu m’en demandes trop, Xyang Ying. Te laisser… ce sera trop dur., lui affirma-t-il, levant la main pour caresser son visage.  

 

Elle força un sourire sur son visage, cherchant à masquer la tristesse qu’elle ressentait.  

 

- Tu sais que je serai toujours là avec toi., lui dit-elle, posant la main sur son cœur.  

 

Il sourit malgré la gravité du moment, se disant que c’était quelque chose que Kaori aurait dit à ce moment-là aussi. Xyang Ying n’était pas tout à fait seule mais, malgré tout, il n’était pas tout à fait en accord avec la promesse qu’il avait faite. Il lui faudrait du temps.  

 

- Si tu veux me faire pleurer, il faudra trouver autre chose, p’tite tête., répondit-il d’un ton bourru, l’attirant contre lui à nouveau.  

- Je ne t’oublierai jamais, Xiang Ying. On parlera de leur grande sœur aux enfants qu’on aura. Ils connaîtront tout d’elle, ses qualités, ses défauts, tout ce qui te rend irremplaçable à mes yeux. Putain, si vous ne m’aviez pas forcé à faire cette promesse…, gronda-t-il, les larmes aux yeux.  

- Je t’aime, Xiang Ying. Je t’aime, ma fille., murmura-t-il.  

- Moi aussi, papa., lui répondit-elle.  

 

Elle le serra un instant contre elle très fort avant de s’écarter.  

 

- Tu ferais mieux d’aller voir Kaori. Elle est peut-être réveillée. Je te dirai où je suis et je vous aiderai autant que possible., lui promit-elle.  

- Merci. On se revoit. Tu ne t’enfuis pas de la ville., la prévint-il sérieusement.  

 

Elle acquiesça et le regarda partir, son sourire s’effaçant lorsque la porte se referma. Ce serait dur mais elles avaient pris la meilleure décision pour lui, toutes les deux, pensa-t-elle, posant la main sur son cœur.  

 

De retour à la clinique, l’ordinateur sous le bras, Ryo pénétra dans la chambre de Kaori et la trouva consciente. Elle avait cependant l’air épuisé et ça l’inquiéta. D’habitude, elle se remettait un peu mieux. Il se força néanmoins à paraître détendu et enjoué en approchant.  

 

- Comment tu te sens ?, l’interrogea-t-il.  

- Super bien., murmura-t-elle.  

 

Il vit qu’elle n’avait plus le masque mais gardait une canule sous le nez. Il tenta de ne pas faire le tour des appareils pour garder l’ambiance légère.  

 

- Comment va Xiang Ying ?, lui demanda-t-elle, soucieuse.  

- Elle va bien, égale à elle-même., lui répondit-il, ne désirant pas la charger d’un poids inutile pour son rétablissement.  

- J’ai du travail pour toi si tu te sens d’attaque., lui proposa-t-il.  

- Oui. Que dois-je faire ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il ouvrit l’ordinateur et afficha la première page des recherches qu’il avait consultée avant de le poser sur la tablette devant elle, la rapprochant.  

 

- Le palingénésium n’existe pas, au moins pas sous ce nom, ici., lui apprit-il.  

- C’est pas vrai… On va galérer pour le trouver., pesta-t-elle.  

- Pas forcément… J’ai rentré la description que tu m’avais donnée et je suis tombé sur ces objets. Bon, j’admets que j’espérais qu’il y en avait bien moins mais peut-être que tu le reconnaîtras., suggéra-t-il, plein d’espoir.  

- Tu veux bien essayer ?  

- Oui. Pour nous trois, je le ferai., lui affirma-t-elle.  

 

Il se retint de la corriger, de lui dire qu’ils ne seraient que deux. Elle avait besoin de calme pour le moment, pas de culpabiliser sur la séparation qu’elle leur infligeait ou de s’efforcer à le faire changer d’avis.  

 

- Regarde, c’est le premier., lui indiqua-t-il, affichant la première photo.  

- Non, ce n’est pas ça…, répondit-elle.  

 

Bien sûr, ça aurait été trop beau que le premier soit le bon, se dit-il avant d’afficher la photo suivante.  

 

- On va arrêter là, Kaori. Tu es fatiguée., fit-il, deux heures plus tard alors qu’elle se forçait à garder les yeux ouverts.  

- Non… Je peux… encore…, lui affirma-t-elle, étouffant un bâillement.  

- Têtue mais tu as besoin de te reposer., lui opposa-t-il.  

- Encore deux… pour finir la page., plaida-t-elle, lui offrant un regard de biche.  

 

Les yeux noisettes…, gronda Ryo, une véritable torture. Il ne pouvait pas leur résister. Il abdiqua donc et afficha les photos suivantes.  

 

- Non, aucune des deux., soupira-t-elle, ne tenant plus.  

- Ce n’est pas grave, on reprendra plus tard. Je vais juste afficher la nouvelle page pour savoir d’où on doit repartir., fit-il, tapotant sur le clavier avant de refermer le clapet.  

- Attends ! Rouvre !, lui ordonna-t-elle, les yeux grand ouverts.  

- Quoi ?, s’étonna-t-il.  

- Rouvre, je te dis., se fâcha-t-elle, cherchant à lui prendre l’ordinateur des mains.  

- Du calme. Je le fais., la rassura-t-il, relevant le clapet.  

 

Kaori attendit avec impatience que la page se rouvre et ses yeux s’écarquillèrent devant la première photo qui s’afficha.  

 

- C’est le palingénésium., souffla-t-elle, pointant du doigt l’image.  

- Tu es sûre ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle scruta l’objet intensément, sentant un vertige la prendre. Il y avait tout : l’améthyste, les trois étages, les dessins, les mêmes dessins y compris la spirale en dessous.  

 

- Oui, j’en suis sûre, c’est lui., lui assura-t-elle, se laissant retomber contre l’oreiller alors que Ryo affichait la page.  

- Il s’appelle le métempsychosis ici., lui apprit-il.  

- On sait où il est ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Ryo lut l’article attentivement avant de refermer l’ordinateur pour s’allonger à ses côtés et la prendre dans ses bras.  

 

- Aux Etats-Unis, dans un musée à Los Angeles. Le Musée d’Art de Los Angeles., lui répondit-il.  

- Comme le palingénésium avant qu’il soit volé…, lâcha-t-elle, surprise.  

- Encore une de ces coïncidences… Tu sais ce que ça veut dire ?, lui dit-il, fourrant le nez dans ses cheveux.  

- Non., murmura-t-elle, ses yeux se fermant.  

- Qu’on a trouvé un autre moyen de s’envoyer en l’air., la taquina-t-il.  

 

Il l’entendit rire malgré sa fatigue et sourit, reconnaissant de ce baume sur son cœur meurtri.  

 

- Plus sérieusement, dès que tu iras mieux, on s’envole pour Los Angeles. Et maintenant, tu dois dormir., lui enjoignit-il, posant les doigts sur ses paupières pour les baisser.  

 

Elle se laissa faire et il sentit sa respiration se faire plus profonde.  

 

- Dors. La suite sera déjà assez difficile., murmura-t-il.  

 

Il espérait que tout irait bien entre eux, qu’il ne regretterait jamais d’avoir fait cette promesse à Kaori et qu’il n’en tiendrait pas rigueur à la Kaori qu’il tenait dans ses bras. Son cœur était déchiré entre elle et Xiang Ying. Malgré tout, il irait au bout de sa promesse et il ferait entendre raison à Kaori parce qu’il était persuadé qu’elle ne le laisserait pas faire aussi facilement. 

 


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