Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 43 :: Chapitre 43

Pubblicato: 26-10-21 - Ultimo aggiornamento: 26-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 43  

 

Dans le monde de City Hunter…  

 

Ryo ouvrit la porte et laissa passer sa compagne. Il posa son sac dans un coin et l’aida à retirer sa veste avant de la mettre dans le placard de l’entrée.  

 

- Je t’aide pour tes chaussures ?, lui proposa-t-il.  

- Non, ça ira, merci., fit-elle, se déchaussant sans même se baisser.  

- Tu me laisseras t’aider à te déshabiller ce soir tout de même ?, lui demanda-t-il, taquin.  

- Si tu veux… J’ai eu le feu vert pour une activité modérée après tout., lui rappela-t-elle, se retournant dans ses bras.  

 

Après dix jours d’hospitalisation, elle avait eu le droit de sortir avec la nouvelle qu’ils attendaient tous deux : son état s’était amélioré, sa situation ne présentait plus de danger imminent. Elle pouvait donc regagner ses pénates tout en respectant un certain nombre de consignes : se ménager, se reposer et éviter le danger. Ryo en avait même fait sa mission, se plaignant pour l’apparat qu’il allait devoir tout se taper des courses au ménage en passant par les repas.  

 

- Je te laisserai faire les lessives alors…, plaisanta-t-il.  

- Je ferai bien de te garder au lit à mes côtés alors. Ca me fera moins de travail…, pipa-t-elle, malicieuse.  

- Moins de travail mais trop d’efforts… même si l’idée est vraiment tentante., apprécia-t-il.  

- Je vais bien, Ryo. Je me sens beaucoup mieux. Tu sais, là-bas, je me sentais mourir, mon corps s’épuisait à petit feu, la douleur m’envahissait. Ce n’est plus le cas. Je suis juste encore fatiguée mais c’est tout., lui assura-t-elle.  

 

Il posa la main sur sa joue et la caressa doucement du pouce, plongé dans son regard.  

 

- J’ai failli te perdre deux fois en quelques jours. Avant le duel, je pensais pouvoir te laisser partir après qu’il ait eu lieu mais je me suis rendu compte en te voyant blessée que je ne pourrais pas., lui avoua-t-il.  

- Tu… tu voulais me quitter après le duel ?, lâcha-t-elle, estomaquée.  

- Oui. Je pensais que c’était le mieux à faire pour toi., admit-il.  

 

Elle le regarda, se sentant trahie, et il le vit. Il aurait pu fuir la conversation comme avant mais il resta et attendit la suite.  

 

- Quand as-tu décidé cela ? Avant ou après que je t’ai tout raconté ?, lui demanda-t-elle, reculant pour qu’il ne puisse plus la toucher.  

- Après, quand je suis rentré. Je ne voulais pas que tu le saches alors j’ai fait comme si tout allait bien., avoua-t-il.  

- Tu m’as fait l’amour… tu m’as demandé de fêter nos un mois tout en sachant que tu voulais qu’on se sépare… Quand au fait ? Quand allais-tu m’annoncer la « bonne » nouvelle ?, l’interrogea-t-elle, luttant contre la douleur.  

- Le lendemain du duel… Je te l’aurais dit le lendemain., lui apprit-il, détournant le regard.  

- Tu veux dire que tu aurais passé une soirée à me mentir et laisser penser que tout allait bien pour me quitter le lendemain ? On aurait fêté notre couple, on aurait probablement couché ensemble et le lendemain… c’est ignoble, Ryo. C’est… C’est…, bredouilla-t-elle, blessée de s’être fait manipuler à ce point par celui en qui elle avait le plus confiance.  

- Kaori…, l’appela-t-il, tendant la main.  

- Non… J’ai… j’ai besoin de réfléchir., lui apprit-elle, tournant les talons et montant jusqu’au toit.  

 

Il avait osé se jouer d’elle et elle était aussi furieuse que blessée. Elle ne s’attendait pas à une idylle parfaite comme on en voyait dans les films, ils avaient tous les deux leur petits travers après tout, mais pas non plus à ce qu’il lui joue la comédie comme il l’avait fait. S’il voulait la quitter, il aurait dû le faire le jour même. Elle rumina ainsi un long moment, se demandant ce qu’elle devait faire. Devait-elle le planter là, tout arrêter ou passer l’éponge en faisant semblant que tout allait bien ? Risquait-il à nouveau de lui faire ce coup-là ? Il lui avait bien dit qu’il était là, qu’il le serait toujours même mais était-ce encore un de ses mensonges pour lui éviter toute peine ou confrontation ?  

 

- Qu’est-ce que je dois faire ?, murmura-t-elle.  

 

Elle continua à réfléchir un long moment, se calmant progressivement. Elle repensa à sa relation avec l’autre Ryo, sur leur manière de communiquer, de se parler simplement des problèmes qui se mettaient entre eux, comment elle avait regretté de ne pas avoir eu la même possibilité avec son Ryo et se dit que c’était une bonne occasion de changer les choses. Elle ne baisserait pas les bras maintenant. Elle avait trop souffert pendant deux ans pour penser le quitter pour ce qui n’était peut-être qu’un aveu de faiblesse. Elle lui avait déjà passé bien d’autres choses en plus pour abandonner ce en qui elle avait cru pendant tant d’années avant que ça ne se réalise.  

 

Prenant son courage à deux mains, elle redescendit les escaliers et trouva Ryo debout devant la fenêtre, regardant de manière absente l’horizon. Elle n’aurait pas été sur le toit, occupant la place, il y serait certainement monter pour fumer une cigarette en prime.  

 

- Tu t’en vas ?, lui demanda-t-il sans même se retourner.  

 

Elle n’avait même pas encore descendu la dernière marche de l’escalier et s’arrêta, un court instant surprise. Sa voix était impassible, semblait-il mais pas pour elle qui, en plus de l’entendre, le voyait dans cette posture rigide qu’il adoptait parfois quand les choses étaient vraiment sérieuses.  

 

- Tu penses que je devrais ?, lui retourna-t-elle, restant calme.  

 

Si elle s’était écoutée, elle aurait couru jusqu’à lui et l’aurait étreint avant de lui jurer que non, que tout était déjà oublié, qu’il ne devait plus y penser mais ce n’était pas la bonne solution.  

 

- Oui, ce serait…, commença-t-il.  

- Le mieux pour moi, c’est cela, Ryo ?, le coupa-t-elle, sentant la colère monter à nouveau.  

- Oui. Tu mérites…  

- Mieux, je sais., le coupa-t-elle à nouveau, descendant la dernière marche et le rejoignant.  

- Depuis quand ?, l’interrogea-t-elle.  

- Depuis quand quoi ? Si tu me coupes la parole à chaque fois, autant que tu finisses tes phrases., lui retourna-t-il sur la défensive.  

 

C’était nouveau pour lui, leur première dispute de couple, enfin leur première sérieuse dispute, pas celle qui concernait les vêtements qui traînaient dans la chambre ou le lit non fait qui se finissait beaucoup plus rapidement et agréablement dans le rire et les bras l’un de l’autre. Il ne s’était pas non plus attendu à faire face à une Kaori prête à sortir les griffes. Elle le faisait pour eux et c’était plaisant de savoir qu’elle était prête à se battre pour leur couple mais aussi déstabilisant. Il était plus habitué à ses silences tristes ou réprobateurs ou à ses coups de colère assortis de massues.  

 

- Depuis quand tu penses que je suis une petite chose tellement sans cervelle que je ne suis pas capable de réfléchir par moi-même ?, le questionna-t-elle, le menton relevé.  

- Je n’ai jamais pensé que tu étais idiote, Kaori., se défendit-il.  

- Alors pourquoi penses-tu savoir mieux que moi ce qui est justement mieux pour moi ?, insista-t-elle.  

 

Il se tourna enfin vers elle, s’adossant nonchalamment à la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine. Il avait tellement envie de la toucher, de l’attirer dans ses bras juste pour la tenir voire peut-être l’embrasser pour la faire taire et éluder ce moment compliqué à gérer pour lui qu’il préférait garder ses mains bien contre lui et non libres.  

 

- Parce que tu es émotionnellement trop impliquée. Tu l’as toujours été. Tu es en plus d’une fidélité à toute épreuve et je crois bien que je pourrais faire n’importe quoi que tu me pardonnerais toujours. Ce n’est pas sain. Ca manque de…, buta-t-il, cherchant le bon mot.  

- De rationalité ? De froideur ? De distance ? C’est trop passionnel, irrationnel, peut-être même trop absurde de te savoir ou sentir aimé à ce point ?, compléta-t-elle.  

 

Il la regarda et esquissa un sourire léger, amusé de voir à quel point elle le comprenait.  

 

- Oui, un peu tout ça…, admit-il.  

- C’est ça s’aimer, Ryo. Ca défie toute logique. C’est perdre les pédales, vouloir défier le monde entier et même le destin, souffrir plus que de raison, avoir peur aussi, se sentir pousser des ailes. C’est tout et son contraire., lui affirma-t-elle, le regard flambant.  

- C’est être capable de se mettre en colère et de vouloir pardonner l’instant qui suit. Aujourd’hui, ce que je veux entendre, ce ne sont pas des excuses pour ce que tu voulais faire ni même que tu m’implores de rester, ce sont des explications et la promesse qu’on se parlera de ce qui ne va pas. Je sais que tu n’es pas habitué à t’ouvrir, que tu as peut-être peur de ce que je vais penser, mais si on veut avancer, il faut qu’on se parle et ça vaut pour moi aussi., fit-elle plus calmement.  

- On essaie ?, lui proposa-t-elle, lui tendant la main.  

 

Il la regarda, désarmé. Parler… Elle lui demandait de parler. Que voulait-elle entendre de sa part ? Qu’il lui dise à quel point il l’aimait, qu’il ne pouvait se passer d’elle ? Devait-il plaider sa cause, s’excuser platement ou… non, elle avait dit qu’elle ne voulait pas d’excuses, juste comprendre. Comprendre… mais avait-il réellement analysé ce qui l’avait poussé à décider de la quitter ou avait-ce été un autre de ces réflexes pavloviens ?  

 

- Ryo, je ne te demande pas une dissertation orale de quinze pages ni de t’allonger pour une séance de psychanalyse., tenta-t-elle de le rassurer.  

- On se connaît si bien comme partenaires et comme amis mais comme amants, on apprend tous les deux.  

- Je ne sais pas ce que je pourrais te dire., lui opposa-t-il.  

- Peut-être pas grand-chose mais ce sera déjà ça. Si tu veux, on fait un deal. Tu m’expliques pourquoi tu voulais me quitter et je te confierai moi aussi quelque chose sur notre couple., lui proposa-t-elle.  

- Parce que tu as des petits secrets nous concernant ?, l’interrogea-t-il.  

- Des petites choses avec lesquelles je ne suis pas à l’aise et peut-être que tu pourrais m’aider., lui avoua-t-elle.  

- D’accord… Tentons l’expérience., lui concéda-t-il, prenant sa main.  

 

Elle ne dit rien mais lui offrit un sourire ravi qui le réconforta. Il s’installa, s’attendant à la voir se mettre à distance. Elle n’en fit rien. S’asseyant à ses côtés, elle le poussa contre le dossier du divan et se lova contre lui.  

 

- Tu es sûre que tu veux que ça se passe comme ça ?, lui demanda-t-il.  

- Tu dois avoir compris que je n’ai pas l’intention de m’en aller alors autant discuter confortablement, non ?, répondit-elle, posant une main sur son ventre.  

- Ca a tendance à se finir en position allongée lorsqu’on est comme ça ?, lui rappela-t-il.  

- Je pense qu’on est suffisamment adultes pour lutter contre nos instincts tant qu’on n’aura pas fini notre conversation. J’ai juste envie qu’on se sente bien et qu’on reste bien ensemble.  

 

Il plongea dans son regard interrogateur et acquiesça. Il passa un bras autour de ses épaules et la serra contre lui.  

 

- Et si tu commençais ?, tenta-t-il, un peu mal à l’aise.  

- Bien tenté mais j’ai une idée de la façon dont se finira la deuxième partie de la conversation alors non, toi premier. Et puis, c’était mon idée., lui opposa-t-elle, riant légèrement.  

- Parle-moi, Ryo. N’aie pas peur., l’encouragea-t-elle.  

- Que s’est-il passé quand tu as décidé que ça devait se terminer nous deux ?  

 

Il poussa un long soupir et laissa tomber sa tête en arrière contre le coussin. Inconsciemment, il chercha son soutien, posant sa main libre sur ses doigts qui jouaient sur ses abdominaux. Les dix appendices s’entrelacèrent.  

 

- Tu venais de me dire que tu avais voulu mourir pour me rejoindre., lui répondit-il.  

 

Il attendit qu’elle parle mais rien ne vint. Il avait espéré que ça suffirait mais, comme il s’en doutait, c’était trop peu. Elle attendait un peu plus d’explications et il se força à continuer.  

 

- Tu crois tellement en la vie, en l’espoir qu’entendre que tu voulais mourir, c’était insupportable pour moi. Je… Je me suis dit que tu étais trop accrochée à moi, que je devais te préserver. Tu mérites mieux que moi. Tu mérites une meilleure vie., ajouta-t-il.  

- Alors pourquoi ne pas l’avoir fait quand tu es rentré ? Pourquoi vouloir attendre deux jours ?, lui demanda-t-elle.  

- Je voulais… Je voulais t’armer pour survivre après ça. Je voulais ces deux jours pour te donner confiance en l’avenir si je devais mourir…, argua-t-il.  

- Tu ne croyais donc pas qu’on pouvait te sortir d’affaires ? Ryo, comment as-tu pu baisser les bras ?  

 

Il baissa les yeux et ne croisa pas son regard déçu mais interrogateur. Etonné, il leva la main et caressa sa joue, touché par son empathie.  

 

- Le destin n’a jamais été clément avec moi, Kaori, sauf deux fois quand il a mis ton frère puis toi sur ma route. Alors oui, j’ai pensé que mon heure était venue., avoua-t-il.  

- Et ça ne te faisait rien ? Tu attendais juste que ça arrive ?, le questionna-t-elle.  

- Non, j’espérais quand même bien déjouer les choses. Je voulais plus de temps avec toi., répondit-il.  

- Mais tu étais quand même décidé à me quitter le lendemain. C’est contradictoire, non ?, lui fit-elle remarquer.  

- Certainement mais je veux le mieux pour toi., conclut-il.  

- Alors cesse de vouloir m’éloigner de toi parce que je ne serai jamais assez prête ni armée pour vivre sans toi., lui affirma-t-elle.  

- Je ne le veux plus. Moi non plus, je ne serais jamais ni prêt ni armé pour vivre sans toi., lui confia-t-il.  

 

Ne sachant comment il serait reçu, il baissa le visage pour l’embrasser, guettant le moindre signe de refus. Elle ne s’échappa pas et approcha même de lui. Leurs lèvres se joignirent et ils partagèrent un long baiser avant de se serrer un peu plus l’un contre l’autre.  

 

- D’accord. Merci de m’avoir parlé. Je m’emploierai à te faire comprendre que tu es celui qu’il me faut., lui affirma-t-elle.  

- C’est… c’est tout ?, lui demanda-t-il, surpris qu’elle n’en veuille pas plus.  

 

Il n’aurait pas su quoi lui répondre. Pour lui, les choses avaient été aussi simples que cela.  

 

- Ca me suffit mais, si tu veux me parler d’autre chose, je t’écoute., lui répondit-elle.  

- Tu… Tu as parlé d’un bébé, Kaori. Ca n’arrivera jamais. Ce serait trop…, commença-t-il, nerveux.  

 

Kaori posa les doigts sur ses lèvres pour le faire taire et lui sourit.  

 

- Je sais. Notre famille ne peut comporter que deux personnes. Ca me suffit, Ryo., murmura-t-elle, se lovant contre lui.  

- Tu as le droit à plus., fit-il, culpabilisant de ne pouvoir le lui donner.  

- Toi aussi., répliqua-t-elle.  

 

Elle ferma les yeux et apprécia le confort de leur étreinte toute en tendresse.  

 

- Tu devais me confier quelque chose en retour., lui rappela-t-il, se sentant plus léger.  

- Rien ne t’y oblige. Tu avais le droit à une explication., nuança-t-il.  

- Et toi, tu n’avais aucune obligation de m’avouer ce secret. Après tout, quand tu m’as dit après que tu restais, ce n’était pas pour me dire quelques jours mais toute ta vie, non ?, lui opposa-t-elle.  

- Oui.  

- Alors je tiens ma part du contrat. Promets-moi de ne pas rire d’abord., lui demanda-t-elle.  

- Tu vas m’avouer un secret de jeunesse honteux ?, la taquina-t-il.  

- Non, c’est… c’est plus intime., murmura-t-elle.  

 

Entendant sa gêne, il cessa de sourire et de vouloir la taquiner et leva son visage d’un doigt sous le menton, lui offrant un regard complice.  

 

- Je t’écoute. Je ne rirai pas., lui promit-il.  

- Je… Je ne me sens pas à la hauteur dans… dans nos rapports. En fait, j’ai peur de me laisser aller à suivre mes envies., lui avoua-t-elle d’une toute petite voix.  

- Pourquoi ?, lui demanda-t-il, surpris.  

- Parce que… j’ai peur de ce que tu penserais de moi.  

 

Il ne put manquer l’incertitude dans ses yeux, son manque de confiance. Il se souvenait de leur première nuit, de son inexpérience, de la confiance qu’elle lui avait accordée, de la tendresse dont elle l’avait entourée.  

 

- Tu as peur que je te compare aux autres femmes avec qui j’ai couché ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. Elles avaient plus pour elles, pour te satisfaire que moi., admit-elle.  

 

Il se mit à rire : jamais il n’avait imaginé devoir rassurer une femme sur ce qu’elle « valait » au lit et certainement pas Kaori. Il avait bien noté ses moments d’hésitation, sa retenue mais il les avait mis sur le compte de sa timidité, pas sur un manque de confiance en elle.  

 

- Tu n’as rien à voir avec elles. Tu es bien au dessus, Kaori. Je ne me suis jamais senti aussi bien dans les bras de quelqu’un., lui assura-t-il.  

- Alors prends tes aises. Agis sur tes envies. Fais-toi confiance., l’encouragea-t-il.  

- Tu… Tu ne penseras pas…, commença-t-elle, hésitant sur le suite, se sentant très nerveuse.  

- Que quoi, Kaori ?, l’incita-t-il.  

- Que je suis amorale ?, chuchota-t-elle comme si quelqu’un d’autre pouvait l’entendre.  

- Amorale ? Toi ?, s’exclama-t-il, interloqué.  

- Jamais. Je te connais. Je sais qui tu es. Ce que tu as envie de faire dans notre intimité ne définit pas la personne que tu es., la rassura-t-il.  

- De toute façon, tu es toi même dans ces moments-là. tu m’offres ton corps comme tu m’offres ton cœur. Tu ne cherches rien en retour. Tu es toujours dans la générosité, même dans nos moments de partage.  

 

Elle se sentit rassurée et réchauffée de l’intérieur par ces mots. Elle pouvait voir dans ses yeux le plaisir qu’il prenait avec elle, le respect qu’il lui vouait et l’amour qu’il lui portait.  

 

- Suis tes envies, Kaori. Fais-le toujours pour toi, pas parce que tu penses que c’est ce dont j’ai besoin. Je n’ai besoin que de toi, épanouie et confiante en toi., lui assura-t-il.  

 

Elle se sentit émue par ses mots et posa la main sur sa joue.  

 

- Pourquoi tu trouves plus facilement les mots pour me rassurer mais pas pour t’expliquer ?, lui demanda-t-elle.  

- Parce que je trouve ton sourire plus joli que le mien., plaisanta-t-il.  

- Charmeur…, murmura-t-elle, lui offrant un sourire ravi.  

- Coupable…  

 

Ils rirent tous deux, se sentant un peu plus complices encore. Ca avait été une petite épreuve en soi de parler et de se mettre un peu à découvert pour Ryo mais finalement, c’était une brique de plus pour leurs fondations… et ça ne l’avait pas tué.  

 

- Dis-moi, tu n’as pas envie de commencer à satisfaire tes envies inavouées ?, suggéra-t-il.  

- J’ai vraiment bien fait d’insister pour que tu commences., répliqua-t-elle, les pommettes rouge pivoine.  

- Tu as été très maligne sur le coup., apprécia-t-il.  

- Alors de quoi s’agit-il ? Tu veux me menotter, me fouetter, faire ça dans un lieu public ?, lui demanda-t-il, adorant voir les teintes de rouge monter.  

- N… Non ! Dans un lieu public ? Ca va pas la tête et je ne sais même pas me servir d’un fouet… Tu te crois où ? Dans une histoire érotique ?, s’offusqua-t-elle, plus par gêne que par colère.  

- Non mais si un jour tu veux tester, je me ferai ton cobaye avec plaisir., lui apprit-il d’une voix langoureuse.  

- Alors tu me dis…, insista-t-il pour la dernière fois.  

 

Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise et il était bien décidé à arrêter. Elle était déjà bien assez embarrassée.  

 

- Si je te montrais plutôt ?, suggéra-t-elle.  

 

Il n’eut pas le temps de répondre qu’elle l’embrassa. Il répondit avec plaisir à son assaut et sourit quand il sentit ses mains glisser sous son tee-shirt. Ils caressèrent son ventre un moment, faisant monter la chaleur en lui. Plutôt que de remonter vers son torse, ils s’arrêtèrent sur sa ceinture et la défirent avant de s’attaquer aux boutons et de se glisser à l’intérieur de son pantalon.  

 

- J’adore toujours autant…, murmura-t-il, le désir montant.  

 

Confortée par sa réaction, elle s’enhardit à passer la main dans son caleçon, le flattant lentement, tout en joignant leurs lèvres. Elle le sentait haleter contre ses lèvres comme les autres fois et elle sourit. Elle s’écarta de lui et l’observa, son regard voilé, ses traits figés par le plaisir.  

 

- Embrasse-moi encore…, lui demanda-t-il, la voix sourde.  

- Non, pour la suite, je ne peux pas être à deux endroits en même temps., lui fit-elle savoir.  

 

Il lui adressa un regard interrogateur alors qu’elle s’écartait de lui et glissait par terre, se mettant entre ses jambes. Nerveuse, elle se mordilla la lèvre tout en baissant le tissu qui faisait barrage.  

 

- Tu ne vas pas… Oh bordel…, laissa-t-il échapper alors qu’un voile chaud et humide entourait sa virilité, doux prélude à ce qui suivit et qui les laissa épuisés et à bout de souffle sur le canapé.  

- Tu sais quoi ? Très sérieusement… et un peu moins aussi…, admit Ryo, dessinant des arabesques sur le dos de sa compagne.  

- On devrait parler plus souvent., acheva-t-il.  

 

Pour seule réponse, il sentit son corps vibrer contre le sien, pris d’un fou rire. Ca faisait du bien tout comme le fait d’avoir entrouvert la porte de ses pensées. Tout n’était pas bon à dire mais entre tout et rien, il y avait quand même des choses qui méritaient qu’on en parle pour pouvoir au minimum faire durer les choses et renforcer les liens qui les unissaient.  

 

- Tu… Tu parlais avec lui ?, lui demanda-t-il soudain.  

 

Kaori leva les yeux avant de les rebaisser, se demandant quelle serait sa réaction.  

 

- Oui., admit-elle.  

- Il était plus ouvert que toi… mais il n’avait pas non plus le même passé… ni la même femme., expliqua-t-elle.  

- Pourtant, je croyais que nous étions… vous étiez… enfin bref identiques…, s’étonna-t-il.  

- Physiquement oui mais elle était beaucoup plus confiante que moi, plus posée peut-être aussi et lui avait un peu plus connu le vrai monde que toi dans son enfance. Il acceptait mieux ses sentiments que toi. Ca ne le rend pas meilleur, Ryo, juste différent. On a tous les deux mis en évidence des choses qu’on aurait aimé faire avec vous., lui dit-elle.  

- Il a fait battre ton cœur de nouveau. C’est bien, Kaori. Ne regrette rien… et ne te sens pas obligée de me le cacher. Si tu veux en parler, n’hésite pas., lui proposa-t-il.  

- Vraiment ?, s’étonna-t-elle.  

- Oui. Parler a d’excellentes vertus pour en finir., la taquina-t-il, caressant sa joue.  

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle, posant la joue contre son torse.  

- Moi aussi. 

 


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