Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 53 :: Chapitre 53

Pubblicato: 13-11-21 - Ultimo aggiornamento: 13-11-21

Commenti: Bonjour, voici l'avant -dernier chapitre de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 53  

 

Dans le monde d’Angel Heart…  

 

- Ryo…  

 

Le nettoyeur quitta son atelier peinture et observa sa femme à l’entrée de la pièce. Elle forçait un sourire sur son visage et il se frotta les cheveux, conscient qu’il était bon pour un savon.  

 

- J’ai bientôt fini. Je te promets que la pièce sera prête d’ici une demi-heure maximum., lui affirma-t-il.  

- Tu devrais aller t’allonger et te reposer un peu. Je m’occuperai du repas juste après. Une demi-heure…, ajouta-t-il, lui envoyant un regard rassurant.  

- J’ai perdu les eaux., souffla-t-elle, tenant son ventre arrondi.  

- Tu… Tu as perdu… Oh bordel… Euh, je veux dire, super… enfin…, bredouilla-t-il, sentant la panique prendre le dessus.  

- Calme-toi. Je ne sens pas encore la tête entre mes jambes., le rassura-t-elle.  

- La tête entre… ok, je me calme…, fit-il, voyant son regard amusé.  

 

Il posa le rouleau et approcha d’elle, posant une main sur son ventre. Il allait être père… pour la deuxième fois mais ce ne serait que la première fois qu’il le verrait naître.  

 

- Tu as déjà des contractions ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Elles ne sont pas encore trop fortes mais régulières. Tu as le temps de ranger, te doucher et on pourra aller à la clinique. Je vais prendre une douche pendant que tu débarrasses ici., lui apprit-elle.  

- Kaori… Je ne te lâcherai pas. Je serai là jusqu’au bout., la rassura-t-il.  

- Je sais, Ryo. J’ai confiance en toi., lui répondit-elle.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement avant de se séparer. Le nettoyeur la regarda partir vers la salle de bains de sa démarche moins assurée qu’avant avant de se tourner vers la pièce qui devrait abriter les rêves de leur enfant. Après des mois de recherche, ils avaient trouvé la perle rare, le logement qui avait obtenu leur assentiment unanime sur la configuration des lieux, leur sécurité et sa localisation : un appartement plus grand à l’étage du dessus et y avaient emménagé deux semaines auparavant. Ca avait été le plus gros souci : le temps pour préparer l’arrivée de leur bébé, d’autant qu’une affaire leur était tombée dessus en même temps. Ils avaient à peine eu fini de déballer le dernier carton deux jours avant et ils n’avaient pu commencer à préparer la chambre du bébé qu’alors.  

 

- Papa, tu arrêtes déjà ?, s’étonna Xiang Ying, revenant avec le pot de peinture manquant qu’il lui avait demandé d’aller chercher.  

- Kaori a perdu les eaux. Elle va accoucher. La peinture devra attendre. Je finirai quand j’aurai le temps., lui dit-il.  

- Tu veux venir avec nous à la clinique ?, lui proposa-t-il.  

- Non. Je n’ai pas vraiment été fan de la version que vous m’avez donnée. Mais appelle-moi quand il sera né. Je viendrai de suite., lui répondit-elle.  

- Ce sera fait., lui affirma-t-il, approchant d’elle.  

 

Il s’arrêta à son niveau et caressa son visage avec un sourire tout paternel.  

 

- Nous t’aimons, Xiang Ying. N’en doute jamais. Tu es notre fille tout autant que ce bébé qui arrive., lui promit-il.  

- Je sais, papa. Ne t’inquiète pas pour moi. Je sais que nous sommes une famille., lui répondit-elle.  

- Très bien. Je vais aller prendre ma douche avant qu’on s’en aille., fit-il, levant les bras sur sa tenue maculée de peinture.  

- Je comprends mieux le besoin d’un pot supplémentaire., ironisa-t-elle.  

 

Il lui ébouriffa les cheveux et s’en alla à la salle de bains. Il fut ravi de constater que sa compagne était encore sous la douche et se dépêcha de se déshabiller pour la rejoindre.  

 

- Ce n’est pas le moment, Ryo…, souffla Kaori, sortant d’une contraction.  

- C’est toujours le moment pour un peu de tendresse., lui répondit-il.  

 

Il passa un bras autour de sa taille, posant une main sur son ventre et l’autre dans le bas de son dos, le massant doucement.  

 

- Ca fait du bien…, soupira-t-elle, soulagée.  

- Je sais. Tu me l’as déjà dit. Essaye de te détendre et de bien respirer., lui conseilla-t-il.  

 

Ils restèrent ainsi une dizaine de minutes encore jusqu’à l’apparition d’une nouvelle contraction qui leur rappela l’échéance qui se profilait. Ryo sortit le premier, se sécha et s’habilla en un clin d’oeil avant d’inviter sa femme à le rejoindre. Il la choya comme un trésor avant de l’emmener jusqu’à la porte de l’entrée où les attendaient deux sacs et Xiang Ying.  

 

- Je pense fort à vous. Je t’aime, maman., murmura la jeune fille, l’enlaçant brièvement.  

 

Kaori ne la laissa cependant pas partir, la serrant fort contre elle.  

 

- Je t’aime, ma précieuse fille. J’ai hâte de te revoir., fit-elle, ayant compris qu’elle ne les accompagnerait pas pour la naissance.  

- Moi aussi. Fais… Fais attention à toi, d’accord ?, lui demanda Xiang Ying, anxieuse.  

- Je te le promets. On se retrouve dans quelques heures, ce soir au plus tard, je l’espère., la rassura sa mère, caressant sa joue avant de remettre une mèche derrière son oreille.  

 

Elle déposa un baiser sur sa joue avant de s’écarter, une grimace déformant légèrement ses traits.  

 

- Je crois qu’on ferait bien d’y aller., souffla-t-elle, les deux mains sur son ventre protubérant.  

- A tout à l’heure, Xiang Ying., la salua Ryo, lui adressant un clin d’oeil.  

 

La jeune fille les regarda partir et referma la porte quand ils entrèrent dans l’ascenseur. Restée seule, elle retourna dans sa chambre avant d’aller voir celle voisine. Bientôt, il y aurait un bébé dedans, un tout petit bébé qui compterait sur eux trois pour l’aimer et le protéger, donc sur elle aussi. Ca lui faisait un peu peur mais elle essaierait. Elle sortit son téléphone et composa un numéro.  

 

- Xin Hong, tu peux avoir ton après-midi ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle échangea quelques mots avec son ami avant de raccrocher, satisfaite et impatiente.  

 

Arrivés à la clinique, le couple fut accueilli par Doc et Tomo qui les attendaient d’un pied ferme depuis quelques jours.  

 

- Ca y est. Il arrive., souffla Kaori.  

- On va voir ça., indiqua le médecin.  

- C’est tout vu, Doc. J’ai perdu les eaux, les contractions sont régulières et douloureuses. C’est le grand jour., répondit-elle, sereine malgré la douleur qui allait et venait.  

- Alors allons-y., lui dit-il, les précédant.  

- Sa chambre sera là, Ryo. Tu peux poser ses bagages et nous rejoindre avec les affaires du bébé et ce que vous aviez prévu pour l’accouchement., lui suggéra Doc.  

 

Le nettoyeur se dépêcha de vider les affaires, de récupérer les minuscules vêtements que Kaori avait décidé de faire porter à leur enfant et posé soigneusement au dessus et de repartir vers la salle d’examen aménagée en salle de naissance pour l’occasion.  

 

- Comment tu te sens ?, interrogea-t-il sa femme.  

- Ca va. Ne t’inquiète pas. Il paraît qu’après, j’aurais l’impression qu’un camion me passe dessus., plaisanta-t-elle.  

 

Elle sut immédiatement en voyant sa tête qu’elle avait commis une erreur. Son regard pétillant était devenu sombre et dur et elle y lisait une profonde détresse. Il lui avait parlé de son accident, de ce camion qui avait mis fin à sa vie et les avait séparés. Elle ne devait d’être là, mettant au monde leur enfant, qu’à un miracle.  

 

- Excuse-moi, Ryo. Je n’aurais pas dû dire cela., fit-elle.  

- Ca va. Ca reste juste très présent pour moi., admit-il.  

- Cette douleur, je la ressens encore même si tout ça n’a plus eu lieu.  

- Je me doute. Je suis désolée. J’oublie parfois ce qui s’est passé., lui répondit-elle, prenant sa main.  

- Tu… Tu l’as revue depuis tout ce temps ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il n’eut pas besoin qu’elle lui précise qu’elle parlait de Kaori, du lien qui les avait unis et il lui sourit avant de secouer la tête.  

 

- Non, jamais… mais je pense que ça va pour elle aussi. Je le sens là par moments., lui répondit-il, posant une main sur son cœur.  

- D’accord. C’est bien que vous gardiez ce lien., souffla-t-elle, sentant une contraction monter.  

 

Elle trouva une main ouverte et la saisit, se laissant épauler par son mari. Les heures qui suivirent furent longues et épuisantes pour la future maman mais elle trouva un appui sûr et fort en Ryo.  

 

- On y est, Kaori. Le bébé est engagé., lui apprit Doc.  

- Bon sang, je n’aurais jamais pensé vous voir là, Doc., souffla la jeune femme, épuisée.  

- Tu ne vas pas me frapper quand même ?, la taquina-t-il.  

- Non, bien sûr que non… sauf si vous ne le faites pas sortir de là assez vite., répondit-elle.  

- Ca, ce n’est pas de mon ressort. C’est lui et un peu toi mais surtout lui., fit-il calmement.  

- Argh… Et c’est un Saeba. Il n’en fera qu’à sa tête…, grogna-t-elle.  

- Tu sais que je suis à côté de toi., lui fit remarquer Ryo, amusé.  

- Je sais. C’est fait exprès., admit-elle, lui adressant un regard fatigué mais néanmoins pétillant.  

 

Il lui sourit et posa les lèvres sur son front avant de plonger dans ses yeux de nouveau.  

 

- Tu es forte, Kaori. Je sais que tu es fatiguée mais tu es forte., lui rappela-t-il tendrement.  

 

Elle acquiesça et lui sourit avant de se figer.  

 

- Ok, respire. Tu as envie de pousser ?, l’interrogea Doc.  

- Oui., souffla-t-elle.  

- Alors on y va à la prochaine. Ce n’est plus qu’une question de minutes, Kaori., l’informa son ancien patron.  

 

L’air se chargea de tension alors que les mots se faisaient rares et encourageants et que le bébé progressait vers la sortie. Ses dernières forces jetées dans la bataille, Kaori poussa et sentit soudain la tension qui avait envahi son intimité disparaître et, quelques secondes plus tard, un cri résonna dans la pièce.  

 

Ryo sentit une émotion indescriptible l’envahir alors qu’il voyait le bébé pleurer entre les mains du Doc. Il se savait déjà père et il ressentait la même chose pour lui que pour Xiang Ying mais, ce bébé-là, il l’avait conçu. Il portait ses gênes, son sang, lui, un ancien mercenaire, un homme qui avait tué. Il était le fruit de leur amour, l’enfant que la femme de sa vie, celle qu’il avait sauvée, avait porté dans son ventre pendant neuf mois.  

 

- C’est un petit garçon avec dix doigts aux mains et aux pieds et une voix qui porte., leur annonça Doc, posant le bébé sur sa mère avant de le couvrir.  

 

Kaori posa les mains sur lui et caressa son dos tendrement.  

 

- On est là., le rassura-t-elle, les larmes perlant à ses yeux.  

- Regarde-le, Ryo. Il est si beau, si parfait., murmura-t-elle, émerveillée.  

- Tu es partiale, Kaori… mais tu as raison, il est parfait., répondit-il, la voix éraillée.  

- Merci Ryo., souffla-t-elle, ne retenant plus ses pleurs d’émotions.  

- Je n’ai pas fait grand-chose. C’est à moi de te dire merci., lui retourna-t-il, n’arrivant pas à lutter contre les quelques larmes qui lui échappèrent à son tour.  

 

Alors qu’eux pleuraient leur bonheur maintenant complet, le bébé s’était calmé et ouvrait un peu les yeux avant de laisser échapper un énorme bâillement.  

 

- Déjà fatigué, mon fils ? Ca a été une grande aventure pour toi aujourd’hui., fit Ryo, ému, caressant son visage.  

- Pour nous aussi… et il manque quelqu’un ici., lui fit savoir Kaori.  

- Tu es sûre de vouloir que Xiang Ying vienne ce soir ? Tu es épuisée, Kaori., s’inquiéta Ryo.  

- Je veux mes deux enfants. J’ai besoin de la voir avant de dormir si elle peut venir. J’ai envie de voir ma famille réunie au plus vite., lui avoua-t-elle.  

- Je vais prendre le bébé pour aller le nettoyer et l’habiller., intervint Tomo.  

 

Kaori le laissa partir à regrets, un peu anxieuse même si elle savait qu’elle pouvait faire confiance à l’infirmière.  

 

- Va l’appeler, Ryo. Même si elle ne peut pas venir, elle sera certainement heureuse de savoir que le bébé est né., lui affirma Kaori.  

- Oublie le « certainement ». Elle sera heureuse., lui assura Ryo.  

- Je reviens., lui promit Ryo.  

- On peut finir la délivrance, Doc., fit-elle.  

- Elle s’est faite toute seule. C’est fini, Kaori. Félicitations, c’est un très beau bébé., lui dit-il, lui adressant un sourire amical.  

- Merci, Doc. C’est inespéré. Je n’aurais jamais cru que ça arriverait., lui avoua-t-elle.  

- Un grand changement pour vous deux., affirma-t-il.  

- Oui., murmura-t-elle, un bâillement la prenant.  

- Allez, jeune fille, on va regagner cette chambre. Tu as besoin de te reposer. J’autorise la visite de Xiang Ying mais elle ne devra pas durer trop longtemps., lui dit-il, l’aidant à s’installer dans un fauteuil roulant.  

 

Il l’emmena lui-même jusqu’à sa chambre où il l’aida à se mettre en place dans le lit. Il héla Ryo qui passait dans le couloir et les rejoignit peu avant Tomo qui revint avec le bébé, propre et langé, endormi.  

 

- Tiens, je suis sûre que tu as envie de le prendre., affirma la jeune infirmière, lui donnant le nourrisson.  

- Oui. Il est si paisible… Il est où le bébé qui jouait au foot avec ma vessie ?, plaisanta la jeune maman.  

- Dans quelques mois, tu regretteras ce moment de calme., lui retourna Doc.  

- Je ne regretterai jamais rien. On ne regrette pas les cadeaux de la vie., musa-t-elle.  

- C’est vrai., approuva Ryo, prenant place à ses côtés et passant un bras autour de ses épaules.  

- On vous laisse., indiqua Doc, emmenant son infirmière avec lui.  

- Il faut lui donner son prénom, Ryo., murmura Kaori, caressant les petits doigts qui dépassaient de la couverture.  

 

Il observa son fils avec amour et fierté et réajusta son petit bonnet sur sa tête. Il lui paraissait si fragile et minuscule qu’il craignait un peu de le toucher et de lui faire mal.  

 

- Tu as une idée ? On avait fait plusieurs listes mais on n’a jamais décidé., lui fit-elle remarquer.  

- On pourrait l’appeler Hideyuki en mémoire de ton frère., suggéra-t-il.  

- Non, je ne préfère pas. Hide… c’était Hide, il n’aurait pas aimé cela. Il ne voudrait pas que son neveu reçoive des regards attristés ou qu’il pense qu’il est là pour le remplacer., répondit-elle.  

 

Ryo la regarda et acquiesça, partageant son point de vue. Il réfléchit un peu plus longtemps avant de la regarder.  

 

- Alors que penses-tu de Kiseki ? C’est notre petit miracle après tout., répondit-il.  

- Kiseki… Ca me plaît. Ca me plaît énormément., approuva-t-elle.  

- Et à toi, ça te plaît, bébé ?, demanda-t-elle à leur enfant.  

 

Le bébé continua à dormir profondément et ils l’observèrent jusqu’à l’arrivée de Xiang Ying. La jeune fille approcha timidement, les yeux rivés sur la petite couverture qui protégeait le bébé.  

 

- Approche, Xiang Ying., l’invita Kaori.  

- Tu vas bien ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui… mais toi ? L’accouchement s’est bien passé ?, lui retourna Xiang Ying, touchée par son intérêt.  

- Très bien. Tu as de la peinture dans les cheveux… Qu’est-ce que tu as fait ?, plaisanta sa mère.  

- Je… J’ai invité Xin Hong à la maison., leur avoua la jeune fille.  

- Vous avez fait du paintball ? Remarque, c’est moins dangereux que de jouer avec de vraies balles mais ça ne va pas m’avancer pour la déco…, se moqua Ryo.  

- Non… En fait, nous… nous avons fini de peindre la chambre du bébé. Nous avons même monté les meubles. Tu n’auras plus qu’à les mettre en place, papa., leur avoua-t-elle, un peu anxieuse.  

 

Ses parents la regardèrent, la bouche bée, avant de s’observer l’un l’autre, touchés.  

 

- Tu… Tu as fait la chambre du bébé ?, balbutia Kaori.  

- Oui. Je suis désolée, je n’aurais pas dû. On n’a fait très attention à faire du bon travail., s’excusa Xiang Ying, culpabilisant.  

 

Elle avait même passé un agréable moment avec son ami, ne passant pas tout son temps à le charrier pour une fois. Ils avaient beaucoup parlé de leur changement de vie et de ce qu’ils y avaient gagné, un grand moment pour eux.  

 

Elle se retrouva soudain enveloppée par les bras de Ryo et serrée très fort contre lui et jeta un regard surpris vers Kaori qui avait les larmes aux yeux et un sourire tremblant aux lèvres.  

 

- Si je n’avais pas le bébé, je ferais comme lui. Tu n’imagines même pas ce que ton geste représente pour nous, Xiang Ying. Merci., fit sa mère.  

- Oui, merci, Xiang Ying., concourut Ryo, desserrant un peu son étreinte.  

- Il y a quelqu’un d’autre qui doit te dire merci., lui affirma-t-il, jetant un regard à sa femme.  

- Xiang Ying, je te présente Kiseki, ton petit frère. Prends-le., lui demanda Kaori, lui tendant le nourrisson.  

 

Une vague de panique envahit la jeune fille qui opposa les mains à la couverture tendue jusqu’au moment où elle sentit une main sur son épaule et leva la tête, croisant le regard de son père.  

 

- Prends-le, Xiang Ying., lui assura-t-il.  

- Je vais lui faire du mal., se défendit-elle.  

- Non, il suffit de bien tenir sa tête., lui conseilla Kaori.  

- On a confiance en toi alors aie confiance en nous., ajouta-t-elle.  

 

La jeune fille, ex-tueuse professionnelle, observa le nouveau-né encore un moment avant de l’accepter dans ses bras. Elle fut surprise par le poids plume, par ce petit visage tout rond sereinement endormi, ses petits doigts si minuscules et le serra contre elle de peur de le lâcher.  

 

- Il… Il dort…, lâcha-t-elle, surprise qu’il ne se réveille pas en pleurs.  

- Oui, il va beaucoup dormir les premiers mois., affirma Ryo, touché par le tableau sous ses yeux.  

- Il est beau., murmura-t-elle.  

- Vous l’êtes tous les deux., chuchota Kaori, approchant un peu plus et entourant les épaules de sa fille.  

- Ca te fait quoi d’être grande sœur ?, l’interrogea-t-elle.  

- C’est bizarre… Je ne sais pas trop en fait., admit la jeune fille.  

 

Elle regarda le bébé et remonta la couverture qui s’était un peu baissée avant de tracer la ligne du nez du bébé.  

 

- Je ne sais que cela : je l’aime autant que je vous aime et je ferai en sorte de toujours le protéger., affirma-t-elle, sentant cette envie féroce grandir en elle.  

- Je t’aime, Xiang Ying., murmura Kaori, l’étreignant tendrement.  

- Moi aussi. Je suis juste content d’avoir eu un p’tit gars. Parce que c’était la dictature des filles sinon., plaisanta Ryo, entourant toute sa petite famille de ses larges bras.  

 

Quelques minutes plus tard, Doc passa et sonna la fin de la visite, mère et fils ayant besoin de repos.  

 

- Reste là, papa. Je peux dormir seule à l’appartement et maman aura peut-être besoin d’aide cette nuit. Elle a l’air si fatiguée., fit la jeune fille, jetant du couloir un regard inquiet à sa mère.  

- Eh… Tout ira bien. Ce n’est que l’affaire de quelques jours. Kaori est forte., la rassura-t-il, pressant son épaule.  

- Je sais. Va dormir aussi. Je reviendrai demain matin., lui promit-elle.  

- Merci d’être venue, Xiang Ying. C’était important pour nous deux., lui apprit Ryo.  

- C’était important pour moi aussi. C’est mon frère, ma famille., répondit-elle, avant de s’en aller en lui faisant un signe de la main.  

 

Ryo la regarda partir, heureux de sa vie, et retourna dans la chambre.  

 

- C’est à mon tour de tenir ce petit père. Toi, tu dois dormir., enjoignit-il sa compagne.  

 

Alors qu’elle voulait protester, un énorme bâillement prit Kaori et elle rougit légèrement, acceptant de lui donner son enfant.  

 

Assis dans un fauteuil non loin, tenant contre lui son précieux fardeau, il la regarda s’endormir. Il avait maintenant sa femme, sa fille et son fils, la famille qu’il avait regretté ne jamais avoir fondée quand elle était morte et qui était aujourd’hui devenue réalité. Sa vie avait repris toutes ses couleurs tel un arc-en-ciel qui venait égayer un ciel gris quand après la pluie, le soleil apparaissait. Il espérait bien que, de l’autre côté de cet arc-en-ciel, l’autre personne qui avait rendu tout cela possible avait eu autant de chance que lui…  

 


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