Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 17 :: Chapitre 17

Pubblicato: 18-09-21 - Ultimo aggiornamento: 18-09-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54


 

Chapitre 17  

 

Debout devant la fenêtre de l’appartement alors que le soleil se levait sur la ville, Kaori ne pouvait s’empêcher de repenser aux visions qu’elle avait eues la veille. Elle avait espéré que la nuit lui apporterait des réponses mais elle n’avait pas rêvé bien qu’elle se fut concentrée longuement sur les dernières images qu’elle avait en tête avant de s’endormir, longtemps après Ryo. Elle était donc toujours rongée par la crainte qu’une ou plusieurs personnes de la bande aient été blessées, ou pire, dans la fusillade.  

 

- Tu devrais cesser de te tourmenter., entendit-elle derrière elle.  

 

Elle se détourna de sa contemplation et vit Ryo arriver avant qu’il l’enlace par derrière. Réconfortée par sa présence, elle se laissa aller contre lui, posant les mains sur les siennes.  

 

- Je n’arrive pas à m’ôter cette fusillade de la tête. Je voudrais tant savoir s’ils vont bien., murmura-t-elle.  

- Je m’en doute mais tu n’es pas maîtresse de tes visions. Tu ne peux qu’attendre qu’elles viennent., lui répondit-il.  

- Et puis… tu sais que, si tu choisis de rester, tu ne sauras jamais ce qui leur arrive. Il faudra que tu apprennes à vivre avec cela., lui rappela-t-il.  

- Je sais. C’est difficile à imaginer tout comme ne pas savoir ce qui t’arriverait ou aux autres si je rentrais chez moi., répondit-elle, poussant un long soupir.  

- Je ne peux pas imaginer ce que c’est. Ce n’est pas moi qui dois choisir de peut-être quitter ma vie pour une autre sur la base de probabilités. Je peux juste t’assurer que mes sentiments sont sincères., admit-il.  

- Moi aussi., acquiesça-t-elle  

 

Elle ne savait toujours pas quelle décision elle allait prendre alors elle ne voulait pas lui donner de faux espoirs et lui dire si la balance penchait en sa faveur ou non… car la balance oscillait fréquemment.  

 

- Si on allait se recoucher ? Il est encore tôt., suggéra-t-il, la sentant frissonner dans l’air frais du matin.  

 

Elle se laissa mener jusqu’au lit mais ne s’allongea pas docilement contre lui. Elle se mit à califourchon sur ses hanches et caressa son ventre avant de remonter en douceur le long de son torse puis son cou jusqu’à ce que ses lèvres soient à quelques millimètres des siennes.  

 

- Fais-moi l’amour, Ryo. J’ai envie de sentir mon cœur battre contre le tien., murmura-t-elle.  

 

Elle avait besoin de se rappeler qu’elle pouvait ressentir autre chose que cette douleur qui était remontée en puissance depuis la veille au soir, une douleur qu’elle savait physique et qui s’était ajoutée à celle morale.  

 

Sans un mot, son regard parlant pour lui, il glissa une main dans ses cheveux pour l’attirer à lui et l’embrasser. Ses doigts descendirent le long de sa colonne vertébrale et s’emparèrent du tee-shirt qu’elle portait pour dormir avant de le remonter pour le passer au dessus de sa tête. Ils s’aimèrent tendrement avant de reposer dans les bras l’un de l’autre silencieusement jusqu’au réveil de Xiang Ying.  

 

- Tu trembles encore., fit remarquer Ryo.  

- J’ai froid. C’est normal après ce qu’on vient de faire, non ?, répondit-elle, ne voulant pas l’inquiéter outre mesure.  

- Tu me le dirais si tu ne te sentais pas bien, n’est-ce pas ?, l’interrogea-t-il.  

- Bien sûr…, mentit-elle, détournant le regard.  

- Tu me mens, Kaori. Tu ne dois pas me cacher…, commença-t-il, coupé par le doigt qu’elle posa sur ses lèvres.  

- On sait tous les deux ce qu’il en est. Je refuse de passer mon temps à la clinique. Je ne veux y aller qu’en cas d’urgence. Tant que je supporte ce qui arrive, je veux rester avec toi., lui affirma-t-elle, déterminée.  

- Ce que tu peux être têtue… mais soit, on fera comme tu voudras., soupira-t-il.  

- Je vais appeler Umi pour savoir comment va Miki., l’informa-t-elle, se levant.  

 

Elle passa des vêtements avant de se tourner vers Ryo qui l’observait, toujours allongé dans le lit.  

 

- Quoi ? J’ai une tâche ?, s’inquiéta-t-elle, regardant tout autour d’elle.  

- Non, j’imagine tout un tas de trucs cochons avec toi., la taquina-t-il.  

 

Il la vit rougir avec plaisir et se mit à rire jusqu’à ce qu’elle lui saute dessus, faussement fâchée, tentant de l’étouffer avec un oreiller. Après s’être débattue vigoureusement, elle se retrouva allongée sur le dos, Ryo l’immobilisant de son poids, tenant ses poignets fermement mais sans lui faire mal au dessus de sa tête.  

 

- Je me disais juste que j’avais de la chance de t’avoir dans ma vie. J’espère que ce sera définitif mais, si ce ne l’est pas, j’y aurai quand même gagné quelque chose., lui avoua-t-il, lui adressant un regard intense.  

- Le droit de souffrir de me voir partir ?, suggéra-t-elle, une lueur douloureuse dans ses yeux.  

- Ca sera le pendant de ce que je ressens maintenant mais non. Tu m’auras toi aussi donné le goût de vivre à nouveau., lui répondit-il, caressant son visage.  

 

Il vit des larmes perler à ses yeux avant d’en couler et les essuya du pouce.  

 

- Je ne veux pas simplement avoir regagné le goût de vivre, Ryo. Je veux vivre, je veux qu’on vive…, lui confia-t-elle d’une voix tendue.  

- Alors on trouvera une solution., lui promit-il, posant le front contre le sien.  

- Oui, on trouvera., acquiesça-t-elle, esquissant un sourire.  

 

Elle lui était tellement reconnaissante de se montrer fort, confiant et empli d’espoir. Il était tellement moins cynique que Ryo. C’était déstabilisant d’être quelque part la partie la plus défaitiste mais beaucoup moins stressant aussi d’avoir quelqu’un qui lui rappelait les enjeux et qui lui apportait un soutien inconditionnel.  

 

- Papa Ryo, téléphone ! C’est Umibozu. Je dois lui dire que vous êtes en plein rapport sexuel ?, cria Xiang Ying de l’autre côté de la porte.  

- Il va falloir qu’on ait une sérieuse conversation…, grogna-t-il, alors que Kaori riait.  

- Je prends !, répondit-il, se levant.  

- Euh Ryo…, l’interpela sa compagne.  

 

Il se retourna et attrapa le caleçon qu’elle lui envoya avec un sourire malicieux.  

 

- Bonne idée…, approuva-t-il, le passant rapidement avant d’ouvrir la porte.  

- La prochaine fois, tu peux dire que je suis sous la douche ou encore couché., lui fit-il savoir.  

- Avec ou sans Kaori ?, lui demanda sa fille innocemment.  

- Je vais te couper la langue., la prévint-il, langue qu’elle lui tira prestement avant de s’éloigner.  

- Umi, la nuit s’est bien passée ?  

- Très bien mais la petite était un peu inquiète. Elle voulait parler à Kaori., l’informa son ami.  

- Je lui donne le téléphone. Miki veut te parler., fit Ryo, tendant le téléphone à sa compagne.  

 

Kaori s’empressa de prendre le téléphone, un peu inquiète.  

 

- Allô ? Miki, c’est toi ? Tu as bien dormi ?, se soucia-t-elle.  

- Oui mais… on se reverra, dis Kaori ?, l’interrogea l’enfant.  

- Oui. On viendra te chercher en début d’après-midi pour aller voir ta maman. Umibozu t’y accompagnera ce matin. Ca te va ou tu veux que je vienne te voir ? Tu sais que tu peux lui faire confiance, n’est-ce pas ?, lui demanda la jeune femme.  

- Oui, je sais. Je l’aime bien, Umibozu. Il est gentil. C’est juste…, commença-t-elle avant de s’arrêter.  

- Qu’y a-t-il, Miki ?, insista Kaori.  

- Maman me fait un câlin au réveil d’habitude alors ça me manque., avoua la fillette, un peu triste.  

- Oh… Je comprends. Tu sais quoi ? Ferme les yeux. Ils sont fermés ?, lui demanda la jeune femme.  

- Oui., affirma Miki.  

 

Kaori sourit à la voix rieuse et sentit un bras entourer sa taille alors qu’un menton se posait sur son épaule.  

 

- Maintenant, tu vas penser très fort à ta maman. Elle est là à côté de toi et elle te prend dans ses bras. Tu le sens, Miki ?, l’interrogea Kaori d’une voix douce.  

- Oui, c’est doux comme toujours., murmura la petite alors que Ryo resserrait son étreinte sur Kaori.  

- Pense à ça à chaque fois que tu en auras besoin. Ta maman est toujours là avec toi, Miki. Elle le sera toujours., lui assura la jeune femme, posant sa tête contre la joue de son amant.  

- Merci, Kaori. Je ferai comme ça jusqu’à ce que maman revienne., lui promit la petite.  

- Et moi, je te ferai un énorme câlin quand on se verra., lui affirma Kaori.  

- Chouette !, s’extasia Miki.  

 

Les deux adultes sourirent face à l’enthousiasme enfantin.  

 

- Ca va mieux ?, l’interrogea la jeune femme.  

- Oui, merci Kaori. A tout à l’heure., la salua la fillette, raccrochant.  

- Ca, c’est bien une enfant., ricana Kaori, reposant le téléphone.  

- Oui, c’est quelque chose auquel je pourrais m’habituer très facilement., souffla Ryo.  

 

Elle tourna le visage vers lui et lui sourit, acceptant le baiser qu’il lui donna.  

 

- Miki…, l’appela Umibozu.  

- Oui ?, fit la petite, se retournant.  

- Je ne suis peut-être pas très doué mais si tu veux…, lui proposa le géant.  

 

Il posa un genou par terre et lui tendit les bras. Elle le regarda, hésitant juste l’espace d’un instant par surprise, puis courut se réfugier contre lui avec un énorme sourire.  

 

- Merci Umibozu. J’ai l’impression que rien ne peut m’arriver avec toi., murmura la petite, enveloppée par l’immense carrure.  

 

Il ne répondit rien mais la garda contre lui aussi longtemps qu’elle le voulut.  

 

- File te laver., lui ordonna-t-il d’une voix un peu bourrue lorsqu’elle s’écarta alors qu’il sentait une présence toute proche.  

 

Elle déposa un baiser sur sa joue et s’en alla en riant.  

 

- Bonjour Xin Hong., cria-t-elle en passant avant de disparaître.  

- Bonjour Miki. Bonjour Monsieur Umibozu., fit le jeune homme avec un grand sourire aux lèvres.  

- Les pieds des sièges sont sales, Xin Hong., l’informa le géant, affichant un air impassible.  

- Je m’en occupe tout de suite., promit Xin Hong, comprenant qu’il valait mieux qu’il garde pour lui ce qu’il venait de voir.  

- J’ai l’impression que beaucoup de choses peuvent arriver avec toi, Miki., murmura Umibozu, une fois seul dans l’arrière-salle.  

 

La matinée passa rapidement une fois le petit déjeuner pris. Xiang Ying quitta l’appartement pour aller tenir compagnie à Xin Hong sous prétexte de vérifier qu’il ne ferait pas n’importe quoi en l’absence du gérant, laissant le couple seul.  

 

- Elle n’est pas revenue non plus ?, demanda soudain Ryo à Kaori alors qu’ils étaient allongés dans le canapé.  

- Elle ?  

- La déesse du palin-machin-chose., expliqua-t-il, la faisant sourire.  

- Ne te fais pas plus bête que tu ne l’es…, le reprit-elle, malicieuse.  

- Tu sais parfaitement le dire mais non, elle n’est pas revenue. Pourtant, j’aimerais beaucoup. J’ai des questions à lui poser., avoua-t-elle, pensive.  

 

Elle frissonna en sentant les doigts de Ryo qui caressaient son ventre à travers le tissu de son chemiser, faisant naître une douce chaleur bienfaisante sur son corps meurtri et qui semblait atténuer la douleur.  

 

- Tu as froid ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, je me sens un peu mieux. Tu me fais du bien., lui confia-t-elle.  

- C’est bon à savoir. Je ne te quitterai pas d’une semelle alors. Je peux même passer mon temps à te tenir dans mes bras., proposa-t-il, esquissant un sourire amusé.  

- Ca serait très agréable, ma foi., apprécia-t-elle.  

- Plus agréable habillé ou déshabillé ?, l’interrogea-t-il d’une voix taquine.  

- Tant que ce sont tes bras, ça me va., éluda-t-elle, malicieuse.  

- Au moins, je sais que tu n’en veux pas qu’à mon corps., plaisanta-t-il.  

 

Ils restèrent silencieux un moment, savourant simplement le moment présent, emmagasinant toutes ces sensations et le bien-être qu’ils ressentaient.  

 

- Je n’ai jamais pris le temps avec Kaori de faire ça., murmura-t-il soudain.  

- On a parlé, passé du temps ensemble en marchant ou autre mais on ne s’est jamais vraiment posés ainsi dans les bras l’un de l’autre en pleine journée.  

- Nous non plus. La vie était tellement agitée… Je ne sais pas ce qu’il en penserait maintenant que Tokyo est redevenue un coupe-gorge., soupira-t-elle, pensant de nouveau à ses amis.  

 

Elle sentit sa main presser la sienne et chassa ses idées moroses un peu plus loin bien que difficilement.  

 

- La vie ne sera pas forcément plus calme ici. Je suis assez exposé et Xiang Ying aussi., lui dit-il, un soupçon de regrets dans la voix.  

- Je suis habituée. Je m’y ferai… si j’en ai l’occasion., lui répondit-elle.  

- Si tu en as l’occasion… Ca veut dire que tu ne repartirais pas si tu avais le choix ?, fit-il, plein d’espoir.  

- Je… Je crois… mais je n’en suis pas encore tout à fait sûre. Des jours comme aujourd’hui où je ne sais pas si mes amis vont bien, s’ils ont été blessés par ma faute, je choisirais peut-être de rentrer., lui expliqua-t-elle.  

- Et si… Et si c’était moi qui te suivais ? Enfin nous, je veux dire, Xiang Ying et moi., lui proposa-t-il.  

- Non, Ryo. Tu t’imagines quitter tes amis, ta vie ? C’est difficile. Tu ne dois pas te sacrifier pour moi., objecta-t-elle.  

- Mais toi, tu le ferais peut-être., lui fit-il remarquer, tournant son visage vers lui.  

 

Ils se scrutèrent un moment du regard, chacun cherchant en l’autre la réponse à leur problème.  

 

- Parce que je me trouve confrontée à la question. Je suis seule concernée, Ryo. Xiang Ying… elle a Xin Hong, tu as tous tes amis.  

- Toi aussi, tu as tes amis., rétorqua-t-il.  

- Et Ryo est là-bas., lui fit-il remarquer.  

- Non… Il est là, dans mon cœur, comme mon frère. Je gagnerais une vie plus calme ici et toi, tu retrouverais une ville à feu et à sang parce que c’est ce qu’est en train de redevenir la Tokyo que je connais., soupira-t-elle.  

- Et si on partait tous les trois ailleurs dans une autre dimension encore, une dimension qui nous conviendrait à tous les trois et où nous pourrions avoir une autre vie ?, suggéra-t-il.  

 

Il se redressa sur le divan et lui fit face, tenant sa main. Il avait l’air très sérieux et son regard brillait d’une lueur particulière.  

 

- De quoi tu parles, Ryo ? Tu voudrais que l’on coupe tous les trois les ponts avec nos mondes ?, s’étonna Kaori.  

- Oui. Je ne veux pas risquer de te perdre ou de mourir à cause de nos modes de vie. Je veux que Xiang Ying mène une vie normale et j’aimerais que nos enfants soient comme tous les autres. On aurait une petite maison, on se trouverait un boulot comme tout un chacun loin de la violence et des armes à feu. On partirait en vacances et on pourrait se balader dans la rue sans devoir toujours veiller nos arrières., lui vendit-il.  

- Je ne suis pas un lâche, Kaori, mais on a peut-être enfin le droit de souffler. Peut-être… Peut-être que c’est une chance pour nous trois après tout ce qu’on a vécu, mener une vie tranquille où notre seule préoccupation serait l’avenir de nos enfants, voir Xiang Ying se trouver un compagnon qui la rendra heureuse et vieillir ensemble. Des projets de long terme, pas ce qu’on fait pour le moment.  

 

Elle le regarda, partagée entre espoir et réalisme. Elle avait envie d’y croire, envie de rêver qu’une vie plus normale pouvait s’offrir à eux mais était-ce raisonnable de faire un tel pari ? Si la même chose leur arrivait que ce qu’il lui arrivait à elle, Ryo et Xiang Ying pourraient-ils rentrer ? Et s’ils avaient déjà fondé leur famille avant les premiers signes, seraient-ils contraints de laisser leur enfant là-bas pour qu’il puisse vivre ? C’était de la folie, une folie pure et simple, se dit-elle. Et pourtant…  

 

- Il faudrait déjà savoir si le palingénésium existe ici aussi…, s’entendit-elle dire contre toute attente.  

 

Le sourire de Ryo s’agrandit et il se jeta sur elle, l’embrassant comme un fou. Elle lui rendit son baiser, sentant son cœur battre la chamade, l’inondant d’une chaleur agréable. Elle avait de l’espoir, l’espoir que cette fois, le vœu ne serait pas à double tranchant, qu’ils trouveraient tout simplement ce qu’ils cherchaient même si, bien sûr, tout quitter pour eux trois ne serait pas facile.  

 

- Ca veut dire qu’on reste ensemble ?, lui demanda-t-il, s’écartant d’elle.  

 

Elle le regarda et s’assombrit, pensant à ses amis, à ce qui leur était arrivé et, de nouveau, elle ne sut quoi faire. Il le comprit instantanément et, si son sourire s’effaça quelque peu, il ne le perdit pas totalement.  

 

- On peut toujours rechercher et on verra après. Tu auras peut-être eu d’ici là des nouvelles d’eux., suggéra-t-il.  

- Oui… Je suis navrée, Ryo…, s’excusa-t-elle.  

- Tu n’as pas à l’être. Je serai probablement aussi inquiet si on décide de le faire., éluda-t-il.  

- Et si Xiang Ying ne veut pas suivre ?, pensa-t-elle soudain.  

 

Il ouvrit et referma aussitôt la bouche. Il était impensable pour lui de laisser sa fille derrière lui mais elle était en âge de choisir sa vie maintenant. Pour lui, c’était une nouvelle vie tellement meilleure pour eux trois qu’elle ne pouvait qu’accepter mais Xiang Ying le verrait-elle ainsi ? Il pouvait peut-être compter sur sa Kaori pour la convaincre…  

 

- On verra. Je lui en parlerai. Pour le moment, il faut que je te fatigue pour que tu arrives à dormir et avoir des nouvelles de tes amis. Je ne veux plus voir ce pli soucieux sur ton front., plaisanta-t-il.  

 

Son regard était cependant loin d’être humoristique lorsqu’il fondit sur elle pour l’embrasser.  

 

- Coucou Miki ! Bonjour Umi !, les salua Kaori, entrant dans le café suivie de Ryo, l’après-midi même.  

- Kaori ! Ryo !, s’écria la petite fille, se jetant dans ses bras.  

 

La jeune femme la serra contre elle avec plaisir avant d’embrasser son front.  

 

- Alors tu as vu ta maman ce matin ?, lui demanda-t-elle, la soulevant dans ses bras.  

- Oui et elle respirait mieux, a dit le docteur.  

- C’est une bonne nouvelle., apprécia Kaori.  

- Oui mais elle n’était pas réveillée., fit la petite fille, maussade.  

- Elle est très fatiguée. Elle a encore besoin de dormir., la rassura la jeune femme.  

- Oui, tu as raison. On peut aller la voir, s’il te plaît ?, l’interrogea Miki d’un regard implorant.  

- Oui, on va y aller., lui affirma la rouquine.  

- Tu vas même avoir un carrosse de choix, Mademoiselle., fit Ryo.  

 

Il l’attrapa et la posa sur ses épaules, entendant la fillette rire aux éclats.  

 

- Xiang Ying n’est pas là ?, s’étonna le nettoyeur, cherchant sa fille du regard.  

- Non, elle est partie se balader avec Xin Hong. Je lui ai donné son après-midi., répondit Umibozu.  

- Ok. On la verra plus tard alors. A tout à l’heure, Umi !, le salua Ryo, suivant Kaori qui sortait.  

- Tu imagines que ça pourrait être une scène future., fit-il à sa compagne alors qu’ils marchaient vers la clinique.  

 

Elle les regarda tous les deux, Miki ses grands yeux ouverts sur le monde qui l’entourait comme si elle le découvrait seulement et Ryo serein, une main sur la cheville de la petite au cas où.  

 

- Oui, ça pourrait l’être. Espérons que cette nuit m’apporte enfin de bonnes nouvelles., soupira-t-elle.  

- Espérons-le., approuva-t-il.  

 

Ils finirent la route dans un silence à peine troublé par les questions de la petite et furent accueillis par le Doc dès qu’ils arrivèrent.  

 

- Ta maman est réveillée, Miki. Elle est encore très faible mais elle est réveillée et je suis sûr qu’elle sera ravie de te voir., l’informa le vieil homme avec un sourire bienveillant.  

- C’est vrai ? Maman ! Maman, j’arrive !, cria-t-elle en gigotant sur les épaules du nettoyeur.  

- Eh doucement l’asticot. Je te descends de là tout de suite., lui dit-il, l’attrapant par la taille et la soulevant.  

 

Il l’avait à peine posée à terre qu’elle fonça vers la porte entrouverte et pénétra, lançant un « Maman » ému.  

 

- Elle était très inquiète d’être ici sans la petite., leur apprit le Doc.  

- Elle a donné son nom ?, demanda Kaori, se mettant à l’entrée pour les voir toutes les deux, touchée par leurs retrouvailles.  

- Non. Elle n’a cessé de demander après Miki. Elle est encore sous l’effet de la fièvre même si elle a baissé et elle ne répond pas vraiment aux questions., lui répondit-il.  

- D’accord. On va les laisser un peu à deux., fit-elle, adressant un regard à Ryo.  

 

Il vint à ses côtés et vit Miki simplement allongée à côté de sa mère. Elle lui expliquait tout ce qui lui était arrivé d’une voix enjouée.  

 

- Je vais simplement lui dire qu’on est à côté pour qu’elle ne s’inquiète pas., lui dit-elle.  

 

Il acquiesça et la laissa faire.  

 

- Comment va-t-elle ?, l’interrogea le médecin, observant Kaori attentivement.  

- Elle a toujours mal mais elle n’en dit pas grand-chose. Ce matin, elle m’a juste dit que ça allait un peu mieux., lui répondit-il.  

- Peut-être qu’il faut un temps d’adaptation. Ce serait une bonne chose., approuva Doc.  

- J’espère aussi., souffla Ryo, ayant en tête le projet fou qu’il avait imaginé le matin même.  

 

Oui, c’était de la folie, tout quitter pour reprendre une nouvelle vie à trois sans savoir comment ils réagiraient au changement de dimension. Si Kaori allait mieux au fil des jours, ce serait un bon signe pour eux. Sinon, ils devraient peut-être tout abandonner et accepter l’idée que la séparation serait le seul dénouement possible pour eux. Cela ne leur laissait plus que vingt-deux jours.  

 

- Elle viendra nous chercher quand elle aura fini., les informa Kaori, revenant.  

- Vous allez bien ?, s’étonna-t-elle face à leur air circonspect.  

- Oui. Puisque tu es là et que tu vas attendre pendant un petit moment, tu ne verras pas d’objection à faire une batterie de tests…, laissa échapper Doc.  

- Pas de piqûre par pitié., geignit-elle.  

- Pas de piqûre mais un ECG et un suivi de ta tension, rien de plus., lui promit-il.  

- D’accord., soupira-t-elle.  

 

Elle se laissa guider dans la pièce voisine de la chambre dans laquelle était Miki et s’allongea comme lui indiqua le médecin. Il la brancha et laissa le couple ensemble.  

 

- Tu crois vraiment que Xiang Ying voudra nous suivre si on s’en va ?, lui demanda-t-elle, songeuse.  

- C’est une jeune fille de quinze ans et elle a Xin Hong.  

- Je ne la forcerai pas, tu le sais bien. Faut-il qu’on emmène Xin Hong avec nous ? Tu aurais déjà ton beau-fils avec toi., plaisanta-t-il.  

 

La remarque la fit rire et elle lui adressa un regard amusé.  

 

- Le pauvre… Elle lui mène la vie dure et tu n’es pas en reste. Il y aura du travail à faire pour qu’elle comprenne ce qu’elle semble ressentir. Je n’arrive pas à accepter qu’on puisse élever ainsi un enfant…, murmura-t-elle, repensant à Ryo.  

 

Il vit la lueur sombre dans son regard et prit sa main.  

 

- On dirait que ce n’est pas la première fois que tu rencontres cette situation., remarqua-t-il.  

- Ryo a été élevé dans la guérilla comme un enfant-soldat. Lui aussi avait du mal à exprimer ses sentiments., lui expliqua-t-elle.  

- Je comprends mieux votre situation. Il a eu de la chance de te rencontrer. Il fallait bien quelqu’un comme toi pour avoir la patience de rester à ses côtés., lui dit-il.  

- Je ne sais pas qui a eu de la chance. Tous les deux peut-être., soupira-t-elle.  

- Et aujourd’hui, j’en ai à nouveau de t’avoir rencontré.  

- Et moi donc… Je voudrais trouver une solution pour qu’on puisse rester ensemble sans que tu souffres., fit-il.  

- Je continue d’espérer qu’on trouvera la meilleure solution pour tout le monde. Ce n’est pas juste que tu doives quitter ton monde et Xiang Ying aussi ou alors de devoir la quitter pour qu’on soit ensemble., lui répondit-elle.  

- Je sais mais ça doit rester un choix et pas une contrainte. Avant, on n’avait pas le choix. Maintenant, ce n’est plus le cas., lui opposa-t-il.  

 

Elle acquiesça et ils restèrent silencieux un moment.  

 

- Bon, je vais te retirer tout ça., fit le Doc, examinant les tracés en acquiesçant.  

- Doc !, entendirent-ils hurler, reconnaissant la voix de Xiang Ying.  

 

Les deux hommes allèrent voir à la porte, inquiets, et virent Xiang Ying supportant Xin Hong, visiblement blessé à la tête.  

 

- Cet idiot a voulu se défendre seul contre un colosse de deux mètres vingt au moins qui embêtait une jeune femme., expliqua-t-elle, blasée.  

- Et il s’est fait battre ?, s’étonna Ryo.  

 

Xin Hong avait tout de même suivi le même entraînement que Xiang Ying et avait fait partie des troupes d’élites de la Xin Dao. C’était étonnant de sa part de ne pas avoir réussi à contrer un homme, même de ce gabarit.  

 

- Non, il l’a battu mais il s’est pris une porte en se retournant., expliqua-t-elle, levant les yeux au ciel, un corbeau passant derrière eux.  

- Je ne pouvais pas prévoir., maugréa le jeune homme.  

- Tomo va te soigner. Va t’installer dans la salle d’examen, elle va arriver., lui indiqua Doc avant de revenir auprès de Kaori.  

- Il a l’air très maladroit…, pipa-t-elle, amusée.  

- Si peu…, ironisa Ryo, le regard pétillant.  

- Tu te sens bien, Kaori ?, l’interrogea le médecin, les sourcils froncés.  

- Pas plus mal que d’habitude., minimisa-t-elle, malgré les palpitations qu’elle ressentait.  

- Il y a un problème ?, s’inquiéta le nettoyeur.  

 

Le vieil homme resta les yeux rivés sur les tracés, les examinant très attentivement. Prenant un stylo, il commença à tracer des traits avant de le ranger.  

 

- L’irrégularité des battements de ton cœur s’est accentuée brusquement et ta tension pareil., leur indiqua-t-il.  

- J’ai un peu la tête qui tourne mais un peu d’air frais me fera certainement du bien., objecta-t-elle.  

- Peut-être…, acquiesça le médecin, examinant ses pupilles.  

- Si tu reviens demain avec Miki, on refera le même examen., lui indiqua-t-il.  

- Je…, se prépara-t-elle à objecter.  

- C’est d’accord., la coupa Ryo, lui adressant un regard convaincant.  

 

Elle soupira ostensiblement puis hocha la tête. Si ça pouvait le rassurer, elle se plierait à cela. Il le valait bien. Ils rejoignirent Miki qui leur exposa sa joie d’avoir retrouvé sa maman avec excitation.  

 

- Ta maman a l’air fatiguée. Elle a encore besoin de repos, tu sais. Alors si on la laissait dormir et qu’on retournait au café ? On reviendra la voir demain., suggéra Kaori.  

- Oui, tu as raison. Je veux te retrouver en pleine forme, maman. Alors ne t’inquiète pas pour moi, les gens avec moi sont tous très gentils. Tu peux dormir et guérir. A demain, maman chérie. Je t’aime., lui dit-elle d’une voix douce avant de lui faire un câlin et de l’embrasser de manière très sonore.  

 

Cela fait, elle sauta du lit et donna la main à Kaori, lui adressant un sourire confiant. Touchée, la jeune femme lui sourit en retour et caressa ses cheveux tendrement. Peut-être, se dit-elle, peut-être qu’un jour dans pas si longtemps, elle revivrait cela avec sa propre fille. Elle n’en était pas sûre mais elle pouvait l’espérer et elle en ressentait beaucoup de bonheur et de sérénité et, ça, c’était grâce à l’homme qui était à ses côtés. Sans un mot, elle prit la main de Ryo et la porta à ses lèvres.  

 

- Merci., murmura-t-elle.  

- Je ne sais pas de quoi mais de rien., répondit-il, malicieux. 

 


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