Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 55 chapitres

Publiée: 11-04-21

Mise à jour: 24-08-21

 

Commentaires: 36 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: "Je survivrai par n'importe quel moyen pour celle que j'aime." Survivras-tu pour moi ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toi et moi sans toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toi et moi sans toi

 

Chapitre 23 :: Chapitre 23

Publiée: 22-06-21 - Mise à jour: 22-06-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 23  

 

Appuyé au chambranle de la porte, je regarde ta jambe sortir de l’eau et la mousse glisser tout le long. Je sens autre chose glisser mais en moi : le désir. Je me vois m’emparer de ta cheville avant de porter les lèvres sur ton gros orteil. Je ne suis pas un fétichiste des pieds mais celui-là me semble terriblement appétissant et je me demande comment tu réagirais si je le prenais, le léchais, suçotais ou mordillais. Au bout de combien de temps commencerais-tu à rougir, haleter, gémir puis te tortiller ?  

 

- Tu vas continuer à m’observer longtemps ainsi ?, me demandes-tu soudain.  

- Je ne sais pas. Tu comptes me rejoindre bientôt au lit ?  

- Tout dépend du temps que tu vas rester là., me rétorques-tu.  

- Et quelle serait la raison pour laquelle je devrais partir ?  

 

J’aime ce moment de partage. Ca ne fait que quinze jours que nous sommes devenus quelque chose. Nous ne sommes même pas encore intimes mais tu restes là à échanger avec moi alors que tu es nue. L’épaisse couche de mousse ne doit pas y être pour rien et j’avoue que, loin de me frustrer, ça contribue à faire monter la tension. Je ne peux que deviner ce que tu me caches, prendre ce que tu offres à ma vue et j’avoue que je suis tendu, très tendu parce que je sais pour t’avoir tenue dans mes bras depuis quinze nuits que les formes sont plus qu’appréciables.  

 

- J’ai encore une petite chose à faire avant de sortir de là., me dis-tu.  

 

A ta voix, je me doute que ton regard est malicieux et, comme pour mieux me narguer, tes doigts de pied semblent faire une petite vague. Putain, je bande un peu plus pour des doigts de pied. Je n’ai franchement pas envie de m’en aller. Si on avait franchi le pas, je me déshabillerais et me glisserais dans l’eau avec toi. Je peux te jurer que l’eau clapoterait fortement mais peut-être que nos gémissements en couvriraient le son mais nous n’en sommes pas encore là…  

 

- Je ne suis pas sûr d’avoir envie de t’attendre. Je pourrais peut-être rester ici.  

- Tu es sûr ? Ce n’est pas forcément un spectacle affriolant., me préviens-tu, exhibant un rasoir entre tes doigts couverts eux aussi de mousse.  

- Je pourrais peut-être t’aider ?  

- Tu… Tu veux m’aider à me raser ?, t’étonnes-tu, te redressant dans le bain.  

 

Bon, ok, c’est un peu sorti tout seul, juste parce que je n’ai pas vraiment envie de me retrouver seul. L’inconvénient, c’est que tes cinq petits appendices disparaissent dans l’eau. L’avantage, et il n’est pas minime, c’est que je peux voir ton dos, la ligne épurée de ta nuque qui se prolonge par ta colonne vertébrale et je peux très bien imaginer mes doigts suivre le même chemin que la mousse qui caresse ta peau, d’abord mes doigts puis mes lèvres, ma langue… Je suis définitivement trop serré dans mon jean. Malgré tout, je ne peux m’empêcher d’avancer et de susurrer.  

 

- Si ça peut te permettre d’aller plus vite…  

 

Tes pommettes sont rouge tomate et la couleur s’accentue lorsque tu vois mon regard dériver dans ton dos, suivant la ligne verticale qui se poursuit dans l’eau. Tu es comme tétanisée et je prends le rasoir de ta main. Je plonge la main sous l’eau et attrape ta cheville. La tirant vers le haut, tu bascules en arrière et, malgré ma très forte envie, je garde le regard baissé sur ton pied plutôt que de tenter de voler une vision de ta poitrine dénudée. Je suis déjà en train de repousser la limite de notre intimité. Je ne veux pas abuser.  

 

- Ryo… Arrête… C’est… C’est embarrassant., souffles-tu.  

- Pourquoi ? Parce que tu es nue sous l’eau ou parce que je ne te vois pas en femme parfaite ?  

 

Nos regards se croisent. Je vois le tien fiévreux mais aussi un peu gêné. Le mien est empli du désir et du respect que j’éprouve pour toi.  

 

- Plus la deuxième option., admets-tu, prenant sur toi pour être honnête.  

- Puisqu’on parle ouvertement, Sugar, je sais que tu n’es pas parfaite mais moi non plus alors il n’y a pas de gêne à avoir.  

- Toi, c’est vraiment pas la flatterie qui t’étouffe en ce qui me concerne., répliques-tu d’un ton pincé.  

 

Ca me fait rire et, quelques secondes plus tard, tu m’imites avant de te relever un bras sur ta poitrine.  

 

- Allez, donne-moi ça et va te coucher. J’arrive dans un quart d’heure., me dis-tu, m’arrachant le rasoir des mains.  

- Un quart d’heure ? Ca me laisse le temps de prendre une douche. Après la course de cette après-midi, ce ne sera pas du luxe.  

 

Sans aucune gêne, je me déshabille devant toi, t’affichant la preuve de mon désir. Quinze nuits égalent quinze réveils et encore plus de manifestations de mon désir. Tu me fixes un moment, les joues rouges, te mordillant les lèvres, avant de détourner les yeux.  

 

- Tout ça, ce sera à toi quand tu le voudras., te dis-je d’une voix suave à l’oreille avant de me glisser sous l’eau chaude.  

 

Si j’avais su ce qui allait se passer, je n’aurais peut-être pas fait autant le fier… Quand je sors, tu es déjà hors de ton bain, une serviette enroulée autour de toi, te séchant. J’en ai déjà assez fait alors, j’enroule une serviette autour de mes hanches et sors de la salle d’eau. Je profite de mon avance pour chiper le pyjama jaune qui attend sur l’étagère que tu le passes pour la nuit. Crois-tu vraiment que j’ai déjà oublié ce que je t’ai dit il y a quinze jours ?… Dans tes rêves, Makimura. Moi vivant, ce pyjama ne franchira pas ma porte… ou plutôt il la franchira mais pas sur toi. Je vais lui trouver une cachette digne de ce nom qu’il ne quittera plus jamais. Je suis bien évidemment conscient que je risque de me prendre un sacré savon mais le jeu en vaut la chandelle…  

 

Mon forfait commis, je me dirige vers mon armoire pour me vêtir pour la nuit. J’hésite un moment, me demandant où tu en es question intimité parce que, moi, je sais où j’en suis, me dis-je, baissant les yeux sur mon mokkori fièrement dressé. Il a beaucoup de mal à t’oublier et aussi les petits nuages de mousse qui glissaient sur ton corps, tes petits doigts de pied tout mignons, ta jambe fuselée… Bon sang ne saurait mentir, je sens un filet s’échapper de mon nez. Je veux bien être patient mais ça ne pourra pas durer une éternité : ça va me tuer. Tentant le tout pour le tout, j’attrape un caleçon que je pose à côté du lit de mon côté avant de me glisser nu sous les draps. Je te laisse le choix.  

 

Avec un petit sourire, je te sens enfin approcher. J’ajuste les draps et ma position pour que tu n’aies pas directement une vue du chapiteau qui pourrait t’effrayer et attends que tu daignes rentrer dans la chambre. Machinalement, j’allume la lampe de chevet. Comme c’est devenu notre rituel, le dernier entré éteint la lumière principale. Je vois ta main glisser mais tu ne pousses pas tout à fait la porte avant que la pièce soit plongée dans une semi-pénombre. Quand enfin tu le fais, j’en tomberais à la renverse si je n’étais pas déjà allongé.  

 

- J’espère que ça valait la peine d’attendre…, me dis-tu, tentant de te montrer assurée.  

 

Je sens malgré tout une certaine timidité derrière tout cela et j’en imagine bien la cause. Tu ne dois pas avoir l’habitude de te montrer en déshabillé aussi sexy et surtout presque transparent devant un homme. Seuls les plis du tissu des bonnets cachent tes collines et le string, si j’en juge la finesse du tissu qui passe sur tes hanches, ton intimité.  

 

- Recommence quand tu veux…, te réponds-je, soufflé.  

 

Ma réaction te fait plaisir apparemment et tu approches du lit, t’arrêtant au pied.  

 

- Tu penses que je vais réussir à dormir alors que tu es aussi peu vêtue à mes côtés. Ca s’appelle de la torture, Kaori.  

- En fait, ça fait un peu plus de dix jours que je me suis fait poser un implant., m’avoues-tu, désignant un endroit sous ton bras.  

- Un implant ? A cet endroit ?  

- Contraceptif. J’aurais préféré la pilule mais, avec notre vie, un implant, c’est plus sûr. Ca m’évitera les oublis si je suis enlevée. Nous sommes tranquilles pour trois ans., m’expliques-tu.  

 

On n’en a pas parlé avant mais je suis soulagé que tu aies pensé à cela. Je me redresse, tenant le drap sur mon bassin, et viens à toi, me mettant à genoux face à toi et t’attrapant par la taille.  

 

- Merci.  

- De rien… Je… Je me disais que, maintenant qu’on est protégés de ce côté-là, on pourrait peut-être… en profiter., suggères-tu à mi-voix.  

 

Je sens la tension dans ta voix, ta nervosité. Je me sens un peu con sur le coup de me retrouver à poils dans notre lit en train de bander quand je pense à ce que je vais te dire.  

 

- On a tout le temps. Si tu ne te sens pas prête, on peut encore attendre…  

- Je me sens prête, Ryo, et toi aussi, je crois…, fais-tu, faisant tomber le drap qui cache mon érection à ta vue.  

- C’est l’effet que tu me fais… mais je suis sérieux en te disant qu’on peut attendre.  

- Je n’en ai pas envie… et puis, tu m’as confisqué mon pyjama jaune., me fais-tu remarquer, malicieuse.  

- Un pyjama jaune ? Quel pyjama jaune ?, fais-je innocemment.  

- Celui dont je n’aurai plus besoin suite aux achats que j’ai faits cette après-midi., me réponds-tu.  

- J’ai hâte de voir cela.  

- Il faudra être patient. Il paraît qu’une femme ne doit pas dévoiler tous ses mystères trop vite., plaisantes-tu.  

 

Mon regard se fait chaud et je ne résiste plus à l’envie de te toucher. Je pose les lèvres au creux de ton cou et parcours la ligne jusqu’à ton épaule, résistant encore un peu à l’envie de faire tomber la bretelle.  

 

- Dois-je comprendre qu’après m’avoir montré cette petite chose affriolante, on en restera là ?  

- Tu as déjà oublié que je dois donner une utilité à la petite chose dans mon bras ?, me réponds-tu, ta voix se teintant de désir.  

- Oh que non… mais je veux être sûr que c’est ce que tu veux.  

- Je te veux, Ryo. Ca ne fait que quinze jours qu’on est ensemble mais j’ai confiance en toi depuis des années., m’affirmes-tu avant de glisser la main dans mes cheveux et de pencher ma tête en arrière pour pouvoir m’embrasser.  

 

Sans prévenir, tu te laisses aller de tout ton poids sur moi et je me laisse tomber en arrière, te retenant et faisant glisser légèrement plus haut pour éviter un petit souci technique. Ce n’est pas le moment de casser la machine… Nos lèvres ne semblent plus vouloir se quitter alors que je sens toutes tes formes pressées contre moi. Tes jambes caressent les miennes, douces comme de la soie, ton corps ondule sur le mien au gré des mouvements de ta tête et de tes mains qui commencent à explorer la surface de ma peau. Mon sexe est tendu entre tes cuisses, frôlant ton intimité par moments, sentant sa chaleur l’entourer, tes cuisses le caresser et l’exciter un peu plus à chaque fois.  

 

Ta langue danse avec la mienne, suave, langoureuse. Tu t’es libérée de ce côté-là et, aujourd’hui, tu es encore montée d’un cran. Je nous entends gémir sous cet échange. Je sens la douceur de ton déshabillé sur mon corps, deux petites pointes dures venir taquiner mon torse et je ne retiens plus mes mains encore sur tes hanches au cas où tu aurais changé d’avis. Elles remontent lentement dans ton dos, examinant les points faibles du vêtement pour le moment venu. Bretelles, agrafe, tout ce qu’il y a de plus commun mais je dois malgré tout me faire violence pour ne pas aller trop vite.  

 

- Tu avais la même idée que moi ?, me demandes-tu soudain, quittant mes lèvres.  

 

Tu t’es redressée légèrement sur moi. Je te vois rougir quand tu te rends compte que nos intimités sont pressées l’une contre l’autre, tu rougis mais ne t’écartes pas malgré tout et je laisse descendre mes mains sur tes fesses. Aurais-je imaginé un jour te voir porter un string ? Je ne suis même pas sûr d’avoir osé le rêver. Je caresse tes fesses par-dessus le tissu avant de le faire remonter et de toucher la peau nue, sentant les muscles jouer sous mes doigts.  

 

- Non. Je voulais juste voir ce que tu me dirais., admets-je, jouant légèrement du bassin.  

 

J’entends que tu retiens ton souffle aux sensations exquises qui naissent, ayant bien du mal à ne pas accélérer le mouvement alors que je sens la manifestation physique de ta propre excitation. Il faut que je calme le jeu parce que ce moment doit rester inoubliable pour nous deux. Je veux capter toutes ces images de la femme que j’aime sous l’empire du désir. Tes lèvres sont rouges et gonflées, ta respiration est haletante, tes yeux brillent d’une flamme chaude et sauvage, ton cœur bat vite et fort. Une main sur tes fesses, l’autre dans le haut de ton dos, bien calée contre moi, je nous retourne et prends le dessus.  

 

- Tu n’aimes pas être en dessous ?, me taquines-tu.  

- Pour cette fois-ci, non. Pour les prochaines fois, je te laisserai le dessus quand tu le voudras., te promets-je avant de fondre de nouveau sur ta bouche.  

 

Je meurtris tes lèvres, les presse, les mordille, envahis ton antre buccale alternant entre sauvagerie et tendresse. Je te désire puissamment mais je t’aime aussi, te respecte. Une de mes mains caresse ta cuisse voisine qu’elle ramène contre ma hanche, l’autre te serre encore plus contre moi. J’ai envie de te sentir autour de moi, tout contre moi. Tes mains explorent mon dos, tantôt caressantes, parfois griffeuses selon peut-être les sensations que tu ressens. Quand je quitte tes lèvres pour explorer ton cou, ta gorge puis descendre à la lisière de ton déshabillé, je t’entends murmurer mon prénom avec une telle tendresse que j’en frissonne. Je n’ai jamais ressenti ça.  

 

Le doute s’immisce alors en moi. Ai-je le droit de te voler ton innocence ? De te salir ? Ai-je le droit de poser mes sales pattes sur toi ? De te laisser m’entourer de ton amour et de ta tendresse ? D’avoir l’impression de trouver l’absolution au creux de ton corps ? Je ne peux pas te faire cela. Tu mérites mieux et je n’aurais pas dû me laisser bercer d’illusions pendant ces quinze jours. Tu évolues dans une autre sphère, Kaori, et nos deux mondes ne doivent pas fusionner, se contaminer. Tu dois rester celle que tu es, ne pas te rabaisser pour être avec moi. Tu es trop bien pour moi. Comment ai-je pu l’oublier ?  

 

Sorti… non plutôt éjecté de mon rêve éveillé, je me redresse et te regarde une dernière fois, imprimant l’image de ton adorable visage au regard voilé. Il restera voilé mais pour d’autres raisons et je me sens mal à l’idée de ce que je vais te faire mais ce sera certainement mieux que ce que je m’apprêtais à faire.  

 

- Ryo ?, t’inquiètes-tu au bout d’un moment en me voyant immobile et sombre.  

- Je suis désolé, Kaori. Je ne peux pas te faire ça.  

 

Ma voix n’est qu’un murmure mais elle est lourde des regrets que je ressens. Je tente de me relever mais tu saisis mon poignet vivement, m’empêchant de m’éloigner.  

 

- Non ! Je sais à quoi tu penses ! Je sais ce que tu te dis mais je ne te laisserai pas tout foutre en l’air., m’affirmes-tu, plongeant ton regard flamboyant dans le mien.  

- Je t’aime, Ryo. Je t’aime et je t’ai choisi. Il n’y a qu’une seule raison pour laquelle je te laisserai partir mais, pour cela, tu dois me regarder droit dans les yeux et me le dire à voix haute., m’ordonnes-tu.  

 

Je baisse les yeux, rassemblant le courage de te clamer haut et fort ce qui sera un énorme mensonge mais aussi la meilleure chose à faire. Je prends quelques instants, tourne et retourne la phrase de cinq mots, cinq tout petits mots à te dire pour te protéger, et relève la tête, prêt à t’affronter… Enfin, c’est ce que je pense jusqu’à ce que je croise de nouveau tes prunelles noisette débordant d’amour et de détermination. Tu es prête à te battre contre moi pour nous. Tu as confiance en moi pour ne plus te blesser, pour essayer et je fuis à nouveau comme un lâche. Je fuis… enfin, j’essaye parce que j’ouvre la bouche mais rien ne veut sortir.  

 

- Je…  

 

Un sur cinq, c’est un bon début, me dis-je quand le premier son sort au bout d’un moment. Ton regard se plisse et tu te rapproches un peu plus de moi. Je sens ton odeur venir jusqu’à moi, ta main toujours sur mon poignet, le caressant doucement du pouce comme pour m’apaiser… et ça marche…  

 

- Je ne…  

- J’ai confiance en nous., murmures-tu, posant ton autre main sur ma nuque.  

 

Je ne sais plus où j’en suis. Ma raison se bat avec mon cœur. Ta présence m’affole et m’apaise, ton regard me défie et m’ancre un peu plus à toi, ta chaleur m’oppresse et m’entoure.  

 

- Je ne… peux pas., finis-je par abdiquer.  

- Je ne suis pas…  

 

Tes lèvres sur les miennes m’empêchent de poursuivre ma phrase. Ton baiser n’est pas là pour m’exciter mais pour me remercier de mon honnêteté peut-être ou d’avoir abdiqué, pour m’apaiser, je ne sais pas et je m’en fous. Il me rappelle pourquoi tout a changé entre nous ils y a quinze jours, pourquoi j’ai décidé de nous donner une chance. C’était notre moment et ça n’a pas changé. Je dois juste me rappeler que ce n’est qu’une étape supplémentaire de la fondation de notre couple… même si cette étape-là changera définitivement les liens qui nous unissent.  

 

- Je sais qui tu es, Ryo. Je sais que tu es l’homme qu’il me faut et que tu ne laisseras personne me faire du mal, même plus toi., me dis-tu, plongeant ton regard dans le mien.  

- Est-ce que je me trompe ?, me demandes-tu avec sérénité.  

 

Putain, ça, si ça ne s’appelle pas se faire prendre au piège… Remarque, un piège aux prunelles mordorées qui vous appelle à entrer dans un monde plus chaud et lumineux, je serais un peu con de ne pas vouloir me laisser prendre. J’acquiesce et ton sourire est plus éloquent que le plus éloquent des mots.  

 

- Excuse-moi d’avoir douté., te dis-je, encadrant ton visage de mes grandes mains.  

- Tu es tout pardonné mais, maintenant, il faut remettre l’eau à chauffer., me fais-tu savoir.  

 

Je sens tes mains descendre le long de mon corps, caresser mes fesses avant que l’une d’elles migre vers l’avant. Je te vois rougir nerveusement alors que tu commences à me caresser intimement. Je te sens tendue, pas autant que moi mais quand même, alors je pose mes doigts sur les tiens et te guide dans les gestes, te montrant que tu fais bien. Mon autre main se glisse dans tes cheveux pour t’attirer à moi et te voler un baiser avant de descendre dégrafer ton déshabillé. Je ne peux retenir les gémissements de plaisir qui naissent à tes caresses et mes mains se mettent à parcourir ton corps fiévreusement par-dessus le tissu avant de se poser sur tes collines.  

 

Je te laisse vaquer à tes occupations sur mon sexe et mon postérieur et emploie mes dix doigts à te donner du plaisir sur ces deux agréables protubérances. Ils explorent, massent, contournent les deux monts avant d’aller conquérir les sommets. Plus mes doigts s’enhardissent, plus les tiens accélèrent et plus je t’entends chanter langoureusement alors que le désir met mon corps en feu. Soudain, je ne peux plus contrôler. Je lâche un long râle rauque et c’est l’éruption, maculant ton déshabillé noir de traînées blanches.  

 

Le souffle court, je pose la tête sur ton épaule, histoire de me reprendre, et je vois ta main qui continue à aller et venir plus doucement avant de me lâcher, poisseuse. Ca, ça ne faisait pas partie de mes plans pour notre première fois.  

 

- J’ai fait une bêtise ? Je suis allée trop vite ?, t’entends-je soudain demander, anxieuse.  

- Non, Kaori. Tout va bien. Je ne pensais pas que tu trouverais si vite le truc ou alors j’ai lâché prise., te réponds-je, relevant les yeux pour croiser ton regard et te rassurer.  

 

Je crois que peu importe la bonne réponse : l’une et l’autre te satisfont.  

 

- Je vais aller me laver les mains., me dis-tu.  

 

J’acquiesce et te laisse partir, me laissant tomber dans le lit. Mes pensées voguent sur ce qui vient de se passer, tout ce que j’ai déjà exploré de ton corps et je sens l’excitation revenir.  

 

- Tu bandes sans que je sois là ? Je dois m’inquiéter ?, me demandes-tu, revenue entre temps.  

- Mais tu es là., te dis-je, posant le doigt sur mon crâne.  

- D’accord. En attendant, je pense que je peux ôter cela., déclares-tu, faisant tomber les bretelles de ton déshabillé qui glisse le long de ton corps.  

 

Ca, c’est juste avant que tu ne montes sur le lit et remontes mon corps en l’embrassant. On dirait que tu as pris de l’assurance suite à notre première partie et c’est loin de me déplaire. Je croise parfois ton regard qui me jauge pour voir certainement si ça me plaît et, loin de ce que je fais avec les autres, je ne te cache rien. Je laisse mon corps réagir à tes attouchements aussi tendres que sensuels jusqu’à t’opposer ma main quand ta bouche s’empare de ma virilité.  

 

- Rien ne t’oblige à le faire., te dis-je dans un murmure.  

- Je sais.  

 

Telle est ta réponse avant que tu ne chasses ma main et poursuives ta découverte, me faisant vivre mille tourments. Malgré tout, quand je sens le moment fatidique arriver, je me dérobe et te pousse à revenir vers mes lèvres. Tu me lances un petit regard contrarié et prends tout ton temps pour explorer mon abdomen, mes pectoraux, mon cou avant d’enfin arriver au but. Je te laisse envahir ma bouche en profitant pour te retourner. C’est à mon tour de découvrir tes petits secrets.  

 

- Accroche-toi, Sugar., te préviens-je loyalement.  

 

Mes lèvres font le chemin inverse du tien précédées par mes mains. Elles s’attardent sur les deux sommets rosés, te tirant des gémissements lascifs. J’ai presque peur d’y perdre quelques touffes de cheveux tellement tu les agrippes fort. Mes doigts caressent tes jambes, de tes chevilles jusqu’à tes cuisses, mes doigts effleurant ton intimité. Quand je descends sur ton nombril, tu t’arques sous mes lèvres et j’accroche les bords de ton sous-vêtement et le fais glisser doucement. Mon regard accroche le tien, confiant, un peu gêné aussi, expectatif. Mes doigts remontent tes jambes et trouvent leur dernier objectif. Ils effleurent, s’immiscent, jouent et taquinent avant de pénétrer plus franchement et d’œuvrer délicatement alors que mes lèvres trouvent ton dernier point érogène voisin.  

 

Alternant les caresses et les outils d’attaque, je t’entends gémir et m’appeler. C’est seulement lorsque je sens tes cuisses se serrer convulsivement autour de ma tête que je concentre ma caresse buccale en tenant tes jambes. Tes mains s’accrochent aux miennes et je te sens te trémousser de plus en plus frénétiquement jusqu’au moment où tout ton corps se tend et qu’une longue plainte sort de tes lèvres. Je m’emploie alors encore quelques secondes à profiter des fruits de ce labeur qui m’a rendu dur comme jamais avant de revenir t’embrasser.  

 

Sans un mot, tu m’enlaces et noue tes chevilles sur mes reins. Ton regard plonge dans le mien et, moi, je plonge en toi lentement, soufflant aux sensations que je ressens, écoutant ta respiration se saccader, voyant tes yeux se voiler. Devant la légère résistance, je m’immobilise. Je trouve dans tes prunelles la dernière assurance qu’il me faut avant de commettre l’irréparable. Je te sens céder mais aucune douleur ne s’imprime sur ton visage, juste un immense bonheur et un merci articulé en silence. Nous nous aimons un long moment avec beaucoup de tendresse et de retenue, nos mains se liant et déliant au gré des caresses dont nous avons besoin pour apaiser nos cœurs battant à tout rompre et le rythme ne s’accélère que lorsque nos sens arrivés à saturation nous font perdre la raison, nous achevant tous les deux simultanément, nos cris étouffés par nos bouches qui se sont trouvées.  

 

- Je t’aime, Ryo., me murmures-tu, quelques minutes plus tard, somnolant.  

 

Je te regarde t’endormir sous moi et t’embrasse doucement, avant de sortir de toi et de basculer sur le côté, te gardant dans mes bras.  

 

- Je t’aime, Kaori. C’est ce que j’aurais dû te dire à ce moment-là. Je n’aurais jamais dû attendre que tu sois dans le coma pour le faire., regretté-je, revenant au moment présent.  

 

Je t’observe, toujours endormie sur ce lit d’hôpital. Dans quelques heures, le Professeur fera la batterie de tests pour évaluer ton état. Ca fait deux jours que tu es ici maintenant, deux jours que tu dois être totalement sevrée des sédatifs mais tu ne t’es pas réveillée.  

 

- Tu es toujours aussi belle que ce jour-là, Kaori. Ca, ça ne changera jamais à mes yeux., te dis-je, remontant le drap sur toi après avoir terminé de te laver.  

 

Je te coiffe, met ta crème hydratante sur ton visage et ton cou après t’en avoir passé sur tout le reste de ton corps. Je prends l’une des deux écharpes, la hume et remet une dose de parfum.  

 

- Kazue finira le reste après mais sinon tu es prête pour la journée. Je vais te laisser quelques heures, Kaori. Je dois aller voir Saeko et mes indics.  

 

Je te regarde à nouveau, espérant un signe, quelque chose qui me dise que tu m’entends mais il n’y a toujours rien.  

 

- J’espère te revoir dans ce déshabillé, Sugar. Cette nuit-là reste gravée dans ma mémoire mais je veux en graver d’autres.  

 

Je t’embrasse, essayant de te faire ressentir tout ce que je ressens pour toi.  

 

Je repense encore à cette nuit-là lorsque je retrouve Saeko quelques temps plus tard dans le parc.  

 

- Elle ne s’est toujours pas réveillée ?, me demande-t-elle de suite.  

- Non. Il faut… Il faut lui laisser du temps., réponds-je.  

- D’accord. On reste sur ce qu’on a dit pour l’hôpital ? Ils m’ont encore rappelée ce matin pour savoir où était leur patiente., me fait-elle savoir.  

- Tu es sûre que tu pourras tout remettre en ordre quand tout sera revenu à la normale ?  

 

Je pense qu’on a trouvé le meilleur plan pour toi mais je ne veux pas de complications quand tu sortiras du coma et surtout de la clinique.  

 

- Oui. Je traiterai ce dossier moi-même. Je pense que c’est le mieux pour elle maintenant., m’affirme-t-elle.  

- Je le pense aussi. Tu as mon feu vert.  

- Très bien, je fais le nécessaire. Je vais prévenir l’hôpital que Kaori est morte des suites de son enlèvement., conclut-elle.  

- Comment tu vas, toi ?, s’inquiète-t-elle.  

 

J’observe ce parc où je suis venu de nombreuses fois parfois seul et souvent en ta compagnie ces dernières années. Les douze derniers mois, on y a même fait de nombreuses balades pour le simple plaisir de faire un tour ensemble… même si on ne se tenait pas la main… même si par moment, je devais simuler mes anciens vices… Je souris à ces souvenirs autant qu’à celui de ce matin.  

 

- J’ai beaucoup de souvenirs avec elle dont certains très précieux qu’on s’est forgés cette dernière année. Ca va. Ne t’inquiète pas., la rassuré-je.  

- D’accord. Appelle-moi quand tu auras des nouvelles ou si tu as besoin., me dit-elle.  

- Merci Saeko. Je vais continuer ma route. Mes oreilles ont peut-être des choses à me dire et il faut que j’aille voir ma partenaire., lui fais-je savoir.  

 

Elle acquiesce et s’en retourne au commissariat pendant que je m’éloigne de là, laissant malgré tout les souvenirs m’entourer et me réchauffer. Je regarde les enfants jouer alors que leurs mères les appellent pour aller à l’école, les joggeurs qui font le tour du parc, les employés qui le maintiennent dans un bon état… Je te vois sourire face à ces visions familières et je souris en retour. Tout va bien. 

 


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