Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 55 chapitres

Publiée: 11-04-21

Mise à jour: 24-08-21

 

Commentaires: 36 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: "Je survivrai par n'importe quel moyen pour celle que j'aime." Survivras-tu pour moi ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toi et moi sans toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toi et moi sans toi

 

Chapitre 32 :: Chapitre 32

Publiée: 22-07-21 - Mise à jour: 22-07-21

Commentaires: Bonjour, me revoici avec la suite de l'histoire. J'espère que vous allez bien. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 32  

 

- Joyeux Noël, Kaori., te dis-je, déposant un baiser sur tes lèvres.  

 

Je pose sur le lit le cadeau que je t’ai rapporté.  

 

- Sayuri viendra demain. Elle est restée à l’orphelinat avec les enfants. On leur a rapporté leurs paquets comme tu le fais chaque année.  

 

Je m’assieds sur le bord du lit et prends ta main. J’ai encore les cris des enfants qui résonnent dans les oreilles, leurs visages heureux qui voguent devant mes yeux.  

 

- Tu aurais vu leur air ravi… Ton cœur aurait fondu. Ils t’embrassent tous. J’ai même un sac plein de dessins pour toi. Je ramènerai de quoi les accrocher demain. En attendant, j’ai ça pour toi.  

 

Je glisse tes doigts sur le paquet et te fais toucher le paquet comme tu l’as fait l’année dernière.  

 

- Tu te souviens, Kaori ? C’était notre premier Noël en couple. On avait fêté ça avec la bande après être allés à l’orphelinat, et on est rentré à pas d’heure., me souviens-je.  

- J’arrive pas à croire que tu aies fait l’imbécile encore une fois…, m’as-tu grondé en rentrant.  

- Regarde toi. Tu tiens à peine debout. Franchement Ryo, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?  

- J’étais… obligé… pas… attiré… l’attention…, ai-je bredouillé, feignant d’être beaucoup ivre que je ne l’étais en réalité.  

 

Tu avais passé mon bras au dessus de tes épaules et me soutenait pour arriver jusqu’au divan. Je me suis écroulé comme une masse t’entraînant avec moi. Tu t’es retrouvée sous moi, grognant et m’invectivant. Tu étais tellement fâchée contre moi que tu as mis un certain temps à te rendre compte que je suçotais ton cou.  

 

- Que fais-tu ?, m’as-tu bêtement demandé.  

- Si tu ne t’en rends pas compte, c’est qu’on a encore besoin de travaux pratiques, Sugar…, t’ai-je répondu.  

- Remarque, j’aime les travaux pratiques avec toi., t’ai-je dit en me redressant.  

- Moi aussi mais je suis malgré tout toujours fâchée de ton comportement. Tu n’aurais pas dû boire autant., m’as-tu reproché.  

- J’ai cru que tu allais m’arracher les yeux quand je t’ai souri… encore plus quand je t’ai embrassée., te dis-je en regardant ton visage endormi.  

- Mais tu n’es pas ivre !, t’es-tu insurgée.  

- En effet, j’ai bu mais j’ai l’esprit parfaitement clair.  

 

Tu as cherché à me repousser de toutes tes forces mais je n’avais pas envie de te laisser partir avant de t’avoir calmée.  

 

- Espèce de… Non mais… Tu m’as laissé te porter jusqu’ici !, t’es-tu fâchée.  

- J’aime bien être collé à toi.  

- Tu as chanté à tue-tête dans la rue pendant toute la route ! Je ne savais plus où me mettre !, as-tu continué.  

- Tu n’apprécies pas ma voix de baryton ?  

- Tu m’as obligée à faire des détours alors qu’il neige dehors !  

- Je croyais que tu aimais voir les petits flocons blancs tomber ?, t’ai-je retourné amusé.  

- Ryo !  

- Je te promets de te réchauffer tout à l’heure.  

 

Tu m’as adressé un regard oscillant entre le désir et la colère, cessant malgré tout de me repousser. Tu m’as frappé sur l’épaule à la place.  

 

- Ne cherche pas à détourner la conversation. Si tu crois que tu vas te faire pardonner en me faisant l’amour, tu peux toujours rêver., as-tu grondé.  

- Me faire pardonner ? De quoi ?  

- De ton odieux mensonge…, as-tu répliqué, prenant un air boudeur.  

- Ah ça ? Mais qui te dit que je parlais de sexe ? Il y a d’autres moyens de se réchauffer, tu sais.  

- Je… euh… Je pensais…, as-tu bafouillé, rougissant.  

- Avoue que c’est toi qui deviens obsédée de mon corps., t’ai-je taquinée.  

- Mais…  

- Avoue, Sugar. Je ne t’en voudrais pas de me dire que tu me désires comme une folle, que tu aimes reluquer mes fesses et mon…  

 

Tu as plaqué tes lèvres sur les miennes pour me faire taire. C’était loin d’être désagréable, ma foi. En quatre mois, tu es devenue sacrément douée pour me faire perdre la raison rien qu’en m’embrassant. Tes lèvres se sont faites caressantes, tentatrices, sauvages et tu as bien failli réussir à me faire oublier ce que j’avais prévu pour cette soirée, une fois que nous serions rentrés.  

 

- Tu parles trop, Ryo., m’as-tu murmuré, haletante.  

- Si je m’attendais à entendre cela de ta part et me concernant…, me suis-je moqué.  

- Il faut savoir parler du négatif et du positif., m’as-tu répondu, malicieuse.  

- C’est vrai. Debout, Makimura. Ce n’est pas le tout de chercher à m’allumer, la soirée ne fait que commencer., t’ai-je dit, me redressant et te tendant la main pour t’aider.  

- Avec toi, je m’attendais bien à cela., m’as-tu dit.  

- Suis-je donc devenu si prévisible ?, ai-je boudé, cachant mon amusement.  

 

Je savais ce que j’avais prévu et j’espérais bien te surprendre. Tu m’as regardé, attendrie, et je n’ai pu m’empêcher de lever la main et caresser ta joue.  

 

- Moi, ça me va bien. Avec la vie qu’on mène, ça rassure d’avoir des choses sur lesquelles on sait pouvoir compter., m’as-tu confié.  

- Tu as besoin d’être rassurée ?  

 

Tu as baissé les yeux, t’en voulant certainement d’avoir laissé échapper cette révélation.  

 

- Non. Oublie, je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça., as-tu éludé.  

- Tu te montres toujours si forte. J’oublie parfois que tu viens d’un monde beaucoup plus normal que le mien. C’est pour cela que je ne doute pas que tu me reviendras. En attendant, si on ouvrait ce paquet ? J’espère qu’il te plaira autant que celui de l’année dernière., te dis-je, repliant tes doigts sous l’ouverture de papier.  

 

C’est moi qui fais tous les mouvements pour ouvrir le paquet comme je t’ai vue faire l’année dernière. Tu as été surprise quand je t’ai amenée près du sapin et non à notre chambre et encore plus surprise de voir qu’il y avait deux paquets sous le sapin puisque j’avais trouvé le tien par hasard quelques jours plus tôt.  

 

- Joyeux Noël, Kaori., ai-je murmuré en tendant nerveusement mon cadeau.  

- Je… Tu… Tu y as pensé ?, as-tu bredouillé, émue.  

- Oui, depuis des semaines même.  

- Merci, Ryo. Je vois que je vais devoir trouver une autre cachette., as-tu plaisanté, me donnant mon paquet.  

- J’ai pas fait exprès, promis., me suis-je défendu.  

- Parce que c’est par hasard que tu t’es trouvé le nez dans ma lingerie ? Je croyais que tu en avais fini avec ce vice-là ?, m’as-tu taquiné.  

- Comment m’arrêter alors que tu as des choses encore plus intéressantes qu’avant ?  

- Parce que tu peux les voir sur pièce et me les retirer ?  

 

Terrain miné, me suis-je dit. J’avais envie de ce moment avec toi, léger, simple, sans dévier vers une partie de jambes en l’air… enfin pas dans l’immédiat en tous cas.  

 

- Et si on ouvrait plutôt nos paquets plutôt que de parler chiffons ?, t’ai-je proposé avec un sourire malicieux.  

 

Je t’ai regardée glisser les doigts sous le papier et le longer pour retirer le scotch. Tu as fait de même sur les côtés et pris soin de ne pas le déchirer, le dépliant soigneusement. Ca, ça valait toutes les récompenses pour en avoir chié à faire ce paquet de mes propres mains. Tu m’as ensuite observé, les yeux pétillants de joie et de malice, avant de sortir mon cadeau.  

 

- Elle n’est pas un peu trop habillée ?, m’as-tu taquiné, dépliant la nuisette que j’avais choisie.  

 

Elle était plutôt sage, dans un ton vert émeraude avec un joli décolleté arrondi. Parmi toutes celles que j’avais vues, elle n’était ni transparente ni très courte mais elle m’avait plu tout de suite.  

 

- Non, je suis sûr qu’elle sera parfaite. Tu devrais peut-être l’essayer., t’ai-je encouragée.  

- D’accord. Tu n’ouvres pas ton paquet ?, m’as-tu fait remarqué, anxieuse.  

 

Je l’ai ouvert comme les gamins de l’orphelinat ouvrent leurs paquets. J’ai tout déchiré, ce qui t’a fait sourire.  

 

- Je dois y voir un message ?, ai-je plaisanté en découvrant un parfum.  

- Je… non… J’ai juste pensé à toi en le sentant., m’as-tu avoué.  

- Il faudra que tu penses à m’en offrir un l’année prochaine. Je pense que j’aurai fini la bouteille d’ici là. Regarde, j’ai pensé à toi ce matin.  

 

J’approche mon poignet de ton nez, espérant que tu sentes la fragrance. Ca me rappelle le geste que tu fais parfois quand on se tient enlacés. Je sens ton souffle chaud contre ma peau et je ferme les yeux un instant, savourant ce moment. Ca me ramène un an en arrière. Tu t’es absentée quelques minutes et tu es revenue parée de la nuisette.  

 

- Elle est parfaite., as-tu apprécié.  

- C’est vrai. C’est un plaisir pour les yeux., ai-je approuvé.  

 

Tu étais à l’aise dedans. Tu ne cherchais pas à te cacher par pudeur. C’était le bon choix… peut-être pas pour l’hiver néanmoins, ai-je pensé en te voyant frissonner.  

 

- Viens. Tu veux peut-être sentir le parfum que tu as choisi sur moi., t’ai-je proposé, te tendant les bras.  

 

Tu es venue te réfugier contre moi et tu as porté mon poignet à ton nez, sachant comment je mettais mon parfum.  

 

- Tu aimes ?, m’as-tu demandé.  

- J’adore., t’ai-je répondu, caressant ton épaule.  

- Pas la nuisette, le parfum…, as-tu ri.  

- Aussi. Viens.  

 

Je t’ai emmenée près de la fenêtre d’où on a regardé la neige tomber. J’étais dans ton dos, te tenant serrée contre moi pour te garder chaud… et le simple plaisir de te tenir aussi.  

 

- Tu n’as pas envie de sortir ?, as-tu murmuré.  

- Pourquoi je sortirais ?  

- Tous les soirs de Noël, tu sors. C’était à peine si j’avais le temps de préparer le dîner en revenant de l’orphelinat les autres années., m’as-tu fait remarquer.  

 

Je sentais une certaine tension en toi et je ne pouvais qu’imaginer ce que tu avais ressenti en passant toutes ces soirées seule alors que tu les passais en famille avant. Je ne pouvais cependant rien changer au passé.  

 

- On n’est plus les autres années, Kaori. J’ai pris un engagement envers toi que je compte bien tenir. Alors si ça implique de passer la soirée de Noël avec toi, je pense que je peux le supporter., t’ai-je répondu.  

 

Tu as entendu la petite note humoristique dans ma voix faussement navrée et je t’ai vue sourire dans le reflet de la vitre.  

 

- On essaiera de compenser le manque que tu pourrais ressentir., m’as-tu suggéré.  

- On y songera., ai-je répondu, posant le menton sur tes cheveux, profitant de ce moment bien trop rare dans la journée entre les enfants qui nous ont accaparés et le repas avec la bande à qui nous n’avions pas encore annoncé notre relation et qui nous a obligés à jouer nos rôles habituels.  

- Ca te dit de finir comme l’année dernière, Kaori ? On n’a même pas encore regardé ce qu’il y avait dans ce paquet., te dis-je, exagérant un peu mon enthousiasme.  

- Je n’ai pas été très innovant cette année. C’est une crème hydratante parfumée à la fleur de cerisier. Je me suis dit que ça te changerait de celle sans parfum. Regarde, ça sent bon en plus.  

 

J’ouvre le paquet et fais glisser le tube qui m’échappe. Malgré mes réflexes, je n’arrive pas à le rattraper et il atterrit sur ta poitrine. Je t’entends grogner en même temps que ta main heurte ma cuisse. Les yeux écarquillés, je la regarde pendant un instant avant de relever la tête brusquement. Tes yeux sont ouverts. Pour la première fois depuis plus de trois mois, je vois tes prunelles noisette sans que ce soit le moment d’un examen. Ca ne dure pas longtemps, juste un instant avant que tes paupières ne se referment. Mon cœur s’arrête avant de se mettre à battre de manière acharnée.  

 

- Kaori ! Kaori ! Rouvre les yeux, s’il te plaît ! Allez, Sugar, rouvre les yeux ! Kaori, réponds-moi ! Kaori !  

 

Je t’appelle un moment mais tu ne les rouvres pas. En revanche, j’entends toquer à la porte et le Professeur pénètre juste après.  

 

- Doucement Babyface. Tu n’es pas tout seul dans cet endroit., me fait-il, les sourcils froncés.  

- Il y a un souci ?, me demande-t-il.  

- Elle a ouvert les yeux.  

 

Ma voix n’est qu’un souffle. Il me regarde, stupéfait, avant de se tourner vers toi.  

 

- Explique-moi ce qui s’est passé., m’ordonne-t-il, passant une lumière devant tes yeux.  

- J’ai fait tomber le tube sur elle., lui dis-je, ramassant l’objet incriminé sur ta poitrine.  

- Elle a grogné, sa main a bougé et, un bref instant, elle a ouvert les yeux.  

- Réaction à la douleur. Elle ne fait plus que grogner, c’est un bon signe., affirme-t-il, affichant un léger sourire.  

- Ca veut dire qu’elle va bientôt se réveiller ?  

 

Je n’ai pas pu empêcher la note d’espoir de percer dans ma voix et il l’a perçue comme je peux le voir à son regard un peu navré.  

 

- Je ne peux pas te le dire. Ca veut simplement dire qu’elle évolue positivement., nuance-t-il.  

 

Je tente de régner sur la déception de cette annonce en me raccrochant à ce qui est positif. Ca me prend un moment néanmoins. On n’aura pas eu LE miracle de Noël mais un petit cadeau et c’est déjà ça, non ? Oui, c’est déjà ça. L’année prochaine, on aura notre vrai miracle, un Noël à trois comme on ne l’avait jamais espéré.  

 

- C’est… C’est déjà une bonne chose., finis-je par admettre.  

- Un jour à la fois, Ryo. Accroche-toi et continue à lui parler. C’est bon pour elle… et pour le bébé., me dit-il.  

- En quoi c’est bon pour le bébé ?  

 

Mes connaissances sur la grossesse se limitent à peu près à la conception, l’accouchement et la durée… et aussi les sautes d’humeur et les nausées, me dis-je.  

 

- Il t’entend. Il va entendre le son de ta voix et se familiariser avec. Ce sera le premier lien que vous aurez tous les deux avec les contacts que tu peux avoir avec lui en touchant son ventre. Ce n’est pas important que pour la mère. Parle-lui, touche-le… si tu en as envie bien sûr., fait-il.  

- Je ferai ce qu’il faut pour que ça se passe bien.  

 

Même si ça me paraît étrange de parler à quelqu’un que je ne peux pas voir, même si je préférerais avoir ton accord avant de toucher ton ventre… Si ça peut nous aider quand il sera là, je le ferais. Je suis sûr que c’est ce que tu voudrais.  

 

- Je n’en doute pas. Si tu as des questions, Ryo, ma porte est ouverte. Le seul jugement que tu auras de ma part, c’est la fierté que j’éprouve pour celui que tu es devenu : un homme bien avec des valeurs et qui s’assume., me fait-il savoir.  

- Je… Merci, Professeur… mais… c’est aussi grâce à vous. Si vous ne m’aviez pas sauvé de la poussière d’ange…, bredouillé-je maladroitement.  

- J’ai sauvé ton corps, Ryo. J’ai donné quelques bases à celui que tu étais pour sa vie future mais le reste, tu ne le dois qu’à toi-même…, me dit-il.  

- Pas vraiment., admets-je, jetant un regard vers toi, pensant à ce que ton frère et toi avez apporté dans ma vie.  

- Rien ne t’obligeait à suivre cette voie-là. Rien ne t’obligeait à te lier. Rien ne t’y avait même préparé. Tu étais encore très sauvage quand tu es parti après ton sevrage, sauvage et très en colère., me retourne-t-il.  

 

Je le contemple un moment, réfléchissant à ce qu’il m’a dit. Pourquoi m’avez-vous touché plus que les autres ? Je n’en ai aucune idée mais il a raison en m’affirmant que rien ne m’obligeait à me laisser influencer. Mon partenariat avec Kenny, le père de Mary, Mary et Mick avaient été relativement harmonieux mais aucun ne m’avait vraiment fait sortir de ma carapace. J’avais déjà mes valeurs, certains principes qui définissaient le nettoyeur que j’étais mais je n’étais que cela.  

 

- Les Makimura ont su trouver les bons mots, les bons gestes, il faut croire., réponds-je.  

- Elle a su me montrer qui je pouvais être, m’apprivoiser.  

- Tant que tu ne te sens pas prisonnier d’un rôle et que tu es comme tu veux être, alors je dirais tant mieux et sois heureux., réplique-t-il avec un ton qui sonne paternel à mes oreilles.  

 

Serai-je ainsi avec notre enfant plus tard à lui donner des conseils avisés, lui faire remarquer les choses bien qu’il a faites, à l’épauler comme je me sens l’être ? J’espère. Ca serait un bon début.  

 

- Je vais vous laisser. Je pense que tu as mieux à faire un soir de Noël que de bavasser avec un vieux schnock., me salue-t-il.  

- Je veux passer du temps avec elle mais ça ne me fait pas oublier mes amis, Professeur., lui dis-je avec déférence.  

- Si tu commences à préférer la compagnie d’un homme à celle d’une jolie jeune femme, je vais me poser des questions sur ta santé, Babyface., se moque-t-il de moi.  

- Tout dépend de l’endroit. Je ne vous accepterai jamais dans mon lit. Autour d’un verre de whisky… je suis sûr que vous tenez mieux l’alcool que Kaori., répliqué-je avec humour.  

- On testera ça après son accouchement., rétorque-t-il.  

- Allez, cesse de me distraire. J’ai du travail., me tance-t-il faussement avant de se diriger vers la porte.  

- Et évite de faire tomber d’autres choses sur elle., me sermonne-t-il.  

 

J’acquiesce. Même si j’ai très envie de revoir tes jolis yeux, je ne vais pas te brutaliser à tout bout de champ. Réfléchissant à ce qu’il vient de me dire, je me poste à la fenêtre et regarde la neige qui recommence à tomber. Je reste là un moment, me frottant la nuque pour chasser la tension naissante. Parler à un être qui n’est pas là, dont je ne sais même pas s’il m’entend, que lui dire ? Comment faire ? Quel ton employer ? Soudain, un léger ricanement m’échappe à l’ironie de la chose. Ce n’est ni plus ni moins que ce que je fais avec toi. Toi, je peux te voir mais tu ne réagis pas. Lui, je ne pourrai pas le voir mais peut-être qu’il réagira. Oui, ironique, me dis-je un peu amer…  

 

Ca ne dure cependant qu’un moment. La vision extérieure m’apaise et me ramène un an en arrière quand tout était serein et beau. J’ai besoin de retrouver ce moment avec toi alors je quitte mon poste d’observation et viens près de toi. Doucement, je soulève le drap et me glisse à tes côtés. Comme ce soir-là, je te prends dans mes bras en faisant attention à bien te positionner et je ferme les yeux. Ce n’est pas le coton de la blouse que je sens mais le satin de ta nuisette. Ta nuque est dégagée contrairement à aujourd’hui et mes doigts dessinent des arabesques sur le haut de ton dos jusqu’à la racine de tes cheveux.  

 

- Alors c’est bien vrai ? Tu n’as aucune envie de me retirer ma nuisette ce soir ?, m’as-tu fait remarquer au bout d’un long moment.  

- Ce serait dommage de ne pas profiter de ton cadeau, non ?, t’ai-je répondu, amusé.  

 

J’étais bien à te tenir ainsi tout contre moi. Ca me suffisait.  

 

- Tu… Tu me désires encore ?, as-tu osé me demander d’une toute petite voix.  

 

Je n’imagine même pas le courage qu’il t’a fallu pour me poser la question. Aujourd’hui encore, je sens un pincement au cœur en entendant la note d’insécurité dans tes mots et j’espère avoir réussi à te convaincre quand je t’ai répondu :  

 

- Encore et toujours, Kaori. Ce soir, je satisfais un autre besoin, un que je n’ai jamais laissé vraiment s’exprimer avant toi. Tu veux bien m’accorder ce plaisir ?  

 

Tu m’as regardé et as acquiescé, reposant ta tête contre mon épaule.  

 

- On n’a pas beaucoup parlé ce soir-là. On a regardé la neige tomber par la fenêtre en silence mais j’étais bien. Je ne pensais à rien, juste à profiter de ce moment de calme et de sérénité, ressentant la chaleur de ton corps sur le mien, apaisante, douce et ça me suffisait. Je voudrais des Noëls comme celui-là pour le reste de ma vie, Kaori, avec notre enfant en plus si tu le veux. Ca me suffira., te dis-je, fourrant mon nez dans tes cheveux.  

 

Je sens ton ventre arrondi contre ma hanche, ton souffle chaud et régulier sur mon torse et je me laisse bercer et envelopper par un sentiment de calme. La route n’est pas finie mais cette pause est la bienvenue et je la prends bien volontiers en attendant des jours encore meilleurs. 

 


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