Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 60 chapitres

Publiée: 02-03-20

Mise à jour: 30-04-20

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Chapitre 12 :: Chapitre 12

Publiée: 13-03-20 - Mise à jour: 13-03-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Eh oui notre Kaori est trop gentille mais que voulez-vous, on ne le refera pas. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

Réveillée par un rayon de soleil, Kaori ouvrit les yeux et se tourna pour échapper à l’éblouissement. Un sourire vint éclairer son visage en voyant celui endormi de son compagnon. Ils s’étaient retrouvés la veille au soir mais les recherches de Ryo l’avaient obligé à sortir et ils n’avaient donc pu continuer ce qu’ils avaient entamé le matin même. Elle sentit le désir poindre au fond de son ventre et préféra se lever plutôt que de réveiller son compagnon alors qu’il avait besoin de sommeil.  

 

Elle alla prendre sa douche, planifiant sa journée. Elle devait aller à la gare voir le tableau, passer chez Miki lui faire un coucou, faire du ménage et elle avait rendez-vous avec David le soir même. Elle se souvint de la réaction de Ryo lorsqu’elle lui avait dit qu’elle avait accepté un deuxième rendez-vous avec l’américain.  

 

- Tu testes ma résistance ?, lui avait-il demandé d’abord, légèrement contrarié.  

- Non. C’est sa dernière soirée ici et il a beaucoup fait pour l’orphelinat. Je trouve que deux dîners, c’est peu donné pour le remercier., lui avait-elle répondu.  

- Tu y tiens vraiment, n’est-ce pas ?, avait-il remarqué.  

- Oui. Pas pour l’homme qui s’est épris de moi, mais pour celui qui m’a aidée.  

 

Il l’avait observée un moment puis l’avait enlacée tendrement.  

 

- Très bien. Après tout, je risque d’être occupé tous les soirs de la semaine donc ça ne nous empêchera pas de faire autre chose., avait-il lâché d’un ton suggestif.  

- Il va falloir attendre que cette affaire soit réglée avant de reprendre là où on s’était arrêtés…, avait-elle alors résumé.  

- Ca n’empêche pas de faire monter la température par moments…, avait-il susurré à son oreille avant de l’embrasser et déboutonner son chemisier.  

 

Elle se rappela la sensation de ses mains sur sa peau et sa poitrine, même au travers du tissu de son soutien-gorge. Ca avait été extrêmement sensuel et elle avait eu du mal à revenir à la réalité immédiatement après. Sortant de la cabine, elle s’enroula d’une serviette, se coiffa, se brossa les dents et sortit pour se diriger dans sa chambre. Elle lâcha la serviette avant même de sortir les premiers vêtements de son armoire. Elle s’examina dans le miroir, essayant de se voir avec les yeux de son homme. A travers son regard, elle apprenait à s’aimer et commençait à voir les points positifs de sa silhouette. Elle se découvrait en même temps qu’elle le découvrait et c’était une très agréable surprise.  

 

Sortant de sa rêverie éveillée, elle s’habilla, sortant une robe d’été qu’Eriko lui avait donnée. Elle descendit ensuite préparer le petit-déjeuner et, quand tout fut prêt, elle remonta réveiller Ryo. Elle pénétra à pas de loups dans la chambre et s’assit sur le bord du lit à ses côtés. Elle tendait la main vers lui quand elle se retrouva couchée sur le lit, son nettoyeur de partenaire la surplombant, un petit sourire satisfait aux lèvres. Joueuse, elle remonta la cuisse sensuellement contre la sienne tout en glissant les bras autour de son cou. Elle vit le désir embraser son regard et l’attira à elle. Il prit alors ses lèvres en un baiser sensuel et elle se pressa contre lui.  

 

Ryo sentit la douce sensation du tissu contre son torse dénudé et, même s’il préférait le toucher de sa peau nue, c’était très agréable et excitant. Se laissant aller, il posa une main sur sa cuisse et la laissa remonter doucement, entraînant le bas de sa robe dans la course. Il se retrouva bientôt allongé sur le dos, Kaori le chevauchant.  

 

- J’adore la vue., murmura-t-il, traçant du bout des doigts un sillon d’une épaule à l’autre, les bretelles de sa robe étant tombées sur ses bras, laissant le vêtement descendre bas sur son buste.  

- Ne me dis pas que…, fit-il, stupéfait.  

 

Comme hypnotisé, il passa un doigt sur le décolleté de la robe et la fit descendre un peu plus, découvrant à la fois soulagé et légèrement déçu un soutien-gorge bandeau.  

 

- Tu ne crois tout de même pas que je me balade les seins à l’air, Ryo., répondit-elle, narquoise.  

- Moi, ça ne me déplairait pas mais uniquement ici., répondit-il d’une voix langoureuse qui la fit rougir.  

 

Il tira un peu plus sur le tissu et Kaori dégagea ses bras des bretelles.  

 

- Tu sais qu’on n’a pas le temps., murmura-t-elle, sentant ses mains remonter le long de ses flancs.  

- Je sais que j’ai dix minutes, pas assez pour la totale mais assez pour réchauffer l’ambiance., susurra-t-il.  

 

D’un geste vif, il dégrafa son soutien-gorge avant de caresser sa poitrine, d’en taquiner les pointes du bout des doigts jusqu’à la sentir onduler sur lui. Il la fit alors rebasculer sur le dos, l’embrassant puis laissant ses lèvres prendre le relais de ses doigts qui glissèrent bien plus au sud jusqu’en terre sacrée. Passé le premier moment de gêne, la jeune femme se laissa aller aux caresses de son amant, amant qui se révéla doux et attentif et se montra plus sauvage quand il fut sûr qu’elle était à son aise, la sentant se cambrer contre lui pour finir par enserrer ses doigts de ses muscles intimes alors qu’elle lâchait un cri de plaisir qui la surprit tout autant que la vague de sensations qui la submergea.  

 

- N’aie pas honte., la rassura-t-il, enlevant la main qu’elle avait posée sur sa bouche.  

- C’est tout à fait normal.  

- C’était intense., murmura-t-elle, encore un peu ébranlée par l’expérience.  

- Ca t’a plu tout de même ?, lui demanda-t-il, un peu inquiet.  

 

Elle le regarda, les yeux brillant de bonheur, et cela lui suffit comme réponse. Il se pencha et déposa un baiser léger sur ses lèvres.  

 

- Rhabille-toi vite avant que je décide de poursuivre l’expérience et, là, je serai définitivement en retard et pas de dix minutes… plutôt de quelques jours. Je doute que Saeko apprécie de poireauter autant de temps dans le parc., lui enjoignit-il avant d’attraper un de ses seins et de le titiller quelques instants.  

- Tes actes ne parlent pas pour toi, Ryo., lâcha sa compagne, haletante.  

- Ce que je dis et fait avec ma bouche sont des choses bien différentes, ma chère. Tu t’en rendras vite compte…, répondit-il d’une voix langoureuse alors que ses doigts la caressèrent intimement.  

 

A contre-coeur, leur petit intermède lui ayant donné envie de beaucoup plus, Ryo se releva et tendit une main à Kaori pour l’aider. Les yeux dans les yeux, elle se redressa et ne fit rien pour empêcher sa robe de glisser le long de sa taille puis de ses jambes.  

 

- Tu ne perds rien pour attendre, coquine., lui dit-il, l’embrassant sauvagement avant de sortir de la chambre.  

 

Il entendit son rire cristallin et se dépêcha d’aller prendre sa douche froide, une nouvelle habitude également, avant de changer d’avis et d’envoyer paître Saeko. Quand il descendit, Kaori faisait le tour des armoires un papier à la main, notant tout ce dont elle avait besoin au magasin qui venait de se rajouter sur la liste de ses tâches du jour.  

 

- Tu vas à la gare ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, je ne vais tarder.  

- Alors je vais t’accompagner, c’est sur le chemin du parc.  

 

Ils s’en allèrent à deux par cette belle matinée de fin juin.  

 

- On a du mal à croire qu’un typhon devrait arriver dans quelques jours., soupira-t-elle.  

- C’est vrai. Croisons les doigts pour qu’il soit clément., répondit-il, connaissant son inquiétude grandissante pour l’orphelinat.  

- T’ai-je dit que tu étais très jolie ce matin ?, la complimenta-t-il, autant par sincérité qu’envie de lui faire oublier ses idées noires.  

- Non, mais merci., murmura-t-elle en souriant, les joues roses de plaisir.  

 

Ils continuèrent ainsi tranquillement leur chemin, se séparant à l’entrée de la gare. Kaori y entra, se dirigeant vers le tableau, et Ryo poursuivit sa route vers le parc, très vite interpelé cependant par un de ses indics. Soudain, une violente déflagration retentit provenant de l’intérieur du bâtiment, enclenchant une vague de panique, et, peu après, une épaisse fumée noire sortit des issues.  

 

- Kaori…, murmura Ryo avant de se mettre à courir vers le bâtiment.  

- Appelle les pompiers !, enjoignit-il à son indic.  

 

Il pénétra dans le bâtiment allant à contre-sens des voyageurs qui cherchaient à sortir. Peu importait qu’il se fasse bousculer, il devait avancer et la retrouver. Il n’avait même pas besoin de la voir, il devait juste se fier à son instinct et à son aura. Il la retrouva quelques minutes plus tard, allongée par terre à côté d’une enfant en pleurs.  

 

- Elle est coincée., lui dit-elle en toussant à cause de l’épaisse fumée.  

 

Ryo tâta le corps de la petite et trouva l’obstacle, une poutre du plafond qui était tombée. Il l’enleva et prit la fillette à bras avant de prendre le chemin de la sortie, tenant sa compagne par la main. Ils retrouvèrent l’air frais un moment plus tard ainsi que la mère de la petite Akiko qui l’avait cherchée désespérément dans la foule.  

 

- Viens, on doit s’en aller., lui dit-il, la prenant par le coude.  

 

Ils s’éloignaient du groupe quand il sentit une aura meurtrière juste avant d’entendre une autre déflagration. Il entraîna Kaori à terre, la protégeant de son corps, magnum à la main. Il rangea cependant rapidement son arme, la tension ayant disparu juste après le coup de feu. Scrutant les alentours sans rien voir, il finit par se tourner vers sa compagne et l’examina de la tête aux pieds. Il vit son teint livide malgré les traces de suie et sa main posée sur son épaule gauche.  

 

- Tu es blessée ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Il souleva sa main et remarqua la bretelle de sa robe coupée en deux nettement ainsi que la légère trace de brûlure au même endroit sur son épaule. Elle avait été visée intentionnellement. Il n’avait pas besoin de preuves, il le savait. C’était un message qu’on lui envoyait à travers elle et il connaissait la signature. Peu d’hommes étaient capables de viser sur une cible en mouvement et d’anticiper leurs gestes : il fallait être un excellent tireur. Car il savait au plus profond de lui-même que le tireur ne s’était pas trompé, qu’il n’avait pas eu l’intention de la tuer, que c’était juste un avertissement et il n’avait pas besoin de signature. Les choses se corsaient entre lui et le nouveau gang.  

 

- Ryo !, entendit-il derrière lui.  

 

Il se retourna et vit Saeko arriver, déterminée et furieuse.  

 

- T’en prends pas à moi si j’ai raté notre rendez-vous !, se défendit-il.  

- Mais non, voyons. Kaori, tu es blessée ?, demanda l’inspectrice, inquiète en notant l’état des vêtements de son amie.  

- Non, je vais bien., murmura-t-elle, encore sous le choc.  

- Elle était dans la gare quand ça a explosé et on vient de lui tirer dessus en guise d’avertissement., dit-il d’un ton neutre.  

 

Cependant, son regard noir montrait la colère qui montait en lui.  

 

- On n’avait pas besoin d’un groupe radical en prime…, pipa Saeko.  

- Ce n’est pas un nouveau : c’est le gang.  

- Mais dans quel but ? Il n’y a rien à gagner à la gare…, fit-elle remarquer.  

- Diversion ou alors juste une occasion de s’attaquer à nous., conclut Ryo, pensif.  

- Inspecteur Nogami, on a un appel du central : trois banques ont été attaquées de l’autre côté du parc., l’avertit un de ses hommes.  

- Diversion., dirent-ils en même temps.  

- Sauvez-vous vite. Je vais demander les interrogatoires de toutes les personnes présentes en partant., leur apprit-elle.  

- Je passerai cet après-midi si j’ai le temps pour ce que j’avais à te dire.  

 

Ryo tendit la main à Kaori qui se releva et posa une main sur son épaule gauche attrapant la bretelle cassée de sa robe pour la tenir en place. Se sentant encore secouée, elle se laissa aller contre lui et ils s’en allèrent nonchalamment comme un simple couple d’amoureux. Le Cat’s étant plus près, ils s’y rendirent, histoire de ne pas se faire tauper par les policiers qui patrouillaient à la recherche de témoins.  

 

- Bonjour vous… Oh mon dieu, que vous est-il arrivés ?, s’écria Miki en faisant le tour du comptoir pour les accueillir.  

- Explosion à la gare., résuma Ryo.  

- Ca grouille de flics dehors. On peut se rafraîchir ici ?, lui demanda-t-il.  

- Bien sûr. Montez, vous savez où est la salle de bains.  

 

Ryo acquiesça et suivit Kaori qui avait à peine dit quelques mots depuis l’explosion. Dans la salle de bains, ils se débarbouillèrent rapidement puis le nettoyeur trouva du désinfectant et le nécessaire pour soigner la brûlure de sa compagne, ce qu’il fit avec grand soin.  

 

- Comme neuve…, acheva-t-il, sentant l’humeur sombre de la jeune femme.  

 

Elle esquissa un sourire qui se mit à trembler juste avant que les larmes ne viennent. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, sentant ses mains agripper ses épaules fortement. Il fallut un long moment avant que les sanglots s’apaisent enfin et il la tint encore quelques minutes pour la réconforter avant de lui proposer de redescendre.  

 

- Ca va mieux ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. J’ai… j’ai juste eu très peur pour cette petite fille. Je ne pouvais pas la laisser seule. Et après… quand on m’a tiré dessus, j’ai cru un moment que j’allais mourir et que je n’aurais pas pu te dire à nouveau que je t’aime., lui avoua-t-elle, bouleversée.  

- Tu es vivante, la petite Akiko est vivante et tu as encore l’occasion de me dire tout ce qui te plaît., la rassura-t-il.  

- Je t’aime, Ryo., lui dit-elle, posant la tête contre son épaule alors qu’ils atteignaient la dernière marche avant d’entrer dans la salle.  

- Moi aussi, Sugar. Je suis bien content que tu sois encore là pour me le dire et l’entendre et je te promets de tout faire pour que ça dure.  

 

L’un contre l’autre, ils entrèrent dans la salle principale du café où se trouvaient outre les deux tenanciers, Mick et Kazue qui les regardèrent surpris.  

 

- Alors, ça y est, c’est du concret entre vous deux ?, fit remarquer l’américain.  

- Oui. Nous sommes très officiellement ensemble., admit Ryo, serrant sa compagne.  

- Qu’est-ce qui est arrivé à ta robe ? Et à ton épaule ?, s’inquiéta Kazue.  

- J’ai été prise dans l’explosion à la gare et pour cible par un tireur embusqué., répondit la nettoyeuse, d’une voix neutre.  

 

Extérioriser sa peur lui avait fait du bien et elle s’était remise de ses émotions. Kazue approcha et souleva le pansement pour examiner la blessure.  

 

- C’est propre. Brûlure au premier degré. Tu ne devrais pas avoir de cicatrice., statua-t-elle.  

- Merci Kazue., souffla Kaori.  

- Tenez, café pour tout le monde., fit Miki, posant les tasses sur le comptoir.  

- L’explosion à la gare était juste une diversion pour braquer trois banques de l’autre côté du parc., expliqua le nettoyeur à ses acolytes.  

- Faire autant de blessés pour des billets, c’est effroyable., pipa l’infirmière.  

- Et le coup de feu ?, fit Mick, posant une main en soutien dans le dos de sa femme.  

- Un avertissement., pipa Umibozu.  

 

Tous se tournèrent vers le géant qui était rentré pendant que les deux nettoyeurs étaient à l’étage.  

 

- C’est ce que je pense., confirma Ryo.  

- Le bruit circule déjà dans la rue. Il a cherché à te tester. Il clame partout haut et fort que tu seras éliminé d’ici la fin de la semaine prochaine., répondit Umibozu, d’un ton dédaigneux.  

- Tu n’as pas l’air d’y croire. Je te remercie de ta confiance en mes capacités., fit Ryo, amusé.  

- Pfff, tout le monde sait que je suis le seul à pouvoir te tuer.  

 

Le nettoyeur s’amusa de sa réplique, faisant resurgir leur vieille rivalité comme un épouvantail. Redevenant sérieux, il jeta un coup d’oeil rapide à sa partenaire dont Miki rajustait la bretelle à l’aide d’une épingle à nourrice. Il approcha d’elle et posa une main sur sa hanche.  

 

- Je dois aller faire le tour de mes indics et voir les lieux des braquages. Tu veux bien rester ici en attendant que je revienne ?, lui demanda-t-il.  

- Je peux rentrer…  

- Je sais que tu pourrais rentrer mais tu as respiré de la fumée et je préférerais que tu ne sois pas seule pendant les heures qui viennent. Tu me fais ce plaisir ?, lui expliqua-t-il.  

- D’accord. N’en fais pas une habitude., lui concéda-t-elle.  

- Merci.  

- Je viens avec toi., déclara Mick, se levant.  

- J’irai en début d’après-midi. Il y en a qui bosse…, pipa Umibozu.  

 

Les deux hommes lui lancèrent un regard complice. C’était sa manière de leur dire qu’il surveillait leurs femmes, qu’ils pouvaient être tranquilles pendant leur tournée. Ils acquiescèrent et sortirent.  

 

- Alors comme ça Ryo et toi, ça y est…, pipa Kazue.  

- Alors comment il embrasse ?, ajouta-t-elle.  

- Kazue !, s’offusqua Kaori, rougissant presque autant qu’Umibozu qui détourna le regard.  

- Ben quoi ? Après toute cette attente, je voudrais juste savoir si ça valait le coup., expliqua-t-elle, malicieuse.  

 

Kaori baissa les yeux, gênée.  

 

- C’est divin., avoua-t-elle, passant à une teinte supplémentaire de rouge.  

- Et le sexe, c’est comment ?, insista l’infirmière.  

- J’ai à faire dans la remise., grogna Umibozu dont le crâne fumait.  

 

Il avait déjà à côtoyer deux pervers mais il devait avouer que, lorsque les filles se lâchaient, elles les battaient à plate couture…  

 

- Pas un mot… Je ne dirai rien ! C’est privé !, s’écria Kaori, gênée.  

- Ils ne l’ont pas encore fait., pipa Miki avec un clin d’oeil à leur amie.  

- Pour l’instant, ils en sont au stade baisers et pelotages.  

- Tu veux dire qu’il ne t’a pas sauté dessus. Mais vous vous touchez dans le noir ou quoi !, s’étonna Kazue.  

- Non et puis d’abord, ça ne vous regarde pas !  

- T’as besoin de conseil ? Tu veux qu’on t’explique certaines choses ? Je peux te donner les petits déclencheurs de Mick. Ca t’aidera peut-être avec Ryo., proposa sereinement l’infirmière.  

- Quoi ! Mais ça va pas la tête ! Je n’ai pas envie de connaître les détails de votre vie sexuelle !, s’énerva la nettoyeuse.  

 

Kazue se tourna vers sa tasse de café, adressant un sourire hilare à Miki.  

 

- Tu sais, le sexe avec Mick, c’est tellement épanouissant que je ne souhaite qu’une chose : que toutes les filles prennent leur pied comme moi., fit-elle, observant la réaction de Kaori.  

 

Comme elle s’y attendait, son amie se mit à fumer, se tritura les doigts puis se leva brusquement.  

 

- Je… Je dois aller aux toilettes., s’excusa Kaori.  

- Tu y es peut-être allée un peu fort, non ?, dit Miki, à bout de souffle à force de rire.  

- Tu parles… Je parie qu’elle est en train de s’imaginer tout ce qu’elle pourrait faire avec Ryo. Elle est peut-être timide ou réservée, elle en reste une femme, passionnée qui plus est. Je parie qu’avec son futur amant, elle a développé une imagination débordante et que ces deux-là ne s’ennuieront pas pendant les longues nuits d’hiver., déclara Kazue.  

 

Au même moment, Umibozu ressortit de la réserve et, entendant les derniers mots, y retourna aussitôt, laissant un nuage de fumée derrière lui. Ayant fait un peu de ménage, pendant que les commères s’en donnaient à coeur joie, il sortit dans la ruelle pour jeter les cartons vides. Il fut surpris de sentir la présence de Kaori.  

 

- Ce n’est pas prudent de ta part d’être dehors…, dit-il d’un ton neutre.  

- A l’abri du conteneur, sans aucun angle de tir, ça va aller. Il n’y a que lorsque je sortirai de ma cachette que je devrai me méfier., répondit-elle.  

 

Il apprécia l’expertise de la jeune femme, se remémorant que, seulement sept ans auparavant, il n’aurait jamais misé un kopeck sur elle. Elle avait accompli un travail incroyable tant en tant que nettoyeuse qu’en tant que femme…  

 

- C’est vrai. Discussion gênante ?  

- Oui. Ca semble si normal pour elles de parler de cela… Moi, ça me gêne. Et Ryo…, soupira-t-elle.  

 

Elle se tut, perdue dans ses pensées, dans ses craintes. Elle savait qu’elle avait suscité un intérêt chez son partenaire, qu’il avait même envie de devenir intime avec elle mais, une fois passé ce cap, réussirait-elle toujours à l’intéresser réellement ?  

 

- Ryo parle beaucoup et a beaucoup d’expérience auprès des femmes. Mais, dans le domaine qui vous touche personnellement, il est aussi novice que toi, Kaori.  

- Je ne comprends pas, Umi., dit-elle, les sourcils froncés.  

- Humpf !, souffla-t-il, virant de nouveau au rouge.  

- Hmm… comment dire… Reste telle que tu es… et aie confiance en vous., acheva-t-il, avant de tourner les talons et de regagner la remise.  

 

Il aurait vraiment mieux fait de partir faire la tournée de ses indics… Kaori se releva et le rejoignit quand il l’incita à rentrer.  

 

- Merci, Umi., dit-elle, déposant un baiser sur sa joue avant de rentrer.  

- Ce qui est arrivé à Kaori ne va pas te faire changer d’avis, Ryo ?, lui demanda Mick, soucieux.  

 

Ryo tira sur sa cigarette et relâcha doucement la fumée, l’observant monter dans le ciel, pensif. Un an auparavant, il aurait peut-être reconsidéré le fait de la garder près de lui pour la énième fois. Aujourd’hui, il ne s’était même pas posé la question.  

 

- Non. J’ai décidé de faire ma vie avec elle. Le milieu ne nous facilite pas les choses mais j’en ai fini avec mes éternels dilemmes la concernant., répondit-il, confiant dans sa décision.  

- Et ça se passe bien entre vous deux ?  

- Oui.  

- La femme au rouge à lèvres, c’était elle, n’est-ce pas ?, l’interrogea son ami, un léger sourire aux lèvres.  

- Dans le mille.  

- Je comprends que t’étais un peu ailleurs ce soir-là. Putain, à ta place, j’aurais planqué devant le restaurant toute la soirée… ou j’aurais collé une balle dans la tête du gars…, déclara Mick à haute voix.  

 

Ryo sourit de la réponse de son ami : ils se ressemblaient par bien des aspects. Même appétence pour la gente féminine, même amour inconditionnel pour une femme.  

 

- Je lui ai dit que je lui faisais confiance. Je sais qu’elle m’est fidèle tout comme je le suis désormais. Je n’ai pas à squatter ni à la suivre si c’est le cas et, si je devais tuer tous les hommes qui posent les yeux sur elle, tu ne serais plus de ce monde, mon ami., lui affirma-t-il, posant une main amicale sur son épaule.  

 

Mick le fixa un instant et se mit à rire jaune. Il était vrai qu’il ne s’était jamais caché de son attirance pour la rouquine même si, depuis qu’il avait rencontré Kazue, celle-ci s’était muée en une amitié profonde.  

 

- Mais tu sais que tu peux avoir confiance en moi, my friend…, pipa-t-il.  

- Vraiment, Mick Angel ? Ca veut dire que tu ne vas plus lui sauter dessus à poils dès que tu la verras ?, lui demanda Ryo, un regard suspicieux posé sur lui.  

- A poils ? Je ne suis jamais à poils, mon cher. Je mets mon plus beau caleçon pour elle., répliqua-t-il, faisant le malin.  

 

Marchant dans une ruelle, Ryo sortit son magnum et ouvrit le barillet, en sortant toutes les balles. Une à une, très calmement, il les examina, soufflant dessus et les astiquant.  

 

- Ah voilà, celle-là., finit-il par dire, remettant la balle sélectionnée dans l’emplacement qui servirait au prochain coup de feu.  

 

Mick l’observa curieux et ressentit un étrange malaise à le voir faire.  

 

- Tu joues à quoi, Ryo ?, pipa-t-il, d’une voix qu’il aurait aimée plus ferme.  

- Je sélectionne ma plus belle balle pour te la coller dans la tête. T’inquiète, je veillerai sur Kazue. Je lui trouverai un bon mari., le rassura-t-il.  

- Je vise où ? Je te dois bien ça comme on est amis., lui demanda-t-il le plus sérieusement du monde.  

 

L’américain s’arrêta net, une grosse suée le prenant. Il sentait tout le sérieux de son ami, son aura froide…  

 

- Tu déconnes, hein, Ryo ?, fit-il, légèrement livide.  

- Je ne sais pas. Tu déconnes en disant que tu vas continuer à sauter sur ma femme ?, lui retourna-t-il la question.  

- J’ai saisi. Pas touche à Kaori ! Je peux quand même lui dire bonjour et l’enlacer de temps à autre tout à fait amicalement ?, demanda-t-il, inquiet.  

- Tant que tes mains restent à des endroits raisonnables., concéda le nettoyeur.  

- Promis !, s’écria Mick.  

 

Ryo le considéra encore un moment très sérieusement puis remit les balles dans le barillet avant de ranger son magnum.  

 

- Et bien voilà une affaire réglée., lâcha-t-il, retrouvant un sourire moqueur.  

- Alors tu viens Angel ? On dirait que tu as vu l’Ange de la Mort., plaisanta-t-il, partant en avant.  

 

Mick le regard s’éloigner, se remettant de ses émotions, puis rejoignit son pote au pas de course après avoir lancé un :  

 

- Putain, Ryo ! Me fais plus jamais un coup pareil. J’ai cru que tu étais sérieux.  

 

Pour toute réponse, Ryo esquissa un sourire mi-amusé, mi-sérieux. 

 


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