Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 60 chapitres

Publiée: 02-03-20

Mise à jour: 30-04-20

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les passages mal tournés par la même occasion. - En ce qui concerne la longueur de vos chapitres, essayez ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Pour toi

 

Chapitre 14 :: chapitre 14

Publiée: 15-03-20 - Mise à jour: 15-03-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci beaucoup pour vos reviews qui sont un réel plaisir. Bonne lecture^^

 


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Chapitre 14  

 

C’était une étrange sensation que de se savoir observé tout en errant à mi-chemin dans les limbes entre le sommeil et le réveil. N’arrivant pas à ouvrir les yeux, Ryo sentait le regard de sa belle posé sur lui. Il sentait aussi son amour et sa tendresse et il profitait de ce moment pour recharger ses batteries mais également pour se rassurer sur la sérénité et le bien-être de sa compagne. Approchant de la zone de réveil, il resserra son étreinte sur elle et elle posa la tête contre son épaule et son bras sur son ventre. Il ne savait pas pourquoi elle s’était endormie toute habillée dans son lit à elle mais, quand il l’avait trouvée là plutôt que dans leur lit, il n’avait pas pu l’y laisser. Ce n’était plus sa place et, si elle ne l’avait pas encore compris, si elle pensait qu’elle ne pouvait y dormir que lorsqu’il était là, alors il devait rectifier le tir.  

 

Trouvant enfin l’énergie suffisante pour ouvrir les paupières, il grogna lorsque la première vision qu’il reçut fut un rayon de soleil et porta la main devant ses yeux. Apparemment, une jeune demoiselle s’amusait à ses dépens à en juger le rire cristallin qu’il entendit et qui lui tira malgré tout un sourire.  

 

- Tu devrais avoir honte de rire du malheur des autres., la gronda-t-il tendrement.  

 

Il la sentit se figer à ses côtés et elle se redressa dans le lit pour se lever.  

 

- Ne m’en parle pas., murmura-t-elle tristement.  

 

Il venait en une seconde de lui rappeler ce qu’elle avait fait la veille et elle sentit la culpabilité la ronger. Cependant, deux bras l’entourèrent et l’empêchèrent de poser le pied à terre, la ramenant en position allongée, contre le torse réconfortant de son compagnon.  

 

- Tu m’expliques ce qui ne va pas., lui demanda-t-il doucement.  

- Ce n’est rien. Ca passera, Ryo., répondit-elle, ne souhaitant pas le fâcher ni l’embêter.  

 

Il avait des choses autrement plus importantes à traiter en ce moment que le coeur brisé d’un rival éconduit et la culpabilité qu’elle en ressentait.  

 

- Si ce n’était rien, tu ne te serais pas endormie toute habillée, Sugar., lui fit-il remarquer.  

 

Elle fronça les sourcils et baissa les yeux sur sa tenue. Elle se mit à rougir furieusement en voyant qu’elle ne portait que ses sous-vêtements.  

 

- Tu… Tu m’as… déshabillée ?, bafouilla-t-elle.  

- Je t’ai juste enlevé ton chemisier et ta jupe pour ne pas les abîmer. J’ai hésité à t’en enlever plus pour te mettre un tee-shirt mais j’ai eu peur que tu n’apprécies pas., répondit-il, hésitant.  

- Je… euh… Merci, Ryo., dit-elle, cachant son visage cramoisi dans son cou.  

- De rien. Alors tu craches le morceau ou je dois te torturer pour savoir ce qui ne va pas. Tu peux tout me dire, Kaori. Rappelle-toi, je te fais confiance. C’est à ton tour., la pressa-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui et l’observa un moment. Il avait raison : elle lui devait l’honnêteté, comme elle l’avait fait depuis le début, surtout qu’elle n’avait rien fait de mal.  

 

- David m’a demandée en mariage., lui apprit-elle.  

 

Elle sentit la tension prendre possession de son corps. Il se dégagea de son étreinte et se leva rapidement, attrapant son jean.  

 

- Ryo, que fais-tu ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Je vais aller lui dire ma façon de penser à ce richard de mes deux. Il croit quoi ? Qu’il lui suffit de claquer des doigts pour pouvoir avoir tout ce qu’il veut ?, s’énerva Ryo, cherchant son tee-shirt.  

 

Kaori le trouva avant lui et l’attrapa, le cachant derrière son dos.  

 

- Donne-moi mon tee-shirt, Kaori., lui ordonna-t-il sombrement.  

- Non., répondit-elle calmement.  

- Donne-moi mon tee-shirt., lui redemanda-t-il, sa patience s’amenuisant.  

- Non. Tu n’iras nul part, Ryo. C’est fini. J’ai refusé, je lui ai dit ses quatre vérités et, de toute façon, je ne veux pas que tu y ailles.  

- Et pourquoi ?, l’interrogea-t-il, fâché.  

- Parce que j’ai refusé de lui donner le nom de l’homme que j’aimais.  

- Et pourquoi ?  

- Parce que je ne voulais pas l’entendre débiter un tas de conneries sur tes prétendus défauts, ce qui lui aurait valu à tous les coups une massue sur la tête et ce traitement-là n’est réservé qu’à Mick et toi., lui rappela-t-elle en souriant malicieusement.  

 

Ryo l’observa, peu convaincu, mais son air enjoué le contamina et il se détendit un peu.  

 

- N’empêche, j’ai envie de lui foutre mon poing dans la gueule., lui affirma-t-il.  

- Je n’en doute pas mais je n’ai pas besoin d’un combat de coqs pour savoir lequel des deux aura mon coeur. C’est toi, Ryo. C’est toi, ça a été toi et ce sera toujours toi quoiqu’il arrive., lui assura-t-elle.  

- Pourquoi tu te sens mal alors, Kaori ?, l’interrogea-t-il, s’approchant d’elle et l’enlaçant.  

 

Elle baissa les yeux, craignant un moment sa réaction, puis les releva pour qu’il put y lire sa sincérité. Elle poussa un léger soupir avant de lui expliquer.  

 

- Parce que je lui ai fait mal, Ryo. Je pense qu’il m’aimait sincèrement et je l’ai repoussé. J’ai vu son visage quand il est sorti de l’immeuble et il était vraiment désespéré. Tu me connais, Ryo, je…  

- Tu n’aimes pas faire souffrir les gens…, finit-il à sa place.  

- Oui., admit-elle.  

- Kaori, tu as été honnête avec lui et je suis sûr que tu ne lui as pas intentionnellement envoyé de signaux contradictoires. Il l’a peut-être cru à certains moments parce que tes sourires et regards sont un pousse au crime mais tu ne l’as pas trompé.  

- Je n’aime quand même pas faire du mal., résista-t-elle.  

- Sur ce coup-là, tu n’y peux rien, ma belle. Le coeur a ses raisons, tu connais la chanson., lui dit-il posément.  

 

Elle le dévisagea un moment puis acquiesça, admettant ses propos. Elle lui rendit alors son tee-shirt qu’il jeta négligemment au bout du lit avant de la faire basculer, se positionnant au dessus d’elle.  

 

- J’ai envie de profiter un peu de toi, là maintenant. Tu y vois un inconvénient ?, lui demanda-t-il, commençant à taquiner le lobe de son oreille.  

- Du tout. Si ton estomac ne crie pas famine., soupira-t-elle.  

- Pour l’instant, c’est un autre membre de mon équipe qui a faim, qui a très faim même, mais pas encore le temps de faire une orgie., lui apprit-il d’une voix langoureuse.  

 

Kaori frémit au message à peine voilé de son partenaire et ferma les yeux lorsqu’elle sentit ses lèvres descendre vers la vallée de ses seins. Ils s’embrassèrent et se caressèrent ainsi un long moment faisant monter la température. Le nettoyeur fut surpris de l’audace grandissante de sa compagne et fut obligé de lui immobiliser les mains sous peine de perdre le contrôle. Achevant enfin de la déshabiller, il laissa ses doigts glisser sur ses collines, les flattant plus ou moins gentiment avant de se laisser conduire un peu plus bas et de l’envoyer au septième ciel, l’entendant gémir de plus en plus fortement jusqu’au cri libérateur. Lâchant ses poignets, il l’embrassa doucement, la regardant reprendre pied avec la réalité, puis se leva en la couvrant.  

 

- Prends ton temps. Je vais me doucher et préparer le petit-déjeuner., lui dit-il, caressant sa joue.  

 

Elle acquiesça et le regarda partir. Alanguie, elle ferma les yeux un moment, se prélassant dans ce reste de volupté qu’il avait éveillée en elle. C’était une sensation agréable, légèrement euphorisante et qui lui donnait le sourire et une pêche d’enfer. C’était déjà la deuxième fois qu’il provoquait cela en elle, si elle comptait bien, et elle ne s’en lassait pas. Elle réalisa soudain qu’il n’en était pas de même pour lui et se mordit les lèvres. Que pouvait-elle faire pour lui retourner la pareille et qu’il ressente lui aussi ce plaisir si intense ?  

 

Ryo se glissa sous l’eau froide, calmant ses ardeurs, et ne tourna vers le chaud que lorsque tout fut rentré en ordre. Ca lui demandait un contrôle phénoménal de ne pas pousser les choses plus loin alors qu’ils en avaient tous les deux envie mais il voulait pouvoir profiter de ce moment crucial dans leur relation sans devoir regarder sa montre. Le jour où ça arriverait, il voulait pouvoir en profiter autant de temps qu’ils le voudraient. Fermant les yeux pour se rincer, il revit son regard enfiévré, ses yeux se voiler de désir et le plaisir donner une teinte et un rayonnement particuliers à ses traits. Elle était comme sublimée et il ne se lassait pas de cette vue. Il sentit soudain une présence dans la salle de bains, une présence bien connue.  

 

- J’ai fini, je sors., dit-il à Kaori.  

- Non., souffla-t-elle alors, entourant sa taille de ses mains et pressant sa poitrine contre son dos.  

- Kaori…, lâcha-t-il, surpris.  

 

Elle ne répondit pas mais posa les mains sur son ventre et le caressa lentement, dessinant les muscles de ses abdominaux, remontant vers ses pectoraux puis redescendant en suivant une ligne de son plexus à son pubis.  

 

- Kaori, qu’est-ce que tu fais ?, lui demanda-t-il, contrôlant mal les assauts du désir qui envahissait son corps.  

- Montre-moi comment te donner du plaisir., lui dit-elle, d’une voix voilée.  

- Tu n’es pas obligée. Ce n’est pas parce que je…  

- J’en ai envie, Ryo. J’ai envie de te donner du plaisir., lui assura-t-elle.  

- Alors continue ce que tu faisais, c’est un bon début… et… je te guiderai ensuite., murmura-t-il.  

 

Elle reprit ses caresses, sentant ses muscles tressaillir sous son passage, entendant son souffle s’accélérer. La sensation de puissance qu’elle ressentait occultait la vague gêne qui diminuait cependant au fil du temps. Ne pas devoir affronter son regard l’aidait aussi à se dépasser. Prise d’une impulsion, elle se mit à déposer des baisers sur ses omoplates, à tracer du bout de la langue les cicatrices qui parsemaient son dos.  

 

- Kaori, qu’est-ce que tu me fais ?, soupira-t-il, d’une voix rauque.  

- Je ne sais pas. Je suis mes pulsions. Ca te plaît ?, lui demanda-t-elle d’une voix qui gagnait en audace.  

- Tu n’imagines même pas., souffla-t-il, se réfrénant de se retourner.  

 

Il avait bien compris qu’elle voulait lui offrir ce moment et il avait envie de voir jusqu’où elle était prête à aller. Ses mains posées sur son torse descendirent lentement le long de son ventre. Elle n’allait pas… Il posa les mains sur les siennes, les bloquant sur son bassin.  

 

- Rien ne t’oblige à faire cela, Kaori.  

- Si… J’en ai envie mais si tu ne veux pas…, répondit-elle.  

 

Hésitant, ne sachant si elle se forçait ni même s’il résisterait à l’envie de la faire sienne, il relâcha ses mains et elle erra sur ses cuisses lentement, se rapprochant doucement de sa cible. Une main remonta vers son ventre, la plaquant un peu plus contre lui, et l’autre se posa doucement sur son sexe. Kaori se mordit la lèvre, se sentant rougir. Elle faillit retirer sa main mais se souvint du plaisir qu’elle avait ressenti plus tôt. S’il pouvait le faire, elle devait y arriver. C’était juste la première fois. Il suffisait de se lancer. Soudain, elle se demanda comment elle devait s’y prendre, serrer, ne pas serrer, caresser, griffer… non pas griffer…  

 

- Guide-moi. Je… Je ne veux pas te faire mal., lui dit-elle doucement.  

 

Elle allait le tuer. La sentir pressée contre lui, sa main sur son sexe et, maintenant, il devait… Il inspira un grand coup, luttant contre l’envie une nouvelle fois de se retourner, de la hisser sur ses hanches et de l’emmener dans une danse ancestrale. Il devait être patient, lui montrer le chemin tout en ne se montrant pas trop empressé, trouver la juste limite qui, tout en lui donnant du plaisir, ne la mettrait pas dans l’embarras. Il entoura sa main de la sienne et lui montra le geste. Il sentit le plaisir monter rapidement, sa respiration se saccader et son membre durcir. Il la lâcha, s’appuyant contre la paroi de la cabine pour ne pas perdre l’équilibre alors qu’il sentait ses jambes trembler. Il ne put s’empêcher de lâcher un long râle de plaisir quand sa deuxième main se mit à cajoler son ami à son tour. Elle manquait certainement d’expérience mais l’émotion était bien plus intense que ce qu’il avait déjà vécu. C’était donc ça le sexe partagé avec celle qu’on aime ? Il pouvait mourir ici et maintenant.  

 

Bien qu’il ne la toucha pas intentionnellement, Kaori sentait le désir monter en elle également. Les mouvements incontrôlés de son amant titillaient sa poitrine et les frottements de leurs deux corps l’excitaient également. Elle aimait cette sensation de sa peau nue glissant sur sa peau nue. La timidité qui l’avait habitée au début de sa nouvelle découverte sensuelle s’était évaporée et elle avait maintenant envie de le voir, voir son regard, l’embrasser, sentir sa virilité contre elle, peut-être même en elle. Le tenant toujours d’une main, elle lui fit face et passa une main autour de son cou pour l’amener à ses lèvres. Ryo ne se fit pas prier et le baiser qu’il lui donna fut sauvage, intense. Elle s’embrasa et les mouvements de sa main et de sa langue s’accélérèrent.  

 

Perdant pied, ayant besoin de la sentir contre lui, tout contre lui, il l’enlaça et la pressa contre son corps, faisant toujours danser leurs langues ensemble. Il sentit que le moment était proche et chercha à se dégager mais plus il cherchait à s’éloigner, plus elle se pressait contre lui, écrasant ses lèvres contre les siennes avidement. Il ne put résister et jouit dans sa main, laissant échapper un long râle de plaisir. C’était à son tour de reprendre pied avec la réalité et il s’accrocha aux lèvres de sa compagne en un baiser aimant.  

 

- Je suis désolé, Kaori., lui dit-il, gêné, en voyant les traces de son plaisir sur elle, les frottant pour les enlever de son corps.  

- Je dois être gênée quand c’est moi qui prend plaisir sous tes caresses ?, lui demanda-t-elle, levant un regard tendre sur lui.  

- Non, bien sûr que non., répondit-il, remettant une mèche derrière son oreille.  

- Alors ne sois pas désolé. Pour tout t’avouer, je suis même assez fière de moi., lui confia-t-elle, avec un sourire éblouissant.  

 

Il se mit à rire et l’embrassa, la serrant contre lui. Il sentit ses mains glisser sur son corps et ne put s’empêcher de partir également en exploration, caressant ses fesses avant de la plaquer contre lui. Kaori leva un regard troublé vers lui en sentant la puissance de son désir.  

 

- Déjà ? Tu es infatigable !, lâcha-t-elle, un peu surprise.  

- Tu comprends pourquoi j’aurais aimé avoir du temps pour notre première fois ?, lui demanda-t-il.  

- Je ne veux plus attendre, Kaori. Je te veux maintenant. Tu en as envie aussi ? Ne te sens pas obligée.  

 

Elle passa un bras derrière sa nuque et l’embrassa.  

 

- Oui, j’en ai envie., lui assura-t-elle.  

 

Il glissa les doigts dans ses cheveux, bascula sa tête pour l’embrasser profondément. Il laissa ensuite ses lèvres errer sur son visage, descendre dans son cou alors que ses mains maltraitaient en douceur sa poitrine. Kaori le caressait également avec un peu plus d’audace et se dégagea pour pouvoir laisser errer ses lèvres sur son torse, son ventre alors que sa main recommençait à flatter sa virilité déjà bien émoustillée. Quand il sentit ses lèvres devenir plus aventureuses, malgré des temps d’hésitation, et sa résistance arriver de nouveau à épuisement, il l’attrapa sous les bras et la força à se redresser.  

 

- Non, on a le temps, Sugar., dit-il d’une voix qui vibrait de désir.  

- Mais…  

- Non, je ne suis pas sûr que tu sois prête pour cela. On a la vie devant nous pour faire d’autres découvertes., la rassura-t-il avant de l’embrasser tout en la caressant.  

 

Soudain, il l’attrapa par la taille et la souleva. Il plaqua son dos contre la paroi, attrapant un de ses seins entre ses lèvres, et guida ses jambes autour de ses hanches. Elle noua les pieds dans son dos, ses mains s’accrochant à ce qu’elle trouvait et elle en avait bien besoin, vu le traitement tactile qu’il infligeait à son intimité. Elle n’arrivait pas à croire que les gémissements et soupirs qu’elle entendait provenaient d’elle. Elle sentait tout son corps trembler et une caresse plus appuyée déclencha une violente vague de plaisir et contracta tous ses muscles, tirant sans s’en rendre compte le mitigeur vers elle. Simultanément, ce fut la douche glacée, Ryo qui les dégageait de là en poussant un juron puis l’éclat de rire quand l’effet de surprise fut passé.  

 

Se calmant, ils s’approchèrent de nouveau l’un de l’autre et reprirent leurs activités mais, au moment où il allait la hisser sur le bord du lavabo, ils entendirent les coups à la porte et se regardèrent.  

 

- Mick…, soupirèrent-ils en même temps.  

- Il faut que j’y aille., murmura Ryo.  

- Dans cet état ?, lui fit remarquer Kaori, pointant vers son mokkori qui se dressait fièrement.  

- Il sait ce que c’est., la taquina-t-il.  

- Donc tu vas lui laisser savoir ce qu’on faisait ou s’apprêtait à faire, que j’étais nue dans tes bras, que tu explorais mon intimité et ma poitrine et que je t’ai…  

- C’est bon, j’ai compris. Vas-y pendant que je règle cela., dit-il en désignant son problème.  

 

Kaori sortit de la salle de bains et cria à Mick d’entrer, qu’elle arrivait, pendant qu’elle fonçait dans sa chambre s’habiller. En moins de deux minutes, elle redescendait et trouvait son ami dans le salon, un bouquet de fleurs à la main.  

 

- Tu as fait l’ouverture du fleuriste ?, le taquina-t-elle.  

- Non pas vraiment. Tu resplendis ce matin., remarqua-t-il, notant ses joues rosies, ses yeux brillant et son sourire éclatant.  

- Merci., dit-elle.  

- Un café ? Je vais en faire., lui proposa-t-elle.  

- Avec plaisir.  

 

Il la suivit dans la cuisine, bouquet toujours en main, et la regarda aller et venir gaiement. Elle semblait légère et joyeuse.  

 

- Ryo dort encore ?, lui demanda-t-il.  

- Non, il… il règle un petit problème., répondit-elle, se mordant la lèvre pour éviter de rire.  

- Sous la douche ?, dit-il, sceptique.  

- Un problème de liquide qui refuse de refluer., expliqua-t-elle.  

- Tu crois qu’il a besoin d’un coup de main ? Je m’y connais en plomberie, tu sais., rétorqua-t-il, bombant légèrement le torse.  

- A vrai dire…, commença la nettoyeuse, réprimant un fou rire face à cette discussion ambivalente.  

- Kaori a déjà mis la main à la pâte., répliqua Ryo, un sourire narquois aux lèvres.  

 

Il posa un regard suggestif sur sa compagne qui se mit à rougir. Mick les observa curieusement puis se mit à sourire.  

 

- Ok, je pense que vous pourrez régler ces petits soucis de plomberie à deux…, s’amusa-t-il.  

- Je pense aussi., approuva Ryo.  

- Pose ton bouquet là. Je te rappellerai de le prendre en partant., fit Kaori, posant des tasses sur la table.  

- A vrai dire, ce bouquet est pour toi., lui apprit l’américain.  

- Pour moi ? Mais pourquoi Mick ?, s’enquit la jeune femme, gênée, se concentrant sur le café qu’elle versait.  

- Je ne sais pas. Tu devras regarder la carte pour savoir., dit-il en désignant la petite enveloppe.  

 

Ryo la saisit et la tendit à Kaori qui l’ouvrit, soucieuse, en lui adressant un regard gêné. Elle retira le carton et le lut, ses yeux se troublant. Elle le baissa et observa un point inexistant un moment.  

 

- Kaori ?, s’inquiéta son compagnon, posant une main sur la sienne.  

- C’est… c’est David., murmura-t-elle en lui tendant la carte.  

 

Mal à l’aise, il l’attrapa et lut. Le message était simple : « Désolé pour hier soir. Je ne t’oublierai jamais. Sois heureuse. David ». Il jeta la carte sur la table et Mick l’attrapa pour la lire à son tour.  

 

- Tu l’as vu ?, lui demanda Ryo sombrement.  

- Non, c’était un livreur qui cherchait une Kaori Makimura dans mon immeuble., expliqua Mick, souriant malicieusement à son amie.  

- Pourquoi te chercherait-il là-bas, Kaori ?, s’enquit son partenaire.  

- Parce que c’est là que je suis rentrée le soir où il m’a raccompagnée. Je ne voulais pas qu’il sache où j’habitais, par prudence. Tu aurais pu saluer cela au lieu de me faire une scène., dit-elle, soutenant son regard.  

- C’est vrai. C’était bien pensé., admit-il.  

 

Elle lui sourit et acquiesça, contente qu’il le reconnaisse. L’épisode était loin pour elle maintenant et la colère était passée. Elle se leva et rangea sa tasse.  

 

- Je vais lancer une lessive. Je suppose que tu ne me laisseras pas aller à la gare seule., lança-t-elle, sans reproche dans la voix.  

- En effet. On ira après., lui confirma-t-il.  

- Je fais quoi du bouquet ?, demanda Mick.  

- Laisse-le là. Les fleurs n’y sont pour rien., répondit Ryo, s’attirant un regard surpris de Kaori.  

 

Elle lui adressa un sourire et sortit de la pièce. Le nettoyeur se leva et leur versa une deuxième tasse. Quand il fut certain que Kaori était hors de portée, il leva un regard sérieux vers Mick.  

 

- J’ai un service à te demander en tant qu’ami., lui apprit-il.  

- Je t’écoute., fit Mick, sérieux.  

- Ce James est sensé partir demain. Peux-tu t’assurer qu’il parte vraiment ?, lui demanda Ryo.  

- Juste observer ou je peux le secouer un peu ?, s’enquit l’américain.  

 

Ryo laissa échapper un léger ricanement et secoua la tête.  

 

- Juste t’assurer qu’il prenne son avion et qu’il sorte bien de sa vie. On a déjà assez à gérer avec ce nouveau gang. Je voudrais m’assurer que ce… bellâtre ne soit plus un problème.  

- Tu peux compter sur moi. Je te préviendrai dès que ce sera bon., lui certifia Mick.  

- Merci Mick. Pas un mot à Kaori. Je ne suis pas certain qu’elle apprécierait mon intervention., grimaça Ryo.  

- En effet. On se serre les coudes entre hommes., fit l’américain, complice.  

 

Ryo lui adressa un signe de tête reconnaissant et, peu après, Mick s’en alla. Il lava et rangea les tasses avant de monter rejoindre sa compagne.  

 

- Tu en mets du temps pour une lessive., remarqua-t-il.  

- J’ai dû trier le linge et plier les serviettes…, se justifia-t-elle.  

- Ca te prend dix minutes en général., la contra-t-il.  

- Il se peut… il se peut que je me sois mise à rêvasser., avoua-t-elle, rougissante.  

- Oh… et à quoi ?, la taquina-t-il.  

 

Elle rougit un peu plus et lui adressa un sourire éblouissant. Elle approcha de lui, entourant sa nuque de ses bras. Il l’enlaça tendrement.  

 

- J’ai adoré mettre la main à la pâte pour ce… gros souci de plomberie., murmura-t-elle, virant pivoine.  

- J’apprécie la justesse de ton acuité visuelle., répondit-il, assez fier de lui.  

- Vantard. Tu sais ce qu’on dit, ce n’est pas la taille de l’engin qui compte, c’est de savoir le manoeuvrer., le taquina-t-elle.  

- Trois mots, ma chère : Etalon de Shinjuku. Et je peux t’assurer que je n’ai pas volé mon titre., susurra-t-il à son oreille.  

 

Elle baissa les yeux, légèrement intimidée et soucieuse concernant leur premier rapport, et il lui releva le menton doucement.  

 

- Je veux que tu sois à l’aise, Sugar. Même si tu te rétractes au dernier moment, je ne m’imposerai pas à toi. Ne crains rien. C’est pour cela que je veux qu’on prenne notre temps, qu’on s’adapte progressivement., lui expliqua-t-il.  

- Je t’aime, Ryo.  

- Moi aussi et d’ailleurs, en parlant d’adaptation… j’aimerais que tu considères ma chambre comme la nôtre, Kaori. J’aimerais te retrouver endormie dans notre lit quand je rentre tard. C’est ta place désormais., lui dit-il, caressant l’ovale de son visage.  

- Vraiment, Ryo ?, lui demanda-t-elle, émue.  

- Oui. Je ferai même de la place dans mon armoire et on y mettra tes affaires… si tu le souhaites bien évidemment., lui proposa-t-il, légèrement nerveux.  

- Avec plaisir., murmura-t-elle, fourrant le visage dans son cou.  

 

Ils restèrent ainsi un moment puis se séparèrent avant de partir vers la gare. 

 


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