Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 60 chapitres

Publiée: 02-03-20

Mise à jour: 30-04-20

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Chapitre 18 :: chapitre 18

Publiée: 19-03-20 - Mise à jour: 19-03-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. David est out, letueur et le gang hors d'état de nuire. Nos amoureux n'ont plus qu'à profiter d'eux. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 18  

 

- Ryo… Ryo, il faut que tu te lèves. Tu vas être en retard., le secoua gentiment Kaori.  

- Non, encore cinq minutes., geignit-il, se renfonçant dans son oreiller.  

- Dommage, j’allais te proposer de partager la douche., lui dit-elle d’une voix sensuelle.  

 

Elle se leva et sortit de la chambre et, l’idée faisant chemin, il se matérialisa nu comme un ver dans la cabine de douche, l’enlaçant et plaquant son corps contre le sien.  

 

- Là, je vais être définitivement en retard mais je te mettrai tout cela sur le dos., lui affirma-t-il avant de prendre ses lèvres.  

 

Il sentit les mains de sa belle étaler un liquide légèrement froid sur son corps et s’écarta.  

 

- Que fais-tu ?  

- Je joins l’utile à l’agréable., lui apprit-elle, passant et repassant les mains sur son corps.  

- Tu me laves…  

- Et je profite de ton corps d’athlète., répliqua-t-elle avec un regard langoureux.  

- Je te laisse faire à deux conditions., rétorqua-t-il, lui lançant un regard sérieux.  

 

Kaori leva les yeux vers lui et fit glisser les mains autour de son cou.  

 

- Lesquelles ?  

- D’avoir le droit de te laver à mon tour et que tu me laves bien partout et très soigneusement., dit-il, plaquant son bassin contre elle.  

- Je devrais te laver la bouche aussi vu les choses salaces qui en sortent., le taquina-t-elle.  

 

Lâchant son cou, elle laissa redescendre les mains le long de son torse, étalant le produit mousseux sur son corps. Prenant appui sur ses hanches, elle s’accroupit et descendit les mains le long de ses jambes, sentant ses muscles jouer avant de remonter. Elle leva les yeux vers son amant et s’aperçut que son visage était nez-à-nez avec son mokkori qui était apparemment très ému.  

 

- Je pense que j’ai oublié quelque chose…, murmura-t-elle, plongeant un regard langoureux dans le sien.  

 

Hypnotisé, Ryo la regarda porter la main sur son membre central et la faire glisser dessus très sensuellement. N’y tenant plus, il ferma les yeux, appréciant le moment, et retint sa respiration quand, quelques instants plus tard, sa main fut remplacée par quelque chose de plus chaud et humide, l’emmenant rapidement au bord de la jouissance. Il était cependant des choses qu’il ne sentait pas encore prêt à assumer et, avant que l’irréparable ne soit commis, il interpela sa partenaire.  

 

- Stop, ma belle. On arrête là pour cette fois., lui demanda-t-il d’une voix rauque.  

 

Kaori leva les yeux vers lui et vit son regard fiévreux où perçait une pointe de gêne et, par respect pour lui comme il l’avait fait pour elle, le libéra et se releva. Il la plaqua alors contre la paroi pour l’embrasser passionnément, sentant sa main revenir et achever la tâche accomplie.  

 

- Tu prends goût à la chose, on dirait., murmura-t-il contre ses lèvres, reprenant sa respiration.  

- Je ne sais pas. Je n’ai pas pu y goûter…, répondit-elle, plantant un regard mutin dans le sien.  

- Pour le coup, c’est moi qui ne suis pas prêt à te faire ça., lui expliqua-t-il.  

- Tu n’es pas n’importe quelle femme, Kaori. Je t’aime et je te respecte., ajouta-t-il.  

- Moi aussi. C’est à ton tour., lui rappela-t-elle, le regard enfiévré.  

 

A son tour, Ryo attrapa le gel douche qu’elle utilisait et en mit dans le creux de sa main, le faisant mousser légèrement avant de poser les mains sur les épaules de sa compagne. Il descendit d’abord sagement le long de ses bras avant d’attraper ses mains et de les ramener au dessus de sa tête, laissant redescendre les siennes par l’intérieur, la faisant frissonner. Plutôt que d’attaquer directement la zone qui l’intéressait, il continua sa route, laissant ses paumes effleurer ses flancs, les pouces écartés frôlant au passage les pointes de ses seins, lui arrachant un léger gémissement. Arrivé à ses hanches, il glissa les mains derrière son dos, allant caresser ses fesses, lentement, sensuellement, effleurant de ses longs doigts son intimité apparemment déjà bien émoustillée, avant de remonter dans son dos. Il n’avait cessé pendant tout ce temps de l’embrasser, mêlant leurs langues avec délice et sauvagerie.  

 

Sentant enfin ses mains qui se positionnèrent dans ses cheveux, il remonta jusqu’à ses épaules, glissa les doigts le long de sa nuque, inclinant un peu plus sa tête au passage pour approfondir encore leur échange, puis redescendit lentement pour aller prendre possession de ses seins, les caressant, triturant allègrement sans lui faire mal. Quand ses lèvres quittèrent enfin les siennes, il la regarda avec un petit sourire en coin.  

 

- Accroche-toi., lui dit-il prenant ses mains et les positionnant en l’air.  

 

Elle posa un regard voilé sur lui sans comprendre puis sentit ses mains sous ses fesses, la soulevant. Par pur réflexe, elle agrippa le haut de la cabine de douche et enroula ses jambes autour de ses hanches. Elle n’eut pas le temps de réfléchir que sa bouche avait pris la place de ses mains sur ses seins et qu’elle sentait ses doigts explorer son intimité, provoquant de longs frissons dans tout son corps. Au bout de quelques minutes alors qu’elle était au bord de l’explosion, il cessa son attaque et la reposa au sol.  

 

- Pourquoi ?, murmura-t-elle, la voix teintée d’un désir bestial inassouvi.  

- Fais-moi confiance. J’aime le travail bien fait et j’ai ma manière à moi de le vérifier., dit-il avant de l’embrasser.  

 

Seulement, il ne resta pas là et ses lèvres glissèrent le long de son corps. Kaori se tendit lorsqu’elle sentit pour la première fois sa langue là. Elle se sentait gênée et ne cherchait qu’à serrer les jambes pour ne pas lui en laisser l’accès.  

 

- Détends-toi. Si vraiment ça ne te plaît d’ici une minute, j’arrêterai mais laisse-moi au moins une chance., lui demanda-t-il d’une voix tendre, tout en massant la zone visée délicatement, lui faisant perdre les pédales.  

 

Luttant contre sa timidité, elle se laissa aller contre la paroi de la cabine et détendit les muscles de ses cuisses. Il recommença son exploration buccale et, rapidement, les vagues de plaisir étouffèrent la gène, un plaisir si intense qu’elle sentait son coeur accélérer à une vitesse folle, presque insoutenable et se demandait quand elle allait défaillir voire mourir de plaisir, la submergea.  

 

- Ryo, arrête, je n’en peux plus… Je vais mourir si tu continues., hoqueta-t-elle d’une voix rauque.  

 

Il s’écarta momentanément et observa son magnifique visage, rosi par le plaisir, les lèvres gonflées et humides, sa poitrine qui se soulevait à une allure phénoménale, son ventre qui ondulait sous les caresses qu’il lui prodiguait pendant ce moment.  

 

- Mourir de plaisir est une belle mort, Sugar. Encore un peu de patience, ma belle, j’ai presque fini mon inspection., répondit-il, mutin.  

 

Et il retourna à sa tâche, sentant bientôt les doigts de sa belle agripper ses cheveux et, quand elle les tira violemment au moment où il mettait le point final à son travail, il n’en grimaça même pas et se fit un plaisir de se laisser guider jusqu’à ses lèvres pour l’embrasser profondément, la serrant contre lui alors qu’il sentait son corps trembler comme une feuille. Voyant qu’elle avait du mal à revenir à la réalité, il la prit dans ses bras et l’emmena dans sa chambre, la déposant sur son lit et s’allongeant derrière elle, encore mouillés. Il l’enlaça et la cajola un moment, tentant d’oublier ce corps nu auquel il crevait maintenant de s’unir. Ces deux semaines d’attente, de désir exploré en surface, l’avaient persuadé que jamais le sexe ne serait aussi intense qu’avec Kaori. Elle était une partie de lui-même, son autre moitié, son tout même.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il doucement au bout d’un moment.  

- Oui. C’était… si… intense., répondit-elle, d’une voix émue.  

- Pour moi aussi, Sugar. Je découvre le plaisir d’aimer physiquement avec toi., lui confia-t-il.  

- Ce sera aussi comme ça quand on… je veux dire…., bafouilla-t-elle intimidée.  

- Quand on fera l’amour ? Quand on unira nos deux corps pour n’en faire qu’un ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle réfléchit et approuva, parce que c’était ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Elle n’assouvissait pas un simple besoin physique, une envie des sens. Elle allait se donner à lui complètement, comme pour fusionner leurs deux âmes, leurs deux corps en un amour qui les rendrait un et un seul.  

 

- Oui., souffla-t-elle.  

- Ce sera encore mieux. Tu es sûre que tu te sens prête pour cela ? Nous ne sommes pas pressés, tu sais., s’inquiéta-t-il.  

 

Elle se retourna dans ses bras et le fixa, un doux sourire aux lèvres.  

 

- Oui, plus que prête. J’ai envie d’être à toi, j’ai envie de passer ce cap entre tes bras et que ce ne soit que la première d’une longue série de fois. J’ai envie que tu me réveilles la nuit pour me faire l’amour ou moi aussi, pourquoi pas. J’ai envie qu’on continue de faire sous la douche ce qu’on a entamé et qu’on aille encore plus loin. Tu m’as mise en confiance, Ryo. Oui, je suis prête., lui confia-t-elle.  

- Et je t’aime., acheva-t-elle, posant une main sur sa joue.  

 

Il la prit dans ses bras et la serra contre lui à l’étouffer. Il se sentait ému au-delà des mots tant sa confiance en lui était immense, voire même illimitée. Elle lui donnait l’impression d’être un homme bien, meilleur que ce qu’il se sentait être et il n’osait croire encore une fois que ce qu’ils vivaient était vrai. Comment pouvait-elle autant l’aimer ?  

 

- Moi aussi, je t’aime, Sugar. Je ferai tout pour te rendre heureuse., lui promit-il.  

- Tu le fais déjà, Ryo. Ne change rien. Je n’ai besoin que de ton amour et ton respect… même si je ne serai pas contre un bouquet de fleurs de temps à autre…, plaisanta-t-elle, souhaitant alléger la tension qu’elle sentait naître en lui.  

 

Il se mit à rire, d’humeur légère, et, quand il sentit son mokkori toucher sa cuisse nue, éveillant un autre besoin en lui, il se rappela qu’il avait une obligation et qu’il allait bientôt être en retard.  

 

- Je dois y aller, Kaori.,murmura-t-il à regrets.  

- Je vais profiter de ton absence pour aller faire des courses., l’informa-t-elle.  

- Ne prends que des choses faciles à préparer ou à manger parce que les prochains jours vont être très occupés et j’ai déjà une idée du menu que je veux., lui dit-il un regard chaud posé sur elle.  

 

Elle sentit une envolée de papillons faire vibrer son ventre.  

 

- Tu seras mon entrée…, dit-il en déposant un baiser sur ses lèvres.  

- Mon plat principal…, ajouta-t-il, embrassant chacun de ses seins.  

- Et mon dessert., acheva-t-il, posant les lèvres à la limite de son pubis, la sentant se cambrer sous lui.  

- Le menu me convient., répondit-elle, d’une voix vibrante.  

- Je prends un acompte., la prévint-il.  

 

Il glissa une main derrière sa nuque et la souleva délicatement avant de lui infliger un baiser ravageur, les laissant pantelants. Puis il s’écarta rapidement d’elle avant de céder de nouveau à la tentation et sortit pour aller s’habiller dans sa chambre.  

 

Kaori resta un moment allongée, nue sur son lit, se remémorant toutes les sensations qu’elle avait expérimentées depuis le matin, et sentit son sourire s’agrandir en même temps que la rougeur prenait possession de ses pommettes. Quand elle se releva et fit face au miroir, elle observa la jeune femme au regard pétillant et heureux qui lui faisait face et sourit encore plus si c’était possible. Le coeur léger, l’impatience naissant au creux de son ventre, elle ouvrit son armoire et sortit une robe d’été jaune pâle, troqua ses dessous en coton confortables contre de la dentelle sexy et poussa même le vice jusqu’à se mettre une touche de rouge à lèvres.  

 

Sortant de sa chambre, elle croisa Ryo qui descendait comme elle pour sortir. Il la dévisagea de la tête aux pieds, le regard brûlant.  

 

- Je ne sais pas si je vais te laisser sortir dans cette tenue., lui dit-il.  

- Tu es beaucoup trop jolie et j’ai comme l’intuition que tu as sorti certaines choses du fond de ton tiroir…, lâcha-t-il, posant les doigts sur le haut de sa poitrine, sentant les motifs sous le tissu.  

- Bas les pattes, Monsieur Saeba. Je vais sortir faire les courses et, si ça peut te faire plaisir ou te rassurer, il n’y aura que toi qui aura le droit de me retirer cette jolie robe, sans l’arracher, je précise. Pour les dessous, tu les découvriras tout à l’heure…, lui dit-elle, malicieuse.  

- Et peut-être que je t’autoriserai à me les arracher., fit-elle, mutine.  

- Tu tiens donc tant que cela à ce que je déchire ta lingerie ? Si tu es si pressée, autant ne pas en mettre., la taquina-t-il, sachant quelle serait sa réaction.  

 

Et elle ne manqua pas. Kaori le regarda, les yeux ronds comme des soucoupes, et se mit à rougir furieusement.  

 

- Je… Quoi… Mais… Mais non ! Ca ne se fait pas !, s’exclama-t-elle, choquée.  

 

Ryo se mit à rire et la prit dans ses bras.  

 

- D’accord, si tu y tiens vraiment, je la déchirerai mais ce serait dommage d’abîmer ces jolies choses., lui susurra-t-il à l’oreille.  

- Allez, file, parce que toute cette conversation ne me laisse pas de marbre et je vais être obligé de dire à Saeko que je l’ai plantée pour te faire l’amour si on continue.  

 

Il l’embrassa doucement et lui ouvrit la porte. Ils descendirent à deux et se séparèrent peu après à contre-coeur avec néanmoins le savoir d’un après-midi qu’ils n’oublieraient jamais.  

 

Les mains dans les poches, Ryo arpentait les rues de Shinjuku avec son air habituel. Pour ceux qui le connaissaient bien, ils auraient noté le très léger sourire en coin, la lueur joyeuse au fond de ses yeux, la ligne détendue de ses épaules. Il restait vigilant malgré tout mais la tension qui l’habitait depuis l’arrivée de Kaori, celle qui l’obligeait à veiller en permanence pour qu’elle ne le surprenne pas et se rende compte des sentiments qu’il avait pour elle, cette tension-là avait disparu car aujourd’hui, plus rien ne le retenait de l’aimer et, surtout, plus rien ne l’empêchait de le lui montrer.  

 

Saeko vit arriver Ryo et fut surprise de le sentir si paisible. Elle l’observa et remarqua la lueur de ses yeux : il semblait heureux et c’était bien la première fois depuis qu’elle le connaissait qu’elle le voyait ainsi, heureux et serein. Elle n’avait pas à se demander à quoi, ou plutôt à qui, il devait cela : il n’y avait qu’une Makimura pour avoir cet effet-là sur le plus blasé des hommes tout comme un Makimura avait réussi à toucher son coeur, pourtant blindé, de femme. Elle sentit un élan de nostalgie la prendre et remit sa mèche en place.  

 

- Bonjour Ryo., le salua-t-elle.  

- Bonjour Saeko. Alors que me veux-tu ?, lui demanda-t-il en observant les alentours.  

- Toujours aussi direct. Laisse-moi d’abord t’apprendre que la mort de Francis Marchand en a soulagé plus d’un parmi les autorités et pas uniquement japonaises.  

- Tant mieux. Viens-en aux faits, Saeko., la pressa-t-il, impatient.  

- T’as rendez-vous ou quoi ?, s’indigna-t-elle.  

- En quelque sorte. Bon allez, je t’écoute., concéda-t-il.  

 

Elle lui sourit en secouant la tête, indulgente.  

 

- On dirait un gamin devant un stand de glace et qui doit attendre son tour dans la file., s’amusa-t-elle.  

- Crois-moi, c’est encore mieux qu’une glace…, fit-il, rêveur, puis, se rabrouant, reprit son sérieux.  

- Je ne te cache pas qu’on se demande qui a pu neutraliser le gang et abattre Marchand. L’enquête m’a été confiée. Je vais faire le maximum pour te couvrir. Tu me racontes ce qu’il s’est passé pour que je vois ce que je peux en faire., l’interrogea-t-elle.  

 

Ryo prit place sur un banc en se demandant si Kaori était déjà rentrée et attendit que l’inspectrice fut assise à son tour pour lui relater toute l’histoire.  

 

- Je me disais bien qu’il y avait quelque chose dans le genre quand on m’a signalé l’enlèvement d’une jeune femme en pleine rue et que je me suis rendue compte que c’était Kaori., finit par intervenir Saeko quand il eut fini.  

- Merci pour les clefs au fait.  

- De rien. J’ai fait croire que c’était une mise en scène pour un enterrement de vie de jeune fille., lui apprit-elle malicieuse.  

- Drôle d’idée…, pipa Ryo, sceptique.  

- Plus c’est gros, plus ça marche., dit-elle en haussant les épaules.  

- Tu parles d’expérience ?, la taquina-t-il.  

 

Elle lui adressa un regard sévère et il lui décocha un sourire séducteur qui finit par la faire flancher.  

 

- T’es franchement con quand tu t’y mets., laissa-t-elle échapper en souriant.  

 

Sa bonne humeur déteignait sur elle et cela lui fit du bien : tout était toujours si sérieux autour d’elle.  

 

- Comment elle fait pour te supporter ?, s’enquit-elle.  

- Qui ?, demanda-t-elle innocemment.  

- Tu sais très bien de qui je parle. Ca se passe bien entre vous ?, lui demanda l’amie, ex-coéquipière du frère de l’intéressée.  

- Mieux que bien, Saeko., admit-il.  

- Alors, tu voulais me donner quelque chose. S’il s’agit de rembourser tes dettes, il est un peu tard. Je ne suis plus intéressé., lui apprit-il.  

- Comme si tu l’avais réellement été…, pipa Saeko, légèrement jalouse.  

 

Il lui adressa un regard chaleureux, une pointe de nostalgie y perçant.  

 

- Je l’ai été mais ton coeur battait pour un autre. Après, elle est arrivée…, lui répondit-il.  

- Et beaucoup de choses ont changé., acheva Saeko.  

- Oui, en effet. Et ce n’est pas fini…, admit Ryo, regardant sa montre.  

- Tiens, c’est pour vous., lui dit-elle lui tendant une enveloppe.  

- Une rémunération pour le démantèlement du gang.  

- Tu me donnes de l’argent ?, s’étonna Ryo, montrant le paquet.  

- Les choses changent., répondit simplement Saeko.  

 

Ryo lui adressa un sourire de reconnaissance et rangea l’enveloppe dans sa poche intérieure.  

 

- Tu ne regardes pas combien il y a ?  

- Non. Peu importe la somme. Le geste en lui seul vaut bien plus que le montant., répondit-il.  

- Pas de nouvelles du côté des douanes ?, ne put-il s’empêcher de demander.  

- Non, rien. Tu crois qu’il va revenir ?, l’interrogea-t-elle, posant un regard scrutateur sur lui.  

- Il était fou d’elle… et je peux le comprendre même si ça ne me plaît pas. Je ferais tout pour elle. Je suis sûr qu’il serait capable de revenir tenter sa chance.  

- Vous êtes enfin ensemble, Ryo. Passe-lui une bague au doigt même sans cérémonie d’ici quelques temps. Le message sera passé.  

- J’y réfléchirai., promit-il.  

 

Il le pensait très sérieusement, y avait même déjà songé même s’il voulait encore attendre un peu. Ils avaient tant de choses à découvrir à deux et enfin le temps de le faire…  

 

- Sur ces belles paroles, je vais te laisser. Prie pour que Shinjuku reste calme quelques jours et oublie-moi si possible aussi.  

- Tu as des choses à faire ?, s’étonna-t-elle.  

- Une seule mais j’ai besoin de temps., lui apprit-il.  

 

Il réprima le sourire lubrique qui montait et la salua avant de partir. Il s’en retourna d’un pas preste vers l’appartement. Kaori devait être rentrée maintenant et préparer le repas. Leur laisserait-il le temps de se sustenter de nourriture terrestre avant de s’attaquer à la conquête de sa déesse ? Il aurait peut-être cette patience : il leur faudrait des forces pour le marathon sensuel et sexuel qu’il prévoyait. Il comptait bien profiter de l’embrasement sensoriel que provoquerait leur union autant de temps qu’ils le pourraient, autant de temps qu’elle le voudrait…  

 

Alors qu’il marchait sans vraiment prêter attention aux alentours, malgré ses sens en éveil, il s’immobilisa et fit demi-tour. Il s’arrêta à une échoppe et pointa du doigt.  

 

- Je veux ça, s’il vous plaît., demanda-t-il, un sourire aux lèvres.  

 

Aussi vite, il repartit et rentra chez eux.  

 

- Kaori, je suis là !, dit-il en rentrant.  

- Tu es incorrigible., pensa-t-elle.  

 

Kaori se secoua. Ils venaient à peine de se quitter et, déjà, il lui manquait. Elle repensa à leur intermède sous la douche ce matin et se dit qu’ils devraient limiter leurs rencontres aquatiques sans quoi ils allaient être assassinés par la prochaine facture d’eau… Elle se mit à rougir en revivant la scène, ressentit les premiers élans du désir la titiller dans le bas-ventre et prit une profonde inspiration pour calmer le feu qui l’embrasait. Elle n’imagina même pas l’ampleur des sentiments que provoquerait la fusion de leurs deux corps. Elle se nota mentalement de prendre rendez-vous pour une contraception aussi vite que possible. Si leurs ébats étaient à l’aulne des préliminaires qu’ils avaient expérimentés, ils seraient plutôt actifs et elle devait prendre ses précautions. Une grossesse n’était pas à l’ordre du jour et ne le serait probablement jamais… Elle fit taire la pointe de regrets qui la tarauda un bref instant.  

 

Arrivant en vue de la supérette, elle s’arrêta un moment devant la boutique du fleuriste. Il avait dressé de magnifiques compositions de roses, lys et gardenia. Elle prit le temps de les sentir et de les admirer mais, incontestablement, son coeur la porta vers les bouquets d’oeillets blancs dont elle admira la pureté.  

 

- Kaori ! Je pensais te retrouver au Cat’s !, l’interpela Kazue, surprise.  

- Non, je me suis levée un peu plus tard que d’habitude. J’ai… des choses prévues cette après-midi., lui dit-elle, tentant de maîtriser le rougissement qui cherchait à conquérir ses joues en pensant à ces activités post-méridiennes.  

- Je vais faire quelques courses et rentrer à la maison après.  

- Oh dommage. J’avais un peu de temps pour papoter. On se verra peut-être ce soir. Je crois que Mick va inviter Ryo à sortir., l’informa Kazue.  

- On pourrait peut-être se faire une soirée entre filles avec Miki ?, proposa-t-elle.  

 

Kaori tenta de rester le plus naturelle possible malgré le fait qu’elle allait mentir éhontément à son amie.  

 

- Ryo… Ryo est malade. Il va devoir garder le lit quelques jours., lui annonça-t-elle.  

 

Après tout, ce n’était pas totalement faux… concernant le lit tout du moins.  

 

- Qu’est-ce qu’il a ?, s’inquiéta l’infirmière.  

- De la température… beaucoup de température… et des éruptions., ajouta-t-elle.  

 

Elle ne put s’empêcher de visualiser l’éruption matinale et toussa pour chasser sa gêne.  

 

- Il tousse ? Il crache ?, demanda Kazue.  

 

Oh oui pensa-t-elle, il évacuait des sécrétions corporelles. Elle sentit le fou-rire la gagner et posa une main sur sa bouche en acquiesçant.  

 

- Oh ma pauvre ! Tu ne vas pas dormir beaucoup les nuits à venir…, compatit son amie.  

- Non, ça risque…, soupira Kaori, ayant de plus en plus de mal à réprimer le sourire gêné et ravi qui cherchait à sortir.  

- Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à appeler. Je viendrai., se proposa l’infirmière.  

- Je… Je vais me débrouiller. Je devrais pouvoir m’en sortir seule. Mais merci beaucoup, Kazue. Tu es un amour. Il faut que j’y aille maintenant., fit Kaori, la saluant avant de tourner les talons.  

 

Elle tourna dans la première ruelle et s’adossa au mur avant de se laisser aller à éclater de rire. Elle n’aurait jamais pensé y arriver. Comment avait-elle réussi à mentir aussi facilement à son amie ? Et cette conversation, tout comme avec Mick la dernière fois, chaque mot prêtait à double interprétation, une très sage et une très osée et, pour une fois, elle n’avait pas été du côté de la sagesse…  

 

- Tu crois que c’est lui qui me fait cet effet, aniki ? J’aimerais tant être sûre que tu approuves ce que nous sommes. Je l’aime tellement., murmura-t-elle, levant les yeux au ciel.  

 

Elle observa un moment le passage de quelques nuages puis consulta sa montre. Elle n’avait jamais mis autant de temps pour arriver à l’épicerie et acheva les derniers mètres un peu plus vite. Dans une demie heure, elle serait dehors. Dans trois-quarts d’heure, elle serait chez eux et rien que cette idée la transporta de bonheur et provoqua un frisson d’impatience.  

 

Arrivée devant la supérette, elle entendit un coup de klaxon et se retourna machinalement vers la voiture garée devant la boutique. La portière s’ouvrit. 

 


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