Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 60 chapitres

Publiée: 02-03-20

Mise à jour: 30-04-20

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Chapitre 17 :: Chapitre 17

Publiée: 18-03-20 - Mise à jour: 18-03-20

Commentaires: Bonjour, voici le chapitre suivant. De l'action enfin, me direz-vous peut-être… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 17  

 

Appuyé sur le capot de sa voiture, Ryo reposa ses jumelles, satisfait de ce qu’il avait trouvé. Cela faisait deux jours maintenant qu’il suivait le tracé du collier. Il avait eu peur que la journée du lundi, passée à s’occuper des enfants, n’ait été préjudiciable mais cela n’avait pas été le cas. Le typhon avait momentanément stoppé les activités de toute la ville, y compris de ces malfrats, mises à part quelques scènes de pillage qui avait été dénombrées malgré tout. Lorsqu’il s’était intéressé de nouveau à son enquête lundi soir, il avait noté la position initiale et, du mardi matin, sachant que Kaori restait à l’immeuble pour pallier à l’absence de Madame Tomoka partie avec Megumi et avec sa promesse de ne pas monter sur le toit, il était parti dans une partie de chasse au trésor.  

 

Restant à distance du signal émis, il avait suivi les malfaiteurs à travers la ville et terminé sa course invariablement, lui sembla-t-il, sur le port, dans un bâtiment désaffecté, pour ne pas changer, surveillé par tout un attroupement bien armé, comme d’habitude.  

 

- Aucune imagination…, avait-il murmuré.  

 

Depuis, il revenait à différents moments du jour et de la nuit pour surveiller et comprendre leur fonctionnement. Ils avaient beau être des anciens yakuzas chassés pour problème de discipline, ce petit monde était réglé comme du papier à horloge. Les patrouilles, les départs, tout était minuté et respecté.  

 

De son poste d’observation, il avait vu un homme de type européen entrer et sortir du bâtiment, les horaires correspondants avec diverses attaques qu’avait rapportées Saeko. Il avait donc trouvé le sniper. Il l’avait observé longuement et savait rien qu’à son attitude à qui il avait affaire. Ce ne serait pas une mince affaire de l’arrêter ou de l’éliminer.  

 

Il jeta un œil à sa montre et remonta en voiture. Les enfants allaient partir de l’immeuble ce jour dans une petite heure. Il avait envie d’être là et de leur dire au revoir. Ca lui avait fait tout drôle de vivre dans les cris et la joie de ces petits monstres. L’ambiance dans l’immeuble avait changé du tout au tout. Il n’avait pas toujours raffolé du bazar qu’ils mettaient dans la salle de bains ni des chamailleries qui semblaient naître autour de petits riens mais il avait aimé se retrouver embrigadé pour jouer aux voitures ou aux policiers et aux voleurs, même s’il ne comprenait pas pourquoi les petits lui donnaient toujours le rôle du policier… Il avait même apprécié être sollicité pour les histoires ou les lacets à lier.  

 

Il avait eu droit aux pleurs, aux câlins et aux baisers mouillés, le tout parfois accompagnés du sourire amusé ou attendri de sa compagne. Il ne pouvait même pas dire qu’il l’avait supporté juste pour ses beaux yeux, même s’il pourrait toujours s’en servir dans son argumentaire pour obtenir ses faveurs si cela s’avérait un jour nécessaire. Non, il avait réellement apprécié ces moments et les garderait au fond de son coeur et de sa mémoire… sauf si, un jour, il cédait à cette envie naissante de fonder une famille avec Kaori. Il secoua la tête : cela lui prendrait encore du temps.  

 

Lorsqu’il arriva, il trouva tout un tas de sacs, cartons et valises entassés dans l’entrée. Le bus qui emmènerait les petits n’était pas encore arrivé et il monta à l’étage. Contre toute attente, l’ambiance était morose et il fut surpris de voir les petits larmoyants et les plus grands l’air sombre.  

 

- Ben alors, faites pas cette tête-là ! Je suis revenu maintenant !, lança-t-il, jovial, cherchant à les dérider.  

 

Il réussit à arracher quelques sourires et se mit à la recherche de Kaori. Il la retrouva dans une des pièces, tenant Hime et Sakura dans ses bras. Les deux fillettes avaient un visage si triste que ça lui fendit le coeur.  

 

- Il y a une petite place pour moi, les filles ?, leur demanda-t-il doucement, s’asseyant à leurs côtés.  

 

Hime grimpa sur ses genoux. Il la serra contre lui et s’approcha un peu plus de sa partenaire.  

 

- Pourquoi vous êtes tristes, les filles ?, leur demanda-t-il.  

- On ne veut pas partir d’ici…, pleurnicha Hime.  

- Tu ne voudrais pas nous adopter, Sakura et moi, avec Kaori ?, l’interrogea-t-elle, le regard plein d’espoir.  

 

Il jeta un regard perdu à Kaori qui lui adressa un sourire d’excuse.  

 

- Je vous ai déjà expliqué, les filles. On ne peut pas. On vous aime beaucoup mais on ne peut pas. En revanche, je continuerai à venir vous voir souvent à l’orphelinat et Ryo viendra de temps à autre avec moi, n’est-ce pas Ryo ?  

- Je confirme. Je suis sûr que vous serez bien dans ce nouveau bâtiment en attendant la construction de l’autre.  

- C’est vrai. Vous continuerez à venir nous voir ?, demanda Sakura.  

- Oui, promis, ma chérie. J’ai très envie de continuer d’entendre ta jolie voix, d’entendre vos rires à toutes les deux et de voir vos beaux sourires., les rassura Kaori.  

 

Elles retrouvèrent un peu le sourire et, finalement, après un énorme câlin, elles s’en allèrent, laissant les deux adultes seuls. Ryo passa un bras derrière les épaules de Kaori et l’attira contre lui. Elle posa obligeamment la tête contre son torse.  

 

- Ca me fait mal de ne pas pouvoir les adopter., murmura Kaori.  

- Je me doute mais on fait ce qu’on peut pour eux, Kaori. Je ne suis pas prêt à assumer la charge d’un enfant, à le plonger dans mon monde., soupira-t-il.  

- Je sais, moi non plus., répondit-elle.  

 

Le silence s’installa quelques instants alors qu’ils se laissaient plonger dans une bulle de confort et de chaleur.  

 

- Tes recherches ont été fructueuses ?, finit-elle par lui demander.  

- Oui. Je passe à l’attaque ce soir.  

- Tu as besoin de moi ? Qu’est-ce que je peux faire ?, s’enquit la jeune femme.  

- Tu assureras en arrière-plan. Je vais partir deux heures avant toi et piéger la zone. Tu te posteras sur un bâtiment non loin et tu useras de ton arme favorite et tu auras le détonateur pour tout faire sauter le moment venu. Mais je te réexpliquerai tout cela après leur départ.  

- Je serai prête., lui assura-t-elle.  

 

Il lui sourit et tourna son visage vers le sien pour l’embrasser doucement. Ils se séparèrent ensuite et se levèrent, rejoignant les autres enfants. Le bus arriva peu après et ils chargèrent les bagages puis firent monter la troupe.  

 

- Merci à vous deux., leur dit Madame Tomoka avec émotion.  

- Je vous en prie, Madame Tomoka. C’était le moins qu’on puisse faire. On se revoit bientôt, dès que j’aurai des nouvelles pour les devis., l’informa Kaori.  

 

La vieille dame acquiesça et monta dans le bus qui s’en alla peu après.  

 

- Nous voilà de nouveau seuls., murmura Ryo.  

- Oui., souffla-t-elle, morose.  

- Merci Ryo. Merci de ce que tu as fait pour eux., lui murmura-t-elle, la voix étranglée.  

- De rien, ma belle.  

 

Il la serra dans ses bras et sentit sa tristesse. Il avait vu son sourire éclatant quand elle était entourée des enfants. Il savait aussi qu’elle avait tenté de rester aussi détachée que possible pour ne pas souffrir de leur départ mais c’était Kaori… Il devait trouver quelque chose pour la distraire.  

 

- Tu sais quoi ? Quand on aura éliminé ce gang de malheur, on sera tranquilles pour au moins tout le week-end. On va devoir trouver comment s’occuper., lui susurra-t-il à l’oreille, attrapant le lobe de son oreille pour le mordiller.  

 

Il la sentit se plaquer contre lui et pencher la tête pour lui laisser un meilleur accès. Il passa les mains sous son tee-shirt, caressant la peau de son ventre avant de remonter lentement.  

 

- Bonjour Kaori !, entendirent-ils soudain.  

 

La jeune femme se redressa rougissante et salua une jeune femme qui passait dans la rue.  

 

- On ferait peut-être mieux de continuer à l’intérieur., lui suggéra-t-elle, pénétrant dans l’immeuble.  

- J’aimerais bien mais… pas assez de temps., lui répondit-il, prenant les lèvres de sa compagne en la plaquant contre le mur.  

 

Kaori passa les bras autour de son cou et le laissa approfondir leur échange, glissant les doigts dans ses cheveux et caressant de l’autre main son fessier. Ils finirent par se séparer, haletants, et s’observèrent un long moment avant de se séparer.  

 

- Il faut que j’aille me préparer., lui dit Ryo comme s’il s’excusait.  

- Vas-y. Je vais aller préparer le repas. Demain, Ryo…, lui dit-elle comme une promesse.  

- Oui. Demain.  

 

Le coeur léger, ils partirent chacun dans leur direction et ne se retrouvèrent qu’au moment de manger. Le repas se passa dans le calme et, peu après, Ryo s’en alla.  

 

- Fais attention., lui souffla Kaori, l’embrassant légèrement.  

- Toi aussi.  

 

Il s’en alla, la laissant seule. Il se gara vingt minutes plus tard à un kilomètre de sa cible et approcha discrètement. Il plaça les explosifs à des endroits ciblés par avance, évitant soigneusement les patrouilles qui passaient régulièrement. Il vérifia que tout était en place et attendit dans un coin reculé. Il vit soudain une voiture revenir en trombe, entrant dans le hangar, les portes se refermant aussitôt. Quelque chose se tramait et il se demandait ce que ça pouvait être.  

 

De son côté, Kaori erra dans l’appartement, se sentant inutile, puis décida de descendre dans les étages où avaient logé les orphelins pour commencer à faire du ménage. Elle défit tous les lits des plus petits, rassemblant le linge à laver et les objets à rendre lorsqu’ils étaient identifiés, et retrouva par hasard deux doudous. Elle avait mal au coeur de penser aux deux petits bouts qui ne trouveraient pas le sommeil sans eux et regarda sa montre. Elle avait encore le temps de passer les déposer avant de rejoindre Ryo. Elle appela en vitesse Madame Tomoka pour ne pas l’inquiéter vue l’heure inhabituelle à laquelle elle arriverait et lui dire de ne pas chercher les peluches. Elle attrapa sa veste noire et sortit de l’appartement rapidement.  

 

- Madame Yamamoto vous passe le bonsoir. Elle n’a pas pu rester jusqu’à votre arrivée. Elle attendait un appel., lui fit part la directrice lorsqu’elle arriva.  

- Dommage. Vous lui transmettrez mes remerciements. Tenez les doudous. Tout va bien ?, demanda-t-elle en entendant le silence.  

- Oui. Ca a été un peu dur de les mettre au lit mais ils ont fini par tomber, même les deux petits. Ca aurait pu attendre demain, vous savez.  

- J’ai une course à faire et c’était sur mon chemin. Ne vous inquiétez donc pas. Ca ne m’a pas dérangée. Il faut que je vous laisse. A bientôt, Madame Tomoka., la salua-t-elle avant de s’en aller.  

 

Kaori sortit d’un pas preste de l’immeuble, satisfaite de savoir que les petits étaient bien. Soudain, un sentiment étrange la prit et elle tourna la tête lentement, scrutant la pénombre ambiante. Elle se sentait mal à l’aise et accéléra le pas pour regagner sa voiture. Elle démarra en trombe, peu désireuse d’arriver en retard. Ryo comptait sur elle et elle ne lui ferait pas défaut. Regardant dans son rétroviseur, elle crut voir quelque chose et plissa les yeux. Elle avait la sensation d’être suivie. Elle s’arrêta au feu et attendit de le voir passer au vert, examinant les voitures derrière elle.  

 

Elle entendit brusquement des pneus crisser à côté d’elle et n’eut pas le temps de redémarrer que sa porte était ouverte et elle tirée de sa place. Elle se débattit de toutes ses forces mais un mouchoir chloroformé fut posé sur sa bouche et elle sombra rapidement dans l’inconscience. Sa dernière pensée fut pour son compagnon et elle s’en voulut de s’être laissée distraire et de ne pas les avoir sentis venir.  

 

A l’heure dite, Ryo se tourna et fronça les sourcils. Ce n’était pas le genre de Kaori d’arriver en retard sur une mission. Il aurait peut-être mieux fait de l’emmener directement avec lui mais il n’avait pas voulu la faire patienter pendant deux heures. Ses capacités de dissimulation avaient bien augmenté mais il n’était pas sûr qu’elle réussisse à tenir aussi longtemps et ils n’avaient pas le droit à l’erreur.  

 

Brusquement, un sentiment étrange le prit, une sensation familière et lointaine qui s’affirmait les secondes passant et il comprit enfin : c’était la colère et la détermination de sa partenaire. Ils avaient enlevé Kaori. Il contrôla la rage qui le prit à savoir la femme qu’il aimait entre les mains de ces truands et le professionnel prit le dessus, repensant totalement le plan. C’en était fini la discrétion, il allait la jouer à la City Hunter et sauver l’autre moitié de son binôme.  

 

Il sortit de sa cachette, alluma une cigarette et approcha nonchalamment du bâtiment, une main dans la poche. Lorsque le premier sbire apparut, il n’eut pas le temps de tirer que son arme volait dans les airs et qu’il tenait sa main ensanglantée amputée de son index. Ryo n’aimait plus handicaper les gens qu’il affrontait mais, là, il ne pouvait se permettre de laisser des troubles-fêtes potentiels venir l’empêcher d’accomplir sa mission. Donc, c’était l’index ou la tête… Il avait fait son choix.  

 

Le même scénario se répéta pendant quelques minutes et, quand il estima avoir neutralisé suffisamment d’hommes de main, affichant toujours un air nonchalant comme s’il faisait une simple promenade dans le port, il sortit le boîtier émetteur et enclencha les explosifs. Stoïque, il s’était posté devant l’entrée du bâtiment et regardait les gerbes de feu illuminer le ciel dans un bruit assourdissant. Rapidement, les hommes sortirent du hangar et il les neutralisa en un temps record. C’en était presque trop facile… Il savait qu’il manquait cependant encore un homme et une femme.  

 

Bientôt, il entendit des cris provenir du hangar et fit face à l’entrée, arme en main.  

 

- Lâchez-moi, sale brute !, criait Kaori, gesticulant dans tous les sens.  

- Hors de question, ma belle. Toi et moi avons encore beaucoup de choses à nous dire., ricana l’européen.  

- Lâche-la., lui ordonna simplement Ryo, le regard déterminé, le ton posé.  

 

Son rival le regarda et ricana. Il attrapa le visage de la jeune femme et l’embrassa violemment. Quand il s’écarta, elle lui cracha à la figure, visiblement furieuse.  

 

- Si tu ne veux pas mourir aujourd’hui, lâche-la., répéta Ryo.  

- Vas-y, tire-moi dessus. Elle mourra de ta balle., lui répondit l’ancien légionnaire, se protégeant du corps de Kaori.  

 

Il pointa son arme et tira sur Ryo qui plongea sur le côté, évitant la balle. Il fit pour répliquer mais ne tira pas : Kaori était dans sa ligne de mire. L’européen lui tira dessus une deuxième fois dessus, trouant sa veste. Le nettoyeur vit Kaori se débattre comme une diablesse et son rival lui enfonça le canon dans les côtes violemment. Elle grimaça sous le coup de la douleur et plongea son regard dans le sien. Le contact se fit et ils se parlèrent à leur manière. Au coup de feu suivant, Ryo roula sur le côté inverse et refit face à son adversaire. Tout se passa ensuite très vite.  

 

Surprenant son ravisseur, Kaori se recroquevilla et posa les pieds sur les cuisses de l’homme pour y prendre appui et se propulser en avant. L’homme déséquilibré la lâcha et elle retomba en avant. Il recula de quelques pas le temps de retrouver ses appuis et, dans un cri de rage, leva son arme pour viser la nettoyeuse. Ryo ne lui laissa même pas le temps de tirer et la balle perfora l’espace entre ses deux yeux, le tuant sur le coup. Il regarda l’homme rester un instant debout comme suspendu puis s’effondrer sans vie. Il se remit rapidement debout et approcha de Kaori, lui tendant la main pour l’aider à se relever.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il, l’étreignant contre lui.  

 

Il pouvait sentir la tension quitter son corps, sa respiration s’apaiser, sa chaleur le toucher.  

 

- Oui. Et toi, tu n’as rien ?, lui demanda-t-elle, inquiète.  

- Non, à part un trou dans ma veste., fit-il, contrit.  

- Quoi ? Encore ! Je vais encore devoir me taper un atelier raccommodage. Cette fois, tu t’en achètes une nouvelle, Ryo., le tança-t-elle.  

- Ravi de voir que tu tiens encore à moi., la taquina-t-il, se penchant vers elle pour l’embrasser.  

 

Kaori s’écarta brusquement de lui et examina les alentours. Elle avait de nouveau cette sensation étrange, la même qui l’avait perturbée lorsqu’elle avait été enlevée. Ryo qui avait atterri dans le vide était vexé et il lui lança un regard peu amène qui devint soucieux en voyant son air inquiet.  

 

- Ca ne va pas ?, l’interrogea-t-il.  

- Je ne sais pas. J’ai une sensation étrange., murmura-t-elle.  

- Comme si… Comme si on m’épiait., lui expliqua-t-elle.  

- Je ne ressens pas d’intentions particulières., répondit Ryo, habitué à ce qu’on surveille ses allées et venues.  

- En revanche, j’entends les sirènes des pompiers et de la police. Il faut qu’on y aille.  

 

Il attrapa sa main et l’entraîna avec lui. Ils coururent jusqu’à la mini où ils trouvèrent les clefs de la panda sur le capot.  

 

- Saeko… Tu te souviens de l’endroit où tu as été enlevée ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Par là., lui indiqua-t-elle.  

 

Restant en retrait du carrefour où ils étaient arrivés, ils virent passer toute une batterie de camions de pompiers et de fourgons de police. Quand ils furent tous loin, Ryo s’engagea et, sous les directives de sa compagne, il l’amena jusqu’à sa voiture et, de là, ils rentrèrent à l’immeuble. A peine rentrés, ils se précipitèrent dans les bras l’un de l’autre et s’embrassèrent à perdre haleine. Ne se quittant plus, ils atterrirent sur le canapé et profitèrent de leur intimité retrouvée, de ce moment de tranquillité dont ils pouvaient enfin profiter sans craindre de voir débouler un enfant ou un adulte qui les surprendrait comme cela était arrivé à deux reprises.  

 

Se remémorant un épisode, Kaori se mit soudain à rire alors que Ryo avait la langue plongée dans sa bouche, dansant avec sa jumelle. Surpris et légèrement irrité, il s’écarta et observa sa compagne, les sourcils froncés.  

 

- On peut savoir ce qui te fait rire ?, grogna-t-il.  

 

Kaori le regarda, repensant à son air, et son rire s’accentua. Elle posa une main sur sa bouche pour essayer de se contenir et une autre sur la joue de son compagnon pour s’excuser et mit quelques minutes à reprendre le dessus. A bout de souffle, elle leva un regard contrit sur lui.  

 

- Je suis désolée. Je repensai à l’épisode de la douche hier soir., lui expliqua-t-elle.  

 

Au sourire qui se dessina sur les lèvres de Ryo, elle sut qu’il avait compris et, en effet, le nettoyeur était replongé dans ses souvenirs… et quels souvenirs… Il était rentré d’une période d’observation de l’entrepôt et avait cherché sa compagne pour la briefer. Madame Tomoka lui avait alors appris que Kaori était montée se changer suite à un incident avec un petit. Il avait alors rejoint l’appartement et entendu le bruit de la douche. Son cerveau n’avait pas mis deux secondes à décider que le résultat de l’équation Kaori dans l’appartement + douche en cours = Kaori toute nue toute mokkori sous la douche avec Ryo chou et il avait grimpé les escaliers quatre à quatre envoyant ses vêtements n’importe où.  

 

Arrivé nu dans la pièce jouxtant la salle de bains, il s’assura tout de même que les vêtements appartenaient bien à sa belle et s’engouffra dans la salle de bains. Subrepticement, il avait écarté le rideau de la cabine et s’était glissé derrière la jeune femme, l’enlaçant par la taille et collant son corps contre le sien. Sans attendre, Kaori s’était retournée dans ses bras, un sourire lumineux sur les lèvres, et avait laissé ses mains glisser sur son corps tout en posant sa bouche sur la sienne. Il avait écarquillé les yeux de surprise quand, sans ambage, elle s’était saisie de sa virilité et l’avait longuement et tendrement cajolée, le regardant droit dans les yeux ce faisant.  

 

Kaori en confiance faisait preuve de beaucoup de hardiesse et, même s’il n’était pas revanchard, il lui avait rendu la monnaie de sa pièce, glissant directement les doigts sur son intimité avant d’y plonger. Il avait vu la rougeur s’emparer de ses traits mais, très vite, ses yeux s’étaient voilés, son souffle raccourci. La contrepartie, non négligeable, avait été que les mouvements qu’elle effectuait s’accéléraient tout comme ses doigts s’activaient plus vite également en elle. Entendant leurs gémissements s’amplifier, il avait pris sa bouche dans un baiser ravageur et leurs cris s’étaient mêlés, étouffés, alors qu’il avait senti ses muscles intimes se contracter autour de ses doigts alors que son sexe pulsait dans la main de sa compagne.  

 

Pris dans le moment, ils n’avaient pas entendu la porte s’ouvrir et avaient été surpris quand le rideau de la douche s’était ouvert en grand, laissant apparaître deux gamins de huit ans à peine qui les regardaient avec de grands yeux, surpris. Ryo avait fait pour se retourner pour les renvoyer mais Kaori l’avait alors retenu.  

 

- Non, ne… ne bouge pas., l’avait-elle supplié.  

 

Gênée, elle avait enfin lâché le mokkori encore fièrement dressé de son homme et l’avait plaqué contre elle pour que les garçons ne le virent pas dans cet état et elle nue.  

 

- Allez-vous en les garçons., leur avait-elle ordonné.  

- Ryo et Kaori sont tous nus dans la douche ! Ryo et Kaori sont tous nus dans la douche !, avaient-ils commencé à crier en s’en allant en courant.  

- Bon sang, je ne vais plus pouvoir regarder la directrice dans les yeux., avait soupiré Kaori, posant la tête contre l’épaule de son homme.  

- Pourquoi donc, Sugar ? On n’a rien fait de mal. Ce sont des choses naturelles entre un homme et une femme., l’avait-il taquiné.  

 

Ryo caressa la joue de sa compagne tendrement.  

 

- Tu me surprendras toujours, Kaori. Tu te montres si audacieuse quand nous sommes seuls et pourtant si timide le reste du temps…, murmura-t-il.  

- J’ai confiance en toi, Ryo. Je me sens protégée avec toi et aimée. Je me sens libérée.  

- Ne change pas. Viens, allons nous coucher., lui proposa-t-il, voyant les cernes apparaître sous ses yeux.  

- Déjà… mais on était bien partis pourtant., geignit-elle.  

- Oui mais, tu verras, demain avec une bonne nuit de sommeil, ce sera encore mieux., lui assura-t-il.  

 

Elle ne dit rien mais accepta, prenant la main qu’il lui tendait et ne la lâchant que pour se changer, une fois dans leur chambre. Ils s’allongèrent l’un à côté de l’autre et pensèrent à la journée qui venait de s’écouler, songeurs. Tout aurait pu basculer pour le pire mais ils avaient toujours leur complicité qui les liait pour le meilleur.  

 

Le téléphone sonna soudain et Ryo décrocha.  

 

- Saeba., répondit-il.  

- Ryo, c’est Saeko. L’affaire est officiellement bouclée. On a l’identité du tireur et on peut dire qu’il avait un beau palmarès à son actif.  

- Son nom ?  

- Francis Marchand., lui apprit-elle.  

 

Ce nom ne disait rien à Ryo.  

 

- Ses activités étaient connues mais jusqu’à aujourd’hui personne n’avait réussi à l’identifier.  

- Il avait un commanditaire ?  

- Non, il travaillait seul. Son objectif était de t’abattre et il en a profité pour arrondir ses fins de mois.  

- Donc c’est fini.  

- Oui, totalement. Si tu peux venir au parc demain matin à dix heures, j’aurais certainement un petit quelque chose pour toi., lui dit-elle, un sourire moqueur dans la voix.  

- J’y serai mais si tu cherches à m’arnaquer…, la prévint-il implicitement.  

- Pas d’entourloupe. Bonne nuit, Ryo.  

- Bonne nuit Saeko.  

 

Il raccrocha.  

 

- Tout va bien ?, s’inquiéta Kaori.  

- Oui, les malfaiteurs ont été déclarés hors d’état de nuire et ils ont identifié le tueur qui sévissait depuis un moment apparemment. Il était venu me tuer. Dommage pour lui, il a sous-estimé ma coéquipière., fit-il, fier d’elle.  

- Tant mieux. On va pouvoir se concentrer sur autre chose., répondit-elle.  

- Oui. Dormir., chuchota-t-il, attirant sa tête contre lui.  

 

Il se détendit. Le gang était hors d’état de nuire, les enfants à l’abri tous ensemble. Ils pouvaient désormais penser un peu à eux et surtout à la belle journée qui s’annonçait, une journée dont ils se souviendraient et qui marquerait un tournant dans leur relation. 

 


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