Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 60 chapitres

Publiée: 02-03-20

Mise à jour: 30-04-20

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Chapitre 60 :: chapitre 60

Publiée: 30-04-20 - Mise à jour: 30-04-20

Commentaires: Bonjour, voici le dernier chapitre de cette histoire. Merci de l'avoir suivie malgré les sujets abordés. J4espère qu'elle vous aura plu. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de laisser un commentaire : RKever, Shan in XYZ, Isa30, MiniSoleil, Patatra, Didinebis. Désolée pour ceux que j'oublie éventuellement. Demain, début d'une nouvelle histoire plus légère. A bientôt. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^ PS n'hésitez pas si vous passez même longtemps après la fin de la publication, cela fait toujours plaisir de savoir ce que vous pensez.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60


 

Chapitre 60  

 

- Ce sera notre première fois ensemble, Kaori. Dis-le., l’incita Ryo.  

 

Elle venait de rentrer, un sourire tremblant aux lèvres, le regard bouleversé et humide, et il lui faisait face avec un calme olympien malgré le doux pressentiment qui montait en lui.  

 

- Je suis enceinte de trois semaines, Ryo. Joyeux anniversaire., lui apprit-elle, une larme roulant sur sa joue, rapidement suivi d’autres.  

- Tu ne pouvais me faire plus beau cadeau après celui d’avoir accepté de lier nos vies., murmura-t-il, la voix étranglée.  

 

Il approcha d’elle et l’enlaça tendrement, amenant sa tête contre son épaule.  

 

- Tu es sûr, Ryo ? Parce qu’ils vont être trois et nous deux et, pendant ma grossesse, tu vas être seul pour nous tous. C’est beaucoup, même pour toi., s’inquiéta-t-elle.  

 

Il resserra son étreinte sur elle. Il ressentait son anxiété et souhaitait l’apaiser. Cette question, il l’avait retournée dans tous les sens depuis qu’ils avaient décidé d’avoir un troisième enfant pour vivre enfin une grossesse entière à deux, sans complication si possible, sans incertitude sur le fait de garder ou non le bébé à sa naissance, sans devoir se demander quand ils se retrouveraient tous ensemble. Il était prêt à y répondre, sans mensonge, sans crainte.  

 

- Ca fait longtemps que je sais que je ne suis plus seul pour te protéger, Kaori. Mick sera là, Umi aussi. On sera prudents mais on va profiter de ta grossesse et de ce troisième enfant en toute sécurité. Ne t’inquiète de rien., la rassura-t-il, s’écartant et plongeant son regard dans le sien, chaud, rassurant.  

 

Kaori y resta accrochée un long moment, puisant dans sa force et sa confiance pour calmer ses doutes. Elle avait voulu cette grossesse tout comme lui malgré les craintes pour leur sécurité. Maintenant qu’elle était enceinte, elle avait besoin d’être rassurée, de savoir que tout irait bien. Elle ne savait pas si c’était normal ou non, si c’était lié à son passé, leur histoire propre mais elle en avait besoin et, comme toujours, il avait su trouver les mots, les gestes pour l’apaiser. Elle laissa le sourire de bonheur étirer ses lèvres et passa les bras autour de son cou.  

 

- On va avoir un bébé., dit-elle, rêveuse.  

- Oui et, tu verras, tout ira bien., lui affirma-t-il.  

 

Elle le crut, peut-être un peu moins lorsque les premières nausées arrivèrent suivies de francs vomissements. Malgré tout, malgré la faiblesse et la fatigue, elle ne regretta pas son choix. Ryo l’épaulait dans les mauvais moments, la poussait à se reposer un maximum, prenant en charge les enfants et la maison avec l’aide de Miki et Kazue qui lui rendaient les services qu’elle leur avait rendus pendant leurs grossesses respectives. Plusieurs fois, elle pleura tant elle leur était reconnaissante à toutes deux, expérimentant les maléfices lacrymaux dus aux hormones.  

 

- Ca y est, tu auras des histoires à raconter comme nous., se moqua gentiment Kazue, ce qui fit rire la nettoyeuse.  

- Allez courage, Kaori. Tu sais ce que c’est le premier trimestre. C’est dur et fatiguant mais, au deuxième, tu vas t’éclater… dans tous les sens du terme…, la taquina Miki.  

- Surtout avec Ryo…, ajouta Kazue, complice.  

 

Les deux amies se regardèrent et éclatèrent de rire.  

 

- Je sais que je serai en meilleure forme mais bon, pas de quoi fouetter un chat, non ?, répondit la rouquine.  

- Ma chérie, un deuxième trimestre avec l’homme de tes rêves, c’est…, expliqua Miki, le regard rêveur.  

- Chaud, très chaud. Et je suis persuadée que, tout comme Mick l’a fait, Ryo se pliera en quatre pour combler le moindre de tes désirs. D’ailleurs, on devrait peut-être prendre Kei et Mai en pension à ce moment-là, Miki. Tu ne crois pas ?  

- Connaissant ces deux-là en temps normal, ce serait peut-être une bonne idée en effet…, approuva-t-elle.  

 

Luttant contre une irrésistible envie de se cacher sous la couverture, Kaori regarda ses deux amies, éberluée, le ton de rouge sur ses joues chauffant progressivement.  

 

- Arrêtez de dire des inepties. Ca ne peut pas être à ce point. Puis on ne peut pas faire grand-chose avec un gros ventre., leur opposa-t-elle.  

- Je te prie de croire qu’on devient très imaginatifs quand il s’agit d’assouvir un besoin pressant de sexe, même nounours, pourtant Dieu sait qu’il est assez traditionnel sur le sujet., lui avoua l’ex-mercenaire.  

- Miki ! Je ne veux pas savoir tout cela !, s’écria Kaori, se bouchant les oreilles, ce qui fit rire ses comparses.  

 

La barmaid ne fut pas surprise lorsque, la fois suivante où Kaori croisa Umibozu, elle vira au rouge pivoine rien qu’en posant les yeux sur lui. Ryo ne comprit pas, Umi non plus et la nettoyeuse s’enfuit aux toilettes pour se rafraîchir les idées.  

 

- Elle doit se rappeler de conversation sur le deuxième trimestre…, lâcha amusée la barmaid.  

 

Quand le nettoyeur vit son ami passer en mode cocotte minute, il comprit l’allusion et un sourire étira ses lèvres.  

 

- A ce point-là ?, demanda-t-il.  

- Prends des vitamines., affirma-t-elle.  

 

Ryo ne put que confirmer les dires de leur amie, quand, arrivés mi-mai, alors que les désagréments du premier trimestre commençaient à disparaître, sa moitié se révéla de plus en plus entreprenante, ce qui n’était pas pour lui déplaire, loin de là… Les nuits étaient torrides et c’était loin d’être dû aux chaleurs estivales qui peinaient à s’installer. Ils avaient donc ces moments-là mais ce n’étaient que des moments parmi d’autres…  

 

Lorsqu’ils avaient découvert leur bébé pour la première fois, la tension avait été palpable dans la salle d’examen du Professeur. Kaori redoutait de découvrir que le bébé n’avait pas tenu ou qu’elle allait devoir affronter une nouvelle grossesse à risques. Tout était trop beau, il y aurait forcément une chute catastrophique, n’arrivait-elle pas à s’enlever de la tête. Après tout, c’était la logique de sa vie, non ?  

 

- Kaori, regarde-moi. Ce bébé va bien, toi aussi. Alors détends-toi et profite, regarde-le comme je le vois. Un bébé en pleine forme, notre enfant que nous allons voir grandir en toi jusqu’à l’accueillir dans nos bras., l’avait encouragé Ryo.  

- Je sais que notre vie n’est pas simple mais cette grossesse le sera, tu verras. Aie confiance, Sugar.  

 

Elle l’avait observé, le cœur gros, et s’était apaisée progressivement.  

 

- Je suis désolée. Je ne sais pas pourquoi je panique ainsi., s’était-elle excusée.  

- Tu es fatiguée et tu as été éprouvée, Kaori. Ce bébé, on l’a voulu pour vivre ce moment magique à deux, pour effacer le passé, combler ce manque que l’on ressentait. C’est une belle expérience à faire tous les deux, essaie d’en profiter.  

 

Elle avait hoché la tête et tourné les yeux vers l’écran de l’échographe. Elle vit alors le bébé, pas plus gros que son pouce. Instinctivement, elle leva les doigts vers l’image et la frôla des doigts.  

 

- Il va vraiment bien ?, murmura-t-elle, émue.  

- Oui, Kaori. Il est en parfaite santé et toi aussi., lui assura le Professeur.  

- Il a l’air nerveux.  

- C’est notre enfant. Tu penses vraiment qu’il peut être calme alors que sa mère a passé son temps à courir après son père qui courait après tous les jupons qui passaient devant ses yeux ?, la taquina Ryo.  

- Non, c’est vrai. Il est beau, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Rassuré sur le moral de sa femme, ému de voir son bébé s’agiter, bien en vie, de savoir qu’il serait là à chaque moment de sa vie, il glissa sa main dans celle de Kaori et la pressa doucement. Il sentit au plus profond de lui l’amour naître pour ce troisième bébé qui viendrait égayer leurs jours ainsi que l’espoir que ce moment partagé à deux scellerait définitivement la fin de cette histoire. Il n’y aurait plus d’épisode manquant, de regret. Même s’il n’avait pu vivre cela pour Kei, même si ça n’effacerait pas l’angoisse qui avait entouré l’attente de Mai, cette grossesse occulterait le négatif des deux précédentes.  

 

- Ca commence à se voir., fit Kaori, s’observant de profil dans le miroir de leur chambre.  

 

Ryo approcha et regarda le léger renflement dans le bas de son ventre. Il se mit derrière elle et l’enlaça, posant sa main dessus.  

 

- C’est tôt, non ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, c’est ma troisième grossesse. Mes abdos se sont assouplis. A Kei, j’ai commencé à grossir passé trois mois, presque quatre même, ça me frustrait mais, avec l’entraînement que j’avais, mes muscles l’ont contenu un maximum. A Mai, c’est apparu un peu plus tôt. Et numéro trois apparaît à deux mois et demi.  

- On attend encore un peu avant d’en parler aux enfants, non ?, proposa Ryo.  

- Oui. Passons les trois mois. Je sais que ma grossesse se passe bien mais je préférerais. J’aurais eu ma visite de contrôle. On leur dira juste après si tu veux.  

 

Il acquiesça et ils restèrent encore ainsi quelques instants avant de se séparer et vaquer à leurs occupations. Les deux semaines passèrent rapidement et, rentrant de la clinique où ils avaient été assurés que bébé se portait à merveille, ils se mirent à quatre dans le canapé.  

 

- On va avoir un nouveau bébé à la maison., leur apprit Ryo.  

- Bébé ?, fit Mai, qui pointa le doigt vers elle.  

- Non, ma chérie. Toi, tu n’es bientôt plus un bébé. Tu deviens une petite fille., lui dit Kaori.  

- Il est où le bébé ? Au magasin ? On va le chercher quand ?, demanda Kei.  

 

Alors que la petite fille se réfugia dans les bras de sa mère, Kei s’agitait comme un bon, excité à l’idée d’être grand frère à nouveau.  

 

- Le bébé est dans le ventre de maman. Il n’arrivera qu’à la fin de l’année, le temps qu’il grandisse et puisse en sortir., lui expliqua Ryo.  

- Dans le ventre de maman ?, répéta son fils, se tournant vers sa mère et l’examinant.  

- Oui, il est là où il y a la bosse., répondit Kaori, soulevant légèrement son haut.  

- Wouah… Mais il est minuscule alors… Et pourquoi il se cache là ? Comment il a fait pour rentrer d’abord ? Et tu vas sortir de là, toi. T’embête pas ma maman., rouspéta Kei, pointant un doigt vers l’arrondi.  

 

Les deux parents se regardèrent et éclatèrent de rire.  

 

- Ma maman., fit Mai, se cramponnant aux épaules de Kaori.  

- C’est la mienne aussi., répondit Kei.  

- Ma maman., répéta-t-elle, proche des larmes.  

- C’est notre maman à tous les deux., composa son frère, magnanime.  

- Viens Kei., l’appela Kaori, tendant un bras vers lui.  

 

Le petit garçon grimpa sur le divan et vint s’installer sur le divan à ses côtés.  

 

- Je suis votre maman à tous les deux et bientôt tous les trois. Je vous aimerais toujours autant si ce n’est encore plus parce que vous êtes des enfants merveilleux. J’ai de la place pour vous deux, pour papa, pour toute notre famille et j’en ai encore pour ce bébé qui va arriver. Il ne prendra la place de personne dans mon cœur., leur assura-t-elle.  

 

Voyant Kei lever les yeux vers lui, Ryo s’approcha et le prit sur ses genoux, passant un bras autour de lui et un autour de sa femme, sa main frôlant les cheveux roux de Mai.  

 

- C’est pareil pour moi. Vous n’avez pas à vous inquiéter., leur dit-il.  

- Ca nous fera juste une personne de plus à aimer et un nouveau copain de jeu pour vous deux. C’est bien, non ?, ajouta-t-il.  

- Oui, c’est bien. On peut aller jouer maintenant ?, demanda Kei.  

- Vas-y., lâcha Kaori.  

 

Kei descendit des genoux de son père, Mai suivit son frère et ils se retrouvèrent tous les deux sur le canapé comme deux ronds de flanc.  

 

- Je m’attendais à autre chose., murmura Ryo, un peu déçu.  

- Moi aussi mais ils sont peut-être un peu jeunes pour bien réaliser., les excusa Kaori.  

- C’est vrai. Ils sont plus dans la préoccupation immédiate comme dirait quelqu’un., répondit-il, levant un regard amusé vers sa femme.  

 

Elle lui sourit complice puis se lova contre lui, regardant les enfants jouer.  

 

- Tu rentres encore dans tes vêtements ?, s’étonna Ryo deux mois plus tard, enlaçant sa femme et son ventre arrondi par cinq mois de grossesse.  

 

Il sentit le bébé bouger sous ses mains et, comme à chaque fois, ça le remua profondément. Il ne se lassait pas de cette sensation et en profitait dès qu’il pouvait, même parfois la nuit en voleur alors qu’elle dormait.  

 

- Ca commence à devenir juste. Ca tient avec les robes d’été mais je vais devoir investir pour les périodes plus froides à moins que tu me prêtes tes vêtements., suggéra-t-elle, posant la tête sur son épaule et la rejetant en arrière pour le regarder avec ses yeux noisettes pétillant.  

- Il est révolu le temps où je te considérais comme un homme. Ce qu’on vient de faire tous les deux, je ne peux le faire qu’avec la plus délicieuse des femmes, qu’avec ma femme., lui murmura-t-il à l’oreille avant de le taquiner du bout de la langue.  

 

Bien qu’ils venaient juste de se donner l’un à l’autre de manière assez passionnée, Kaori sentit le désir revenir à vitesse grand V et, plus audacieuse que jamais, prit les mains de son homme pour les poser sur sa poitrine. Elle gémit sous la caresse de ses doigts et, à l’aveugle, glissa la main dans son caleçon pour prodiguer le même traitement à son mari.  

 

- Fais-moi l’amour, Ryo., gémit-elle.  

- Encore ? Tu deviens insatiable, ma parole., la taquina-t-il.  

- Plutôt doux ou sauvage, ma belle ? Que je sache comment te satisfaire., lui demanda-t-il, accentuant ses caresses sur sa poitrine d’une main et laissant l’autre descendre se perdre dans les moites profondeurs.  

- Je testerai bien la fougue de mon étalon., susurra-t-elle d’un ton aguicheur.  

- Tu veux la jouer cavalière ? Alors accroche-toi parce que l’étalon se sent très sauvage aujourd’hui., fit-il d’une voix rauque.  

 

Elle sentit le désir flamber dans ses veines à sa répartie et se laissa guider quand il lui fit prendre appui sur la commode. Leur étreinte fut brève mais intense et, bien qu’il se sentait encore d’attaque pour une chevauchée rapide, il se montra plus doux dans le deuxième round qui suivit leur première apogée. Il la fit se retourner et l’assit sur le bord du meuble, se glissant entre ses jambes pour pouvoir l’observer en pleine extase. Il la trouva magnifique malgré son ventre rond qui avait le seul défaut de l’empêcher de la serrer contre lui. Se penchant en avant, il prit ses lèvres dans un baiser d’une langueur sans pareil avant de laisser ses lèvres descendre jusqu’à sa poitrine à laquelle il rendit hommage de manière appuyée, l’envoyant planer au septième ciel une deuxième fois ainsi avant de l’emmener une nouvelle fois vers la jouissance qu’ils atteignirent à deux. A bout de souffle, moites de sueur, il la prit dans ses bras et l’emmena jusqu’au lit où il la déposa avant de s’allonger à ses côtés quelques minutes, la caressant tendrement.  

 

- Je n’aurais jamais pensé apprécier autant de te faire l’amour alors que tu serais enceinte. Je pensais que ça m’inhiberait plus qu’autre chose., lui avoua-t-il.  

- Même mon gros ventre ?, murmura-t-elle, se lovant contre lui, ensommeillée.  

- Même avec ton gros ventre. Tu abrites la vie, Kaori. C’est beau., souffla-t-il, ému, caressant l’arrondi.  

 

Elle plongea son regard noisette dans le sien et caressa sa joue tendrement.  

 

- Je t’aime, Ryo. Je t’aime tellement. Je n’aurais jamais pu vivre sans toi., lui dit-elle.  

 

Il la serra contre lui à l’étouffer. Sa vie lui avait semblé tellement vide en son absence, son absence si douloureuse qu’il ne voulait plus jamais vivre cela, ni même l’imaginer.  

 

- Je ne te laisserai plus jamais partir, Kaori. Je t’ai laissé le faire une fois parce qu’on n’avait pas le choix mais ça n’arrivera plus. Je ne veux plus que tu te sacrifies pour moi.  

- Je l’ai fait par amour, Ryo, par amour pour toi. J’étais sûre qu’on se retrouverait et qu’on finirait nos jours ensemble et, même si ça a été dur, on y est arrivés. Je n’ai jamais été si heureuse de toute ma vie.  

- Moi, je ne pourrais jamais te remercier assez de ce que tu as fait., murmura-t-il.  

 

Kaori posa la main sur sa joue, la caressant doucement du pouce.  

 

- Quand on s’est mis ensemble, tu voulais avoir des enfants ?, lui demanda-t-elle.  

- Non., répondit-il très honnêtement.  

- Alors pourquoi tu as accepté de prendre le risque ? Je savais que tu ne voulais pas plus de deux membres dans ta famille. Je ne t’en aurais pas voulu., lui expliqua-t-elle.  

- Tu partais, Kaori. Je savais quel déchirement cela représentait pour toi, tout ce que tu allais devoir affronter… enfin presque tout., compléta-t-il mal à l’aise.  

- Soudain, cette histoire de deux membres m’a semblé complètement dépassée. Tu avais envie de porter mon bébé et je me suis rendu compte que ça ne me rebutait pas. Bien au contraire même, j’en avais envie aussi même si j’ai mis un peu plus de temps à l’admettre., lui avoua-t-il.  

- Je voulais juste te donner une envie supplémentaire de tenir le coup, de revenir, de vivre. J’avais peur pour toi et de tout ce que ça allait te faire. Et, tout simplement, je t’aimais à en crever et ce petit sacrifice par amour pour toi n’en était finalement pas un.  

 

Il vit les larmes couler sur son visage et les essuya doucement avant de la serrer contre lui.  

 

- Je t’aime, Sugar. Je ferai tout pour qu’on reste ensemble et, si ce n’est pas possible, je donnerai ma vie pour toi et les enfants., lui souffla-t-il, sentant son cœur battre à tout rompre.  

- Non, Ryo. Je veux que tu vives., lui affirma-t-elle, l’étreignant avec force.  

- Kaori, C’est toi qui m’a donné une vie et pas seulement une existence. Aujourd’hui, je vis mais pas seulement par moi. Je vis à travers toi et je vis à travers nos enfants. Si un jour on devait être séparés, je serais toujours là. Ma vie ne s’arrêtera plus à ma mort désormais parce que j’ai donné la vie grâce à toi.  

 

Il la sentit pleurer de plus belle et s’en voulut de cela. Doucement, il lui caressa le dos afin de l’apaiser et, quand les larmes se tarirent enfin, elle leva les yeux vers lui.  

 

- J’ai bien entendu tes paroles mais tu as intérêt à rejoindre mon frère le plus tard possible, Ryo Saeba., le tança-t-elle, tentant de lui lancer un regard sévère où ne perçait que son amour débordant, infini.  

- Bien évidemment… Tu crois que je ne vais pas me démener pour avoir encore plein de séances mokkori avec ma délicieuse et très sexy épouse ?, la taquina-t-il.  

- T’as intérêt, sinon il faudra que je te trouve un remplaçant et avec trois enfants, c’est pas gagné., ironisa-t-elle.  

 

Il la regarda, un instant jaloux, puis lui sourit.  

 

- C’est même impossible, Sugar. Personne ne peut me remplacer., se targua-t-il.  

- C’est vrai, personne., admit-elle.  

 

Ils s’étreignirent doucement puis finirent par se lever pour débuter la journée. Ce jour-là, ils virent pour la deuxième fois leur bébé qui fut examiné sous toutes les coutures, un enfant en pleine forme qui manifesta son mécontentement à se voir ainsi dérangé dans son sommeil.  

 

- Si vous le voulez, je peux vous dire si c’est un garçon ou une fille. Si vous ne voulez pas savoir, fermez les yeux quelques instants., leur conseilla le Professeur.  

- On veut savoir pour pouvoir préparer sa venue en toute sérénité., fit Ryo, après un échange de regard avec sa femme.  

 

Le Professeur se tourna de nouveau vers l’écran et les deux époux attendirent, main dans la main, le verdict.  

 

- C’est une fille et j’en suis sûr à cent pour cent., leur affirma-t-il.  

- J’aurai trois femmes à la maison pour me chouchouter., plaisanta Ryo, ému.  

 

L’été passa et les premières feuilles commencèrent à tomber. Loin de la rendre triste, l’arrivée de l’automne était un bon signe pour Kaori : le jour rapprochait où elle rencontrerait sa fille. Malgré ses sept mois de grossesse bien marqués, elle prenait plaisir à aller se balader avec les enfants au parc, souvent en compagnie de Ryo et, quand il ne pouvait pas, de Mick qui en profitait pour promener Samuel, huit mois, en même temps.  

 

- Regarde cette feuille, maman. Elle est trop belle. Je peux la prendre ?, lui demanda Kei.  

- Si tu veux, Kei, mais tu la rangeras.  

- Promis.  

- Feuille, maman., fit Mai, mimiquant son frère.  

- Elle est très belle aussi, ma chérie. Mets-la dans le panier.  

- Ca fait du bien de les voir si heureux., pipa Ryo.  

- C’est vrai. C’est un soulagement., répondit Kaori, posant la tête sur son épaule.  

- Tu es heureuse aussi ?, lui demanda-t-il, un regard profond sondant le sien.  

- Oui., souffla-t-elle, le regard pétillant.  

 

Elle le fut nettement moins lorsque, novembre touchant à sa fin, elle se réveilla en pleine nuit le bas du corps baignant dans un liquide quelque peu visqueux. Elle attrapa la main de Ryo posée sur son ventre plus que protubérant et la secoua doucement.  

 

- Ryo, réveille-toi. C’est le moment., l’appela-t-elle.  

 

Elle ne fut pas surprise de voir son regard gris se poser sur elle, clair et vif. Il était rare qu’il ait du mal à émerger depuis qu’ils étaient ensemble.  

 

- Tu as des contractions ?, lui demanda-t-il, restant calme.  

- Ca commence. Je vais aller prendre une douche rapide pour enlever tout ça., dit-elle en désignant les draps mouillés et souillés.  

 

Il ne put empêcher la grimace de dégoût avant de s’excuser d’un sourire.  

 

- Je vais déposer les enfants chez Mick et mettre les sacs dans la voiture. Prends ton temps., lui dit-il, se levant avant de l’aider à en faire de même.  

 

En un quart d’heure, ils furent prêts et démarraient pour la clinique. Le silence régnait dans l’habitacle, à peine brisé par les profondes respirations qu’elle prenait pour juguler la douleur. Quand il n’en avait pas besoin, sa main libre tenait celle de Kaori.  

 

- On est arrivés., murmura-t-il, légèrement nerveux.  

 

Il bridait moins ses sentiments qu’à la naissance de Mai. Il savait que tout irait bien et il serait présent si Kaori avait besoin de lui. Il ne se sentait donc pas obligé d’être fort et infaillible.  

 

- Tout va bien se passer, Ryo., lui dit-elle.  

- On est prêts depuis longtemps et on a déjà eu une répétition. On a juste à vivre ce moment., ajouta-t-elle, caressant sa joue avec tendresse.  

 

Il sentait qu’elle était sereine malgré la douleur. Ils avaient réussi à avoir ce qu’ils voulaient de cette grossesse, un beau moment de partage, de tendresse et de passion, même lors des moments moins drôles.  

 

- Kimi, je voudrais qu’on appelle notre fille Kimi comme l’espoir qui nous a portés depuis qu’on est ensemble et même lorsqu’on a dû être séparés., déclara soudain Ryo.  

- Ca me plaît. En revanche, on ferait bien d’y aller si tu veux garder l’espoir de garder les sièges de ta voiture impeccables., grimaça-t-elle sous l’effet d’une nouvelle contraction.  

- Elle arrive ?  

- Oui., souffla la nettoyeuse.  

- Vite, très vite., précisa-t-elle.  

 

Ryo sortit de la voiture rapidement et alla chercher sa femme pour l’accompagner à l’intérieur. Ils entrèrent dans le bâtiment et virent le Professeur arriver calmement.  

 

- Alors, c’est le moment ?, demanda-t-il joyeusement.  

- Apparemment…, fit le nettoyeur.  

- C’est le moment., souffla Kaori, les yeux écarquillés.  

- Allez, venez, on y va., les invita le médecin.  

- Non, elle… elle est là., murmura-t-elle, s’accrochant au mur.  

- Comment ça elle est là ?, dit Ryo.  

- Elle est… là.  

 

Le professeur s’approcha et, sans égard ni avertissement, souleva la jupe de la future maman, tâtant la zone concernée à travers son sous-vêtement, étonné de sentir le crâne.  

 

- Evite de pousser. Kazue un brancard vite !  

- Je n’ai pas besoin de pousser : elle descend toute seule., constata Kaori, la sentant progresser.  

 

Moins de dix secondes plus tard, Kazue arrivait avec un brancard et Ryo et la Professeur la hissaient dessus. Ils n’eurent pas le temps de bouger de là que les contractions s’intensifièrent, forçant la jeune femme à pousser. Le futur papa la soutenait et l’encourageait et, moins de cinq minutes plus tard, Kimi venait au monde sous le regard émerveillé de ses parents. Ses cris emplirent le couloir avant de se calmer quand elle fut posée sur le ventre de sa mère avant d’être emmenées toutes deux en salle d’accouchement pour achever les opérations.  

 

- Elle est magnifique, Kaori., souffla Ryo ému, caressant les cheveux couleur ébène comme lui.  

- Oui, c’est une rapide comme toi., plaisanta-t-elle, passant le doigt sur l’ovale de sa joue.  

- Merci pour ce cadeau. Je suis vraiment heureux d’avoir pu vivre cela avec toi.  

- Moi aussi, ça donne l’impression d’avoir rétabli un certain équilibre., admit Kaori.  

- C’est vrai.  

 

Kazue vint chercher Kimi pour l’examiner, peser et mesurer. Elle invita Ryo à la suivre pour donner le bain au bébé, ce qu’il fit avec plaisir après avoir embrassé sa femme. Entre temps, Kaori fut emmenée dans une chambre où il la retrouva somnolente.  

 

- Elle a tes yeux, Kaori, deux belles prunelles noisette à croquer. En revanche, elle a déjà faim., lui apprit-il, alors que Kimi s’agitait.  

- Donne-la moi.  

 

Elle la mit au sein et le bébé se mit à téter plus ou moins facilement avant de s’endormir. La voyant lutter contre le sommeil, Ryo vint s’allonger à ses côtés et la prit dans ses bras, soutenant le bébé contre elle.  

 

- Dors un peu, tu vas en avoir besoin.  

 

Elle n’eut même pas la force d’acquiescer et ferma les yeux. La nuit fut hachurée mais, malgré tout quand le matin arriva, les deux parents souriaient et ne se plaignirent pas de la fatigue. Mick leur ramena Mai et Kei qu’ils accueillirent avec tendresse.  

 

- Miki et Umi arriveront dans une heure. Je vous laisse à cinq. Elle est magnifique., les félicita-t-il avant de partir.  

- C’est la petite sœur ?, demanda Kei, curieux.  

- Oui, elle s’appelle Kimi.  

- Alors il n’y a pas eu d’erreur ? J’aurais voulu un frère, moi., bouda-t-il.  

- Ce n’est pas grave Kei. Tu pourras quand même jouer avec elle, tu joues bien avec Mai…, contra Kaori.  

- Mouais… Et si vous me faisiez un petit frère en plus ?, demanda-t-il.  

 

Les deux parents se regardèrent et éclatèrent de rire. Trois enfants, c’était déjà bien quand on savait d’où ils partaient.  

 

- Tu sais, Kei, vous êtes déjà trois., commença Kaori.  

- C’est pas mal, non ?  

 

Le petit garçon regarda sa mère, dubitatif. Il voulait un petit frère, lui. Ryo observa son fils, ce fils qu’il n’aurait jamais dû avoir si une certaine femme n’avait pas fait un choix sidérant par amour pour lui, un choix qui impliquait une foi, un espoir sans limites, un choix qu’il avait été prêt à accepter par amour pour elle.  

 

- Continue d’espérer, Kei. On ne sait jamais ce qui peut arriver quand on veut quelque chose très fort ou quand on aime quelqu’un comme papa et maman s’aiment et vous aiment., l’encouragea Ryo, lui faisant retrouver le sourire.  

- Tu ferais quoi pour moi, papa ?, lui demanda son fils, amusé.  

- Tout, Kei comme pour maman et tes sœurs., répondit-il, un regard indéfinissable plongé dans celui de sa femme.  

- Et toi, maman ?, l’interrogea à son tour le petit garçon.  

 

Kaori regarda son nouveau-né endormi dans ses bras, Mai dont la tête était appuyée contre son bras et qu’elle amena contre elle, le passant au-dessus d’elle. Elle releva les yeux et croisa le regard gris nuit de Kei dont le sourire n’avait de cesse de lui réchauffer le cœur. Elle plongea enfin dans le regard à la couleur identique, un regard qui faisait battre son cœur depuis qu’elle avait vingt ans, celui de l’homme de sa vie. Elle chassa la boule d’émotions qui grandissait dans sa gorge.  

 

- Pour vous tous, aller en enfer et en revenir., affirma-t-elle.  

 

Pour eux, elle l’avait fait… et le referait. 

 


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