Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 60 chapitres

Publiée: 02-03-20

Mise à jour: 30-04-20

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Chapitre 51 :: chapitre 51

Publiée: 21-04-20 - Mise à jour: 21-04-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos reviews qui font plaisir immense. Rkever, non la petite ne s'appelle pas Kimi qui est le prénom que je donne à la fille naturelle de Ryo et Kaori. Gaelle, ravie de pouvoir t'apporter ce petit moment de plaisir dans la journée et merci et bon courage à toi ainsi qu'à toutes les personnes en première ligne. Bonne journée à tous, bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


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Chapitre 51  

 

- Le bébé n’est plus là, Professeur !, fit Kazue, inquiète en pénétrant dans son bureau au pas de course.  

 

Le vieil homme leva la tête et eut un léger sourire.  

 

- Kaori l’a récupéré cette nuit. Elles ont fait connaissance toutes les deux. Viens, on va aller les examiner., lui proposa-t-il.  

- Mais comment avez-vous su ?  

- Vidéosurveillance. J’ai vu Kaori déambuler dans le couloir à deux heures du matin. Le bébé pleurait et elle est allée la voir. Je me suis mis derrière la porte juste au cas où mais ça n’a pas été nécessaire. Après, elle l’a emmenée dans sa chambre., lui expliqua-t-il, l’emmenant vers la chambre.  

- Toute la famille est là., fit-il, entrant après y avoir été invité.  

- Alors jeune fille, on joue les kidnappeuses ?, la tança le Professeur faussement sévère.  

- Je ne peux pas kidnapper ma propre fille, Professeur., répondit-elle, avec un sourire lumineux.  

 

Elle baissa le regard vers le bébé endormi dans les bras de son père alors qu’elle câlinait son fils.  

 

- Kazue va examiner la petite., annonça le médecin.  

- Mai… Elle s’appelle Mai., leur apprit le nettoyeur.  

- C’est Kaori qui lui a trouvé ce prénom.  

- C’est vrai que Janvier aurait fait un drôle de prénom., pipa le vieil homme.  

 

Ils levèrent tous le regard vers lui et notèrent le sien pétillant de malice. Les sourires étirèrent les lèvres avant que les rires ne fusent. Ce petit moment de légèreté n’était pas mal venu après la journée tendue qui avait précédé. Ryo donna donc Mai à Kazue qui s’empressa de l’examiner et attrapa Kei pour que le Professeur puisse examiner l’accouchée.  

 

- Tout va bien pour vous deux. Dès que le bébé aura pris du poids, vous pourrez rentrer. En attendant, essaie de te reposer un peu, Kaori. Tu n’as pas beaucoup dormi cette nuit., lui conseilla-t-il.  

- Comment savez-vous ?, s’étonna la jeune femme.  

- Je sais tout ce qui se passe ici. On va ramener un berceau pour la petite et, si tu veux, tu peux avoir un lit pour Kei.  

- Pas dodo !, s’offusqua le petit garçon, affichant une mine boudeuse.  

- Non, pas maintenant, Kei. Peut-être après. Tu veux peut-être jouer ? Maman a besoin de dormir un petit peu., lui dit son père, le posant à terre.  

- Maman dodo ? Maman tiguée ?, demanda-t-il.  

- Oui, je suis fatiguée. Je vais dormir un petit peu. D’accord ?, répondit Kaori.  

 

En guise d’approbation, il se tourna vers ses jouets, ce qui fit sourire sa mère. Le Professeur et Kazue sortirent de la chambre et leur amie revint peu après avec un berceau.  

 

- Ca fait plaisir de vous voir à quatre., leur avoua-t-elle avant de repartir.  

- J’en connais un qui ne va pas tarder à monter un lit à barreaux…, pipa Ryo.  

- Je pense. Tu n’en connaîtrais pas un qui aurait envie de tenir sa femme pendant qu’elle dort ?, lui demanda-t-elle.  

- Je connais le meilleur pour cela., lui affirma-t-il, posant Mai dans son berceau et s’allongeant dans le lit à ses côtés.  

- Papa dodo ?, demanda Kei.  

- Pourquoi pas ? Tu veux venir faire un câlin entre nous, bonhomme ?, lui proposa-t-il, l’ayant déjà vu se frotter les yeux quelques fois.  

 

Kei regarda ses jouets puis ses parents et tendit les bras. Ryo l’attrapa et le mit entre eux deux.  

 

- Bébé ici ?, les interrogea-t-il.  

- Non, Mai est mieux dans son berceau. On risquerait de l’écraser ou de lui faire mal. On aura beaucoup d’autres moments pour des câlins à quatre, mon grand., le rassura sa mère.  

 

Elle croisa le sourire de son mari et se sentit réchauffée. Quelques minutes plus tard, tous les quatre dormaient. Une heure et demie plus tard, ce furent les pleurs de Mai qui les réveillèrent. Ryo la donna prestement à sa mère qui la mit au sein et la petite téta goulûment.  

 

- A croire finalement que j’ai aussi le gêne de la gloutonnerie…, pipa-t-elle.  

 

Ryo la jaugea et sourit. Il s’était retenu de faire la plaisanterie pour ne pas la mettre mal à l’aise. Ca faisait du bien de la voir ainsi. Elle semblait vraiment avoir pris de la distance par rapport aux évènements et cela lui redonna confiance en l’avenir, lui qui avait senti les doutes revenir depuis la veille.  

 

Même si elle était concentrée sur Mai, Kaori ressentait les émotions de son homme. Elle s’en voulut de l’avoir inquiété après tout ce qu’il avait fait pour elle mais elle n’avait pas su gérer. Mais aujourd’hui, beaucoup de choses avaient changé, la première étant l’arrivée de Mai.  

 

- J’ai mis le passé derrière moi, Ryo. Je ne te dis pas qu’on va rentrer et faire l’amour comme des fous…, commença-t-elle, rougissant.  

- Ca, je vais encore devoir réapprendre mais, pour le reste, c’est fini.  

- Tu es sûre ?, lui demanda-t-il, un regard indéfinissable posé sur elle.  

- Pour le sexe ou pour le reste ?, plaisanta-t-elle.  

 

Il esquissa un sourire amusé et revint s’asseoir près d’elle sur le lit.  

 

- Je vais aimer réapprendre le sexe avec toi mais j’ai le temps. Pour le reste., répondit-il, notant l’éclat de plaisir dans ses deux prunelles noisettes.  

- Oui, je suis sûre. Dès que Mai sera plus calée au niveau des repas, j’aimerais retourner à l’orphelinat. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu les enfants.  

- Ca marche. Ca leur fera très plaisir. Hime et Sakura ont été adoptées, tu sais, par le fils d’un couple d’amis de Megumi. Ca va bientôt faire un an., lui apprit-il.  

 

Kaori sentit son cœur se serrer, émue.  

 

- Elles ont été adoptées à deux par la même famille ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. Le couple était venu adopter un enfant mais, quand ils ont rencontré les deux sœurs siamoises comme on avait fini par les appeler, ils ont décidé de les adopter toutes les deux., lui expliqua-t-il.  

- C’est super pour elles., bredouilla-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Pourquoi tu pleures, Kaori ?, s’inquiéta-t-il.  

- Je suis heureuse pour elles. C’est tout., répondit-elle, essuyant ses larmes.  

- Les hormones ?, lâcha-t-il, un sourcil levé.  

 

Elle acquiesça et il rit légèrement. Il devrait encore patienter quelques semaines avant de retrouver la femme sous contrôle qu’il avait connue. Voyant Mai de nouveau endormie, il proposa à Kaori d’aller se doucher et changer. Il savait qu’elle n’était pas du genre à traîner en pyjama et que ce petit moment lui permettrait certainement de se relaxer un peu. La nettoyeuse ne se fit pas prier et fila sous la douche chaude, délassant certains muscles encore endoloris sous l’effort de l’accouchement. Elle finissait de s’habiller quand elle entendit toquer à la porte. Elle reconnut la voix de Saeko et se dépêcha d’enfiler son gilet avant de les rejoindre dans la chambre.  

 

- Bonjour Kaori. Je suis contente que vous n’ayez rien et félicitations pour le petit bout., la salua l’inspectrice.  

- Merci Saeko. Elle s’appelle Mai., l’informa la maman.  

- C’est très joli. Je ne suis pas venue pour une simple visite de courtoisie. J’ai besoin de ta déposition pour hier et je suis venue vous donner les informations qu’on a réussi à lui extirper cette nuit avant que ce ne soit diffusé aux informations. Je me suis d’ailleurs permise d’en informer Sayuri au préalable…, leur dit-elle, un sourire ironique aux lèvres.  

- Tu veux bien ? Alors je t’écoute., l’invita-t-elle après acceptation de Kaori.  

 

Elle sortit son téléphone et un calepin et prit le témoignage de la jeune femme. Cela fait, elle rangea le tout et croisa les jambes, tout en remettant une mèche derrière son oreille.  

 

- Le voyageur s’est montré quelque peu avare en informations jusqu’à ce qu’on lui propose de le livrer aux autorités nord-coréennes pour un assassinat sur la personne d’un haut-dignitaire. Apparemment, c’est une destination qu’il n’apprécie pas des masses., pipa-t-elle.  

- On se demande bien pourquoi…, lâcha Ryo, cynique.  

- Il a livré le nom de son commanditaire. C’était ta belle-mère qui apparemment agissait sur les ordres de son fils. Tu n’as pas l’air surprise…, remarqua Saeko.  

 

Le couple se regarda un instant puis Kaori revint sur leur amie.  

 

- Non. En fait, c’était la conclusion à laquelle on en était arrivés tous les deux., admit-elle.  

- On a transmis le dossier aux autorités américaines et demandé l’extradition de la mère et du fils ici au Japon pour qu’ils répondent de leurs actes. Logiquement, ils vont prendre perpétuité tous les deux et on demandera que la peine soit effectuée aux Etats-Unis. Tu n’entendras plus parler d’eux.  

- Ce sera une bonne chose. On a d’autres plans que ressasser le passé., affirma Kaori.  

- Je vous comprends. Je vous tiendrai informés sur la date du procès. Je repasserai avec les autres, sans mon uniforme de policier pour voir la petite., leur dit Saeko, se levant.  

- Quand je pense à toutes ces fois où je voulais te voir nue…, gémit Ryo.  

 

Blêmissant, il sentit une aura de colère se développer à ses côtés et s’écarta prudemment.  

 

- Mais c’est fini maintenant. C’est toi que j’ai envie de voir nue, Sugar., se défendit-il, une goutte de sueur perlant à son front.  

 

La colère s’estompa aussi vite qu’apparut la rougeur sur les joues de Kaori.  

 

- Bon, sur ces bonnes paroles, je vous laisse., lâcha Saeko, masquant son embarras.  

 

Laissant le couple qui se regardait les yeux dans les yeux, elle quitta la chambre et se dirigea vers la sortie de la clinique.  

 

- J’ai l’impression que la température a monté d’un coup., murmura Kaori.  

- Moi aussi. Sache juste que je ne te brusquerai pas même si j’ai très envie de retrouver nos moments d’intimité. Ne te force jamais même si on en parle, d’accord ?, lui demanda-t-il, s’asseyant à ses côtés.  

 

Elle acquiesça et posa une main sur sa joue. Prise dans le moment, elle se pencha vers lui et l’embrassa doucement. Ils ne se laissèrent pas emporter par la passion qui couvait mais profitèrent de ce moment de tendresse, se séparant doucement avant de s’enlacer.  

 

- J’aime ça aussi. Juste te tenir contre moi, pouvoir t’embrasser et te toucher, ça me plaît aussi., lui dit-il.  

- Ca m’a manqué, Ryo. J’en avais oublié les sensations. Ca n’aurait pas dû arriver., bafouilla-t-elle.  

- C’est le passé, Kaori. Oublie. Nous sommes réunis maintenant, il n’y a plus que cela qui compte.  

 

Ils restèrent ainsi quelques instants jusqu’à ce qu’un élément perturbateur n’intervint, rapidement suivi d’un deuxième.  

 

- Faim !, cria Kei mécontent, sur quoi sa sœur se mit à pleurer à son tour.  

- Je ne pensais pas que la connivence s’installerait si tôt…, soupira Ryo, faussement ennuyé.  

- Je ne suis pas équipé pour numéro deux, alors je prends numéro un. On se revoit dans une heure., lâcha-t-il, attrapant Kei et le faisant voler.  

- Allez viens, mon grand. On va aller manger entre hommes et on reviendra voir maman et ta sœur après.  

 

Kaori regarda les deux hommes de sa vie partir et sourit lorsque Kei lui fit un petit signe au revoir de la main. Elle changea Mai en vitesse et s’assit pour l’allaiter. Elle eut le plaisir de pouvoir passer un peu de temps avec la petite, de l’admirer, tracer du bout des doigts l’ovale de son visage. Mai lui ressemblait, ce qui lui facilitait les choses. Elle ne reverrait pas le visage de son géniteur sur le sien en espérant que la génétique serait toujours de son côté en grandissant. Elle avait au moins ces débuts pour se familiariser et tisser un lien fort avec sa fille, un lien qui lui permettrait de passer outre si les choses changeaient. Elle n’avait encore aucune idée de la façon dont elle lui annoncerait plus tard, si elle le faisait, que Ryo n’était pas son géniteur. Elle sentit son cœur se serrer et croisa le regard fatigué de la petite. Ses idées noires disparurent. Elle avait encore bien le temps d’y penser…  

 

Quand ils revinrent de déjeuner, Kaori sentit la tension de Ryo instantanément. Elle attrapa Kei qui commençait à se frotter les yeux, le câlina deux minutes puis le posa dans le lit prévu pour lui à côté de celui de sa sœur endormie.  

 

- Que se passe-t-il, Ryo ?, lui demanda-t-elle, soucieuse.  

- J’ai croisé Mick et Saeko au Cat’s ce midi., l’informa-t-il.  

- Et alors ?  

 

Elle le regarda observer soucieux les enfants puis se frotter les cheveux. Elle s’approcha de lui et l’enlaça. Elle posa la tête contre son torse et sentit ses bras se refermer sur elle. Ryo s’apaisa à son contact et posa le menton dans ses cheveux, humant leur odeur. Après quelques minutes passées ainsi, Kaori s’écarta et, le prenant par la main, l’emmena vers le lit où elle le fit s’allonger et se lova contre lui, un bras autour de sa taille.  

 

- Parle-moi, Ryo. Je suis capable d’entendre ce que tu as à me dire., l’incita-t-elle doucement.  

- Les autorités américaines ont livré la mère de James aux autorités japonaises. Elle fait le voyage actuellement., commença-t-il.  

- C’est une bonne chose, non ?, dit-elle, se demandant ce qui le rendait si nerveux.  

- Oui. Son mari n’était au courant de rien. Apparemment, il avait déjà été fort touché par les précédents procès et ce que son fils t’avait fait. Il… Il a fait une crise cardiaque et n’a pu être réanimé., lui apprit-il, resserrant son étreinte sur elle.  

 

La jeune femme sentit la tristesse l’envahir. En fait, tellement obnubilée par David et sa mère, elle n’avait jamais prêté attention à ce monsieur si discret qui ne s’était pas montré antipathique avec elle, bien au contraire, se souvint-elle.  

 

- C’est navrant., lâcha-t-elle.  

- Il était différent des autres ?, l’interrogea Ryo.  

- Indifférent à leur monde. En fait, on aurait peut-être pu sympathiser dans des circonstances différentes mais je les ai tous mis dans le même sac., s’en voulut Kaori.  

- Ne culpabilise pas. Il a dû finir par comprendre., tenta-t-il de la rassurer.  

 

Elle acquiesça en l’espérant. Elle resta silencieuse quelques minutes, la tête posée sur son épaule, cogitant les informations qu’il lui avait rapportées. Au fur et à mesure, ses sourcils se froncèrent et elle finit par se redresser, les mains posées sur son torse et le menton au dessus.  

 

- Tu as dit que les américains ont livré la mère aux japonais mais David ?, l’interrogea-t-elle, soucieuse.  

- Elle l’a couvert ?, ajouta-t-elle.  

 

Cela lui semblait possible. Atty avait été une mère assez protectrice, pas toujours de la bonne manière, mais elle la voyait bien couvrir les arrières de son fils. Ryo baissa un regard insondable vers elle et prit quelques secondes avant de répondre.  

 

- David est… mort, Kaori. On l’a retrouvé sans vie dans sa cellule., l’informa-t-il.  

 

La nettoyeuse baissa les yeux sous le choc. David était mort. Plus jamais il ne lui ferait de mal, ni à Ryo, Kei ou Mai. Tout était fini enfin. Elle n’était pas satisfaite ni heureuse. Elle n’était pas non plus triste. Elle était juste soulagée de savoir sa famille en sécurité.  

 

- Ca va ?, lui demanda Ryo, soucieux.  

- Oui., murmura-t-elle.  

- Il s’est suicidé ?, l’interrogea-t-elle.  

- A priori non mais ils n’en savent pas plus., lui dit-il.  

- Ca ne lui aurait pas ressemblé de toute manière., lâcha-t-elle.  

- Il ne se mettra plus entre nous, Mai et Kei seront en sécurité. C’est le principal., résuma-t-elle.  

 

Elle reposa la tête sur lui et se laissa aller, fermant les yeux un moment. Ryo la regarda s’endormir, soulagé de sa réaction. Il n’avait pas tué ce salaud mais il ne leur ferait plus de mal et, Kaori avait raison, c’était le principal. Il resta là dans le calme confortable, profitant de la présence de sa femme et de ses enfants endormis. Ils étaient tous ensemble et rien ne pourrait les séparer.  

 

Une heure plus tard, Mai se réveilla en pleurs. Le papa se dégagea doucement et, humant l’odeur indélicate provenant du bébé, se chargea d’aller la changer. Il ne put cependant que réveiller sa femme pour la partie suivante, étant lui-même dépourvu des atouts nécessaires pour alimenter le bébé. Kaori avait à peine fini que Ryo sentit la présence de Mick. Il observa sa montre, surpris de voir que leur ami était en avance pour la visite prévue une demie-heure plus tard de la bande. La surprise s’accentua quand, après avoir toqué, Mick entra en compagnie de Kazue.  

 

- Si vous pouvez vous passer des chenapans quelques minutes, il faut qu’on parle entre oreilles adultes., leur dit-il.  

 

Kaori reposa Mai dans son berceau et Kazue prit Kei à bras et emporta le lit sur roulettes avec elle, Mick refermant la porte. Il se tourna vers eux, l’air très sérieux, les jaugeant avant de regarder Ryo.  

- Tu lui as dit ?, l’interrogea-t-il, les yeux dans les yeux.  

- Oui. Elle sait qu’il est mort., répondit-il.  

- J’ai eu Jack. Il vous félicite pour le bébé même s’il a été surpris de savoir que tu l’avais gardé.  

- Mick, va droit au but, s’il te plaît., souffla Kaori, anxieuse.  

 

Il leur fit un pauvre sourire d’excuse. Il se sentait tellement mal à l’aise face à ce qu’il devait leur dire. Il aurait peut-être dû en parler à Ryo qui lui en aurait parlé. Il savait comment elle réagirait.  

 

- Quand Jack a su que David était… mort, il a contacté quelqu’un qu’il connaissait à l’intérieur. Sa mort n’était pas accidentelle…, leur apprit-il.  

 

Il vit la main de Kaori serrer le drap à côté d’elle.  

 

- Que s’est-il passé ?, balbutia-t-elle.  

- On lui a fait avaler un cure-dent. Apparemment, ses codétenus ont été outrés d’apprendre qu’il avait mis à prix la tête de Kei en plus de la vôtre et qu’il n’avait même pas attendu que tu aies accouché., leur dit-il.  

- Quelle sympathie…, fit Ryo, grinçant.  

- Tu sais ce que c’est, Ryo. Pour certains, toucher à un enfant, c’est la ligne à ne pas franchir. Il avait déjà été corrigé pour avoir tenté de lever la main sur Kei.  

- Donc ils l’ont forcé à avaler un cure-dent et il n’a rien pu faire mais quel dégât peut faire un si petit morceau de bois ?, s’étonna Kaori, ne voyant pas le pouvoir de cet objet.  

- Tu te souviens à quel point tu pestais quand tu te piquais avec une aiguille ?, l’interrogea Ryo, le regard très sérieux.  

- Une saloperie, ces petites choses., pesta-t-elle, agitant les doigts comme si elle sentait encore les sensations.  

 

Ryo attrapa la main de Kaori et entrelaça leurs doigts.  

 

- Imagine ce qu’un cure-dent peut faire en se plantant dans la trachée, l’estomac, les intestins, Kaori., lui fit-il réaliser.  

 

Il la vit pâlir et l’attira dans ses bras pour apaiser la douleur qui accompagnait le fait d’appréhender ce qu’il avait enduré. Il sentit la tension envahir son corps, entendit les spasmes de son estomac qu’elle contrôlait avec difficulté.  

 

- C’est une mort horrible., murmura-t-elle enfin.  

- Oui, il a dû souffrir atrocement., admit Ryo.  

- Il a dû vivre chaque minute de son agonie., ajouta-t-il, n’en ressentant aucune pitié.  

 

Kaori se figea en entendant le ton de sa voix. Elle s’écarta doucement de lui et le regarda droit dans les yeux.  

 

- J’ai besoin de l’entendre, Ryo. Dis-moi que ce n’est pas toi. Dis-moi que tu n’en as pas donné l’ordre., l’implora-t-elle.  

- Tu en penses quoi ?, lui rétorqua-t-il, se fermant.  

- Je pense que non mais, s’il te plaît, dis-le moi. J’ai besoin de l’entendre pour chasser sa voix dans mon esprit., lui expliqua-t-elle.  

 

Parce qu’elle entendait la voix insidieuse de David lui dire que Ryo avait échoué à tenir sa promesse, qu’il l’avait tué et qu’elle ne pouvait pas avoir confiance. Elle savait que c’était faux, elle savait que Ryo ne lui aurait pas fait cela mais elle avait besoin que sa voix couvre celle de David.  

 

- Je ne l’ai pas fait tuer, Kaori. Je te le j…, commença Ryo mais elle posa les doigts sur ses lèvres.  

- Tu n’as pas besoin de me le jurer. Je le sais. C’est juste cette voix que je n’arrivais pas à chasser., lui dit-elle.  

 

Ils se regardèrent un moment sans se quitter des yeux puis acquiescèrent comme concluant une conversation silencieuse. Mick les observa, toujours aussi impressionné par leur complicité.  

 

- Dis-moi que ce n’est pas toi, Mick., lui demanda Kaori, se tournant vers lui.  

- Je ne vais pas te mentir. Je l’ai proposé à Ryo mais il a refusé. Je n’ai rien fait ni Umi ni Jack, si tu te poses la question., lui répondit-il, soutenant son regard.  

- L’envie ne nous a pas manqué pourtant., admit-il.  

- Merci de ne pas l’avoir fait. Je ne voulais pas de son sang sur vos mains. Il avait déjà fait assez de mal., lui expliqua-t-elle.  

- Tu… Comment tu vas, Kaori ?, lui demanda son ami.  

 

Kaori le regarda puis Ryo et leur sourit à tous deux.  

 

- Je suis un peu choquée parce que je ne m’attendais pas à cela mais… je vais bien. Nous sommes en sécurité, les enfants vont bien.  

 

Mick l’observa un instant puis se détendit. Il se tourna vers la porte, la main sur la poignée.  

 

- Et si j’allais chercher les deux plus jeunes de la bande avant qu’ils ne convainquent définitivement ma mie de son envie de procréer ?, leur proposa-t-il.  

- Dépêche-toi alors. Parce que le sourire enjôleur de Kei et le regard intense de Mai sont imparables., le taquina Ryo.  

- D’ailleurs, vous ne voudriez pas en mettre une couche sur l’horreur de l’accouchement, les vergetures, les nuits sans sommeil, les hurlements, les tue-l’amour…, les implora-t-il.  

- On peut lui parler de tout cela., accepta Ryo, faisant un clin d’oeil à sa femme.  

- Trop sympa ! T’es un vrai pote, Ryo !, s’exclama-t-il en sortant.  

- Il va pas être déçu…, plaisanta Ryo.  

- Vous êtes impossibles tous les deux., gronda gentiment Kaori.  

- Je sais mais tu m’aimes quand même., murmura-t-il contre ses lèvres.  

- Vraiment ?, répliqua-t-elle, le regard malicieux.  

 

Il acquiesça et prit ses lèvres doucement, l’emportant doucement sur le matelas contre lui. Ils n’entendirent pas la porte s’ouvrir, leurs amis entrer et furent surpris par un cri strident.  

 

- Maman ! Papa !, fit Kei.  

- Ils vont nous en faire un troisième si ça continue., pipa Miki, malicieuse.  

- C’est l’un des moments les plus intenses, la conception d’un enfant, comme le moment magique où on le voit pour la première fois., lâcha Ryo, jetant un regard hilare à son ami blondinet qui grogna de dépit.  

- Faux-frère…, gronda-t-il.  

- Pour te servir.  

 

Mai s’agita de nouveau et Ryo la prit à bras. Comme elle se calma, il la garda contre lui, surprenant la bande. Leur relation semblait naturelle.  

 

- Il a été plus présent que moi pour elle pendant ma grossesse., justifia Kaori, heureuse de voir les deux sereins.  

- C’était un moment particulier pour toi, Kaori., intervint Kazue.  

- Vous trouverez votre place., la rassura-t-elle.  

- Je sais., fit la nettoyeuse, confiante.  

- Donc très officiellement, nous vous présentons la petite sœur de Kei, Mai, notre fille., introduisit la maman.  

- Elle te ressemble tellement., s’exclama Miki.  

- Aussi belle que sa mère. Deux fois plus de plaisir pour moi., s’extasia Mick.  

 

Pour la première, mais pas la dernière, fois de sa vie, Mai entendit résonner le bruit d’une massue sur le crâne de son américain d’oncle.  

 

- Plaisir que tu partageras avec le fils que tu me feras, Mick Angel, foi du canapé sur lequel tu dormiras dorénavant !, hurla sa compagne.  

 

En sécurité dans les bras de son père, Mai se laissa bercée par les bruits de la conversation animée qui s’en suivit et s’endormit, entourée de sa grande famille. 

 


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