Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 77 chapitres

Publiée: 14-04-21

Mise à jour: 17-04-24

 

Commentaires: 31 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Que se passe-t-il quand le générique de fin apparaît après la fin d'une mission ? Entrons dans ces moments cachés

 

Disclaimer: Les personnages de "Après le clap de fin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Après le clap de fin

 

Chapitre 2 :: Chapitre 2

Publiée: 21-04-21 - Mise à jour: 21-04-21

Commentaires: Bonjour, alors passons à l'épisode 2. Merci pour l'accueil fait à cette fic. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2 : Episode 2 : La jeune femme qui voulait mourir.  

 

Avec un sourire amusé aux lèvres, Hideyuki Makimura fait un dernier tour de survol du parachute jaune orné d’un cœur rose avec l’avion avant de s’éloigner pour rejoindre la piste d’atterrissage. Ryo a encore une fois réussi à sauver la demoiselle en détresse et cela sans devoir aller jusqu’à la conclusion fatale. Il s’en est fallu d’un cheveu et, pourtant, il l’a fait, encore… Quelque chose lui laisse penser que la scientifique ne restera pas impassible au charme de son nettoyeur de partenaire qui ne lui a pourtant pas épargné la vue de sa facette la moins glamour. Il soupire en se rappelant ce qu’il avait entrevu au restaurant en attendant, entrevu et surtout entendu car les cris outrés de ces dames ne laissaient aucun doute sur ce qui se déroulait.  

 

Cette affaire avait vraiment été spéciale et il ne sait ce qui l’a le plus dérangé pendant son déroulement. Est-ce le fait que leur cliente était prête à mourir pour ne pas dévoiler son secret, de savoir que des hommes étaient prêts à condamner toute l’humanité par cupidité ou d’avoir vu une nouvelle facette de son ami et partenaire ?  

 

Dans un cahot, l’avion se pose sur la piste et il l’emmène jusqu’à l’aérogare où il le laisse, récupérant sa voiture. Ouvrant la boîte à gants, il sort le récepteur et le règle pour récupérer le signal de son ami. L’ayant capté, il démarre et prend la direction. Sur sa route, il croise les voitures de police et de secours qui se dirigent vers l’hélicoptère qui s’est écrasé. Il n’y a pas eu d’explosion, peut-être que les hommes à l’intérieur sont encore vivants, peut-être pas et, à vrai dire, il s’en fiche un peu. Ces hommes étaient prêts à vendre une arme biologique qui aurait pu à terme tuer toute l’humanité. Il a bien écouté Ryo alors qu’ils se dirigeaient à l’aéroport : ce virus était contagieux, extrêmement contagieux d’après la scientifique. Qui serait assez fou pour penser que ses effets s’arrêteraient aux frontières d’un pays, à un groupe d’individus liés par une croyance, une pensée, une langue ? Il ricane en pensant à ces journaux qui avaient osé un temps annoncer qu’un nuage radioactif pouvait s’arrêter aux frontières…  

 

L’humanité est folle par moments mais pourquoi s’en étonne-t-il encore ? Il en a déjà vu des vertes et des pas mûres en tant qu’inspecteur de police puis d’assistant du nettoyeur. Il a côtoyé des truands, des policiers ripoux, des meurtriers, des kidnappeurs. Les hommes sont irrationnels, inhumains… et parfois, ils sont surprenants. Il a vu des personnes honnêtes se dresser contre des malfrats, en perdre la vie parfois, des policiers intègres se faire tuer pour avoir poursuivi leur mission en dépit des dangers, des magistrats tenter d’aller au bout des procédures légales et se retrouver devant une incohérence ou un vide juridique. Il a vu tout et son contraire dans sa vie et il aurait pu être blasé mais il a encore de l’espoir et est encore prêt à se battre malgré tout à cause de personnes comme Ryo et comme cette jeune femme.  

 

Il tourne dans une petite voie de terre et voit au loin deux personnes dans un champ. Ils sont là tous les deux, bien en vie, et visiblement Ryo n’est pas en train de faire le guignol. Cette mission l’a bousculé lui aussi. Il le sait. Il avait déjà eu des demandes pour assassiner des personnes mais jamais personne n’avait commandé sa propre mort. Comment pouvait-on en arriver là ? S’était-il posé la question ? Peut-être… Ryo est loin d’être aussi insouciant qu’il le laisse penser. Lui se la pose depuis qu’ils ont accepté cette mission.  

 

Il regarde la jeune femme dont la silhouette se précise au fur et à mesure qu’il approche. Elle est jeune, belle et intelligente. Elle a toute la vie devant elle même si elle vient de perdre un proche dans des circonstances tragiques. Toute une vie et pourtant elle était prête à mourir pour protéger le reste du monde d’un danger mortel. Des personnes comme elle lui donnent envie de continuer son combat de tous les jours même s’il est dur et ingrat, déloyal et violent par moments et que le danger n’est jamais loin, il le sait.  

 

Ses deux passagers ne tardent pas à monter en voiture et il n’a même pas eu le temps de se remettre en route que Ryo fait déjà le guignol. Leur cliente s’est heureusement assise à l’arrière et glisse derrière le siège conducteur pour s’éloigner le plus possible du chevalier au masque de pervers qui tente de la toucher.  

 

- Mais je ne comprends pas ! Vous vouliez étudier mon cas…, se plaint le nettoyeur, la bave coulant de ses lèvres sur le siège de l’auto.  

- Oui, oui… lorsque j’aurai fini mes travaux., répond-elle, se faisant toute petite.  

 

Je lui jette un coup d’oeil subrepticement et je vois l’étonnement se peindre sur son visage. Elle, elle a dû succomber au charme de Ryo le sérieux et Ryo le pervers est en train de tout détruire mais ça ne le surprend même pas. Il connaît son jeu, celui qui lui évite de trop s’impliquer et de ne profiter que de l’instant présent. La seule relation durable qu’il lui connaisse, c’est celle qu’il entretient avec Saeko et leur petit triangle amoureux qu’elle s’ingénie à entretenir et qu’aucun d’eux n’a eu pour le moment le courage de briser. Bientôt… peut-être, se dit-il. Kaori est grande, bientôt majeure et elle volera de ses propres ailes. Son vingtième anniversaire n’est que dans quelques semaines maintenant…  

 

- Allez, un petit bisou en attendant d’être en ville. Je vous emmène au restaurant végétarien ?, propose soudain Ryo.  

- Mais il est quatre heures de l’après-midi ! Je n’ai pas faim., réplique-t-elle.  

- Ce n’est pas grave. Je vous proposerai une petite activité qui vous ouvrira l’appétit., fait-il, bavant encore plus sur le siège.  

 

Ryo et ses manies… Avec cela, il va encore s’attirer les foudres de Kaori. Le voilà maintenant plié en deux sur le siège, tentant de passer la jambe par dessus pour rejoindre la jeune femme. Trop, c’est trop, se dit Hide, appuyant brusquement sur le frein. Une limace gluante s’étale sur le pare-brise, laissant une empreinte baveuse juste devant le conducteur qui grimace : il devra mieux calculer son coup la prochaine fois…  

 

- Aïe ! Mais ça fait mal ! Tu aurais pu me tuer, Hide ! Qu’est-ce que tu fous ?, hurle son partenaire, se frottant le nez gonflé.  

- Il y avait une bestiole qui traversait la route. J’ai voulu l’éviter., se justifie Maki, réprimant un petit sourire.  

- Une bestiole ? Quelle bestiole ?, lui demande Ryo, fouillant les alentours du regard sans rien voir.  

- Un cafard…, réplique son ami, entendant rire leur cliente derrière lui.  

 

Il se retient de sourire et garde son sérieux face au regard suspicieux de son ami et partenaire.  

 

- Un cafard ?! On s’en fout d’un cafard ! Tu l’écrases le cafard !, s’insurge le nettoyeur.  

- C’est ce que j’ai fait. J’espère qu’il aura retenu la leçon…, pipe son partenaire.  

- Ouais… fin, c’est qu’une bestiole sans cervelle., réplique Ryo, dubitatif.  

- Que veux-tu ? J’ai encore de l’espoir concernant certains… êtres., propose Hideyuki, croisant le regard amusé de leur cliente dans le rétroviseur.  

 

Elle a bien saisi l’allusion a priori contrairement à Ryo, quoiqu’il n’en mettrait pas sa main à couper… Il sait que son ami a plus d’une facette et cette pensée le ramène à cette chambre d’hôtel quelques heures plus tôt.  

 

- Tu sais ce qui est convenu ou bien, si on l’enlève, la faire taire., lui avait-il rappelé après l’enlèvement de la scientifique.  

- J’ai promis et je tiendrai ma parole., lui avait répondu le nettoyeur après un moment de silence.  

 

Ce n’était pas les paroles qui l’avaient choqué le plus. C’était le regard qui avait précédé, ce regard que Ryo avait posé sur lui, noir, dur, empli d’une détermination féroce, d’une colère sans fond mais contenue. Il savait son ami capable de beaucoup de choses, des choses idiotes et des choses héroïques, des petits gestes ordinaires comme extraordinaires… Il savait accepter une mission pour une enfant qui voulait sauver son père pour cinq cents malheureux yens qu’il lui avait rendus et courir comme un chien en rut derrière tous les jupons, se montrer aussi insouciant que sérieux mais il ne se souvenait pas avoir déjà vu ce regard-là, cette profondeur, cette intensité.  

 

- On est arrivés., annonce-t-il, se garant devant l’hôtel.  

- Je vous en prie, montez. Je dois vous régler., leur dit-elle.  

- Oh… Vous nous invitez dans votre chambre… Hide est pris mais j’accepte avec plaisir., s’écrie Ryo, sautant de la voiture et sautillant jusqu’à la portière de leur passagère.  

 

Hide soupire et, le voyant arriver, sort de la voiture, lui envoyant la portière dans la figure. Comme au ralenti, il voit son nettoyeur de partenaire tomber à la renverse, le visage aplati, et en profite pour ouvrir la portière arrière.  

 

- Venez., l’invite la jeune femme, ignorant la pauvre chose étendue par terre.  

 

Les portes de la cabine se referment quand Ryo se glisse in extremis entre elles et il s’adosse nonchalamment contre la paroi, les observant tous les deux d’un regard perçant.  

 

- J’avoue ne pas comprendre…, commence-t-il, se tournant vers la scientifique.  

- Ne pas comprendre quoi ?, lui demande-t-elle, étonnée.  

 

Il la regarde encore un instant, un léger sourire aux lèvres.  

 

- Comment vous pouvez préférer vous envoyer en l’air avec lui plutôt qu’avec moi ? Vous avez pourtant déjà eu un bel aperçu de mon corps d’athlète…, lâche-t-il, son regard errant sur la personne de son ami.  

- Ryo…, soupire Hide, remontant les lunettes sur son nez.  

- Les lunettes… C’est ça, ce sont les lunettes ! Ca lui donne un petit côté intellectuel mais il ne faut pas vous laisser abuser. Il est impuissant !, s’exclame le nettoyeur.  

- Ryo…, gronde l’ex-inspecteur, fronçant les sourcils.  

- Ne vous inquiétez pas. On voit que vous êtes dans la force de l’âge… tous les deux., intervient la jeune femme, amusée.  

- Vous voulez vraiment savoir pourquoi je préférerais coucher avec votre ami plutôt qu’avec vous, Monsieur Saeba ?, lui demande-t-elle calmement.  

 

Il l’observe à nouveau un instant avant d’acquiescer.  

 

- Je n’aime pas les hommes jaloux., répond-elle, sortant de l’ascenseur.  

- Mais… Je ne suis pas jaloux. Je suis même très partageur et je n’ai aucun problème à ce que vous fassiez avec lui ce que vous allez faire avec moi., crie-t-il dans le couloir.  

- Aïe !, lâche-t-il, juste après, s’étant pris un taquet derrière la tête de la part de son ami.  

- Quoi ? C’est juste que je n’en ai pas pour longtemps et j’ai d’autres jeunes femmes à honorer ce soir !, se justifie-t-il.  

- Aïe !, crie-t-il à nouveau.  

- Tu es un idiot, Ryo., maugrée Hideyuki, voyant la gêne de la jeune femme qui ouvre la porte de sa chambre.  

- Je ne suis pas un idiot : je suis juste très performant !, se défend son ami.  

 

Maki soupire et secoue la tête, désabusé, entrant dans la pièce et enjoignant à son ami de rester là où il est. Il l’entend pester, marmonner, grogner mais jamais il n’essaie de franchir la ligne invisible qu’Hide a dressée.  

 

- Voilà, c’est pour vous comme convenu., leur dit-elle, tendant un chèque.  

- Vous ne préférez pas payer en nature ?, propose une dernière fois Ryo.  

- En nature ? Je vous fais une injection ?, lui répond-elle, prenant une seringue et en faisant gicler le liquide.  

- J’ai à faire. Salut !, la salue-t-il, partant en courant.  

 

Les deux autres restent là et rient un instant.  

 

- Prenez soin de vous, Mademoiselle. J’espère que vous viendrez bientôt à bout de vos recherches pour votre vaccin., lui souhaite Hide, empochant le chèque.  

- Merci de votre aide. Je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi., lui affirme-t-elle.  

- C’est notre travail. Au revoir, Mademoiselle., la salue-t-il, se dirigeant vers la sortie.  

- J’ai… J’ai une question., l’interpelle-t-elle.  

 

Hide s’arrête et se retourne, patientant alors qu’elle regarde un instant ses pieds comme si elle hésitait encore.  

 

- Je vous écoute., l’incite-t-il.  

- Monsieur Saeba… Je ne comprends pas. Par moments, il est si sérieux et à d’autres… Ai-je eu tort de lui accorder ma confiance ?, l’interroge-t-elle.  

 

Il pourrait prendre un moment pour réfléchir, trouver toutes les preuves qui justifieraient sa réponse mais c’est son cœur qui parle sans attendre.  

 

- Malgré les apparences, Ryo est une personne de confiance., lui assure-t-il avant de sortir.  

- Tu en as mis du temps…, lui reproche Ryo, appuyé sur la voiture en fumant une cigarette.  

- On en aurait mis encore moins si tu étais resté calme., réplique Hide sans faillir.  

- Tu me connais. Quand je reste calme, c’est mauvais signe en général…, murmure le nettoyeur, grimpant dans le véhicule.  

- Je ne suis pas aussi sûr que toi mais si tu le dis…, répond son ami, s’insérant dans la circulation.  

 

Ryo regarde par la fenêtre, exhalant la fumée de sa cigarette avant d’en jeter le mégot. Pensif, il ne sait que penser des dernières paroles de son ami.  

 

- Pourquoi ?, demande-t-il soudain.  

- Pourquoi quoi ?, lui retourne Hideyuki, impassible.  

- Pourquoi dis-tu que tu n’en es pas aussi sûr que moi ?, explicite le nettoyeur.  

- Ca t’intrigue ou ça te fait peur ?, réplique Maki, le regard rivé sur la circulation.  

- Peur ? Je n’ai peur de rien, tu le sais bien., ricane Ryo.  

- Si, je sais que tu as peur de deux choses., lui oppose l’ex-inspecteur.  

- Vraiment ? Vas-y, annonce., le nargue son partenaire.  

 

Hide tourne un instant la tête vers lui, lui lançant un regard mystérieux, légèrement amusé qui rend le nettoyeur perplexe.  

 

- D’une panne malencontreuse., commence-t-il.  

- Ma mini va bien. Je la bichonne comme toujours., réplique Ryo.  

- Je ne te parle pas de ta voiture, Ryo., explicite Hide.  

- De mon arme ? Elle aussi est correctement entretenue. Je ne néglige pas mon matériel de travail., lui opposa de nouveau son partenaire.  

- De ton autre arme, celle qui fait mon grand désespoir…, finit par dire Maki, remettant ses lunettes en place.  

- Ne t’en veux pas, c’est la nature, tu n’y peux rien., compatit Ryo, posant une main sur l’épaule de son ami.  

- Ryo…, gronde ce dernier, exaspéré mais voyant aussi clair dans son jeu.  

- Tu sais que ce n’est pas la taille qui compte le plus., lui fait-il savoir.  

- Non mais ça aide., réplique l’autre fièrement.  

 

Contre toute attente, son partenaire se met à rire, ce qui lui vaut un regard surpris de son ami.  

 

- Tout va bien ? C’est le choc qui te rend un peu frappadingue ?, l’interroge ce dernier.  

- Du tout. J’apprécie la qualité d’une de nos nouvelles conversations entre hommes., explique Maki, se calmant.  

- Viens avec moi au Kabuki. Tu verras la qualité de nos conversations., plaisante Ryo, lui donnant un coup de coude dans les côtes.  

- Sans façon. J’ai d’autres choses à faire de mes soirées., objecte Hide, ce qui calme son partenaire qui prend une nouvelle cigarette et la fait aller entre ses doigts sans l’allumer.  

- Et la deuxième ?  

- Quoi ?  

- Tu as dit que j’avais peur de deux choses., explicite Ryo, un soupçon d’impatience dans la voix.  

- Oui, c’est vrai. L’avion. Je sais que tu as peur de l’avion., affirme son partenaire.  

 

Ryo ne nie pas et se contente d’ouvrir la fenêtre avant d’allumer sa cigarette. L’air frais qui passe dans ses cheveux lui rappelle un peu les sensations qu’il a vécues là-haut.  

 

- Et pourtant, tu n’as pas bronché quand tu es monté dans le biplan., constate Hide.  

- Il faut croire que la fille valait le coup. Dommage que je n’ai pas pu le tirer., répond Ryo en haussant les épaules.  

- Vraiment ? Ca ne tenait qu’à toi pourtant., lui fait remarquer son ami.  

- Sérieusement Ryo. Comment as-tu réussi à monter dans cet avion ? Tu n’en approches même pas quand ils sont posés au sol…, lui redemande son partenaire et meilleur ami.  

- Tu m’ennuies avec tes questions…, lâche Ryo.  

- Dépose-moi là., fait-il.  

 

Hide se retient de soupirer : ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il en saura plus mais en a-t-il vraiment besoin ? Il se gare et, sans attendre, Ryo sort de la voiture, claquant la porte derrière lui.  

 

- Hide…, l’interpelle-t-il par la fenêtre.  

- J’avais fait une promesse., lui dit-il avant de s’éclipser.  

 

Makimura reste un moment sans réagir, surpris par cette semi-confession. Ryo avait fait une promesse et il tenait ses promesses, il le savait, coûte que coûte. Son ami avait bien des travers mais il n’avait qu’une parole. Il avait promis à la scientifique de tout faire pour protéger son secret, quitte à la tuer s’il le fallait. L’aurait-il fait ? L’aurait-il vraiment fait ? Ryo était un tueur professionnel. Il l’avait déjà vu à l’oeuvre une fois ou deux, il en avait les capacités, mais ceux qu’il avait tués étaient des tueurs, pas une jeune femme innocente protégeant un secret pour protéger l’humanité. Aurait-il su le faire ?  

 

Il bifurque et se gare le long du trottoir devant chez lui mais ne sort pas de suite. Il ne cesse de revoir ce regard qui l’a glacé et en même temps réconforté, le regard d’un homme qui sait ce qu’il a à faire même si ça ne lui plaît pas. Si ça avait été son dernier recours, il aurait été au bout de sa mission. Heureusement pour eux trois, il avait trouvé une autre opportunité et s’en était acquitté sans verser le sang de la jolie scientifique.  

 

- Eh ! T’endors pas !  

 

La voix féminine le fait sursauter et il lève les yeux vers la jolie jeune femme au regard pétillant qui se tient à côté de sa portière. Kaori, sa petite sœur, sa protégée, la prunelle de ses yeux… Il ne demande pas grand-chose pour elle : une vie simple, plus simple que celle qu’ils ont vécu jusque là, emplie de joie pour effacer tous les malheurs qui ont émaillé son parcours au côté d’un homme qui serait là pour elle, un homme droit et honnête, un homme capable de l’aimer. Il repense à cette journée si particulière pour lui et sourit. Sur la liste des qualités de cet homme, il ajoute : un homme qui tient ses promesses.  

 

- Tu vas camper là encore longtemps ?, lui demande-t-elle, moqueuse.  

- Non, je viens. Qu’est-ce que tu as encore fichu ?, l’interroge-t-il en la voyant un peu débraillée.  

- Ca ? Trois fois rien… Juste un crétin qui nous a approchés de trop près, Eriko et moi. Je lui ai expliqué ma façon de penser., lui explique-t-elle, lui offrant un sourire penaud.  

 

Il pousse un long soupir et, pour une fois, lui épargne le sermon sur le fait qu’il y a des façons d’agir correctement en société. Une pensée flashe dans son esprit brièvement.  

 

- Dis-moi, le crétin, il était comment ?, le questionne-t-il, montant les escaliers.  

- Oh… quelconque. Grand, brun…, commence-t-elle.  

- Avec une veste bleue ?, l’interroge-t-il, fronçant les sourcils.  

- Non, en cuir noir. Pourquoi il y a un pervers qui traîne en ville ?, lui demande-t-elle innocemment, baissant légèrement le regard en rougissant.  

 

Il l’observe un instant, soulagé de voir qu’elle est encore naïve sur certains sujets, et réfléchit à sa réponse. Un pervers, il y en a bien un qui traîne en ville, un qu’il connaît personnellement même.  

 

- Alors Hide ? Je dois m’inquiéter et faire plus attention ?, insiste-t-elle.  

- Pas à ma connaissance mais je sais qu’en ce bas monde, il y a encore des personnes qui n’ont qu’une parole et j’ai l’honneur d’en connaître une., muse-t-il, lui ouvrant la porte de leur appartement et la laissant passer.  

- Je la connais ?, l’interroge-t-elle.  

- Non mais peut-être qu’un jour, je vous présenterai…, lâche-t-il très sérieusement.  

- C’est vrai ? Qui est-ce ?, lui demande-t-elle, curieuse.  

- Tu verras. Chaque chose en son temps., répond-il mystérieusement.  

 

Doucement, il referme la porte. Longtemps, il a tenu Kaori à l’écart de son nouveau monde mais, aujourd’hui, quelque chose a changé : aujourd’hui, un homme a tenu sa promesse, une promesse qui l’aurait fait souffrir s’il avait dû aller jusqu’au bout même s’il ne l’avouerait jamais mais, de ses propres mots, il avait donné sa parole et il tenait toujours ses promesses… quoiqu’il en coûte… Ryo est son ami, son meilleur ami malgré tous ses mauvais côtés dont beaucoup ne sont qu’apparats, il le sait.  

 

Ryo Saeba, un homme de l’ombre dont beaucoup se méfie, à qui peu de monde accorde de crédit, est son ami et lui, Hideyuki Makimura, ex-policier qui aurait dû le mettre sous les verrous depuis bien longtemps, qui avait failli le faire, en est fier et ne regrette en rien le choix qu’il a fait plusieurs années auparavant. Ryo peut compter sur lui comme il peut compter sur son partenaire. Il le savait déjà mais ce qui s’est passé aujourd’hui le lui a vivement rappelé : Ryo n’est pas qu’un professionnel, c’est un homme de confiance. 

 


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