Chapitre 30 :: Chapitre 30

Publiée: 24-11-21 - Mise à jour: 24-11-21

Commentaires: Bonjour, voici l'épisode suivant. Il s'agit de celui où une riche héritière est tombée amoureuse d'un motard qui fait partie d'un gang et veut l'aider à en sortir et chacun des deux amoureux va faire appel à City Hunter pour une raison différente. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 30 : Episode 31 : Un amour explosif.  

Accrochée à la taille du conducteur, Kaori colle la joue sur son dos et ferme les yeux. C’est tellement agréable cette sensation. Elle ressent la puissance des muscles contre elle, la chaleur qui échappe légèrement de la veste en cuir noir et il y a ce sentiment de douceur et de sécurité qui l’envahissent. Pourtant, ils roulent à grande vitesse sur cette route sans fin, le vent souffle sur leurs corps et elle sent la vibration du moteur sous elle. Il suffirait d’un mauvais mouvement pour finir au sol, le corps écorché, désarticulé, mais elle s’en fiche, elle est bien. Elle se serre même un peu plus contre lui et souhaite que ce moment ne s’arrête jamais.  

Pourtant, elle ne devrait pas. C’est vrai que Jimmy n’est pas désagréable à regarder et qu’il lui fait penser à Ryô d’une certaine manière, le même détachement, un certain cynisme, mais il est amoureux d’Isabelle Carnado… même s’il a essayé de l’éloigner de lui en la faisant passer, elle, pour sa petite amie. Elle fronce les sourcils : Ryô n’a même pas eu l’air surpris de la voir là, sur la même moto que Jimmy. Ca avait même l’air de ne rien lui faire du tout, comme s’il s’en fichait de la voir avec un autre homme.  

Elle pousse un léger soupir de frustration, se demandant si un jour il montrera le moindre signe envers elle… autre que les sarcasmes et les plaisanteries. Elle ne demande pas grand-chose, juste un petit geste, un regard, un sourire…  

- On est arrivés.  

Il descend de la moto et lui tend la main. Touchée, elle glisse ses doigts entre les siens et se laisse entraîner jusqu’à l’appartement. A peine entrés, il l’attire contre lui et met sa tête contre son torse.  

- Non, on ne devrait pas…, murmure-t-elle, cherchant à se libérer de l’étreinte du jeune homme.  

Il l’empêcha de partir, gardant sa tête contre lui.  

- Chut…, souffle-t-il, sa voix encore masquée par le casque de moto qu’il porte.  

Le toucher, la vibration de sa voix l’apaisent et elle ne bouge plus, écoutant simplement le battement de cœur contre son oreille.  

- Tu as Isabelle, Jimmy…, finit-elle quand même par objecter, s’éloignant.  

- Jimmy ?, fait-il, étonné.  

Il retire son casque et Kaori écarquille les yeux, stupéfaite.  

- Ry… ô…, murmure-t-elle.  

- Oui, c’est moi. Qui croyais-tu que ce serait ?, réplique-t-il, amusé.  

- Tu comptais rentrer avec un autre homme chez moi ?, l’interroge-t-il.  

- N… non… Mais je croyais que…, commença-t-elle avant de s’arrêter, coupée face au regard sombre posé sur elle.  

- Tu croyais quoi ?, lui chuchote-t-il, caressant son visage et écartant une mèche de cheveux.  

- Je… Je ne sais plus., bafouille-t-elle, le cœur battant.  

- Il faudra manger plus de poisson… C’est bon pour la mémoire, paraît-il., se moque-t-il, longeant de l’index sa joue.  

- Tu sais, Kaori, si tu prends encore un homme pour la prochaine mission, je vais finir par croire que tu cherches à me rendre jaloux., lui confie-t-il, les prunelles pétillantes de malice.  

Son cœur se met à battre de manière erratique. Cette confession est une réelle surprise pour elle, quelque chose qu’elle attendait mais n’espérait pas vraiment et il l’a dit.  

- Non… Je… Je ne ferais jamais ça., balbutie-t-elle.  

- Je sais… Tu es bien trop… gentille pour le faire. Tu ne voudrais pas blesser un autre homme ni me forcer à faire quoi que ce soit., admet-il, visiblement touché.  

- Je n’ai pas à te forcer. Si tu veux m’aimer, tu dois le faire de toi-même., lui affirme-t-elle.  

Il ricane légèrement, son doigt, caressant son menton avant de descendre sur sa gorge, la faisant frissonner.  

- Ca te ressemble bien., dit-il, relevant son visage.  

Un nœud au creux de l’estomac, elle entrouvre les lèvres, ne sachant quoi répondre, l’esprit trop embrouillé pour réfléchir. Que se passe-t-il ce soir ? Que lui arrive-t-il ?  

- Tu es si jolie… Tu étais très sexy sur cette moto. J’aurais aimé sentir tes bras autour de moi., fait-il.  

Elle fronce les sourcils en se disant qu’elle l’a tenu quelques minutes auparavant mais elle oublie tout lorsqu’il pince son menton et l’attire plus près de lui.  

- Tu sais qu’il y a quelque chose qui me fait rêver depuis des mois maintenant…, lâche-t-il.  

- Vraiment ? De quoi s’agit-il ?, murmure-t-elle, hypnotisée.  

- T’embrasser…, lui avoue-t-il.  

Elle n’a pas le temps de répondre que ses lèvres se posent sur les siennes et les pressent doucement. Ses mains se glissent dans son dos et la serre un peu plus contre lui. Elle noue les siennes dans son cou et répond à son baiser avec délice. Que c’est doux, bon, surréaliste… en un mot : magique.  

Leurs lèvres se cherchent, se séparent, se rejoignent. Leurs souffles se mêlent, les emmenant doucement dans un monde à part, où le temps ne compte plus vraiment. Elle sent l’audace monter en elle et se met à explorer ses épaules, son dos. Elle se sent si bien entre ses bras qu’elle n’éprouve aucune gêne lorsqu’il commence à explorer son corps, toucher ses bras, sa nuque. Elle ne frémit que lorsqu’elle sent sa langue toucher ses lèvres et qu’elle le laisse pénétrer, ayant l’impression de se liquéfier face à l’afflux de sensations.  

Il est si doux, si tendre… Elle ne s’est pas attendue à cela. Elle pensait qu’il serait plus sauvage, moins attentionné, plus empressé. Elle est aux anges.  

- Et si on montait ? Je n’ai pas qu’envie de t’embrasser, Kaori…, lui murmure-t-il à l’oreille.  

Elle a à peine acquiescé qu’ils sont dans sa chambre, s’embrassant à nouveau. Les vêtements tombent au sol, les soupirs montent, l’ambiance s’électrise en même temps que leurs sens.  

- C’est le moment…, chuchote-t-il de nouveau à son oreille, l’orientant vers le lit.  

Elle s’allonge sous son regard chaud, sent son corps se presser contre le sien, ses hanches glisser contre ses cuisses et soudain une alarme se met à sonner.  

Sortant difficilement du sommeil, Kaori cherche après ce maudit appareil qui vient de briser son rêve. Enfin éteint, elle reste allongée dans son lit, remontant la couverture jusque sous son nez, cachant ses joues teintées. Ses rêves n’ont jamais été aussi loin, explicites et elle a un peu honte mais, d’un autre côté, c’était quand même assez plaisant d’avoir été dans ses bras même si ce n’était pas réel. Ca fait du bien de rêver de temps à autre. Le sourire aux lèvres, elle finit par se lever et se met à rire en imaginant la tête de Ryô si elle lui annonce que leur prochain client est un homme. Est-ce que ça se conclurait comme dans son rêve ?  

Les doigts sur ses lèvres, imaginant les sensations que ça lui donnerait, elle entre dans la chambre de son partenaire et le regarde dormir.  

- Maï Lin, ma petite Maï Lin, je veux encore un baiser, un tout petit baiser…, murmure-t-il, les bras pressés autour de son oreiller qu’il embrasse.  

- Laisse-moi sentir l’odeur de ta peau aussi., continue-t-il, se frottant contre la surface bombée.  

- Oh… et tes douces mains sur mon…  

Voyant rouge et ne pouvant plus se contenir, Kaori dégaine sa plus grosse massue estampillée « Briseur de rêves » et l’écrase sur la tête de Ryô encore endormi.  

- J’aurais mieux fait de rester couchée, moi…, maugrée-t-elle, repartant de là au pas de charge. 

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