Chapitre 22 :: Chapitre 22

Publiée: 29-09-21 - Mise à jour: 29-09-21

Commentaires: Bonjour, voici l'épisode suivant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 22 : Episode 22 : Le Cupidon de l’amour  

- Tu te rends compte que tu viens de jeter une femme dans les bras d’un autre homme ?, fait soudain remarquer Kaori alors qu’ils arrivent à l’appartement.  

- Non, j’ai pas fait ça !, s’exclame Ryo, horrifié.  

- Si, si, si, c’est ce que tu as fait et tu l’as fait sciemment., lui affirme-t-elle avec un petit sourire malicieux.  

Ryo lui jette un regard moqueur avant de monter les escaliers.  

- J’ai fait ça, moi ?, réplique-t-il innocemment.  

- Oui, tu as fait ça. Avoue que tu as mis des balles à blanc dans ton arme pour qu’ils se dévoilent leurs sentiments. Allez, avoue, Ryo, avoue., le tarabuste-t-elle tout en riant de bon cœur.  

- Tu me prends pour qui, Kaori ? Cupidon ? Je n’ai pas cette bonté d’âme., lui dit-il, ouvrant la porte et sortant une cigarette.  

- Dehors ! Tu fumes dehors !, lui rappelle-t-elle sèchement, la lui retirant des lèvres.  

- Tu fais suer ! Je suis quand même chez moi !, grommelle-t-il.  

- Et j’y habite chez toi et ça ne sentira pas de nouveau le tabac froid !, lui répondit-elle.  

- Dehors !, lui enjoint-elle, le poussant vers l’escalier.  

Il râle encore un coup pour la forme et sort sur le toit pour fumer sa cigarette, un sourire aux lèvres. Il y a des choses qui restent toujours aussi plaisantes : l’entêtement de Kaori à vouloir lui faire admettre qu’il est peut-être plus gentil qu’il ne veut le paraître, le fait qu’elle lui ait imposé des règles de vie, son sourire et sa légèreté.  

- Tu n’as jamais envisagé d’avoir une relation amoureuse fixe avec quelqu’un ?  

La question le surprend alors qu’il n’a pas senti sa partenaire approcher. Kaori s’accoude à ses côtés. Il est un moment tenté de souffler la fumée dans sa direction pour qu’elle s’en aille mais finalement il l’épargne.  

- Une relation amoureuse fixe ? Tu veux dire avec une seule personne ?, lui retourne-t-il, connaissant très bien la réponse.  

- Ben oui ! La polygamie n’est pas autorisée au Japon., rétorque-t-elle, haussant les épaules.  

- Mais pourquoi aller s’ennuyer avec une seule femme ?, réplique-t-il.  

- Ce serait en plus égoïste pour toutes les autres., ajoute-t-il, amusé.  

- Mais partager quelque chose de stable, un amour fort et profond avec quelqu’un, c’est beau et important dans une vie., argumente-t-elle.  

- Ca permet de bâtir des projets d’avenir, de se lever le matin en sachant qu’on ne passera pas la journée seul., ajoute-t-elle.  

Le point de vue n’est pas totalement erroné, se dit-il, mais il ne peut y concourir.  

- Tu as une façon de penser quelque peu naïve, Kaori., se moque-t-il.  

- L’amour rend inconstant. Regarde Alicia. Elle vole le collier qui lui était destiné en envisageant de le rendre. Elle me dit un soir qu’elle a assez embêté son ex-petit-ami et va lui rendre son collier et, le lendemain, elle décide de le garder pour le faire enrager un peu plus. Finalement, en moins de cinq minutes, elle se jetait dans ses bras, me larguant comme une vieille chaussette., argumente-t-il.  

Kaori le regarde, réfléchissant à ce qu’il vient de lui dire.  

- C’est vrai que les sentiments rendent parfois un peu… irrationnels mais ça permet aussi de se sentir vivant, non ?, lui oppose-t-elle.  

- Et ça témoigne de leur force aussi.  

- Moi, je préfère la constance. Il y a déjà trop de choses qui échappent à notre contrôle., objecte-t-il posément.  

- Cette conversation, c’est un peu inconstant entre nous, non ?, lui fait-elle remarquer, moqueuse.  

Il s’esclaffe doucement et tire la dernière bouffée de sa cigarette avant de l’écraser sur la rambarde.  

- Tout à fait, je préfère la constance de mes lectures., lâche-t-il, prenant un air pervers.  

- Argh, tu es désespérant., gronde-t-elle, vexée.  

Elle détourne les talons et s’en va, furieuse. Ryo esquisse un sourire, satisfait de sa réaction. Effectivement, s’il vivait une relation avec une seule femme, les choses seraient peut-être plus profondes, plus sérieuses. Il y aurait certainement de bons côtés… certainement… mais les inconvénients sont encore plus nombreux et il aime les choses comme elles sont.  

Satisfait, il redescend et va prendre place dans le canapé, sortant une de ses revues de sa cachette. Il se met à s’esclaffer et à marmonner de manière indistincte mais le ton est sans équivoque. Kaori finit par arriver et le trouve ainsi. Ca la gêne mais elle prend sur elle pour ne pas se fâcher. Lorsqu’elle repasse par là, elle ne peut cependant plus se contenir à la vue de son mokkori fièrement dressé, sans aucune gêne pour elle.  

La massue l’encastre dans le divan sans prévenir et le laisse perclus de douleurs physiques. Quand il ressort de là néanmoins, la voyant absente de surcroît, il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire. Oui, il aime la constance des choses… et leur relation fait partie de ces choses. 

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