Chapitre 26 :: Chapitre 26

Publiée: 27-10-21 - Mise à jour: 27-10-21

Commentaires: Bonjour, voici l'épisode suivant des claps de fin. Il s'agit de l'épisode rend une jeune héritière travaillant dans un fast-food (Nicole/Yuki) pour gagner de l'argent pour faire un cadeau à son père. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 26 : Episode 26 : Ryô donne un cours sur l’amour comme il faut.  

- Trop jolie… trop mignonne… Pas présentable…, soupire le gérant du fast-food, rejetant tous les curriculum vitae qu’il avait reçus depuis le départ de Nicole.  

- C’était déjà pas évident de recruter avant mais maintenant que je dois tenir compte d’une contrainte supplémentaire, c’est l’enfer., se lamente-t-il.  

Il entend de nouveaux cris outrés provenir du restaurant et ne lève même pas la tête vers l’écran de contrôle : il sait qu’IL est là et qu’il aura à tous les coups une nouvelle défection d’ici peu.  

- Je n’en peux plus ! Je démissionne !, hurle la jeune serveuse, entrant comme une furie dans son bureau.  

Elle lui jette son tablier à la figure et décampe.  

- Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? Je vous ai juste proposé un restaurant végétarien après votre service., se défend Ryô.  

- Monsieur Saeba, ce n’est plus possible ! Je vous l’ai déjà demandé des centaines de fois de laisser mes serveuses en paix., lui rappelle le gérant.  

- Mais je lui offrais juste un moment de détente après son travail., lui opposa le nettoyeur.  

- Monsieur Saeba…, soupire l’homme dépité.  

Soudain, il se jette à ses pieds, à genoux.  

- Je ne vous le demande plus, je vous implore, Monsieur Saeba. Allez manger ailleurs, où vous voudrez, je paierai mais ne venez plus ici., le supplie-t-il.  

- Ryô ! Tu es encore une fois ici alors que je t’ai demandé d’aller distribuer ces tracts !, l’interpelle Kaori, arrivant les bras chargés.  

- Prends ça et rends-toi utile ! Nous n’avons pas les moyens de faire sans travail une journée de plus., lui rappelle-t-elle, l’attrapant par le col et l’emmenant hors du fast-food.  

Le gérant peine à se relever, n’arrivant pas à croire ce qu’il vient de voir.  

- Il… Il est parti… On va pouvoir travailler !, s’exclame-t-il, joyeux.  

Tous les salariés et surtout les salariéEs poussent un long soupir de soulagement et reprennent le travail avec animation.  

- Monsieur, il va quand même falloir qu’on trouve quelqu’un pour remplacer la nouvelle. Avec Nicole, ça fait deux départs et ça devient difficile de tout faire., lui apprit la responsable des caisses.  

- Je m’y remets de suite., lui promet-il.  

Il retourne dans son bureau et reprend l’étude des CV.  

- Je l’ai ! C’est la solution !, s’écrie-t-il soudain, attrapant son téléphone.  

- Oui, bonjour, je suis le gérant du fast-food où vous avez candidaté. Si vous êtes disponible, je vous embauche., apprend-il à son candidat.  

- Dès demain ? Super ! Je vous attends avec impatience., conclut-il avant de raccrocher, soulagé.  

- Les affaires reprennent.  

Rassuré, il se remet à l’ouvrage, aucune perturbation ne venant contrarier le reste de la journée.  

- Vous ne devriez pas regarder les filles ainsi., lance Ryô au nouvel arrivant qui évolue librement parmi les jolies caissières alors qu’il doit rester derrière le comptoir.  

- Et comment je les regarde ?, lui demande le nouvel arrivant.  

- Vous le savez très bien… Vous avez quelque chose dans le regard…, répond le nettoyeur, gardant un air impassible.  

- Un truc malsain et il se passe un truc dans votre caleçon, non ?, ajoute-t-il, suspicieux.  

Comme Ryô l’espère, tous les regards se tournent vers le jeune homme malchanceux qui est devenu sa cible dès qu’il a mis les pieds dans le restaurant.  

- Mais non, voyons. Je sais me tenir !, réplique le serveur.  

- Vraiment ? Et c’est quoi ça ?, lui demande-t-il alors que son entrejambe se met à enfler sous les yeux exorbités de ses jeunes collègues.  

- Mais c’est dégoûtant !, s’exclame l’une d’elles.  

- Encore un pervers !, fait une autre.  

- Trop, c’est trop !, lance une troisième.  

- Mais je… non, je n’y suis pour rien., fait-il, cachant ses parties intimes de ses deux mains.  

- Ah ah ! Tu vas nous faire croire que c’est un ballon qui fait ça, peut-être., lance Ryô, victorieux.  

Il jubile intérieurement à cette supercherie potache qu’il vient de mettre en place incognito.  

- Je… oui !, réplique le serveur.  

- Ben, prouve-le., suggère le nettoyeur sérieusement.  

- Non ! Je ne vais pas baisser mon pantalon devant tout le monde… C’est humiliant !, se défend le jeune homme.  

- C’est que tu bandes vraiment alors !, conclut Ryô avec un air désapprobateur.  

Le serveur regarde impuissant ses collègues, les clients puis le nettoyeur. Désemparé face à ces jugements injustes qu’il peut lire dans leurs yeux, il retire son tablier et le pose sur le comptoir.  

- Puisque c’est ainsi, je préfère m’en aller., finit-il par dire.  

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !, entend-on soudain hurler.  

Tous les regards se tournent vers la porte du bureau du gérant où ce dernier est tombé à terre, pleurant toutes les larmes de son corps.  

- Monsieur Saeba… Je vous en prie… Je vous en supplie… Allez ailleurs…, l’implore-t-il.  

- Ben non, moi je suis bien ici., répond Ryô, haussant les épaules.  

- Alors je vais prendre…, commence-t-il.  

Maintenant que sa mission est finie, il peut en profiter pour se faire servir par une jolie jeune femme.  

- Ryô Saeba !, entend-il derrière lui.  

- Oh non…, soupire-t-il avant de se retourner.  

- Pourquoi tu traînes toujours ici alors que le travail nous attend !, lui rappelle Kaori.  

- On a des tracts à distribuer !  

- Encore ?! Mais on en a déjà distribué hier !, se plaint-il.  

- Non, j’en ai distribué hier, toute seule, puisque tu t’es enfui comme un lâche…, lui assène-t-elle.  

- Alors, tu prends ça et je vais te suivre à la culotte pour voir si tu fais ton boulot., lui apprend-elle, lui balançant un tas de tracts dans les bras.  

Il regarde les papiers avec son petit visage imprimé dessus puis relève les yeux vers sa partenaire, amusé.  

- Tu sais, en général, c’est moi qui suis les culottes…, lâche-t-il.  

- Oui et moi, je te suis avec ma massue., réplique-t-elle.  

- Alors on la joue comment Ryô ? Avec ou sans massue ?, lui demande-t-elle.  

- Sans…, marmonne-t-il, s’en allant, les épaules voûtées.  

Le gérant les regarde s’en aller, soulagé, avant de regarder son équipe de serveurs.  

- Bon, je suis quitte à trouver un nouvel employé…, soupire-t-il.  

- Comment je vais m’en sortir ?, lâche-t-il, regardant les différents CV qu’il venait d’étaler devant lui.  

Lorsque le lendemain Ryô arrive au fast-food, il croise le gérant qui l’accueille chaleureusement… à sa grande surprise.  

- J’espère que vous serez satisfait du service, Monsieur Saeba. J’ai trouvé une nouvelle serveuse, une vraie perle., lui apprend-il.  

- C’est vrai ? Oh j’ai hâte de la voir., se réjouit Ryô qui se rend au comptoir illico presto subito.  

- Bonjour Monsieur, que puis-je vous servir ?, lui demande la serveuse d’une voix suave.  

- Alors je vais prendre un… non, deux burgers, une maxi frite, un grand coca… et votre numéro de téléphone, Mademoiselle., lui commande-t-il, les yeux rivés sur les menus en hauteur.  

Petite tactique personnelle pour ne pas effrayer la donzelle par une attaque trop directe, se réjouit-il.  

- Votre commande est prise, Monsieur, et pour le numéro de téléphone…  

Oh, ça marche, ça marche, se dit-il, baissant enfin les yeux vers la jeune femme dont la voix lui rappelle celle de…  

- Kaori ?, s’étrangle-t-il.  

- Bonjour Ryô… Je suppose que tu n’auras pas besoin de mon numéro de téléphone. Si tu veux me proposer un rendez-vous, il te suffit de me le demander de vive voix., lui fait-elle savoir.  

- J’en prends bonne note… Dommage que je ne sorte pas avec les… commence-t-il.  

Il finit avec un bloc-note de commandes dans la bouche, l’empêchant de finir sa phrase.  

- Si Monsieur veut bien aller s’asseoir, je lui amènerai son repas dès qu’il sera prêt., lui apprend Kaori.  

De la porte de son bureau, le gérant regarde satisfait le nettoyeur gagner une table et s’y asseoir, le calme perdurant dans son restaurant et aucune esclandre ou démission ne venant agrémenter sa journée. Il a enfin fait le bon recrutement. 

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