Chapitre 21 :: Chapitre 21

Publiée: 22-09-21 - Mise à jour: 22-09-21

Commentaires: Coucou, voici un nouvel épisode des claps de fin. Celui-ci se situe après l'épisode où Saeko demande à Ryo de protéger un vieil ami qui a commandé son propre meurtre. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 21 : Episode 21 : Un jeu dangereux pour Ryo et Saeko  

- Ryo…  

- Je suis là.  

Elle passe les bras autour de son cou et approche ses lèvres des siennes. Il l’embrasse suavement et elle se sent décoller comme si des ailes lui poussaient. Pourquoi accepte-t-elle cela malgré tout ? Ryo et elle… non, quelque chose ne colle pas.  

- C’est le grand jour, mon inspectrice de cœur., fait-il d’une voix rauque.  

D’un bond, elle s’écarte et sort ses coutelas, prête à parer l’attaque du pervers ambulant, mais ce dernier ne bouge pas d’un cil et la regarde d’un œil perplexe.  

- Il va falloir perdre tes mauvaises habitudes, Saeko-chan. Dorénavant, toi et moi aurons certaines obligations., lui rappelle-t-il avant de sortir de la pièce.  

Ne comprenant pas à quoi il fait allusion, elle le suit et se retrouve dans une immense église bondée. Se rendant compte qu’elle fait des bruits étranges en courant, elle s’arrête au milieu de l’allée centrale, faisant fi des regards effarés, et baisse les yeux pour comprendre ce qui lui arrive.  

- Mais qu’est-ce que…, murmure-t-elle.  

Elle ne peut que constater qu’elle porte une robe de mariée pleine de frou-frou, perles et autres strass et écarte de sa vue le voile qui tombe de ses cheveux. Pourquoi est-elle ainsi vêtue ? C’est incompréhensible…  

- J’aurais préféré un modèle bien moins chargé et surtout couvrant., susurre Ryo à son oreille avant de la dépasser et d’aller se placer au bord de l’autel.  

- Qu’est-ce que tu attends ? L’autre tiers de notre trinôme pour te conjurer de ne pas le faire ? Hide est mort, Saeko…, lui lance le nettoyeur.  

- Ca ne laisse que moi.  

Comme si elle ne pouvait rien y faire, elle voit l’église défiler alors qu’elle approche de son ami, ne s’arrêtant que lorsqu’elle atteint le premier rang des invités.  

- Tu ne m’as pas fourni le CV de celui-là, Saeko. Je n’ai pas approuvé ce mariage !, vocifère son père.  

- Mais… je ne comprends pas., murmure-t-elle.  

- Vous voulez mon CV, monsieur le Préfet de Police ? Lequel préférez-vous : celui de City Hunter…, propose-t-il, sortant son magnum encore fumant.  

- Ou celui de l’Etalon de Shinjuku ?, suggère-t-il, un énorme coucou faisant son apparition en même temps qu’une immense écharpe de sous-vêtements qu’il utilise comme un boa.  

Un corbeau passe en croassant derrière le Préfet de Police.  

- Mais c’est qui celui-là ?, demande-t-il à sa fille aînée.  

- En fait…  

- C’est l’homme avec qui elle continue à jouer bien qu’il soit désormais seul mais surtout celui à qui elle doit une dette phénoménale., l’informe Ryo, très sérieux.  

- Une dette ? Saeko, tu n’as pas fait cela ? Combien lui dois-tu ?, l’interroge son père, atterré.  

Complètement dépassée, l’inspectrice ouvre la bouche mais aucun son n’en sort. Tout cela ne peut qu’être irréel…  

- Saeko, combien ? Un million ? Deux ?… Non pas un milliard tout de même ?, lâche le père dépité dans un souffle.  

- Je vous en prie, Monsieur, ayez pitié de ma fille., l’implore-t-il, se jetant à ses pieds.  

- Non, voyons, juste cent cinquante huit mille six cent soixante douze., résume Ryo, sortant son carnet à la dernière ligne.  

- Seulement ? Je… Je vais tout vous régler., fait le père soulagé, sortant son portefeuille.  

- Ah non, Monsieur. Je ne fais pas ça avec les hommes., lui répond le nettoyeur.  

- De l’argent reste de l’argent, qu’il vienne d’un homme ou d’une femme., réplique le Préfet, haussant les épaules.  

- Mais on ne parle pas d’argent, Monsieur. Votre fille me doit cent cinquante huit mille six cent soixante douze coups !, s’exclame l’homme en tenue de marié, déroulant la liste qui semble ne jamais vouloir avoir de fin.  

Sortant un coutelas, Saeko tranche dans la liste mais elle ne se coupe pas et continue de se dérouler à l’infini. Elle tente de nouveau sa chance mais rien n’y fait : la liste reste intacte.  

- Des coups ?, s’étonne le Préfet.  

- Elle doit vous frapper ?, demande-t-il avec circonspection.  

L’inspectrice ne peut s’empêcher de se frapper le front de stupeur. Elle ne pensait pas son père aussi vieux jeu…  

- C’est plutôt moi qui dois lui rentrer dedans…, le nargue Ryo.  

- Et cette fois-ci, elle ne m’échappera pas… Pas de somnifère, pas de boissons à outrance afin de m’arracher des services sans contrepartie. Elle va faire son devoir conjugal !, s’écrie Ryo, se déshabillant prestement.  

- Espèce de sale pervers ! Je vais t’y prendre à vouloir te donner en spectacle devant tout le monde ! Respecte au moins le côté sacré des lieux, infâme profanateur !, hurle soudain Kaori, brandissant une immense massue estampillée « tous mes vœux de bonheur » et l’écrasant sur la tête de son partenaire.  

Abasourdi, le Préfet regarde la scène puis la personne qui vient d’assommer le malotru qui prétendait épouser sa fille chérie et ressent un certain soulagement conférant à la reconnaissance.  

- Jeune homme, vous me semblez tout à fait exquis. C’est vous qui allez épouser ma Saeko. C’est lui que tu aurais dû courtiser Saeko, pas ce… ce… cette chose…, lâche-t-il avec dédain.  

- Je l’ai déjà dragué…, lance-t-elle, amusée.  

- Voilà qui tombe bien. Alors vous allez vous marier tous les deux., lance le père, satisfait.  

- Qui va épouser votre fille ?, lui demanda Kaori d’une voix menaçante, tournant un regard incendiaire vers l’homme.  

Ne pressentant pas la menace imminente, le Préfet la prend par le coude et l’emmène jusqu’à l’autel.  

- Mais vous, jeune homme… Quel est votre prénom au fait ?, l’interroge-t-il, ignorant la fureur grandissante de la jeune femme.  

- Kaori., répond-elle, les poings serrés.  

- Kaori, c’est bizarre pour un homme., pipe-t-il.  

- Mon prénom est Kaori et je suis une femme. JE SUIS UNE FEMMEUH., hurle la rouquine.  

Soudain, la terre se met à trembler, des éclairs à éclater dans le ciel en tous sens et le vent s’engouffre, forçant ouvertes les portes de l’église.  

- Tous aux abris !, crie Ryo, prenant Saeko dans ses bras et fuyant les lieux.  

L’inspectrice se retourne et voit Kaori se transformer en monstre géant, faisant s’effondrer le toit de l’église, les débris tombant sur les invités en panique.  

- Que se passe-t-il, Ryo ?, lui demande-t-elle, affolée.  

- C’est Kaozilla. C’est l’effet que lui font les remarques remettant en cause sa féminité…, explique-t-il.  

- Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?, hurle-t-elle pour passer au dessus du vacarme alors que Kaozilla sort de l’église, écrasant les arbres et les voitures sur son passage, se dirigeant vers la ville.  

- Nous rien à part trouver un love hotel hors de son chemin., répond-il, son troisième bras soutenant sa mariée.  

- Eh bien il faudra courir plus vite., lui apprend-elle alors que l’énorme pied se dirige droit sur eux.  

Se protégeant vainement de son bras, elle ferme les yeux et se met à hurler.  

Se réveillant brusquement, Saeko se retrouve assise dans son lit, le souffle court.  

- Bon sang, ce n’était qu’un rêve., soupire-t-elle.  

- Un cauchemar plutôt… Me marier… avec Ryo… Brrrr. Je ne pourrais jamais plus rien obtenir de lui. Ah mais quelle idée… Pourquoi a-t-il fallu que David nous compare à un couple ?, fait-elle, sortant de sa chambre pour aller boire un verre d’eau.  

- Ah meugneumeugneumeugneu, ma Saeko, un petit bisou…, entend-elle soudain.  

Surprise un court instant, elle se tourne vers l’homme saucissonné dans son salon, profondément endormi et elle sent une libellule lui passer dans le dos en voyant qu’une partie de son anatomie est elle bien éveillée alors qu’il rêve visiblement d’elle.  

- Je devrais peut-être appeler Kaori…, se dit-elle avant de regarder son appartement.  

- Non, on va éviter. Ils se débrouilleront chez eux. Moi, je n’ai pas le temps de ranger…, change-t-elle d’avis.  

- Bon, qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui demander cette fois-ci ?, se demande-t-elle, allant se servir un verre d’eau. 

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